Tumgik
#mais faut aussi que le cours avance donc
lilias42 · 2 years
Text
Nouveaux chapitres pour CF ! L'introduction et les deux premiers chapitres !
Coucou tout le monde ! Petit retour dans CF avec les trois premiers morceaux de l'histoire !
J'avoue qu'en ce moment, je fais pas mal de trucs dans le désordre alors, j'avance pas beaucoup sur CF, c'est une petite pause on va dire avant de repartir de plus belle. Cependant, j'ai relu l'intro de cette histoire y a peu le temps pour la corriger et ça fait un moment que je voulais la mettre ici, histoire de mettre le début de cette histoire (et il faudra que je réfléchisse à un résumé de quatrième de couverture aussi)
Donc, pas de note de début cette fois, on commence in medias res sous la coupe ! Bonne lecture !
Ah si ! Erratum, j'ai une note à faire ! La prière que chante Rodrigue dans le chapitre 1 est inspirée de la traduction française officielle de la prière chrétienne "Pater Noster", mais adaptée à Fodlan.
(voilà ce que je t'avais dit @ladyniniane ! J'espère que ça te plaira !)
Introduction
« La Déesse fit les plan… plantes et les bêtes… peuplant la… la terre et les cieux ; Elle cré… créa aussi les hommes.
– Bien Rodrigue, à vous Alix.
Le petit garçon releva le nez de son missel pour regarder son frère, se mettant à lire à son tour comme il pouvait.
– Les hommes dé… désiraient le pou… pouvoir et la Déesse ré…pon…dit à leur demande… Pourquoi les hommes voulaient le pouvoir Rosemonde ?
– C’est expliqué après, vous le savez, continuez.
– Je sais… c’est « Elle acc… accor…da les biens faits…
– Non, pas comme ça, répétez. « Bienfaits », en un seul mot.
– Bien… bienfaits des cieux, les bienfaits de la terre et les bienfaits de la magie… » Oui mais, pourquoi elle ne leur a pas donné avant ?
– Et pourquoi les animaux et les plantes n’ont pas demandé le pouvoir comme les hommes ? Ils n’en ont pas besoin ? Ajouta Rodrigue.
– C’est simplement que les animaux ont des griffes et des crocs pour se protéger et chasser, des choses que nous, les humains, n’avons pas. C’est pour cela que nous devons cultiver la terre pour nous nourrir et que nous pouvons utiliser la magie pour nous défendre contre le danger. Mais ce n’ait pas le sujet de la leçon, nous verrons ça plus tard. Vous avez déjà posé beaucoup de questions et j’aimerais que nous finissions cette leçon de lecture. Alors, continuez.
– Y a des trous dans l’histoire… marmonna Alix en posant sa joue sur son poing. Papa et maman, ils disent que c’est bien de poser des questions.
– Papa taquine même souvent la prêtresse en lui en posant quand il va à l’église, ajouta Rodrigue avant de se rappeler. Mais maman a dit que les trous, c’est parce que les textes sont très, très, très vieux alors, on en a perdu.
– Dommage, j’aurais bien aimé savoir pourquoi ils ont pas demandé des trucs les’animaux…
– Un peu de concentration tous les deux, il faut qu’on reprenne la leçon et que vous appreniez à lire. Rodrigue, reprenez et Alix, tenez-vous correctement.
– Oui Rosemonde, obéit-il en reprenant son livre pour continuer, même s’il s’arrêta assez vite. « Les hommes u… u…
– Il est compliqué celui-là, « usèrent ».
– uzère… de l'art de la magie et acc… accrurent leur pouvoir ; mais les zom…
– Pas de liaisons ici, il y a un « h » qui la coupe.
– D’accord… « …les… » il fit une grosse coupure pour être sûr de ne pas faire une faute. « …hommes ne virent pas que le pouvoir attirait le mal. »… Pourquoi le pouvoir de la Déesse attire le mal ? La questionna-t-il encore, curieux. La Déesse, elle est gentille alors, elle peut pas faire des choses méchantes ?
– La Déesse ne fait jamais de mauvaises choses quand elle utilise ses pouvoirs, parce qu’elle n’oublie jamais le bien et le mal. Même ses actes durs sont toujours justes. Par contre, quand c’est les hommes qui l’utilisent, il est tellement grand qu’ils peuvent oublier le bien et le mal car, ce pouvoir est assez puissant pour tout faire.
– Alors, pourquoi elle l’a donné comme ça ? Elle ne pouvait pas en donner moins pour qu’on fasse pas de bêtise ? Demanda à son tour Alix, tout aussi curieux que son frère.
– Hum… je ne connais pas assez les Écritures pour répondre à toutes vos questions. Vous pourrez demander à la prêtresse quand vous la croiserez ou au prochain office.
– Oh non… ça endort l’office…
– Alix, ne parlez pas comme ça. Vous n’allez tout de même pas faire comme votre père et avoir aussi peu de considération pour la Déesse ?
– Bah c’est pas grave, intervient Rodrigue pour soutenir son frère. J’en aurais pour nous deux vu qu’Alix aime pas !
– C’est vrai ! On est pareil donc, ce que fait Rod, c’est comme si c’était moi qui le faisais !
– Non, ça ne marche pas comme ça…
– Tout se passe bien ?
Les deux frères se retournèrent et virent leur maman entrer dans la pièce, accompagné de leur tonton Nicola. Ce n’était pas vraiment leur tonton mais, c’était leur compère et le meilleur copain de leur papa donc, c’était pareil, même s’il avait une tresse marron comme le poil d’un ours et les yeux de la même couleur, pas des cheveux noirs comme la nuit comme leur papa ou jaune, orange miel comme leur maman. Ils sautèrent de leur chaise pour aller faire un câlin à leur maman. Alix commença à lui parler de la leçon, vite suivit par Rodrigue qui complétait ses phrases.
– On s’entraine à lire…
– …Donc on lit les Écritures…
– …mais y a plein de trous…
– …tu peux nous expliquer ?
– D’accord, cela doit être dur parfois. Vous vous en sortez bien pour lire ? Et qu’est-ce que vous ne comprenez pas ? Les questionna-t-elle.
– Oui, ils lisent de mieux en mieux, même si cela manque encore de fluidité, intervient Rosemonde. Par contre, ils n’arrêtent pas de poser des questions sur plusieurs points…
– Tant mieux alors, c’est sain de poser des questions et de remettre en question les choses, assura Aliénor, son regard tout vert allant vers Rosemonde.
– Tout de même Dame Aliénor, il s’agit de la Parole de la Déesse…
– Non, il faut aussi savoir La remettre en question, cela leur permettra de construire leur propre moral quand ils seront grands, lui jura leur maman. Guillaume partage mon point de vue sur le sujet, même si notre foi est très différente. Je préfère que nos louveteaux commencent par se poser des questions plutôt que de croire tout ce qu’on leur raconte, même s’ils critiquent jusqu’aux Écritures. Ils réfléchissent quand quelque chose leur semble étrange au moins. Guillaume en est très fier.
– Ah ça… pour être les fils du Loup, ils le sont… ce ne sont pas vos enfants pour rien… marmonna Rosemonde, même si un petit sourire fier ornait sa bouche fine.
– Nous sommes bien d’accord, répondit Aliénor. Bon, il faut qu’on retourne tous au travail, je reviendrai plus tard pour voir comment ça se passe…
« Eh ! Regardez ! S’écria un domestique qui devait se trouver dans une pièce d’à côté. C’est pas le convoi royal ? Là-bas ! Aux portes !
– Oui ! On dirait bien ! Je vois l’étendard du roi ! »
Rodrigue eut un grand sourire en regardant son frère qui s’exclamait, tout identique tous les deux, entendant à peine leur maman dire qu’ils rentraient bien plus tôt que prévu.
« Tu as entendu ?!
– Oui ! Oncle Ludovic arrive ! Alors…
Ils s’écrièrent ensemble en sautant hors de la pièce.
– Papa est de retour !
– Rodrigue ! Alix ! Ne courrez pas dans les couloirs ! Et attention dans les escaliers ! Les reprit leur nounou.
– Oui Rosemonde ! Répondirent-ils en se précipitant quand même hors de la pièce pour retrouver leur papa. Le revoir plus vite valait bien de se faire gronder après.
Ils bousculèrent un peu un serviteur qui venait leur annoncer ce qu’ils avaient déjà entendu, l’homme riant un peu en les voyant aussi pressés.
– Doucement les louveteaux ! Le seigneur Guillaume ne va pas se renvoler tout de suite !
Rodrigue l’écouta à peine, courant plutôt à toute vitesse avec son frère à travers les couloirs de leur maison. Papa était rentré ! Il avait dit qu’il reviendrait quand les capucines fleuriraient mais, il était déjà de retour !
« Papa est le meilleur ! Il a déjà fini tous ses devoirs ! S’exclama Alix avec joie à l’idée de le retrouver.
– Oui ! Et il est rentré plus vite ! » Sourit Rodrigue à son frère en arrivant aux escaliers qui les forcèrent à ralentir le rythme. Les marches étaient encore trop hautes pour eux, ils ne pouvaient pas encore les dégringoler sans tomber. Ils ne pourraient le faire que quand ils seraient aussi grand que leur maman ou leur papa. « Par contre, on ne va pas pouvoir faire notre plan…
– Oui, c’est vrai… on n’a qu’à remplacer les capucines par des ancolies, c’est pareil ! Sourit le deuxième-né en ayant la bonne idée. Et ce sera joli dans sa tresse aussi !
– C’est vrai ! Se rappela Rodrigue. En plus, Bruno dit qu’elles restent pas longtemps, faut les lui mettre dans sa natte avant qu’elles repartent chez elles !
– Et cette fois, on ne se fera pas prendre quand on les mettra ! On fait comme on l’a dit ! Tu lui demandes comment bien écrire avec ta main gauche…
– Et toi, tu les mets dedans !
– On est d’accord alors !
– Et cette fois, ça va marcher !
– Oh oui ! Cette fois, papa ne le verra même pas ! Ça sera joli ! Rit Alix, les deux frères se tapant dans la main pour se mettre d’accord, alors qu’il arrivait sur la dernière marche. Prêt ?
– Oui ! Répondit Rodrigue en se mettant aussi en position.
– Et… hop !
Ils sautèrent en même temps au sol, faisant le concours de celui qui irait le plus loin mais, comme à chaque fois, ils firent la même distance au pouce près. C’était normal après tout, ils étaient jumeaux alors, ils faisaient presque tout pareil. Ils étaient même nés identiques, c’était normal.
– Faites attention dans les escaliers, les prévient leur maman, les suivant de près dans le colimaçon.
– Oui maman !
– On a sauté que de la dernière marche… la rassura Rodrigue.
– …et on est encore à égalité ! Continua Alix avant de dire à nouveau à son frère. Car on est vrais jumeaux !
– Pour toujours ! Compléta-t-il.
Ils repartirent à toute vitesse dans les couloirs sans l’attendre, trop impatients de revoir leur papa. Ils s’excuseraient plus tard pour ça.
Après encore quelques grandes foulées dans les couloirs, ils arrivèrent dans la cour où se trouvait le carrosse d’Oncle Ludovic. C’était bizarre… c’était pas le même que d’habitude… l’autre devait être cassé, ça devait casser comme leurs petits chevaux de bois, les jumeaux avaient brisé la patte d’un l’autre jour en jouant aux chevaliers, même si Bruno avait dit qu’il pourrait le réparer cette fois.
Leur oncle était déjà descendu alors, leur papa ne devait pas être loin. Il y avait même Lambert ! Il était avec Gustave ! Bon, Rufus aussi mais, ça voulait surement dire qu’ils allaient rester longtemps vu que leur travail s’était fini plus vite ! Il y avait quelqu’un de penché à l’intérieur du carrosse, leur papa devait l’aider à descendre quelque chose de la voiture !
– Papa ! Tu es là !
Cependant, ce ne fut pas leur papa qui sortit du carrosse mais, un autre homme, qui aidait le premier à porter une grande boite en bois sombre, aussi grande que Nicola. Oncle Ludovic se tourna vers eux en les attendant appeler leur papa. Il était tout blanc et semblait très triste. C’était bizarre, papa l’aidait souvent pourtant, et leur oncle n’était jamais triste quand il venait ici au printemps d’habitude. Très occupé et c’était dur de savoir s’il était en colère ou pas mais, pas triste.
– Rodrigue… Alix…
– Oncle Ludovic… où est papa ? Demanda le premier-né.
– Il va bientôt arrivé ? Continua le second jumeau. Il nous a manqué !
– Papa a encore du travail chez toi ?
– Pourquoi tu n’es pas avec lui alors ?
Oncle Ludovic devient encore plus pale, mal à l’aise. Il devait être malade s’il était blanc comme ça. Il jeta un œil à la boite en bois, avant de bégayer après s’être rapproché d’eux et s’être baissé à leur hauteur, comme leur papa et leur maman quand ils leur expliquaient quelque chose de dur. Les deux frères ne l’avaient jamais vu comme ça, aussi hésitant et triste. Il avait les yeux tout rouge… il devait être fatigué… il avait vraiment besoin de l’aide de leur papa pour travailler.
– Gui… Guillaume est… est dans… il regarda encore la boite en se taisant, les frères comprenant que leur papa était dedans, alors que leur oncle continuait avec peu de voix. Je… Je suis désolé… c… c’était pour me protéger… Guillaume… votre père… votre père est…
Oncle Ludovic les serra tous les deux contre sa poitrine en retenant ses larmes, posant la tête des jumeaux contre ses épaules alors qu’il leur annonçait quelque chose en rapport avec leur papa mais, sans qu’ils comprennent vraiment. Rodrigue en tout cas ne comprenait pas, et en jetant un regard à Alix, il sut que lui non plus.
En six ans d’existence, c’était la première fois qu’il était confronté à ça d’aussi près, quand les gens allaient dormir dans une boite. Alix et lui ne connaissaient pas leurs grands-parents, ils étaient morts peu de temps après la naissance de leur papa à la guerre. Quand ils avaient demandé à leur nounou pourquoi ils n’avaient pas de grand-maman comme à Lambert, elle leur avait dit qu’elle était partie très loin pour le bien du Royaume et qu’elle ne reviendrait pas, tout comme son mari. Leur papa, il leur avait dit qu’elle et leur papi étaient partis très loin, avec la Déesse dans l’astre céruléen et qu’ils veillaient sur eux de là-bas avant de naitre à nouveau.
C’était un des rares moments où il ne leur souriait pas.
Leur papa semblait toujours gentil avec eux, sauf quand ils faisaient une bêtise où il était sévère, ou quand il n’était pas un peu énervé contre leur oncle Ludovic et les vassaux. Il chantait aussi tout le temps à tue-tête, comme si le silence le gênait, reprit en chœur par ses jumeaux au grand dam de leur nounou. D’après Rosemonde, « les chansons des sous-lards de l’armée ne convenaient pas à deux jeunes ducs » et elles étaient trop grossières pour eux. Eux, ça les faisait rire de chanter avec Guillaume.
C’était surement pour ça qu’ils ne comprenaient pas.
– Ne pleure pas Oncle Ludovic… papa va se réveiller et tout arranger, comme toujours ! S’exclama Alix.
– C’est vrai, papa ne dors jamais très longtemps, comme maman. Il se couche toujours après nous, il est toujours debout quand on se réveille la nuit et il est toujours levé avant nous. Il va vite se réveiller, assura Rodrigue en tendant sa main pour essuyer ses larmes.
– Rod a raison ! Il va vite se réveiller ! Il ne faut pas pleurer parce qu’il dort plus que d’habitude ! Ça lui fera du bien ! Par contre… il s’éloigna un peu de l’adulte pour pouvoir échanger un regard et des mots silencieux avec son frère.
– Moi aussi, répondit-il à la suite qu’il avait devinée sans souci.
Les deux petits visages complètement identiques se tournèrent alors vers leur oncle, plantant leurs yeux étonnés dans les siens en demandant d’une même voix.
– Pourquoi papa dort dans une boite ?
Ludovic eut un regard triste, puis souffla en posant une de ses mains sur leur épaule, sans arriver à trouver ses mots.
– Rodrigue, Alix… votre père ne se réveillera plus. Il est avec vos grands-parents à présent. Il… il est mort à ma place… il ne se réveillera plus…
– Quoi ? Deux hoquets lui répondirent en même temps, alors qu’Alix s’exclama, se différenciant du calme apparent de son frère.
– Pourquoi il ne se réveillera plus ?! Il nous avait promis qu’il allait vite revenir pour jouer ! Papa n’est pas un menteur ! Aussi sûr que Rodrigue est moi et que je suis Rodrigue !
– Papa ne ment pas, c’est un adulte. Sa chanson avant de partir, c’était même pour nous jurer que quand il reviendra, il serait bien et qu’on ne se séparera plus. Un adulte, ça ment pas non ? Pourquoi tu dis qu’il ne reviendra pas alors ? C’est si bien d’être mort ?
– Il préfère être avec papi et mamie qu’avec nous ?
– On a fait quelque chose de mal ?
– C’est peut-être parce qu’on arrête pas d’échanger nos places pour pas faire ce qu’on aime pas ? Proposa Alix en regardant son frère.
– C’est vrai que Rosemonde a dit qu’elle allait écrire à papa pour lui en parler car, ça ne gêne pas trop maman qu’on le fasse, même si elle nous fait la morale après pour nous dire pourquoi c’est pas bien… il est en colère à cause de ça ?
– On peut arrêter si c’est ce qui le met en colère. C’était juste pour pas m’entrainer à la lance alors que j’aime pas ça et que Rodrigue préfère la manier plutôt que l’épée…
– Oui, ça nous fait juste rire que personne n’arrive à nous différencier à part papa et maman. Si c’est ça, on arrête…
– Mes enfants… les coupa doucement Ludovic. Votre père ne serait jamais assez en colère contre vous deux pour partir loin de vous. Ça le faisait plutôt rire de vous voir inventer des stratégies pour échanger vos places sans que les adultes le voient, ou pour mettre des fleurs dans sa natte. Les adultes peuvent mentir mais pour ça, il ne mentait pas. Vous étiez ses deux petits louveteaux. Il aurait eu le choix, il serait avec vous à cet instant, avec votre mère.
– Alors pourquoi il n’est pas là ? » Demandèrent-ils ensemble, le fixant avec leurs grands yeux de chats bleu comme l’eau du lac, exactement les mêmes que ceux de Guillaume… comme leurs cheveux, leur teint, leur petite silhouette…
« Déesse… ce que vous ressemblez à votre père… ce que vous vous ressemblez les uns les autres… » songea le roi en cherchant ses mots, ne sachant pas comment expliquer qu’un humain pouvait vouloir en assassiner un autre, tout ça pour empêcher une paix et en criant que c’était au nom de la Déesse. Surtout pour ces deux-là… il… il n’aurait jamais cru devoir leur annoncer la mort de leur père… Guillaume était si fort… l’était encore plus depuis que la Déesse les avait bénis Aliénor et lui de deux petits louveteaux…
Ludovic ne pouvait pas oublier le jour où ils étaient nés, comment Guillaume tournait en rond en attendant qu’Aliénor accouche, n’ayant pas le droit de rentrer étant donné que le travail était compliqué. Le bébé s’était présenté dans le mauvais sens, les pieds les premiers. Ce n’était pas un bon signe, surtout après toutes les fausses couches d’Aliénor… Une aide finit par enfin l’autoriser à entrer dans la pièce, le nouveau-né était pratiquement sorti à part un bras, quand la sage-femme ne s’écria.
« Attendez ! Attendez ! Ne le laissez pas encore rentrer ! Il y a un deuxième bébé ! Il tient la main de son frère ! »
Guillaume était pratiquement tombé par terre d’étonnement, de joie et d’inquiétude en entendant la nouvelle. Après tout ce temps et faux espoirs, son Aliénor et lui avaient des jumeaux pour leur premier enfantement qui arrivait à terme, se tenant même pas la main pour ne pas être séparés. Des jumeaux…
Il se souvenait du sourire de Guillaume, de sa joie à l’idée d’avoir des jumeaux, rassurant le premier-né qu’on lui avait confié. Le petit appelait son frère de tous ses petits poumons alors, le nouveau père lui assurait qu’il arriverait bientôt, qu’ils ne seraient pas séparés longtemps, tout en priant pour qu’Aliénor ressorte vivante de cette épreuve, même s’il croyait peu… Guillaume n’avait jamais été aussi doux avec quelqu’un d’autre de sa vie, cajolant le bébé pour le rassurer alors qu’il était loin de son frère, les notes toutes douces qui calmèrent un peu les pleurs…
« Il doit être terrifié loin de son jumeau dans un endroit aussi nouveau… ne t’en fais pas mon bébé, ça va aller… tu vas vite le retrouver et tu es en sécurité ici, tout comme ton frère ou ta sœur… vous êtes en sécurité, je vous protégerai tous les deux jusqu’à mon dernier souffle, je vous le promets… »
Les larmes de joie de Guillaume avaient coulé sans s’arrêter quand il prit ses deux fils pour la première fois contre lui aux côtés d’Aliénor, le premier-né s’arrêtant de pleurer en retrouvant son double, tout identique à lui. Les nouveaux parents leur donnèrent le nom des parents de Guillaume, Rodrigue et Alix, morts à la guerre quand il avait à peine trois ans. Il arriva à rire en disant qu’il avait de la chance que le nom de sa mère soit unisexe, leur jurant de toujours les aimer. Que Guillaume avait aimé ses fils de tout son cœur et de toutes ses tripes dès le premier jour de leur existence. Il arrivait même à les différencier instinctivement, même quand ils faisaient tout pour rester identiques. Un vrai « loup » avec ses petits, ses crocs d’habitude tout le temps sortis pour le bien de son fief et du Royaume se cachant sous ses rares sourires, qu’il ne montrait vraiment qu’à sa famille…
« Il aurait tant voulu rester en vie avec vous… il ne voulait pas mourir… il voulait revenir vers vous… vous revoir… puissiez-vous me pardonner un jour pour avoir provoqué la mort de votre père… cela arrive bien trop souvent… votre père avait déjà perdu ses parents avant de pouvoir le connaitre… ils ont également donné leur vie pour le Royaume… votre famille a versé trop de sang et de larmes pour la mienne… puissiez-vous nous pardonner… »
Ludovic tenta donc, même s’il n’était pas sûr de lui, ne trouvant pas de meilleure tournure.
– Un… un homme très méchant a tenté de me faire du mal. Votre père l’a arrêté mais, c’est à lui qu’il a fait beaucoup de mal et il ne s’est pas relevé. Il…
Les mots se bloquèrent dans sa gorge mais, le regard perdu des petits les poussèrent à sortir, alors que l’adulte priait pour que cela adoucisse un peu le sort de leur père, même si ce dernier allait surement revenir de la réincarnation pour le chercher en enfer, afin de lui tirer les oreilles de désaccord. Déesse, ce qu’il serait furieux contre lui… mais il ne voyait rien d’autre pour adoucir la situation aux enfants et leur expliquer, c’était la seule image de la mort qu’ils connaissaient en lien avec celle de leur père.
– Guillaume est mort comme un vrai chevalier…
Cette fois, les deux petits comprirent, s’attrapant la main instinctivement pour ne pas se lâcher. Ça avait toujours été normal de se tenir ainsi, depuis qu'il était né même…
– Il ne se réveillera pas ?
– Non. Il va rester dans son cercueil…
– Il ne chantera plus ?
– Non. Il ne pourra plus chanter à présent…
– Même les chansons de l’armée qui mettent Rosemonde en colère ?
– Même elles…
– Il ne nous racontera plus d’histoire ?
– Non, il ne pourra plus… même les histoires de chevaliers et de gentils voleurs…
– Il ne jouera plus avec nous ?
– Non… il ne pourra plus…
– Il ne rira plus avec maman sans qu’on comprenne vraiment.
– Non plus… même s’il adorait votre mère…
– On ne pourra plus lui mettre des fleurs dans les cheveux sans qu’il le voie et se faire toujours prendre…
– Non… hum… un petit éclat de rire triste arriva à sortir de sa gorge. Vous le faisiez toujours rire quand vous tentiez de le faire…
– Il ne te dira plus « c’est mon boulot de t’empêcher de faire des conneries » ?
– Non… c’est vrai qu’il me le disait trop souvent…
– Il restera avec papi et mamie maintenant ? Et il va se réincarner aussi ?
– Oui… je suis vraiment désolé… Guillaume aurait préféré rester avec vous deux plus longtemps aux côtés de votre mère… mais quitte à mourir, je crois que c’est ce qu’il aurait voulu… pour protéger la paix afin que vous grandissiez bien sans vous inquiétez de la guerre… tenta-t-il avant de répéter. Il est mort comme un vrai chevalier… comme un vrai chevalier… même s’il voulait rester avec vous… Guillaume voulait tellement rester avec vous…
– – Non, non… tu mens… refusèrent-ils en donnant un petit coup de poing faible sur sa poitrine, comprenant qu’Oncle Ludovic leur disait que leur papa ne reviendrait plus jamais, ajoutant d’autres petits coups impuissants à chaque phrase. T’es un vilain menteur Oncle Ludovic… c’est pas vrai… papa va se réveiller… il va revenir… il a promis… papa va revenir, sourire et chanter… c’est toi qui mens… papa est pas avec papi et mamie… on va le dire à papa et maman… t’as pas le droit de mentir… papa va te gronder… papa va… papa… notre papa… on veut papa !
Les deux jumeaux s’effondrèrent contre l’épaule de l’homme, pleurant à chaudes larmes en réclamant leur père, voulant plus que tout le revoir et qu’il se réveille avec son grand sourire. Aliénor essayait de rester à peu près entière derrière eux malgré sa peine, soutenant ses enfants avec Ludovic, même s’ils étaient inconsolables… Ce dernier ne lâcha pas les louveteaux jusqu’à ce qu’ils s’épuisent à force de pleurer et d’appeler leur père. Ils se tenaient toujours tous les deux. Après avoir confié Lambert et Rufus à Gustave, il les prit alors dans ses bras pour les porter dans leur lit, suivit d’Aliénor qui n’avait plus assez de force pour les porter, même si elle resta toujours à la hauteur de ses enfants.
« Je n’ai pas le temps d’être triste », déclara-t-elle quand il lui demanda comment elle allait, « ni même pour te tirer les oreilles pour avoir comparé Guillaume à un chevalier. Ça a tué ses parents je te rappelle et on n’avait pas le temps pour se prendre la tête avec ça. On a toujours visé au plus efficace pour notre fief et notre famille… même si c’était surement pour le mieux… il n’aurait surement pas compris sinon, surtout qu’ils aiment beaucoup les histoires de chevalerie, marmonna-t-elle en priant pour que ses fils ne l’entendent pas dans leur sommeil. Je dois m’occuper d’eux et du duché… Gui ne me le pardonnerait jamais si quelque chose leur arrivait… je dois être forte pour eux… »
On enterra Guillaume dans sa boite le lendemain, au bord du lac comme il l’avait toujours voulu d’après leur maman. Il aurait deux tombes, une au bord de l’eau et une autre dans le caveau familial, sur la seule ile de Lac Egua, celui du Brave Fraldarius toujours pur.
Habillés de la même façon en noir et blanc, les jumeaux se tenaient toujours par la main, ne se lâchant pas, même pour poser le dernier repas de leur papa sur un petit bateau de bois puis, le pousser sur la surface. Ils avaient trop peur pour se lâcher, trop peur que l’autre s’en aille aussi pour toujours pour seulement y penser.
Délaissant ses bleus habituels, Aliénor s’était drapée de noir et de blanc, ses cheveux blonds-roux couvert d’une mantille noire, tout comme Nicola à ses côtés. La seule chose de couleur qu’elle portait était une broche d’argent, frappée avec leur emblème, un cadeau de Guillaume. Elle s’était baissée afin d’être à leur hauteur, la main sur leurs épaules. Lambert était à côté d’eux, Rufus aussi, Ludovic juste derrière la famille Fraldarius. L’homme immense avait tenté de poser une cape sur leurs épaules mais, ils l’avaient repoussé. C’était le geste de leur papa. Leur papa se mettait toujours derrière eux et les enveloppait avec les pans de ses très longues capes très chaudes, autant pour les garder à proximité que pour les protéger du froid. Rodrigue disait souvent que quand il serait grand, il aurait la même cape immense que lui. Ça faisait rire leur papa… il ne l’entendrait plus maintenant. Ni rire, ni sourire, ni lire, ni chanter… plus rien… il ne l’entendrait plus jamais à part son silence…
Pendant la cérémonie, le prêtre répéta les mots de Ludovic.
« Sa Grâce le Duc Guillaume Ulysse Fraldarius, le septième du nom, dit le Loup, en protégeant sa Majesté le roi Ludovic le IIIème, a agi comme le devrait tout homme de Faerghus. Dans sa mort triste, nous devons trouver de la joie en voyant le roi sain et sauf ainsi qu’un exemple à suivre. Même s’il a laissé derrière lui une veuve et deux enfants encore trop jeunes, il a sacrifié jusqu’à sa vie pour son roi. Par cet acte instinctif d’abnégation pure, il a eu la mort la plus honorable. Pour Faerghus et pour le roi, Sa Grâce Guillaume le Loup est mort comme un vrai chevalier… »
« Lui aussi dit ça… pensa Rodrigue en serrant la main d’Alix dans la sienne, pleurant à nouveau quand on mit de la terre sur la boite où était son papa. Comme Ludovic… comme nounou… cela doit être vrai… »
                                                                          Chapitre 1                   
« Il manque un tranchoir et un tailloir. Et une chaise.
– Comment ça seigneur Alix ?
– Il manque ceux de papa… répondit Rodrigue à la place de son frère. Et « seigneur », c’est papa, pas nous…
Il sauta de sa chaise avec son propre tranchoir et le tailloir de son frère dans les mains, puis alla les poser à la place où devait être Guillaume. Ça faisait trois semaines qu’on avait enterré leur papa dans la terre du lac dans la boite, trois semaines que tout était en noir et blanc, que tout était silencieux. C’était pas comme leur papa… Guillaume, il souriait toujours avec eux, n’aimait pas les couleurs aussi sombres, et détestait encore plus le silence. Il n’aimerait pas une forteresse comme ça… c’était comme s’il n’avait jamais été là… et pourtant, même si on leur parlait tout le temps de leur « père », ça sonnait toujours faux, comme des mensonges. Ni l’un ni l’autre des jumeaux ne comprenaient tout, à part que ce n’était pas comme leur papa… c’était pas comme lui… et on ne les appelait plus par leur nom maintenant… c’était juste « seigneur Rodrigue » et « seigneur Alix », ou « Vôtre Grâce » les rares fois où ils étaient séparés, ou « Vos Grâces », plus Rodrigue et Alix, sauf leur maman et Nicola qui les appelaient toujours par leur prénom, ou « les louveteaux » quand ils leur parlaient à tous les deux en même temps, comme le faisait leur papa.
Le cuisinier eut un air triste et répondit.
– Excusez-moi pour cet oubli. Je vous apporte un autre tranchoir et tailloir. Par contre, maintenant que… maintenant, on doit tous vous appelez ainsi.
– Maman ne le fait pas, rétorqua Alix. Nicola aussi.
– Dame Aliénor est votre mère, c’est normal, et le Sieur Terrail est un ami d’enfance de votre père, ils ont beaucoup fait ensemble tous les trois. C’est pour ça qu’il se permet d’être plus familier avec vous. C’est parce que vous êtes tous les deux quasiment ducs maintenant.
– C’est papa le duc, c’est son travail, rétorquèrent-ils d’une même voix.
Le cuisinier ne répondit pas, l’air encore plus triste, comme figé par leur regard identique. Tout en noir et blanc, ils se ressemblaient encore plus… et sur les lèvres de l’homme, Rodrigue pouvait encore lire les mêmes mots : « ce qu’ils ressemblaient à leur père »… mais ils lui ressemblaient depuis toujours non ? Et pourquoi ils disaient tous « père » ? Avant qu’il soit dans la boite, tout le monde leur disait « papa », pas « père »… pourquoi tout changeait d’un coup ? Papa, c’était papa, pas père.
– Que se passe-t-il ?
– Ah ! Dame Aliénor !
Les jumeaux se tournèrent vers leur maman qui venait d’entrer, elle aussi tout habillée de noir. Même ses cheveux blonds-roux devenaient noirs sous sa grande mantille… c’était la seule qui n’avait pas trop changé avec Nicola. Elle était toute triste car, Guillaume était dans la boite, et souvent fatiguée mais, elle continuait à agir comme leur maman. C’était rassurant…
– Il a oublié de faire la place de papa alors, on lui a donné une partie de nos affaires, lui expliqua l’ainé en montrant là où devrait être la chaise de Guillaume.
– Je vois. Ça arrive ce genre d’oubli.
– Oui mais, depuis que papa est dans la boite et mort comme un vrai chevalier, tout le monde oublie de le faire.
– Les choses sont un peu compliquées en ce moment, souffla-t-elle simplement en s’approchant. Tout le monde est triste car, papa est mort en faisant son travail.
Elle passa sa main sur les cheveux des louveteaux puis, les rassit sur leur chaise, avant qu’ils ne fassent tous ensemble une prière de remerciement à la Déesse pour leur permettre de bien manger. Ces mains étaient toutes chaudes contrairement à la forteresse, c’était bien… ils mangèrent ensemble en parlant de ce qu’ils avaient fait ce matin, Aliénor les écoutant patiemment, toujours attentive. C’était la meilleure des mamans… normal, elle était toujours avec le meilleur des papas… elle était très, très occupée en ce moment, comme papa avant mais, elle faisait tout pour arriver à manger et passer le soir avec eux, leur lisant des contes et des légendes pendant la veillée au coin du feu. Ils lui réclamaient toujours la légende du Brave Fraldarius ou celle de Kyphon et de Loog, c’était leur préférée. Les aventures de leur ancêtre avec le Roi Lion tout en s’occupant de sa fille Clothilde… ça leur faisait penser à Guillaume quand il n’était pas encore dans une boite.
Après le repas, Aliénor dut retourner travailler, et les jumeaux filèrent dans le jardin, le seul endroit où le silence n’était pas total, toujours occupé par les bruits de la nature, du lac et du travail des jardiniers pour le garder aussi beau. C’était le début du printemps en plus. Ça sentait toujours bon par-dessus l’odeur de fumier en ce moment. S’ils trouvaient Bruno après avoir joué, ils lui demanderaient s’ils pouvaient l’aider à s’occuper des fleurs de potentilles, c’était les préférées de leur papa… il ne les verrait pas fleurir cette année dans sa boite dans la terre…
Les deux petits jouaient avec des petits animaux de bois sur le sol, quand le jardinier les trouva assis par terre.
« Ah ! Rodrigue ! Alix ! Vous êtes là les louveteaux ! Votre gouvernante vous cherchait ! Il ne fait pas un peu frais par terre ? Vous ne jouez pas dans la grande salle ?
– Bonjour Bruno ! Répondirent-ils en souriant. Lui, il les appelait toujours par leur prénom.
– Non, ça va, on est bien là ! Et on est mieux dans le jardin ! S’exclama Alix, tout content d’entendre quelqu’un continuer à leur parler normalement.
– C’est bien vrai ! Si seulement cette vieille rigide de Rosemonde voulait bien l’entendre…
– En plus, y a le portrait qui fait peur dans la grande salle. C’est papa mais, c’est pas papa… ajouta l’ainé en s’accrochant à son frère. On est mieux près du lac.
– Ah oui… il est horrible ce portrait de Gui’. Même lui le détestait mais, il avait dû être sérieux tout le long et bon, notre Gui’ quand il était sérieux… mouais, il pouvait faire assez peur. Surtout qu’il souriait tout le temps avec vous, ça fait une sacrée différence.
– Papa fait pas peur… qu’est-ce que tu dis Bruno ?
– Oh, trois fois rien, ce n’est pas important, je m’égare. L’important, c’est que votre papa, il vous adorait et aimait sourire avec vous, leur assura-t-il avant d’ajouter. Au fait, les lilas viennent de fleurir, ils sont magnifiques ! Vous voulez le voir ?
– Oh oui ! Et on pourra t’aider à t’occuper des potentilles ?
– Bien sûr les p’tits loups… leur sourit-il plus doucement.
Les deux enfants rangèrent leurs jouets à leur place, pendant que Bruno prévenait une domestique qu’il les avait retrouvés puis, ils suivirent le jardinier jusqu’aux arbustes de lilas et effectivement, ils étaient tous en fleur ! On aurait dit que des boules de laine blanches, violettes, mauves et bleutés étaient accrochées aux branches ! C’était si joli !
– C’est super beau ! Ils doivent être super vieux pour avoir autant de fleur !
– Ah ! Ah ! Non, ce n’est pas comme les coccinelles ! Certains sont un peu vieux oui, mais les blancs doivent avoir une petite dizaine d’année ! C’est pas si vieux pour un arbre. C’est encore des louveteaux, comme vous deux !
– Vraiment ? Et on grandira autant qu’eux ?
– J’en suis sûr.
– Mais on sera encore pareil ? Demanda Rodrigue. J’ai pas envie qu’on ne soit plus pareil avec Alix, même si tout le monde à part maman et papa se trompe quand on est habillé de la même manière.
– Moi aussi, je veux pas me différencier de Rod ! En plus, on est déjà bien assez différents comme ça !
– Ah ça, l’avenir nous le dira. Et même si vous devenez très différents l’un de l’autre, vous resterez toujours des jumeaux, rien ne pourra vous enlever ça.
L’image de la boite passa dans la tête de Rodrigue, tout ce qu’elle enfermait et avait mis dans la terre froide : leur papa, son sourire, ses chansons, sa chaleur, son énergie, la joie de leur maison… est-ce que les boites pouvaient tout enlever quand on les mettait dans la terre ? Et est-ce que… est-ce que ça pouvait même enterrer ça ? Est-ce que vraiment rien pouvait leur enlever le fait qu’ils étaient des jumeaux ? Même…
– Même la mort ? Même si elle a réussi à prendre papa ?
– Ah non ! Ne parle pas de ça Rod ! S’exclama Alix d’un coup, horrifié en attrapant ses mains, comme toujours. Je ne veux même pas penser à être sans toi ! Ce serait mon pire cauchemar si tu n’étais plus là ! On ne sera jamais séparés ! Même par la mort ! On sera toujours ensemble !
– Alix… oui, tu as raison, arriva-t-il à sourire en resserrant les mains de son frère. On sera toujours ensemble ! Tu seras toujours moi…
– …Et tu seras toujours moi aussi ! Je suis toi et tu es moi ! Pour toujours !
Bruno n’intervient pas, se contentant de passer doucement sa main sur leur tête, silencieux. Ils se mirent à s’occuper des lilas avec lui, fredonnant une chanson de Guillaume. Ça leur faisait du bien de chanter un peu… c’était comme s’il était avec eux d’une certaine manière… ils en récupéreraient quelques gerbes pour aller lui donner sur sa tombe…
« Un jour notre papa m’a dit,
Vous êtes mes azalées mes fils,
Quand il nous a vu tout surpris,
Il a alors ri dans sa grande pelisse.
Je n’ai pas compris pourquoi papa ri,
Mais j’ai quand même aussi ri fort avec lui,
Car il est toujours bon et bien de rire,
Alors on rit toujours ensemble dans la nuit
Un jour, mon papa a dit à ma maman,
Mon amour, nos enfants sont de lierre,
Maman a alors répondu tout en riant,
De lierre et de nigelle mon tendre cher,
Quand ils nous ont vu tout surpris,
Ils ont encore ri dans leur pelisse.
Je n’ai pas compris pourquoi ils ont ri tous deux,
Mais j’ai quand même aussi ri très fort avec eux,
Car il est toujours bon et bien de rire tous ensemble,
Alors on rit toujours jusqu’à ce que la terre tremble,
Un jour, papa nous a dit,
Vous êtes comme le myosotis,
Quand il nous a vu surpris,
Il a expliqué dans un sourire.
La joie d’un amour sincère dans la belle azalée,
Par la nigelle et le lierre pour à jamais nous lier,
Le myosotis conserve votre souvenir dans l’éternité,
Telle est la couronne qui dans mon cœur est tressée.
Ce fut à notre tour de bien rire,
Alors papa, il doit alors y fleurir,
Un grand drap de potentilles,
Pour toute notre petite famille. »
Ils aidèrent Bruno jusqu’à ce qu’ils entendent Rosemonde les appeler, ça voulait surement dire qu’ils devaient retourner étudier. Le jardinier leur passa de l’eau sur les mains de son arrosoir, puis les laissa se les sécher avec un torchon pour nettoyer le plus gros de la saleté, même s’ils devraient changer de chausses et taper leurs chaussures pour ne pas mettre de la terre partout à l’intérieur. Il les raccompagna jusqu’à la gouvernante pour lui expliquer mais, dès qu’elle les vit, Rosemonde devient toute blanche en s’écriant, furieuse.
« Au nom de la Déesse, qu’est-ce qui s’est passé ? Vous êtes dans un état déplorable !
– Mais… mais on a rien fait de mal ! On a juste voulu aider Bruno… bafouilla Rodrigue sans comprendre.
– C’est vrai ! C’est tout ! C’est pas la première fois qu’on le fait !
– Ne vous en faites pas Rosemonde, ils m’ont juste donné un petit coup de main. Ils jouaient dans la cour alors, j’en ai profité pour leur montrer les lilas en fleur et ils ont voulu m’aider. Ça leur a un peu changé les idées. Dame Aliénor ne me l’a jamais interdit, tout comme le Sieur Guillaume.
– Je comprends Plantet mais, ils ne peuvent plus s’abaisser à gratter la terre comme deux fils de paysans. C’était déjà bien peu digne de fils de Fraldarius de se mêler ainsi des tâches des domestiques mais, à présent, ils sont les ducs. Ils doivent tenir leur rang en toute circonstance, ce qui n’est guère le cas quand ils mettent les mains dans la terre de cette façon ! Je sais que le sieur Guillaume le tolérait mais, cela reste indigne d’un homme de si haute naissance !
Alix et Rodrigue échangèrent un regard sans comprendre. C’était vraiment mal ce qu’ils venaient de faire ? Ils le faisaient tout le temps pourtant, et leurs parents ne leur disaient rien… bon, d’accord, Rosemonde n’aimait pas trop mais, papa et maman lui disaient de les laisser faire. C’était si mal que ça d’aider Bruno à s’occuper des lilas ? Pourquoi elle disait qu’ils ne devaient pas le faire car, ils étaient fils de Fraldarius ou de duc ? Ils savaient qu’ils auraient beaucoup de travail et qu’ils devraient protéger les roturiers quand ils seraient grands mais, pourquoi c’était mal d’aider Bruno ? Et pourquoi elle l’appelait Plantet et pas Bruno comme d’habitude ? Ils avaient fait une si grosse bêtise que ça ? Les jumeaux ne comprenaient plus rien…
– Enfin Rosemonde, ne parlez pas comme une adrestienne à autant séparer les choses, le roi Loog en personne faisait son pain et son ménage lui-même. Je veux bien que maintenant, ils sont plus ducs qu’avant mais, ce sont aussi des enfants et les enfants ont besoin de souffler un peu. J’ai jamais vu la forteresse ducale aussi silencieuse de ma vie, et je connaissais Gui’ depuis qu’il était en langes. Un tel silence l’aurait rendu fou. Un décalage pareil entre ce qui se passe d’habitude et maintenant doit rendre le tout encore plus violent pour eux. Non, croyez-moi, un bon moment dehors sans penser à tout ça et en chantant un peu comme avec Gui’ ne peut leur faire que du bien.
– Là n’est pas la question. Ce n’est pas très respectueux envers son âme du Sieur Guillaume d’agir comme s’il était encore là. Le chant était sa grande passion et son don, on ne peut nier qu’il avait une des plus belles voix de tout Fodlan mais, nous ne pouvons pas singer son chant, et nous devons respecter les morts en observant le silence afin de ne pas gêner le recueillement de chacun. De plus, même si je comprends votre raisonnement, nous ne pouvons pas nier ce qu’ils sont à présent : les ducs en titre. Ils ne règnent pas, ils sont trop petits et notre Dame assure la régence jusqu’à leur majorité mais, ils restent ducs et ils doivent montrer l’exemple. J’en suis la première désolée mais, pour eux, le temps de l’enfance et de l’insouciance est terminée et ils doivent agir selon leur…
– Mais papa ne voudrait jamais ça ! Il ne voudrait pas ! Il détestait trop le silence ! Et ils ne nous disaient pas ça ! C’est pas papa… ou… ou… Ouuuuuiiiinnnn !!!!
Rosemonde s’arrêta de parler en entendant Rodrigue fondre en larmes. Il n’en pouvait plus, il n’en pouvait juste plus d’entendre tout ça. Ce n’était pas leur papa, pas leur vrai papa ! Leur papa ne voudrait jamais un tel silence de… de… un silence de mort ! Il détestait le silence ! Il ne voudrait jamais ça ! Et pourquoi tout changeait d’un coup ?! Leur papa n’était plus là mais, il jouait souvent avec eux et ils riaient tous ensemble ! Pourquoi ils ne pouvaient pas continuer à le faire ? Leur papa ne voulait pas qu’ils jouent sans lui ? Ils ne comprenaient plus rien !
– Rodrigue… Ne pleure pas… Alix lui prit à nouveau la main, tout aussi secoué que lui par les mots de Rosemonde. On n’est pas les ducs ! On ne le sera jamais ! C’est papa ! »
Le cadet entraina son frère en le tirant vers la forteresse pour les éloigner de leur gouvernante, courant dans les couloirs en passant entre les jambes des serviteurs, avant de pousser la porte de la pièce où travaillait leur maman. Elle sursauta sur sa chaise quand ses petits entrèrent en trombe et s’accrochèrent aux pans de sa robe, tous les deux en larmes maintenant. Elle lâcha son travail pour se glisser vers eux, passant sa main sur leur dos avec douceur, comme toujours avec eux. Quand ils commencèrent à se calmer, Aliénor les redressa un peu pour leur demander.
« Vous voulez en parler ? Qu’est-ce qui s’est passé ? »
Les deux petits lui expliquèrent ce qui venaient de se passer avec Rosemonde, répétant encore.
« C’est pas nous les ducs… c’est papa…
– C’est vrai que vous êtes encore petits pour l’être. Vous le serez quand vous serez aussi grand que papa. Pour l’instant, vous avez le droit d’être des enfants. Et vous avez le droit de chanter. Guillaume ne se taisait jamais, il ne voudrait pas vous priver du chant, surtout si ça vous fait du bien. J’en parlerai avec Rosemonde. Elle n’a pas à vous priver des choses qui vont font du bien, surtout en justifiant ses actes avec Guillaume… »
Les mots d’Aliénor les rassurèrent un peu, même s’ils ne la lâchèrent pas de la journée, faisant leur sieste dans son bureau pour rester avec elle.
Quand le soleil se coucha, elle les emmena à la chapelle ducale pour prier pour l’âme de Guillaume. Il risquait de passer un peu de temps avec la Déesse avant de se réincarner… d’habitude, Alix ne suivait pas autant son frère et sa maman à l’église. Il était comme Guillaume sur ce point, il ne croyait pas beaucoup. Mais là, les deux jumeaux se collaient encore plus que d’habitude. Si l’un d’eux partait ou s’ils se sépareraient, ils étaient sûrs de le retrouver dans une boite. Leur maman aussi… il ne fallait surtout pas se séparer…
Rodrigue récita ses prières sur le bout des doigts, fredonnant doucement le Mater Nostra que lui avait appris sa maman. Il faisait rouler à chaque mot un chapelet dans ses doigts que son papa lui avait offert, avec des perles de roseaux et les emblèmes des Braves et des Saints en breloque. Toutes étaient là, afin de prier la personne qui pouvait le plus les aider, comme Cichol et Cethleann aujourd’hui car, ils étaient liés à la famille. Il avait aussi son propre emblème dans les mains et celle de Sothis pour qu’ils protègent son papa. Guillaume ne croyait pas vraiment en la Déesse mais, il ne l’avait jamais empêché de prier autant qu’Aliénor, disant que cela ne lui faisait rien de mal.
« Toi Notre Mère, toi qui es aux cieux,
Que ton nom si respecté soit sanctifié,
Que ta bienveillance reste en ces lieux,
Que ta volonté soit faite pour l’éternité,
Accorde-nous du pain et de l’eau pour aujourd’hui,
Pardonne-nous pour nos offenses si grandes et si graves,
Nous serons sages pour que tu reviennes cette nuit,
Nous ne laisserons plus tenter par le pouvoir qui déprave,
Veilles sur nous, veilles sur les défunts,
Veilles sur nous et délivre-nous du mal,
Que ta Volonté soit faite.
Amen. »
Cela lui avait toujours fait du bien de prier. C’était comme pouvoir confier les choses qui lui faisait le plus mal au cœur, tout en sachant qu’il ne ferait pas mal à la personne en face. Le petit garçon pouvait tout dire à Alix, son papa et à sa maman mais, cela les inquiéterait alors qu’avec la Déesse, ça ne lui ferait pas aussi mal et elle pourrait surement intervenir. C’était peut-être pour ça qu’il se mettait à lui demander des choses que personne d’autre qu’elle pouvait faire.
« S’il te plait Déesse… supplia-t-il avant de réciter la formule que sa maman lui avait appris, celle à dire avant un vœu. Déesse de justice et de paix, envoie ton esprit sur les peuples en conflit, pour que le pardon et la réconciliation construisent une paix durable dans les cœurs et entre les hommes… ne mets pas Alix et maman dans une boite… s’il te plait… »
Rodrigue alluma une petite bougie sur l’autel, ainsi que sur celui de Saint Cichol et de Fraldarius pour qu’il protège sa famille, croisant la prêtresse au passage qui manipula les chandelles à sa place, il n’avait pas le droit de toucher au feu. Il en profita pour attraper le pan de son aube et il lui demanda. Elle devait savoir.
« Dites Ma Sœur, où est papa ?
Une prêtresse, c’était forcément très proche de la Déesse non ? Elle devait bien savoir. La femme âgée eut un sourire triste puis, se baissa à sa hauteur en lui assurant.
– Maintenant, Votre père est auprès de la Déesse. Elle l’a rappelé à Elle quand il est mort, comme tous les chevaliers qui ont été dignes de leur titre.
– Et pourquoi il n’est pas avec nous ? On a fait des bêtises ?
– Bien sûr que non. C’est juste que quand on… on part, il faut un peu de temps pour se reposer avant de revenir dans ce monde, surtout quand on part comme un vrai chevalier… votre père est seulement très fatigué.
– Alors, il reviendra quand il se sera reposé ?
– D’une certaine manière mon enfant… d’une certaine manière… souffla-t-elle d’un ton énigmatique. Il viendra surement vous voir…
Rodrigue ne comprit pas vraiment pourquoi elle hésitait autant à lui répondre… « Il viendrait surement vous voir »… ça voulait surement dire que les légendes sur les revenants étaient vraies ! Il en parla avec Alix et sa maman en sortant de la chapelle. Son frère retrouva d’un coup son énergie folle en se rappelant les légendes, avant de s’écrier.
« Il faut qu’on lui fasse comprendre qu’il peut rester ! Vient Rod !
– Eh ! Attends-moi Alix ! »
Ils filèrent dans les cuisines pour demander s’ils pouvaient faire un ragout de poisson que leur papa adorait. Leur papa adorait le poisson, surtout ceux du lac. Ça lui fera plaisir d’en trouver prêt pour lui quand il reviendra une fois bien reposer ! Les cuisiniers les laissèrent faire, et les jumeaux préparèrent aussi bien que possible une truite pour leur papa avec leur aide puis, ils posèrent le ragout sur la table de la salle où ils mangeaient. Ils allèrent aussi décrocher le portrait qui faisait peur pour le remplacer maladroitement par celui d’une de leur chambre, où c’était vraiment leur papa, avec un grand sourire. La Déesse était d’accord pour qu’il le fasse de toute façon, leur emblème les avaient aidé à enlever la planche de bois très lourde barbouillée de peinture, pour éviter qu’ils ne tombent à cause de son poids.
En courant dans tous les coins, ils entendirent des gens que n’aimait pas beaucoup leur papa discuter à voix basse. Ils chuchotaient entre eux qu’avec son sale caractère, Guillaume s’était fait beaucoup d’ennemis alors, si ce n’était pas en protégeant le roi, il allait sans doute se faire tuer à un moment ou un autre. Les jumeaux ne les écoutèrent pas. Leur papa était très gentil avec eux, il était juste sévère. C’était normal d’être sévère avec les personnes qui faisaient des bêtises. Ces gens étaient juste des méchants. Personne ne pouvait dire que c’était bien mérité de mourir comme ça.
Leur papa ne l’avait pas « bien mérité », il était juste mort comme un vrai chevalier, comme leur mamie et leur papi. C’était tout.
Le soir, quand leur maman les mit au lit, ils allèrent tous les deux dans celui d’Alix. Depuis que leur papa était mort comme un vrai chevalier, ils le faisaient plus souvent qu’avant, ayant peur de ne pas retrouver l’autre à son réveil. Quand ils le faisaient, leur maman les laissaient faire en ce moment, même si avant, elle était comme Rosemonde et ne voulait pas qu’ils prennent l’habitude de ne pas dormir chacun dans leur lit, sauf parfois, comme quand Guillaume était chez leur oncle Ludovic… avant de partir chez lui, leurs parents les laissaient même parfois dormir avec eux.
« En plus, si on reste tous les deux, papa… hum… ! Je suis coincé ! Râla Alix alors qu’il s’était perdu dans sa chemise pour la nuit, avant qu’Aliénor n’aide sa tête à trouver le bon chemin vers le trou pour elle. Merci maman ! En plus, papa pourra venir nous voir tous les deux si on est ensemble !
– C’est vrai ! Ajouta Rodrigue en posant son oreiller sur le lit de son frère.
– Hum… Rodrigue… Alix… les reprit doucement leur maman, essayant de ne pas être trop brusque avec eux. Même si Guillaume venait vous voir, il ne pourrait rester. Les revenants sont comme… comme les fantômes… même s’ils peuvent venir vous voir, ils ne peuvent pas rester, ni faire les mêmes choses que nous… Guillaume veille sur vous d’une certaine manière mais, il ne reviendra jamais vraiment non plus…
– Oui mais, on pourra le voir non ? Demanda son premier-né. On veut le revoir encore une fois… s’il revient, on pourra le voir alors, même s’il reste pas… il reviendra non ?
– Oui, c’est tout ce qu’on veut, le soutient son frère. On veut juste encore voir papa… il viendra bien non s’il n’est pas loin ?
Le visage de leur maman devient très triste, comme si elle avait une boule dans la gorge qui ne voulait pas la laisser parler. Elle leur embrassa le front en chuchotant, passant sa main dans leurs cheveux.
– C’est une histoire compliquée…
– Bah non, on veut juste voir papa, et papa aussi doit vouloir nous voir. Toi aussi, il doit vouloir te voir maman ! Il ne veut pas venir papa ?
– Bien sûr que non… votre père détestait s’éloigner de vous et rester loin de la maison… vous êtes nos petits louveteaux… enfin, elle les coucha en relevant l’édredon tout chaud, maintenant, c’est l’heure de dormir… vous avez tout ?
– Si Alix est là, oui !
– Et si Rodrigue est là, aussi ! S’exclamèrent les deux jumeaux l’un après l’autre. Et tu ne pars pas pendant la nuit ! J’aurais peur que tu ne reviennes pas si t’es pas là !
– Promis ! Et toi aussi, si tu vas faire pipi, tu me réveilles et on y va ensemble… je ne veux pas que tu ne reviennes pas…
Leur maman sembla éviter de dire quelque chose avant d’ajouter avec un sourire un peu triste, comment souvent depuis que papa était dans une boite.
– D’accord… Hum… et si je vous racontais comment le Brave Fraldarius a rencontré Blaiddyd et Dominic ?
– – Oh oui ! S’il te plait ! Racontes-là nous maman ! S’agitèrent-ils, tout contents d’entendre cette histoire.
– Une fois que vous serez de nouveau couché et sages.
Les deux jumeaux se recouchèrent tout de suite, l’un contre l’autre en attendant l’histoire. Une fois que le silence régna, Aliénor commença à raconter, faisant les voix alors qu’ils l’écoutaient religieusement.
– A l’aube des temps, alors que la Déesse n’était pas encore connue de tous, Fraldarius, votre ancêtre, serait né du lac même. Fils de l’eau, il fut élevé par son père adoptif au bord de sa Mère alors que les humains commençaient à peine à peupler Fodlan, ignorant encore le nom de la Déesse qui leur avait donné la vie. Dans le but d’aider son peuple et sa Mère, Fraldarius décida d’apprendre à maitriser l’eau pour rendre celle du lac buvable à tout instant, afin de préserver son peuple et son père des maladies.
– Fraldarius est très gentil, souffla Rodrigue, ses paupières commençant déjà à s’alourdir de sommeil.
– Cependant, un jour alors que son village encore fragile se réveillait, un grand vacarme résonna de toute part et ils furent attaquer par un des peuples voisins au leur ! Son père y mourut, et Fraldarius fut capturé par l’homme qui avait tué son père, l’emmenant au loin avec lui pour en faire son esclave.
– Oh non ! C’est la pire partie de l’histoire ! Il est méchant ! Il n’a pas le droit de faire du mal au papa ! S’écria Alix en remuant dans tous les sens.
– Alix, du calme, tu vas finir par frapper ton frère en t’agitant comme ça, le reprit Aliénor en posant sa main sur ses épaules pour le calmer. Je peux reprendre ?
– Oui maman ! Répondirent-ils tous les deux.
– Bien… pendant le voyage, il rencontra une autre prisonnière de guerre, Dominic, fille de la forêt…
– Ton ancêtre à toi maman… souligna Rodrigue.
– Oui… elle aussi avait été arraché à son village et à sa famille qui avait trouvé la mort dans l’attaque. Ils se rapprochèrent alors tous les deux, le même chagrin, la même peine, le même désir de rentrer chez eux et la même soif de vengeance les animant à présent, avec le don pour la magie et la musique mais, il ne rencontra pas qu’elle. Dans la maison de leur ravisseur, ils rencontrèrent un autre enfant de leur âge, fils de l’hiver, en secret tout aussi passionné qu’eux de magie, mais étant esclave depuis sa naissance, il n’avait pas de nom. Ils décidèrent alors de lui donner le nom de Blaiddyd, de l’endroit où il allait promener les bêtes, tous finissant berger, propriété du ravisseur et assassin des proches de Dominic et Fraldarius. Le temps passa, les été et les hivers se succédèrent au rythme des lunes. Petit à petit, les trois enfants se lièrent, amoureux de la magie et de la musique, devenant chaque jour de plus en plus puissant afin de pouvoir s’enfuir et retourner dans leur peuple un jour prochain…
Aliénor fit une pause pour regarder ses fils. Ils dormaient déjà l'un contre l'autre. Avec toutes les émotions de ses derniers jours, ils étaient épuisés, même s’ils avaient du mal à s'assoupir. Ils avaient peur que l’un ou l’autre disparaisse… tellement qu’ils n’arrivaient plus à dormir séparer, ils étaient tout le temps collé… ce n’était pas étonnant… ils avaient beaucoup de chemin à faire ensemble pour arriver à se remettre… ils étaient trop jeunes pour pleurer leur père…
La mère les recoucha correctement sous l’édredon d’Alix, ses jumeaux se serrant d’eux-mêmes, afin d’être au plus près l’un sur l’autre. L’un bougeait, l’autre se réveillerait… mais elle faisait tout de même gardé la porte de leur chambre par un garde chargé de veiller sur eux, c’était plus prudent. Elle embrassa leur petite frimousse avant de repartir vers son bureau. Elle avait encore des lettres à lire avant de dormir elle-même…
En retournant dans son étude pour finir son travail de la journée, Aliénor passa dans la salle où ils mangeaient tous ensemble, et vit le plat froid attendre quelqu’un qui ne reviendrait jamais à sa place, recouvert d’une assiette pour empêcher les chats de le manger. Épuisée, elle se laissa tomber sur son propre siège à ses côtés, fixant la chaise voisine comme s’il était là à l’écouter, même si c’était impossible.
« J’aimerais tellement que tu sois là… pour tenir le fief, je m’en sors, notre peuple nous soutient dans son immense majorité et pleure ta perte autant que nous, et on a bien fait le ménage en arrivant. La plupart de nos vassaux te respectait ou te craignait trop pour se révolter, quand ils ne nous doivent pas tout. Ceux qui sont passés entre les gouttes sont les plus difficiles à contrôler mais bon, eux aussi, quand ce n’est pas leurs voisins qui leur règlent leur compte pour trahison en pleine période de deuil, c’est leur propre population qui tente de les pendre pour oser s’en prendre à une veuve et des orphelins fraichement endeuillés, surtout que les roturiers te sont reconnaissant pour tes hôpitaux et tes écoles. Le vrai problème, ce sont les seigneurs extérieurs, et les ambitieux de tout bord… si tu m’avais dit que ma main pleine d’encre vaudrait aussi chère un jour, je ne t’aurais pas cru…
Elle fit une pause, regardant son alliance en la tournant autour de son doigt, libéra ses longs cheveux blonds de leur mantille noire et de leur chignon. Elle était encore à l’ancienne, apparaitre les cheveux détachés et sans chapeau devant quelqu’un d’autre que son mari la gênait un peu, même si de moins en moins d’hommes et de femmes se couvraient la tête en permanence en public. Là, elle était seule, et Guillaume aimait beaucoup ses mèches blondes, c’était presque leur petit secret à eux deux de se voir les cheveux détachés… elle passa ses doigts dedans, pensant au nombre de fois qu’elle avait peigné la longue chevelure de son mari, ses épaisses boucles noires toutes douces, enfermées à la va-vite dans une longue tresse tombant jusqu’à ses hanches… il ne prenait jamais le temps de les couper ou alors, il prenait sa dague et tranchait tout d’un coup… du Guillaume tout craché… même s’il avait arrêté quand leurs louveteaux avaient commencé à marcher, il aimait trop quand leurs petits essayaient de mettre des fleurs dans sa natte sans se faire repérer, même si c’était toujours un échec cuisant. Ils étaient bien trop adorables quand ils le faisaient… même s’ils se faisaient prendre à chaque fois, Rodrigue et Alix riaient toujours tellement quand Guillaume les attrapait… elle ne les avait plus entendus rire depuis trop longtemps, les rires étant remplacés par les pleurs, l’incompréhension et la peur…
– Il y en a un autre qui a tenté de m’enlever l’autre jour… rien de grave, je te rassure mais, c’est tout de même le troisième alors que ton corps a à peine eu le temps de refroidir… ils se jettent tous sur mon veuvage, comme les chiens errants qu’ils sont en croyant que convoler avec ta veuve leur donnera un quelconque droit sur tes louveteaux… s’ils croient qu’ils obtiendront quoi que ce soit de moi en me passant un bout de ferraille au doigt, ils se trompent lourdement. Je ne les laisserai jamais saccager tout notre travail », lui jura-t-elle, sortant les griffes en pensant à ces petits braquets jappant derrière sa famille, et qui pensaient que leurs petits jappements allaient réussir à faire trembler un loup féroce. « En plus, ils s’en prennent à moi pour le moment, je sais me défendre, et le premier à avoir essayé a fini sur une roue sur ordre de Ludovic, histoire que les autres ayant envie de se faire de l’argent avec mon veuvage réfléchissent à deux fois avant de tenter leur chance. Non, je ne m’inquiète vraiment pas pour moi… ce qui m’inquiète le plus, c’est s’ils décident de s’en prendre à nos petits…
Aliénor fit une pause, une boule de plus en plus grosse dans sa gorge, l’inquiétude lui serrant le cœur.
– Rodrigue et Alix sont prudents mais, ils restent des enfants, même s’ils risquent de grandir beaucoup plus vite dans une situation pareille. Parfois, il faut que le duc ou le futur duc soit présent afin que quelque chose se fasse, comme quand l’assemblée d’Egua enregistre une décision, même si c’est symbolique… alors, je leur fais prendre un de tes portraits pour faire comme si tu étais encore là et duc… même si en réalité, c’est eux… Ils ne comprennent pas encore que c’est eux, voir même que tu ne reviendras jamais… pour le moment, c’est plus un coup de main qu’ils te donnent ou je leur présente ça comme un jeu, j’essaye d’éviter de leur dire qu’ils font leurs devoirs ducaux… ils sont si petits… ils ont à peine six ans… je sais à quel point c’était dur pour toi, et même s’ils sont dans une situation moins difficile que toi, je voudrais leur éviter autant que possible d’avoir à prendre des responsabilités d’adulte… je sais que tu ne voudrais pas qu’ils aient autant de responsabilité que toi à leur âge… au moins, pour le moment, il n’y a pas d’assassins qui attentent à leur vie comme pour toi, et Ludovic est un précieux allié. Il endigue une bonne partie des velléités de certains… même s’il va falloir qu’on le ramène à la réalité avec Catherine, il faut avouer que faire pendre tous les cerveaux derrière ta mort alors qu’ils étaient nobles, et jurer que toute personne ayant trempé dans ce complot subirait le même sort, a calmé pas mal de monde. Mais je ne peux pas m’empêcher de m’inquiéter pour Rodrigue et Alix. Ils sont tellement jeunes, et tu leur manques tant… on est jamais assez vieux pour affronter ce genre d’épreuve… jamais… ils aimeraient tellement te voir… … … j’aimerais tellement te voir… qu’il ait raison et que tu viennes manger ce qu’ils t’apportent… tu me manque déjà… … … j’aimerais tellement que tu sois là Guillaume…
Elle sentit des larmes roulées les unes après les autres sur ses joues… elle leur avait pourtant interdit de se montrer à nouveau depuis qu’elle s’était effondrée une fois seule avec Nicola et Ludovic, après avoir appris ce qui s’était passé et avoir vu le corps de Guillaume dans son cercueil… elle n’arrivait juste pas à croire qu’il se soit fait tuer sans voir son cadavre… pas lui… pas Guillaume… il avait résisté à pire qu’un coup de couteau, ça n’avait pas pu le tuer… pas son loup de mari… pas son mari… pas lui… tout mais pas Guillaume… pas déjà… il allait survivre plus longtemps que les autres, vivre autant que Kyphon et Clothilde… ne pas mourir pendant sa trentaine comme trop de ses ancêtres… que ses propres parents morts dans leur vingtaine…
Mais quand ils avaient soulevé le couvercle, elle n’avait pu que le reconnaitre, habillé dans la sarcelle ducale, les plis du tissu cachant à peine la blessure mortelle en plein ventre… sa peau encore plus pale à cause de la perte de sang, sa longue tresse reposant sur son épaule, ses beaux yeux de chat provenant du Brave Fraldarius lui-même fermés à jamais, cachant pour toujours le bleu d’eau si semblable à celui du lac… même inanimé, son visage conservait son aspect mordant, ferme face à ses ennemis mais, cachait tout l’amour et la douceur qui se peignaient dans ses traits quand il était avec elle et surtout quand Guillaume restait avec leurs fils… Déesse… ce que leurs jumeaux ressemblaient à leur père… c’était Guillaume au même âge… leurs louveteaux étaient bien les fils de leur père…
« Comment cela a-t-il pu arriver ? » fut sa première question, vite suivit par :
« Reste avec nous… » puis d’un :
« Je t’aime… »
Elle l’avait embrassé une dernière fois avant de refermer le couvercle du cercueil pour toujours. Rodrigue et Alix dormaient, ils étaient tombés d’épuisement à force de pleurer mais, elle refusait de prendre le risque qu’ils voient le corps de leur père. La simple vue du cercueil avait déjà été une épreuve terrible pour eux, elle refusait de les traumatiser encore plus s’ils voyaient le cadavre inanimé de Guillaume… ils étaient trop jeunes pour voir le corps de leur père… bien trop jeunes… tous… Guillaume était mort si jeune…
Elle s’était effondrée, incapable de retenir ses larmes et sa peine. C’était injuste ! Qui était les monstres qui avaient osé leur faire ça ?! Qui étaient les lâches assoiffés de sang qui avaient voulu empêcher une paix ?! Rationnellement, elle connaissait tous les arguments en bois mouillé que les coupables avanceraient mais là, sur le coup de l’émotion, elle voulait juste entendre ce qu’ils avaient à dire sur le meurtre d’un père de deux enfants, que ce soit Guillaume ou Ludovic si leur bras armé avait atteint leur objectif. Qu’ils disent la vérité qu’ils se fichaient des autres et de la mort, qu’ils voulaient juste gagné de l’argent et du prestige facilement avec la guerre et le butin, comme au temps de Clovis le Sanglant avant que Ludovic, Catherine, Guillaume, elle-même et bien d’autres ne le renversent… qu’ils aient le courage d’avouer leur soif de sang et d’or devant elle au lieu de se cacher derrière leur petit doigt…
Ludovic et Nicola aussi avaient beaucoup pleuré avec elle… Nicola avait perdu son ami de toujours avec qui il avait survécu à leur minorité, presque comme son frère, avec qui ils avaient affronté et survécu à bien pire des dizaines de fois… c’était comme perdre un membre de sa propre famille… Guillaume était autant un membre de sa famille que Nicola en était un de la leur…
Et pour Ludovic, c’était encore pire… Aliénor ne l’avait presque jamais vu aussi émotif… lui qui était toujours froid et presque sans émotion apparente… elles étaient toujours très subtiles et faciles à manquer, c’était rare de le voir les extérioriser ainsi… les deux seules fois qu’elle l’avait vu pleurer, c’était de rage en voyant Clovis commencer une autre guerre sanglante qui tuerait trop d’innocents, puis de soulagement quand ils l’avaient enfin renversé. Il aurait aussi pleuré Guillaume en le voyant mort dans ses bras… il avait toujours été aux côtés de Ludovic depuis qu’il était petit, que ce soit quand il fallait tirer le gamin des champs de batailles de son père, ou quand un gosse de quatorze ans commençait à comploter pour renverser le dit père, puis qu’il mettait son plan en application quatre ans plus tard… encore plus après quand il lui avait fallu régner, ainsi que le ramener dans le droit chemin par la peau du cou quand il faisait des conneries… « c’est mon boulot de t’empêcher de faire des conneries », l’éternelle maxime de Guillaume qui répétait souvent au roi quand il s’entêtait… sa mort revenait à perdre son principal soutien et son grand frère pour Ludovic…
« Je suis désolé… Guillaume ne voulait pas mourir… il voulait vous revoir… il voulait revenir auprès de vous tous… je suis désolé que ce soit passé ainsi… »
Aliénor l’avait fait taire, ce n’était pas la faute de Ludovic. Il avait déjà tout fait pour rendre cette rencontre la plus sûre possible mais, il y avait toujours une zone d’ombre inévitable… et elle avait suffi pour que…
« Aaaoooouuuhhhh… Aaaoouuhhh… oouuuhhh… aaaaooouuuhhh… »
La veuve releva la tête en entendant un loup hurler à la lune. Il y en avait vraiment beaucoup sur leurs terres mais, assez peu d’attaques, la Déesse soit louée. Après tout, un loup et son louveteau ornait leur blason depuis Kyphon et sa fille Clothilde, en référence à leur surnom de « Loup » eux aussi, capable même d’en monter un géant… peut-être que les vrais lupins de leurs terres sentaient qu’ils avaient à faire avec des loups humains, qui savait ? C’était ce que disait la légende en tout cas… Rodrigue et Alix aimaient beaucoup cette histoire…
Elle les écouta, leur chant s’envolant vers l’astre lunaire et à l’étoile céruléenne, brillant dans le ciel comme si de rien n’était en bas… les réponses de ses amis à sa plainte ne tardèrent pas, plus forte, venant de partout et de plus en plus énergique au fil des minutes. Les hurlements semblaient de tout âge : des vieux, des jeunes, des adultes, des pas encore en âge, d’autres trop…
Aliénor sourit en les entendant, percevant presque la voix derrière les cris lupins et entendant ses mots piquants mais toujours attentionnés avec elle.
– Tu as raison, ce n’est pas mon genre de me morfondre. On s’en sortira, je ferais tout pour les protéger de la moindre menace, et même si tu n’es plus là, je sais que tu en feras autant de ton côté. Ce ne serait pas la première fois que tu interviens quand on s’y attend le moins. Un autre coup de bluff, n’est-ce pas ? En tout cas, je sais que tu n’es plus là mais, tout en étant proche en quelque sorte… tu ne nous abandonneras pas… elle embrassa son alliance en souriant un peu. Montrons-leurs que le loup n’a pas encore poussé son dernier cri et n’a pas encore perdu tous ses crocs.
Elle se releva en saluant la meute de loups hurlant à la lune, sentant la présence de Guillaume à ses côtés alors qu’elle retournait travailler, plus déterminée qu’elle ne l’avait été depuis sa mort.
                                                                                    Chapitre 2         
Les jours passaient et rien ne changeait vraiment. Les petits faisaient tous les jours quelque chose pour leur papa, le posait sur la table et chaque matin, ils étaient tristes de voir qu’il n’était toujours pas assez reposé pour venir les voir. Leur maman leur avait expliqué que s’il revenait, il ne pourrait rien toucher et qu’il devrait vite repartir pour ensuite revivre mais, les jumeaux continuaient quand même. Ça faisait un lien avec leur papa…
Leur maman restait autant que possible avec eux, elle évitait même de quitter la maison pour rester avec eux. C’était bien, ils ne voulaient pas que leur maman rentre aussi dans une boite. Ils ne voulaient pas qu’elle soit aussi fatiguée que papa…
Cependant, environ un mois et demi après que la boite de Guillaume avait été mise dans le sol, un messager vient voir leur maman pour lui demander de venir dans une ville plus au nord, dans la forteresse de Crèvecœur. Ils ne comprirent pas vraiment la raison, à part que cela avait avoir avec le nord et surtout, que c’était à cinq jours au moins de chez eux, et ils qu’étaient trop petits pour la suivre.
« Non maman ! Ne pars pas ! »
Ils s’accrochèrent de toutes leurs maigres forces à la robe de leur maman. Elle allait partir, tomber sur quelqu’un de méchant et elle rentrerait dans une boite ! C’était sûr ! Ils ne voulaient pas la perdre ! Ils ne voulaient pas la perdre ! Ils voulaient garder leur maman ! C’était leur maman ! Elle n’avait pas à partir ! Elle devait rester avec eux ! Ils pleurèrent même pour qu’elle ne parte pas, refusant qu’elle meure comme un vrai chevalier aussi.
« Chut… chut… ça va aller… ça va aller… ne pleurez pas… je ne mourrai pas, c’est promis… je dois y aller, c’est mon devoir mais, je ne mourrai pas…
– Pourquoi c’est ton devoir ? Demanda Rodrigue. Nicola ne peut pas y aller tout seul ?
– Les adultes n’ont pas des devoirs comme ça à faire ! Restes ! S’exclama Alix.
– Tout le monde a des devoirs. Le mien en tant que duchesse et de régente, c’est de protéger le fief, comme Guillaume le faisait. C’est le devoir de tous les seigneurs de protéger leur fief et leur peuple, ainsi que tous ceux qui leur sont chers. Tout le monde n’a pas le temps d’apprendre à se défendre alors, nous qui avons ce temps, nous devons les défendre de toutes nos forces. Autant les personnes plus faibles que les plus jeunes, que les plus vieux et les personnes qui nous sont chers, comme les loups défendent leur meute. Votre père s’entrainait et travaillait beaucoup pour protéger son fief, mais aussi pour vous protéger tous les deux.
– Pour de vrai ?
– Bien sûr… pourquoi vous mentirais-je ? Votre père vous adorait et voulait tout faire pour vous protéger… elle les attira contre elle et les embrassa tous les deux. Vous êtes nos louveteaux… Il voulait vous protéger plus que tout au monde… »
Ils se calmèrent un peu grâce aux mots de leur maman mais, ils restèrent inquiets… cela devient pire toute la journée, puis ils ne purent plus se tenir quand leur maman était sur le point de partir. Il y aurait Nicola avec eux et ils l’adoraient mais, ce n’était pas pareil, ce n’était pas maman…
Les jumeaux filèrent alors sur le bord du lac pour se calmer avant d’aller lui dire au revoir, même s’ils ne voulaient pas… peut-être que s’ils ne venaient pas lui dire au revoir, leur maman ne partirait pas et elle resterait… ils pourraient même dormir un peu sous les buissons pour se cacher encore plus et l’empêcher de partir… ils avaient sommeil…
Il y avait beaucoup de brume aujourd’hui au-dessus de l’eau et elle était sombre, on n’y voyait pas à trois pas. Se prenant la main pour ne pas se perdre, les jumeaux marchèrent un peu le long de l’eau, n’entendant rien d’autre que son clapotis. C’était un jour étrange aujourd’hui…
Rodrigue crut entendre quelque chose souffler dans son oreille, une voix peut-être. Il tourna la tête vers le lac et vit alors des petites lumières sur la surface de l’eau.
« Alix… regarde…
– Qu’est-ce que c’est ? Demanda-t-il, ses doigts se resserrant sur les siens. Tu crois que… tu crois que c’est papa ?
Leur papa les emmenait souvent sur le lac, leur parlant de tous les détails à savoir sur leur fief. C’était peut-être qu’il voulait rentrer par le lac ? Ils ne savaient pas… et ils ne voyaient pas assez bien dans le brouillard pour le dire. Mais ils voulaient le voir là, dans la brume, au-dessus de l’eau…
Ils se tournèrent vers l’onde en levant leur main libre, ne se lâchant pas.
– Papa…
Ils mirent les pieds dans l’eau sombre.
– Papa… c’est toi ? Papa… papa !
Ils s’avancèrent jusqu’à avoir de l’eau jusqu’à la poitrine, même si c’était très difficile de marcher dedans. Elle était méchante l’eau ! Elle les empêchait d’aller voir leur papa ! Puis ils entendirent la voix de leur maman à travers la brume.
– Rodrigue ?! Alix ?! Où êtes-vous ?! Ô Déesse ! Rodrigue ! Alix ! N’avancez plus !
Elle se précipita à toute vitesse dans l'eau et les tira en arrière alors qu’ils protestaient, la main toujours tendue vers les lumières.
– Non ! Non maman ! C’est papa ! Papa est là ! Regarde ! C’est papa !
– Rodrigue… Alix… ce n’est pas Guillaume… ce n’est pas lui… il n’est pas là… il ne vous mettrait jamais en danger… jamais… il ferait toujours tout pour vous protéger… toujours… il a toujours fait passer sa famille avant tout autre chose… ce n’est qu’une illusion… des feux follets… ce n’est pas Guillaume. Quel père digne de ce nom mettrait en danger ses enfants ?! Ô Déesse… Déesse… j’ai eu si peur… Déesse…
– Maman… ils sentirent les larmes d’Aliénor rouler sur ses joues, se tournant vers elle pour les essuyer avec leurs mains trempées. Maman… ne pleure pas…
– Ce n’est rien… ça va aller… ça va aller… j’ai juste… ô Déesse… j’ai eu tellement peur… ne me refaites jamais une peur pareille… j’ai bien cru que j’allais vous perdre tous les deux vous aussi…
– Maman… » répétèrent les jumeaux, ayant très mal dans leur poitrine de voir leur maman pleurer comme ça, ils n’avaient pas voulu lui faire autant de peine ! Ils voulaient juste qu’elle ne parte pas, c’était tout ! Ils ne pensaient pas… Ils devaient faire attention à ce qu’ils faisaient sinon, leur maman pleurerait encore et ils n’aimaient pas ça… « On ne te fera plus peur… c’est promis… ne pleure pas… »
Leur maman retarda un peu son départ pour Crèvecœur afin de rester un peu plus avec eux mais, quand elle partit, les jumeaux lui promirent de rester très sages avec Nicola et Rosemonde. Quand elle n'était pas là, ils travaillèrent bien, même si Rosemonde les grondait un peu parfois mais, elle leur laissait aussi du temps pour jouer tous les deux dans le jardin avec Bruno, mais aussi la fille de Nicola, Loréa, ils s’entendaient bien tous les trois.
Quand leur maman revient, elle ne les lâcha plus des yeux ou alors, il fallait que quelqu’un de confiance les surveille. Ce fut long avant qu’elle n’accepte de les lâcher un peu mais, c’était normal… il ne voulait plus l’inquiéter comme ce jour-là.
Avec le temps, les jumeaux acceptèrent petit à petit que les gens les appellent « seigneur » ou « Votre Grâce » sans se fâcher, les surnoms étant souvent changés en « petits seigneurs » ou « Petite Grâce », les vrais étaient pour leur papa. Ils ne voulaient pas donner encore plus de travail à leur maman en refusant quelque chose comme ça. Ils devaient être aussi forts que leur papa et leur maman. Ils savaient qu’ils ne pouvaient pas faire autant de chose qu’eux car, ils étaient trop petits mais, ils feraient tout pour être aussi forts qu’eux.
Ils avaient arrêté de compter le nombre de jour depuis que leur papa était dans une boite mais, un jour d’été, ils arrêtèrent de poser de la nourriture pour lui sur la table. Ils avaient compris que Guillaume ne reviendrait pas.
Ce jour-là, les jumeaux passèrent la journée à remplir un petit coffre plein de choses, plein de souvenirs. Ils la remplirent de tout ce qui était important pour eux et leur papa puis, après que leur maman ait aussi mis quelques objets à l’intérieur, ils l’enterrèrent sous les fleurs de potentilles que leur papa aimait tant.
Il y avait des objets et une lettre, pour leur papa, même s’il ne la lirait jamais. Peut-être que Rodrigue et Alix déterreraient la boite un jour, quand ils seront aussi grands que leur papa. Peut-être pas. Ils verraient bien… mais cette fois, ils comprenaient mieux ce qui se passait… ils allèrent ensuite au lac avec leur maman et un dernier repas pour leur papa qu’ils posèrent sur une petite barque. Les jumeaux avaient l’impression que quelqu’un était là, dans le lac tout autour d’eux, alors qu’ils s’avançaient plus facilement dans l’eau que ce jour-là… ils devinèrent qui c’était et lui dirent tous les deux, s’en voulant de ne pas avoir été gentil alors qu’Il les avait sauvés avec leur maman…
« Désolé d’avoir dit que tu étais méchant Fraldarius… on est désolé… merci de nous avoir aidé… »
Rodrigue et Alix sentirent une chatouille sur leurs chevilles dans l’eau, et ils surent que leur ancêtre leur pardonnait de s’être mal comportés. Ils poussèrent alors la petite embarcation en disant, comme ils s’étaient mis d’accord tous les deux.
« Au revoir papa… on se reverra mais, après avoir vu la Déesse… tu seras fier de nous et on sera aussi fort que toi, on te le promet…
Leur maman se baissa alors à leur hauteur, les embrassant tous les deux sur le front alors qu’elle leur promettait.
– Vous vous en sortez très bien. Votre père sera toujours fier de vous, louveteaux. »
****************************************************************
Vus que c'est un peu plus court que d'habitude (enfin, comparé à ce que je peux sortir en ce moment vu que c'est souvent des arcs entier que je pose dessus), petites anecdotes !
-A la base (soit au tout début début), Aliénor ne devait pas être aussi développée ou même existée. Les jumeaux étaient sensés être orphelins des deux parents et être élevés par Ludovic (Nicola n'existait pas encore à l'époque), et ils considéraient ce dernier comme leur père vu qu'ils ne se souvenaient déjà plus de Guillaume (on devait direct passé de l'intro [donc grosso modo l'intro à partir du moment où Ludovic commence à dire ce qui s'était passé avec Guillaume jusqu'à la fin de cette partie] à la partie à GM). C'est qu'après en écrivant l'histoire que j'ai eu plus d'idée autour de leur enfance et de leur mère qu'elle s'est ajouté au lot, notamment en écrivant l'UA "Bye !" où Guillaume et Aliénor sont encore en vie
-quand je me suis dit que leur mère allait s'appeler Aliénor, sa personnalité s'est écrite toute seule car bon, juste le nom la rend badass de base vu la personnalité de l'Aliénor historique
-Ludovic aussi était très différent, c'est même un des personnages qui a le plus changé entre son apparition dans ma tête et ce qu'il est à présent : à la base, cela devait être un jeune roi assez incertain qui s'accrochait beaucoup à Guillaume pour régner car, son père Clovis était incompétent sans être aussi dangereux mais, avait laissé le Royaume dans un sale état, et la mort de Guillaume le forçait à s'affirmer (il l'est encore un peu dans "Bye !" avec des circonstances différentes). Ce n'est qu'en écrivant le reste de l'histoire qu'il est devenu aussi froid et peu expansif, et que Clovis soit devenu un monstre assoiffé de sang que Ludovic met hors d'état de nuire d'un coup d'état, ce qui le rend plus intéressant à mon avis, surtout vis à vis de Lambert dont il est l'opposé.
-Dans la même veine, c'est quand Clovis est devenu un tyran que Ludovic a commencé à être aussi froid : c'est sa personnalité de base de ne pas être expansif sur ce qu'il ressent mais, c'était aussi un système de défense pour rester impénétrable pour Clovis (les deux se tiraient joyeusement des flèches dans les pattes)
-Mettez Ludovic et Byleth dans la même pièce et vous entendrez les mouches volées. J'ai tendance à penser à Byleth quand j'écris Ludovic, ils sont aussi inexpressif l'un que l'autre (au début pour Byleth)
-Lors de l'histoire d'Aliénor au chapitre 1, c'était à la base une histoire sur Kyphon et un loup avec qui il s'était lié d'amitié, qui l'avait suivi partout et dont les descendants continueraient de veiller sur la famille ducale. Cela racontait notamment comment cette louve l'avait protégé des hommes de son père (qui le reconnaissait que parce qu'il n'avait plus d'héritier, tout en le considérant comme une femme alors que c'est un homme trans) alors qu'il accouchait de sa fille et toute la relation entre "la Noiraude" et la petite famille de Kyphon jusqu'à sa mort, ainsi qu'une anecdote de jeunesse de Guillaume et Nicola qui, attaqués par des hommes de Clovis le Sanglant, ont été sauvé par un grand loup noir, et tout le monde est persuadé que c'était un petit de la Noiraude... sauf que ça faisait 9 pages et que ça n'allait pas être exploité plus tard, l'ancêtre le plus mise en avant dans cet histoire étant le Brave Fraldarius de première génération Pertinax. Donc, coupé au montage.
-faudrait que je voie si j'ai pas trop la flemme de le faire vu que c'est un micro-détail mais, je vais peut-être ajouté que Ludovic a les yeux vairons, comme son ancêtre Simplex qui a l'oeil gauche de Pertinax après qu'il ait été crevé. ça pourrait ressortir de temps en temps, et pour Ludovic, ça pourrait faire ressortir son lien avec les Fraldarius.
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dooareyastudy · 5 days
Note
À votre avis barnier peut il faire avancer l’écologie? Et le modèle économique libéral de barnier et Macron peut il être compatible avec plus de dépenses pour les services publiques ? Pourquoi des médias comme le monde relaye cela ?
"Je parle notamment de cette vidéo de Le Monde : Quelles sont les idées politiques de Michel Barnier ? Comprendre en trois minutes. Qu’en pensez-vous vous de ce qu’y est dit ?"
"Michel Barnier a-t-il fait des choses importantes dans sa carrière pour le social et les services publics comme le disent les médias ?"
Plusieurs questions qui tournent autour d'un même thème, je fais une réponse groupée qui laisse toutefois de côté certains éléments de vos questions donc n'hésitez pas à rebondir à partir de ma réponse.
Michel Barnier est un pur politicien si on peut dire, il a un énorme parcours politique donc il a du faire du bien comme du critiquable au cours de sa très (trop) longue carrière. Il serait intéressant de comparer ses prises de position avec les positions du parti auquel il appartenait, pour déterminer si c’était un élu qui respectait les consignes de son parti ou s’il faisait parfois preuve de dissidence (et il faudrait voir s’il adoptait plus souvent une position plus progressiste ou non que son parti). Mais je n’ai pas le temps de faire ça actuellement, donc on s’en tiendra à quelques moments clés du parcours de Barnier. Le matériel source est bien évidemment la page wikipédia du concerné.
En ce qui concerne l’écologie :
Il a eu un ministère de l’écologie en 1993, à la tête duquel il a notamment porté la loi n° 95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l'environnement. Celle-ci va notamment inscrire le principe de précaution dans le droit interne : peut-être témoin de l’engagement de Barnier en faveur de l’écologie, c’est surtout la nécessaire traduction en interne du principe de précaution adopté dans le cadre de l’UE en 1992.
Notons aussi la « taxe Barnier », qui taxe les entreprises de transport maritime sur les passagers embarqués à destination d’espaces naturels protégés (en sont bénéficiaires les gestionnaires des parcs nationaux, des réserves naturelles etc. – elle ne rapporte pas grand-chose, mais c’est toujours ça).
S’il faut bien lui mettre ces mesures à son actif, notons que par rapport à sa très longue carrière, son engagement en faveur de l’écologie (au moins au niveau national – peut-être son engagement au niveau local me ferait mentir) reste très limité, peu ambitieux et surtout, il date. A la tête du ministère de l’environnement, on peut penser que son bilan est vraiment le strict minimum de ce qu’on pourrait faire. Ainsi, dire qu’il a « un intérêt constant pour l’écologie » (je cite la vidéo mentionnée dans la question) me semble assez exagéré.
En ce qui concerne le social :
On peut relever plusieurs moments importants de la carrière de Barnier. En 1981, il vote en faveur de l’abolition de la peine de mort (grand seigneur – peu d’élus de droite été étaient favorables). La même année, il vote contre la dépénalisation des relations homosexuelles entre personnes de plus de 15 ans (donc y compris entre adultes consentants...). L’année suivante, il vote contre le projet de remboursement de l’IVG par la Sécurité sociale. Pas grand-chose de très récent donc, ni de très surprenant pour un élu de droite.
Plus récemment, on peut mentionner sa proposition (après l’annonce de sa candidature à la dernière présidentielle) de mettre en place un moratoire de trois à cinq ans sur l’immigration dans l’Union européenne (hors étudiants et demandeurs d’asile), soi-disant pour « pouvoir étudier les problèmes liés à l’immigration en France » (comme si empêcher les gens d’arriver en France changeait fondamentalement la donne pour l’étude des problèmes). Par la suite, il est d’ailleurs revenu sur cette proposition : pour proposer de réduire y compris l’accueil des étudiants étrangers !
Mentionnons surtout son programme pour la dernière présidentielle qui va vous montrer que la préoccupation de Barnier, ce n’est ni l’écologie, ni les services publics. Voici ses propositions phares :
Baisse des taxes pour les entreprises françaises
Baisse des cotisations sur les salaires moyens et suppression des charges pendant 3 ans pour le premier emploi d’un jeune 
Augmentation de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 65 ans (on est à deux doigts de féliciter Macron d’avoir repoussé uniquement à 64 ans)
Revenir sur les 35 heures hebdomadaires (si si, à l’époque où certains pays expérimentent la semaine de 4 jours)
Instauration d’une aide sociale unique en lieu et place des aides sociales actuelles et conditionnée à une disponibilité du bénéficiaire, notamment pour « effectuer des activités utiles à la collectivité ou en entreprise »
En somme, un programme de droite et très Macron-compatible. D’ailleurs, il faut relever la proximité qui existait déjà entre Barnier et Macron (et son entourage) : soutien de Bruno Le Maire pour la primaire française de la droite et du centre en 2016 ; pressenti par le camp présidentiel pour la présidence de la Commission européenne en 2019…
Tout cela n’est donc pas très fameux comme bilan, à mon humble avis. S’il se définit comme « gaulliste social », je peine à voir comment s’est exprimé son engagement en faveur des classes moyennes et des services publics, d’autant plus quand il défend au contraire un programme de « baisse des charges » dont on sait qu’une telle baisse des cotisations sociales ne peut se traduire que par une remise en cause des droits sociaux des personnes.
La vidéo mentionnée dans la question rappelle bien que dans ses dernières prises de position, on peut voir un « durcissement » dans ses propositions mais c’est peut-être aussi simplement que, très occupé par la question européenne, il ne prenait pas trop position sur ces autres questions.
Mais en même temps, si les gens de droite étaient de gauche, ça se saurait !
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femsolid · 10 months
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Désolée pour le vent, c'est un peu long mais j'ai besoin d'extérioriser et j'aimerais des avis extérieurs. J'ai dîné avec mes parents hier, ça a mal fini, j'ai insulté mon père.
On a parlé de l'affaire Sandrine Josso avec ma mère, et mon père a dit "de toute façon tous les puissants et les riches (en parlant de Guerriau) sont ce genre de personne il faut pas leur faire confiance"
Ma mère et moi on lui a dit que c'est pas une question de classe sociale et il y a un problème de violence masculine, ça l'a énervé. Il a commencé à parler des taux de divorce qui augmentent et des taux de natalité qui baissent. Il dit qu'à cause des "femmes qui n'ont confiance en aucun homme et voient tous les hommes comme des agresseurs potentiels" il n'y a plus de confiance et d'amour.
Ça a escaladé à partir de là (je suis une survivante et ma mère a également vécu des choses. Mon frère qui était présent aussi sortait jusqu'à peu avec une survivante et s'emballe très rapidement sur ce sujet) et ma mère a fini par expliquer que la mysoginie et l'anti féminisme des hommes est aussi un facteur qui compte pour les femmes et elles ont le droit de refuser les avances de qui elles veulent pour n'importe quelle raison.
Comme à chaque fois qu'on parle du sexe masculin de façon un peu générale, mon père s'est offusqué et nous a dit "moi je n'en vois jamais de l'anti féminisme de la part des hommes je sais pas où vous voyez ça" j'étais assez en retrait depuis le début mais là j'étais outrée. "J'ai vu ton livre du moment sur ton bureau, sur la quatrième de couverture ça explique que les Femen sont de mèche avec le nouvel ordre mondial. C'est pas de l'anti féminisme ça?" (Je précise que le féminisme n'est pas au centre des propos du livre, c'est avant tout un livre COVID sceptique) Là il s'est VRAIMENT énervé. C'est allé très vite à partir de là et je ne me rappelle plus de ses mots exacts, mais voilà ce qu'il nous a "expliqué" :
Le nouvel ordre mondial est contrôlé par l'OMS dont le but (final?) est de légaliser la pédophilie. (On lui a rappelé que c'est déjà légal sur une grosse partie du globe mais il n'a pas commenté. Je précise également que je lui ai demandé ce qu'il entendait exactement par "légaliser la pédophilie" et il a répondu "montrer des drag queens aux enfants" et "donner des cours sur la sodomie en maternelle, comme en Allemagne") C'est à cause de l'OMS que la société est de plus en plus sexuelle et que tout est sexualisé. Les Femen (qui sont des "exhibitionnistes perverses") participent à cette culture et sont donc de mèche avec l'OMS.
Je lui ai donné deux trois infos sur les femens et d'autres groupes féministes et il était sceptique (c'est le moins qu'on puisse dire) et il m'a dit que "au lieu d'insulter son livre je devrais le lire parce que je sais clairement pas de quoi je parle" du coup je lui ai répondu que je ne vais pas perdre du temps à lire un livre qui a été écrit par quelqu'un qui a fait si peu de recherches qu'il voit les femens se mettre torse nu dans des manifs avec de la peinture sur la peau et au lieu de se demander quelle est leur revendication, pense immédiatement que c'est un fétiche. Je te laisse imaginer sa réponse......
Plus rien de très intéressant à partir de là, moi, mon frère et ma mère on s'est fait traiter de moutons sous hypnose et aussi il était à deux doigts de nous traiter d'apologistes de la pédophilie quand on lui a dit que non, on n'est pas contre l'éducation sexuelle à l'école. J'ai aussi traité mon père de con. Je sais que c'est pas extrême, mais je suis très proche de mes parents, j'adore(ais) mon père et c'est vraiment dur à vivre comme situation. Je me sens coupable.
Je sais plus quoi faire en fait. L'autre jour il m'a entendu parler avec ma mère des dangers de l'idéologie du genre sur les enfants GNC et surtout les adolescentes (je suis détrans) et il s'est emballé. Il a commencé à parler de notre "société décadente" qui veut "transgenrer (c'est son terme) les enfants en masse". Chaque discussion est deraillée/polluée. Je ne peux plus passer de bons moments avec lui, j'ai l'impression d'être la fille d'un fou. J'ose même pas imaginer ce que c'est pour ma mère. Plus le temps passe et moins je fais d'effort. Je ne lui parle plus. Ça me déchire et j'ai envie de pleurer juste en écrivant ça mais je suis épuisée en fait.
Je précise que c'est depuis la pandémie qu'il est comme ça. Il est tombé dans la théorie du complot et il ne cesse de creuser depuis. Il était tellement différent avant. Tellement ouvert et tolérant. Au fond de moi j'ai peur que ce soit juste son vrai visage qui se révèle, et qu'il n'a en réalité jamais soutenu sa fille lesbienne et féministe. Comment je fais pour lui faire comprendre qu'il me rend malheureuse et il enterre notre relation à petit feu... J'en ai marre d'être attentive à ses émotions et à faire des efforts... Je fais que ça depuis 3 ans. Maintenant j'ai juste envie de le frapper. Je sais plus quoi faire.
Désolée encore pour le long ask. J'adore ton blog :')
Bonjour bonjour,
ton message me rappelle les horribles dîners de famille que je devais supporter avec mon père avant que je coupe les ponts définitivement il y a plusieurs années.
C'est tellement ironique que ton père s'érige contre le bourrage de crâne libéral américain alors qu'il est lui même en train de se faire bourrer le crâne par les conservateurs américains non ? Ça se voit dans les éléments de propagandes utilisés type "les drag queens qui font des spectacles aux enfants", sujet de débat chez les conservateurs en Floride mais qui n'a rien à voir avec la situation en France. Donc oui il s'est fait endoctriner mais c'est parce qu'il était déjà misogyne à la base, comme tous les hommes à des degrés divers. Pour être endoctriné dans une secte il faut qu'on nous vende du rêve. Qu'est-ce que les complotistes conservateurs et masculinistes vendent comme rêve? Le patriarcat. Et bien sûr l'idée que tu es plus intelligents que les autres qui sont des "moutons" comme dans toutes les sectes. C'est bien pour les narcissiques.
A chaque fois que les femmes sont choquées d'un acte de violence misogyne et commencent à en parler, les hommes font tout pour que ça ne se transforme pas en conscience de classe, solidarité féminine, séparatisme. C'est ce que ton père a tenté de faire lorsque vous avez commencé à discuter l'affaire Guerriau. Il a tout de suite prétendu que c'était une petite portion des hommes qui faisait ça, des hommes riches, des hommes de pouvoir, j'entends ça souvent. D'autres disent que c'est seulement les arabes ou les noirs qui font ça, d'autres que c'est seulement les moins éduqués qui font ça, ou seulement les hommes dans les bars, les monstres, les fous, les immigrés, les sdf, chacun choisit la catégorie qui l'arrange. Le but c'est de faire croire aux femmes qu'elles peuvent continuer à faire confiance aux hommes. D'ailleurs ton père a été très honnête là dessus, il a dit ouvertement qu'il cherchait à vous convaincre de continuer à faire confiance aux hommes car les femmes doivent continuer à coucher avec les hommes. C'est littéralement ce qu'il a dit. Si vous vous rendez compte que vous ne pouvez pas faire confiance aux hommes (car les hommes sont misogynes, se comportent comme des prédateurs et attaquent typiquement les femmes qu'ils connaissent bien et qui leur font confiance) alors vous allez quitter les hommes "divorcer", arrêter de coucher avec les hommes "y'a pu d'amour :(", arrêter de leur donner des fils "natalité en baisse". En gros il a peur que votre conscience de classe se transforme en séparatisme féministe : ne plus coucher avec les hommes, abandonner vos maris, refuser qu'ils vous mettent enceintes, ne plus continuer la ligne père-fils. C'est le pilier du patriarcat que vous remettez en question selon lui donc il se défend en vous répondant qu'à cause de vos revendications (vouloir être libres, respectées, pouvoir dire non aux hommes, ne pas être violées) l'espèce humaine va périr et "l'amour" (l'unité familiale patriarcale) est en faillite. On est en plein dans la lutte de classe. Et c'est quand même ignoble de tenir des propos pareil, sur le fait que les femmes disent trop non aux hommes, sont trop méfiantes et exigeantes, quand la discussion démarre sur un homme qui essaye de violer une femme. Limite il justifie l'acte de droguer une femme au final, puisque les femmes sont tellement méfiantes et exigeantes qu'on peut plus les approcher normalement. Et que la survie de l'espèce depend des femmes qui doivent se forcer à recevoir les penis d'hommes qu'elles n'aiment pas. Du viol quoi. Un mal necessaire. Aujourd'hui elles divorcent et tout ! On devrait pouvoir les forcer à rester et à faire des gosses non ? "C'était mieux avant !"
Et après avoir tenus tous ces propos typiquement anti-féministes il déclare n'avoir jamais entendu un homme tenir des propos anti-féministes. Tout en lisant un livre anti-féministe en plus. Il a pas beaucoup de "self awareness" comme disent les anglais.
La suite de la discussion devient beaucoup plus complotiste et tristement classique dans ce domaine malheureusement. C'est normal que ça te choque et t'insupporte. Le problème avec les gens endoctrinés dans des sectes c'est que plus on les contredit (et plus on le fait avec virulence) plus ça les conforte. Parce qu'en fait, ils sont déjà dans une mentalité "c'est nous contre eux". Ils pensent déjà que les autres sont à leur trousse pour les faire taire, il y a un côté victimisation, paranoïa, je suis le héro envers et contre tous, je me fais censurer par l'ordre établit; donc à chaque fois que t'essayes de le corriger sa secte lui dit que c'est la confirmation qu'il a raison. Le fait d'être marginalisé et de déranger est pour lui la preuve qu'il dit quelque chose de vrai et d'important.
Donc pour calmer ça je pense que la meilleure approche est celle que tu as abordé dans ton message, lorsque tu dis que tu as l'impression de parler à un fou, que tu as l'impression de perdre ton père, que tu ne peux plus avoir de discussion normale avec lui, qu'il te manque, qu'avant il te semblait ouvert mais que maintenant il te rend triste, qu'il enterre sa relation avec toi etc. Si tu veux essayer de renouer les liens avec lui c'est ça qu'il faut que tu lui dises au lieu de débattre ses biteries complotistes.
Mais peut-être que tu l'as déjà fait et peut-être que t'as autre chose à foutre aussi que d'essayer de convaincre un homme que peut-être, ô peut-être, les femmes ne sont pas des objets à la disposition des hommes. Parce que t'es pas sa mère, t'es sa fille et c'est lui ton père. C'est pas à toi d'éduquer ton père. C'est un homme adulte capable de réfléchir aussi. Si faire du mal à sa fille ne lui pose pas de problème car sa lutte masculiniste est plus importante ça en dit long aussi. Peut-être que t'as assez donné et que c'était déjà pas à toi de donner tant. Peut-être que t'as pas à supporter des diatribes misogynes dégueulasses. Comme je t'ai dit, moi j'ai fait mon choix il y a plusieurs années qui a été de ne plus jamais revoir mon père. C'était après un énième dîner de merde aussi où il a tenu des propos lesbophobes et je me suis dit "en fait ce mec va jamais changer et il apporte que de la négativité dans ma vie donc pourquoi je continue à supporter ça ?" S'il a pas la volonté de changer c'est qu'il tire suffisamment de bénéfices de sa misogynie. Dans tous les cas, à défaut du no-contact tu peux déjà réduire le contacte drastiquement et surtout ne plus te laisser entrainer dans ses discours masculinistes car ça te fait du mal et ça le renforce. Tu peux lui dire directement que, comme tu ne peux plus avoir de conversation normale, sensée et agréable avec lui bah basta, finito. Et la relation devient superficielle mais c'est entièrement sa faute et il le sait.
J'espère que d'avoir mis tout ça à plat t'aura permis d'éclaircir la situation et à comprendre ce que tu ressens. Écrire fait souvent du bien. Dans tous les cas, tu n'es pas responsable ni de la dégradation de vos relations, ni de son comportement et tu es déjà bien gentille d'avoir essayé de raisonner et de préserver tes liens avec quelqu'un qui montre si peu de respect envers les femmes et donc envers toi et ta maman.
Au fait, souvent, quand je reçois des messages, les femmes commencent par s'excuser de l'avoir envoyé et tu n'échappes pas à la règle. Tu t'excuses en début et en fin de message t'as remarqué ? Ne t'excuse pas d'avoir des choses à dire, de prendre ton temps ou de parler de toi. Je peux t'assurer qu'aucun homme ne s'excuse avant de de m'envoyer un pavé complètement débile. Et à côté de ça j'ai de femmes intéressantes qui ont peur de déranger... Triste !
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e642 · 10 months
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Bon. Faut faire un point là. Hier soir je sors de 10h de BU avec ma famille nombreuse (groupe de projet). J'ai eu l'impression d'être super nany trop grave, jme suis pris la tête avec une d'elles aussi. En même temps c'est possible d'être aussi conne ? C'est bien la seule à s'étonner d'avoir redoubler 2 fois. Fr en 4 ans t'es allé jusqu'en L2, moi en 4 ans, jsuis allée en L2 d'une autre filière après avoir eu une licence. Dsl je rage mais elle rend fou a pas réfléchir, à croire que c'est payant. Je sors à 19h et là je capte que j'ai 2500 trucs à faire avant demain. Car demain, donc aujourd'hui, je rentre chez mes darons pour les vacances de Noël (j'ai trop hâte de voir ma tante alcoolique pour le 24 et 25, son taux d'alcoolémie me manque trop -non-). Évidemment étant adulte maintenant et loin, faut tout ranger, laver, préparer la valise, tout débrancher, couper l'eau, jeter les poubelles ect. + J'avais d'autres trucs à faire et à penser à surtout pas oublier. Donc jdors pas, jme prends un coup de speed monumental et jcommence à penser a plein de trucs: jpensais à prendre le train plus tôt pour faire une suprise à mon mec et arriver en avance chez lui sans le prévenir après jme suis demandée s'il méritait vraiment que jme casse le fion à ce point, jsuis arrivée à la conclusion que non. Ensuite, jme suis demandée pourquoi moi je le trompais pas, est ce que c'était par conviction et respect ou est-ce que j'avais juste pas eu d'occasion. Je tairai cette conclusion. Après jme suis demandée si ma mère m'aimait puisque les remboursements de ma mutuelle arrivent sur son compte et qu'elle veut pas me passer mes 150€ investis en échographies, et examens. Pk elle me laisse dans la merde ? Après jme suis rassurée sur les cadeaux que j'allais pas offrir ou ceux qui seraient nazes car mon mec m'offre le mien aujourd'hui, selon le niveau je pourrai aviser, ça m'a soulagée, j'espère il m'a rien offert de fou. Après j'ai pensé au fait que les partiels c'est bientôt et que la seule chose que j'ai fait à peu près bien c'était m'assoir en amphi mais rien d'autres. Bref ça m'a pris du temps de penser à ça. Donc j'ai pas dormi en fait. Là je commence à tout ranger et tout faire niquel. Comme j'suis folle, je prends tout en photo: la porte fenêtre fermée, les multi prise bien éteintes, l'eau coupée, la porte fermée (ça me permet de pas angoisser pour rien). J'arrive à partir pour le train en avance j'suis contente, puis, sur le chemin, le premier tiers je pense, j'ai une pensée intrusive : "dis meuf tes sûre de pas avoir laissé le gaz allumé par hasard ? T'sais que tout pourrait exploser et t'aurais aucune assurance parce que ce serait juste de ta faute grosse merde, va voir". Après réflexion je cède. Je cours à mon appart. Et ce n'est que dans l'ascenseur que j'ai réalisé 2 choses:
j'ai des plaques à induction
jvais rater mon train
Voilà. Jen peux plus.
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claudehenrion · 4 months
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Plus ça change et plus c'est la même chose...
''Quelles que soient nos divergences d'opinions, il est un fait sur lequel nous semblons être tous d'accord, d'un bout à l'autre de la planète : notre monde se trouve aujourd'hui dans un état anormal, et il traverse une grave crise morale''. Ces lignes qui pourraient être écrites tous les jours, sont en fait du grand Stefan Zweig, donc écrites au plus tard avant 1942, date de sa mort, sans doute même dans les années '30.
Mieux encore, il poursuivait : ''Et lorsqu'on regarde l'Europe en particulier, on a nécessairement le sentiment que tous les peuples et toutes les nations vivent aujourd'hui dans un état de fébrilité maladive : la plus petite occasion suffit à créer un état d'immense nervosité. Les individus, les nations, les classes et les races, mais aussi les Etats semblent plus aptes à se haïr les uns les autres qu'à se comprendre.''. C'est très fréquemment que, depuis des années, vous lisez, dans ce Blog, que le monde est mené par la folie. Depuis peu, il convient d'allonger cette phrase lapidaire en précisant : ''et par la haine''.
J'aime bien collectionner ces phrases abruptes sur des réflexions à tendance ''visionnaire'' dites par des gens que j'admire ou que je me découvre capable d'admirer rapidement. La menace de plus en plus proche des technologies --dont nous parlons depuis dix ou douze ans et qui devient palpable... la montée des périls inouïs que fait courir une extrême Gauche devenant de plus en plus autistique et violente au fur et à mesure que son audience, sa raison d'être et sa justification se délitent jusqu'à ne peser rien de plus que, justement, cette violence résiduelle (que les braves gens laissent qualifier de ''fascisme'' ou ''d'extrême droite'' --pour parler de pathologies 100 % à gauche !)... la peur du lendemain qui, devant le refus du Pouvoir-en-place de voir pour ce qu'elle est une immigration devenant presque exclusivement mortifère... la tentation d'une fuite éperdue vers autre chose –combien de fois me demande-t-on ''Mais où peut-on se réfugier, désormais ?'', amenant la réponse pourrie des grands esprits tout petits : ''sur Mars !'... et le spectre-épouvantail de ce qu'est devenue l'Europe, maudite, néfaste, et pourtant encore souhaitée, parfois, par certains...
En fait –et je rejoins ici d'autres pensées de Stefan Zweig, dans ''Le monde de demain''--, ce n'est pas tant le monde d'aujourd'hui qui est différent du monde d'hier : le coupable de l'impression de ''désappartenance'' qui nous rend tous si malheureux serait plutôt la manière dont nous l'habitons. Le coupable, ce serait ce laisser-faire-laisser-p...aller qui a pris place en nous... Ce serait ces lettres que l'on écrit plus (remplacées par un émoticon ou un smiley : mignon, mais sans la moindre épaisseur)... Ces conversations –cet art si ''français''-- que nous avons remplacées par des invectives, des ''engueulades'', des disputes jusqu'à la violence... C'est notre ancienne culture qui s'efface peu à peu au profit des mensonges envahissants et de la fausseté, de la suppression de la politesse et de la galanterie, de notre nouvelle incapacité à distinguer le vrai du faux, sous la pression des mensonges institutionnels (l'exemple le plus frappant restant le covid, pour le moment).
Mais à situation complexe, causes multiples : il ne faut pas oublier, dans ce tableau des causes de notre décadence en cours, une radicalisation de la pensée qui avance en parallèle avec la montée de la haine, cet identifiant de notre moment dans l'Histoire... notre sortie progressive mais rapide de la démocratie telle que nous l'avons rêvée... la montée du totalitarisme barbare et misogyne des ayatollahs, des frères musulmans et autres envahisseurs potentiels (qui risque de faire tache d'huile sous nos latitudes bien plus vite que les myopes ne se le racontent)...
Le monde d'aujourd'hui inquiète à juste titre nombre de nos contemporains dont il défie en permanence les consciences –pour ceux qui en ont une, encore : ils sont de moins en moins nombreux et commencent même à se faire rares. Et, comme ils n'ont rien prévu, rien imaginé, rien écouté, notre pauvre monde se retrouve comme devant une maladie endémique (mais une vraie, celle-là. Pas un succédané de leur maudit covid inventé de toutes pièces pour tenter de camoufler les échecs cuisants de toutes les solutions que des nuls indignes des responsabilités qu'on leur avait confiées avaient cru malin de concocter, et dont pas une seule n'avait la plus petite chance de marcher).
Vers 1930, déjà, Zweig s’inquiétait de ce que deviendrait une Europe purement économique : ''Une telle construction, écrivait-t-il, ne saurait garantir longtemps la paix, car elle ne pourrait soigner les pays de leur maladie politique, l’impérialisme (revenu au tout premier plan ces temps derniers : islam, Russie, Turquie, Iran, Chine, Azerbaïdjan, et même Otan... Il avait vu juste !). Au contraire, une Europe culturelle permettrait le respect mutuel entre États, tout en évitant le repli sur soi et la méconnaissance caricaturale du voisin qui avait cours avant et pendant la première guerre mondiale''. Visionnaires tout autant qu’enracinées dans la réalité du  XXème siècle, ces idées n'ont pas été reconnues comme les seules salvifiques par les épouvantables maîtres actuels d'une ''contre-Europe'' agonisante, qui ont bêtement tourné le dos à l'intelligence pour maximiser –croyaient-ils-- la puissance... et qui récoltent l'échec.
Les vraies solutions, hélas, se raréfient et deviennent de plus en plus désespérées. Il semble que le monde qui est en train de disparaître fasse déjà partie d'une autre Histoire, d'une autre Humanité, qui se perdent et qui se noient, jour après jour dans les manifestations de plus en plus fréquentes et de plus en plus nombreuses des symptômes d'une maladie lentement dégénérative, profonde, et atroce à ceux qui la voient venir et la subissent : le terrible mal-être d'une civilisation qui s'éteint... peut être à tout jamais, cette fois.
Si vous voyez de solides raisons de voir poindre autre chose que l'une ou l'autre des formes du ''pire'', dites-le moi, je vous en supplie, je commence à désespérer, et tout ce que je vois ou que j'entends ne fait que hâter mes craintes et multiplier mes angoisses...
H-Cl.
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raphraconte · 1 year
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2023年08月21日 Nintendo Land et le jeu asymétrique
Bien le bonjour ! Ce post sera plus long que le précédent et va parler de conception de jeu, je vais donc l'illustrer davantage.
Hier soir, j'ai joué avec ma famille à un jeu vidéo appelé Nintendo Land. Il est sorti le 18 Novembre 2012 en tant que jeu de lancement de la toute dernière console de Nintendo à l'époque: la Wii U.
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Le concept est simple: il s'agit d'une compilation de 12 mini-jeux. Chacun d'entre eux nécessite un nombre de joueurs différent et propose également une jouabilité différente, le but étant de montrer aux acheteurs de la Wii U ce que la console peut offrir en terme d'expérience de jeu. Le catch, c'est que le tout est présenté sous la forme d'un parc d'attraction dans lequel chaque attraction est un mini-jeu utilisant un des jeux phares de Nintendo comme inspiration !
Pour donner du contexte à ce jeu, il faut d'abord mentionner la Wii, la précédente console de salon de Nintendo qui a été révolutionnaire au point de se vendre à 101,63 millions d'exemplaires !
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Sortie le 8 décembre 2006 en Europe, cette console a introduit le jeu vidéo à une audience plus large avec sa manette particulière en forme de télécommande. Elle peut être utilisée à l'horizontale comme manette classique comme elle peut aussi être utilisée comme une télécommande à la verticale ! Munie d'un pointeur, d'un détecteur de mouvement (accéléromètre) et d'un détecteur de rotation (gyroscope), il était possible de faire des jeux faciles à comprendre, et qui permettaient même de faire de l'activité physique !
Nul besoin de dire que nous avions aussi une Wii, et que j'ai passé de nombreuses heures dessus...
Quand la Wii U est arrivée, la différence par rapport à la Wii était assez simple en surface :
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La console était grosso modo une Wii qui possédait une nouvelle manette que vous pouvez voir ci-dessus: le GamePad. Une manette avec de nouveaux boutons, mais surtout un écran rien qu'à elle ! La Wii ne pouvait accueillir que jusqu'à quatre joueurs simultanément, ce qui signifie qu'avec le GamePad de la Wii U, on pouvait jouer à 5 !
Évidemment, fan de Nintendo que j'étais déjà en 2013 je voulais cette console. Et il s'avère que le fait de jouer à 5 était un argument de vente pour moi ! Quand nous avions la Wii, nous étions 4 dans la famille, mais quand la Wii U est sortie, ma deuxième petite sœur était née ! C'était donc la console idéale pour jouer tous ensemble à l'avenir... Je me rappelle avoir espionné mes parents en train de discuter de l'achat de la Wii U dans la cuisine, mon père mentionnant les 5 joueurs. Il faut dire qu'une console c'est un investissement, la console vendue en pack avec Nintendo Land coutait 349€ à sa sortie ! Nous avons tout de même obtenu la console pour Noël 2013, avec pas mal de jeux (car j'en avais demandé pour mon anniversaire qui tombe 5 jours avant).
Cependant, là où le GamePad de la Wii U innovait, ce n'était pas dans le fait de pouvoir jouer à 5, c'était le fait d'offrir ce qu'on appelle le jeu asymétrique.
Pour vous expliquer ce que c'est, il faut d'abord parler de son opposé bien plus répandu, ce qu'on appelle le jeu symétrique. Prenons un jeu de société auquel la plupart d'entre vous ont déjà joué: le Ludo, ou autrement dit le jeu des petits chevaux.
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Dans ce jeu, les quatre joueurs ont le même objectif: faire parvenir tous leurs pions au centre du plateau. Pour y parvenir, ils ont les mêmes moyens: tout le monde joue sur le même plateau, tout le monde possède le même nombre de pions, tous les pions ont le même nombre de cases à parcourir, tous les joueurs doivent lancer le dé pour faire avancer leurs pions, etc.
La plupart des sports sont aussi basés sur un jeu symétrique, comme par exemple le Tennis. Le terrain est lui-même agencé de façon symétrique, et les joueurs doivent à tour de rôle faire les mêmes actions afin de parvenir au même but.
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En revanche, certains jeux de cour de récré sont basés sur un jeu asymétrique ! Par exemple, le jeu du chat et de la souris possède deux rôles avec deux objectifs différents. Le chat doit attraper la souris et la souris doit simplement s'enfuir. Le jeu de cache-cache quant à lui, est basé sur ceux qui se cachent (et qui doivent restés cachés) contre ceux qui trouvent. Des rôles différents pour des règles et objectifs différents qui apportent une certaine saveur et une expérience différente aux joueurs.
Cependant, les jeux asymétriques sont rares car pas évidents à équilibrer ! En effet, un jeu symétrique implique une égalité des chances qui fait que le jeu est équilibré dans ses règles. Cependant, un jeu asymétrique ayant des rôles et objectifs différents au sein d'un même jeu, il est primordial que ceux-ci soient complémentaires pour que les différents camps aient également cette égalité des chances, sinon le jeu perd de son intérêt une fois que les joueurs ont compris quel camp était le plus efficace.
Il est ainsi intéressant de remarquer que les 3 jeux asymétriques jouables à 5 offerts par Nintendo Land sont tous des variations de chat et de cache-cache ! Le joueur au GamePad possède des informations affichées uniquement sur l'écran de la manette, tandis que les joueurs ayant un rôle différent utilisent l'écran de la télévision. Je rentrerai en détail dans ces jeux une autre fois.
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Vous savez maintenant la différence entre un jeu symétrique et un jeu asymétrique ! J'espère que vous pouvez deviner quels jeux correspondent à ces catégories, et comprendre l'équilibre nécessaire à un bon jeu multijoueur.
Sur ce, à la prochaine !
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th3lost4uthor · 2 years
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Au Lotus Pourpre - Epilogue
Ma chère Mia,
 J’espère tout d’abord que ce message te trouvera sous les meilleurs astres…
- Voilà, ça c’était pour la formule de politesse extravag honorable que tu apprécies tant.
- Désolé pour la rature, Arch’ vient de me menacer d’un cours complet sur l’origine et la nécessité de l’étiquette littéraire si je ne modifiais pas mon commentaire.
Nous avons enfin dépassé la Ceinture de Roches Noires, celle-là même où se trouvent les plages éponymes. Je suis toujours aussi impressionnée de constater la diversité des couleurs de ce monde ; tu t’étais bien gardée de me dire qu’elles étaient aussi incroyables ! En guise de punition, tu pourras m’entendre parler de ces merveilles pendant des heures à notre retour.
L’expédition diplomatique en direction de l’Île-aux-Perles avancent moins vite que prévu, faute d’une troupe peu habituée à traverser les Champs de Nacre, mais nous ne devrions pas manquer la cérémonie d’intronisation du nouveau Duc pour autant – je te ramènerai des graines d’opales, promis ! En attendant, ces quelques détours nous permettent de visiter les environs : de quoi prendre un peu d’avance sur notre « voyage en solitaires », donc je ne me plains pas ~ Même si Arch’ insiste sur le fait que celui-ci sera beaucoup plus long et grandiose.
- note : bien que l’idée même du mariage ne soit clairement pas prévue pour tout de suite, depuis mon jeu de mot désastreux sur le fait que c’était lui, « ma lune de miel », il rougit à chaque fois que j’emploie ce terme ! Cela me fait toujours autant rire  ~
À ce propos, j’ai bien suivi tes recommandations depuis ta dernière lettre et comme d’habitude, Mia, tu avais vu juste (ne lève pas les yeux au ciel trop fort en lisant ces lignes ma belle, tu risques de te donner des cernes !). Moi qui avais peur d’être allée un peu trop loin… J’ai donc finalement pu trouver un forgeron digne de ce nom à Cerkilion, il y a environ une semaine de cela : avec un pourboire supplémentaire et quelques tours de charme, il a accepté d’effectuer le travail en priorité (étant donné que nous ne restions pas plus de quelques jours sur place, il ne pouvait pas en être autrement). Cet artisan de génie est parvenu à transformer les quelques pièces d’argent - celles-là même que j’avais demandé en paiement de ma « dernière entrevue » - en deux magnifiques boucles assorties ! Quand je les ai montrées à Archelaus, je craignais sincèrement qu’il ne s’offusque du geste, voire qu’il ne prenne peur (je crois que sa précédente relation l’affecte encore) … Tu me connais : j’ai pris toutes les précautions du monde, lui ai expliqué que c’était une sorte de symbole, que nous pourrions les porter tous les deux sans signifier une quelconque « acquisition » de l’un par l’autre (fondre les pièces et le métal qui nous ont tous les deux attachés à nos rôles pendant tant d’années, bla-bla-bla… qui aurait cru que son côté romantique déteindrait sur moi à ce point, hé ?), qu’il ne s’agissait en rien d’une obligation, qu’il pouvait me dire « non » et y revenir plus tard s’il le souhaitait... Mais quelle n’a été ma surprise quand il m’a prise dans ses bras pour me faire virevolter comme l’un de ces gosses avant de- (enfin tu sais quoi ; note à part, il faudra que tu m’expliques un jour comment tu peux trouver « gênant » le fait que nous nous embrassions au regard de ta profession !). Il m’a tout de suite demandé si je pouvais lui mettre - une histoire qu’il me faudra te raconter en détails - et nous avons passé la soirée à imaginer ensemble les réactions quand nous rentrerons à l’Arbre-Cité ~ une soirée magnifique en sommes.
 Toutefois, je crois qu’il veut mettre un peu de distance avec la capitale, et, très honnêtement, je ne lui en veux pas… Je suis même très fière de la réponse qu’il a renvoyée à son père l’autre jour (je crois bien que même toi, tu n’aurais pas été si… vindicative disons !). Apparemment, Lord Yuei n’a pas vraiment apprécié le fait que son fils aîné ne congédie son épouse « alors qu’ils filaient le parfait amour » (ha !), d’autant plus pour s’enfuir après coup avec une « courtisane de bas étage » dans une autre de ses « missions diplomatiques sans queue ni tête ». En la recevant, j’ai vu Arch’ devenir livide… J’étais prête à ce que nous fassions demi-tour, afin de s’expliquer en bonne et due forme avec sa famille - n’importe quoi qui aurait pu lui éviter de tels ennuis. Cependant, il m’a copieusement rassurée sur le fait que « jamais plus il ne souhaitait faire la même erreur », avant de s’enfermer un après-midi entier dans notre chambre à l’auberge. Des malédictions étouffées que je pouvais discerner (quelque chose à voir avec le fait que Monsieur-père devrait apprendre à s’occuper de Madame-mère avant les situations romantiques de ses fils), et de la lettre plutôt encourageante qu’il a reçue de son frère cadet en retour, il semblerait que nous puissions nous reposer pour un temps…
 Je vais malheureusement devoir arrêter ma lettre ici – Arch’ m’a fait savoir qu’il aimerait emprunter quelques lignes de celle-ci pour t’adresser un mot. Dès que nous trouverons de quoi nous ravitailler en encre et parchemin dans la prochaine ville, je te tiendrai au courant de l’avancée de notre périple.
 Porte-toi bien !
Ton amie
Ligi
 PS : J’espère que tu continues bien à travailler les « Us et Coutumes des Hautes Branches » en vue de l’examen des Pourpres à venir ! Il est à parier qu’avec la place vacante, la vieille cherchera à recruter parmi les bleues - passe-lui le bonjour de ma part quand tu en auras l’occasion !
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  À Madame Mia du Lotus Pourpre,
 En premier lieu, restez assurée que votre conversation avec votre « sœur de cœur », comme vous l’aviez si bien formulé lors de notre départ, demeurera strictement confidentielle, comme je l’ai promis à ma chère et tendre (dont le regard moqueur actuel ne me dérange pas le moins du monde). J’ai également parfaitement confiance dans le fait qu’en cas de non-respect de notre accord, vous seriez capable d’incendiez mon domaine tout entier, de me retrouver à l’autre bout du monde, ce pour « m’en faire chèrement payer le prix ». Cette occasion viendrait-elle néanmoins à se présenter, n’hésitez pas à en profiter pour présenter à nouveau mes plus plates excuses à Fen Verracci (qu’il me semble que vous connaissez déjà) – je ne pensais pas que s’occuper de mes très estimés parents en mon absence constituerai une tâche aussi pénible…
   Malgré nos différences passées, j’espère que nous aurons l’opportunité de partager une tasse de thé à notre retour ; je suis certain que vous apprécierez de visiter notre nouvelle résidence dans les Plateaux Nord, tout comme je serai enchanté d’entendre de votre part les nombreux souvenirs de jeunesse que vous avez pu ensemble par-
 Mes excuses, il semblerait que certaines personnes n’apprécient pas que l’on « cherche à extorquer des histoires embarrassantes de [leur] meilleure amie ».
- Je tâcherai de faire ma demande plus discrètement la prochaine fois… ou du moins à une distance respectable de polochons et autres projectiles volants….
           Quoi qu’il en soit, je ferai de mon mieux pour veiller au bonheur de Ligi, je vous le promets. Il y aura très certainement des moments difficiles à traverser, des compromis à faire, mais dans un univers aussi vaste que le nôtre, je ne crois pas que j’aurai à nouveau la chance de rencontrer une âme aussi brillante que la sienne… aussi complémentaire de la mienne.
           Encore merci d’avoir pu prendre soin d’elle jusqu’à aujourd’hui…
Avec mes plus sincères salutations,
Respectueusement,
 Archelaus Yuei
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……
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 « Sérieusement… Dans quelle histoire je me suis embarquée avec ces deux-là ? »
~ Fin ~
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soulthom · 3 months
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Position électorale :
Suite à la lecture du programme dit de « Front Populaire » (https://drive.google.com/file/d/1oawDcR2kmwhGslvh87MU-fr7qgMIsWm2/view?pli=1) et à quelques réflexions je pense que j’opterai pour un vote pour cette formation au second tour, sans illusions pour les raisons exposées dans mon texte précédent. Il est vrai que ce programme représente un compromis intéressant (*) voire alléchant dans ses propositions et ambitions affichées…
Néanmoins la question reste pour moi de savoir si cette formation saura être à la hauteur de son appellation, à savoir si elle saura réinsuffler de la combattivité ouvrière (mais aussi de la combattivité tout court) voire concrétiser notamment la création de coopératives, redonner le goût de l’autogestion, d’une vie moins consumériste, smartphoniste, instagrammo-facebookiste, playstationniste, etc., et basée sur des emplois utiles voire intéressants (minimisation de tout ce qui concerne la viande, publicité, bagnole etc.). Ma crainte reste que ce FP reste lettre morte, se désagrège peu à peu ou ne subsiste que par un minimum trop minimaliste, et par conséquent creuse encore plus le fossé qui sépare les exploités, chômeurs, petits paysans, certains exclus etc. des idées de gauche et de l’activité politico-économique, de sorte à ce qu’une victoire du RN devienne plus profonde et dangereuse encore qu’elle ne pourrait l’être présentement (**). Mais nous verrons bien !
(*) Bien que dans le détail, je me méfie par exemple de la notion d’islamophobie, si du moins au nom de cela on s’en prenait au fait de critiquer cette religion, comme une autre. Strictement d’ailleurs islamophobie signifie-t’il « peur de l’islam » ou « peur des musulmans » ?
De plus est-ce que la peur est réellement dans tous les cas la motivation du racisme ? Où est-ce que ce n’est pas bien souvent un prétexte ?
Si une personne critiquant ou mettant en avant une peur de l’islam pense qu’il faut en expulser ou exclure les musulmans, c’est soit un prétexte, soit qu’il s’appuie bien souvent lui-même sur des idées religieuses au contenu nauséabond ! Mais son fondamentalisme lui-même n’est-il pas un prétexte ? Je pense qu’on pourra dans les deux cas précités dire qu’il s’agit de racisme.
J’ai tendanciellement peur de l’Islam comme de toutes les religions (et comme de tous les « prêt à penser », comme une certaine manière d’être scientifique par exemple etc.), bien que je reconnaisse à la fois certaines valeurs morales universelles dans la plupart, mais qui a dit que ce n’était que contre les non-musulmans, puisqu’on veut en faire un cas particulier ? Certainement pas moi, j’ai « peur » de la religion autant pour ses effets sur les religieux que sur les non religieux !
Je pense qu’il vaut mieux exiger des gens qu’ils fassent preuve d’intelligence (du Latin « intellegere » : comprendre), donc mieux formuler la lutte contre la xénophobie (et voir que l’islamophobie, au sens du rejet du musulman, n’est bien souvent qu’une valeur ajoutée au racisme ou juste un prétexte) et de discernement que de les désarmer intellectuellement, même si ça simplifie les choses en apparence… mais à terme c’est à mon avis perdant sur tous les fronts.
De la même façon je pense que le terme, par trop essentialiste, de « féminisme » est un problème (ainsi que bon nombre de développements « théoriques » qui se font en son nom), et que ça crée peut être plus de confusion que ça ne fait avancer la lutte contre le sexisme et les libertés (bien que je pense qu’il y ait un danger spécifique dans tous ce qui est « bio-tech », en matière de procréation : qu’est-ce qu’on ne risquerait pas d’engendrer au nom du « droit » ou de ses sacro-saint désirs ? Il est parfois bon d’en rejeter, et puis personnellement je ne suis pas très pro nataliste…), et je ne suis pas d’accord avec les lois inutilement « spécifistes » (et paradoxales) qui ont cours depuis Sarkozy (certes d’inspiration « de gauche »), non plus avec la parité, cet anti-sexisme au rabais. Je ne renoncerai pas au rêve nécessaire d’un monde combatif, créatif, courageux et réactif ! Il n’y a pas vraiment d’alternative à terme.
(**) Cependant concernant l’ « antisionisme » maladif de LFI et NPA il n’est pas sûr qu’il soit moins dangereux s’il se retrouve dans l’opposition qu’au pouvoir, surtout s’ils se targuent d’être l’ « alternative de gauche » par excellence (le PS-PB n’étant pas très fort pour ça, et pour cause !) dans une situation où ils peuvent plus facilement faire valoir une telle posture. Il n’est pas dit que cela ne puisse pas aider à raviver une tendance historique du FN-RN, de l’extrême droite en général, dans tous les cas.
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maddogsociety · 5 months
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Je tiens un petit planner avec une liste de trucs à faire chaque jour. J'arrive a bien avancer. Mais ça m'épuise de fou ce truc. J'ai pas la motivation pour lire ni dessiner. Vivement que les cours se termine petit à petit pour souffler un peu et bosser sur le court métrage. Reprendre la peinture et le dessins aussi.
Bref bref. Plus qu'un oral mardi en méthodologie après ce cours ce sera juste faire acte de présence. Le cours de genre qui va bientôt se terminer ce qui fait que le jeudi j'aurais cours que de 15 à 17h.
Faudrait que j'avance sur un dossier aussi. Comme ça c'est fait et j'ai pas a m'en inquiéter au dernier moment.
Bref je procrastine mes révisions faut que j'y retourne.
D'ailleurs j'ai un de mes dessins à envoyer. Je le brade carrément parce 15€ pour le travail que j'ai du fournir c'est abusé mais bon, j'aime bien la personne donc bon.
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pdj-france · 1 year
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Pikmin 4 se porte plutôt bien au Japon, avec des chiffres de vente le positionnant dans une bien meilleure position que les entrées précédentes. Tel que rapporté par Famitsu (via VGC), Pikmin 4 a atteint la première place des ventes de jeux physiques pour la semaine se terminant le 23 juillet, atteignant un total de 401 853 exemplaires vendus. Il convient de noter que cela n'inclut pas les ventes numériques, donc le chiffre serait peut-être davantage que cela. Alors que 400 000 exemplaires ne soient pas si importants comparés au mastodonte qui était les 10 millions d'exemplaires de Tears of the Kingdom en trois jours, c'est en fait incroyablement bon pour Pikmin. Les informations archivées du graphique Famitsu indiquent que le premier Pikmin s'est vendu à 101 299 exemplaires au cours de sa première semaine, Pikmin 2 s'étant vendu à 161 930 et Pikmin 3 à seulement 92 720. Au total, ce ne sont que 355 949 exemplaires vendus au cours des trois premières semaines de lancement du jeu collectivement, donc bien que Pikmin 4 ne frappe pas les grandes ligues, c'est une bonne nouvelle pour la série. Pikmin 3 a ensuite été réédité sur Nintendo Switch sous le nom de Pikmin 3 Deluxe, mais cela ne s'est vendu qu'à 171 349 exemplaires physiques au cours de sa première semaine, ce qui signifie que Pikmin 4 est toujours bien en avance. VGC a noté qu'il y avait une campagne publicitaire assez répandue pour Pikmin 4 au Japon, ce qui a peut-être aidé le jeu à si bien fonctionner. Le Switch est aussi la console de salon la plus vendue de Nintendo (oui, je sais que c'est un hybride), actuellement à 125 millions d'unités vendues, ce qui aura certainement aidé Pikmin 4 aussi. Pikmin 4 est définitivement une entrée forte dans la série, avec Alex de VG247 donnant au jeu 4/5 étoiles dans sa critique du jeu, écrivant : « Il faut une série que pour ses deuxième et troisième entrées j'ai appréciée mais pas aimée - et ramène cette adoration." Le jeu est sorti désormais, disponible sur Nintendo Switch.
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andrewrossiter1 · 1 year
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Au fil de l’eau
Au fil de l’eau
Prédication par Andrew Rossiter pour le culte de Pâques à Clairac, le 9 avril 2023 Ezékiel 47.1-9,12, Jean 20.1-9 (en acclamation de l’Evangile au commencement du culte).
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Là, devant ce trou béant. Là, devant la tombe vide, ouverte au monde. C’est ici que tout se termine.
Tous les espoirs, les désirs, toutes les attentes engloutis dans ce néant d’un sépulcre. Toute cette vie partagée avec lui, s’achève dans la mort et une inhumation à la hâte.
Ce qui reste est la déception, la trahison et le déni. Ce qui habite nos esprits ce sont les mensonges et les peurs.
Peut-être c’était tout simplement trop bon pour être vrai: les guérisons, les repas pris ensemble, tous ces moments d’intimité avec lui, et, oui, ça aussi, les bains de foule. On était quelqu’un d’important dans sa présence. Nous étions portés par lui jusqu’à Jérusalem, sur un tsunami d’euphorie pour être là au moment du dénouement et vivre le règne tant attendu. Voir ce Dieu prendre sa place parmi nous.
Mais maintenant nous n’avons que des questions. Pour quoi? Pour rien? Pour vivre la honte de la défaite, assister à un simulacre d’un procès et regarder impuissant le mettre sur une croix? Participer impuissant à une mort infâme?
Maintenant il faut faire attention, rester cachés derrière les portes fermés. Pourtant nous avons fait de la route avec lui. Nous venions des quatre coins de la Palestine: des artisans, des femmes, des hommes, des fonctionnaires, des jeunes, des vieux… Tu sais, Dieu était vraiment avec nous. Dieu était tellement proche que nous avons senti son haleine soufflait dans nos oreilles, nous avons éprouvé la chaleur de sa main dans les nôtres. Dieu si proche, que nous avons marché avec son fils.
Et puis ce matin, rien, un trou vide, une absence. Comment pouvons-nous revenir de ce jardin? Comment prendre la route sans lui? Sans entendre ses paroles, sans marcher en sa présence, lui qui nous indiquait le chemin à prendre? Nous savons, au fond de nous-mêmes que reculer n’est pas une option. Nous ne pouvons jamais faire marche arrière. Donc il faut avancer.
Avec Ezékiel je reviens à ce temple, décrit dans tous ses détails dans les chapitres 40 au 46. Sa longueur, sa largeur, les différents pièces, salles et cours, le nom de toutes les pierres incrustées dans ses portes, les vêtements des prêtres et même la vaisselle sur l’autel. Ces chapitres sont probablement les plus ternes et ennuyeux de toute la Bible, et ce n’est pas peu dire. Tout est là dans ce temple que j’admire avec Ezékiel, tout sauf que c’est un lieu vide, sans vie. C’est parfait, mais il manque de la vie.
Avec lui, j’avance, je reviens dans ce lieu qui doit me remplir de joie et d’espérance, comme ce jardin qui devait me parler de la promesse d’un printemps à venir, de la vie, des retrouvailles et de la joie. Mais ce que je vois est le néant.
Ezékiel tourne la tête, et je fais pareil. Je vois que tout peut être différent, que tout peut changer. Ici, en ce lieu de désolation et de désespoir nous contemplons ensemble la puissance du renouveau. Je regarde avec les yeux d’Ezékiel, et moi-même je vois aussi de l’eau. Un minuscule filet d’eau. Si petit, juste une larme de grâce, pas plus, mais c’est suffisant.
C’est de l’eau vive qui coule, telle une source intarissable. Toute cette histoire dit la puissance de la vie que détient cette eau.
« Si tu bois de cette eau que je te donnerai, tu n’auras plus jamais soif. L’eau que je te donnerai deviendra en toi une source jaillissante de vie éternelle » (Jean 4.14)
Car elle vient de Dieu, elle vient de sa grâce.
Ce filet d’eau grandit et s’approfondit. A 3 kms l’eau arrive à mes chevilles, à 6 kms elle couvre mes genoux et à 12 kms l’eau est devenue une rivière si profonde et puissante que personne ne peut la traverser à la nage.
« Toi, alors, as-tu jamais vu une chose pareille? »
Cette larme divine devient un torrent de grâce et d’amour qui a le pouvoir de nous transformer, nous relever, nous ressusciter pour nous emporter avec elle. Cette eau se verse dans la Mer Morte, dans ce trou à plus de 300 mètres en-dessous du niveau de la mer. Là où il n’y a pas de vie. Là où la mort règne en puissance. 
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Le miracle est que cette eau de grâce et d’amour, cette larme divine, peut transformer ces eaux stagnantes, mortes et sans vie en eaux vives. C’est ici que le mouvement de la mort à la vie commence. Le prophète l’a vue, Jésus l’a fait et ses amis l’ont annoncé. C’est à nous maintenant de le vivre pour nous-mêmes.
Y-a-t-il autre chose à comprendre dans notre baptême? N’est pas le mystère de notre baptême et le baptême de Judith? Elle, en recevant quelques goutes d’eau sur sa tête, par ce geste nous proclamons que toute sa vie elle vivra les conséquences de ce filet d’eau qui a coulé sur elle ce matin de Pâques.
Devant les difficultés d’être chrétien en 2023 en France, 
devant le défi de croire en Dieu face à l’indifférence et l’incrédulité de nos familles et amis, 
devant la marginalisation de notre vie d’église… 
comment se saisir de cette puissance transformatrice? Il ne suffit pas de faire comme avant. Nous ne pouvons pas demeurer dans notre déclin et attendre un miracle qui ne viendra sûrement pas. Nous ne pouvons plus charger les épaules de celles et ceux qui font déjà beaucoup, avec des charges de plus.
Quand nous sommes devant tous ces lieux de déception, de désespoir et de manquement, 
devant les souvenirs de nos fautes, nos lâchetés et nos erreurs, 
quand nous sommes accablés par nos histoires personnelles. 
Quand nous ne voyons pas comment avancer et quel chemin prendre. 
Quand nous sommes devant le trou vide et nous cherchons désespérément l’espérance dont nous avons besoin…
Le seul lieu pour recommencer est la source de cette eau vive.
Revenir là où l’absence nous attend et puis c’est là que nous pouvons creuser des puits et débloquer les sources.
Revisiter ces lieux où nous avons prié, où nous avons vu Dieu agir et nous laisser conduire à cette source du fleuve. Remémorer notre baptême afin de se remplir du nouveau de cette présence du Christ.
Ezékiel nous tend la main ce matin, pour aller plus loin, plus profondément avec lui dans ces eaux.
Et toi, as-tu jamais vu une chose pareille? Et toi, n’as-tu pas eu toujours envie d’avancer dans ces eaux, afin qu’elles deviennent en toi source de vie?
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claudehenrion · 2 years
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L'interminable cauchemar du covid, hyper-scandale d'Etat (suite)
   On me dit que certains pourraient s'étonner de mon édito de pub' pour ''Les Apprentis sorciers'' signé par ma fille –qui caracole en tête du hit parade, devant Musso, Lévy, Zemmour, etc... (source : La FNAC, ''5 sur 5'', ce matin : le mieux noté et le plus vendu.). Désolé (pas vraiment!) pour les rétrogrades : une page se tourne, la leur. Vive la vérité... et la justice immanente. Cela dit, je ne trouve pas ''choquant'' qu'un père parle de sa fille... mais je vais me racheter tout de même : avez-vous lu ''Covid 19 – Ce que révèlent les chiffres officiels'', de  Pierre Chaillot ? Si ''non'', allez vite l'acheter : c’est le complément utile à ''Les Apprentis sorciers'' !
Cette complémentarité a une explication : Alexandra Henrion-Caude a consacré 25 années à étudier l'ARN-messager, et elle n'a écrit ce livre que pour expliquer à tous les faux gourous-de-plateau, urologues ou oto-rhinos sans patientèle (qui sont donc hyper-compétents en génétique !) les risques que courrait l'humanité si les choses tournaient dans un mauvais sens...  Pierre Chaillot est compétent dans un autre domaine : la statistique... et il a aussi été entraîné par l'obligation de rétablir des vérités déformées par des donneurs de leçons peu scrupuleux. L'une explique la teneur du mensonge et l'autre la manière de l'imposer. Ils ont en commun que le système n'a à leur opposer qu'insultes, ostracisme, boycott et exclusion....
Qui n'a pas vu, sur les chaînes du ''Sévice Public'', Michel Cymès et Laurent Alexandre le visage déformé par la haine, ne peut pas comprendre ! Comme Alain Fischer dans le Figaro, ou Rohart sur Télématin, ils hurlent ''je ne parle pas à des gens qui ne pensent pas comme moi''. L'autodafé n'est pas loin : déjà, ils en sont à ''il faut priver les déviants de parole !'', au nom de la Science et de la Démocratie. Faut-il qu'ils n'aient rien à dire pour n’être que véhéments, bêtes et méchants ! Ces gens-là sont une énigme : le temps qui passe et tout ce qu’on apprend est sans effet sur eux. En fait, le reproche de ''complotiste'' n'est qu'une autre forme du ''c'est çui qui l'dit... qui l'est''  des cours d'école maternelle. Comme Macron, ils sont sourds. Résultat : les français, surpris par cette violence injustifiée et ce déni du réel, les écoutent... et se précipitent pour acheter le livre... qui bat  ainsi tous les records du genre, grâce à eux. Merci, les nuls ! Continuez surtout : ça fait avancer la vérité ! Contre vous. Et c'est très bien comme ça !
Revenons à nos moutons : personne n'a oublié cette pub (stupide et sans doute coûteuse !) : ''On peut discuter de tout, sauf des chiffres'' –bobard XXL s'il en est : les chiffres ont peu d'autre utilité que d'être discutés, comparés, expliqués, interrogés... Par exemple, si Pierre Chaillot dénonce le récit officiel cataclysmique, c'est ''chiffres et graphiques à l'appui''. Et s'il écrit ''Mortalité, tests, vaccins, essais cliniques, saturation des hôpitaux... les autorités ont tout utilisé pour jouer sur nos peurs et nous soumettre à l'inacceptable'', nous découvrons, stupéfaits, que ''Sitôt la pandémie déclarée, le 20 février 2020, le gouvernement a appliqué le plan Orsan REB qui habilitait 38 hôpitaux (sur 1500) à recevoir des patients étiquetés ‘’Covid''. 
Nous avons donc été saoulés d'images d'hôpitaux noyés sous les cas de covid... pendant que l'activité des autres, jamais montrés aux JT, baissait --parfois de 50 %... ce qui explique (1)- pourquoi on continuait à supprimer des lits, ailleurs, (2)- pourquoi il fallait transférer les malades à l'autre bout du pays, à grands frais, alors qu'il y avait, à un ou deux jets de pierre, tous les équipements privés ou publics nécessaires et (3)- pourquoi il n’y avait que ...38 ''Experts-du-20-heures'' qui venaient pleurnicher sur nos écrans, en espérant un vaccin, leur seul espoir de mettre la tête hors de l'eau... Les médias ont été ridiculisés et nous, pris pour des pommes pendant 3 ans (à ce jour), à ceci près que eux n'ont toujours pas compris !
Autre monstruosité : ''Les consignes officielles étaient très claires : ''En cas de maladie avérée, prenez de la Doliprane et restez chez vous. Si votre état empire, appelez le 15''. On a interdit aux médecins de ville de soigner... et ''les malades arrivaient à l'hôpital dans un état lamentable... tandis que les patients victimes de crises cardiaques, terrorisés, restaient chez eux et y mouraient...''. Plus horrible encore : ''le 23 mars 2020 a été signé le criminel ''décret Rivotril'' qui intimait aux médecins l'ordre d'injecter ce produit à toute personne âgée qui présentait des difficultés respiratoires, ‘’sans même en prévenir les proches’’... alors que la notice du ''Vidal'' précise que ce produit ne doit jamais être prescrit en cas d'insuffisance respiratoire, le risque étant mortel''. (NB : qui a crié ‘’tout ça n’est pas vrai‘’ ?) 
Un seul et ultime argument reste disponible aux ''patho-vax'' : une ''protection des cas graves''. (NDLR – ''Patho-vax'' est un mot que j'ai inventé : pourquoi ne pas les qualifier de ce qu'ils sont, eux, alors qu'ils ont affublé d'un ''anti-vax'' mensonger des gens qui ne sont anti-rien ?). Mais ce ''les cas graves'' est faux, comme tout le reste : ''aucun des essais cliniques reportés par Pfizer et Moderna n'a porté sur la protection des ''formes graves'', et nous avons tous connu des tri- ou des quadri-vaccinés qui sont morts de covid grave. Mais les labos, eux, ''ne cherchaient qu'à protéger d'un test positif'' (sic !). Donc...''on testait très peu les vaccinés et beaucoup les non-vaccinés... ce qui a fabriqué la légende du ''il y a plus de morts chez les non-vaccinés'', les chiffres actuels  disant au contraire qu’il y aurait un peu plus de morts chez les vaccinés –chez Pfizer, en tout cas.
Leur absurde ''pass-sanitaire'', tellement infantilisant, humiliant, liberticide et inconstitutionnel (voir Fabius, habillé pour l'hiver, ci-après) a considérablement aggravé cette situation : ''les vaccinés n'avaient plus besoin de rien, mais les non-vaccinés avaient besoin d'un test pour boire un café, aller aux toilettes ou traverser la rue'', et il y avait donc, arithmétiquement, plus de positifs chez les non-vaccinés. Au seul souvenir de la psychose qui avait été inoculée de force à tous les braves gens et des tsunamis de contre-vérités déversés ''H 24'', on ne doit plus jamais croire un seul mot proféré par un seul de ces ''serial-menteurs'' devenus, par la loi des nombres, des assassins... Et Chaillot de conclure : ''la seule chose dont ce vaccin protège, c'est de faire un test''. Bravo, les mecs ! Ca, c’est du costaud !
Mais la terreur imposée et les menaces brandies étaient si violentes qu'il a fallu 2 ans pour qu'on ose commencer à dire ce qui était évident –car ceux qui ont ''ouvert leur gueule'' l'ont payé d'une ''mort sociale''... Pierre Chaillot confirme que le Conseil constitutionnel a validé la constitutionnalité de lois parfaitement liberticides (tout en rappelant que le job du fils de Fabius chez McKinsey ne serait pas étranger à cet autre scandale...)... ce qui fait aussitôt penser aux scandaleux ''feux verts'' du pseudo comité d'éthique (?), qui déclarait ''conforme'' tout ce qui venait d'en haut, fut-ce totalement amoral... et aussi au récent rachat de PornHub, le 1er site porno au monde, par le fonds d’investissement canadien Ethical Capital Partners, qui investit ‘’dans les secteurs exigeant des principes éthiques" (sic, dans ces 3 cas !).
La vérité, c'est qu'il n'y a pas eu de surmortalité et aucune des hécatombes annoncées en 2020, en 2021, si ce n'est, ''des hausses de mortalité suspectes, tombant pile au moment des campagnes de vaccination, dans tous les pays et pour toutes les tranches d'âge...'' ce qui est à l'exact opposé de tout le discours officiel des Philippulus qui prêchent l'apocalypse, aujourd'hui encore ! ''Le seul constat indiscutable, c'est que les courbes de mortalité et de vaccination se suivent''... dit Chaillot, ce qui est en faveur de l'abandon de toute vaccination. On n’en est pas là !
Mais ''il reste interdit de critiquer la vaccination : l’omertà est totale’’.. Dire une chose à contre-courant du discours officiel sur le covid vous étiquette ''complotiste'' et fait de vous un gibier pour l'engeance néfaste, inutile et mortifère des soi-disant ''fact-checkers''. (NB - ces gens-là sont des ignares absolus sur tout sujet, ce qui les autoriserait (?) à raconter n'importe quoi : leur méthode consiste à sélectionner un seul ''fait'' (un bruit de caniveau fera l'affaire, s'il va dans leur bon sens), à l'ériger en ''vérité incritiquable'', et à imposer cette vision réductrice, contre des gens qui ont passé toute leur vie à étudier les mille facettes, nuances et complexités de la chose en question. Mais comme ils ne sont pas complètement fous, il n'existe, dans leur univers pourri, ni droit de réponse, ni discussion, ni références. C'est la vengeance des nuls sur ''ceux qui savent vraiment''. Il y en a une, hier, qui expliquait doctement (?) que Sarkozy aurait menti devant le Sénat ! On en revient, toujours, à Michel Audiard : ''Les cons, ça ose tout... et c'est même à ça qu'on les reconnaît !''. 
Et ce n’est pas les lecteurs de l’Express qui vont ne pas reconnaître leur magazine dans cette jolie citation, cette semaine... encore que ses journalistes, totalement dépassés par ce qui se passe aux Etats-Unis, où la vérité éclate plus vite qu’en France (liberté oblige !) soient plutôt des adeptes du ‘’Quand on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage’’. Les chiens aboient, la caravane passe... Pauvres petits journaleux français qui n’ont pas vu que le confinement était terminé... Pour un Gérald Kierzec (Directeur médical de Doctissimo) combien de ces défenseurs d’époques révolues où la science se soumettait aux idioties du pouvoir politique ?
Résumé : aux Etats-Unis la vérité éclabousse peu à peu les mensonges et les peurs fabriquées de ces trois longues années, et on découvre... qu'il suffisait de ne rien faire de tout ce qui a été perpétré ! Il reste une question : a qui profitent ces crimes ? En France, on en est encore aux mensonges, aux interdits, et aux insultes  ! Une chose est certaine : ‘’c’est pas demain’’... que vont changer les discours et les pratiques... pour notre plus grand malheur ! Pauvre France !
H-Cl.
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Tu as à sauvegarder ! le REincarnomicon et les autres blogs : ils t’appartiendront alors  / la Bibliothèque de l’Arsenal à Paris les conservera aussi
tu vas lire cela, un des volumes du REincarnomicon, un peu, possiblement vite, tu vas t’en détourner (trop difficile…, trop ailleurs) : alors je te préviens : tu as à te garder de trop vite abandonner cette lecture : possiblement à un moment de cette lecture : tu vas avoir une information, laquelle cette fois va t’apparaitre primordiale, & tu te diras « oui ! sans nul doute, je n’aurais pas réussi à l’avoir ailleurs… », ainsi, ta lecture, certes faite avec difficulté, n’aura pas été vaine & possiblement : même : va changer ta vie
leREincarnomicon en train d’apparaitre appartient à ceux qui le sauvegardent  /
tu as à  sauvegarder leREincarnomicon des tentatives d’effacement par les forces négatives supérieures
tu dois lire en 1er :  le mode d’emploi du REincarnomicon  et les autres écrits préparatoires, sinon tu vas être perdu, tu vas avancer trop lentement dans cette lecture   /   leREincarnomicon peut se résumer à : (tu as vécu, tu vis, tu revivras) / expliquer cela s’avère quasiment impossible : leREincarnomicon cependant tente de donner quelques pistes pour ceux qui n’arriveraient pas d’emblée à concevoir ce (j’ai vécu, je vis, je revivrai) /  ces pistes, si difficiles à tracer, écrites pour essayer d’aider ceux dans l’obscurité complète / si telle piste te parait non satisfaisante : passe à : la proposition suivante / si tel volume ne t’a pas apporté la lumière, c’est la faute du scribe : tu peux passer au suivant // dans une prochaine vie possiblement, moi le scribe : je serai mieux à même de comprendre pour pouvoir mieux expliquer / là : j’utilise au maximum possible le pauvre intellect dont je suis pourvu dans cette vie, possiblement déjà le tien s’avérera moins pauvre, & pourra résoudre ce (non encore résolu) là dans mes pages / mais, en ce qui concerne leREincarnomicon dans sa forme de compilation de notes diverses : tu es mis quand même, là, déjà, sur les bonnes pistes, il s’agit d’une grande avancée
rappel : richy  est un ésotériste       je suis un hermétiste ? = je fais une recherche sur ce que je nomme : la continuation esprit  =  difficilement explorable, explicable : d’où la difficulté de mettre en mots : mes cependant nombreuses découvertes = ces découvertes pouvant n’apparaitre que comme hermétiques, ésotériques = pouvant apparaitre comme : incommunicables = pouvant apparaitre comme non sérieuses = voire comme : trompeuses, soi-disant informatrices, en fait surtout charlatanesques car oui : des esprit tordus ou prétentieux :
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font croire en effet : sous pavillon (ésotérisme), ils cherchent & trouvent, & ne trouvent en fait : rien : & pourtant, peuvent se donner l’air de grands chercheurs & de grands trouveurs, car personne n’a le courage d’aller démonter leur recherche, donc soit par peur de perdre du temps, ou bien par peur de ne pas pouvoir, eux, accéder à une connaissance supérieure en effet s’établissant là / ainsi le lecteur de leREincarnomicon pourra juger : de la pertinence de la recherche & de l’importance des découvertes, & voir en son auteur : un authentique hermétiste, un authentique étudiant de l’énigmatique esprit, et qui ne profite pas de la complexité du domaine de recherche & du difficile contrôle par les autres, de celles-ci, pour se hausser en chercheur en ésotérie
leREincarnomicon+177      
17600     entité
tu es une entité indépendante, tu es en  une REincarnation en cours de ta lignée3, de ton être3
01il ne faut pas voir la prochaine REincarnation de ta lignée3 comme : devenant : (toi) encore
02toi, ton entité : elle persiste, elle n’a pas à devenir : autre, tu n’as pas à devenir : un autre toi, une continuation de (toi en une nouvelle vie)
O3ton entité persiste, elle ne s’efface pas, seul s’efface : ton être1 spirituo corporel, & reste : ton être2 esprit & ton entité n’a donc pas à revivre dans une nouvelle entité qui serait encore : toi
04par contre : en étant une entité1 2 3 = tu es aussi l’être3 qui t’a généré / quand ton être2 se trouve en existence : c’est ton être3 qui est en existence, aussi : la prochaine REincarnation c’est : encore : toi, en ce sens que c’est : la suite de toi
05quand tu as une réminiscence de vie antérieure = cet être antérieur est donc : un être esprit qui existe encore en tant qu’une entité indépendante, mais qui est une des entités qui t’ont précédé, et lesquelles entités sont ta base, l’avant toi, & auxquelles tu es directement lié, car tu es donc la continuation verticale de ces entités antérieures
06= ceux de ta lignée1, tous ceux encore vivants, père mère, & avant, ou disparus :  étaient encore en vie  : bien sûr tu as & tu aurais avec eux un rapport privilégié = tu es leur suite, ils te voient comme : leur continuation, ils sont des entités indépendantes mais tu n’es pas séparable d’eux
07mais cette fois : le lien : encore + fort bien sûr avec ceux de ta lignée esprit 3, lesquels sont les êtres esprits existants avant toi : cette fois : il y a une : ligne directe, il n’y a pas de déperdition, c’est la même lignée3 pour toutes ses REincarnations    
17608       non dissociable
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j’existe1, en tant que moi-même, séparé des autres, mais déjà, bien sûr, je suis indissociable des autres, & j’existe car des autres ont existé avant moi, & en l’occurrence pour que j’existe = tout s’avère organisé pour la continuation1
09je1 suis indissociable des autres1 même si je1 me vois en fait : séparé du passé, & non participant au futur, car en effet pour l’être1, à part quelques êtres d’avant moi qui survivent, il n’y a plus d’avant, & s’agissant des êtres qui me survivent : je ne leur serai d’aucun intérêt, même si il s’agit de mes propres descendants
10j’existe2 esprit, cette fois, je ne suis pas séparé des autres / je peux être à la fois une entité esprit, indépendante, & pourtant : lié complétement aux autres, en un territoire fait de matière esprit collectif, + ou – ouvert aux autres2, nous ne faisons plus qu’un
11en ce moment, être2 : j’inter/active2 avec les autres, oui, car je suis indissociable d’eux, j’ai à continuellement osmoser avec eux, en ma vie2 parallèle à la vie1, mais aussi : vie2 spécifique, dans la foulée1
12cette fois je suis un être persistant, & les êtres antérieurs de ma lignée3 persistent eux aussi, continuent d’exister horizontalement sur la verticalité3, la continuation3, une continuation compléte = tout s’accumule, rien ne se remplace, tout se continue
13aussi, les êtres antérieurs de ma lignée3, restent indissociables des êtres dont ils étaient indissociables alors qu’ils étaient eux aussi : des êtres1 2, en existence1 2
14lorsque je descends me paralléliser à un être antérieur de ma lignée3 : je me parallélise à un être qui continue à vivre avec les êtres2 de la fraction d’Espace/Temps donnée à lui, donné à eux  
 17615        non disparition
à ma disparition d’être1 spirituo-corporel : je quitte seulement le Niveau1-------------(tout ce qui a été établi au N2 par moi2 & les autres2) persiste
16quand je vis1, je vis2 en parallèle
17je vis1 en étant compatible avec le Niveau1, ce qui n’est pas toujours répercuté par mon parcours2 parallèle, mais indépendant aussi
18je vis2 en étant compatible avec le Niveau2, donc, je reste en parallélité avec mon parcours1, car je suis une entitée1 2, avec la même force, & étant 1 & 2 de même composition (certes avec 2 lignées génératrices, mais étant aussi : un mix de ces 2 lignées)
19je2 suis en mesure bien sûr : moi-même de prolonger le parcours1, en inter/activant avec des esprits non côtoyés ou bien cottoyés très indirectement au Niveau1, & selon donc le contexte2, le N2, & ma propre sensibilité/volonté d’être2
20disparaissant1 : cette fois, persiste : mon être2, & persistent : tous les êtres2 de la fraction d’espace/Temps collectif à moi donné & à nous donnée, & nous continuons donc à exister en tant qu’esprit, n’ayant plus à faire un parcours1, mais ayant à continuer le parcours2
21mon existence continuera avec le seul parcours2, le Niveau2 continue à exister horizontalement, les autres2 continuent à exister, nous pouvons vivre esprit, même quand l’esprit ne se trouve plus porté par le corps, car mon esprit est porté par ma lignée3 génératrice
22ma lignée3 est un socle, mon socle, mais mon socle aussi est : tout le collectif2 esprit  = le Niveau2 3, ma lignée3 étant un élément avançant de l’avancée3, du Niveau3 avançant verticalement
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23à ma disparition1, il y a continuation fluide, l’esprit2, de suite en mesure d’exister spécifiquement, sans être plus porté par l’être spirituo/corporel
24l’esprit1 continuellement s’est fait esprit2, & l’être2 a inclu de l’esprit1 : tout ce qu’il y avait à inclure / en continuant à vivre2, etat supérieur, je reste l’être1 2 que j’ai commencé à être, puisque cet être était aussi un mix  
 17625       superstructure
je suis une superstructure, en ce sens : je suis en cette seconde : un être1 en activité
26cet être1 procède d’une lignée1
27je suis un être2 lorsque mon être1 cesse d’être en activité
28cet être2 procède d’une lignée3 esprit, laquelle a fait alliance avec la lignée1 pour la génération donc d’un être1 2
29je suis aussi cette lignée3 esprit, je suis aussi cet être3 esprit
30je ne suis pas la lignée1 disparate, même si j’ai une descendance, laquelle sera aussi disparate, cette lignée1 entre provisoirement dans la superstructure1 2 3 que je suis en tant qu’être en REincarnation de ma lignée3
31les êtres1 2 passés, les REincarnations de ma lignée3, appartiennent à cette superstructure que je suis, & les futurs êtres1 2, les futures REincarnations
 17632       2 rêves avec a.      (21 novembre 2022, stagnation de la 9ème vague épidémique)      
je rêve avec a., comme assez souvent, être féminin, important pour moi à telle période de ma vie, déjà lointaine, les rêves avec a. m’éclairent souvent sur le Niveau2
33contexte : la veille, j’étudiais un rêve (retrouvé) avec elle, déjà : simple, & je m’étonnais de cette simplicité, possiblement, dans la réalité, la veille, a. était venue jusqu’à la porte de mon habitation d’alors, j’étais absent & elle m’avait laissé un message subliminal : elle avait bougé un livre que je laisse à ma porte, or ce rêve possiblement après ce passage d’a. : je rencontrais a. dans la rue, & nous allions boire un café ensemble synonyme donc : de : nous avions réussi à nous rencontrer au Niveau2, & (boire un café) signifiait : il n’y avait pas à en rajouter, il n’y avait pas à inter/activer + spectaculairement, le fabuleux était là, & nous consommions notre harmonie par cette continuation de présence effective l’un pour l’autre, dans ce café
34cette fois : de ce que je réussis à me rappeler au réveil, alors que je l’ai vécu à l’évidence : précisément en temps2 réel, avec là, des multiples sous inter/actions : il s’agissait à nouveau d’une situation simple, cependant, donc, si complexe aussi, mais ces inter/actions semblaient, si fluides, automatiques, avec de multiples esprits, mais tous dans le même cercle, alors, possiblement se faisait : toujours la même inter/action : j’avais invité a. à m’accompagner à une grande réception, cela n’arrivant pas tous les jours, & je montrais à a. : je lui faisais un beau cadeau, elle s’en rendait tout à fait compte, or une fois dans la réception, réussie, & où nous étions comblés de bonne pâtisserie je crois mais cela n’avait pas d’importance, elle s’était séparée de moi, & je crois bien, cela ne me dérangeait pas, je vivais, là, moi aussi ma vie, nous étions tous reliés, là, cependant c’était quand même assez surréaliste, ça ne se fait pas trop de s’éloigner ainsi complétement dans une réception, qu’il est plaisant de vivre plutôt  ensemble avec l’être aimé qui nous accompagne, quand même nous partions ensemble, l’harmonie avec elle, restée donc parfaite, & a. s’était montrée brillante, puisque pouvant facilement osmoser avec des esprits du cercle d’esprits que nous avions pénétré (dont moi-même j’étais un élément, ou
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bien, dont j’étais le centre)
35il fallait sans doute voir à nouveau le rêve, comme, ayant à être le pendant du rêve retrouvé / j’avais été un peu étonné par la simplicité du rêve du café, cela m’aurait presque fait douter de l’efficience d’une véritable rencontre2 avec a., or cette fois : le Niveau2 m’offrait : une rencontre avec a. comportant une multiplication d’osmoses, lesquelles d’ailleurs je lui offrais, & lesquelles se firent, d’ailleurs où a. vivait sa vie, mais dans une bulle esprit qu’à l’évidence je maîtrisais, a. se voyait offrir de rencontrer des esprits de mon cercle basique, lesquels surtout encourageaient notre liaison esprit
36ainsi, cette fois, je fusionnais2 avec a., dans le cadre d’un rêve ultra complexe, mais contrôlé, & le rêve s’avérait initiatique, me montrait, cette fois : le rêve était complexe, j’avais ce que j’avais demandé : un rêve complexe, & j’avais quand même un peu à m’en plaindre, a. était avec moi, dans ce rêve foisonnant, mais j’avais été à demi/séparé d’elle : j’avais plutôt à regretter le rêve simple où nous nous trouvions tous deux dans le café
37je retenais du rêve, une fusion2 très light, au-delà du sexe, dépassé, où : quand même j’avais vécu avec elle, longuement, même si nous étions séparés, nous avions réussi encore à exister2+ ensemble, il s’agissait aussi, là de montrer bien sûr : nous vivions séparés au Niveau1, or cela non un probléme, il s’agissait d’une séparation fictive
38fondamentalement : pour les esprits2, déjà en existence alors qu’ils sont encore être1 2 : il s’agit de vivre2 au Niveau2 !, & de vivre avec les autres esprits qui partagent la même fraction d’Espace/Temps collectif 3  & ce rêve, à la base, me montrait : un long moment de vie2 avec a., lequel avait été possible, l’osmose2 continuelle avec elle s’était donc fait : osmose2+ (précisément : une fusion2), comme c’est le cas, souvent, & que je réussis à le constater en temps2, & que je réussis à m’en souvenir quand je redeviens être1 au matin  
    17639                            harmonisations
possiblement : au Niveau2, tout est : travail d’harmonisation
40en tant qu’être1, j’ai déjà essayé d’être harmonisé avec le Niveau1 = avec toutes ses composantes
41déjà ces harmonisations1 rendent mon existence : la + optimale possible, dans le cadre de ma petite persistance, la persistance de mon être1, lequel a donc une certaine durée de vie
42je suis un être émanant du collectif, ayant à vivre dans le collectif, par la petite persistance & la grande persistance, & la suite de mon être esprit (lignée3) : ce que je fais naître à partir de mon être2 3 ayant à avoir une suite dans le collectif
43= l’harmonisation avec le autres
44 = la meilleur situation d’existence pour moi1 2
45continuellement je suis être2 : pour prendre en compte : les harmonisations réussies déjà au Niveau1, & elles vont être la base de mon existence2, & mon être2 va pouvoir continuer les harmonisations inachevées1, & mon être2 va pouvoir vivre d’autres osmoses avec des esprits2 nouveaux, lesquels sont : les esprits2 d’êtres2 impossible à côtoyer au Niveau1
46je suis donc aussi : un être2, un être esprit, cette fois : je suis en mon existence esprit optimale, stable, éternellement persistante = je peux imaginer : combien je2 dois m’harmoniser avec les autres esprits, puisqu’il n’est plus question que d’être, au Niveau2 : un esprit & d’exister avec les autres esprits, solos, ou cercles d’esprits
47= j’existe2 à un Niveau haut, où mon existence n’a plus à passer par le dispostif1, l’existence avec un esprit
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assigné à un corps
   17648           éléments non compréhensibles
tel rêve, une longue aventure collective, & j’ai à me souvenir, à l’évidence au moins d’une situation spéciale : il est question, d’avoir un pass pour la suite, or je ne trouve plus ce pass qui devait être en ma possession, et il semble, il m’a été envoyé depuis le haut !, je suis dans un wagon de train, & en effet, je finis par le retrouver dans le pli d’un siège non loin de moi (contexte : grèves de contrôleurs de trains), ce pass ne ressemble pas du tout à un pass normal de concert, & avait toutes les chances, lancé comme cela, de n’être pas récupéré par moi, mais cela semblait être la façon la + normale de me le procurer
49possiblement : certaines osmoses2+ se font difficilement, alors dans ce cas, le rêve va montrer des situations surréalistes, l’harmonisation en cours avec un être2 ou avec un cercle d’êtres2 serait en work in progress, & ne pourrait être visualisable que : sous une forme disparate
50ainsi par exemple, si j’ai rencontré (indirectement), j’ai croisé quelqu’un, de très différent de moi, & pourtant j’aurais été dans un bus durant un certain temps & me serait parallélisé avec cet être obligatoirement, d’où parallélisation + poussée au Niveau2
51possiblement : au contraire ?, ces situations montreraient-elles des situations si hautes, qu’elles ne pourraient être imagées conventionnellement, simplement
52posssiblement : le rêve est une osmose avec un cercle d’esprits disparates, & il a été difficile de trouver des archétypes communs : et ces archétypes auraient été créés trop artificiellement, d’où le fait qu’ils soient incompréhensibles par la conscience1, mêlant trop de matériel disparate, qui a pourtant dû s’harmoniser quand même, mais une harmonisation trop subtile pour la conscience1, & quand même : l’être1 doit prendre en compte, même sans compréhension : ce qui s’est passé d’important au Niveau2, car cela a été une nouvelle section d’existence pour mon entité 1 2
53possiblement : comme souvent écrit ici : tel élément surréaliste (mais aussi dans un rêve long avec de multiples situations non appropriées), au moins pour que je me rappelle de l’osmose qui s’est effectuée, & en effet, de ce rêve si complexe, étudié, au moins me reste-t-il : cet élément qui me permet quand même de me rappeler l’importance de ce long & si riche moment d’existence2 (ou qui sait ? 3 si je suis descendu dans le passé lointain de mon être3)
 17654      nostalgie
     je me rappelle de tel jour particulier, si lointain déjà de mon début d’adolescence, un jour de temps maussade, & où j’étais livré à l’ennui, par un concours de circonstances
55je m’en rappelle de ce jour, ayant pris une couleur particulière, forte, indélébile
56possiblement : ce jour de négation de ma vie : une de mes vies précédentes m’avait investi
57je suis une superstructure, & jamais je n’ai à considérer comme vaine mon existence / si ma vie présente flanche, alors mon je supérieur peux mettre en existence une autre partie de ma superstruture
17658       REtour3      
tel rêve me fait descendre dans le Temps
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59toute mon énergie spir me sort donc de mon temps présent---------------inverse la tendance de ma vie dirigée bien sûr vers le futur
60ainsi je pars en train (en rêve) pour accomplir ce long voyage mais ce train ne prend pas les rails habituels, je remonte un passé devenu ultra collectif = la réalité de mon passé n’existe plus, par contre : mon passé resté en tant que matière collective spir, dont je suis encore bien sûr un des éléments actifs comme est restée active : cette fraction collective d’Espace/Temps
61dans cet univers passé3 : là : je redescends par un parcours qui me semble extrêmement complexe  
17662     le présent2 de l’être2
tout ce que je fais, tout ce que je vis intimement & avec les autres, chaque déplacement, dans (la fraction d’Espace/Temps collective à moi donnée) = forme une continuité déjà pour mon être1
63j’ai, en tant qu’être1, à me servir continuellement de ma consommation de cette FETC de chaque jour, FETC ayant débuté à ma naissance1 2 & se terminant à ma mort1, & je vois cette continuation comme virtuelle : hier n’est plus comme demain, n’est pas encore, seul mon présent semble ne pouvoir avoir de la réalité, mais je me sers de mon passé : existant encore par le souvenir
64or, si je1 peux me servir de ce passé, c’est que : ce passé, existe sous forme de souvenir grâce à l’esprit1 mais parce que ce passé n’est pas le passé, pour l’être2 mais : le présent de l’être 2
65le présent2 de l’être2 : c’est tout ce que je2 vis depuis ma naissance jusqu’à ma mort : & cette fois je n’existe pas seulement en cette seconde que je vis 1, mais mon présent = mes possibilités d’existence ce sont : tout moment de la fraction d’Espace/Temps collective à moi donnée
66aussi : être2 & je le vois par les rêves : je vais continuer à exister par exemple sur telle situation vécue voilà 15 années = cette situation existe toujours & demande à être continuée, & je la continue par mon esprit2, autant que possible
67toute situation de ta vie = une possibilité pour ton esprit d’étendre ses territoires de vie, d’osmoses avec les autres esprits = de nouvelles harmonisations, spécifiques au Niveau2 cette fois
68cette situation existe toujours, car elle a été traduite comme tout ce que je vis1 : en esprit2, & l’esprit2 est matière persistante, matière qui ne cessera jamais d’être en vie  
69tu dois voir ta vie présente : comme bien + complexe que ce que tu vis au Niveau1 = ce que tu vis déjà au N1 mais ce que tu continues à vivre au Niveau2, ta vie1 est une base pour ta vie2
70tu1 ne cesses de fabriquer de l’esprit1 que ton être2 fait : esprit2 persistant, tu vois par tes rêves : cette traduction/création & ce qu’elle suscite : une existence2 aussi importante que ton existence1, même si cette fois : tu la vis non plus avec un corps esprit, mais avec un esprit
71par l’esprit2 : tu te fais exister en persistance : tu2 te fais continuer, tu2 es cette continuation, & tu2 est ainsi la nouvelle persistance de ta lignée3, de ton être3, & laquelle bientôt figurera l’avant continuation de l’être3 en sa prochaine REincarnation
72ton être1, obligé d’abandonner : tout ce qui a été & n’existe que en cette seconde de temps1 que je suis en train de consommer, tout ce qui est avant n’est plus
73par ton être2, au contraire : ton entité1 2 n’abandonne rien : je suis tout ce que je vis à un présent élargi, en temps2, & même, du fait de ce temps2 élargi : je suis même déjà ce que je serai dans le futur, car j’existe1 2 dans une dynamique, & dans une FE/TC circonscrite, où tous les éléments, déjà connus, & bien sûr par l’esprit,
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par la force spécifique de l’esprit2 dans le temps2  : je peux déjà participer à ce futur (comme expliqué ailleurs dans leREincarnomicon)
74tu viens de comprendre ce qu’est : le présent2 = tu es présent, tu es existant cette fois sur toute la durée de ta vie d’entité1 2 3 = tout ce qui est ta vie1 existe aussi en une continuité2, laquelle tu peux prendre en compte, de même que : tu1 prends en compte ce que la seconde de vie1 toujours renouvelée te permet de prendre en compte
75& bien sûr : (que tu n’existes plus en tant qu’être1) ne change rien : ton temps2 continuera toujours à être consommé par ton esprit2  = ton esprit2 s’avère non porté par ton corps1 mais par ton être3, par ta continuité cette fois3, comportant toutes les REincarnations passée, autant d’être2 en continuation2 dans leur spécifique FETC    
 17476           futur préempté      (29/12/2022, pandémie : libération des frontières chinoises alors que la chine connait une incroyable multiplication de contaminés !)                  [leREincarnomicon propose des rêves, mais lorsqu’ils sont d’une grande simplicité, & propices à une compréhension et s’ils sont initiatiques]
77autour du solstice d’hiver, à une période de l’année festive, propice à une demande amoureuse de chacun, je sais, & y pense fugitivement, je vais vivre2 une fusion2+ sublime & me demande avec qui ?, j’espère celle-ci, je suis en manque quand celle-ci n’arrive pas, puis cette fusion2 spéciale arrive, bien sûr initiatique  
78cela se passe donc avec is., élément féminin, laquelle j’aurai croisée plusieurs fois durant une assez longue période, & qu’il avait été amusant de côtoyer ainsi, sans vrai objectif, pour le seul plaisir de voir où cette parallélisation soft irait, puis nous nous étions perdus de vue, & je sais, i. en était triste, justement à cause de la douceur de cette relation, ainsi fortement de type amoureux de mon côté, & mais cet amour était quand même devenu impossible, aussi, surveillais-je bien sûr mes rêves fusion avec elle, ils me permettraient de comprendre mieux : les osmoses2+, puisque à l’évidence, ce qui existait avec elle dans la réalité, ne pouvait qu’apparaitre incomplet, & pouvait être complété au Niveau2
79je suis en voiture avec elle, nous arrivons en vue d’une nouvelle cité, sur une hauteur, les bâtiments d’une blancheur immaculée, synonyme bien sûr de futur, & dans le rêve, à ce moment, il est question : tous deux nous en avions déjà parlé (= à un moment où nous existions déjà ensemble = notre vie antérieure, puisque là nous graviterions dans une nouvelle vie) & donc voilà, c’était construit (= nous étions donc bel & bien ensemble dans une nouvelle vie), & alors que (nous rendre là) ne figurait pas notre objectif (= nous ne sommes pas encore totalement dans ce futur, ce futur, encore en état d’esquisse) (pour x raisons, au Niveau1, nous ne prévoyions pas de futur pour nous, or cette osmose2 allait au contraire nous imposer un futur, donnant + d’importance à notre liaison1), nous voilà pourtant dans un des bâtiments, des gens déjeunent, & nous étions sans doute là, pour nous restaurer aussi, mais nous sommes des esprits cela n’est pas pour nous, i. veut visiter + le bâtiment, comme si donc, en fait, nous agissons comme s’il s’agissait d’un lieu où nous allons nous installer prochainement
80 et nous voici nous arrêtant un peu dans tel grand espace désert, & nous fusionnons2, par rapprochement cavalier de ma part, ayant demandé une grande transgression, car jusqu’alors était représentée encore : notre proximité mais non aboutie, celle du monde de la réalité, ainsi rapprochement pouvant toujours être inapproprié, cependant au contraire ici accepté & i. prenant à son tour l’initiative, (une constitution d’une situation très réelle, pas du tout virtuelle, ce qui est constaté quelquefois dans les fusions2, ce qui était bien sûr très bienvenu, car créant donc de la réalité, créant le moment de réel  qui manquait terriblement à notre relation réelle & ce réalisme aussi pour me faire éprouver cette fusion comme vraiment avec : un autre être, vraiment comme si je gravitais avec elle dans la réalité, alors qu’au contraire : les fusions2 peuvent aussi aller, & comme cela a déjà été le cas avec i., vers le sublime, mais un sublime virtuel, une extase + : esprit)
81« une nouvelle vie » ayant 2 sens possibles, & pouvant même s’ajouter : « une nouvelle vie » c’est déjà la vie2  
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par rapport à la vie1
82 & puis « une nouvelle vie » c’est aussi : une nouvelle vie dans le cadre de nos prochaines REincarnations des êtres3 que nous sommes aussi, & bien sûr : i. & moi pouvons prochainement, nous retrouver à nouveau dans la même  fraction d’Espace/Temps Collectif donnée à nous prochainement
83ainsi : il est question là, d’une continuation de vie amoureuse avec i., dans le cadre d’une « nouvelle vie », possiblement : celle2, laquelle n’a donc pas besoin, là, d’éléments présents du Niveau1, d’éléments actuels de la réalité, pour se faire = je n’ai pas besoin d’être encore près de i. pour inter/activer avec elle, pour être quand même avec elle / ici, au N2 : se continue : ce qui doit se continuer après ce qui avait été : une osmose de type1 à un moment donné, ce qui peut aussi se continuer ici, en Espace/Temps2
84i., j’espère, se trouve encore en vie, & pense à moi ou bien s’est rapprochée (par l’esprit1) de moi d’une manière ou d’une autre, ou bien dans le collectif1 quelque chose fait que : nous sommes rapprochés, mais aussi quelque chose au Niveau2 a pu faire que nous ayons à nous rapprocher = on peut imaginer : à tel moment, notre lien2 doit se raffermir automatiquement
85aussi : n’existant pas ensemble au Niveau1 à ce moment1, nos êtres2 esprit : existent quand même ensemble, nous sommes ensemble au N2, nous avons nos territoires esprits emmêlés, aussi : réguliérement cet emmêlement peut, doit se réactiver, notre emmêlement se fait effectif, nous produisons alors ensemble : de la vie2 active, nous prolongeons notre surface commune, notre continuation commune, dans le cadre de nos existences2
86 en tant qu’êtres2 nous avons toujours à exister2 ! tout comme êtres1 nous avons à exister !, & en l’occurrence : une fusion2 = un moment de vie2 privilégié
87vie1 ensemble, vie2 ensemble alors que nous existons encore en êtres1 2, mais nous continuerons à exister ainsi en nos vies2 esprit persistantes, en continuant donc à nous retrouver réguliérement
88or ce rêve montrerait-il : une autre continuation, cette fois : nous pourrions nous retrouver ensemble en nous REincarnant donc ensemble dans la même fraction d’espace/Temps collectif = les bâtiments d’un blanc surnaturel figuraient cette autre, prochaine fraction, & le rêve montrait aussi notre installation prochaine dans cette fraction = irrésistiblement nous avions à nous retrouver ensemble lors d’une REincarnation de l’un & l’autre  
89=dans une prochaine FETC1 2, nous pourrions à nouveau nous retrouver & donc dès le Niveau1, & être proches ultimement dès ce Niveau, bien sûr : je serais alors un autre, mais cela serait aussi moi, elle serait une autre, mais cela serait : elle aussi, puisque nos prochaines vies, c’est à la fois non nous & c’est nous
90dans une prochaine vie : il serait question cette fois, à la fois, ensemble d’une vie1 & d’une vie2
91un tel rêve montrerait : le futur ayant pu être préempté par nous deux    
92l’esprit collectif global existe déjà dans le cadre de sa continuation irrésistible, & appartient déjà aux lignées3, lesquelles se positionnent déjà dans ce futur
93un tel rêve montre aussi : un tel rêve apparait si simple, & dès que tu l’étudies : tu constates : tu ne comprends rien à ce rêve, tant il est complexe en fait
 17694            voyages
ton être2 voyage en se parallélisant aux esprits d’un autre, d’un cercle d’autre
95se paralléliser à un autre : c’est pouvoir exister dans son collectif, riche de toutes ses osmoses avec ceux qui
j
48
sont les autres pour lui
96idem pour l’esprit qui se parallélise à moi
97je peux aussi, directement : intégrer un groupe d’esprit, ce que je voulais, ou bien c’est une demande de ce groupe d’esprit
98je sors continuellement de ma base, & j’ai à vivre ces parallélisations dans le cadre de mon existence2, & je rapporte de ces voyages : certains liens qui vont durer, j’aurai étendu ma surface de vie2, je ne cesserai jamais d’étendre ma surface de vie2
99je2 peux aussi me paralléliser à un de mes êtres antérieurs, alors je peux me paralléliser à l’existence de cet être antérieur, lequel lui aussi, donc, vit toujours !, & continue à vivre avec ses contemporains, c’est un voyage aussi pour mon être2
leREincarnomicon+177  
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blogdimanche · 2 years
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Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 24,37-44
« En ce  temps-là, Jésus disait à ses disciples :  
37  « Comme il en fut aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il  lors de la venue du Fils de l’homme.
38 En ces jours-là, avant le déluge, on mangeait et on buvait, on  prenait femme et on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans  l’arche ;
39 les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’à ce que survienne le  déluge qui les a tous engloutis : telle sera aussi la venue du Fils de  l’homme.
40 Alors deux hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre  laissé.
41 Deux femmes seront au moulin en train de moudre : l’une sera  prise, l’autre laissée.
42 Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.
43 Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle  heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé  percer le mur de sa maison.
44 Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y  penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »
(Texte  biblique tiré de « La Bible — traduction officielle liturgique— AELF »)
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(Illustration  du site Apprenez-nous à prier)
Commentaire Mt 24,42
« Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. » (Mt
24,42) Une chose est sûre, ce texte n’a pas été écrit pour nous faire peur, mais pour nous éclairer : on dit de ce genre d’écrits qu’ils sont « apocalyptiques » : ce qui veut dire littéralement qu’ils « lèvent un coin du voile », ils dévoilent la réalité. Et la réalité, la seule qui compte, c’est la venue du Christ. « Comme il en fut aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme… telle sera aussi la venue du Fils de l’homme… vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient… c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. » Ce qui veut bien dire que le centre de ce passage, c’est l’annonce que Jésus-Christ « viendra ». Chose curieuse, c’est au futur que Jésus parle de sa venue… « Le Fils de l’Homme viendra »… En fait, c’est un conseil que Jésus nous donne ; il prend l’exemple de Noé : à l’époque de Noé, personne ne s’est douté de rien ; et ce qu’il faut retenir, c’est que Noé qui a été trouvé juste a été sauvé ; tout ce qui sera trouvé juste sera sauvé. Et là, on retrouve un thème habituel, celui du jugement (du tri si vous préférez), entre les bons et les mauvais, entre le bon grain et l’ivraie : « Deux hommes seront aux champs, l’un est pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin : l’une est prise, l’autre laissée »… Cela revient à dire que l’un était bon et l’autre mauvais. Évidemment, parler des bons et des mauvais comme de deux catégories distinctes de l’humanité, c’est une manière de parler : du bon et du mauvais, du bon grain et de l’ivraie, il y en a en chacun de nous : c’est donc au cœur de chacun de nous que le bon sera préservé et le mal extirpé. Je remarque autre chose, c’est que Jésus s’attribue le titre de Fils de l’Homme : trois fois dans ces quelques lignes. C’est une expression que ses interlocuteurs connaissaient bien, mais Jésus est le seul à l’employer, et il le fait souvent : trente fois dans l’évangile de Matthieu. Si vous vous souvenez, c’est le prophète Daniel, au deuxième siècle avant Jésus-Christ, qui disait : « Je regardais, au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’homme ; il parvint jusqu’au Vieillard, et on le fit avancer devant lui. Et il lui fut donné domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations et les gens de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite. » (Dn 7,13-14). En hébreu, l’expression « fils d’homme » veut dire tout simplement « homme » : cet être dont le prophète Daniel parle est donc bien un homme, et en même temps il vient sur les nuées du ciel, ce qui en langage biblique, signifie qu’il appartient au monde de Dieu, et enfin il est consacré roi de l’univers et pour toujours. Mais ce qui est le plus curieux dans le récit de Daniel, c’est que l’expression « Fils d’homme » a un sens collectif, elle représente ce que Daniel appelle « le peuple des Saints du Très-Haut » c’est-à-dire que le fils de l’homme est un être collectif ; il dit par exemple : « La royauté, la domination et la puissance de tous les royaumes de la terre, sont données au peuple des saints du Très-Haut. Sa royauté est une royauté éternelle, et tous les empires le serviront et lui obéiront.” » (Dn 7,27) ou encore : « ce sont les saints du Très-Haut qui recevront la royauté et la posséderont pour toute l’éternité. » (7,18). Quand Jésus parle de lui en disant « le Fils de l’Homme », il ne parle donc pas de lui tout seul ; il annonce son rôle de Sauveur, de porteur du destin de toute l’humanité. Saint Paul exprime autrement ce même mystère quand il dit que le Christ est la tête d’un Corps dont nous sommes les membres. Saint Augustin, lui, parle du Christ total, Tête et Corps, et il dit « notre Tête est déjà dans les cieux, les membres sont encore sur la terre ». Si bien que, en fait, quand nous disons « Nous attendons que se réalise cette bienheureuse espérance : l’avènement de Jésus-Christ notre Sauveur »… c’est du Christ total que nous parlons. Et alors nous comprenons que Jésus puisse parler de sa venue au futur : l’homme Jésus est déjà venu mais le Christ total (au sens de Saint Augustin) est en train de naître. Et là, je relis encore Saint Paul : « La création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore » (Rm 8,22) ou bien le Père Teilhard de Chardin : « Dès l’origine des Choses un Avent de recueillement et de labeur a commencé… Et depuis que Jésus est né, qu’Il a fini de grandir, qu’Il est mort, tout a continué de se mouvoir, parce que le Christ n’a pas achevé de se former. Il n’a pas ramené à Lui les derniers plis de la Robe de chair et d’amour que lui forment ses fidèles… » Quand Jésus nous invite à veiller, il me semble que nous pouvons l’entendre dans le sens de « veiller sur » ce grand projet de Dieu et donc de consacrer nos vies à le faire avancer.
(Note du P. Mario Doyle, C.Ss.R. : Ce commentaire reproduit largement celui d’une bibliste bien connue des catholiques de France :Marie Noëlle Thabut)
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didineedsmotivation · 2 years
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Samedi matin - 10 h
J’ai couru pour avoir mon train. Et pourtant j’étais confiante d’être en avance, mais il a fallu que je traine. Hier, je me suis encore endormie sur mon canapé (il faut dire qu’il est confortable), du coup je me disais que puisque je devais de toute façon me lever pour me doucher (c’est une bonne motivation), j’aurais le temps de lancer une machine, faire la vaisselle et peut-être même jeter le recyclage en allant à la gare. Quelle erreur ! J’ai effectivement pu prendre une douche et lancer une machine courte, mais le temps qu’elle tourne, au lieu de faire quelque chose de productif, j’ai joué sur mon téléphone. Du coup quand je me suis rendue compte que la machine était finie, je me suis rendue compte que j’avais calculé mon timing comme si je devais être prête sur le reste quand la machine finissait. Donc le temps que je l’accroche, il était temps de partir, sauf que je n’étais pas habillée, mon sac n’était pas prêt, et je sentais mon stress monter.
Le principal, c’est que j’ai eu mon train, même si j’ai quand même oublié ma carte de réduction, espérons que les contrôleurs ne soient pas de mauvaise humeur. Je vais avoir le temps de faire des choses pendant mon trajet au moins. Bon, je suis déjà en train d’écrire, mais je pensais plutôt à lire. Finalement, hier je n’ai pas dessiné, j’ai été happé par les Sims le temps que ma batterie d’ordinateur ne me lâche, et j’ai lu après avec un bon thé au miel. J’ai testé aussi un nouveau CD que je me suis acheté il n’y a pas longtemps. Ça fait peut-être vieux jeu, mais j’aime le fait d’avoir des CDs, j’en ai déjà une petite collection, que je compte bien étoffer au fur et à mesure.
Mes premiers achats quand j’ai eu mes premiers salaires (de stage, mais ça fait quand même quelques sous pour acheter des belles choses), ça a été des rollers, une enceinte Hifi avec lecteur de CD intégré, et un abonnement ciné. J’aime beaucoup mon enceinte Hifi, le son est bon, et je ne suis pas tentée de regarder mon portable quand j’écoute de la musique. Et j’aimais bien aller au cinéma pendant mon stage : en même temps, j’étais seule à Toulouse, mes amis étant partis dans d’autres villes. J’ai donc profité de ma solitude pour aller au cinéma (beaucoup), au théâtre ou à l’opéra. J’aimerais bien retrouver des infrastructures culturelles aussi variées et accessibles ici, c’est quelque chose qui me manque un peu.
Je voulais dessiner dans le train, mais ça bouge quand même un peu trop pour que je sois satisfaite, je vais passer plus de temps à gommer et essayer de recommencer correctement que de ne vraiment dessiner. J’aurais certainement le temps de dessiner à la maison, si je ne suis pas tentée par les Sims. A mon cours de dessin, samedi dernier, une élève (plus vieille que moi, sachant que je suis la deuxième plus vieille après elle, il n’y a sinon que des mineurs) nous a montré ses dessins réalisés depuis le premier cours. Elle a eu beau dire qu’elle dessinait depuis longtemps, et qu’elle ne prenait les cours que pour revoir les bases et perfectionner ses dessins, j’ai été honteuse après de devoir montrer les miens. Les siens étaient si avancés, presque définitifs, et tellement variés ! Des personnages dans toutes les positions, de toutes les typologies, et tellement bien maitrisés ! Moi, je m’étais cantonnés aux premières esquisses, et quand j’ai essayé de varier un peu la position, ce n’était pas forcément fameux. Et promis ce n’est pas de l’auto flagellation, c’est pour de vrai.
J’aime bien regarder le paysage défiler dans le train aujourd’hui, il fait beau. Et j’ai encore les idées qui partent dans tous les sens, je ne comprends pas toujours tout moi-même. Je vais bouquiner après ma correspondance, je crois que c’est le mieux à faire, de toute façon je n’aurai pas de réseau.
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pierregoudron · 2 years
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A qui profite le sabotage de North Stream I et II ?
A qui profite le sabotage de North Stream I et II ?
Ce sabotage a bien entendu été effectué par les États-Unis. Mais à qui profite-t-il vraiment ? Profitera-t-il aux États-Unis ? Les Russes peuvent et vont peut-être se venger sur les câbles sous-marins, sur les gazoducs et oléoducs, sur les plateformes pétrolières et gazières, sur les méthaniers, sur les terminaux de gaz liquéfié. Au bout du compte les Américains auront perdu infiniment plus qu'ils n'auront gagné.
Biden est sénile. Il a été manipulé afin d’infliger le plus de dégâts possibles à l'économie mondiale. La question est donc de savoir qui a manipulé Biden ?
La théorie « ce sont les juifs » !
Biden est entouré de néoconservateurs, de disciples de Léo Strauss et de va-t-en-guerre qui sont presque tous juifs, à commencer par son ministre des affaires étrangères. Ces personnes hystériques, habitées par un messianisme délirant, sont capables de tous les crimes. Mais iraient-elles jusqu'à sacrifier les intérêts gaziers d'Israël afin d'assouvir leur haine revancharde contre la Russie ? Iraient-elles jusqu'à plonger le monde dans une dépression économique et énergétique dont les effets à très long terme sont incalculables ? La Russie et la Chine forment un bloc compact. Il est donc très difficile de saboter l'approvisionnement énergétique de la Chine par la Russie. Et au pire les Chinois pourraient délocaliser leurs usines et leurs travailleurs vers la Russie, ce qui constituerait un coup très dur pour la suprématie américaine. J'ai du mal à croire que ces juifs messianistes aient délibérément saboté la domination américaine qui leur permet de jouer les coqs dans la basse-cour anglo-saxonne.
La théorie « c'est la finance apatride » !
Cette théorie tient encore plus mal que la précédente. En effet si les Russes se mettent à détruire tous les oléoducs, gazoducs, plateformes pétrolières ou gazières, méthaniers qui ont la particularité d'être indéfendables et sont par conséquent très vulnérables, la finance s'effondrera presque totalement. Et s'ils détruisent aussi les câbles sous-marins qui permettent à Internet d'exister c'est toute la nouvelle économie américaine qui s'effondre et donc aussi tout le reste de la finance occidentale. J'ai beaucoup de mal à croire que des financiers soient assez fous pour scier ainsi la branche sur laquelle ils sont assis.
Que reste-t-il ?
Il ne reste qu'une seule thèse plausible : le but réel de cet attentat c’est de priver l’Europe d’énergie. Cet acte criminel a donc été exigé par les mêmes personnes qui promeuvent l'écologisme, la transition énergétique et le réchauffisme. Concrètement il s'agit de la partie la plus centrale, puissante et déterminée du mondialisme, celle qui cherche par tous les moyens à réserver les ressources non renouvelables de la terre à une élite intellectuelle et scientifique infime. Et par infime il faut comprendre de l'ordre de quelques milliers de personnes qui font avancer réellement les connaissances scientifiques. En effet quand la robotique et l’intelligence artificielle seront véritablement au point 99,999 % des êtres humains – qui comme chacun sait consomment une énergie de dingue – deviendront inutiles. Autant les forcer à redevenir chasseurs-cueilleurs et tant pis si seuls deux ou trois millions sur huit milliards y parviennent. Et les autres ? Et bien nous serons exterminés par un virus foudroyant de type Ebola. Mais comment cette élite de quelques milliers sur huit milliards pourra-t-elle se reproduire, car la loi du retour à la moyenne montre que les fils des grands génies sont souvent des cons finis ? C’est ici qu’interviendra l'ingénierie génétique qui permettra de « fabriquer » tous les ans quelques milliers de surdoués et l’eugénisme qui permettra de ne sélectionner que les plus doués et prometteurs. Cette élite sera donc déchargée de toutes les tâches subalternes grâce à l'intelligence artificielle et la robotique.
Ce sabotage ordonné par Biden permet d’effondrer l'économie mondiale et de limiter dès maintenant la consommation d'énergie primaire de l'humanité. La robotique, l'intelligence artificielle et l'ingénierie génétique ne seront pas totalement au point avant quelques décennies. Mais la consommation d'énergie primaire de l'humanité continue de s’envoler et ces personnes cherchent donc à enclencher un cycle de représailles sans fin qui permettrait de commencer à plonger dans la misère l'Europe, l'Afrique et une partie non négligeable de l'Amérique Latine voire même de l'Asie, je pense à l'Inde qui est totalement dépourvue de ressources énergétiques autres que le thorium qu'elle est pour le moment incapable d'utiliser. Nuire à 600 millions d'Européens, 400 millions de Latino-américains, 1 milliard d'Africains et 2 milliards d'Asiatiques c'est là une chose que les mondialistes les plus criminels sont parfaitement capables de faire sans hésiter une seule seconde.
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