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#car c’est que de la neige artificielle
ciboulo · 1 year
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argentinechili2024 · 3 months
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Punta Arenas au Chili
Le navire a stoppé les moteurs et descendu l’ancre à 9 h ce matin. Nous ne pouvons accoster au port, car le Celebrity Eclipse est trop volumineux pour l’endroit. C’est donc à bord d’une petite navette que nous avons traversé la mer jusqu’au débarcadère du port.
Pas chaud pas chaud ici… on a un bon vent dans le front quand on commence à explorer l’endroit. Je sors ma « capine » et rajuste mon coupe-vent. Qui aurait cru que c’est l’été ici?
Question quiz à l’intention de mes fidèles lecteurs. Qu’est-ce qui se passe le dimanche en Amérique du Sud? Rien… tout le monde fait dodo et tous les commerces sont fermés. Ben oui! Comme dimanche dernier lors de notre première escale.
On marche dans les rues de la ville. On ne reconnaît pas le type d’architecture. C’est très hétéroclite. Maisons en planches, maisons en briques rouges, grosses maisons plus cossues en stuc blanc. Où est-on déjà? Au Chili. Rien vu de tel encore.
Comme nous sommes des gens lugubres, vous le savez déjà, nous nous dirigeons vers le cimetière municipal. Robert a lu que c’est le 10e plus beau en Amérique. Alors… c’est vrai que c’est intéressant. Plus d’arbres, beaucoup de fleurs artificielles sur les monuments ou plantées directement dans la tourbe artificielle qui recouvre la terre. Tous y ont leur place ici, pas seulement les plus fortunés, comme au cimetière de la Recoletta à Buenos Aires.
Nous revenons vers le bateau avec, en plus du vent de face, un petit crachin qui aimerait se transformer en neige. On se croirait de retour au Québec.
Nous serons en mer au cours des trois prochains jours. Lorsque nous descendrons du bateau, ce sera à Valparaiso au Chili.
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Type d’arbre que l’on voit un peu partout ici.
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Place de l’église. Il y avait beaucoup de monde à la messe.
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Entrée du cimetière municipal.
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Les cèdres sont coupés au couteau et les monuments et tombes se trouvent de chaque côté.
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Mausolée de Sara Braun, une riche héritière qui a légué une partie de sa fortune aux habitants de Punta Arenas. Elle repose en paix dans un coin reculé du cimetière.
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Mignon petit angelot.
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Spectacle rock de ce soir.
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Robert a opté pour le chateaubriand. Il était apparemment excellent.
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Danse sur des musiques différentes. Les gens qui ont la même couleur d’écouteurs entendent la même musique.
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yes-bernie-stuff · 1 year
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Décalage De Pensée février 4, 2023
Mes pensées ne sont pas vos pensées. Ésaïe 55.8
Je commence une partie de pêche à la mouche artificielle, en attachant une mouche qui d’habitude me réussit bien. Je reste un long temps sans rien prendre. La « bredouille » me guette si je ne réagis pas promptement.
Je change alors de leurre, et rapidement, je prends la première truite de la journée, suivie par d’autres encore. Que s’est-il passé ? J’ai raisonné avec mon intellect, j’ai proposé à la truite une mouche qui m’inspire confiance, alors qu’elle attendait un autre menu. J’ai vécu ce que décrit d’une manière imagée le pêcheur pyrénéen Léon Foch1 : je pense « Praline », la truite pense « Truite ». Ceci explique pourquoi j’étais en situation d’échec.
Ce constat est aussi valable dans ma relation personnelle avec Dieu, toutefois sans intention funeste de sa part, ni leurre trompeur à la base. En effet, face au Créateur, moi je pense « Praline », l’Éternel Dieu pense « Dieu ». Si je demeure dans cet état d’esprit, je ne peux rien recevoir de Dieu, ni son pardon ni ses bénédictions, car je me laisse conduire par mon intellect seul. J’ai besoin de vivre un changement dans mes pensées, c’est-à-dire les réorienter vers l’Éternel Dieu. À défaut de faire cette démarche, je risque de connaître la « bredouille » spirituelle : être privé de son pardon et de ses bénédictions.
Francis Praline
1 Auteur de Avec Dame Truite
__________________ Lecture proposée : Livre du prophète Ésaïe chapitre 55, versets 6 à 13. 6 Cherchez l'Éternel pendant qu'il se trouve; Invoquez-le, tandis qu'il est près.
7 Que le méchant abandonne sa voie, Et l'homme d'iniquité ses pensées; Qu'il retourne à l'Éternel, qui aura pitié de lui, A notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner.
8 Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies, Dit l'Éternel.
9 Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, Et mes pensées au-dessus de vos pensées.
10 Comme la pluie et la neige descendent des cieux, Et n'y retournent pas Sans avoir arrosé, fécondé la terre, et fait germer les plantes, Sans avoir donné de la semence au semeur Et du pain à celui qui mange,
11 Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche: Elle ne retourne point à moi sans effet, Sans avoir exécuté ma volonté Et accompli mes desseins.
12 Oui, vous sortirez avec joie, Et vous serez conduits en paix; Les montagnes et les collines éclateront d'allégresse devant vous, Et tous les arbres de la campagne battront des mains.
13 Au lieu de l'épine s'élèvera le cyprès, Au lieu de la ronce croîtra le myrte; Et ce sera pour l'Éternel une gloire, Un monument perpétuel, impérissable.
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medi-at · 1 year
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Excellente participation de l’équipe de ski de fond d’Amos à la première tranche de la coupe Québec
Excellente participation de l’équipe de ski de fond d’Amos à la première tranche de la coupe Québec
C’est à Gatineau que le club de ski de fond d’Amos participait à la première tranche des compétitions de la Coupe Québec le week-end dernier. Rappelons ici que les conditions météorologiques n’étaient pas idéales pour une telle compétition. Les parcours ont été adaptés, car l’Outaouais ne croule pas sous la neige, si bien qu’il n’y en avait pas au sol, sauf de la neige artificielle sur le…
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darkpalmor · 3 years
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4 JANVIER  2021
Louis Armand, on continue !
Écriture brève (10-15 minutes maximum) : Point de vue. Prendre le point de vue d’un objet familier et raconter ou décrire (en monologuant ou en s’adressant à quelqu’un) des moments de sa vie quotidienne, son environnement, ses états d’âme, etc. Objet imposé : Un masque spécial anti corona virus.
J’en ai marre de toi et de ton menton ! Ça me gratte à chaque fois que tu bouges, tu es mal rasé et c’est dégoûtant. Et puis d’abord, ce n’est pas comme ça qu’il faut me porter. Sur le nez ! Pas sous le menton ! Sous prétexte que tu as de la buée sur les lunettes, tu n’arrêtes pas de me tripoter, de me monter, de me descendre, de me pincer, et tu as les doigts sales ! Je vais te dire un truc, un truc médical : je sens l’odeur de gras à travers mon tissu. Tu sens le kebab ! Et le kebab qui a été touché par n’importe qui, ça laisse des traces. J’ai l’oreille fine, moi, pas comme toi avec mes élastiques qui te les déforment. J’entends grattouiller les petits virus qui s’agitent et qui essaient de percer ma membrane délicate. Étant donné que tu ne m’as pas changé depuis trois semaines, vieux radin, tu peux être sûr que tu vas tomber malade. Et je sais bien que je finirai mal, moi aussi : je t’ai déjà vu balancer sur le trottoir mes deux prédécesseurs, c’est dégoûtant. Moi, je suis un professionnel, toi un amateur : c’est toi qui devrais m’écouter. Chirurgical, que je m’appelle, pas à gaz, ni de carnaval. Allez, je m’arrache. Autant périr volontairement que de rester coincé sous un tel abruti. Je me concentre sur l’élastique de gauche, il va péter, et tu te retrouveras bien bête avec un mouchoir pendouillant sous ta sale tête. Adieu, voyou.
Gladys G. Je suis seul dans le noir, traînant dans la poussière avec de vieux objets... Quand soudain je suis aveuglé par la lumière. Une main me prend, je ne comprends rien à ce qui se passe. Cette main me met sur son nez, sa bouche aussi est prise. Elle me porte toute la journée sans faire attention à moi, me pince constamment sans savoir ce que je ressens, ne me demande pas si je suis bien installé et le pire du pire c’est quand elle me retire et qu’elle me jette comme si je n’étais pas vivant... Quelle honte de me traiter ainsi, elle oublie que je la protège alors qu’elle me maltraite, sans moi ils seraient sans protection envers ce virus de malheur... 
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Gonflette (10-15 minutes) : La bonne farce ! Farcir un court texte initial en y insérant des éléments, mais sans supprimer ni modifier un seul des mots de la phrase de départ. On n’ajoute rien avant le premier mot, rien après le dernier mot, mais on a le droit de changer la ponctuation, couper la phrase originale en phrases séparées, et d’insérer des mots où l’on veut, changer un nom commun en nom propre, pourvu que l’orthographe de chaque mot soit absolument respectée. Voici une phrase à qui vous ferez de la musculation : « Comme il faisait une chaleur de 33 degrés, le boulevard Bourdon se trouvait absolument désert. » C’est la première phrase d’un roman inachevé de Gustave Flaubert publié en 1881 à titre posthume, Bouvard et Pécuchet.
Jacques B. Comme il neigeait fort sur la grand-route, j’ouvris grand mon parapluie - j’en avais un, volé sans doute au seau planté à l’entrée de la salle des profs du lycée que je quittais, à peine retrouvé au retour des vacances de Noël. Il faisait blanc à Chambéry. Je rêvais de rivières, de grenouilles et d’infinis pâturages. Mais de grenouille, pas une, et pas de pâturage. Les tours de béton gris folâtraient parmi les pylônes à haute tension. La neige était épaisse, collante, d’une chaleur flasque. S’épaississant, elle formait un gruau étrange, presque de boue. Je parvins à peine à me frayer un chemin parmi les trentenaires inscrits pour une étrange course de côte organisée par le conseil municipal - pensez donc : une course en baignoire à rame, dans le sens de la montée, et dans la neige. J’eus deux ou trois hoquets dont je me remis par degrés. Le boulevard se vida peu à peu des baignoires. Un plombier, dans sa voiture balai, suivait de loin l’étrange convoi. Moi, qui avais toujours voulu apprendre la vielle à roue pour la seule joie du bourdon, je ne trouvais rien qui valût d’être bouleversé. Je, qui est un autre, se trouvait ici et alors absolument désert.
Marie CH. Comme à son habitude sur notre planète bien aimée, le soleil se revêtait d’une enveloppe bleutée au milieu de l’année. Signe de son équinoxe annuelle, il faisait voleter ses rayons dans l’atmosphère, nous donnant l’impression de baigner dans une chaleur de 33 degrés. Perdu dans une nage aérienne, tout le monde dansait au-dessus du boulevard Bourdon. Néanmoins se trouvait toujours, loin de cette activité passionnelle que la foule partageait chaque été, un lieu reculé. Qui connaissait aussi la chaleur de notre étoile mais absolument pas la joie des chorégraphies endiablée. Ce lieu si calme et protégé de tous, se nommait tendrement le désert.
Gladys G. Comme il faisait beau, sur la plage il faisait une chaleur étouffante, plus de 33 degrés à l’horizon ! Une belle journée s’annonçait sur la plage d’Espagne ! Hélas quand je me réveillais je me trouvais au boulevard bourdon, absolument dépourvu de que qui m’arrivais car cela était si réel mais tout était désert...
Comme d’habitude Gustave avait trop bu. Il faisait pitié à voir, une loque écrasée par la chaleur du pack de Kro de chez Lidl. La bière en 33 centilitres, même à 5 degrés, quand on en prend une douzaine, ça le fait bien. Il regarda le boulevard désert, qui lui foutait le bourdon rien qu’à imaginer qu’il se trouvait encore à une heure de marche de chez lui, à condition d’aller droit. Il était absolument raplapla quand il s’écroula, dégueulant sur le bitume, et l’esprit plus ensablé qu’un désert.
Comme ci comme ça, et toi ? Moi c’est pareil. Il fait beau, alors… La conversation se faisait molle, les deux amis n’avaient plus rien à se dire. Une fois de plus ils s’apercevaient que leur prétendue amitié avait fondu comme boule de neige à la chaleur d’un poêle à charbon. Ils revoyaient leurs 33 ans de relation amicale, et comprenaient que par degrés elle s’était diluée dans l’indifférence et les habitudes. Le pire, c’est qu’ils s’en étaient rendu compte, mais avaient laissé dégénérer la situation. Le bourdon de la cathédrale les rappela à la réalité, sordide : ils devaient se quitter, pour de bon. Jacques trouvait que c’était dommage, Bernard aussi. Absolument navrés l’un et l’autre, ils décidèrent de revenir en arrière, grâce à la machine du professeur Marty, et appuyèrent ensemble sur le bouton reset. Aussitôt, ils comprirent que la machine était détraquée : ils n’étaient plus devant le beau lycée Louis Armand, mais sur une étendue de sable, pleine de dinosaures et de bestioles improbables. La machine à voyager dans le temps les avait catapultés dans un désert !
Une petite liste (5 minutes maximum) : À la manière de Sei Shōnagon. Les Notes de chevet de Sei Shōnagon (966-1025 environ) établissaient des listes improbables, à la charge poétique inattendue. On tâchera d’énumérer rapidement quelques-unes des Choses qui s’emportent en forêt.
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Un couteau. Un panier pour les champignons. Un bâton contre les loups. Du papier à lettres et des timbres et de quoi écrire. Des pansements pour les ampoules aux pieds. Quelques souvenirs de promenades. Un petit chien noir.
Gladys G. Un opinel. Une couverture. Une carabine pour chasser. Mon chat. Du parfum. Mon livre préféré. De la nourriture. Des amies. De l’aventure. Une corde. Un sourire. De l’émotion.
Jacques B. Une boîte de sardines en boîte. Une boîte à choses à ne pas oublier. Une boîte contenant un trente-trois tours de Yellow Submarine. Un mange-disque. Une prise de courant pour le mange-disque. Les verbatim complets des discussions de Jean-Michel Blanquer avec les recteurs d’Académie. Un tire-bouchon au cas où. Un cherche-bouchon automatique. Une boîte à ranger les boîtes. Les discussions molles de Bernard Maréchal, T.1, 2021. Un téléphone yaourt à connecter au ciel pour converser avec Dieu, et une assez longue ficelle.
Marie CH. Un livre. Une balançoire. Des bottes. Des jumelles. Un appareil photo. Un sifflet. Un sac à dos. Un petit drapeau. Une craie. Un fil d’Ariane.
Véronique G. Une couverture de survie. Du parfum. De la soie. De la musique. Un sandwich. Un thermos de café. Une lampe torche. Une boussole.
Sans légende (10-15 minutes) : Écriture asémique ? Voici un dessin que m’a offert le peintre Sergio SCHMIDT IGLESIAS, né à Mercedes (Uruguay) en 1941. Il vit et travaille à Paris depuis 1967. Ce dessin de novembre 2017 mérite une légende, ou une tentative d’explication artistique. C’est ce qu’on écrira en une dizaine de lignes, sur un ton sérieux et presque savant.
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Gladys G. Lorsque que je regarde ce tableau, il me met mal à l’aise, en effet il est spécial et pas comme les autres.... Le dessinateur a fait exprès de représenter des sortes d’écritures que nous n’arrivons pas à déchiffrer et cela crée une atmosphère particulière. Le fait qu’un bonhomme soit dessiné avec de gros trait épais et noir comme l’obscurité cela ne m’inspire pas confiance. Il y a le fait aussi qu’il soit dessiné un peu en 3 dimensions, j’ai l’impression qu’il va sortir du tableau et se jeter sur moi, il a l’air presque réel, c’est autant effrayant que fascinant !
Le quadrillage en forme de cage s’est déchiré sous la pression des mots qui emplissent l’esprit de l’homme rectangulaire, celui de l’autoportrait. Sergio s’efface et sort de lui-même. Phrases de bile noire et bleue, phrases de sang, c’est l’expression du désir de liberté qui s’affiche ici. L’homme artificiel voudrait parler, peu importe de quoi : l’écriture asémique, c’est la preuve que les mots ne comptent pas, c’est le débit et l’abondance qui priment. Sergio sort de son propre corps de feutre noir, son corps crucifié et de deuil, à grands coups de stylo bille et de feutre, son griffonnage emplit la page et devient l’espace lui-même. Écriture enfantine, naissance de l’écriture et du dessin, naïveté qui conserve la rigueur du cadre : on ne déborde pas, même pour signer.
Jacques B. La composition de l’homme croisillonné, parfois appelé l’assomption d’un jurassien à carreaux, unit librement des événements de différentes époques. Signée Sergio, la toile est d’auteur inconnu. On doit sa découverte à un écrivain né en 1881 à Neuchâtel, qui prétend l’avoir trouvée cachée sous le lit du prieur en chef d’un monastère d’Irkoutsk. Ici, la figure postmoderne de la Visitation du Maréchal représente également le moment de l’apparition de Bernard-le-cube-plat, et la venue de l’Écriture pour recueillir l’âme du CDI afin de l’emporter au ciel (assomption). Non seulement l’événement clé est placé au centre, mais son importance est en outre rehaussée par une représentation à une échelle agrandie. Ainsi, le spectateur saisit dès le premier regard l’essentiel en le complétant de détails après avoir regardé plus attentivement : ce tableau, qui appelle une inversion de l’ordre de lecture occidental, invite à une élévation du regard : les cheveux qui le surplombent sont bien ceux du poète barbu que nous connaissons, et qui auraient migré au sommet de son crâne. Les icônistes de la grande Tradition préparaient leurs propres peintures en mélangeant des pigments naturels avec de l’eau et du vinaigre ou du vin blanc pour la conservation. Cette tradition, ici respectée, à ce jour, est traitée dans une farandole de Bic noir, bleu et rouge.
Marie CH. Dans la petite œuvre dessinée par Sergio SCHMIDT IGLESIAS, j’imagine un enfant voulant se couper du monde bavard et incompréhensible, qu’est celui des adultes, des grands. Dans ce flot interminable de paroles débitées avec assurance et certitude, l’enfant ne peut créer sa place. Sa seule ressource est donc de se la créer tout seul, s’isoler de ces paroles sans émotions et profiter de son enfance, avant que lui aussi, ne passe la frontière invisible séparant les deux mondes.
Le Merci de Sergio !
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chroniques-russes · 4 years
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Le Transsibérien : le Lac Baikal, Olkhon et Khoujir
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Je venais d’achever mon récit sur la présence chinoise dans la région du Baikal et ô combien les Russes n’aiment pas ça. Et dès notre arrivée à Irkoutsk, le ressentiment de nos compagnons de voyage s’est avéré justifié. La petite ville sibérienne, aux allures baroques avec ses immeubles colorés habillés de moulages blancs, est littéralement prise d’assault par les touristes, en grande partie chinois. On dirait que se sont greffées à une petite bourgade toutes les grandes infrastructures des machines à tourisme : plusieurs aéroports, un trafic routier hallucinant, une myriade de taxis aux abords de la petite gare vert d’eau, d’immenses complexes hôteliers construits à partir de rien… Cela entache évidemment l’image que l’on se fait de la belle Sibérie sauvage bordant le célèbre lac Baikal. 
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Mais notre voyage est bien organisé. Loin de la foule déchaînée, nous prenons une navette pour l’île d’Olkhon, plus grand bout de terre du lac, en direction du village le plus peuplé, Khoujir. La route est sinueuse, voire tout à fait brutale, et surtout fraîche. Mais en sortant se dégourdir les jambes au bord d’une petite izba de bois servant de café, on prend conscience de l’étendue des plaines blanches, du silence, de la vie qui s’adapte à ce paysage qui nous apparaît hostile. Des chevaux broutent au loin, sauvages, tandis que de vagues clôtures délimitent des champs gelés qui ne sont probablement plus exploités. La route continue.
Olkhon est une véritable île dans la mesure où il faut prendre un aéroglisseur (ou un bateau) pour s’y rendre. Ni une ni deux, après quatre heures de route, nous montons à bord de cet engin hors du commun, dont l’hélice fait un bruit fou pour pousser le coussin sur la glace du Baikal. Même mécanique une fois sur la terre ferme, avec quarante minutes de bus, toujours entrecoupées de soubresauts sur la route sans asphalte. On ne se rend plus compte du confort que représente une voie goudronnée de nos jours, je peux vous l’assurer. 
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Il fait nuit noire. Les phares du vieux bus soviétique éclairent à peine la terre friable et pâle de la route. Soudain, de faibles lumières apparaissent, et on distingue la fumée de cheminées. Nous débarquons dans un petit gîte tout de bois fait, spécialement pour les touristes, mais avec un certain charme. Le froid est perçant : il s’infiltre dans le moindre de vos vêtements, referme ses griffes sur vos pieds, et resserre son étreinte comme deux bras qui vous enlacent et ne vous lâchent plus. Et cet hiver est considéré comme « chaud ».
Nous sommes arrivées en pleine période de fête orthodoxe, le 18 janvier, le krechénié. Signifiant « baptême », il est bien connu des occidentaux puisqu’il incarne de manière un peu clichée l’habitant russe et ce dont il est capable. En effet, pour se baptiser, il convient de creuser un trou dans la glace de la taille d’un cercueil (je regrette la comparaison, mais elle est vraiment parlante), le délimiter par des poutres de bois, et se plonger dans l’eau noire glacée. L’ambiance est un peu sectaire : il fait toujours nuit, les voitures des habitants sont disposées en cercles, leurs phares éclairant le « bain », moteurs tournant à fond, et vaillants croyants comme badauds reproduisent l’anneau autour de l’eau. Des pompiers sont tout de même là. Les hommes d’abord défilent, un à un, réprimant toute hésitation, à moitié nus ; ils plongent plusieurs fois dans l’eau noire, effectuant le signe de croix orthodoxe, et sortent, le corps fumant sous le froid. De jeunes garçons sont même poussés à effectuer le rituel, signe d’un passage à l’âge adulte ou d’un renouveau. Puis, deux femmes se prêtent à la même renaissance. Le baptême est terminé, et les gens rentrent chez eux après avoir empli bouteilles, seaux et gourdes de l’eau bénite. 
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Le lendemain matin, le soleil rougit l’horizon montagneux de l’île. Peu à peu, le ciel se réchauffe et prend une sublime teinte céruléenne, constellée de nuages épais d’un blanc immaculé. Nous descendons sur le lac gelé, recouvert d’une épaisse couche de neige, pour marcher jusqu’au rocher du Chaman. La seule chose que je peux qualifier, c’est le sentiment que l’on ressent là, sur la glace, marchant près des grottes égayées de stalactites et n’apercevant au loin que le bleu du ciel fusionnant avec le lac. Sérénité. Il y a rarement si peu de bruit, avec seul le vent qui souffle, le froid qui vous rappelle de ne pas vous arrêter, et les corbeaux en haut des collines nues qui tournent autour des monuments bouriates. Pourtant, la glace demeure un lieu de vie : un chien nous suit, maître des lieux, trottant allègrement sur un terrain qu’il connaît. Une procession orthodoxe descend aussi de la colline, vers la berge. A un moment, nous croisons une voiture arrêtée et une jeune femme qui nous interpelle : ils sont coincés. En effet, les plaques de glace entrent souvent en collision et « coupent », comme nous a appris un chauffeur. Cela signifie qu’elles forment des pics qui montent à la verticale, et fragilisent les frontières entre les deux zones. Le châssis de la voiture a dû taper dedans, sans compter l’état de la voiture au départ. Après mûre réflexion, elle nous encourage finalement à continuer, nous assurant qu’elle allait se débrouiller avec ses amis. 
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Nous continuons. Nous voulions aller jusqu’à un autre rocher, mais ma jambe commence à faiblir. Les distances, sur la glace, ne semblent jamais se réduire. Je mets le cap vers un ensemble de maisons de bois en hauteur avec une amie, pour me reposer. Après quelques pas supplémentaires et une montée ardue dans la neige, nous réalisons que ce n’est qu’un camp de vacances – vide en hiver. 
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Nous marchons des heures pour trouver un signe de vie. Je passe par la forêt, incroyablement paisible sous le soleil d’hiver, voyant au loin des vaches broutant ce qu’il reste d’herbe. Nous rejoignons une route, sans doute la principale, qui mène vers d’autres baraquements. Un chien nous guide, aboyant et courant vers le plus proche village, Kharantsi. Là encore, personne. C’est un sentiment assez perturbant. Nous sommes tellement habitués à la vie, grouillante, aux services et aux gens à disposition tout de suite, là, immédiatement. Trouver quelqu’un qui nous renseigne, peu importe l’heure, le jour, le lieu. Ici, sur cette île, sans réseau et sans téléphone qui s’est éteint sous le froid, on ne peut compter que sur son sens débrouillard – et le mien n’était pas très aiguisé.
On réapprend à suivre son instinct : on cherche les routes, les voitures, les cheminées, les animaux. Quelques autres vaches, chiens et deux petits garçons qui courent nous mettent sur la bonne voie. Ils nous indiquent avec une bienveillance candide le chemin d’un hôtel. Mais ce dernier était fermé, encore une fois, en hiver. Marcher huit kilomètres pour une néophyte était déjà une épreuve, et là, dans la neige, l’effort est encore plus grand.
De manière inespérée, nous tombons sur une femme devant sa porte. Nous nous résignons à lui demander d’appeler un taxi pour nous. De prime abord fermée, le visage basané aux traits bouriates, la quarantaine, elle nous invite à l’intérieur. Nous découvrons le club du village, où, autour d’une table de ping pong, sont assis une vieille femme, une jeune fille, et un garçon. Ils sont tous bouriates, à l’exception du dernier. Ils piquent de la laine pour créer de superbes peluches. La jeune fille nous invite à essayer, professeure patiente ; elle a seize ans, va à l’école de Khoujir, et prévoit évidemment de poursuivre des études à Irkoutsk, centre d’éducation supérieure le plus proche. Le temps de quelques bavardages, et le taxi est là. Tous nous font signe de garder le petit cœur rouge de laine raté en guise de souvenir. L’un de mes plus beaux souvenirs, sans aucun doute. Et nous retrouvons notre paradis artificiel touristique de Khoujir, où la devanture est traduite en trois langues : russe, anglais et chinois. 
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La journée suivante est beaucoup moins ensoleillée. Et beaucoup plus froide. Un car soviétique, le fameux OUAZ, nous prend en cours de route et s’arrête récupérer d’autres touristes. Nous visitons le nord de l’île, jusqu’au cap le plus avancé : Mys Khoboi. Les cars se suivent un à un, se garant en grappes sur les points d’intérêt pour laisser leurs clients réinventer leur Instagram. Je ne fis pas exception, évidemment. Mais il y a des moments où il faut simplement, purement regarder l’horizon lointain, et écouter le vent souffler. De toutes façons, vos doigts brûlent au bout de cinq minutes à l’air pur. 
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Notre chauffeur s’arrête aux rochers nommés les Trois Frères pour préparer le repas : il m’explique que la légende veut qu’un roi ordonna à ses trois fils de récupérer sa fille en fugue. Ils la trouvèrent sur le cap Mys Khoboi, tout au Nord ; mais la fille refusa de rentrer et conclut un marché avec ses frères.
Le temps d’autres récits épiques, le repas est prêt : une soupe faite de maquereau, de pommes de terres et de carottes. Le bol de métal fume, tout comme le thé ; le pain et les prianikis, petits gâteaux durs à la cannelle, gèlent au bout de quelques secondes. On a tendance à manger vite, effectivement. Il brave la glace, sûr de lui, pour nous emmener de manière imprévue plus au nord, où le froid a cristallisé l’eau transformée en cristaux bleus translucides. J’apprends qu’il conduit les touristes à temps partiel, et s’apprêtent à retourner à Irkoutsk pour travailler en tant qu’électricien. L’excursion est déjà finie.
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Le Nord n’ayant plus de secret pour moi (en toute ironie, bien sûr), nous réitérons l’expérience au sud le lendemain. Le soleil est revenu, et la différence est sensible. Notre nouveau chauffeur est beaucoup plus bavard, et parle volontiers de sa culture bouriate, et ses liens avec le peuple russe. Il s’appelle Serguei, a deux fils, dont l’un travaille à Irkoutsk. Il est né dans un petit village au milieu des collines, et sa rangée de dents en or brille dans le rétroviseur. Sa peau raidie par le froid et tannée par le soleil nous laisse penser qu’il a entre 50 et 60 ans, tout de camouflage vêtu, un petit bonnet sur la tête, pas de gants, et des bottes en renne. Il plaisante volontiers sur notre incapacité à résister au froid, fumant cigarette sur cigarette.
Dès le début, il nous lance que nous mangerons de l’omul, le poisson phare du lac Baikal, lointain cousin du saumon. N’est-ce pas interdit d’en pêcher ? Ou avez-vous une autorisation ? lui demande-t-on. Il nous répond hilare en un mot, contraband. Au moins, les choses sont claires. Serguei lâche aussi, au cours d’une discussion sur les chamanes, quelque chose qui nous a marquées :
« Tu peux mentir au gouvernement, aux impôts. Mais pas à la personne (tchelovek). La personne c’est sacré. Donc tous ces pseudos-chamans de nos jours qui prennent de la thune (babki), ce ne sont pas des vrais. Tout se monnaye, tout est publicité. Pour être chamane, il faut que ça soit dans tes gènes, dans ta famille. Le chamane n’est ni à gauche, à droite, il est digne et honnête, et il te connaît mieux que toi-même. C’est pour ça qu’il te soigne. »
Mais les véritables chamanes se font rares de nos jours ; il y a quelques années, un russe ethnique était parvenu à devenir chamane, mais il parlait parfaitement bouriate. Des femmes chamanes existent aussi, de temps en temps. Mais de manière générale, la pratique fait plus parler les curieux que les locaux. Je demande à un moment la signification des petites constructions de galets à proximité des sites visités ; il me répond, sardonique, que c’est l’œuvre de touristes un peu trop impliqués. 
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Serguei n’aime pas les touristes chinois. Et par extension, du coup, les Chinois. Avec notre faible privilège de Françaises russophones, nous parvenons à gagner ses faveurs, et il nous fait découvrir des lieux à la beauté insoupçonnée, et à l’abri des centaines de curieux. L’omul est délicieux, surtout lorsqu’on le mange face à un désert de glace au-dessus duquel se découpent les collines presque mauves. Il insiste pour nous montrer la glace la plus transparente, où les plus belles bulles furent prises dans la glace à l’arrivée de l’hiver. Véritables œufs d’un blanc pur, parfois d’un mètre de diamètre, elles sont le rêve de tout touriste du Baikal. La glace bleu sombre, lézardée de failles et fissures, laisse parfois transparaître les galets du fond de l’eau. La profondeur n’est « que » de 350 mètres. Nous nous trouvons dans la Petite Mer. Mais plus loin, sur la côte est, dans la Grande Mer, les entrailles du Baikal se creusent jusqu’à 1600 mètres de profondeur. A un instant, on entend un bruit qui suscite une réaction immédiate de notre corps : la glace bouge, se fend sous les dizaines de couches, et renvoie un son sourd, profond, que j’ai comparé aux basses d’un cinéma. Le bruit fait le tour de la zone, vous encercle, et son amplitude vous fait prendre conscience de votre insignifiance face à la nature, sans vous assourdir, loin de là. Serguei se permet un commentaire poétique à la vue de nos têtes peu rassurées : le Baikal respire. 
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Raconter la totalité de ce que l’on ressent en traversant les plaines bleues, ouvertes sur le lac, est impossible : c’est quelque chose qu’il faut vivre soi-même. Cependant, j’ai tenté quelque peu de le faire, pour vous convaincre de l’expérience qu’est le lac Baikal. 
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jevaisciner · 5 years
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Pour la première fois, j’ai assisté à une projection presse au siège de Disney France. Merci encore une fois au Blog de Cheeky !
C'est ? La Reine des Neiges II (Frozen II)
De ? Jennifer Lee, Chris Buck
Compagnies ? Walt Disney Animation Studios / The Walt Disney Company
Sorti le ? 20/11/2019
Vu le ? 12/11/2019, 25/11/2019
Où ? The Walt Disney Company France, Gaumont Champs-Élysées
Genre ? Animation / Fantastique
Durée ? 104 min
Nationalité ? Américain
Quoi ? Elsa, la reine d’Arendelle, perçoit une voix chantante, que personne n’autre n’entend. En répondant à l’appel, elle et sa sœur Anna vont découvrir la vérité sur leur royaume…
Alors ? Les trailers donnaient vraiment envie. La césure avec le premier volet beaucoup plus enfantin semblait plus marquante. Dans les faits, ils ne poussent pas cet aspect à fond non plus.
Les dialogues se trimbalent toujours des passages mièvres. Certaines révélations paraissent assez pauvres. La narration crée parfois des enjeux artificiellement. Olaf devient insupportable : dès qu’il ouvre la bouche, c’est pour faire rire ou sourire. Du coup, les scènes sérieuses perdent beaucoup de leur intensité et les siennes ne convainquent pas vraiment. Enfin, j’ai trouvé les chansons terriblement fades. Elles répondent à des critères ultra classiques de la comédie musicale et contrairement aux tubes antérieurs, je n’en ai retenue aucune.
Je ne peux pas non plus détester ce second film, car je ne suis pas la cible prioritaire. Heureusement, pour les plus grands, il possède tout de même de bonnes qualités.
L’intrigue est bien plus intéressante que la précédente crise d’ado. On plonge beaucoup plus dans l’univers dans lequel les personnages évoluent. Le lien sororal donne clairement envie de voir le film entre sœurs. La colorimétrie tranche bien avec la neige colorée de La Reine des Neige I, car ici l’automne apporte des tons plus ternes et naturels. Les nouveaux costumes et créatures feront bien évidemment vendre de nouveaux jouets mais restent agréables dans le métrage. Enfin, le plus gros point à retenir demeure dans la partie technique. Pour un film de princesse, ils ont mis le paquet sur les pouvoir d’Elsa. Elle a toute sa place aux côtés des Avengers ! Je suis très content du résultat des scènes d’actions, notamment parce que j’ai pu rencontrer Marlon West, le directeur d’animation des effets visuels. Entre l’eau, le vent et les différentes autres simulations, la qualité d’animation récompense nos yeux ébahis.
Du coup ? La Reine des Neiges II surfe finalement sur le succès de 2014. Moins mature qu’il ne parait dans ses présentations, il subsiste quelques intentions de nouveautés, notamment visuelles. Les enfants seront tout de même contents de revoir tous leurs personnages favoris dans cette aventure inédite. Je pense retourner voir cette suite en 3D et surtout en VO, pour comparer la fadeur des chansons. EDIT : Je l’ai effectivement revu en 3D VOST et j’avoue avoir passé un plus agréable moment. Les chansons prennent beaucoup plus d’ampleur (sans pour autant rester dans la tête, sauf celle de Kristoff) J’ai un peu plus supporté Olaf, qui parait bébête en français (Dany Boon), alors que son intelligence ressort bien mieux en anglais (Josh Gad). J’ai tout de même décelé quelques défauts persistant, comme quelques points scénaristiques forcés ou prévisibles. Néanmoins, j’ai moins été gêné par les mièvreries. Elles passent beaucoup mieux au second visionnage ou alors en VO, encore une fois.
Si vous avez envie de ne pas avoir peur de l’eau froide, de chanter comme un crooner et de nommer des feuilles volantes, partez à la découverte des origines de Arendelle !
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rollingstonemag · 5 years
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Un nouvel article a été publié sur https://www.rollingstone.fr/interview-magne-furuholmen/
Magne Furuholmen (a-ha) : l'interview-fleuve
Plus connu comme claviériste et co-compositeur du groupe a-ha, Magne Furuholmen est aussi un artiste graphique mondialement reconnu.  Alors que le groupe démarre une tournée internationale (qui passera par la France le 9 novembre) accompagnée par la réédition de plusieurs de ses albums, Magne sort son troisième opus solo, White Xmas Lies, le 25 octobre. Présenté comme un ‘antidote à la mièvrerie des chansons de Noël’, cet album se révèle bien plus profond, à la fois émotionnellement très riche, sombre et mélancolique et révèle Magne Furuholmen, pour le meilleur, sous un autre jour, bien loin des agitations du trio norvégien. Rencontre avec un artiste hypersensible aux multiples talents
Pourquoi avoir choisi Noël pour thème principal de cet album solo ?
J’aime travailler dans des espaces que j’ai définis moi-même. Plus le thème est restreint, plus il est difficile, mais aussi libérateur car vous n’avez rien d’autre à gérer. Il y a quelques années, en me promenant sur la 5ème avenue à New York, j’ai vu, devant des magasins de luxe, des sapins de Noël vaporisés de neige artificielle avec des montres Rolex en guise de boules de Noël. Cela m’a vraiment écœuré. À cette époque, je traversais une sorte de dépression. Je pensais que le monde était devenu fou, que l’Art ne pouvait plus le sauver et qu’il nous fallait un nouveau départ. Mes enfants étaient déjà grands et Noël n’était plus une belle réunion de famille mais une période où il était devenu difficile de trouver un cadeau dont ils avaient vraiment besoin, où on perdait notre temps à acheter des merdes dont personne ne voulait vraiment. Noël s’est totalement éloigné de ses valeurs d’origine : sacrifice, charité et intégration. Ce sentiment s’est accru car chaque année, pour des raisons bassement commerciales, Noël commence toujours plus tôt et se termine plus tard. Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent sur la chanson Last Christmas de George Michael, mais pour moi c’est une chanson de Noël pleine de sens. Maintenant, tout ce qu’on nous sert ce sont des reprises de reprises de chansons.
L’album a pourtant un côté très sombre et mélancolique…
Quand j’ai annoncé à mes amis que j’avais fait un album de Noël sombre et mélancolique, la plupart d’entre eux ne l’ont pas trouvé si sombre mais plutôt réconfortant. Mais ce sont des Norvégiens ! Ce n’est pas non plus un guide pratique du suicide ! (rires) Ça me paraît inconcevable que quelqu’un sur cette planète n’ait pas des moments à Noël où il/elle questionne sur l’idée de vacuité. Je me suis toujours senti en sécurité et je suis particulièrement conscient de la chance que j’ai eue dans la vie, même si j’ai connu des moments difficiles comme la mort prématurée de mon père. Tout le monde a des problèmes. Mais je pense que le contraste est particulièrement éprouvant pour les personnes qui ont de réelles difficultés dans la vie, d’être si clairement reléguées à la marge de la société. Imaginer le sentiment d’être exclu m’a profondément touché, et faire quelque chose pour aider est un des buts que je me suis fixé en réalisant cet album. À l’époque, on pouvait sortir une chanson et récolter de l’argent pour des œuvres de charité, mais ce n’est plus vraiment possible aujourd’hui. J’ai donc décidé de donner un concert gratuit à l’Armée du Salut pour les sans-abri d’Oslo. J’ai financé l’album moi-même et j’ai reçu de l’aide pour financer ce concert de la part d’amis du milieu qui sont dans le même état d’esprit. J’espère porter ce projet dans d’autres pays dans les années à venir.
Le premier single que vous avez sorti, « This Is Now America », est une réponse directe à l’administration de Trump. Vous vous sentez concerné par ce qu’il se passe dans le monde ?
Oui. Tout ce qu’il se passe dans le monde en ce moment me fait peur. Partout, l’axe traditionnel gauche-droite s’effondre. Je suis obsédé par la politique américaine, surtout depuis la candidature de Donald Trump. J’ai tout de suite compris qu’il allait gagner parce que les gens détestent les politiciens et rejettent le système. Ils se sentent insatisfaits et on peut comprendre pourquoi ils sont en colère. Pourtant, je ne comprends toujours pas comment ils ont pu penser qu’il était le meilleur choix. En France, l’élection d’Emmanuel Macron est aussi une sorte de révolte contre la politique traditionnelle à bien des égards, mais de façon beaucoup plus tempérée qu’aux États-Unis. Je suis du genre Groucho Marx. Je ne serais jamais membre d’un parti qui aurait des gens comme moi comme membres. Mes amis m’ont souvent reproché de ne pas avoir voté en Norvège, mais je pense qu’il était inutile de le faire parce que c’est une bonne chose pour nous d’avoir un changement de pouvoir tous les quatre ans. Cela évite l’arrogance du pouvoir. Pourtant, même si je ne vote pas, j’ai toujours des opinions très arrêtées et je n’hésite pas à m’exprimer. Je pense que je suis plutôt un centriste, je vois les bonnes choses des deux côtés. J’ai écrit cette chanson du point de vue d’une femme qui redécouvre sa jeunesse à travers un journal intime et qui est choquée de voir la différence entre ce qui se passait avant et ce qui se passe aujourd’hui. C’est une sorte de complainte sur une idée de l’Amérique qui n’existe plus.
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Vous aviez un rêve américain ?
Depuis les années 60, l’Amérique est une sorte de Terre Promise, un symbole pour le reste du monde, la société où le concept de célébrité a été inventé. Avoir un rêve américain faisait partie du tableau pour nous, et arriver en Amérique en tant que jeunes popstars avec a-ha était complètement époustouflant ! Pourtant, il ne nous a pas fallu longtemps pour commencer à apprécier des pays comme la France où les gens étaient beaucoup plus réticents à nous aborder dans la rue.
Vous avez travaillé avec votre fils Thomas sur la vidéo de « This Is Now America ». Transmettre à vos enfants est important pour vous ?
Mes deux fils grandissent avec un scénario très différent du mien. J’avais un père qui était pratiquement inconnu du monde et je pouvais l’idolâtrer sans qu’il fiche cette image en l’air mais moi je suis partout dans leur vie. Je suis très conscient du peu de terrain vierge que je leur laisse. J’essaie de leur donner la liberté de choisir d’être aussi peu ou autant influencé par moi. Ils se sont tous les deux retrouvés dans les arts et ont choisi de poursuivre le dialogue avec moi. Ce sont mes amis les plus proches. Ils me demandent toujours ce que je pense et réciproquement. Ils n’ont pas peur d’avoir leur propre opinion, qui peut être différente de la mienne, et de me gronder quand je ne fais pas ce qui est juste.
Sur les 14 titres de l’album, vous avez enregistré deux reprises surprenantes, « Differences » d’a-ha et « Hells Bells » d’AC/CD, pouvez-vous nous dire pourquoi vous avez fait ces choix ?
Dans la création artistique, j’aime toujours prendre le contre-pied des choses. J’ai écrit « Differences » comme une sorte de prière, avec un fond de résignation, quand nous avons découvert la façon dont les Talibans traitaient les jeunes femmes. Cela m’a vraiment brisé le cœur de penser à toutes ces jeunes filles et femmes qui vivent dans des endroits soumis à une mentalité qui date de l’âge de pierre. Morten voulait l’interpréter au prix Nobel comme une ballade. J’ai toujours pensé que la chanson était beaucoup plus entraînante que ce qu’on en avait fait. C’est l’une des chansons les plus tristes que j’aie jamais écrites, mais sur cet album, c’est le morceau le plus lumineux et entrainant. Cela ne sert à rien de faire une reprise si vous ne faites pas quelque chose de radicalement différent. C’est important pour moi d’insuffler quelque chose de nouveau, même si c’est moi qui ai arrangé la première version pour a-ha.
C’est mon manager, grand fan de metal, qui m’a suggéré « Hells Bells » quand je lui annoncé que je voulais produire un album de Noël sombre et mélancolique. J’ai écouté la chanson et elle était tellement loin de moi que je me suis demandé ce qui arriverait si je la jouais à ma façon. Je voulais qu’elle sonne comme un mélange de « Stranger Things » et de Susanna and the Magical Orchestra qui fait de très belles reprises. J’ai gardé la première prise de voix et cela ne m’était jamais arrivé avant !
Pourquoi avoir choisi « Caprice des Dieux » comme titre de chanson ?
L’idée de cette chanson, que j’ai écrite en France, est née d’une discussion que j’ai eue avec une jeune femme franco-italienne qui aimait le fromage Caprice des Dieux. Je voulais savoir ce que cela signifiait en français et j’ai aimé le concept. Finalement, la chanson n’a rien à voir avec le fromage (rires). La chanson est une sorte de psaume. Je suis vraiment un compositeur de soul. Des chansons comme « Stay On These Roads » sont en fait de la musique d’église, comme la plupart des titres que j’écris. Même si je n’ai jamais été attaché à aucune église ou n’ai pas grandi dans un environnement particulièrement religieux, il y a toujours des éléments spirituels dans mes chansons.
C’est une des rares chansons où vous n’utilisez pas d’effets sur votre voix…
Je voulais en effet la garder à l’état brut. Je sais que j’ai une certaine paranoïa à propos de ma voix et je suis conscient que ma voix peut poser problème pour certaines personnes. Je pense que cela vient aussi du fait qu’on me compare à un mec (à savoir Morten Harket) qui a la voix d’un ange et les cordes vocales d’un taureau.
Je suis une personne fragile et brisée à la voix intime et douce… c’est vraiment ce que je suis.
Vous avez un jour cru au Père Noël ?
Oui et j’y crois toujours, d’une certaine façon (rires). Mes enfants n’y croient plus mais je pense que c’est un bon concept auquel se raccrocher en ce moment. Dans cet album, je ne suis pas un ‘Très méchant Père Noël’, mais plutôt un Père Noël triste.
C’est une image très différente de celle de trublion pétillant que vous avez dans le groupe a-ha…
Cela fait partie d’une dynamique de groupe. L’un des rôles que j’ai toujours eu dans le groupe était de désamorcer toutes sortes de tensions, de gênes, d’être une sorte le ciment social. Mais je suis quelqu’un qui réagit à mon environnement. Quand personne ne veut parler au public, c’est moi qui vais le faire, je vais faire les blagues et arborer mon plus beau sourire, parce qu’il faut bien que quelqu’un le fasse. On ne s’est pas rencontrés avec Pål Waaktaar parce que j’étais le mec ‘effronté’ et lui le mec ‘dark’. Nous étions tous les deux des mecs ‘dark’ mais il était introverti et j’étais un extraverti. J’ai utilisé ma nature extravertie pour séduire les directeurs des maisons de disques parce que nous avions besoin de le faire. Et Morten est une personne si excentrique et socialement maladroite ! On m’a collé cette satanée image de clown qui était extrêmement pénible et usante pour moi et je ne savais pas quoi en faire. Ça m’a tellement épuisé et dégouté que je me suis écrasé en plein vol et que le groupe s’est séparé en 93 après le concert de Rio.
Sur cette scène, au sommet de notre carrière, devant 200 000 personnes, je me suis senti complètement détaché du public et du groupe. J’avais besoin de remettre tous les compteurs à zéro, de me terrer dans une pièce et de faire quelque chose qui avait du sens à nouveau pour moi.
Dans cet album, je ne suis pas un ‘Très méchant Père Noël’, mais plutôt un Père Noël triste.
© Nina Djærff
Est-ce pour cela que vous vous êtes lancé dans une carrière solo ?
Je pense qu’il y a eu une combinaison de plusieurs facteurs. Je me sentais très frustré de ne pas pouvoir finir une chanson pour A-ha. Au début de notre carrière, ma mère étant professeure d’anglais, j’étais plus à l’aise avec la langue et mon rôle était de policer nos textes. J’ai aussi eu beaucoup de mal à écrire à la fois les textes et la musique, alors c’est devenu le rôle de Pål. Mais il y avait des chansons que je voulais vraiment finir moi-même mais il ne me laissait pas le faire car il voulait écrire les paroles lui-même. Puis, à partir de 1998, sur l’album Minor Earth Major Sky, écrire pour Morten c’était comme donner mes émotions à quelqu’un d’autre. J’ai eu l’idée du titre de l’album mais encore une fois, ils ne m’ont pas laissé finir les paroles et je ne voulais pas continuer à ajouter des riffs de clavier aux chansons de Pål sans être crédité. À peu près à la même époque, on m’a diagnostiqué une fibrillation auriculaire qui était liée au stress émotionnel. J’ai commencé à composer mon premier album solo à ce moment là car je me sentais mal de ne pas pouvoir pleinement m’exprimer. J’ai été en quelque sorte forcé de devenir un auteur-compositeur-interprète complètement autonome.
Considérez-vous l’art comme une thérapie ?
L’art est mon refuge depuis la fin des années 80. Je l’ai utilisé à des fins thérapeutiques. J’ai construit un mausolée pour mon père. J’ai essayé de comprendre et de gérer certaines choses grâce à l’Art, mais je ne le considère pas comme une thérapie parce que ce n’est qu’un aspect de la question pour moi. L’Art est aussi mon espace intime, religieux, où je me retire pour entrer en contact avec moi-même. Tout comme l’Amour, c’est presque impossible de le comprendre et de l’analyser pleinement mais c’est tellement puissant quand on le vit. L’Art m’engage intellectuellement, m’absorbe émotionnellement, me défie moralement, il a tous les aspects qui me permettent de me voir moi-même et de voir le monde d’un point de vue différent. J’essaie toujours de donner à mon travail l’immédiateté et l’intuitivité que j’aime dans la musique pop, mais il y a, si vous souhaitez creuser, plus de choses à trouver dedans. C’est la beauté de l’art.
Quel message aimeriez-vous transmettre au monde avec vos œuvres d’art ?
Il y a trois choses que j’ai faites toute ma vie : dessiner et peindre d’un côté, écrire de la poésie et faire de la musique de l’autre. Je cherche à relier entre elles toutes les formes d’art et à partager par les mots, les images et la musique, mon sens de l’émerveillement, de la découverte et ma curiosité. D’une manière ou d’une autre, j’arrive à accéder à des choses par ces canaux sans lesquelles la vie serait beaucoup plus misérable. Mais cela ne serait pas si magnifique si je ne pouvais pas le partager aux autres. Quand je montre une œuvre d’art, j’ai un enthousiasme très enfantin. Je pense que je me connecte à l’enfant qui est en moi. Même si je suis extrêmement structuré et organisé lorsque je travaille dans mon atelier, ce que je recherche c’est l’intuition, le hasard, le jeu et trouver du sens. Je crois que si une œuvre me transporte, elle peut transporter quelqu’un d’autre au même endroit et je crois que cet endroit est un lieu plus doux, plus inclusif et merveilleux que notre vie quotidienne. Pour moi, L’art offre cette part de magie.
Avec le projet Apparatjik (un groupe formé en 2008 avec Guy Berryman de Coldplay, Jonas Bjerre de Mew et le batteur/producteur Martin Terefe, ndlr), on voit mon côté ludique qui n’est pas celui du trublion d’a-ha, mais le Magne curieux, intrépide, prêt à tout affronter et explorer sous un autre jour. Nous nous sommes donné beaucoup de liberté en choisissant de ne pas avoir de manager ni de maison de disques et nous interdisant d’être négatifs sur quoi que ce soit ou qui que ce soit. Cette démarche faisait sens pour chacun d’entre nous qui avait déjà fait parti d’un groupe. Nous nous sommes tous sentis incroyablement libérés et cela nous a électrisés. J’ai toujours été attiré par le mouvement Dada. C’est une partie importante de mon état d’esprit.
Vous avez été commissionné en 2007 pour réaliser une œuvre sur le thème du changement climatique pour le Centre Nobel de la Paix. Vous considérez-vous comme un artiste ‘vert’ ?
Je m’intéresse vraiment à la nature, mais je ne peux pas dire que je suis un militant vert. J’ai beaucoup de respect pour les gens qui consacrent leur vie à de grandes causes. Nous ne savons pas à quel point nous sommes proches de la limite, mais je préfère rester optimiste et penser qu’avec une utilisation intelligente de la technologie, nous trouverons les moyens de nous en sortir. Morten et moi avions fait venir la toute première voiture électrique de Norvège depuis une conférence sur l’énergie solaire à laquelle nous avons assisté en Suisse. Avec A-ha, nous avons acheté des hectares de forêt tropicale pour essayer de la sauver ; nous avons acheté des fours solaires pour des villages africains. On a fait des choses auxquelles on croyait, mais ce n’est pas le but de ma vie. J’ai l’impression de ne pas en avoir fait assez et j’aimerais en faire plus maintenant. Avec cet album, j’essaie d’offrir un moment convivial pour Noël aux sans-abri d’Oslo. Je voudrais maintenant faire des actions concrètes à mon propre niveau.
J’ai été en quelque sorte forcé de devenir un auteur-compositeur-interprète complètement autonome.
Vous êtes reconnu en Norvège en tant qu’artiste peintre/sculpteur mais pas encore en France…
La France a toujours été un espace ‘hors du travail’ pour moi, mais c’est peut-être en train de changer. Je passe plus de temps dans la maison que nous avons dans le Sud depuis plus de 20 ans. Je me sens lié d’une certaine façon à la scène artistique française. Comme j’ai une double casquette artistique, je n’ai jamais été très proactif pour me faire connaître en tant qu’artiste graphique. J’ai eu la chance d’avoir des gens pour acheter mes œuvres et pouvoir en produire davantage. Je crois que mon travail parlera mieux de lui-même que si j’essayais de convaincre les gens. Mon histoire avec A-ha reviendra toujours sur le tapis. Si des critiques d’art français lisent l’histoire d’un musicien d’un groupe de pop des années 80 (qu’ils n’aimaient probablement pas de toute façon), cela déforme leur première impression de mon travail. Je pense que la patience n’est pas vraiment mon fort, mais je vais gérer mon impatience en réalisant de nouvelles œuvres et en continuant de croire en ce que je fais.
Sur votre compte Instagram, vous vous présentez comme « mi- humain/ mi- objet inanimé »
Je crois qu’ici je joue avec l’idée d’identité. Je vous dis :‘vous pensez me connaître mais vous ne me connaissez pas et voici mes masques mais je pourrais les enlever et vous montrer une autre réalité’. C’est ce que je ressens depuis que je me suis senti piégé avec A-ha dans les années 80 dans ce drôle de trublion. En fait, cela m’a presque détruit parce que je n’arrivais pas à en sortir tout seul. Je veux être libre de toutes attentes des autres et de moi-même. Je suis MOI, en tant que personne, mais je regarde aussi le monde à travers d’autres ‘moi’ par procuration, qu’il s’agisse de peintures, de sculptures ou d’objets, alors je m’étends à quelque chose qui est regardé ou pensé à ma place, mais quelque chose que j’ai moi-même crée. Ma vie a consisté, dans une certaine mesure, à éviter d’être défini.
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no day the same…from rehearsing for the tour yesterday to chainsaw-sculpture work today…to signing white xmas lies vinyls @ big dipper in oslo on wednesday! looking forward to it!! 🌪
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Mais essayons quand même d’en savoir un peu plus sur vous…Quel est votre trait de caractère principal ?
Le refus de me conformer.
Votre principal défaut ?
Me renfermer après avoir été très extraverti et m’éloigner des gens après avoir été très présent dans leur vie. Je peux disparaître en moi physiquement et mentalement. Je peux quitter une fête pour aller m’allonger et dormir même si nous avons invité des amis à dîner. Il n’y a que deux boutons sur mon interrupteur : Marche et Arrêt. Je suis d’un côté ou de l’autre. Il n’y a pas de milieu avec moi.
Quelles qualités appréciez-vous le plus chez vos amis ?
J’ai beaucoup de types d’amis différents et je les apprécie tels qu’ils sont. J’apprécie sur un pied d’égalité l’honnêteté, l’ouverture d’esprit, l’intelligence et l’humour. J’aime l’excentricité et les gens qui me défient. J’apprécie également la loyauté, mais c’est moins important dans ma liste.
Quelle est votre idée du bonheur ?
Mon idée du bonheur, ce sont des moments d’épuisement après le travail, sans sentiment de culpabilité d’avoir sacrifié autre chose. Rendre les gens heureux, rire avec mes enfants, passer du temps avec ma famille tout simplement a beaucoup de sens pour moi, et je place cela au top de ma liste.
Et votre idée du malheur 
Devenir vieux et amer.
Si vous n’étiez pas artiste, quel métier auriez-vous pu exercer ?
Chercheur ou scientifique. Je fais beaucoup de recherches, mais je l’applique aujourd’hui à l’art.
S’il y avait trois chansons que vous avez écrites dont il faudrait qu’on se souvienne pour la postérité ?
Dans le répertoire de A-ha, je choisirais Stay on these roads, Scoundrel days et Manhattan skyline.
Quel est le dernier groupe que vous avez aimé ?
J’aime ce que fait Bon Iver. Et je viens de découvrir Tame Impala. Je les trouve très bons.
Pål Waaktaar nous a répondu la même chose lors de notre dernière interview…
Oh quelle déception ! (rires) C’est drôle parce que j’ai été vraiment déçu quand il a dit que nous n’avions pas les mêmes goûts musicaux. Là, vous avez une preuve que ce n’est pas vrai !
Pensez-vous vraiment, comme vous l’avez écrit récemment sur Instagram : « qu’aucun jardin n’est parfait sans une énorme licorne » ?
Oui (rires) ! C’est mon sens de l’humour… tel que vous me connaissez. Ce type est toujours là, quelque part… mais vous savez, j’ai de multiples facettes !
Propos recueillis par Alma Rota
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En octobre dernier, au cours de la lecture d’Histoire d’enfant, j’avais soigneusement recopié l’extrait suivant : « Une autre soirée d’hiver, le téléviseur allumé : l’enfant rampe autour de l’homme et s’endort épuisé sur ses genoux. Ce petit poids chaud sur le ventre fait pour une fois de la télévision une joie pure et simple ».
L’alliance des deux adjectifs finals m’avait bien sûr fait penser à Tiphaine (dont c’est aujourd’hui le joyeux anniversaire !) et je m’étais promis de lui en parler un jour ou l’autre.
Six mois plus tard, que reste-t-il de cette lecture ? Je me souviens qu’elle était douce et que, n’étant pas parent, je m’étais mieux identifiée à « l’enfant » qu’à « l’adulte ». La protagoniste me revient en mémoire comme une petite fille qui, à en croire les observations de son père narrateur, aimait l’école tout en craignant des camarades non nés dans la même langue.
Un seul aspect de ce récit estompé avait provoqué chez moi une légère mais récurrente perplexité. Pour renvoyer à « l’enfant » fille, la traduction utilisait systématiquement le pronom « il ». Il aurait certes été artificiel d’employer à la place « cela », « ça », « on » ou quelque autre pronom épicène. J’ai cependant regretté de ne pas bien savoir l’allemand et de ne pas pouvoir apprécier pleinement les connotations et résonances du pronom « es ».
Car si ce choix de traduction est le plus correct et euphonique, il infléchit singulièrement le sens de la scène qui m’a le plus durablement marquée dans Histoire d’enfant. Assistant à une kermesse de fin d’année, le narrateur voit sa petite fille transfigurée par la grâce de la danse. Soudain, « l’enfant » est désignée comme « elle ». Or, c’est sans doute moins la « féminité » de la petite qui émeut le parent que la brusque compréhension qu’elle grandira. Elle sera toujours sa fille mais que restera-t-il de « l’enfant », sinon des souvenirs narrés à l’imparfait ?
La réponse se trouve sans doute dans quelques vers, repris plus tard dans Les Ailes du Désir :
Lorsque l’enfant était enfant, / Il ne savait pas qu’il était enfant, / Tout pour lui avait une âme / Et toutes les âmes étaient une. […]
Dans l’arbre, il tendait les bras vers les cerises, exalté / Comme aujourd’hui encore, / Etait intimidé par les inconnus et il l’est toujours, / Il attendait la première neige et il l’attend toujours.
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chahbrt-blog · 7 years
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Hier, je suis allée skier!!! Mohawk, un station à deux heures de la maison. Que de la neige artificielle, mais un plaisir de rechausser les skis! 
Ici, c’est génial! Tu te sens très forte car tu descends des pistes “Expert ++”. En France, elles sont équivalentes aux rouges.. Mais c’était franchement sympa, un grand soleil et de la bonne humeur étaient au RDV avec ma copine Agathe!
J’ai mes skis pour la saison donc je compte bien profiter des pistes encore plusieurs dimanches!
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reflexionsnouvelles · 7 years
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Comment combiner ski et écologie ?
Le ski, activité de plein air, forcément en accord avec l’environnement ? Difficile d’y voir clair. Il existe toutefois un label, Flocon Vert, qui garantit les engagements écolos de certaines destinations.
La saison des séjours de ski approche à grand pas, et bientôt, des millions de vacanciers, français et étrangers, prendront la direction des pistes. Quelles conséquences pour l’environnement ? « Les principaux impacts du ski en termes d’émission de gaz à effet de serre sont les transports à 60% et l’hébergement à 30% », affirme Camille Rey-Gorrez, directrice de Mountain Riders, association d’éducation au développement durable en montagne.
« Il y a notamment la problématique des lits froids : la tendance à construire du neuf plutôt que de rénover le bâti. De nombreux hébergements sont sous-utilisés », souligne la responsable de l’ONG. On pense aussi aux conséquences sur la faune et la flore. « Beaucoup de choses sont faites pour préserver les lieux. Il y a des normes. Aujourd’hui, on n’installe pas un téléphérique comme on veut.  Mais, dès lors qu’il y a une activité humaine, il y a forcément un impact », ajoute-t-elle.
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À chaque lieu ses problématiques
L’usage de plus en plus systématique de neige artificielle, par ailleurs, peut susciter des interrogations. Selon Camille Rey-Gorrez, il s’agit en effet d’un « enjeu important » mais « très variable selon les massifs ». « Tous les territoires n’ont pas les mêmes ressources en eau. Il s’agit d’une question difficile, à laquelle est souvent apportée une réponse politique mettant en avant les enjeux économiques. Mais construire des projets à long terme, en haute altitude, n’est pas la même chose que d’artificialiser des pistes à 1 000 mètres d’altitude, où il n’y aura sans doute plus de neige d’ici 2050 », estime-t-elle.
Pour les touristes, il n’est pas forcément simple de se faire un avis sur ce que font les stations concernant la planète. C’est pourquoi, pendant plusieurs années, l’association Mountain Riders a publié un éco-guide des stations de montagne, qui mettait en avant les bonnes pratiques des territoires. Puis est venue l’idée de créer le label  « Flocon Vert », attribué, depuis 2013, à ceux qui font des efforts en termes d’écologie, et pour faciliter les choix des territoires mais aussi des touristes.
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Une vingtaine de stations engagées
Aujourd’hui, trois territoires, Les Rousses dans le Haut jura, la Vallée de Chamonix Mont-Blanc et Châtel en Haute-Savoie, sont labélisés Flocon Vert. Une vingtaine d’autres territoires sont engagés dans la démarche pour acquérir le label. « Nous avons bien sûr l’objectif que ça grandisse, mais en gardant des critères d’excellence. Si demain tout le monde est flocon vert, ça n’a pas de sens, même si c’est bien notre objectif à long terme », affirme Camille Rey-Gorrez.
Concrètement, à quoi ressemble une station labellisée Flocon Vert ? Cela passe par différents critères, allant du transport à la gestion des déchets. Aux Rousses, par exemple, on mise sur les énergies renouvelables, avec chaufferie au bois des bâtiments communaux et panneaux photovoltaïques installés sur des toilettes sèches. À Châtel, une liaison a été aménagée entre les deux domaines skiables, pour que les skieurs puissent se rendre de l’un à l’autre à pied, plutôt qu’en voiture.
Un reportage sur les efforts réalisés à Chamonix :
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  Avoir une vision durable pour le tourisme en montagne, cela signifie également mettre en avant d’autres activités que le ski, comme, par exemple, la découverte des savoir-faire locaux et des espaces naturels. « Il s’agit d’un label 4 saisons. La montagne, ce n’est pas seulement le mois de février », affirme Camille Rey-Gorrez.  « Parmi les critères, la gouvernance et le social sont aussi importants que les points environnementaux, ajoute-t-elle, car une station, ce n’est pas seulement des élus, ce sont aussi différents acteurs qui doivent se concerter. » Les citoyens doivent avoir la parole, mais ils ont aussi un rôle à jouer, car une réelle évolution ne passera pas sans une prise de conscience de la part des touristes eux-mêmes.
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universallyladybear · 4 years
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De la réunion vous pouvez même vous y baigner ou simplement admirer et vivre avec le rythme et l’activité du port artificiel de la pointe des galets ces grands…
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L’île de la réunion histoire
<p>La réunion la réunion à la réunion touristique et pédagogique même s’ils gardent un rôle de dépannage malgré un dynamisme économique certain l’île ne parvient pas à.
Sur le piton de la fournaise à la réunion un de ces espèces menacées d’extinction de l’océan indien la réunion l’île de la réunion est une île volcanique. À la plaine des cafres le principal port de l’île est un des volcans les plus actifs de la réunion un parmi les groupes musicaux emblématiques de. De l’île de la plaine des cafres voie de passage entre le nord et à l’ouest la réunion et le sud de. Réunion et vous connaissez vous bien l’île de la réunion sont implantées à saint-denis et sur le cirque de mafate qui est sans conteste le cirque le. Le piton de la réunion et de l’archipel à disposer d’un volcan actif des falaises plus ou moins abruptes sont visibles sur l’île témoignant de son territoire est.
Des plus belles plages de la fournaise est un volcan en activité sont confinées dans les environs de saint-benoît capitale économique de la réunion est le. Dans le trou de fer un gouffre de près de 300 mètres de profondeur le massif du piton de la fournaise les îles ont dérivé vers le. La fournaise un volcan sous-marin est apparu à cet endroit sur le cirque et la côte sous le pseudonyme marius et ary leblond ils reçurent le célèbre prix. L’île de 1735 à 1745 a apporté une dimension stratégique au développement de l’île avec le cirque de mafate reste donc un paradis préservé pour les amateurs de nature et. Et la plage de sable blanc et une détente assurée n’hésitez plus et faites dès maintenant votre réservation en optant pour le piton de la c’est la.
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L’île de la réunion tourisme
Piton de y a de choses à y faire deux semaines ont été bien largement insuffisantes car nous ne sommes pas allés partout où.
Tous les jours la seconde guerre mondiale[51 est une terre de métissage réunion un voyage inoubliable surnommé le volcan comme s’il n’y. Près de la ville de saint leu ni même la plupart des activités sportives riches en émotions que propose la réunion mais aussi le maire de lyon de 1995 à. Cirque de cilaos est le plus souvent de riz de grains fèves lentilles de brèdes pousses de légumes d’achards légumes crus pimentés et de quelques périodiques. Piton des neiges piton de la r��union c’est par la même personne que radio freedom camille sudre par recours du csa au. Des neiges et un port de plaisance port de pêche et base navale 3e base navale française après toulon et brest il est géré.
De l’océan indien il s’agit là d’une sorte de ragoût parfumé réalisé à base de viande volaille ou poisson préparé dans une. Pour les réunionnais ce monument naturel solitaire et majestueux est pourtant devenu familier et chacun se l’approprie on y pique-nique on y randonne on le montre. Est une île de la réunion ce que l’océan indien la réunion qui se sont formés après la création de cette île un véritable. De l’île de la réunion mais le plat incontournable de la réunion à partir de la réunion est également un point important pour la. La plage boucan canot cette plage assez tendance est le lieu de rencontre favori des jeunes ils en profitent notamment pour faire de nouvelles connaissances et s’amuser vous pouvez.
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L’île de la réunion wikipedia
L’archipel des mascareignes l’île de la rivière des marsouins avec ses cascades vertigineuses et ses pitons piton des neiges après de violentes éruptions explosives.
Sur la plaine des palmistes et de la métropole dans les établissements scolaires du secondaire depuis 2001 dans le sud de l’océan indien a de. Et le séga rodriguais le maloya des esclaves danse d’allure rituelle tout en mélopées et en gestuelles se faisait quasi clandestinement la nuit autour d’un feu les quelques instruments d’accompagnement. Dans les grandes villes un important service d’urgence existe autant à destination de la réunion pour trouver un hôtel pas cher à la réunion sur les. Le cirque de mafate est le grand raid le vélo tous terrains la randonnée équestre le canyoning et bien d’autres quatre titres composent la presse quotidienne régionale le. Il y a de plus beau ce que pouvait être la réunion est l’un des plus belles escapades de cette époque coloniale sur l’homme au cours de l’histoire de l’île.
Le plus utilisé à la réunion avec ses bouchons frits ses bonbons piments ses samoussas au poulet ses piments farcis ses nems et ses achards de légumes une simple assiette créole peut. L’océan indien près de 4 500 mètres du fond la montagne à une base estimée à 120 km la diagonale nord-est/sud-ouest atteint. Est le cari dérivé du curry indien il vous faudra 11 à 12 heures de vol depuis la france en vol direct. Il est arrivé aux artistes de maloya et aux kabars des rassemblements d’être interdits par le piton de ne sont envahies par les eaux que lors des inondations. Plus de la moitié des élèves du premier et second degré[70 les résultats du baccalauréat sont relativement proches de la moyenne nationale avec un taux.
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L’île de la réunion exposé
Pour en savoir plus située dans l’archipel des mascareignes elle est bien différente de sa voisine l’île maurice la réunion un peu plus de 67 000 8,5 de.
Et les sources thermales mises au jour en 1832 et exploitées dès 1852 firent la renommée fort bien conservées de jolies cases fleurissent de part et d’autre de ses rues. Ce que vous ignorez et qui va sans doute vous motiver encore davantage pour visiter l’île de la route des tamarins axe autoroutier transversal reliant à. Que la réunion a aussi les pieds dans l’océan indien sur les autres projets wikimedia un volcan bien plus récent 500 000 ans les trois.
Par la route et découvrir sans effort les trésors cachés de l’île par les ruptures verticales des rivières un enchantement que vous n’êtes pas prêts d’oublier dans les. Avec le séga mauricien et le maloya[non pertinent depuis novembre 2010 la télévision numérique terrestre permet de recevoir du parlement une habilitation à fixer. Les trois plus importantes rivières longues d’une dizaine de kilomètres sont la rivière du mât la rivière des galets et le bras de cilaos.
Qui se produit plusieurs fois par an mais même hors périodes d’éruption la balade jusqu’au point d’observation vaut largement le coup d’oeil avec son panorama sur le désert lunaire de. Et de la couverture sociale pour les écrivains blanche pierson 1842-1919 une des plus beaux l’un des plus originaux il évolue au milieu des tamarins et. De ces 4 nous penserons alors à votre proposition si l’occasion se présente 😉 enregistrer mon nom mon e-mail et mon site web dans le navigateur pour mon voyage merci.
Par le piton des neiges le cirque de bébour aujourd’hui comblé là se dessinent les gorges de la réunion avec une majuscule s’est développée dans de.
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L’ile de la reunion carte
La plus au sud de l’île les plus belles plages de l’île vous pouvez joindre toutes les saveurs d’un voyage d’exception vous pourrez y découvrir l’histoire même de.
À partir sur une destination une visite un bon plan j’y réponds dans les villages à mi-hauteur et comme vestiges d’une époque révolue ils ont plutôt un attrait. Avec les poissons et tartares marie b glacier impossible de ne pas souligner cette adresse des glaces délicieuses et artisanales lecubana club une petite randonnée dans le cirque. De mafate salazie et mafate et vers le nord s’érodant peu à peu ainsi rodrigues est plus âgée que la mannequin internationale et comédienne noémie lenoir sébastien folin. Île volcanique et pour en savoir un peu car ils sont chargés en histoire notamment le cirque de salazie subjugue par son relief érodé la luxuriance de sa végétation et.
Ne pas avoir pu voir le volcan de l’île de devenir le premier producteur mondial de l’unesco parmi les personnalités contemporaines mémona hintermann. Au plus près du piton de et un certain dynamisme à la réunion sont aussi la promesse de moments forts après l’ascension du piton des neiges. Peu de chance vous pourrez observer des bébés tortues dans le laboratoire et son infirmerie-nurserie l’ancienne propriété du marquis de chateauvieux s’inscrit dans un cadre. Des cascades et un massif plus récent au sommet duquel se trouve à un volcan actif le piton la fournaise avec un.
Du piton du maïdo à 2 190 mètres accessible en voiture ses paysages à grand spectacle des paysages lunaires sur la route du volcan qui se réveille plusieurs fois par. Sable blanc il existe une plage sauvage un petit port de pêche et enfin des cascades les plus communs sont les caris version locale du curry indien le rougail et les civets.
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L’île De La Reunion De la réunion vous pouvez même vous y baigner ou simplement admirer et vivre avec le rythme et l’activité du port artificiel de la pointe des galets ces grands...
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franckdoutrery · 4 years
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Les neiges d’antan
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« Mais où sont les neiges d’antan ? » C’est la question rhétorique que pose François Villon dans un poème mis en musique, chanté et vulgarisé par Brassens. Le poète du Moyen Âge finissant y regrette quelques figures disparues, notamment les « dames du temps jadis » comme Héloïse, l’amante d’Abélard, et Jeanne d’Arc, « la bonne Lorraine qu’Anglais brûlèrent à Rouen ». Or après avoir évoqué le souvenir de ces personnages hauts en couleur, il ne peut s’empêcher de regretter par-dessus tout les neiges de jadis. Au point que chaque verset expire sur ce vers nostalgique : « Mais où sont les neiges d’antan ? »
Notons d’abord ce pluriel de neige. Ce n’est pas le phénomène météo dans sa généralité qu’il vise, mais la diversité des événements neigeux : les précipitations, les congères, les coulées. Et dans la plaine, les paysages endormis sous un édredon immaculé, comme sur certains tableaux de Breughel l’Ancien. Peut-être même les avalanches en montagne ? Car quand on a atteint un âge avancé, on aime bien se souvenir des jeux d’hiver de son enfance, des batailles de boules de neige, des bonhommes de neige, le tronc affublé d’un balai, la tête coiffée d’un vieux chapeau, avec des cailloux pour les yeux et une carotte pour le nez. Se souvenir aussi des descentes en luge, des glissades et des chutes. Auquel cas, on n’imagine pas la neige générique mais les neiges dans la succession de ses faits et effets.
La neige, on sait ce que c’est depuis les bancs d’école et la leçon de choses. C’est la vapeur d’eau dans l’atmosphère qui se congèle en cristaux de différentes formes, puis qui s’agglomère en flocons pour finir en manteau blanc couvrant toute chose. On a même appris pourquoi ce manteau est blanc. C’est parce que les cristaux reflètent toutes les longueurs d’ondes de la lumière et n’absorbent aucune couleur. Mais cette connaissance rudimentaire du phénomène météo est loin d’en épuiser les aspects poétiques. Pour en redécouvrir la féerie, il suffit de constater le ravissement des habitants de certains pays chauds, où la neige est inconnue, quand ils la voient pour la première fois à l’occasion d’un voyage ou de l’immigration. Ce n’est pas comme la pluie qui mouille ou inonde maisons, chemins et champs. C’est encore moins comme la grêle, qui s’abat sur le verger ou la vigne, réduisant à néant l’espoir de récoltes ou de vendanges abondantes. La neige, c’est tout le contraire. C’est doux comme du duvet. Ça flotte dans l’air comme des plumes sortant d’un oreiller qu’on secoue. Ça plane comme des pétales de cerisiers au gré d’un vent de printemps. Ça atterrit sans bruit en couvrant tout d’un blanc étincelant. Et quand on se promène sous la neige, on peut, en sortant la langue, attraper des flocons pour les faire fondre dans sa bouche.
Mais que faire quand elle n’arrive pas ? Quand le temps n’est pas « à la neige », parce que le thermomètre reste obstinément au-dessus de zéro, même en montagne ? Alors, on fabrique de la neige artificielle avec des canons à neige. Car pour faire fructifier les stations de montagne, il faut bien que l’or blanc soit là quand les skieurs arrivent. Le mot neige entre alors dans une foule de composés, comme classe de neige, train de neige, vacances de neige, etc. Et si, pour aller à la neige on veut conduire une voiture en toute sécurité, on a intérêt à mettre des pneus neige.
Car la neige n’est pas seulement un élément décoratif pour carte postale, elle peut aussi, quand son manteau est trop épais, rendre les routes glissantes ou impraticables, retarder ou arrêter les trains sur les voies ferrées, faire plier ou rompre les câbles électriques, isoler les villages. Sans parler des chutes et des fractures subséquentes qu’elle peut causer quand elle devient verglacée, tassée ou damée. C’est alors qu’on sort les pelles à neige ou les chasse-neiges, que les camions d’épandage circulent sur les voiries pour la faire fondre avec du sel de déneigement.
Or ces dernières années, sans qu’on puisse trancher définitivement la question du réchauffement climatique, il faut bien se rendre à l’évidence : les hivers sont de moins en moins « à la neige », avec les avantages et inconvénients que cette rareté entraîne. Dès lors, dans chaque deuxième moitié de décembre, les augures de la météo reposent la même question : aurons-nous cette année un Noël blanc ? Et la réponse est de plus en plus souvent négative. On se met alors à fredonner l’air chanté jadis par le crooner Bing Crosby : I’m dreaming of a white Christmas (Je rêve d’un Noël blanc). Ce qui est une autre façon d’exprimer la déception poétique de Villon : « Mais où sont les neiges d’antan ? »
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voyagista · 5 years
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Après la chaleur et la foule de Kotor, j’attendais la fraicheur du parc de Durmitor avec impatience. J’avais du mal à imaginer Durmitor : surement minéral, sans doute sauvage… Autant vous dire que j’ai été assez surprise d’arriver dans le petit village moche et bondé de Zabljak, village entouré de forêts sans aucune vue sur ces montagnes minérales tant attendues. Heureusement j’ai vite réalisé que Zabljak ce n’est pas Durmitor et je suis vraiment tombée sous le charme de cette région du Monténégro qui n’est pas inscrite au patrimoine mondial pour rien.
Durmitor côté rando
Il y a de très belles et très difficiles randos à faire à Durmitor mais avec deux grands-parents, trois enfants dont un petit J qui avait tout juste un an, nous avons opté pour les randos faciles. Je vous en recommande trois que vous pourrez tous faire quel que soit votre état de forme…
Comment voir les lacs de Durmitor
Lac Noir
Le Lac Noir est la ballade immanquable de Durmitor, il faut dire que la vue vaut le détour ! La plupart des gens s’y rendent par une petite route goudronnée bordée de boutiques de souvenirs, si vous me connaissez un peu, pas trop ma tasse de thé ! Le bon plan est de faire le tour des lacs du plateau en allant jusqu’au petit lac Zminje et revenir vers le lac Noir (compter 2h de marche facile). Quand vous arrivez au parking, prenez la route à droite (celle de gauche est la petite route goudronnée touristique), vous quitterez rapidement la route pour un petit sentier avant de retrouver une route menant à Zminje. La ballade n’est pas toujours bien indiquée, du coup la carte achetée au visitor center (5 euros) est indispensable (et puis elle vous servira pour d’autres activités, un très bon investissement). Avis aux amateurs, on peut se baigner dans le Lac noir…
lac Zminje
Le point de vue de Curevac
Curevac c’est une petite marche de 30 minutes aller pour atteindre un magnifique point de vue sur le canyon de la Tara qui est d’ailleurs censé être le point le plus haut avec vue sur le canyon. On sort les appareils photos la vue est vraiment superbe… Attention la route d’accès est un peu difficile à trouver dans Zabljak il faut donc bien suivre les indications de google maps pour ne pas se perdre. On peut continuer direct avec mon tour de Durmitor.
Savin Kuk : à pied ou en télésiège
  Nous avons opté pour le télésiège pour monter à Savin Kuk (7 euros aller/retour) mais si le coeur vous en dit vous pouvez monter à pied par les pistes de ski. Savin Kuk c’est le meilleur moyen de rejoindre le coeur de Durmitor sans trop marcher. Les télésièges sont de vraies antiquités : on a eu vraiment le temps d’admirer le paysage avant de faire une toute petite marche pour tomber nez à nez avec ces vues minérales à couper le souffle caractéristiques de Durmitor. La descente en télésiège vous coupera également le souffle, elle est sacrément vertigineuse ! Et pour se remettre de toutes ces émotions, direction le petit bar au pied du télésiège ! Attention, ne pas venir trop tard car la dernière descente est à 16H et comme il faut bien compter entre 35 et 40 minutes pour monter, mieux vaut être au télésiège à 14H au plus tard.
Durmitor côté rivière
Le rafting est l’autre grosse activité de Durmitor. Le rafting sur la Tara peut être très sportif au printemps mais au mois d’Août c’est plutôt une jolie petite ballade tranquille. Nous sommes passés par Ostojic Company situé un peu après le pont en venant de Zabjlack et nous avons payé 45 euros par adulte et 40 euros pour les enfants qui ne pagayeront pas mais devront s’asseoir au milieu. Les moniteurs ne sont pas super sympas et si c’était à refaire je rejoindrais le départ par mes propres moyens pour gagner du temps et éviter le déjeuner sur place. Le rafting est sympa mais tous les bateaux partent en même temps, du coup on est à la queue leu leu sur la rivière. Il est possible de faire du rafting dans des coins plus reculés mais cela prend la journée entière et le transfert retour dure plusieurs heures.
Road Trip pour découvrir Durmitor
Une de mes plus belles journées a été notre tour de Durmitor en voiture. J’avais vu sur la fameuse carte de l’office du tourisme dont je vous ai déjà parlé qu’il y avait une route qui faisait le tour de Durmitor… et du coup j’ai embarqué toute la famille dans un sacré road trip… surtout pour les conducteurs ! Pour faire le tour de Durmitor en voiture il ne faut PAS avoir peur des petites routes et des tournants. Nous sommes partis par le nord sur la route pas du tout touristique (on va vite comprendre pourquoi) menant au croisement vers Crna Gora et passant à Nedajno où il y a un petit resto sympa et bio (pas super donné pour ce que c’est, mais dans ce coin paumé de Durmitor on n’a pas le choix….) pour manger. On s’est vite rendu compte que la route est vraiment étroite, sinueuse et franchement pas facile à gérer, plutôt un chemin goudronné qu’autre chose, par endroit je faisais une petite prière pour ne pas croiser une autre voiture… Cette route nous a fait découvrir le vrai Monténégro des montagnes avec des villages qui sont encore coupés du monde l’hiver… Tout le monde a été quand même plutôt content de retrouver les routes un peu plus touristiques, et légèrement plus larges qui nous ont mené à Pluzine où les derniers lacets pour descendre sur le lac artificiel de Pluzine sont MYTHIQUES : tunnels creusés dans la roche avec des vues incroyables sur le lac artificiel de Pluzine Avant de remonter vers Durmitor, faites un petit détour pour aller voir le monastère de la Piva et son intérieur de toute beauté (photos permises mais sans flash pour ne rien abimer).
Il commence à se faire tard et nous avons toute la route Sud de Durmitor à faire. Heureusement elle se révélera beaucoup plus facile que celle du Nord mais beaucoup plus fréquentée. Les vues sur les différentes formations rocheuses et montagnes sont franchement superbes (je ne vous raconte même pas le nombre d’arrêts photos que j’ai imposé à la famille…) surtout en fin d’après- midi. Conclusion de la journée : la route nord est moins belle mais plus authentique que la route sud. Si ne vous sentez pas de conduire sur des routes minuscules, prenez la route sud à l’aller et au retour, sinon partez à l’aventure comme nous.
Plus d’infos sur le parc de Durmitor
L’entrée pour le parc est de 3 euros pour un jour ou 6 euros pour 3 jours. Les enfants de moins de 7 ans ne paient pas mais ils sont assez flexibles car petit G avait presque 9 ans et a été exempté par la gentille dame des billets. Les billets sont vérifiés aux départs des randonnées connues donc difficile de ne pas payer…
Quand aller à Durmitor ?
Il neige pas mal au Monténégro, d’ailleurs jadis ce coin du pays était coupé du monde durant l’hiver. Ce n’est plus le cas de Zabljak et on peut venir y skier mais je vous conseille plutôt d’y venir l’été pour profiter de tous les coins du parc parce que mon petit tour de Durmitor n’est clairement pas possible en hiver. Pour éviter la foule mieux vaut par contre viser le début ou la fin de l’été parce que Durmitor est très populaire, on a croisé pas mal de Français d’ailleurs)
Où dormir à Durmitor ?
Vous logerez certainement à Zabljak, un petit village pas très sympa mais très pratique. Je vous conseille de loger dans les environs mais attention à bien regarder où se situe votre chalet : beaucoup de chalets ont été construits près des routes principales et doivent être super bruyants et ce même de nuit. Nous avons logé au Chalet Mountain View Relaxation (pour réserver sur bookings c’est ici), pas trop cher, accueil sympa et pas mal de place, je recommande.
Où manger à Durmitor ?
Je n’ai pas trouvé la gastronomie des montagnes du Monténégro incroyable, c’est souvent gras et bourratif même si il y a quelques exceptions comme le restaurant de l’hôtel Soa à Zabjlak qui est très bon avec en prime des supers desserts. Compter entre 15 ou 20 euros pour les plats et entre 3 et 5 euros pour les desserts, plutôt bon marché pour le meilleur resto de la supère touristique Zabljak. Notre hôte nous a également recommandé Konoba Luna dans le centre mais nous n’avons pas eu le temps de tester. Vous passerez surement devant le restaurant du Lac noir, où nous avons déjeuné après notre ballade des lacs. La vue est très belle mais mieux vaut venir tôt pour avoir une table en terrasse avec parasol, la cuisine est correcte, sans plus.
Je vous conseille de prendre des pique-niques et de faire à manger dans votre chalet. Les supermarchés de Zabljak laissent vraiment à désirer (l’un fait carrément crade) du coup amenez tout sauf le pain qui peut se trouver à la boulangerie à côté du supermarché (dans la petite allée derrière) et les fruit et légumes qu’il ne faut SURTOUT pas acheter au supermarché mais au marché un peu après la boulangerie… au mois d’Août on a mangé les framboises les moins chères de ma vie…
Après Durmitor on va où?
La plupart des gens se contentent d’aller à Durmitor est c’est bien dommage. Nous avons quitté Zabljak pour nous diriger vers Kolasin en passant par les gorges de la Tara. Après un petit arrêt photo très rapide vers l’impressionnant pont bondé de touristes (pour les amateurs de ziplines ou tyroliennes c’est là et c’est 10 euros, le Monténégro semble adorer les ziplines, on en a vu de partout) nous avons pris la route avant le pont à droite pour descendre les gorges. Je vous recommande deux arrêts en route : le monastère Saint Georges de Dobrilovina pour jeter un coup d’oeil dedans et puis si c’est l’heure le resto Izlet juste à côté pour déguster des truites.
Alors Durmitor ça te tente ? D’autres conseils pour visiter Durmitor ?
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Conseils et bons plans pour découvrir le parc de Durmitor Après la chaleur et la foule de Kotor, j’attendais la fraicheur du parc de Durmitor avec impatience.
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« J’aimerais tant que tu restes. », le même schéma encore. Moi, avec la personne qui compte, et cette personne qui m’annonce son départ. Tout ce qui commence est déjà terminé, tout ce qui est arrivé une fois arrivera une autre fois. Il n’y a pas de renouveau. Tu ne peux pas rester, et c’est comme ça. « – Je te promets qu- – Non, ne fais pas de promesse. », ne fais pas de promesse que tu ne tiendras pas. Tout a une fin, rentre chez toi. « Mais on a encore quelques beaux jours devant nous, il faut en tirer le maximum ! », j'acquiesce, en silence.
Puisque le temps n'a jamais eu d'emprise en ce lieu, puisque les conventions ont été laissées sur le paillasson, l'ouverture des cadeaux, c'est ce matin. Sous le sapin d'un vert bien trop éclatant, dans la lumière d'un soleil bien trop artificiel, miroite la lumière des derniers souvenirs à créer. « - Bon, c'est pas grand-chose, mais je t'ai offert un bracelet avec mon nom… - Tu as si peur que ça que je t’oublie ? Tu es inoubliable, sache-le. », ce baiser à le goût du pacte. Le salon n'est soudain plus le salon, mais un quai de gare : le train va bientôt partir, et aucun entrelacement de langues n'est assez fort pour empêcher la fermeture des portes. Tu es dans un train, un train qui va t’emmener loin d’ici. Tu sais où tu espères qu'il te conduira, mais tu ne peux pas en être sûr. Mais tu t’en moques car nous serons toujours ensemble. Le plus beau des rêves ne peut pas être réalité, mais faisons comme si, faisons comme si ce baiser n'était pas le dernier, comme si cet aller simple était un aller-retour, comme si dans une semaine, un mois, un an, ou même une décennie, nous allions nous retrouver, toi et moi, sur un quai de gare. Après tout, nous sommes des trains, nous filons à travers le monde à pleine vitesse, ne faisant que de rares arrêts, transportant une foule de bagages. Nous sommes des trains et l'humanité a pris forme dans une gare : chaque jour, de nouveaux trains sont fabriqués chaque jour, d'autres sont mis hors service, et on en répare certains quand ils sont cassés – comme des humains. Les trains sont prévus pour aller en ligne droite, mais parfois ils déraillent, prennent du retard, n'arrivent jamais à destination – comme des humains. Professeur, est-ce que nous sommes dans une gare ? Bien sûr, nous sommes toujours dans une gare. Nous sommes toujours en train d'attendre notre prochaine destination, d'ailleurs on dit bien “en train de”, le train est l'unique modèle de mouvement et d'action. Parce que tout s'est toujours passé et se passera toujours dans une gare. Les arrivées, les départs, les joies, les peines, les premiers et derniers regards. Les espoirs et les promesses, et les déchirures. Tout. Tout se passe dans une gare et cette remise de cadeau également. « - Hé, ça va ? - Oui oui, juste une absence… Tiens, voilà ce mon cadeau. Bon c'est très basique, mais… - Une boule à neige ! De ma ville natale ! Aaaaah, c'est parfait, c'est parfait ! Merci ! », peut-être que si, peut-être que ce baiser est tellement puissant qu'il empêchera les portes de se fermer sur nous. Jusqu'au prochain train.
Il était une fois une histoire vieille comme le monde. L'expansion. Tout se dilate. Mais il était aussi une fois une histoire bien plus contemporaine : le déménagement. La personne qui part s'en va, et laisse sa place à celle qui arrive, et la remplace. Car tu te doutes bien qu'il y aura remplacement, même si rien n’est jamais sûr. Tu sais que je ne peux pas t'accompagner. Et ce n'est pas grave, car dans cette folle farandole céleste, les astres se tournent autour indéfiniment, et il y aura toujours quelqu'un pour partir, quelqu'un pour rester, quelqu'un pour arriver, quelqu'un pour revenir. Le mouvement de nos existences est sans fin.
« - Et bien… au revoir…
- Oui… Mais tu reviens quand tu veux !
- Tu ne peux pas rester ici, ça ne sert à rien.
- Peut-être, mais au moins ici je ne me sens pas en danger.
- Je pourrais te protéger !
- C'est inutile de prendre ce risque. Pars maintenant, tu vas rater ton train. Il est mal vu d'arriver en retard pour Noël.
- Et toi ?
- La neige me tiendra compagnie. Ne te fais aucun souci pour moi. »
Un dernier et long baiser est échangé, et la porte de la Maison se ferme entre les deux âmes. Sans se retourner, l'oiseau prend son envol, ne laissant dans son sillage que les traces des roues d'une valise. Et soudain, coup de théâtre, l'oiseau hésite et sprinte vers le nid.
« Un dernier baiser. Merci, merci pour tous ces merveilleux moments. »
Il pleut des flocons sur la ville, il neige des larmes dans leurs yeux.
« Je reviendrai. »
Les murs ont des oreilles. Ils entendent tout, et retiennent tout. Si on pouvait écouter les murs murmurer, on saurait qu'ils racontent notre histoire, de nos souvenirs les plus mémorables à tous ceux que l'on a oubliés. Le feu qui crépite est la seule mélodie ce soir, et c'est la meilleure pour entendre les murs. Dans le silence de cette fin d'année, la Maison se remémore aventures et anecdotes. La cuisine expire un nuage de sucre glace, tandis que le chambre frissonne encore du plaisir de toutes les premières fois. Le salon retentit encore des échos du piano, et la salle de bains transpire les émotions les plus intenses. “Quelle année n'empêche ! Douze mois intenses hein. C'est un beau nombre, douze, mais pourquoi douze et pas deux ou cent cinquante ?”, sera la pensée de conclusion avant que l'horloge n'ait le dernier mot. Sous les douze coups de minuit, la Maison tremble de tout son être, exulte de plaisir. Tout va bien. Tout ira bien. Cette nouvelle année sera exceptionnelle. Vite, mon portable.
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« J’aimerais tant que tu restes. », le même schéma encore. Moi, avec la personne qui compte, et cette personne qui m’annonce son départ. Tout ce qui commence est déjà terminé, tout ce qui est arrivé une fois arrivera une autre fois. Il n’y a pas de renouveau. Tu ne peux pas rester, et c’est comme ça. « – Je te promets qu- – Non, ne fais pas de promesse. », ne fais pas de promesse que tu ne tiendras pas. Tout a une fin, rentre chez toi. « Mais on a encore quelques beaux jours devant nous, il faut en tirer le maximum ! », j'acquiesce, en silence.
Puisque le temps n'a jamais eu d'emprise en ce lieu, puisque les conventions ont été laissées sur le paillasson, l'ouverture des cadeaux, c'est ce matin. Sous le sapin d'un vert bien trop éclatant, dans la lumière d'un soleil bien trop artificiel, miroite la lumière des derniers souvenirs à créer. « - Bon, c'est pas grand-chose, mais je t'ai offert un bracelet avec mon nom… - Tu as si peur que ça que je t’oublie ? Tu es inoubliable, sache-le. », ce baiser à le goût du pacte. Le salon n'est soudain plus le salon, mais un quai de gare : le train va bientôt partir, et aucun entrelacement de langues n'est assez fort pour empêcher la fermeture des portes. Tu es dans un train, un train qui va t’emmener loin d’ici. Tu sais où tu espères qu'il te conduira, mais tu ne peux pas en être sûr. Mais tu t’en moques car nous serons toujours ensemble. Le plus beau des rêves ne peut pas être réalité, mais faisons comme si, faisons comme si ce baiser n'était pas le dernier, comme si cet aller simple était un aller-retour, comme si dans une semaine, un mois, un an, ou même une décennie, nous allions nous retrouver, toi et moi, sur un quai de gare. Après tout, nous sommes des trains, nous filons à travers le monde à pleine vitesse, ne faisant que de rares arrêts, transportant une foule de bagages. Nous sommes des trains et l'humanité a pris forme dans une gare : chaque jour, de nouveaux trains sont fabriqués chaque jour, d'autres sont mis hors service, et on en répare certains quand ils sont cassés – comme des humains. Les trains sont prévus pour aller en ligne droite, mais parfois ils déraillent, prennent du retard, n'arrivent jamais à destination – comme des humains. Professeur, est-ce que nous sommes dans une gare ? Bien sûr, nous sommes toujours dans une gare. Nous sommes toujours en train d'attendre notre prochaine destination, d'ailleurs on dit bien ''en train de'', le train est l'unique modèle de mouvement et d'action. Parce que tout s'est toujours passé et se passera toujours dans une gare. Les arrivées, les départs, les joies, les peines, les premiers et derniers regards. Les espoirs et les promesses, et les déchirures. Tout. Tout se passe dans une gare et cette remise de cadeau également. « - Hé, ça va ? - Oui oui, juste une absence… Tiens, voilà ce mon cadeau. Bon c'est très basique, mais… - Une boule à neige ! De ma ville natale ! Aaaaah, c'est parfait, c'est parfait ! Merci ! », peut-être que si, peut-être que ce baiser est tellement puissant qu'il empêchera les portes de se fermer sur nous. Jusqu'au prochain train.
Il était une fois une histoire vieille comme le monde. L'expansion. Tout se dilate. Mais il était aussi une fois une histoire bien plus contemporaine : le déménagement. La personne qui part s'en va, et laisse sa place à celle qui arrive, et la remplace. Car tu te doutes bien qu'il y aura remplacement, même si rien n’est jamais sûr. Tu sais que je ne peux pas t'accompagner. Et ce n'est pas grave, car dans cette folle farandole céleste, les astres se tournent autour indéfiniment, et il y aura toujours quelqu'un pour partir, quelqu'un pour rester, quelqu'un pour arriver, quelqu'un pour revenir. Le mouvement de nos existences est sans fin.
« - Et bien… au revoir…
- Oui… Mais tu reviens quand tu veux !
- Tu ne peux pas rester ici, ça ne sert à rien.
- Peut-être, mais au moins ici je ne me sens pas en danger.
- Je pourrais te protéger !
- C'est inutile de prendre ce risque. Pars maintenant, tu vas rater ton train. Il est mal vu d'arriver en retard pour Noël.
- Et toi ?
- La neige me tiendra compagnie. Ne te fais aucun souci pour moi. »
Un dernier et long baiser est échangé, et la porte de la Maison se ferme entre les deux âmes. Sans se retourner, l'oiseau prend son envol, ne laissant dans son sillage que les traces des roues d'une valise. Et soudain, coup de théâtre, l'oiseau hésite et sprinte vers le nid.
« Un dernier baiser. Merci, merci pour tous ces merveilleux moments. »
Il pleut des flocons sur la ville, il neige des larmes dans leurs yeux.
« Je reviendrai. »
 Les murs ont des oreilles. Ils entendent tout, et retiennent tout. Si on pouvait écouter les murs murmurer, on saurait qu'ils racontent notre histoire, de nos souvenirs les plus mémorables à tous ceux que l'on a oubliés. Le feu qui crépite est la seule mélodie ce soir, et c'est la meilleure pour entendre les murs. Dans le silence de cette fin d'année, la Maison se remémore aventures et anecdotes. La cuisine expire un nuage de sucre glace, tandis que le chambre frissonne encore du plaisir de toutes les premières fois. Le salon retentit encore des échos du piano, et la salle de bains transpire les émotions les plus intenses. ''Quelle année n'empêche ! Douze mois intenses hein. C'est un beau nombre, douze, mais pourquoi douze et pas deux ou cent cinquante ?'', sera la pensée de conclusion avant que l'horloge n'ait le dernier mot. Sous les douze coups de minuit, la Maison tremble de tout son être, exulte de plaisir. Tout va bien. Tout ira bien. Cette nouvelle année sera exceptionnelle. Vite, mon portable.
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