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#folle de rage
margaux-saltel · 9 months
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Sunday I went for the first time to @follederage I had the chance to see my favorite Drag King @judalavidange !! 🥹🫰(one day I’ll be brave enough to be a drag king) But also the amazing and famous @pichecometrue !
I discovered the talented @miss__victoire and @millena.b.rose ❤️ And I had the chance to witness the power of @juliendebomerani (dat 🍑 is perfection)
Thank you again to Folle de Rage and @tropismemtp for this evening/night ✨
I hope you like more sketchy post like this one!! Let me know! ❤️‍🔥
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zorume-star · 2 months
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GRÈVE DE LA FAIM D’UNE USAGÈRE DE LA PSYCHIATRIE EN COLÈRE, EXTÉNUÉE MAIS PAS (DU TOUT) À COURT D’ESPOIRS
REVENDICATIONS
Liste complète sur g1graine.fr !
B/ ️ POUR LA NEURODIVERSITÉ, LA FIN DES DISCRIMINATIONS, L’INCLUSION DE TOUS-TES : “Rien sur nous sans nous”
🔎 Constat : les personnes neurodivergentes / en situation de souffrance psychique sont encore bien trop souvent stigmatisées par la société. Les associations censées défendre leurs droits sont pour une grande partie d’entre elles tenues par des aidant-es et non pas par les personnes directement concernées, Au même titre que les autres oppressions, la psychophobie se cumule avec d’autres systèmes de domination : seule une approche intersectionnelle globale est en mesure d’aider toutes les personnes directement concernées sans distinction, sur des principes d’égalité.
🎯 Objectifs : il faut impérativement changer les représentations et discours sur la neurodiversité pour qu’ils cessent de stigmatiser, voire d’inciter à la haine. Les personnes directement concernées par les problématiques de santé mentale doivent rester unies et solidaires dans les luttes pour leurs droits, malgré les tentatives de séparation entre “bons” et “mauvais” malades, les hiérarchisations, etc. La société dans toutes ses parties et dans tous les domaines doit favoriser l’inclusion des personnes neuroatypiques / en situation de handicap psychique / souffrant de troubles psychiques.
☑️ A mettre en place
Reconnaissance des discriminations psychophobes comme des délits discriminatoires 
Sensibilisation de toute la société et tout le corps médical ainsi que la police (avec formations obligatoires) sur les violences exercées sur les personnes en situation de handicap psychique
Création de campagnes de prévention et d’information inclusives sur la santé mentale et contre la psychophobie (faites par les personnes directement concernées elles-mêmes)
Meilleure éducation sur le sujet par les personnes directement concernées à toutes les échelles de la société (école, travail, culture, médias…)
Fin de la pathologisation des personnes queer (trans, non-binaires, homosexuelles, bi, pan, asexuelles, intersexes, etc)
Prise en compte des dynamiques intersectionnelles dans les violences psychophobes et dans la prise en charge en santé mentale en général (par exemple : inégalités quand on est une femme, quand on est racisé-e, etc dans l’accès aux diagnostics et leur attribution)
Prise en compte de la parole des psychiatrisé-es/neuroatypiques lorsque sont signalées des VSS (violences sexistes et sexuelles)
Meilleur accompagnement des personnes psychiatrisées souhaitant devenir parent-es (fin de l’omerta sur cette question de la parentalité chez les personnes psychiatrisées, meilleur accès à l’information et arrêt des entraves plus ou moins implicites dans le processus)
Meilleure représentation des personnes handicapées dans tous les domaines de la vie publique et professionnels (y compris en politique et dans les médias)
Mise en place d’un système scolaire inclusif pour les personnes neuroatypiques ou ayant des problématiques en santé mentale
Abolition de la mise sous tutelle et de la privation de capacité juridique (cela doit être remplacé par un système assisté pour permettre aux personnes directement concernées de faire leurs propres choix)
Gestion plus participative des MDPH, en incluant des personnes directement concernées dans les décisions et les administrations 
Arrêt des discours eugénistes sur les handicaps psychiques
Remise en question profonde du diagnostic HPI, des tests de QI, de l’étiquette empruntée à la médecine nazie “Asperger” ; fin des hiérarchisations des personnes sur la base d’une prétendue “intelligence” (toujours très mal définie ou trop restrictive au demeurant) ou sur l’utilité sociale
Arrêt des distinctions plus ou moins tacites entre les “malades légers” et les “malades sévères/profonds/irrécupérables”
Arrêt des représentations édifiantes, fétichisantes, paternalistes, dévalorisantes, déshumanisantes, diabolisantes du handicap psychique
Meilleure aide à l’enfance et prise en compte des violences intra-familiales qui se déploient de manière systémique dans toute la société 
Plus d’inclusion des personnes directement concernées dans les processus de soins, les établissements de santé, les métiers de la santé mentale
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Toutes les revendications → https://g1graine.fr/ Signe la pétition → https://www.change.org/p/pour-la-neurodiversit%C3%A9-la-sant%C3%A9-mentale-et-une-grande-r%C3%A9forme-de-la-psychiatrie
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lolochaponnay · 8 months
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Une femme rentre tard chez elle et se glisse en silence dans la chambre conjugale. En soulevant la couverture elle voit 4 jambes, folle de rage elle se jette sur le lit et tape de toute ses forces son mari et sa maitresse. Fière d'elle elle redescend à la cuisine se servir un verre et tombe nez à nez avec son mari. Surprise elle lui demande -Mais que fais tu là? -Chéri tes parents sont passer nous faire une surprise, je leur ai laissé notre chambre vu qu'elle est plus grande!
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orageusealizarine · 2 months
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je veux devenir bien folle de rage - et m'armer du plaisir, je vais crier d'orage et ne plus revenir, oh, je suis trop défaite, je ne peux plus finir, j'ai marché sur la brèche, je me suis abolie - puisque nous sommes... ah ! trop parfaits amants, trop douloureux frôlements ; volupté ! comme tu m'appelles ! je n'en reviendrais plus, du ciel - et des mirages, de nos baisers sauvages, et que m'importe, tant que tes désirs hauts ! hauts ! tu me les cries sur moi, avec ta langue - acérée, caressante - que je meurs... du plaisir d'être tout en haut avec toi - enlacés à ne plus se désunir, jusqu'à l'enfer... d'être soi - tu m'éblouis de plaisirs bruts : je peux mourir de toi, de ton corps dans mes bras, de te sentir en moi - oui, je peux bien mourir... et j'en voudrais encore... je ne saurais jamais - jamais, jamais... achever mon supplice ! irrémédiable : cette soif sans issue. et mon ardeur ! jamais battues en brèche. plusieurs nuits à brûler sans plus finir, mon corps te saoule. et tu pulses - ton cœur bat et j'enrage ! de s'être tant donnés l'un à l'autre ! je le sais - nous nous sommes montés à la tête, et si follement, encore... que je ne tais plus rien.
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dragconne · 1 year
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c: folle de rage
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lisaalmeida · 1 year
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Fais ce qu'il te plaît,
Sois folle, triste, heureuse,
Fais toi briser le cœur, retombe amoureuse,
Fais confiance à tes amis puis vois les disparaître de ta vie,
Danse, crie, hurle, change, ris, rage, pleure de joie, tombe et relève toi,
Laisse la vie te briser, les gens te briser, et recolle les morceaux pour leur montrer que tu contrôles la situation et que tout ira bien, que personne ne te mettra jamais à terre..
Tente tout ce que tu peux tenter, n'ai peur de rien..
Sois libre,
Ça t'évitera de mourir idiote, triste ou avec des regrets,
Profite, vis,
Pour qu'à la fin tu puisses te dire je suis la plus heureuse du monde..
Artisane
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lepartidelamort · 4 months
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La télévision belge stoppe la diffusion de l’Eurovision lors du passage de la chanteuse d’Israël
La télévision publique flamande a agi en urgence contre l’opération de propagande juive à l’Eurovision.
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Ces juifs chantent pendant qu’ils exterminent des civils innocents.
Ces juifs sont des démons.
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En démocratie, la liberté des uns s’arrêtent là où commence la suprématie juive.
Les Européens ne sont pas autorisés à arborer des drapeaux palestiniens à l’Eurovision. C’est là que leur liberté prend fin. Tout le monde apporte un grand drapeau pour la finale.
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La juive qui représente le régime génocidaire de Tel Aviv en Belgique est folle de rage.
#VRT Honte à vous
Ne serait-ce que pour contrer ces gens méprisables qui ont pris l’espace télévisuel pour diffuser des mensonges anti-Israël aux téléspectateurs du concours de l’#Eurovision.
Votez #14 pour Eden.
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Les juifs s’assurent que les plus belles juives les représentent à l’étranger.
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On imagine pas la télévision française s’aventurer à une telle action.
La formidable Greta Thunberg a dit les mots justes.
Pourquoi les juifs peuvent-ils participer à l’Eurovision tandis que la Russie en est exclue, alors qu’ils sont en train de perpétrer un génocide ?
Poser la question, c’est y répondre : les juifs contrôlent le système occidental.
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Avec la nouvelle phase du génocide qui a débuté à Rafah, les démocraties vont se retrouver dans une situation intenable. Leurs discours sur le « droit international » n’aura plus aucune crédibilité.
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Démocratie Participative
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e642 · 9 months
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Bon. Faut faire un point là. Hier soir je sors de 10h de BU avec ma famille nombreuse (groupe de projet). J'ai eu l'impression d'être super nany trop grave, jme suis pris la tête avec une d'elles aussi. En même temps c'est possible d'être aussi conne ? C'est bien la seule à s'étonner d'avoir redoubler 2 fois. Fr en 4 ans t'es allé jusqu'en L2, moi en 4 ans, jsuis allée en L2 d'une autre filière après avoir eu une licence. Dsl je rage mais elle rend fou a pas réfléchir, à croire que c'est payant. Je sors à 19h et là je capte que j'ai 2500 trucs à faire avant demain. Car demain, donc aujourd'hui, je rentre chez mes darons pour les vacances de Noël (j'ai trop hâte de voir ma tante alcoolique pour le 24 et 25, son taux d'alcoolémie me manque trop -non-). Évidemment étant adulte maintenant et loin, faut tout ranger, laver, préparer la valise, tout débrancher, couper l'eau, jeter les poubelles ect. + J'avais d'autres trucs à faire et à penser à surtout pas oublier. Donc jdors pas, jme prends un coup de speed monumental et jcommence à penser a plein de trucs: jpensais à prendre le train plus tôt pour faire une suprise à mon mec et arriver en avance chez lui sans le prévenir après jme suis demandée s'il méritait vraiment que jme casse le fion à ce point, jsuis arrivée à la conclusion que non. Ensuite, jme suis demandée pourquoi moi je le trompais pas, est ce que c'était par conviction et respect ou est-ce que j'avais juste pas eu d'occasion. Je tairai cette conclusion. Après jme suis demandée si ma mère m'aimait puisque les remboursements de ma mutuelle arrivent sur son compte et qu'elle veut pas me passer mes 150€ investis en échographies, et examens. Pk elle me laisse dans la merde ? Après jme suis rassurée sur les cadeaux que j'allais pas offrir ou ceux qui seraient nazes car mon mec m'offre le mien aujourd'hui, selon le niveau je pourrai aviser, ça m'a soulagée, j'espère il m'a rien offert de fou. Après j'ai pensé au fait que les partiels c'est bientôt et que la seule chose que j'ai fait à peu près bien c'était m'assoir en amphi mais rien d'autres. Bref ça m'a pris du temps de penser à ça. Donc j'ai pas dormi en fait. Là je commence à tout ranger et tout faire niquel. Comme j'suis folle, je prends tout en photo: la porte fenêtre fermée, les multi prise bien éteintes, l'eau coupée, la porte fermée (ça me permet de pas angoisser pour rien). J'arrive à partir pour le train en avance j'suis contente, puis, sur le chemin, le premier tiers je pense, j'ai une pensée intrusive : "dis meuf tes sûre de pas avoir laissé le gaz allumé par hasard ? T'sais que tout pourrait exploser et t'aurais aucune assurance parce que ce serait juste de ta faute grosse merde, va voir". Après réflexion je cède. Je cours à mon appart. Et ce n'est que dans l'ascenseur que j'ai réalisé 2 choses:
j'ai des plaques à induction
jvais rater mon train
Voilà. Jen peux plus.
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sinvulkt · 29 days
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Find the english version here.
Nemo arracha le fusil des mains du naufragé hébété et tira. Une fois, deux fois. Les balles ricochèrent sur la peau du monstre, sans lui faire le moindre mal. L’anguille secoua la tête comme pour se débarrasser d’un fourmillement désagréable, puis se précipita sur le naufragé que Nemo venait de désarmer. L’homme n’eut pas le temps de pousser un seul cri qu’il avait disparu dans la gorge de la créature.
Nemo recula d’un pas, le cœur battant à tout rompre. Blaster et Humility devaient s’approcher de la plage maintenant, sans avoir remarqué qu’il s’était arrêté pour distraire le monstre. Bientôt, ils auraient atteint le navire et Nemo pourrait courir à son tour, ou l’anguille serait morte. Il rengagea son fusil.
Un œil vicieux et rempli de haine le fixait, le défiant de lui tirer dessus. Nemo l’obligea.
Le coup parti, touchant la créature sur la peau tendre près de la paupière. Le monstre se tordit de douleur. Les arbres tressaillirent sous la puissance des coups, semblables à un tremblement de terre. Le sol semblait se dérober sous chacun des pas de Nemo, le faisant trébucher alors qu’il tentait de s’éloigner du son assourdissant. Un bourdonnement continu emplit ses oreilles.
Il n’eut pas le temps de reprendre son équilibre que, folle de rage, l’anguille ouvrit grand la gueule et se jeta sur lui. Le talon de Nemo se coinça dans les racines d’un arbre, et son fusil partit valser dans la nature. Un souffle chaud caressa son visage,  fétide rappel que le monstre se rapprochait. Les secondes s’écoulèrent lentes et rapides à la fois tandis que Nemo s'acharnait en vain à déloger son pied. Il se rendit finalement à l’évidence : il ne pourrait pas esquiver.
Utilisant son seul recours, il leva le pistolet qu’il avait gardé à sa taille et tira de nouveau. Et encore. Et encore. Sans effet. La gueule restait grande ouverte, tel un inarrêtable gouffre béant, quelque soit les coups qui la perçait. Il rechargea. Déjà le monstre se tenait à moins d’un mètre, le piège de ses mâchoires masquant la lumière du soleil. Puis, juste comme Nemo tira la dernière balle droit dans l’œsophage se précipitant sur lui, la créature fut parcouru d’une convulsion. 
Les mâchoires aiguisées de dents longues comme son avant bras se refermèrent autour de lui, le plongeant dans une pénombre totale. Nemo cligna des yeux, s’attendant à ce qu'à tout moment la gueule se referme, le broyant sous ses crocs ou l’étouffant dans l'acide gastrique. Mais, contre toute attente, le silence continua, pas même brisé par une respiration sifflante ou le flux et reflux de l’haleine fétide qui l’entourait.
Le monstre était mort.
Nemo essaya de soulever l’une des dents. La mâchoire était lourde et, profondément enfoncée dans le sol, elle ne bougea pas. Nemo se gaina. Ses pieds s'écartèrent, son bassin se baissa, ses muscles se tendirent et, d’un effort surhumain, il poussa. Un rayon de lumière récompensa ses efforts puis la gueule retomba, lourdement, l'entraînant avec lui. Nemo s’étrangla sur la poussière et l’atmosphère putride de la gueule. Les souvenirs de sa cellule à Kalpani lui chattouillèrent l’esprit. Pour chaque seconde qu’il passait dans ce piège cadavreux, il lui semblait devenir un peu plus claustrophobe. Porté par l’énergie du désespoir, il reprit ses efforts pour soulever la dent. Cette fois, la mâchoire s'entrouvrit, laissant une profonde traînée dans le sable. C’était juste assez pour que Nemo rampe au dehors, ce dont il ne se fit pas prier.
Il commençait à peine à se dégager quand il remarqua que la chair du museau était restée collée à ses doigts. Il secoua ses mains, en vain. Le museau tout entier y semblait accroché. Nemo tira de toutes ses forces, sans plus de résultat. Une pointe d'inquiétude crispa ses traits. Il appuya son pied contre la mâchoire pour plus d'appui et, lâchant un juron, tira au point de se déboîter l’épaule. La peau du monstre s’allongea comme un vieil élastique, déformant la tête triangulaire de l’anguille, mais elle resta obstinément accrochée. Aussitôt qu'il s'arrêta, pantelant et exténué, son bras s'enfonça avec un bruit répugnant dans la peau de la créature jusqu'au coude.
Sa main le brûlait. Nemo serra les dents contre la vague de douleur qui lui remontait le poignet. Il avait l’impression que le membre était plongé dans l’acide. Au vu du caractère surnaturel de la créature qui le coinçait, qui sait si ce n’était pas le cas. Nemo fixa la masse de chair grouillante qui s'étendait sur son bras. D’ici quelques minutes, elle aurait atteint l’épaule.
Son cœur se durcit. Il porta la main à sa ceinture et en tira son poignard, puis fourra le bas de sa chemise dans sa bouche. La lame, parfaitement aiguisée, entama la chair sans mal. Elle ne tarda pas à atteindre un nerf, lui arrachant un cri étouffé. Nemo serrait les dents si fort que sans la chemise suintant la sueur qu’il avait glissé entre ses mâchoires, il se serait déjà coupé la langue.
Un soudain pic de douleur au niveau de son pied l'arrêta dans son agonisante besogne et lui fit baisser les yeux. Le pied qu’il avait posé sur une des dents de la créature pour y prendre appui n’était plus posé, mais encastré. Une secousse de la cheville lui confirma ce qu'il craignait. Une goutte de sueur coula sur son front. Son pied était autant collé que son bras, comme si l’ivoir avait fondu autour de sa chaussure, et que cette dernière s'y enfonçait doucement. Déjà, une brûlure semblable à celle qui lui dévorait le poignet enflammait sa jambe.
Il ne pouvait plus sentir ni ses doigts, ni ses orteils.
Le poignard glissa mollement de sa main libre. Nemo fixait béatement ses membres se faire dévorer, avec l’impression de regarder la mort en face. Puis, pris d’une soudaine fureur fiévreuse, il se baissa pour récupérer sa lame, et ré-attaqua son épaule. Nemo ne craignait pas la mort. La plupart des gens qu’il avait aimé l'attendaient là, dans l’après vie, et mourir ne serait que les rejoindre. Mais si Nemo ne craignait pas la faucheuse, il ne se livrerait pas sans combat à elle pour autant; pas tant que la Compagnie existait impunément et que sa famille restait invengée.
C’était trop tard, bien trop tard. Nemo avait à peine entamé l’os que la masse grouillante recouvrait son poignard, puis son autre main. Que la chair étrange s’emparait de son entrejambe, son bassin, son torse. Que l’espèce de mousse rosâtre grimpait le long de son cou, puis de son visage, lui coupant la respiration. Nemo était immobile, paralysé dans cette prison organique qui semblait le digérer vivant.
La substance remonta contre ses yeux, le priva un à un du goût, de l’odorat, de la vue, de l'ouïe, du toucher. Tout n’était que brulure fourmillante et âcre, si étendue qu’il était incapable de dire si la sensation était réel, ou un écho de souvenir s’accaparant de son imagination. Nemo était totalement incapable de distinguer où se terminait son propre corps et où commençait la masse grouillante qui l'entourait. Il n’eut pas à s'en soucier bien longtemps. Après un ultime sursaut de conscience, le néant l'enveloppa.
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Nemo se réveilla, la vue troublée.
Son esprit tournait au ralenti. Il se tenait à cette frontière entre éveil et sommeil, où l’on se souvient encore du surnaturel des songes et où on ne questionne pas l’absurdité de la réalité. Il lui semblait vaguement être mort, dévoré par le cadavre d’un gigantesque reptile, mais l’idée semblait si saugrenue qu’il lui était difficile de croire que tout cela était un souvenir, et non pas l’effet de quelques plantes hallucinogènes de l'île.
Il essaya de battre des paupières pour éclaircir sa vision, mais aucun muscle ne lui répondit. Son corps, lourd et engourdit, répondait par tressaillement. Nemo avait l’impression d’avoir les bras et les jambes coincés dans un immense sac, et il peinait à se mouvoir. Il parvint tout de même à tourner la tête. Une forme blanche et brillante ressemblant fort à un minuscule squelette humain se refléta dans ses pupilles.
Une sensation de picotement attira son attention. Nemo huma l’air salin, regrettant que le soleil soit si fort et qu’aucune paupière ne vienne protéger ses yeux. Il était parcouru de l’étrange certitude que les picotements correspondaient aux membres de son équipage, et que ces derniers avaient atteint la bordure de la mer. 
Son corps se mouva entre les arbres humides, l’instinct le guidant dans ses contorsions. Il ne questionna pas la taille étrangement réduite de la végétation, ou la sensation ténue de la terre qui craquait et glissait sous sa peau, ni ce nouveau picotement qui le guidait. L’attention embrumée du sommeil de Nemo était focalisée sur l’idée de retrouver sa cabine sur le Nautilus, et d’en finir avec cette île maudite.
Il atteint la plage et s'arrêta, perdu. Les picotements avaient cessé. Après un instant de recherche, il arriva à distinguer un point flou qui se déplaçait sur l’eau : une barque. Nemo ouvrit la bouche pour les appeler, mais seul un vrombissement grave en sortit. Quelques instants plus tard, des voix criardes et distordues surgirent de la barque, frappant ses tympans. Voyant que le point flou ne s’approchait pas, et, qu’au contraire, il s’éloignait de plus en plus vite, Nemo s’élança dans les vagues.
L’eau glissa délicieusement le long de son corps. Elle l’acceuillit comme on accueille un vieil ami, s’écoulant sans effort le long de son coup, de son torse, de sa queue. Elle remplit ses branchies, chassant l’air qui s’y était douloureusement coincé, et Nemo eut la sensation de respirer pour la première fois.
La confusion se mêla à l’effroi. Nemo n’avait pas de queue, il avait des jambes. Il n’avait pas de branchies, il avait des poumons. Et il n’avait jamais, au grand jamais, nagé aussi vite.
Une décharge cent fois plus forte que les picotements qui l’avaient guidée plus tôt déferla sur son cerveau. C’était comme si une lanterne de la forme du Nautilus était apparue devant ses yeux, l’appelant comme la torche attire l’insecte. Nemo se précipita sur la zone ressemblant au pont, espérant trouver l’écoutille. Il y trouva un cri d’effroi. La naufragée qui les avait aidés un peu plus tôt affichait une expression de terreur en le regardant.
La confusion l’empli de nouveau.
C’est moi, Nemo !
Un grondement fut le seul son qui s'échappa de sa gorge. La naufragée se carapata et disparut à l’intérieur du vaisseau. Peu de temps après, le son familier des moteurs du Nautilus remplit ses oreilles. 
Un pincement désespéré lui tordit le cœur. Ils allaient partir sans lui. 
Le nautilus est à moi !
Son corps réagit de lui-même. Avant qu’il ne le réalise, Nemo s'était enroulé fermement autour du Nautilus, son long corps sinueux . Il lui vint à l’esprit que si le Nautilus était si petit, et lui si grand, jamais il ne pourrait passer par l’écoutille. Et pourtant il pouvait se voir sans mal tendre les bras, faire tourner la roue qui scellait la porte, puis se glisser à l’intérieur de l’échelle qui le mènerait à son navire. 
Sa tête se colla à la baie vitrée qui constituait le devant du sous-marin. Plusieurs taches de couleurs le fixaient, sans bouger. 
Je suis votre capitaine !
L’un d’entre eux s’activa soudainement, se précipitant vers la zone contenant les balais de commande. Le bouclier se mit en mouvement avec un crissement effroyable qui vrillait les tympans. Nemo s'écarta du son horrible d’un coup sec, permettant ainsi au bouclier de se refermer. Il fixa le métal un instant, choqué de l’impudence de son équipage, sa queue toujours possessivement enroulée autour du reste du navire. 
C’est alors qu’il remarqua le reflet qui s’affichait dans la surface polie. La créature qui le dévisageait n’avait ni cheveux, ni barbe, ni oreilles. Elle n’avait pas de bras ou de jambes, juste un long cou sinueux couvert d’écailles qui se perdait dans l'océan. C’était la tête triangulaire d’un monstre sans visage, semblable à celui qu’il avait abattu un peu plus tôt.  
Des années plus tôt, durant ses longs mois d’emprisonnement à Kalpani, il avait déposer son nom auprès de la tombe immatérielle de sa femme et sa fille, et s’en était choisit un nouveau. Un nom qui le séparait de l’agonie du passé. Un nom qui promettait de consacrer sa vie à son vœu de vengeance.
Nemo…
Le nom latin dont il avait été si fier lui semblait ironique désormais. Après tout, qui prendrait le temps de considérer la nature humaine d’un monstre marin ? Désormais, aux yeux du monde, il était réellement “Nemo”.
Personne.
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zorume-star · 2 months
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GRÈVE DE LA FAIM D’UNE USAGÈRE DE LA PSYCHIATRIE EN COLÈRE, EXTÉNUÉE MAIS PAS (DU TOUT) À COURT D’ESPOIRS
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REVENDICATIONS
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C/ POUR UNE POLITISATION DU HANDICAP : LE HANDICAP COMME MODÈLE SOCIAL ET NON COMME MODÈLE BIOMÉDICAL : “La folie est une construction sociale”
🔎 Constat : L’OMS favorise une approche sociale du handicap (et met l’accent sur l’importance du social dans la santé d’un individu). Aujourd’hui la psychiatrie en France a  l’habitude de traiter les symptômes en surface (en prescrivant abusivement des médicaments, en pratiquant souvent d’office des hospitalisations parfois sous contrainte…) plutôt que de favoriser approche globale de la personne dans son contexte social, face à ses conditions d’existence, etc. Le discours médical met bien trop souvent l’accent sur des composantes biologiques au lieu d’avoir une vision plus large de l’individu en situation de handicap au sein d’une société validiste. Cette vision du handicap est tronquée et désuète : le handicap n’existerait pas sur une île déserte ou dans une société parfaitement égalitaire, il existe par rapport aux autres et par rapport à la société.
🎯 Objectifs : L’État français doit prendre en compte et suivre les recommandations de l’ONU, de l’Union européenne pour rattraper son retard délétère en matière de compréhension du handicap.
☑️ A mettre en place
Abandon par l’État français et ses institutions du modèle biomédical du handicap au profit du modèle plus inclusif recommandé par la Convention des Nations Unies
Fin de la trop grande importance accordée aux facteurs gén��tiques (sans pour autant omettre le biologique) dans la construction d’un handicap psychosocial
Mise en application immédiate par la France “des préconisations de la Rapporteure spéciale des Nations Unies sur le Handicap en matière de psychiatrie, ainsi que celles de la Commission des droits de l’homme de l’ONU, du Comité de prévention des peines et traitements inhumains et dégradants du Conseil de l’Europe, et de la Commission européenne en matière de santé mentale” (source) 
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Toutes les revendications → https://g1graine.fr/ Signe la pétition → https://www.change.org/p/pour-la-neurodiversit%C3%A9-la-sant%C3%A9-mentale-et-une-grande-r%C3%A9forme-de-la-psychiatrie
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manue-ringo · 4 months
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L'antidote partie 2
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Mulder ne perdit pas une minute. Son cœur battait la chamade tandis qu’il se rendait au domicile de Parker, à la recherche de ce précieux remède. Arrivé sur les lieux, il s’exécuta avec précaution, guettant chaque recoin, chaque pièce. Rien ne devait lui échapper, car ce qu’il cherchait semblait être le seul moyen pour la sauver. Les ombres dansaient sur les murs, et chaque bruit était amplifié dans le silence oppressant de la maison à présente vide. Mulder savait que le temps était compté, que chaque seconde comptait. Il fouilla les tiroirs, inspecta les étagères, les placards, sous le lit, derrière les tableaux… Rien. Pas la moindre trace de l’antidote. Mulder sentait la panique monter en lui. Où pouvait-il bien être caché ? C’est alors qu’il aperçut un petit coffret métallique sur l’étagère. Il le saisit et l’ouvrit fébrilement. À l’intérieur, un flacon en verre, étiqueté sobrement “Sérum X-23”. Mulder le contempla un instant, se demandant comment Parker avait pu mettre la main dessus et surtout pourquoi ? Mais peu importait, l’essentiel était qu’il l’avait trouvé. Ce fut presque trop facile. Pourvu que ça marche, se disait-il dans sa tête. Un espoir semblait renaître, mais il savait que le plus difficile à faire était de le lui administrer. Aussi, son optimisme fut de courte durée, car au même instant, des bruits de pas retentirent. Mulder sortit son arme de service par réflexe. Il le brandit devant lui tandis qu'il inspecta prudemment les alentours. Au bout de quelques minutes, les bruits s'arrêtèrent soudainement. Il sentit son pou s'accélérer brutalement, envahis par l'appréhension et la peur. Il tenta d'allumer les lumières pour y voir plus clair, mais le courant semblait s'être coupé. Mulder, entendu le bruit sec métallique d'une arme à feu tout près de son oreille gauche. L'obscurité qui y régnait ne fit qu’accroître l'angoisse du jeune homme. Il ravala avec difficulté sa salive avant de répliquer d'une voix mal assuré :
Qui est là ? Je suis un agent fédéral. Identifier vous !
Je sais parfaitement qui vous êtes agent Mulder. Navré, mais je ne peux pas vous laisser faire ça. Dit son assaillant.
Mulder osa se retourner pour lui faire face. Il vit avec horreur qu'il s'agissait de Raines. L’homme était plus sinistre que dans ses souvenirs, son visage émacié et ses yeux froids comme la glace lui procura des haut-le-cœur. Il reprit en le défiant d'un regard empli de haine :
Baissez votre arme où je vous loge une balle dans la tête. Menaça-t-il.
Le docteur Raines sourit, révélant des dents jaunies, il reprit :
Vous ne me faites pas peur agent Mulder. Cette affaire ne vous regarde pas ! Parker a toujours fait partie du Centre et elle le restera. Maintenant, donnez-moi l'antidote !
Je ne vous laisserez jamais plus lui faire du mal sale ordure ! Comment avez, vous fait pour vous échapper de cet institut hautement sécurisé hein ? Laissez-moi deviner. Vous avez marchandé avec ce fumeur, n'est ce pas ? Gronda-t-il, son poing se serrant involontairement.
Raines eut un rictus mauvais, il reprit :
Mêlez-vous de ce qui vous regarde petit insolant ! Je vous le demande une dernière fois. Donnez-moi ce flacon ! Exécution ! S'écria-t-il d'une rage folle.
Mulder sentit une colère incontrôlable monter en lui. Sans réfléchir, il se jeta sur l’homme, le plaquant contre le mur derrière lui. Le docteur Raines tenta de se débattre, mais Mulder était déterminé à lui faire payer son erreur. Il finit par atteindre sa gorge qu'il serra fermement entre ses mains. Mulder n'avait pas réalisé que son arme était tombée sur le sol durant leur altercation. Le jeune homme était à présent résolu à le tuer de ses propres mains. Le visage de Raines vira au rouge tandis qu'il étouffait sous la pression qu'il exerçait sur lui. Mulder afficha un air satisfait du fait d'avoir le dessus sur son ennemie aussi facilement. Il déclara, le regard fou :
Où sont donc passées vos capacités hors du commun ? Vous n'êtes plus qu'un vulgaire être vivant pitoyable et faible !
Mulder le tenait toujours aussi fermement pendant que Raines luttait comme il pouvait. Au bout de quelques secondes à peine, Mulder sentit son assaillant s'effondrer sous ses yeux, le regard vide. Pris de panique, le jeune homme recula de quelques pas avant de trébucher maladroitement contre un objet qui était tombé à terre pendant la bagarre entre les deux hommes. Il resta un petit moment à fixer le corps sans vie de Raines. Mulder ne parvenait plus à réfléchir de manière réfléchie. Après avoir vérifié que le flacon était toujours dans sa poche, Mulder regarda sa montre puis traîna le cadavre de Raines jusqu'à sa voiture en prenant soin de se faire discret. Il l'enferma dans le coffre avant de prendre la route vers un endroit plus sûr. Il s'arrêta près d'une rivière pour y jeter le corps. Mulder regagna sa voiture puis marqua une courte pause. Il tenta de reprendre ses esprits, le cœur battant à tout rompre, les mains tremblantes et en sueurs. Il contacta sans plus attendre le docteur Frost pour lui annoncer la nouvelle. Aussi, avant de reprendre la route vers l’hôpital, Mulder reçut un appel de l'agent Scully. Il décrocha en s'efforçant de garder un air posé :
Oui, qu'il y a-t-il Scully ?
Mulder ou est tu ? J'ai essayé de te joindre, mais sans succès. Je suis inquiète. Dit moi ce qu'il se passe ? Dit-elle d'une voix contrariée.
Mulder lui raconta toute l'histoire depuis sa venue dans cet hôpital à Georgetown, en prenant garde de ne pas mentionner sa brutale altercation avec Raines. Scully marqua une pause avant de répondre avec raison :
Je n'aime pas ça du tout Mulder. Tu sais tout comme moi qu'on ne peut pas se fier à cet homme. Réfléchie bien avant de faire quoi que ce soit. Mulder, il en est de la survie de notre amie.
Je suis parfaitement conscient des risques Scully ! Qu'est-ce que tu veux que je fasse d'autres ? C'est le seul moyen. Il nous faut agir et vite ! Chaque minute compte, nous n'avons plus le temps, je suis désolé. Il raccrocha après coup puis reprit la route.
Il se hâta de retourner à l’hôpital, le flacon toujours précieusement rangé dans sa poche. Le docteur Frost l’attendait, l’air grave. Mulder lui tendit le sérum, expliquant brièvement sa provenance. Le médecin hocha la tête, reconnaissant.
Nous devons agir vite, dit-il. Les effets du traitement s'amenuisent. Elle fait une importante rechute. Le système nerveux d’Andréa est déjà fortement atteint. Cette toxine a fini par prendre le dessus. Si ce sérum fonctionne, elle a une chance de s’en sortir. J'ai foi en vous Mulder.
Ils se rendirent dans la chambre de Parker. Elle était pâle, inconsciente, mais son souffle était encore régulier. Le docteur Frost prépara une seringue, aspirant le liquide du flacon. Mulder observait, le cœur serré. C’était leur dernier espoir.
Prêt ? Demanda le docteur avant de faire ce qu'il avait à faire.
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epopoiia-leblog · 4 months
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Un coup de feu
Il était une fois un coup de feu. La petite fille sursauta, sa main qu’elle tenait fermée dans celle de sa mère s'y agrippa d'autant plus fort. Les gens autour d’elles criaient et s'éparpillaient dans tous les sens, sous la fumée qui montait et les bombes lacrymogènes que lançaient les policiers. Mais elle n’eut pas le temps de contempler plus longtemps ce spectacle car sa maman se mit elle aussi à courir et força ses petites jambes à la suivre en la tirant par le bras. Elles ne s’arrêtèrent qu’une fois qu’elles furent sûres d’être à l'abri du mouvement de foule et de la rue enflammée. Dans le petit recoin où elles s’étaient réfugiées, elles pouvaient encore entendre les hommes crier et sentir l’odeur de fumée qui irritait leurs narines. Serrant sa fille fort dans ses bras, la jeune mère se força à retenir ses larmes de rage et de désespoir. Tant de violence et d’agressivité, une répression folle et incriminante alors qu’ils n’avaient fait que manifester pour leurs droits. Pourtant leur colère était plus que légitime. N’avaient-ils pas le droit de se sentir offensés quand on continuait à vouloir les payer au lance-pierre alors qu’ils subissaient comme tout le monde les conséquences de l’inflation ? alors qu’ils passaient leurs journées à trimer sur leurs machines sans aucune reconnaissance et sans jamais arriver à répondre aux besoins de leur famille ? Était-ce seulement humain d’être traité ainsi ? Était-ce juste ? Comment les usines qui les employaient, comment toutes ces entreprises qui profitaient de leur main-d'œuvre pouvaient-elles continuer à se regarder en face ? La jeune mère était profondément consternée face à toutes ces injustices qui rendaient les hommes inégaux et faisaient du malheur des uns le bonheur des autres. Démunie, les yeux levés vers le ciel, si calme face à la fureur de la Terre, elle s’essaya à une prière. Pour sa petite fille, elle ne pouvait s’avouer vaincue, ni croire que le monde ne finirait pas par changer. La vie ne pouvait être un effondrement permanent, il y avait forcément un moment où la roue finirait par tourner.
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gaboushkabzbz · 5 months
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Colères, immondes colères Je suis consumée de l’intérieur d’un feu invisible la fumée que dégage mon âme est encore plus nocive mes yeux sont vifs et révulsés je cherche des proies à lécher à mordre et à tuer je mets à exécution les scènes d’un porno hardcore visionnées pendant mon enfance devenu mon film préféré avec le temps il y a quelque chose qui me chagrine ça me donne des envies de meurtre encore et encore et quand je tue ça me rend liquide à l’intérieur je retrouve un peu de sensation et un peu d’humanité
Malgré ton nouveau goût pour la foi, je le répète : Merde ou Mort à Dieu
Elle marche la noirceur Tombe dans les pommes Comme la tête qui tombe Sous la sainte guillotine C'est un coup de grâce Rage en cage frénétique Plus fort que ta panique Ce n'est pas de la grâce Ô vierge gracieuse et folle C'est le coup de la colère
Je vois des armes partout. C’est obsessionnel. Une bouteille, un skateboard, des ongles, une voiture. Je suis certaine que tout a été créé pour te casser la gueule.
Avec rage je m’engage dans ce gros virage de ravagées Je me détend, sage, au rivage de tes pensées Toujours à la marge J’ai le cœur en cage Et l’âme endiablée Ils s’attaquent aux plus faibles Sans savoir qu’il y a plus fous Nos gangs feront des flammes un flou artistique et sauvage Nous militons pour la liberté Les enfants Et les femmes en fleur Ils finiront en flaques de sang Joli breuvage de dents cassées (rage)
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Sur Le Misanthrope : Adaptations
Une première mise en scène, datant de 1977, par Pierre Dux (classique)
Casting : Alceste - Georges Descrières, Oronte - Bernard Dheran, Philinte - Michel Duchaussoy, Dubois - Gérard Caillaud, Clitandre - Philippe Rondest, Acaste - Guy Michel, Arsinoé - Bérangère Dautun, Eliante - Dominique Constanza, Célimène - Béatrice Agenin
Costume tout noir pour Descrières, quelques rubans verts qui garnissent l’épaule ; il sera intéressant de noter comment chaque metteur en scène habille son Alceste. Chose étrange, la vue donnée par les fenêtres de chez Célimène ressemble à une vue d’un jardin de Versailles (carrément pas fait au hasard, on vous fait confiance m’sieur Dux). Ô diction naturelle d’un texte classique, mon amour ! J’ai l’impression d’entendre une vraie conversation, c’est magnifique. Un Alceste déjà bien énervé, dans les starting blocks dès le début (j’aime beaucoup le jeu de Descrières), mais qui a une certaine noblesse, une certaine majesté. Intéressant de voir que le costume de Philinte est le même que celui d’Alceste, mais son opposé complet en termes de couleur (rouge vif). On dirait que ce Philinte est le psy d’Alceste, c’est marrant. Psy un peu ferme, car le petit côté misanthrope de Philinte semble ici plus utilisé pour souligner les excès d’Alceste. Pour l’instant je vois l’amitié Alceste/Philinte like two old queens, c’est jouissif pour moi. Bon excusez-moi, les costumes masculins sont tous les mêmes, juste de couleur différentes et plus ou moins ornés. Un Oronte précieux et pétasse à souhait (excellent Bernard Dheran). Philinte qui donne des petits coups de tête approbateurs quand Alceste réussit l’interaction sociale, my autistic king. Potescore à la lecture du sonnet, vraiment mon moment préféré, eux qui se prennent le bec à voix basse mais dont la resting bitch face ressurgit immédiatement telles les fleurs au printemps. Philinte a l’air constamment atterré par son pote, je trouve ça hilarant. Une Célimène MAGNIFIQUE (Béatrice Agenin, quelle belle femme mon dieu), tout en noir, absolument charmante (et qui n’hésite pas à embrasser Alceste dans sa première apparition pour lui donner une preuve de son amour), très ironique, et médisante pétillante. Alceste l’aime, bon dieu, au début d’un amour grognon mais qui garde une certaine tendresse ;  sa colère dans l’Acte III après la “trahison” de Célimène est bouillante, mais en sous-main, pas vraiment de grands éclats de voix, une rage plutôt contenue (malgré un poing qui aurait pu partir). Mais ils s’aiment quand même. La grande folle tout en rose c’est bien sûr Acaste (Guy Michel qui ne ménage aucun ridicule), et son acolyte en jaune poussin, Clitandre, plus soft (très bon Philippe Rondest). Eliante (jolie Dominique Constanza) semble prendre un peu après sa cousine dans le ton, mais reste mimi (par contre, un peu plus d’émotion que diable, à certains moments j’avais l’impression de voir jouer une carpe. Avec tout le respect que je lui dois.). Bérangère Dautun est une Arsinoé très méprisante, la voix posée, j’adore. All by myself joue bien fort dans ma tête à la dernière sortie de notre asocial préféré. Je retiens de cette pièce un Alceste assez désillusionné pour garder un certain calme, qui lui confère une aura noble, mais pas assez pour ne pas s’énerver de temps à autre.
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Deuxième version, de 1959, mise en scène (bien sûr classique) de Jean Kerchbron
Casting : Alceste - Renaud Mary, Philinte - Bernard Dheran, Oronte - Jean Le Poulain, Célimène - Françoise Christophe, Eliante - Evelyne Dandry, Acaste - Jacques Ciron, Clitandre - Alain Feydeau, Arsinoé - Malka Ribovska
Caméra qui est le point de vue d’Alceste ??? Innovative ! Surprise de retrouver l’Oronte de la version de 77 en Philinte. Diction pas très naturelle, pet peeve. Perruque ridicule pour Renaud Mary, mais c’est pas sa faute. Mise en scène hyper minimaliste, je suis surpris (agréablement je le concède). Turbopétasse de Le Poulain en Oronte, parfait. Je suis furieusement bisexuel pour la Célimène de Françoise Christophe, hautaine et au rire méprisant jouissif. Turbopétasses derechef avec Clitandre et Acaste, les années 60 n’étaient-elles donc faites que de cela ? Je suis également furieusement bisexuel pour l’Eliante d’Evelyne Dandry, Philinte je vais te piquer ta femme. Même Arsinoé (Malka Ribovska) est MAGNIFIQUE, un joli filon pour les fans de Molière lesbiennes. Dheran est super en Philinte tout doux, monsieur flirtez avec moi svp pour le 14 février. Une bonne vieille interprétation tout ce qu’il y a de plus classique.
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Troisième version, de 2000, mise en scène de Jean-Pierre Miquel (classico-moderne ?)
Casting : Arsinoé - Alberte Aveline, Oronte - Michel Favory, Eliante - Isabelle Gardien, Alceste - Denis Podalydès, Clitandre - Laurent d’Olce, Célimène - Clotilde de Bayser, Philinte - Laurent Natrella, Acaste - Christian Gonon, Le Garde / Dubois - Guillaume Gallienne
Wow, Podalydès avec les cheveux encore très très bruns. Un tout tout petit ruban vert en guise de collier, c’est un Alceste bien mélancolique, comme Podalydès sait faire ce genre de personnage. Je compare avec une autre version dont je parlerais après celle-ci, je sais, mais j’ai l’impression de voir la mise en scène d’Hervieu-Léger en moins bien, les personnages sont placés pareils et rient même parfois aux mêmes moments…Mais il manque la petite étincelle que donnent Corbery et Génovèse dans l’autre version. Non vraiment Podalydès est hyper calme en début de pièce, c’est très bizarre. Guys pick up the fucking pace, ça a pas l’air naturel ni dans l’esprit de la pièce, qu’est-ce que vous faites ??? Et bordel, Natrella, un peu d’émotion merde, j’ai l’impression de voir un ragondin à qui on a filé un texte et un costume de dentelle. Favory, pareil, le ridicule d’Oronte est où ??? Clotilde de Bayser à vingt ans MADAME je suis à vos genoux. Elle est belle, pétillante, souriante, drôle, bref, ma femme. Aussi, serait-ce un lieu commun de foutre Acaste et Clitandre en jaune poussin et rose pétant ? Alceste se réveille un peu à l’Acte II, merci, on attendait que ça. Un tout petit pitchoune Gallienne. Est-ce que c’est aussi un lieu commun de foutre Alceste enserrant de ses bras la taille de Célimène et poser la tête sur ses genoux ? (ça ne me dérange pas, les hommes désespérés on aime ça ici). Un Alceste bien cheum aussi, dont la déclaration “je voudrais qu’aucun ne vous trouvasses aimable” est assez creepy. Wow, Philinte qui fume (*transpose immédiatement ça avec Génovèse et décède promptement par excès de horniness*). Les costumes deviennent hyper sombres à la fin, pas mal. Et Célimène qui reste seule sur scène avant le tomber de rideau ? (dieu quelle femme magnifiquement belle.). Je me suis quand même assez emmerdé, la mise en scène aurait tellement pu être mieux mise en valeur, et les comédiens étaient pas trop au rendez-vous…
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Quatrième et dernière version, de 2019, mise en scène de Clément Hervieu-Léger (une moderne, pour changer)
Casting : Alceste - Loïc Corbery, Philinte - Eric Génovèse, Célimène - Adeline d’Hermy, Eliante - Jennifer Decker (mais j’ai aussi vu Claire de La Rue du Caën), Oronte - Serge Bagdassarian, Arsinoé - Florence Viala, Acaste - Christophe Montenez (mais j’ai aussi vu Clément Hervieu-Léger), Clitandre - Pierre Hancisse (mais j’ai aussi vu Birane Ba), Dubois - Gilles David (mais j’ai aussi vu Christian Gonon)
Comme d’hab je vous ai réservé ma version favorite pour la fin et…j’adore cette mise en scène. Depuis je fais totalement confiance à Hervieu-Léger en matière de direction artistique. Transposée dans un salon d’un appartement haussmannien en emménagement, la pièce reprend un peu de vigueur avec une mise en scène plus contemporaine. Des jeux de lumière, de musique de fond contribuent à l’ambiance et surtout rappellent que la pièce se déroule sur une journée. Mais ce sont d’abord les acteurs qui donnent un nouvel éclairage. C’est la seule fois jusqu’ici où j’ai vu la misanthropie d’Alceste traitée comme une véritable maladie, qui lui fait autant de mal qu’il en fait aux autres. C’est Loïc Corbery (pour moi, un des meilleurs acteurs de sa génération) qui porte cet Alceste blessé, à l’aura de chat mouillé, qui alterne périodes de calme ressentiment avec des explosions de colère stupéfiantes. Je compare avec la reprise de la pièce en 2023 (que j’ai vue hihihi), il a rendu son personnage plus calme par endroits, mais cela fait ressortir toute la violence de ses éclats. Philinte est campé par Eric Génovèse qui donne une douceur indicible à ce personnage ; qui garde cependant une bonne couche de rire devant Alceste et son ridicule, sans pour autant cesser d’agir comme un véritable ami (des petites attentions, l’aide à l’interaction sociale, sa présence presque constante auprès de lui, son inquiétude pour lui, la scène du câlin…LA SCÈNE DU CÂLIN PUTAIN), sans oublier la petite touche de misanthropie inhérente au personnage (et qui le rend complexe). Mention reprise 2023 : il est plus abrasif, plus triste peut-être, plus misanthrope, mais ça relève encore plus les moments de douceur. Célimène (Adeline d’Hermy je vous AIME) est si belle, si pleine de vie, et amoureuse en plus…Le duo qu’elle forme avec Corbery (bouleversants dans l’Acte III) permet de nous rappeler en nous mettant un gros coup de couteau dans le cœur que leur amour restera impossible. Eliante est choupinette outre commune mesure, Philinte sans déconner un jour je vais te piquer ta femme (ou eux deux ? vive la bisexualité). Serge Bagdassarian est un Oronte jouissif par l’interprétation typique et personnelle qu’il donne de ce personnage ; même chose pour Florence Viala en Arsinoé particulièrement âpre ; Acaste et Clitandre, peu importe les interprètes, sont parfaits et confinent aux petits-maîtres quelquefois (même si Hervieu-Léger en Acaste a été la plus pétasse to have ever pétassed). Si les moments de comédie sont là, on oublie surtout pas de nous rappeler que c’est aussi une tragédie, et la fin de la pièce est tellement douce amère…Enfin bref, je pourrais passer des heures à parler de cette mise en scène là, mais mon compte principal est un assez vibrant témoin de mon admiration pour celle-ci.
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frisquette27 · 2 years
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Voilà la suite d'un philtre sans philtre ..au départ je voulais faire qu'un chapitre mais au vu du nombre d'annerie que j'avais ecrite me voilà déjà au troisième chapître ..petite dedicace à @miung-dreamer merci pour tes encouragements 😊
Comme d'habitude toujours les mêmes avertissements
UN PHILTRE SAN PHILTRE
CHAPITRE 3
C’était incroyable, comment le père Blaise pouvait-il donc se retrouver dans un bazar pareil. La salle des archives était sens dessus-dessous, sur les tables des monticules de document attendaient d’être classés correctement, des livres s’entassaient parterre alors que certaines étagères étaient vides. Une chatte n’y retrouverait pas ses petits dans un tel foutoir se dit Guenièvre. Bien décidé à trouver un livre sur l’agriculture, elle se mit à fouiller, elle rêver d’avoir son propre potager et elle y pensait depuis très longtemps mais n’avait jamais osé auparavant. Mais la confiance lui était revenu aujourd’hui et elle avait donc décidé que cela plaise ou non de se renseigner dessus. En fouillant, elle se dit qu’elle voulait apprendre plus de chose et sur absolument les sujets, le père Blaise l’envoyait paître dés quelle voulait avoir accès à la salle, ce temps était donc révolu, maintenant décida-t-elle si elle souhaitait une information plus personne n’entraverait son désir d’apprendre.
Malheureusement il faudrait commencer par ranger cette pièce pour pouvoir trouver quelque chose d’utile. Assise sur le sol, un énorme livre posé sur ses genoux, la Reine parcourait la liste officielle des chevaliers, de prime abord ce n’était pas du tout ce qu’elle cherchait pourtant d’avoir lu le nom du seigneur Perceval qui avait de toute évidence était rajouté à la va-vite, avait piqué sa curiosité et elle avait entreprit de chercher les noms des chevaliers quelle connaissait dans la liste des adoubements. Cependant elle ne trouvait pas le nom du seigneur Karadoc, elle essaya avec plusieurs orthographes possibles mais rien. Ce pourrait-il que le mari de la femme qui lui avait volé son époux ne soit pas chevalier ? Tout était possible avec l’organisation désastreuse du père Blaise.
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Arthur était dans une rage folle et même s’il osait à peine se l’avouer, très inquiet pour sa femme. Les deux enchanteurs l’avait mis en danger, heureusement la prise de cette potion n’avait affecté que l’humeur de la Reine, elle aurait pu l’empoisonner et rien que cette idée le faisait frissonner. Il avait missionné le deux huluberlus de retrouver rapidement la Reine et de la mettre en sécurité dans leur laboratoire et surtout de le prévenir immédiatement.
C’était donc toujours très inquiet que le Roi se rendit à la réunion de la table ronde, en rentrant dans la salle il fut surpris de trouver ses chevaliers en grand débat sur le Graal.
« Non mais elle a raison on devrait se concentrer à le chercher au lieu de déblatérer sur ce que ça pourrait bien être »
« Je suis d’accord avec vous seigneur Calogrenant notre priorité est de le trouver mais comment peut-on le chercher si on n’est pas certains de ce que c’est exactement »
« En tout ça c’est sûr il est pas dans les cuisines je vous assure que sinon … »
« Oui on sait vous l’auriez déjà trouvé, on vas pas faire toute la réunion dessus quand même !! Ah bah c’est pas trop tôt on vous attendez plus ! »
« Ah ben cela fait toujours plaisir un accueil pareil mais ne vous arrêtez surtout pas pour moi, pour une fois que vous intéressez un tantinet soit peu à ce que pourquoi vous êtes chevalier. Je ne vais surtout pas gêner ce regain d’intérêt »
 Après s’être installé le Roi ne parvint pas à s’intéresser au cours de la discussion, affalé sur son siège il n’arrivait pas à détourner son regard du chevalier de Vanne. Une haine montait en lui, son chevalier l’agaçait plus que d’habitude, comment son épouse avait pu embrasser cette pauvre nouille. Le chevalier sentait le regard assassin du Roi sur lui mais il ne comprenait pas cette nouvelle animosité, d’ailleurs l’assemblée autour de la table ressentait bien le malaise flagrant entre les deux hommes.
« Vous avez un problème Sire, quelque chose ne vas pas » essaya le chevalier de Gaunes
« Hein non non continuez tout va très bien, mieux serait insupportable, en parlant d’insupportable seigneur Karadoc aux dernières nouvelles vous avez bien décidé de fonder votre propre clan non ! Du coup vous vous barrez quand ! »
« C’est-à-dire sire on peaufine encore les derniers détails comme je vous disais tout à l’heure avant que votre femme .. »
« LA FERME ! »
Tous les chevaliers tressaillirent sur leurs chaises à la réponse et au ton que le Roi employa. Tous perçurent dans sa voix une haine qu’ils ne connaissaient pas au Roi, certes il avait toujours été soupe au lait voire colérique mais jamais il ne semblait haïr et c’était bien de la haine qu’ils ressentaient dans le regard d’Arthur.
« Je vous interdit de parler d’elle après ce que vous avez osé faire, vous ne manquez pas de culot de vous présenter devant moi après ce qu’il s’est passé !!»
« Mais …je comprends pas Sire Je … »
« TAISEZ VOUS ! » Il se leva d’un bond « Et puis d’abord j’ai autre chose à faire que de parler à une bande de pignouf qui comprend que dalle »
Excédé il partit de la pièce comme une furie laissant dubitatif les chevaliers qui n’avaient rien comprit. Il fallait qu’il la retrouve au plus vite, très inquiet au sujet de sa femme et beaucoup trop en colère contre son chevalier et surement trop jaloux pour ne pas être violent envers cet homme que sa femme avait embrassé. La scène ne cessait de tourner dans sa tête, ses poings se serraient, il marchait d’un pas rapide.
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Il l’avait à peine regardé, comment avait-il encore osé la ridiculiser ainsi. Elle ne lui faisait plus aucun effet et pour elle c’était impossible. Il l’avait quitté certes elle n’était pas vraiment amoureuse de lui ce qu’elle aimait chez lui c’était son hygiène et surtout le fait qu’il soit Roi. Car elle avait adorée être Reine, elle était taillée pour ça bien plus que la gourdasse qui se trouvait à la tête du Royaume sans en faire quoi que ce soit. Alors certes elle était gentille, prévenante, et même plutôt jolie, beaucoup la trouvait adorable mais elle était naïve et ne comprenait absolument rien aux affaires du Royaume. En ouvrant la porte de ses appartements qu’elle fut sa surprise de les trouver dans un état déplorable, des fleurs jaunes avaient été déversées partout sur le sol, sur le lit, sur le bureau. Un parchemin attira son attention, posé négligemment sur le tas de fleurs qui se trouvait sur son lit. En prenant le document, elle fulminait, qui avait donc osé lui faire un tel affront. Ses yeux s’écarquillèrent en lisant la missive, non ce n’était pas possible.
« Chère Dame Mevanwi,
Je pense que cela vous appartient, je ne voudrais surtout pas vous en priver.
Si vous ne savez pas où les mettre j’aurais bien un endroit à vous proposer mais la bienséance ne me permet pas de vous l’écrire.
La VRAIE Reine. »
Mevanwi hurla de frustration, elle allait lui payer.
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Guenièvre un livre sous le bras avait quitté la salle d’archives préférant se rendre dans les jardins pour poursuivre sa lecture. Sur son chemin elle recroisa sa mère qui n’avait pas l’air d’avoir apprécié leurs échanges plus tôt dans la matinée.
« Ah vous revoilà, vous croyez que je vais me laisser envoyer paître comme ça, qu’est ce qu’il vous arrive aujourd’hui ? »
« BAH RIEN, je vais extrêmement bien ! »
« Alors ma p’tite mère si tout va très bien, vous allez me retirer fissa cette robe, elle est beaucoup trop décolletée et beaucoup trop étroite au niveau de votre buste, il y a plus de place à l’imagination »
« Oh mais c’est pas vrai, elle vous plait tant que ça ma robe » Guenièvre commença à la détacher pour pouvoir l’enlever « Mais si elle vous plait je vais pas vous en priver ! »
La Reine finit de l’enlever et l’envoya sur sa mère tout en s’enfuyant en riant dans les couloirs. Elle n’était plus que vêtu d’une toute petite robe blanche fine très courte, trop courte, juste au-dessus des genoux, sans manche. Au détour d’un couloir, toujours prise d’un fou rire dû à la tête qu’avait fait sa mère, elle tomba littéralement sur des dames de la cour occupés à médire.
« Oh pardon » fit elle en leur rentrant dedans « Je suis vraiment navré »
Les deux femmes la regardèrent de la tête au pied outrés par l’apparence de leur souveraine.
« Vous avez chaud ma Reine ? » dit l’une d’elle en gloussant
« Non j’allais rejoindre votre mari ! » répondit elle avec aplomb.
Les deux femmes perdirent leurs sourires mesquins alors que celui de la Reine grandissait, elle s’amusait beaucoup aujourd’hui.
 « Méfiez-vous Mesdames à force de dénigrer les autres, je pourrais vous obligez à porter la même tenue après tout n’oubliez pas je suis la reine donc …d’ailleurs oui je suis la Reine, je vous ordonne de changer de tenue et de …vous mettre en tenue …de nuit …voilà c’est bien ça maintenant vous n’aurez droit que de porter vos chemises de nuit ! »
Elle leur tira la langue et repartit vers les jardins toujours son livre dans les mains. Alors qu’elle était presque arrivée à destination, elle croisa Elias. L’enchanteur avait levé un sourcil amusé à la vue de la Reine, un petit sourire aux lèvres, il lui expliqua la situation. Un peu déçu que ce soit la faute d’une potion et pas une révélation personnelle, Guenièvre accepta de le suivre au laboratoire.
Assise sur une table, sa robe relevée sur ses cuisses, elle balançait nonchalamment les jambes, amusée par la situation. Les deux enchanteurs avaient fait prévenir le Roi mais ils étaient surtout occupés à se disputer sur le meilleur moyen de minimiser les effets de la potion.
« Oh vous savez moi je vais très bien, ce n’est pas très grave après tout ! »
Les deux hommes tournèrent vivement leurs têtes vers la Reine qui rit à leurs expressions choquées.
« Ah non vous n’allez pas bien et puis je ne pense pas que le Roi apprécie réellement votre nouvelle attitude même si personnellement j’aime beaucoup »
« Ben allez dire ça au Roi, je suis sure qu’il va adorer ! »
« Oh vous ! ne faites pas le malin si vous saviez faire une potion correctement on ne serait  pas dans la mouise »
« Oui bon ben ça va »
Merlin bouda dans son coin, tandis qu’Elias se rapprocha de la table et murmura à la Reine.
« Sinon vous ne me raconteriez pas votre petite journée en attendant ? »
Guenièvre ria de plus belle à l’expression qu’avait choisi l’enchanteur. Elle prit le temps de lui raconter en détail sa matinée et fût ravi de voir que cela faisait rire aussi l’enchanteur.
« Je crois que le plus drôle c’était la tête d’Arthur !! »
Comme s’il avait entendu que l’on parlait de lui, Le Roi entra dans le laboratoire ce qui fit rire encore plus Elias et Guenièvre. Arthur allait s’énerver quand il vit sa femme assise sur la table à moitié nue. Le rouge lui monta aux joues, voir ses jambes, ses épaules lui donnèrent un coup de chaud. Et comme pour le narguer un rayon de soleil venait jouer sur la robe de son épouse rendant légèrement transparente la robe par endroit.
« MAIS …QU’EST-CE QUE …VOTRE ROBE …POURQUOI VOUS ETES A MOITIE …NON MAIS C’EST PLUS POSSIBLE …ET VOUS BARREZ VOUS …VOUS CROYEZ QUE VOUS POUVEZ ETRE AUSSI PRES D’ELLE »
Il hurlait et bégayait en même temps, ce qui fit reculer immédiatement l’enchanteur.
« Bon on va partir sur la tisane pour calmer les effets, Merlin venez on va chercher de quoi faire l’infusion »
Ils laissèrent le couple Royal seul, Arthur se mit devant la fenêtre tournant le dos à son épouse, il préférait contempler l’extérieur de peur de la regarder, elle était tellement belle et surtout désirable, il en avait d’ailleurs les effets physique qu’il préféré calmer avant tout. Depuis quand sa femme lui faisait un tel effet, il n’aimait pas du tout cette journée, il se sentait un peu fébrile, de la savoir là assise sur cette table, si belle, si …non non pensa-t-il, il fallait qu’il se reprenne.
« Vous boudez ? »
Il sursauta à la voix de sa femme, il se tendit un peu plus.
« Pourquoi vous boudez ? Allez …quoi …dites moi ! »
« Je boude pas » lui répondit Arthur en grognant légèrement
« Si vous boudez ! Et puis c’est pas gentil de me tourner le dos, je suis si moche que ça ! »
« Quoi mais non qu’est ce que vous pouvez raconter comme ânerie parfois !»
Il s’était tourné vers elle et s’approcha doucement, elle était vraiment très belle.
« Ne vous inquiétez pas les deux guignols vont trouver quelque chose pour vous guérir »
« Me guérir mais je NE suis PAS malade moi je vais bien même très bien d’abord ! »
« AH NON vous n’allez pas bien, vous avez embrassé un autre homme »
«Un autre homme ? »
« Oui vous avez embrassez KARADOC, non mais vous rendez compte » dit il furieux
Elle le regarda intensément ce qui le troubla encore plus, elle se mordit la lèvre inférieure, elle était adorable ce qui lui donna un autre coup de chaud.
« Pff c’était pas un baiser ça! »
« Ah si si vous l’avez embrassé ! et puis d’abord je peux savoir pourquoi vous l’avez embrassé parce que la potion elle a bon dos, il vous plait ce machin, non mais sérieusement dites le moi et je vous laisse tranquille »
Elle se leva et le rejoignit doucement, il se figea. Elle passa sa main sur sa joue et se rapprocha encore plus au point de coller son corps contre le sien, trop choqué pour réagir Arthur ne bougea pas. Il pouvait sentir son souffle chaud sur ses lèvres. Sans réfléchir il se pencha légèrement s’arrêtant à quelques millimètres de sa bouche pret déjà à reculer quand il sentit la pression de ses lèvres sur les siennes. Elle avait fait le dernier pas, c’est elle qui avait initié le baiser, il goutait ses lèvres ne cherchant pas aller plus loin ou plus vite.
Savourant la douceur de cet instant, ils s’embrassaient et c’était délicieux, paradisiaque. La main d’Arthur se posa sur la nuque de la jeune femme caressant la peau douce de ses doigts, elle gémit doucement et il lui rendit son baiser plus passionnément cette fois, mordillant sa lèvre inférieure, elle entrouvrit ses lèvres et il y glissa sa langue pour explorer sa bouche, elle lui rendit caresse sur caresse. Il grogna de plaisir, jamais un baiser ne lui avait autant fait tourner la tête, elle s’accrochait les deux bras à son coup alors que ses mains à lui avaient entreprit de découvrir son corps, tout d’abord caressant son dos lascivement, elles vinrent se poser poussivement sur ses fesses la rapprochant encore plus de lui.
Ils se souciaient peu du lieu où ils se trouvaient à cet instant, rien ne comptait d’autre que leur corps pressé l’un contre l’autre, de leurs bouches qui se dévoraient. Pour reprendre son souffle, elle se sépara à regret de sa bouche délicieuse pour enfouir son nez dans son cou et respirer son odeur chaude et masculine. Il remonta une de ses mains vers sa poitrine oubliant toute retenue elle laissa échapper un long gémissement.
Peut-être est-ce les effets de la potion, mais à cet instant elle se contrefichait de ce qui arriverait quand il la lâcherait pour l’instant elle voulait tout sentir de lui, elle glissa sa main dans sa tunique et elle griffa légèrement son dos, souriant alors qu’il grognait et se collait encore plus à elle. Il ne savait pas ce qu’il lui arrivait, il était comme enivré par elle. Toute sa résolution de la tenir éloigné, volait en éclat, plus de dix ans qu’il s’accrochait à un serment, plus de dix ans qu’il la repoussait et il avait suffi d’un seul baiser pour tout détruire. Il caressait ses délicieuses courbes recouvertes par la légère robe qu’elle portait. Alors qu’il allait la plaquer contre la table, il sentit qu’elle reculait. Elle s’éloigna doucement de lui, le laissant sur sa faim, elle plaqua son regard dans le sien et avec un sourire goguenard.
« Ça c’est un baiser ! »
Un garde entra dans la pièce ne laissant pas le temps au Roi de reprendre sa contenance.
« Sire, Vous êtes attendus d’urgence ! Votre mère et sa sœur viennent d’arriver au château ! »
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Histoire 12 /"Et au fond de moi, je le sais. J’irais mieux si je pouvais me venger."
J’avais 8 ans. Il en avait 14. Le meilleur ami de la famille.
C’est toujours ceux que l’on soupçonne le moins. Je me suis fait aidé et en vrai je vais mieux. Mais il y a une chose qui reste, la haine. Savoir qu’il ne sera inquiété de rien, ça me met dans une rage folle. Mais bon, il ne faut pas faire de vagues hein. Il faut avancer et puis il faut aussi pardonner. Je me le suis promis, pour la petite fille que j’étais, ça ne sera jamais le cas. Et au fond de moi, je le sais. J’irais mieux si je pouvais me venger.
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