Tumgik
#moi : est-ce que ce ne serait pas le moment d'être un peu trop critique et de leur casser du sucre sur le dos MMMMMMM
oblolongue · 2 years
Text
juste thinking about la trilogie du Nexus VI
Je vais me permettre un petit rant en vrac sur le nexus vi (parce que je ne mettrais jamais de commentaire sur yt et peut-être que d'autres aimeront en discuter ici ?). [spoilers ahead pour le dernier épisode]
De la trilogie, c'est le dernier épisode qui m'a enfin cueilli, notamment à partir du moment où l'équipage infiltre le culte. Là, à partir de là, de mon point de vue, le rythme est enfin bon, le jeu est juste, la musique accompagne parfaitement, l'humour est pile poil (sur le "TRAÎTRES !" jusqu'au "OOUH" : masterclass, ça fonctionne à la perfection). Là, la mayonnaise à enfin pris de mon côté. (même le dialogue de la prêtresse : nickel. le coeur arraché comme dans du beurre : INCR OMG. le Capitaine posing like fallait bien que ça bug slexno c'est pas poss: absolument. And I could go on. J'adore cet épisode. Y avait pleins de choses dans les précédents mais là, ça culmine vraiment.)
Je démarre de là parce que jusqu'ici, je ne ressentais rien de particulier devant les épisodes. Pourquoi donc ? Outre les qualités techniques indéniables, je pense que c'est le rythme et le scénar qui m'ont posé problème. On sent que l'équipe se fait plaisir, qu'ils ont taffé de fou, qu'ils veulent montrer de quoi ils sont capables. Pour moi, c'est justement le problème. Ils veulent montrer de quoi ils sont capables. Alors OUI. Grand oui, c'est juste incr. Relâchez Toumix et éteignez ses ordis. (sans parler du taff de Lucie, ou de tourner des pubs exprès pour habiller des écrans qu'on voit 2 secondes ou le choix de lieux de tournage, etc). Mais cet effort est en décalage avec l'oeuvre qu'on nous propose. Leur niveau d'exigence est très très haut, et malgré moi, ça réhausse ma propre exigence. Comme si j'attendais un résultat impeccable d'une vidéo youtube. Alors que bon, mais regardez à quoi on a accès.
Donc. A mon sens, ça gagnerai à redescendre d'un cran pour retrouver de la subtilité. Tous les effets sont appuyés un max. Les maquillages, les poses, les effets dramatiques, le plan sur les cachetons qui les métamorphosent (oui les packshots) etc... Si tu es dans le délire pulp je suppose que tu suis. Vous me direz que c'est la patte Nexus VI depuis le début mais bizarrement ça ne me tiquait pas avant la trilogie. J'ai du mal à articuler pourquoi. Par exemple, entre "à poil dans les conduits", Pimp my ship ou Sayreel et la lune, on est clairement sur un délire qui s'accorde bien avec des effets appuyés. Mais dans la trilogie on ne peut pas être dans le même ton. A mon sens, le dyptique Cowboy Bebop était beaucoup plus juste. Le Capitaine insiste pour dire qu'ils ne se foutent pas notre gueule. Oui, ça se voit, ça serait même difficile de passer à côté.
Voilà. Tout ça pour me rendre compte que c'est ce "HE VOUS VOYEZ LE TAFF LA, ON A MIS LES MOYENS" qui me saute à la gueule et l'emporte sur la chronique ou le scénario qu'on nous propose. J'espère qu'ils arriveront à trouver un dosage plus juste lorsqu'ils vont remonter la trilogie pour en faire un moyen-métrage, parce qu'alors là on sera sur un truc exceptionnel. Ca parlera de soi-même, ça parle déjà de soi-même. Je pinaille. Bien-sûr que je pinaille.
Bon, je ne sais pas si mon propos est très clair. J'avais besoin de me poser deux secondes pour réfléchir à pourquoi les premiers épisodes de la trilogie ne m'avaient pas tant emballé, pas dans le raisonnable de la qualité mais dans les tripes. Ca fait plusieurs années que Nexus VI m'accompagne et leur évolution est juste dingue. Ce sont des fous furieux. Ce dernier épisode de la trilogie m'a vraiment intrigué sur l'univers du nexus vi et sur les développements possibles. Et puis ce thème qui ferme l'épisode m'a juste emporté sur quelque chose de plus grand. C'est émouvant d'en arriver là aujourd'hui.
1 note · View note
ladyniniane · 2 months
Note
Coucou ! Pour le jeu des questions de la 🔥🔥🔥VIOLEEENCE 🔥🔥🔥, si ça ne te gêne pas, la question 13, 16 et 17 selon ce qui t'inspire le plus pour le fandom que tu préfères ou les fanfiction en général ! Merci d'avance ! :D
Chose violence ask game
Allez c'est parti 🔥Violence🔥 !
Tumblr media
13) Pire blorboification !
Allez je vais répondre pour FE3H du coup.
🔥 Hildegarde. Ses stans adorent la qualifier de personnage féminin "gris, fort et complexe". Ils sont pourtant experts dans l'art de la laver plus blanc que blanc. Ils font encore plus fort que le jeu et lui enlèvent toutes ses rares aspérités, la transformant en une pauvre petite fille UwU qui n'a rien fait de mal.
La manière dont je la représente dans ma fic a été beaucoup influencée par ça. Je voulais qu'elle soit vraiment dangereuse, cruelle, violente et monstrueuse. Un truc que ses chevaliers blanc détesteraient.
Le pire étant de savoir que des gens ont été harcelés car ils ont osé mal parler de leur déesse en pixels.
🔥 Lambert. Mon interprétation de Lambert est ultra-minoritaire et peu conventionnelle dans le fandom. Pourtant, je défendrai toujours le fait qu'elle ne contredit pas le canon. On voit peu Lambert dans le jeu, mais on en sait suffisamment pour se rendre compte que c'est un : mauvais roi, mauvais mari, un père négligent et probablement un mauvais ami. J'ai les arguments pour le prouver. Bienvenue à ma soutenance de thèse ahem bref.
Alors je comprends la blorboification de Lambert : il est grand, beau fort, facile de l'imaginer en papa nounours. Mais c'est encore un cas où l'on voit que les gens sont capables de se creuser la tête, de chercher de l'humanité à un personnage masculin à peine développé. Ce qui fait tomber le fameux argument "oui mais si les gens écrivent plus sur les persos masculins c'est parce que les persos masculins sont mieux écrits !!!!!". Mais bien sûr, les personnages féminins qui l'entourent n'ont pas droit à la même chose.
Comme dans la vraie vie les pères sont encensés parce qu'ils font juste le minimum, mais les mères sont soumises à toutes sortes de critiques et c'est toujours la faute des femmes.
La blorboification vient aussi du fait qu'on puisse le shipper avec Rodrigue, ce que je déteste bien entendu. Déjà parce que Rodrigue mérite mieux et ensuite que ça fait passer Rodrigue pour un crétin fini ."oh oui Lambert a risqué une crise diplomatique et donc la stabilité de Faerghus et la vie de son fils en épousant une femme qu'il n'aimait peut-être même pas (merci Nopes) mais c'était kro un bon roi ! Ave Lambert, Domina tecum, Benedictus tu in viribus etc. etc." (j'espère que le latin est bon, j'ai pas vérifié).
Genre c'est quoi ce roi qui met tout le monde en danger pour sa maîtresse du moment ?
🔥Matthias et Miklan et ça vaut pour tous les autres fandoms mais j'aimerais qu'on arrête de racler la fosse sceptique et de chercher de l'humanité/une rédemption pour les pires hommes.
Ce dont Sylvain a besoin, c'est d'être loin de Miklan. Il serait temps que les actions des proches abusifs aient des conséquences. Laissez les persos être légitimement en colère contre ceux qui leur ont fait du mal.
Tumblr media
16) Je ne comprends pas pourquoi tant de gens aiment ça (caractérisation, trope, headcanon)
🔥 On va rester dans la lignée du précédent : les épouses troisièmes roues à peine nommées et esquissées et qui ne sont là que pour servir de ventres sur pattes parce qu'il faut donner une descendance au perso du canon. Et évidemment c'est un vrai problème dans le fandom FE3H.
Surtout quand c'est accompagné de situations très violentes comme "mais c'est pas grave, elle était aro-ace" (pour toi c'est pas grave, mais pour moi oui). Parce que le but n'est pas de représenter une situation difficile avec sensibilité. Ce n'est qu'une excuse pour que blorbo 1 et blorbo 2 puissent jouer à tétris sans (trop) de remords. Mais bon, quand je vois les gens se faire des high-fives à eux-mêmes après avoir écrit ça et donné deux traits de personnalité à la femme en question (alors euh bah...elle savait se battre et euh...voilà), je me dis qu'on ne vit pas dans le même monde.
On se croirait au final dans une vieille BD franco belge : les femmes sont en marge. Les seuls trucs intéressants sont liés aux hommes. Elles ne seront jamais le focus et ne sont pas dignes d'amour et d'intérêt. Au pire, elles seront des nuisances qui viennent casser le grand amour éternel ("Noooon Kyphon je ne peux pas rester avec toi car je dois épouser une princesse sortie de nul part". La princesse n'étant même pas nommée et on se fiche de ce qu'elle en pense).
D'autant que dans la vraie vie, les dynasties ne s'effondrent pas parce qu'il n'y a pas d'héritier biologique direct. On trouve des solutions. L'adoption existe. Si vous voulez écrire une relation entre personnes du même sexe, allez-y ! Faites les heureux et épanouis ! Pas besoin de coller une femme troisième roue ! Personne ne vous en voudra si Dimitri n'est pas le descendant direct de Loog ou Felix celui de Kyphon.
🔥Le fait que les personnages masculins aient le droit d'être exceptionnels mais que les personnages féminins doivent à tout prix se plier à des normes étriquées du ""réalisme"". Cessez cette obsession pour les Mary Sue. Beaucoup de vraies personnes seraient des Mary Sues selon ces critères. Ouvrez un livre. Une femme n'est pas une Mary Sue parce qu'elle suit son mari en campagne militaire.
🔥 Les romances où le personnage féminin est naïf/innocent/moins expérimenté dans tous les domaines de la vie que son love interest sombre et torturé. Je préfère quand les deux ont les mêmes aspérités.
17) Il faudrait plus de ce type de fics/art
🔥Plus de fics avec des OCs ! Il faudrait normaliser ça et inonder les fandoms. En ce moment je lis des fics sur Elden Ring et j'adore voir les personnages et les idées de tout le monde. Chaque perso apporte une nouvelle perspective et c'est super chouette.
Pas de reader inserts, non, des vrais OCs bien construits.
🔥Et dans FE3H plus spécifiquement : plus de fics sur Rhéa qui lui sont sympathiques, de contenu sur les Nabatéens, sur le lore du jeu...et sur des couples que j'aime beaucoup mais qui ne sont pas assez représentés comme DeduexByleth ou SylvainxMarianne !
Tumblr media
5 notes · View notes
claudehenrion · 4 months
Text
Anatole France, ou ''De la bêtise des hommes''...
En cette année 2024, on aurait dû fêter le centenaire de la disparition d'Anatole France, de son vrai nom Jacques Anatole François Thibault. Mais ce centenaire ne sera pas célébré par la République si injuste envers les meilleurs de ses enfants, et envers le talent (et l’œuvre) de cet immense écrivain, adulé en son temps, puis ''dézingué'' par la Gauche –dont se recommandait cet ami de Zola-- au point d'être qualifié de ''l'écrivain le plus insulté de France'' par Marianne (référence relative !)..
Nous, insensibles aux modes, au ''politiquement correct'' (qui l'est surtout scatologiquement !) et rebelles à toute pensée qui n'en est pas une, nous allons, à notre habitude, nous pencher sur les vraies valeurs et les vraies beautés. Mais comme je pense que vous avez très peu fréquenté ce grand homme (comme moi jusqu'à très récemment, quand j'ai eu la chance de ''tomber sur'' l'Ile aux Pingouins), je vous propose un moment avec cet immense talent honteusement conspué –il fut tout de même un des rares Prix Nobel de littérature français, rejoignant Bergson, Romain Rolland, Gide et Mauriac-- pour parler de lui. Puis nous plongerons dans la fange de la littérature de Gauche qui, fidèle à ses mauvaises habitudes, ne lâche jamais un ''ennemi de classe'', même longtemps après sa mort – voyez leur haine toujours renouvelée pour Napoléon ou SS Pie XII !
Pour cet homme qui se situait plutôt à Gauche –mais à cette époque, ce positionnement ne signifiait pas, beaucoup s'en faut, les remugles qu'une vision soit rouge soit rose de notre temps en décadence avancée-- publier une "Histoire contemporaine" où il décrit de manière très fine les problèmes de son temps tels qu'il les perçoit en animant le Salon de Mme de Caillavet, son égérie (dont nous reparlerons plus loin), puis "L'île des pingouins" (1908), qui est une vive critique des professionnels de la politique, est une prise de risque qui, en 2024, interdirait les médias officiels à celui qui oserait écrire : ''Tous les partis qui se trouvent exclus du gouvernement réclament la liberté parce qu'elle fortifie l'opposition et affaiblit le pouvoir. Pour cette même raison, le parti qui gouverne diminue la liberté autant qu'il peut et fait, au nom du peuple souverain, les lois les plus tyranniques. Car il n'y a point de charte ni de loi qui garantisse la liberté contre les entreprises de la souveraineté qui se dit nationale (NDLR : au point de refuser tout référendum !). Le despotisme démocratique n'a point de bornes, en théorie'' .
Son œuvre littéraire est classique et beaucoup moins progressiste que ses engagements politiques et humanistes. C'est peut-être ce qui a gêné les cuistres et les aigris des années 1920. Mais son sens de la formule est tellement aigu que c'est son scepticisme et son ironie qui rendent ses livres si intéressants pour nous... et si insupportables pour qui ne tolère aucune remise en cause de sa suprématie intellectuelle (surtout si elle ne correspond à rien de vrai !). Parmi les tout premiers, il ose décrire un monde que le fanatisme rend cruel. Par exemple : "On croit mourir pour la Patrie et on meurt pour des industriels". Ou ''Il est dans la nature humaine de penser sagement et d'agir de façon absurde''. En 2024, on a oublié le premier terme !
Il est élu à l'Académie Française en 1896 et reçoit le Prix Nobel de littérature en 1921, mais c'est en 1908 qu'il écrit ''L'île aux Pigouins'', roman historico-satyrique. Le ''script'' est étrange : par une succession de hasard trop longs à raconter, toute une.population de pingouins se retrouve transformée en hommes, d'où notre présence sur Terre : Adam et Eve étaient des pingouins, à l'origine ! Et Anatole France peut alors librement ré-écrire une histoire : la nôtre, qui serait la leur... Tout y passe : les origines, les temps anciens, le Moyen Âge, la Renaissance, les temps modernes et même l'histoire future. Reflet de l’histoire de la France, l’histoire des Pingouins n’est qu’une suite de misères, de crimes et de folies et ''ce qui est vrai pour eux l'est pour toutes les nations''... 
L’Histoire future décrit le monde contemporain et sa fuite en avant, comme un monde ''où le goût du beau s’est perdu '', où règne ''une laideur immense et régulière'' et où ''la condition humaine hésite entre constructions démesurées, destructions et régressions''.  Anatole France écrit en 1908 : ''On ne trouvait jamais les maisons assez hautes... Quinze millions d’hommes travaillaient dans la ville géante''... Et il décrit un cycle infernal qui rend improbable l’idée d’une société future meilleure, ce qui est insupportable à toute la peuplade des faux intellectuels qui ne vivent et ne s'engraissent que grâce à leur adoration pour le dieu Progrès...
Écrivain libre mais citoyen se disant engagé à gauche, Anatole France ne se prive pas d'étriller, dans l'air du temps, les partis cléricaux de l'époque, et de déconstruire les légendes dorées de la dévotion catholique traditionnelle, à un moment où la séparation de l'Eglise et de l'Etat voulue par l'anticlérical-issime Emile Combes va déchirer pour longtemps la Nation française en deux camps jusqu'ici irréconciliables (cf. les mesures vexatoires ou liberticides que pond la Gauche, chaque jour, pour nuire à toute authentique Liberté, notamment en matière d'enseignement !).
Attaqué à sa mort par les plus grandes plumes du pays, le prix Nobel de littérature 1921 cristallisera autour de son œuvre toutes les rancœurs des soi-disant modernes (Rappel : ''l'écrivain le plus insulté de France''). Ce n'est pas par hasard que nos lycéens ne savent rien de ou sur lui : cette lacune ne s'explique pas seulement par leur ignorance abyssale, mais parce qu'ils sont l'ultime maillon d'une longue chaîne d'oubli, le dernier relais de la haine. Aucun écrivain français des temps modernes n'a été l'objet d'une exécration aussi profonde et aussi unanime qu'Anatole France qui, lui-même, ''détestait haïr''. Mais c'est justement cette douceur, cette indulgence, cette tendresse même qui devinrent l'emblème d'une tiédeur dont le progressisme n'a pas voulu. Pour vomir les tièdes, la Gauche a toujours eu besoin de boucs émissaires.
J'émets l'idée que le progressisme a vu ou deviné en lui son antithèse. Or, pour se faire résolument moderne, tout ce qui est ancien doit être rejeté et haï. Cette haine est née le jour-même de sa mort. Jusque là adulé partout et par tous (Zola, Maurras, Blum et Jaurès l'ont aimé et encensé), il fit ensuite l'unanimité contre lui. Indignité ultime pour ses détracteurs, le jour même de sa mort, la soi-disant ''intelligentzia'' du jour, ''les surréamlistes'', des Breton, Aragon, Eluard, Drieu, Delteil.... ont diffusé un tract contre celui qu'ils abhorraient. Son titre ? "Un cadavre". Son parti pris ? Le scandale et l'excès : "C'est un peu de la servilité humaine qui s'en va", "Avez-vous déjà giflé un mort ?", "Refus d'inhumer"... ''le limité, le peureux,le spéculateur à la manque, le niais''... Seules de telles outrances dans l'outrage pouvaient renverser une telle idole, qui ne s'en est pas relevé.
Plus honteux encore : son successeur à l'Académie, Paul Valéry, refusa de prononcer son nom lors de son éloge funèbre, dans son discours de réception, contournant toute louange pour en faire un blâme implicite. D'ailleurs... "quand on songe au cynisme d'Anatole France, qui vit publiquement aux crochets d'une juive, (sa maîtresse en titre, Simone de Caillavet, était juive par sa mère) et dans le milieu imaginable des dames littéraires israélites, les Stern, les X et Y, etc. !" écrit-il à Gide, en janvier 1898. C'est-y pas de l'anti sémitisme, ça, Madame ?
Céline, toujours modéré en diable (!), ira encore plus loin : "Anatole, plus vicieux et salope que les autres, était pertinemment enjuivé". Et Gide l'abomine : ''France est illisible : il représente le passé, et son style "demi-coupole", sans le moindre "tremblement", me révulse''. Romain Rolland méprise ses complaisances de vieillard pendant la Grande Guerre. Anatole France devient le symbole d'une littérature faisandée, où la compréhension devient compromis. Le rejeter violemment devient un passage obligé,et le rituel propitiatoire qui placera tout ''suiviste'' du bon côté de la modernité. Mais ça, on connaît : c'est notre quotidien !
En effet, comment ne pas établir un parallèle avec la praxis en cours, qui ostracise et ''met à l'index'' n'importe qui qui professe –en ayant en général raison contre la masse hurlante des cons-- une idée qui n'est pas autorisée par, justement, les mêmes ? C'est à cause de cet alignement sur le pire des pratiques de la Gauche que je voulais vous parler de ce centenaire oublié...
H-Cl.
5 notes · View notes
dooareyastudy · 1 year
Note
est-ce que bloquer les facs lors des grèves est un acte démocratique ?
Ça va dépendre des cas je pense : est-ce que le blocus est imposé par une minorité ? Est-ce que le blocus est soutenu par les étudiants (même s'il est organisé par une minorité) ? Quelle est l'intention derrière le blocus ?
La question ne se pose pas de la même manière avec la grève car c'est un droit constitutionnel reconnu aux travailleurs, qui dispose d'un cadre juridique clair qui va permettre de dire si l'action est légal ou non (la question de sa légitimité étant encore différente, puisqu'elle relève d'une appréciation politique).
Les étudiants n'ont pas, à ma connaissance, de droit clairement reconnu et qui leur serait propre d'exprimer des revendications. La question de la légalité et la question de la légitimité sont donc beaucoup plus compliquées à démêler. Il devient alors facile de critiquer un blocus car peu d'étudiants en sont à l'impulsion et l'organisent car 1° on ne sait pas quel est le statut de ce "droit de blocus" et 2° on ne sait pas à qui il revient de l'exercer (aux individus ou à un groupe identifié comme légitime par avance ?).
En plus, il est difficile de savoir si les étudiants soutiennent le blocus (sans y participer activement, à la manière d'une manifestation) ou pas. Il n'y a pas vraiment de canal institué qui permettrait aux étudiants de s'exprimer en faveur ou en défaveur d'un mouvement qui touche directement leur campus. Les assemblées générales peuvent (doivent) jouer ce rôle à condition d'être bien organisées. J'en ai vu quelques-unes désastreuses, ce qui me fait peut-être trop relativiser leur intérêt. D'autres facs ont bien plus d'expérience dans leur organisation que la mienne (paie ta fac de droite 🤡) et auraient donc des trucs bien plus intéressants à dire à ce sujet que moi : je pense qu'une ag peut être un vrai lieu de démocratie étudiante, quand elle est organisée en ce sens et que les participants veulent en faire un moment démocratique aussi.
1 note · View note
beatlesonline-blog · 2 years
Link
0 notes
angelbittyabuse · 4 years
Text
FR Une nuée de corbeaux P1
Behind the curtain (english): Hi dears! Just posting the first part in french, currently translating it in english as well. Will post as soon as done.
Derrière le rideau (français): Hey! Eum, pour ceux qui sont tombés là dessus par hasard, il s’agit d’histoires TERRIBLEMENT trashs concernant des bittybones. Siouplait, lisez en connaissance de cause. Il y aura de la mutilation et toutes sortes de violences.
...
<< S'il te plait, ne m'abandonne pas ! Je serais un bon bitty ! Meilleur ! >> Il tambourine, frappe le sol des pieds dans son caprice. Son propriétaire hausse un sourcil, ses iris vaquent, il semble douter... Mais non. La créature de compagnie avait été une tumeur dès le premier jour. Aux gémissements incessants s'étaient immiscés des ordres détournés, des réflexions et des remarques... Des critiques. Sur son mode de vie, sa façon de s'habiller, l'heure à laquelle il se réveillait le week-end ! Il avait récupéré ce baby blue par bonté d'âme, car une de ses amies déménageait dans un appartement où ils n'étaient pas autorisés. Mais maintenant ? Cette bonne action avait été noyée par des mois de ressenti face à la chose haute comme deux myrtilles, mais irritante au possible. Déposant un prospectus devant le bitty, le baby blue entendit clairement énoncer. << Je t'emmène là, ils sauront s'occuper de toi correctement. >> Blue a été forcé de reculer par le vent qu'a fait le papier en se déposant à ses pieds. Il se penche, tente de lire. << Élevage des Beaux Cieux ? >> Balbutie Blue, relevant un regard incrédule vers son humain. << Tu finiras tes jours comme étalon. >> Son propriétaire ricane. << Je t'envierai presque. >> ... Le silence n'est pas au rendez-vous dans le trajet. Les supplications deviennent lancinantes, Blue hurle désormais pour se faire entendre, souillant la cage à hamster dans laquelle il est trimballé par des larmes et autres fluides colorés. << HUMAIN NE FAIT PAS CA !! >> Qu'il gueule. << C'EST LA PIRE DÉCISION DE TA VIE !! >> L'humain en question augmente le son de la radio mais les piaillements ne se stoppent pas pour autant. La suite de la tirade est du même acabis... 'Pas que tu ai l'habitude de prendre des bonnes décisions / tu vas me regretter / je suis ton bitty et je t'aime / ramène-moi à la maison, je sais que tu m'aimes aussi !'. Lorsque Blue fini par comprendre qu'il n'aura pas de réponses, ses mots fusent en un gémissement aigu. Les pleurs continuent jusqu'à ce que la voiture s'arrête devant une adorable petite ferme, tout ce qu'il y a de plus pittoresque. A vingt minutes de la ville, l'air y est pur. Des chats semi-sauvages trainent dans la cour, ils se frottent aux jambes de l'humain alors que celui-ci claque la porte de sa voiture. Cette dernière avait été neuve, il fût un temps, avant que cet idiot de Blue ne se mette en tête qu'une couleur cyan conviendrait mieux à un véhicule digne de sa 'magnificence'... Et ne tente de la repeindre au crayon de couleur. Les fissures horribles sur la carrosserie auraient achevé de convaincre l'humain que son choix était le bon, s'il en avait douté le moins du monde. << Bienvenue ! >> Une jeune fille, la quatorzaine, peut-être, accourt. Ses joues replètes et ses yeux vifs génèrent un sourire à l'humain. << Merci. Tes parents sont là ? >> Qu'il demande, ceci à peine audible sous les pleurs du bitty qui ont repris de plus belle. La fillette hausse les épaules. << Ils sont occupés. Mais ils m'ont dit de réceptionner le bitty. Vous êtes la personne qu'on a eu au téléphone ? >> L'humain met un court moment avant de reprendre ses marques. << Euh. Oui. Voici Blue. Tiens... >> Il lui passe la cage et la fillette la réceptionne avec une attention toute particulière. L'humain s'en va, loupant de peu la lueur de malice fusant dans les yeux de la demoiselle. << Alors, Blue, on est un peu grognon ? >> Lâche-t-elle, gagnant un cessé le feu dans les lourds sanglots. Blue relève ses immenses orbites détrempés vers la gamine. << Moi, c'est Jessica, et tu verras, tu vas beaucoup te plaire, ici ! >> Ignorant les chats qui grouillaient à ses pieds, intéressés par le petit rongeur, elle se dirigea vers une petite grange à l'écart. Blue s'approcha maladroitement de la cage, les mimines enserrant les barreaux. << Tu es ma nouvelle maman ? >> Qu'il demande d'une voix tremblante, des étoiles se formant automatiquement dans ses iris. Jessica rigole doucement. << N'importe quoi. >> Qu'elle souffle, ignorant le visage ahuri du bitty se décomposant d'une tel réponse. Posant la cage à terre, le temps de pousser à deux mains une porte bien trop lourde, Blue voit s'agglutiner autour de lui les félins, piaillant de faim comme s'il était une boite de thon. << Euh... Jessica ? >> Couine le bitty, effrayé. Mais personne ne lui répond sinon le lourd grincement de l'immense porte de bois. Enfin, la porte a cédé et donne sur un dépotoir plongé dans les ténèbres. Blue n'a pas le temps de s'y préparer que sa cage est à nouveau en train de dodeliner au bout du bras de la jeune fille. Elle la pose dans un 'CLANK' bien audible sur quelque chose en ferrailles - une autre cage ? Et se frotte les mains. << Tu seras bien là, le temps qu'on t'opère. >> Blue se glace à ces paroles. Opère ? Mais n'était-ce pas... Pourquoi aurait-il besoin d'être opéré ? << Je suis pas malade ! >> Se défend le bitty. << Opérer, c'est pour les gens qui sont très très malades ! >> Il couine mais ne parvient qu'à amuser la demoiselle. Elle ne prend pas la peine de répondre et s'en va, peinant tout autant à refermer la porte. Juste avant que la lumière extérieure ne se réduise en un filet pour disparaitre, Blue a le temps d'apercevoir un des félins se faufiler dans la grange. << Hé ! >> Puis le silence. Enfin, c'est ce qu'il croyait. Mais alors que ses tympans s'habituent au manque de stimulis auditifs, il fini par entendre des sons bien plus diffus. Le bruit d'une- non, de centaines de respirations, rauques, affolées, brisées. Des ricanements et des sanglots mêlés et- oh, le miaulement diaboliquement aigu du félin, rôdant à travers les allées... Les allées... Ses orbites s'accoutument à l'obscurité. Il y a des rangées et des rangées... Serait-ce des cages ? Blue laisse échapper un souffle choqué. << IL Y A QUELQU'UN, ICI ?! >> Scande le baby blue. Il s'étonne ne ne pas avoir de réponses et insiste. << S'il vous plait !! >> Le dernier mot, une supplication faible. << Ta gueule. >> Les orbites du bleu se dilatent. << SURVEILLE TON LANGAGE !! >> Qu'il crache, par réflexe de cette époque où il était au centre d'adoption. Une cage en dessous, les pupilles rouges de ce qui semble être un edgy deviennent perçantes. Il fixe un temps l'ennemi potentiel, avant de reconnaitre à qui ce dernier avait à faire. << Un baby blue. Tch. Comme si j'avais besoin de ça. >> La voix sonne claire. L'edgy a plusieurs mois de moins que le baby blue. << UN CADET ! TANT MIEUX, MON MAGNIFIQUE EXEMPLE SAURA- >> << Je crois pas que c'est le moment. >> Des iris blancs luisant dans la cage d'en face répondent calmement. Blue hésite un instant. Un... Sansy ? << Fait juste ce qu'il te dit, on a pas vraiment le coeur à papoter. >> << N'importe quoi ! >> Se complaint le petit Blue. << Je viens d'arriver et j'ai besoin de renseignements ! >> Inutile de dire que la petite créature est amplement courroucée. << A quelle heure prend-t-on le goûter, ici ? >> Il y a un silence, puis le rire frénétique de l'edgy. Blue fronce les sourcils. Il... Avait loupé le goûter ? C'était si méchant de se moquer...! << Bien, et qu'est-ce qu'on fait ici ? >> Qu'il reprend, un peu moins courageux. << Oh, c'est pour une surprise d'anniversaire, c'est ça ? >> Son ton excité glisse soudain vers une réalisation. << On est les cadeaux, c'est ça ? >> A qui allaient-ils être offerts ? A un enfant qui jouerait avec eux toute la journée ? A une humaine douce qui adorerait les câlins ? Ou même à un monstre, Blue n'était pas difficile ! Tant que l'humain était d'accord pour le laisser dormir dans le lit... << Putain... >> Pouffe le rouge. << Je lui dit ? >> << Non ! >> Hurle Sansy, paniqué. << Laisse-le dans son monde. Pour l'instant... >> Mieux valait continuer de garder les oeillières. Il sera toujours temps de se ronger les os... Mais l'edgy ne semble rien entendre de la réponse. D'un sourire cruel, il fini par lâcher. << Eh, le crétin... Regarde au dessus de ta tête ! >> << UH ?? >> Blue lève la tête sans réfléchir, apercevant soudainement une lueur argentée, quelque chose suspendu au plafond. << C'est la 'chaine d'opération'. >> Continue l'edgy, un ton sadique tintant sa voix. << Le truc qui brille, c'est un crochet de boucher~ >> Il minaude, extatique, malgré les cris plaintifs du sansy qui tente de le faire taire. Les os de Blue palissent alors qu'il enregistre l'information. << Ha... Haha ? >> Qu'il rétorque. << TU M'AS BIEN EU, EDGY, MAIS JE NE ME SUIS PAS LAISSE AVOIR ! IL Y A DES LIMITES AUX BLAGUES DE MAUVAIS GOÛT ! >>
2 notes · View notes
macadamiasoo · 5 years
Text
BRAD PITT : 20 ANS DE PASSION
Tumblr media
Poster une photo pour son anniversaire est devenu un rituel. Pour ses 56 ans, j’ai finalement décidé d’écrire quelque chose et j’ai tenté de vous expliquer pourquoi Brad Pitt était si important pour moi.
La passion "Brad Pitt" est arrivée très tôt dans ma vie. J’avais 8 ans. 1999. Il y a 20 ans.
C'est fou parce que je m'en souviens comme si c'était il y a 15 secondes. Je revois tout.
J'ai des bribes de souvenirs qui me reviennent en mémoire. Je me revois dans mon salon, allogène allumé. J'ai l’impression qu’il était 23h mais vu que je devais avoir 8 ans, il ne devait même pas être 21h30. Je regardais Sept Ans au Tibet. (J’ai lu ce post à ma sœur et elle m’a confirmé qu’il était bien 22h30/23h00).
Je le revois. Blond comme les champs de blé. Sa grosse écharpe blanche, son pull noir et son visage juvénile. Touchant. Vrai.
C'est à ce moment et avec ce film que la passion Brad Pitt m'a frappée en plein cœur, en pleine âme. Comme une encre indélébile qui ne s'effacera jamais, comme une autre partie de moi, comme une évidence qui ne s'éloignera jamais... Comme une passion qui ne me quittera jamais et ne m'a jamais quittée depuis. Jamais.
C'est assez drôle parce que Brad Pitt a été révélé l'année de ma naissance. 1991. Il avait 28 ans. L'âge que j'ai actuellement. Comme si on avait toujours été liés. Depuis le début. Je vais trop loin, je sais.
Brad Pitt est beaucoup plus qu'un simple beau gosse. Beaucoup plus. Tellement plus. Brad Pitt est l'un des meilleurs acteurs de sa génération.
Beaucoup d'acteurs rêveraient d'avoir le quart de sa filmographie. Ne ce serait que deux ou trois films de sa filmographie.
Je ne mentirais pas si je vous disais que j'ai vu tous ses films. Vraiment tous.
Cette passion, admiration, cet amour a fait naître un rituel que je partage avec mon père. Un rituel que j'adore, un rituel que j'aime répéter, un rituel qui est devenu comme une évidence, un rituel que je chéris autant que je chéris Brad Pitt. On en a tellement vus. Ensemble.
Cette habitude consiste à aller voir tous les films de Brad Pitt ensemble. Alors bien sûr, c'est devenu difficile puisque j'habite désormais dans un autre pays. Pourtant, seulement trois flms ont échappé à notre rituel. Uniquement trois. Fury qui m'a laissée complètement indifférente. The Tree of life que j'ai complètement détesté. Un film d'un pédantisme sans nom. Et enfin, le dernier en date Ad Astra, que j'ai adoré. Un très bon film, si vous voulez mon avis.
Cette habitude est l'une de mes préférées sur Terre.
Encore plus incroyable lorsque l'on pense au fait que mon père n’aime pas Brad Pitt (ou plutôt, n’aimait pas). Mais vraiment pas. Je crois d’ailleurs que c’est un peu à cause de moi... Mais voilà, il vient avec moi. Uniquement pour moi. Juste pour moi. Mais aussi parce que, en tout cas je l'espère, lui aussi aime beaucoup notre petit rituel.
Il y a deux façons de réagir à un lavage de cerveau : en rejetant complètement l'objet de l’endoctrinement ou en l’assimilant. Lui l'a complètement rejeté.
Vous faire la liste des films que nous avons vu serait fastidieux. Je vous parlerai uniquement des séances qui me reviennent à l'esprit, qui me font sourire, qui me font du bien, qui m’ont marquées.
Je me souviendrai à vie du jour où on est partis voir The Curious Case of Benjamin Button. Ce film m'émeut tout particulièrement. Sans raison particulière. Sans raison particulière, il me fout la chair de poule. Sans raison particulière, il me parle plus que les autres. The Curious Case of Benjamin Button est un film qui parle du temps qui passe, du temps qui était et qui ne reviendra plus. Un film qui parle des choix qui déterminent notre passé, notre présent et notre futur.
Un film tellement beau, simple. Le jeu de Brad Pitt est tellement vrai, tellement simple. Sa prestation aurait mérité un Oscar et pas seulement une nomination. Je ne sais pas comment vous expliquer à quel point Brad me rend fière dans ce rôle.
La vérité c’est que de nombreuses prestations de Brad Pitt auraient mérité un Oscar. Mais j'ai compris très vite que les Oscars ne voulaient plus rien dire.
Ce film est le tout premier qui m’a fait pleurer. Le tout premier. A 18 ans. Ça n'était jamais arrivé avant. Jamais. Pourtant, j'en ai vu des films. Je me souviens qu’un sentiment de fierté était né dans ma poitrine. Ce sentiment, je l’ai à chaque fois que je revois ce magnifique film. Un film tellement beau, authentique, puissant et simple. Un jeu tellement vrai, authentique, puissant, simple et parfaitement simple.
Alors, vous allez sûrement me dire que c'est ridicule. Que c'est ridicule de ressentir de la fierté envers quelqu'un que l'on ne connaît pas. Mais c'est comme ça, je n'y peux rien. J'ai tellement l'impression d'être rattachée à cet acteur, d'être rattachée à cet homme.
Je l'ai tellement sacralisé que parfois, j'ai l'impression que pour moi, il n'est même plus un Homme. Il a dépassé ce concept. En soi, je sais qu'il n'est qu'un Homme mais je le place au dessus des autres acteurs. Il a atteint une autre dimension. Pour moi, il est hors d'atteinte.
Cette fierté naît en moi à chaque fois que je ressens la tristesse, l'amour, la pitié, la joie, la condescendance, la puissance, la solitude qu'il transmet à travers ses personnages.
Notre petit rituel nous a aussi amené à voir des navets tels que Mr and Mrs Smith, la série des Ocean. A chaque fois que je pense à ce film, j’ai cette image qui me revient en mémoire. La première scène de Ocean 12. Rusty rentrant chez lui à Rome vêtu d’une veste en cuir. Il pose sa mallette sur la table. Il prend un verre de vin. Il regarde le livre posé sur cette même table. Il se dirige vers la chambre. Il embrasse sa femme et va dans sa salle de bain. Je ne sais même pas pourquoi je me souviens de cette scène. Ce film n'est pas terrible, c'est vrai, il est même nul. Un Brad Pitt canon qui mange dans la plupart des scènes.
Parce que oui, on ne va pas se mentir, canon, il l’est. Et pas qu’un peu. Brad Pitt, c’est un peu le top niveau sur l’échelle de la « beauté ». Brad Pitt, c’est un peu la référence. Combien de fois avez-vous entendu quelqu’un dire : ”Il se prend pour Brad Pitt, celui-là !” ?
La séance dont je me souviendrai peut-être à vie est celle de World War Z. Pas parce que j’ai adoré le film. Non pas du tout. Simplement parce que je suis allée au cinéma avec mon père et mes frères sans savoir ce que j’allais voir.
Surprise totale !
Je suis sortie de la voiture. L’affiche du film m’a sauté au visage. J’étais heureuse. Le pire c’est que je me souviens encore de l’énorme affiche que j’ai vue en sortant. Je me revois fermer la portière de la voiture et regarder cette affiche. Je m’en souviens comme si c’était hier. J’étais contente. Parfois, il en faut peu.
Mon père qui n’aime pas Brad Pitt le supporte pour moi. Uniquement pour moi. Je pense qu’on appelle ça l’amour paternel et être saoulé.
Au final, comme une sacralisation, comme une idéalisation. Je n’irais pas jusqu’à dire que Brad Pitt est parfait, tout simplement parce que je ne le connais pas personnellement. Mais ce que je peux vous dire, c’est qu’il est à part, important comme si réellement, je le connaissais alors que je sais très bien que je ne le connais pas. Vous voyez ? Si vous avez compris cette phrase, chapeau parce qu’en la relisant, je n’ai rien compris. 
Il est tellement sacré que j’ai l’impression que mon post n’est pas à la hauteur de ce que je ressens. Tout ce que je cherche à montrer c’est l’importance qu’a cet acteur pour moi. Une importance profonde mais superficielle parce que je sais très bien que je ne le connais pas et que je ne le connaîtrai jamais...
Comment vous parler de Brad Pitt sans mentionner le génialissime Seven, sans parler de l’Armée des 12 singes ? Il est Jeffrey Goines, le fils d'un Prix Nobel, interné dans un hôpital psychiatrique et comme la majorité des patients, il refuse de croire qu'il est fou. Une prestation qui lui a valu un Golden Globe.
Partager l’affiche avec Morgan Freeman. Partager l’affiche avec Bruce Willis. Ces deux films ont eu un impact significatif sur moi.
Il y a aussi Babel, Babel, Babel... Son rôle le plus sombre, le plus humain. Une mise à nu. Je me souviens que de l’éblouissement que j’ai ressenti lorsque j’ai vu ce film pour la première fois. Il est tellement vrai, tellement transparent, tellement naturel et tellement acteur que l’on ressent toutes les émotions.
La vérité c’est que Brad Pitt est un acteur incroyable.
Et tous ceux qui osent dire le contraire n’ont jamais dû regarder l’un de ses films ou alors les mauvais ou alors ils ne s’y connaissent vraiment pas en cinéma.
J’en ai juste marre d’entendre ces mêmes personnes me dire que je le trouve excellent uniquement parce que je suis fan depuis toujours et uniquement parce que je le trouve beau. Ce serait tellement mal me connaître. J’ai juste envie de leur dire : “Hello?? Vous êtes au courant que je n’ai pas 12 ans??” Comme si mon objectivité n’existait pas parce que je l’admire. Comme si l’aimer m’ôtait le droit de donner mon avis. Comme si j’étais une gosse de 12 ans. Je pense être suffisamment intelligente, suffisamment critique pour pouvoir émettre un jugement constructif. Et puis, je n’aime pas tous les films dans lesquels il a joués. Je n’ai pas à me justifier, on est d’accord mais j’en ai juste assez d’entendre ça. Inutile de spécifier que NON, je ne suis pas amoureuse de lui. Je ne le connais même pas.
Je ne vais pas vous retracer sa filmographie pendant des heures. Wikipedia le ferait mieux que moi (enfin... non, en fait !). Juste vous dire que mon admiration ne cesse de croître avec le temps.
Brad Pitt n’est pas qu’un sex symbol, Brad Pitt est beaucoup que ça. Il a été suffisamment intelligent pour savoir se détacher de cette image en acceptant des rôles où son beau visage est mis à rude épreuve.
Dans son dernière film, par exemple, Ad Astra (excellent soit disant en pensant), il y a énormément de gros plans sur son visage. Ses rides en premier plan. Décomplexé par ses 55 ans. Son jeu, ses émotions passent par son regard, par son silence, par sa voix. Dans Burn After Reading, il est même ridicule.
Et puis même, vous pensez sincèrement qu’on gagne un Golden Globe parce qu’on est juste canon ? Permettez-moi d’en douter. Le Beauty privilege existe Maia quand même.
Brad est un homme qui a plusieurs casquettes. Avec sa société de production, Plan B, il a produit des films comme Moonlight, Les infiltrés, Charlie et la chocolaterie. Trois des films qu’il a même produits ont gagné l’Oscar du meilleur film 
Pendant longtemps, il a été boudé par les Academy Awards. Il en a enfin gagné un en tant que producteur pour Twelve years of slave.
J’étais super fière et limite je n’y croyais pas. J’avais l’impression qu’un membre de ma famille venait de remporter un Oscar.
J’étais tellement heureuse pour lui.
Toutes les personnes qui me connaissent ont d’ailleurs pensé à moi.
En vrai, j’aime et admire tellement Brad Pitt que j’ai l’impression qu’il m’est impossible de vous expliquer pourquoi c’est le cas depuis toujours. Admiration indicible.
Parfois j’ai l’impression que je l’ai tellement sacralisé que si je le rencontre un jour, je tomberai dans les vapes. Cette rencontre n’arrivera, bien évidemment, jamais mais parfois, quand je l’imagine, je suis prise d’une excitation extrême. Je l’ai tellement mis sur un piédestal, c’est fou. Je le sacralise tellement que sa vie privée m’importe peu. Je le sacralise tellement qu’il est au dessus de n’importe qui.
J’aime tellement cet acteur, je l’idéalise tellement qu’à force de le voir comme un Homme pas comme les autres, j’ai fini par le voir tel qu’il est. J’ai fini par le voir comme étant William Bradley Pitt.
52 notes · View notes
traitor-for-hire · 4 years
Text
Les Quatre Filles March - Chapitre 25
Le premier mariage
Les roses de juin sur le perron étaient éveillées de bonne heure ce matin-là, et se réjouissaient de tout leur cœur sous le ciel sans nuage, comme les petites voisines amicales qu'elles étaient. Leurs visages rougeauds étaient tout empourprés par l'excitation, tandis qu'elles se balançaient dans le vent, se chuchotant de l'une à l'autre ce qu'elles avaient vu ; car certaines pointaient le bout du nez aux fenêtres de la salle à manger, où le festin était déployé, d'autres grimpaient pour saluer les sœurs et leur sourire comme elles habillaient la mariée, d'autres encore faisaient des signes à ceux qui allaient et venaient dans le jardin, sous le porche et dans le couloir, et toutes, de la fleur la plus épanouie au plus pâle des boutons nouveaux nés, offraient en tribut leur beauté et leur parfum à la douce maîtresse qui les avait aimées et s'était si longtemps occupée d'elles.
Meg elle-même était pareille à une rose ; car le meilleur et le plus doux du cœur et de l'âme semblaient s'épanouir sur son visage en ce jour, lui apportant lumière et tendresse, avec un charme plus éclatant que la beauté. Elle n'aurait ni soie, ni dentelles, ni fleurs d'oranger. «  Je ne veux pas avoir l'air étrange ou apprêtée, aujourd'hui, avait-elle dit ; je ne veux pas d'un mariage à la mode, mais seulement ceux que j'aime auprès de moi, et je veux pour eux paraître et rester mon moi habituel. »
Aussi avait-elle cousu sa robe de mariée elle-même, en mettant dans son ouvrage les tendres espoirs et les romances innocentes du cœur d'une jeune fille. Ses sœurs nattèrent ses beaux cheveux, et les seuls ornements qu'elle portait étaient les fleurs de muguet que « son John » préférait à toutes autres.
« Tu as tout à fait l'air de notre chère Meg, mais si charmante et adorable, que je te prendrais dans mes bras si je n'avais pas peur de froisser ta robe », s'exclama Amy en la contemplant avec ravissement, quand elle fut prête.
« Alors je suis satisfaite. Mais s'il vous plaît, venez dans mes bras et embrassez-moi, toutes, et ne vous souciez pas de ma robe ; j'entends bien la froisser de cette façon de nombreuses fois aujourd'hui » ; et Meg ouvrit ses bras à ses sœurs, qui la serrèrent, le sourire aux lèvres et les larmes aux yeux, en sentant dans leur cœur que le nouvel amour n'avait rien changé à l'ancien.
« Maintenant je vais aller nouer la cravate de John pour lui, et puis passer quelques minutes avec Père, au calme, dans l'étude » ; et Meg descendit en hâte pour accomplir ces petites cérémonies, et pour ensuite suivre sa mère où elle irait, consciente qu'en dépit des sourires, il y avait un chagrin caché au fond du cœur maternel, à voir le premier oisillon quitter le nid.
Pendant que les cadettes mettent la dernière touche à leurs simples toilettes, le moment est idéal pour parler des quelques changements que ces trois ans ont apportés à leurs apparences ; car en cet instant elles sont toutes à leur avantage.
Les angles de Jo se sont adoucis ; elle a appris à se déplacer avec aisance, sinon avec grâce. Les boucles courtes ont poussé en une épaisse masse frisée, plus seyante au petit visage perché en haut de la haute silhouette. Il y a une couleur nouvelle sur ses joues brunes, un doux éclat dans ses yeux ; aujourd'hui sa langue acérée ne produit que des mots aimables.
Beth s'est amincie en grandissant, elle est pâle et plus calme que jamais ; les beaux yeux tendres sont plus grands, et en eux réside une expression qui attriste celui qui la perçoit, bien qu'elle ne soit pas une expression de tristesse. C'est l'ombre de la douleur qui touche ce jeune visage avec une patience si pathétique ; mais Beth ne se plaint que rarement, et parle toujours avec espoir d'aller « mieux, bientôt ».
Amy est véritablement considérée comme la « fleur de la famille », car à seize ans elle a les airs et l'allure d'une femme adulte - non pas belle, mais pleine de ce charme indescriptible qu'est la grâce, visible dans sa silhouette, dans les mouvements de ses mains, le froufrou de sa robe et le tombé de ses cheveux - inconsciente mais harmonieuse, et pour beaucoup, aussi attirante que la beauté même. Le nez d'Amy la désolait toujours, car il ne serait jamais un nez grec ; de même que sa bouche qu'elle trouvait trop grande, et son menton décidé. Les traits incriminés donnaient du caractère à son visage, mais elle ne s'en rendit jamais compte, et se consolait avec son teint merveilleusement clair, ses yeux bleus vifs, et ses cheveux bouclés, plus dorés et plus abondants que jamais.
Toutes trois portaient des ensembles légers, gris argent (leurs meilleures robes d'été), avec des roses pâles dans les cheveux et au corsage ; et toutes les trois avaient exactement l'air de ce qu'elles étaient - des jeunes filles aux cœurs joyeux et aux visages frais, qui marquaient une pause dans leurs vies actives pour lire d'un air songeur le plus doux des chapitres de la romance féminine.
Il ne devait pas y avoir de cérémonies ostentatoires ; tout devait se faire de façon aussi naturelle et agréable que possible ; aussi quand Tante March arriva elle fut scandalisée de voir la future mariée venir l'accueillir en courant pour la faire entrer, de voir le futur marié en train de rattacher une guirlande qui était tombée, et d'apercevoir le ministre paternel monter gravement les escaliers, une bouteille de vin sous chaque bras.
« Ma parole, en voilà des façons ! » s'exclama la vieille dame en s'asseyant dans le fauteuil d'honneur préparé pour elle, et en arrangeant les plis de sa soie moirée lavande avec un grand froufrou. « Tu ne devrais pas te montrer avant la dernière minute, mon enfant.
— Je ne suis pas un spectacle, tantine, et personne ne vient pour me contempler, critiquer ma robe ou évaluer le coût de mon déjeuner. Je suis trop heureuse pour me soucier de ce qu'on peut dire ou penser, et je vais avoir mon petit mariage exactement comme je l'entends. John, chéri, voilà ton marteau, » et Meg s'en fut aider « cet homme » dans son activité particulièrement peu correcte.
Mr. Brooke ne dit même pas « Merci », mais comme il se penchait pour prendre l'outil si peu romantique, il embrassa sa petite fiancée derrière la porte, avec un air qui fit soudain monter la buée aux yeux perçants de Tante March, qui sortit promptement son mouchoir de poche.
Un grand fracas, un cri, et le rire de Laurie, accompagnés de l'exclamation, « Jupiter Ammon ! Jo a fait tomber le gâteau ! », causèrent un chaos temporaire, qui était à peine calmé quand une bande de cousins arriva, et « la fête entra », comme le disait Beth étant enfant.
« Ne laisse pas ce jeune géant s'approcher de moi ; il m'inquiète plus que les moustiques », chuchota la vieille dame à Amy, comme la maison s'emplissait, et que la tête brune de Laurie dominait tout le reste.
« Il a promis d'être très sage aujourd'hui, et il peut être parfaitement élégant s'il le veut bien », répondit Amy, qui partit avertir Hercule de se méfier du dragon, avertissement qui l'incita à hanter la vieille dame avec une persistance qui faillit lui faire perdre ses moyens.
Il n'y eut pas de cortège nuptial, mais un silence soudain se fit quand Mr. March et le jeune couple prirent place sous l'arche de verdure. La mère et les sœurs vinrent se tenir auprès d'eux, comme réticentes à laisser partir Meg ; la voix paternelle se brisa plus d'une fois, ce qui ne rendit le service que plus beau et solennel ; la main du marié tremblait visiblement, et personne n'entendit ses réponses ; mais Meg avait les yeux rivés à ceux de son mari, et dit, « Je le veux ! » avec une telle confiance, une telle tendresse sur son visage et dans sa voix, que le cœur de sa mère se réjouit, et qu'on entendit renifler Tante March.
Jo ne pleura pas , mais elle en fut bien près, et n'évita de se donner en spectacle que parce qu'elle était consciente que Laurie était en train de la fixer, avec un mélange comique d'amusement et d'émotion dans ses espiègles yeux noirs. Beth cachait son visage contre l'épaule de sa mère, mais Amy était telle une gracieuse statue, son front blanc et les fleurs dans ses cheveux illuminés de manière charmante par un rayon de soleil.
Cela ne se fait pas du tout, j'en ai bien peur, mais à l'instant où elle fut effectivement mariée, Meg s'exclama, « Le premier baiser pour Marmee ! » et se tourna pour l'embrasser de tout son cœur. Durant le quart d'heure qui suivit elle fut, plus que jamais, semblable à une rose, car tous vinrent alors réclamer une part de son affection, de Mr. Laurence à la vieille Hannah, qui, parée d'une coiffe « étrange et admirable », l'intercepta dans le couloir, pleurant et riant, « Dieu vous bénisse, ma chérie, une centaine de fois ! Le gâteau n'a rien, et tout est très beau. »
Tout le monde se dispersa après ça, et dit quelque chose de profond, ou essaya, ce qui fit tout aussi bien l'affaire, car le rire est prompt à venir quand les cœurs sont légers. Il n'y eut pas d'étalage de cadeaux, car ils étaient déjà tous dans la petite maison, pas non plus de festin élaboré, mais un copieux déjeuner de gâteau et de fruits, ornés de fleurs. Mr. Laurence et Tante March haussèrent les épaules et échangèrent un sourire quand ils s'aperçurent que les seuls nectars offerts à l'assemblée par les trois Hébé étaient de l'eau, de la citronnade ou du café. Mais personne ne fit de remarque, jusqu'à ce que Laurie, qui avait insisté pour servir la mariée, apparut avec un plateau lourdement chargé, l'air perplexe.
« Est-ce que Jo a cassé toutes les bouteilles sans faire exprès ? souffla-t-il, ou est-ce que j'ai seulement rêvé en avoir vu quelques unes ce matin ?
— Non, ton grand-père nous a gentiment offert ce qu'il a de mieux, et Tante March en a envoyé quelques unes, mais Père en a mis un peu de côté pour Beth, et a fait parvenir le reste au Foyer des Soldats. Tu sais qu'il pense qu'on ne devrait boire de vin qu'en cas de maladie, et Mère dit que ni elle ni ses filles n'en offriront jamais à un jeune homme sous leur toit. »
Meg parlait sérieusement, et s'attendait à voir Laurie se renfrogner ou rire, mais il ne fit ni l'un ni l'autre, et après un bref regard, il dit, à sa manière impétueuse, « Cela me plaît ; car j'ai vu assez de malheurs arriver pour souhaiter que les autres femmes pensent comme vous !
— J'espère que ce n'est pas l'expérience qui te rend si sage ? » dit Meg avec une pointe d'inquiétude.
« Non, je t'en donne ma parole. N'aie pas non plus trop haute opinion de moi ; ce n'est pas une de mes tentations. Ayant grandi dans un pays où le vin est aussi commun que l'eau, et presque aussi inoffensif, je n'en ai cure ; mais quand une jolie fille en offre, on n'aime pas refuser, tu comprends.
— Mais tu refuseras, pour les autres sinon pour ton bien. Allons, Laurie, promets, et donne-moi une raison de plus d'appeler ce jour le plus heureux de ma vie. »
Cette demande si soudaine et si sérieuse fit hésiter un moment le jeune homme, car le ridicule est souvent plus difficile à supporter que l'abnégation. Meg savait que s'il lui donnait sa parole, il la tiendrait à tout prix, et, consciente de son pouvoir, en usait comme peut le faire une femme pour le bien de son ami. Elle ne dit rien, mais leva vers lui un visage rendu très éloquent par le bonheur, et un sourire qui disait, « Personne ne peut rien me refuser aujourd'hui ». Laurie, assurément, en était incapable, et avec un sourire il lui tendit la main, en disant chaleureusement, « Je promets, Mrs. Brooke !
— Je te remercie infiniment.
— Et je bois à ta résolution, Teddy », s'écria Jo en le baptisant d'une lampée de limonade, comme elle agitait son verre, rayonnante d'approbation.
Aussi le toast fut bu, le serment prêté, et loyalement tenu en dépit de nombreuses tentations ; car avec une sagesse instinctive, les filles avaient profité d'un heureux moment pour rendre un service à leur ami, pour lequel il leur fut éternellement reconnaissant.
Après le déjeuner, les invités se promenèrent, par deux ou trois, à travers la maison et le jardin, profitant du soleil. Il se trouva que Meg et John se tenaient ensemble au milieu de la pelouse, quand Laurie eut une inspiration qui ajouta la touche finale à ces noces démodées.
« Tous les couples mariés se prennent par la main et dansent en cercle autour des jeunes époux, comme le font les Allemands, tandis que nous autres célibataires dansons en couples à l'extérieur ! » s'écria Laurie, en galopant le long de l'allée avec Amy, avec une bonne humeur si contagieuse que tous les autres suivirent leur exemple sans un murmure. Mr. et Mrs. March, Tante et Oncle Carrol commencèrent ; d'autres se joignirent rapidement à eux ; même Sallie Moffat, après une hésitation, releva sa traîne et entraina Ned dans la ronde. Mais le meilleur vint avec Mr. Laurence et Tante March ; car quand le majestueux vieux gentleman s'approcha solennellement de la vieille lady, elle glissa sa canne sous son bras, et sautilla vivement pour venir donner la main aux autres, tandis que les jeunes gens envahissaient le reste du jardin comme des papillons un jour d'été.
L'essoufflement mit fin au bal impromptu, et les invités commencèrent à partir.
« Je te souhaite d'être heureuse, ma chérie ; de tout mon cœur ; mais je pense que tu le regretteras », dit Tante March à Meg, en ajoutant pour le jeune marié, quand il l'accompagna à sa voiture, « Vous avez un trésor, jeune homme, faites en sorte de le mériter. »
« C'est le plus joli mariage auquel j'ai assisté depuis longtemps, Ned, et je ne saurais dire pourquoi, car il n'avait pas une once de style », fit remarquer Sallie à son mari, comme ils s'en allaient.
« Laurie, mon garçon, si jamais tu veux te laisser aller à ce genre de choses, fais-toi aider par une de ces jeunes filles, et je serai parfaitement satisfait », dit Mr. Laurence en s'installant dans son fauteuil pour se reposer, après l'agitation de la matinée.
« Je ferai de mon mieux pour vous contenter, sir », fut la réponse inhabituellement docile de Laurie, tandis qu'il détachait soigneusement la fleur que Jo avait mise à sa boutonnière.
La petite maison n'était pas loin, et le seul voyage de noces de Meg devait être la calme promenade avec John, de l'ancienne maison à la nouvelle. Quand elle parut, telle une jolie quakeresse dans sa robe grise, avec son bonnet de paille noué d'un ruban blanc, tout le monde se rassembla pour lui dire « Au revoir », aussi tendrement que si elle partait de l'autre côté de l'océan.
« Ne crois pas que je me sépare de toi, Marmee chérie, ou que je t'aime moins parce que j'aime tant John », dit-elle, en prenant pour un moment sa mère dans ses bras, les larmes aux yeux. « Je viendrai tous les jours, Père, et je compte bien garder ma place dans vos cœurs à tous, même si je suis mariée. Beth sera souvent avec moi, et les autres filles passeront me voir pour rire de mes problèmes de maîtresse de maison. Merci à tous pour mon joyeux mariage. Au revoir, au revoir ! »
Ils la regardèrent, les visages empreints d'amour, et d'espoir, et de tendre fierté, tandis qu'elle s'éloignait au bras de son mari, les mains pleines de fleurs et le soleil de juin illuminant son joyeux minois - et ainsi débuta la vie d'épouse de Meg.
1 note · View note
harritudur · 5 years
Text
fanfic post saison 1, sur le développement de la relation entre Adrienne de Lenverpré et Célestin Hennion en seize moments.
titre : Seize Fois
3 395 mots, tout en français
pg-14 : quelques moments un peu ‘graphiques’, mais rien de très méchant. vous et moi avons vu ou lu bien pire.
personne pour me relire *désolée pour les fautes*
vous pouvez aussi lire la fic sur ao3
Tumblr media
11 mai 1897
“Comment vous sentez-vous Madame de Lenverpré ?”
Elle grimaça. Il était inutile qu'elle soit ici, entre les mains d’un médecin vérifiant son pouls ou le réflexe de ses pupilles, le tout sous le regard de Monsieur Célestin Hennion.
“Je vais bien ! Je dois aller chercher ma fille.”
“Une fois que le médecin aura fini,” le chef de la Sûreté Générale répondit calmement, ses mains liées devant lui. “Et une fois que vous vous serez changée.”
L'odeur d'huile demeurait sur ses vêtements ainsi que dans ses cheveux, poisseux et collant. Les paupières de la jeune femme se fermèrent, et les dernières heures revinrent à sa mémoire : le craquement de l'allumette, le sourire sombre de Marc-Antoine, les suppliques pour qu'il ne l'immole pas, la peur viscérale de plus jamais revoir sa fille. Un frisson la traversa.
“Madame de Lenverpré ?”
Elle rouvrit les yeux. “Je vais bien !”
-
10 décembre 1897
Un millier de scénarii défila dans son crâne, aucun d’entre eux plaisant, et Adrienne décida en un quart-de-seconde de quitter sa calèche. Camille était sur le point de sortir de son école privée, tenue exclusivement par des sœurs, et même si la voiture de sa mère serait vide, la fillette attendrait son retour à l’intérieur.
La femme rousse s’avança vers l’homme en costume noir et le panache de fumée le suivant.
“Monsieur Hennion ?!”
L’homme se figea, peu habitué à être interpellé en pleine rue, et se retourna lentement.
“Madame de Lenverpré.”
“Que faites-vous ici ?”
“Bonjour à vous aussi.”
“Bonjour. Que faites-vous ici ?”
“Une… simple promenade.”
“Devant l’école de ma fille ?!”
“Oh ?,” il mit sa cigarette entre ses lèvres et inspira. “Vraiment ?”
“Oui, vraiment. Et vous le savez. A moins que vous ayez des enfants scolarisés ici ?”
“Non.”
“Une amante alors ?”
Il sourit en pensant au personnel de l’école, exclusivement composé de sœurs. “Ici ?”
“Monsieur Hennion, que se passe-t-il ? Des mois après ce qui s’est passé, vous êtes ici. Il se passe quelque chose !”
Sa mâchoire se resserra un instant. “Ça ne vous regarde pas.”
“Tout ce qui touche de près ou de loin Camille me concerne. Et voir le chef de la Sûreté Générale, qui plus est, en charge du dossier de mon traite de mari, roder autour de l’école de ma fille ne me rassure absolument pas !”
Célestin se rapprocha et Adrienne ne recula pas.
“Un conseil ?”
Elle hocha la tête, ses cheveux roux suivant le mouvement.
“Ne mettez pas votre fille à l'école demain.”
-
25 janvier 1898
Son index et majeur saisirent la cigarette prise entre ses lèvres, et Célestin souffla.
“Je vais faire comme si je n'avais pas entendu ce que vous venez de dire.”
Adrienne eut un sourire fermé et elle posa ses mains autour du godet de vin devant elle. “Pourquoi ça ?”
“Parce que je suis un représentant de la loi. Je n'ai donc rien entendu.”
Les coudes sur une table mal nettoyée du Boucan, elle se pencha en avant et murmura : “Alors je vais vous le répéter. Le seul moyen pour moi de retrouver la paix est que je le tue de mes mains. Et je sais très bien que c'est ce que vous voulez également.”
Lentement, ses sourcils gris se froncèrent. “Madame de Lenverpré…”
“Non,” coupa-t-elle. “Ne m'appelez plus comme ça.”
L'air assuré qu'elle affichait il y avait de cela quelques secondes disparue en un instant et Célestin voulait platement s'excuser, même s’il ignorait pourquoi. Elle recula dans sa chaise.
“C'est juste— ce nom, c'est le sien. Pas le mien. Et, je ne veux plus rien avoir à faire avec lui,” soupira-t-elle avant de relever la tête, un voile de tristesse dans ses grands yeux opales. “Le divorce n'est pas encore prononcé, mais… s'il vous plaît, ne m'appelez plus comme ça.”
Elle avait raison. Célestin voulait le tuer de ses mains.
“Comment dois-je vous appeler ?”
“Juste Adrienne.”
-
2 février 1898
Si un mot devait décrire Célestin Hennion, ce serait ‘méticuleux’. Du moins au travail.
Veste et manteau noirs impeccablement repassés sur une chemise blanche immaculée. Barbe fournie mais parfaitement coupée. Et son bureau ? Toujours ordonné, jamais dérangé. Ou bien s’il l'était, le responsable de ce fouillis ne pouvait être que son adjoint Martin Dorman. Célestin aimait l'organisation.
Alors quand Adrienne entra pour la première fois dans son appartement parisien, elle fut surprise par le désordre qui y régnait. Rien de déraisonnable. Néanmoins étonnant. Des livres posés sur la table basse du salon, une veste jetée négligemment sur le fauteuil près de la fenêtre, les cousins du sofa tous dépareillés et mélangés, une tasse vide de café sans dessous-de-tasse sur son bureau, un oiseau (un perroquet du Gabon reconnu-t-elle) volant en toute liberté dans le logement…
Troublant. Mais charmant. Parce qu'il y avait une âme dans ces petites pièces en enfilade. Elle, habituée aux grandes demeures luxueuses pleines d'harmonie, de beauté ou d'objets dispendieux, ne savait que trop bien que cela ne suffisait pas à créer le confort et la chaleur d'un foyer.
Adrienne s'assit sur le fauteuil pour observer l'officier qui lui tournait le dos. Il préparait deux tasses de thé, ses manches remontées jusqu'aux coudes, et ne bougea pas quand son perroquet se posa sur son épaule. Elle sourit doucement.
Charmant.
-
18 février 1898
“…félicitations ?” hésita Célestin, incertain de la réaction à avoir. Après une dernière lecture du document, il lui rendit et Adrienne le rangea dans sa pochette.
“Je ne sais pas si je dois l'encadrer ou le brûler,” plaisanta-t-elle, son intonation un parfait équilibre d'ironie et d'optimiste. “Après tout, j'espérais cette officialisation de divorce depuis des mois. Et enfin, le jour tant attendu arrive, et je ne sais pas… comment réagir.”
Adrienne s'arrêta net, obligeant l'officier à faire de même. Célestin l'avait accompagnée au tribunal et, après plus de trois heures assis dans le bureau d'un juge, une marche le long de la Seine s'était imposait à eux.
“Je propose un verre,” il suggéra, “soit pour oublier, soit pour célébrer. Vous décidez. J'invite.”
“Pourquoi pas ?” répondit-elle, un timide sourire sur ses lèvres. “Je connais une brasserie agréable non loin de la Tour Eiffel.”
A son tour, Célestin devint soudainement immobile, un air critique, presque indisposé sur son visage.
“Que vous arrive-t-il ?”
“Près de dix ans,” marmonna-t-il, son regard fixant à l'horizon la structure de métal, “et je ne suis toujours pas habitué à cette verrue défigurant Paris.”
Adrienne rit.
-
5 mars 1898
Des doigts s'enroulèrent autour de son poignet pour la stopper.
“Attendez—”
Elle se retourna pour trouver deux yeux azur la fixant, et Adrienne n'aimait pas ce qu'elle y lisait. De l'inquiétude. Oui —cette idée semblait folle et dangereuse —vraiment ! Mais après avoir pisté durant des semaines la moindre trace de son ex-époux, un indice tangible : une réception, à Genève, organisé par la veuve du frère de Marc-Antoine pour célébré le retour d'un ‘grand ami’. Adrienne devait s'y rendre, par tous les moyens. Ils décidèrent donc de partir tous les deux en Suisse.
Célestin se rapprocha d'elle, sa main toujours prise sur son poignet.
“Vous ne pouvez pas vous rendre dans ce nid de serpents sans quelque chose pour vous protéger.”
Un sourire passa sur les lèvres de la jeune femme. Elle savait qu'il aurait préféré dire ‘sans quelqu'un pour vous protéger’ et immédiatement après, aurait offert ses services.
“Je déteste les armes à feux.”
“Je sais.”
Ses doigts relâchèrent enfin son poignet, et Adrienne regretta la chaleur de sa peau contre la sienne. L'officier sortit de sa poche une dague et la tendit vers elle. Hésitante, Adrienne prit la lame. Petite, légère, tranchante. Son fourreau en argent massif la faisait ressembler à une longue pince à cheveux, pratique pour dissimuler dans une pochette.
“N'hésitez pas à vous en servir en cas de besoin,” murmura-t-il d'une voix fébrile, tentée d'autre chose. “Promettez-le moi.”
Elle serra son poing autour de la dague. “Je vous le promet Célestin.”
-
22 mars 1898
Une légère saveur de thé noir et de tabac. Mais cela ne la dérangeait pas.
Ses lèvres étaient plus douces qu’elle ne les imaginait : agréables, et conciliantes, et passionnées -juste comme l’était l’homme tout entier- et Adrienne en voulait encore. Elle glissa ses mains dans ses cheveux argentés, avant de les placer à l’arrière de son cou pour plus de contact, pour lui dire sans parole qu’elle en désirait davantage.
Les doigts de Célestin avaient trouvé leurs places autour de sa taille fine, et Adrienne pouvait les sentir commencer à monter le long de son dos, pour finalement se perdent dans ses mèches rousses.
Un soupir.
Elle pencha la tête.
Le baiser s’intensifia.
Et bien trop tôt, leurs lèvres se séparèrent.
-
5 avril 1898
“Monsieur Hennion, vous avez déjà tirer sur quelqu'un ?”
“Camille !”
Il se figea de longues secondes, observant la mère et la fille, sa fourchette de petit pois immobile à quelques centimètres de sa bouche. La moue boudeuse de Camille amusa terriblement Célestin, tout comme le ton (faussement) horrifié de sa mère —car il se souvenait qu'il y avait moins d’un mois, Adrienne lui avait posé exactement la même question.
“Je suis désolée pour ça.”
“Ce n'est rien,” il sourit, et mit enfin ses petits pois dans la bouche.
“Excusez-la Célestin,” continua-t-elle avant de lancer un regard noir à la fillette. Vainement, Adrienne tenta d'être furieuse —une vraie demoiselle du monde doit savoir se tenir durant un repas avec un invité. Mais l’œil réjoui de Camille pouvait lui faire tout oublier. Et l'idée de savoir que pour poser une telle question sa fille n'éprouvait aucune peur ou gène à l'égard de Célestin, ravissait Adrienne.
-
19 avril 1898
Ses doigts glissèrent le long de son dos jusqu'à ses hanches, qu'il saisit pour accompagner leurs mouvements de va-et-vient. La peau d'Adrienne était un ciel, une galaxie, étincelante de sueur et constellée de taches de rousseur que Célestin voulait embrasser les unes après les autres.
Elle plaça ses mains de chaque côté de sa tête argentée et se pencha sur lui pour saisir ses lèvres, sa poitrine pressée contre son torse. Une cascade de cheveux roux les isola du reste du monde un instant.
Doucement, Célestin repoussa sa longue chevelure sur une épaule et déposa un baiser juste au creux de son cou. Elle frissonna, une fois de plus.
“N'arrêtez pas,” murmura-t-elle à son oreille. Un nouveau gémissement. “…n'arrêtez pas.”
Il n'arrêta pas.
-
2 mai 1898
Un carnage. Les rares officiers de la Sûreté avec un passé militaire comparaient la scène de crime à l’après bataille de Dogba. Célestin bénissait son habitude d’avoir toujours une cigarette entre ses dents. Vu l’état des corps, l’odeur devait être insupportable.
Des photos fut prises, et les victimes identifiées : les cinq ‘Apaches’ engagés un an auparavant par Monsieur De Lenverpr��. Du travail de spécialiste. Des anarchistes ou des concurrents auraient fait exploser leur baraque, fait partir en fumée les preuves et les corps. Mais là, les cinq avaient péri d’une simple balle dans la tête. Pas de preuve. Pas de témoin. Un professionnel —probablement ancien soldat.
Marc-Antoine faisait le ménage.
“Je ne vous quitterai pas d’une semelle,” dit Célestin, son regard azur sur Adrienne, observant la moindre réaction durant sa lecture du rapport de police.
Elle déglutit et leva les yeux du dossier. “C’est moi qu’il veut.”
L’homme posa sa main sur la sienne au-dessus de la table. “Vous avez toujours le couteau que je vous ai donné ?”
“A chaque instant.”
“Bien.”
-
15 mai 1898
Célestin ne l'entendit pas approcher. Il sentit son parfum avant toutes choses, puis deux bras s'enroulèrent autour de sa taille par derrière. Dans son dos, juste entre ses deux omoplates, Adrienne posa sa joue et ils restèrent ainsi en silence, de longues secondes.
Il remplit une tasse de thé noir, puis une deuxième, et s'apprêtait à couper de la brioche quand il perçu une changement. Les doigts d'Adrienne s'étaient crispés légèrement, renforçant son étreinte autour de lui, et son corps, pressé contre son dos, se raidit.
“Qu’y at-t-il ?”
Célestin sentit un souffle sur sa nuque.
“… je porte malheur aux hommes.”
Une pause.
“Je -Hugues a été tué par ma faute. Je l'ai entraîné dans mes problèmes. Et -et puis Marc-Antoine. Il était fascinant, séduisant, prévenant au début. Vous auriez dû voir la cour qu'il m'a faite.” Sa voix s'étrangla un instant. “Et juste après m'avoir épousée, il changea du tout au tout…”
Les bras d’Adrienne se serrèrent à nouveaux autour de lui avant de doucement se détendre et commencer à s’éloigner.
“Et vous Célestin… je ne veux p—”
Il plaça ses mains sur les siennes pour la stopper, de peur qu’elle ne disparaisse, qu’elle ne soit plus là quand il se sera retourné. Célestin fit volte-face.
“Vous n’êtes responsable de rien de tout ça Adrienne.” Sa voix était calme, sure, apaisante. “Et je vous l’assure : rien ne va m’arriver. Rien.”
Il posa ses deux mains sur son visage et leurs yeux se mêlèrent. Adrienne le contempla, perplexe. Comment pouvait-il le savoir ?
-
6 juin 1898
“À quoi pensiez-vous ?!”, demanda Adrienne les deux mains sur ses hanches, tournant en rond comme une lionne en cage. “Deviez-vous vraiment y participer ?!”
Célestin leva son regard vers elle. L’impatience qu'il y vit l'aurait peut-être fait rire, mais une douleur dans les côtes le tiraillait toujours, et son bras gauche en écharpe ne permettait pas d'esclandres. Il se leva sans mouvement brusque (Adrienne fit un pas vers lui mais s'arrêta aussitôt, trop irritée pour montrer son affection) et ouvrit la fenêtre de son appartement. Il alluma une cigarette.
“Je devais, oui.”
Une réponse courte. Certaine. Sans appel. Elle ne fulmina que davantage.
“C'est insensé ! Cette bombe aurait pu vous—” tuer mais le mot resta coincé dans sa gorge. “ Je sais que cette affaire vous tient à cœur ! Et que cette nouvelle Ligue des Droits est importante mais—”
“Je suis un représentant de la loi Adrienne,” il dit avec hargne, non dirigée contre elle mais contre le reste du monde. “Il est de mon devoir de défendre et faire respecter la justice !”
“La justice ?!” Ses yeux roulèrent avec mépris. “Laquelle ? Celle qui vous avait jeté en prison sans preuve ? Ou bien celle qui était à la botte de mon mari ?!”
“Celle en laquelle je crois !”
“Et moi ?” Adrienne s'avança vers Célestin, les bras croisés sur sa poitrine par peur que si ils ne l'étaient pas, elle les serrerait autour de lui. “Croyez-vous-en moi ? Ou en nous ? Vous vous exposez pour la justice, mais qu'en est-il du reste ?!”
“Bon sang Adrienne, je donnerai ma vie pour toi ou ta fille !”
Il se figea, et vit l’étonnement dans le regard opale le fixant. Célestin ne l’avait jamais tutoyé. Non pas parce qu’il ne le voulait pas –par ses origines modestes, le ‘tu’ était évident pour lui et il aurait été facile de l’utiliser à chaque nouvelle journée passée en sa compagnie– mais parce qu’il attendait qu’elle commence. Et après leur premier baiser ou leur première nuit, Adrienne avait persisté avec le ‘vous’. Peut-être par peur ? Alors il fit de même.
“Excusez-moi.”
“Non, ne vous—”, elle s’avança jusqu’à lui, presque maladroitement, et mit sa main valide entre les deux siennes.  “Ne t’excuse pas.”
-
30 juin 1898
Elle aurait aimé le voir se faire attraper, aurait aimé voir son expression vaincue et sombre quand la Sûreté le prit et le mit aux fers. Mais la dernière chose dont elle se rappelait, c’était d’avoir enfoncé la lame de son couteau dans les côtes de Marc-Antoine alors qu’il la plaquait au sol, ses mains cruelles autour de sa gorge (“Tu m’as manqué mon amour,” souffla-t-il — Adrienne aurait pu vomir à ses mots).
Juste un coup sec dans son flanc, mais suffisant pour lui faire lâcher prise.
Il tressaillit, et s’enfuit grossièrement par la porte de son hôtel. Avec une telle blessure, son échappée ne fut pas bien longue.
Quelques minutes plus tard, Célestin la retrouva dans une autre chambre, entourée d’uniformes et de Martin déjà en train de prendre sa déposition. Il le remercia et s’assit aux côtés d’Adrienne.
“Ça va…,” haleta-t-elle, ses paupières se fermant lentement, “je… j’ai connu pire,”
Célestin aperçut les bleus naissants autour de sa gorge. Sa mâchoire se serra.
-
13 juillet 1898
Adrienne était restée dans le bureau de Célestin, assise dans son fauteuil de responsable de la Sûreté Générale. De dos aux fenêtres ouvertes qui donnaient sur la cour centrale, elle ne vit rien mais entendit tout, était témoin de tout. Des éclats de voix, une foule impatiente, des cris, des applaudissements -puis un silence de mort, un frémissement, le sifflement d'une chute, et le bruit sourd d'une lame tranchant des chairs vives.
Ses ongles s'enfoncèrent dans les accoudoirs matelassés de cuir.
Marc-Antoine n'était plus.
Un poids qu'elle ignorait porter, disparu de sa poitrine, et elle se mit à respirer mieux. Un air plus frais. Plus pur. Des larmes inattendues se mirent à couler.
Après de longues minutes, la porte du bureau s'ouvrit. Célestin s'avança sans un mot. Doucement, ses mains se posèrent sur ses joues humides.
“Adrienne…”
Elle respirait.
Adrienne l'enlaça alors, ses bras autour de sa nuque, et blottit son visage juste dans le creux de son cou. Elle sentit Célestin l'étreindre avec force. Elle respirait.
“Je vais bien,” murmura-t-elle, “Tout va bien.”
-
28 juillet 1898
Ça lui avait manqué. Non pas qu'il subsistait une blessure béante mais, de temps à autres, Célestin regrettait toutes ses années manquées sans son fils, sans Victor. Il avait veillé sur lui, de loin, même exilé dans les colonies. Des lettres, de l'argent, des photos, une vague présence… mais l'absence. Toujours l'absence.
Une chance manquée, parce qu’il aimait les gosses, il était adroit avec les eux, voire doué –une sorte de talent naturel– et il admirait cette franchise chez les enfants que les adultes délaissaient avec les années.
Alors oui, Célestin Hennion glorifiait l’honnêteté, mais des exceptions pouvaient exister, et se laisser battre délibérément au jeu de Dames par une gamine en était une.
“Gagné !” sourit Camille, sa dame entre les doigt après l'avoir fait sauter par-dessus le dernier pion de l’officier. “Il faudrait faire une revanche non ?”
Une grimace faussement exagérée. “Je pense malheureusement être plus un joueur d’échecs…”
“On peut faire un partie d’échecs alors ?”
“Il est tard Camille,” dit une voix familière aux deux joueurs. “Et nous déjeunons chez ta tante demain ma chérie.”
Adrienne entra dans la pièce et rejoignit sa fille, contrariée à l’idée de devoir déjà se coucher. La jeune demoiselle se leva néanmoins et embrassa sur la joue sa mère qui lui souhaita bonne nuit.
“Bonne nuit maman,” elle répéta, et se retourna sur son récent adversaire. “Bonne nuit Monsieur Hennion.”
“Bonne nuit et—,” Célestin s’arrêta juste un instant, ses yeux cherchant ceux d’Adrienne, souriants, avant de revenir sur la fillette. “Tu peux m’appeler Célestin.”
-
5 août 1898
Les rideaux de sa chambre étaient tirés et les fenêtres, ouvertes, pour laisser entrer la lumière de la lune et une légère brise d’été.
Ces nuits étaient nouvelles —un euphémisme pour ne pas dire que ni lui ni elle n'en avaient connu de telles auparavant. Des heures sans réelle but, juste leurs mains et leurs bouches mémorisant le corps de l'autre. Presque de façon paresseuse.
Plus rien n'importait pour Adrienne quand des doigts habiles explorés la moindre de ses courbes, et le monde extérieur et toute son agitation disparaissaient.
“S’il te plaît—” elle l’appela, l'attira vers elle pour prendre sa bouche et se cambra quand Célestin la recouvrit de tout son poids.
“Tu es si belle…,” répéta sa voix rauque encore et encore, une litanie lente au rythme de son va-et-vient entre ses hanches, “…si belle.”. La délicatesse de sa main sur sa joue était un contraste saisissant avec l’assurance de chacun de ses coups reins, et Adrienne lança sa tête en arrière dans son oreiller, offrant sa gorge moite à sa langue.
Ils restèrent allongés, épuisés et satisfaits, leurs membres nus mêlés. L’oreille posée sur son torse, elle entendait subtilement le cœur de Célestin reprendre une cadence normale, tandis que les doigts de son amant glissaient paisiblement dans sa chevelure rousse.
Durant de telles moments, Adrienne se prenait à imaginer finalement un avenir qu'elle était empressée de vivre.
~fin~
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
( lien ao3 )
11 notes · View notes
tenebreuseclique · 4 years
Text
HALFNAKED et mise à nu
Tumblr media
Attends, Mehdy, t'as vraiment repris ton site juste pour faire la promo d'un deux titre? 
Complètement. 
C'est mon site, je fais ce que je veux. Connivences, pas connivences, j'ai le désavantage d'être corruptible au talent. 
PSA : la rédaction de TNBRSCLQ ne valide pas la diffusion de dick pics via rétroprojecteur. Fut-ce en référence à Fight Club ou pour n'importe quelle autre raison.
Bluume. Comme d'habitude, j'ai deux semaines de retard sur l'actu la plus chaude de ta région, mais c'est pas grave. Être dans les temps, c'est pour les journalistes. Bluume donc, prononcé bloum arrive d'un peu nul part, ayant à son compteur deux titres disponibles sur les plateformes avant la sortie de son deux titre HALFNAKED. 
On a ici un rap vaporeux, assez lent, très balade sous la pluie avant la fin du monde, ou avant sa propre fin, au choix. Ce deux titre nous offre une véritable carte de visite de la musique (et de la psyché) de Bluume. Véritable musique cathartique, son auteur nous propose de traîner dans les déboires de sa vie par ses mentions diffuses d'addictions, de relations mal finies, d'incompréhension globale et de doute existentiel. Ce message, au fond pas si rare, mais toujours aussi crève cœur pour qui peut (ou veut, ne soyons pas sectaires,) s'y retrouver est porté par le flow lancinant, murmuré presque parfois adolescent de Bluume. 
Aucune démonstration technique, juste de l'émotion brute soulignée par une utilisation de l'autotune assez inhabituelle sur Swoosh rappelant presque ITSOKTOCRY. 
À noter aussi, la prise son de la voix semble avoir été rudimentaire ce qui renforce cette sensation de pénétrer dans un journal intime. Les prods sont correctes, assez classiques, mais font le travail, et ce bon Bluume les sublime. 
HALFNAKED, la suite est grave fucked up, bien sûr qu'on va en parler.
A la suite de sa victoire au tournois de freestyle organisé par les frères de Cul7ure, on est allés passer le bonjour au jeune homme et avons échangés quelques brèves de comptoir, confiné cela va de soi.
Autant je déteste cette question la plupart du temps, autant dans ton cas ça semble important. Est ce que tu peux, brièvement, te présenter? 
J’habite à Toulouse, je rappe sous le pseudonyme de Bluume et je commence à sortir des trucs depuis le début de cette année 2020 à côté de mes études, en solo, et avec le collectif Anesthézik! 
Est-ce que tu pourrais nous expliquer d'où est venue l'envie de rapper?  Et quelle a été l’étincelle qui a fait que tu as finalement pris le micro?
Ça fait plus de 5 ans que je rappe et c’est venu naturellement parce que j’en écoutais. Depuis petit j’ai toujours aimé jouer avec les mots et écrire donc ça s’est fait comme ça. J’ai commencé au début du lycée à remplir des notes sur mon iPhone comme beaucoup sauf que j’ai jamais arrêté. J’ai rencontré des personnes qui avaient du matériel à différents moments et j’ai notamment posé quelques sons il y a 2 ans grâce à ça, mais j’avais du mal avec le fait de pas pouvoir enregistrer quand je veux donc j’ai acquis mon matériel cette année. 
L’étincelle qui m’a fait poster mes sons c’est un contexte personnel qui a fait que je me suis senti plus libre, plus indépendant et plus à même de contrôler par moi-même ce que je renvoyais. Je suis content d’avoir attendu autant de temps parce que ça me permet d’être assez sûr de ce que je propose.
On voit un peu partout cette posture du rappeur français qui dit qu'il écoute pas de rap français. Ça semble pas être le cas chez toi, je me trompe? 
Non en effet j’écoute presque que du rap français. Ça me complexe un peu d’ailleurs parce que je sais que la scène américaine est super fournie (et plus inventive sûrement). J’essaie de me tenir au courant mais la barrière de la langue me gène beaucoup.
Du coup, t’écoutes pas de musique dont tu comprends pas les paroles ou c’est spécifiquement pour le rap?
En dehors du rap, la majeure partie de ce que j’écoute n’est pas en français! Ce qui a particulièrement retenu mon attention l’année passée, ça a été James Blake, FKA Twigs et Lana Del Rey.
Quels ont été les retours pour HALFNAKED? 
Ce qui m’a marqué en premier lieu c’est la profusion de retours par rapport à mes singles précédents. Les gens ont vraiment compris que même si c’était un deux titres ça avait représenté bien plus de travail que la somme du travail nécessitée par deux morceaux séparément. Des gens qui me suivaient depuis quelque temps sur les réseaux mais qui ne m’avaient jamais communiqué leur enthousiasme vis à vis de ma musique l’ont fait et ça m’a vraiment fait plaisir! 
La seule critique négative que j’ai eu s’attardait sur la violence et la presque misogynie de l’écriture de Swoosh. C’est quelque chose que j’entends totalement mais qui ne me représente pas dans la vie, j’ai d’ailleurs beaucoup de mal à écouter le morceau pour ça. J'étais d’ailleurs conscient de ça avant le retour, dans un prochain titre je rappe « j’me sens comme Orelsan, j’écris des choses horribles, personne me touche. ». Mais si j’ai proposé le morceau c’est que je trouve que la musique est aussi intéressante quand elle est sans concession, radicale, la traduction directe et sans filtre d’une pulsion. Le domaine de l’art permet ça sans que ce n’ait trop d’impact négatif je pense. Après je ne suis pas sûr de sortir des morceaux aussi frontalement violent, parce que ça me met dans une position vis-à-vis de mon entourage qui écoute ma musique assez bizarre.Sinon pour évoquer les retours du côté des médias, Cul7ure (@Septculture) qui m’a répondu très vite et m’a donné beaucoup de force, et 6e sens by Trillshit (@6emesensbyTS) m’a contacté pour une playlist. C’est des médias que je suis personnellement depuis longtemps et que j’estime beaucoup donc ça représente quelque chose pour moi.
Tu t'attendais a des retours pareils? 
Je m’attendais pas à un tel engouement à mon échelle et ça fait vraiment plaisir! Après rien a changé dans ma vie, c’est plutôt l’image que je renvoie qui est différente. Quand tu rentres dans certaines playlists et que Genius France tweete sur ton projet beaucoup de gens ont l’impression que c’est quelque chose de fou alors que c’est quelque chose que le réseau permet sans trop de difficultés.
J'aimerai rebondir sur ce retour négatif. Autant, de par la mise en scène de Swoosh, la violence du texte ne me dérange pas du tout, autant, sur Turtleneck, "je lui fait la bise avec la main" me gène vraiment. (NDLR : Les deux auteurs avaient compris cette line de la même manière.) Tu penses que cette ligne avait vraiment sa place? 
Ça m’étonne que tu parles de cette line c’est une de mes préférées. Peut-être tu penses que je parlais d’une femme?Je parle de l’ex masculin d’une copine. J’aime beaucoup l’énergie très primitive que cette line dégage. C’est quelque chose qui me parle beaucoup dans le rap cet espèce d’égo démesuré retranscrit par des tournures de phrases toujours plus farfelues. 
J'ai l'impression que tu écris sans fard, et sans relecture, tu penses continuer dans cette voie?
Mon processus de relecture est immédiat, si je dis une line qui me correspond pas en général je m’en rend compte très vite et je la change dans la minute. Je pense que ça a beaucoup de charme cette absence de contrôle et ça me rappelle quelque chose que VALD a dit en interview, c’est pas parce que tu passes plus de temps sur un truc qu’il sera mieux. Après je pense tout de même essayer de cadrer mon processus pour la suite et de réfléchir en amont à ce que je veux dire.
Venons en à ton univers. En dehors des références directes a Fight Club, je trouve ton écriture très imagée, presque cinématographique dans l'approche. C'est quelque chose qui t'influence? 
Clairement je trouve que ce que le rap a de plus intéressant dans l’écriture c’est la création d’images. Les artistes dont l’écriture me marquent le plus (SCH, sean, Rufyo, PNL...) ont tous cet aspect là au sein de leur écriture. Tout ce qui est visuel est super important maintenant et je pense que pour faire quelque chose de marquant il faut qu’il y ait cette connexion de l’oreille aux yeux de l’auditeur.
J'ai l'impression que certains vont chez le psy pour exorciser leurs démons, toi tu murmures face à un micro, tu vois la musique comme une catharsis? 
En vrai oui, j’aime pas trop l’image que ça renvoie de poètes torturés parce que c’est pas comme ça que je me considère mais souvent je fais spontanément du son quand j’ai un problème intérieur à régler. Après je suis clairement capable de créer quand je vais bien, ça me prend juste plus de temps, c’est moins direct.
Est ce que l'exercice du featuring t’intéresse? Si oui, est ce qu'il y a quelqu'un avec qui tu voudrais faire un projet?
Ça m’intéresse énormément mais pour être tout à fait honnête c’est quelque chose qui me stresse parce que c’est nouveau pour moi. Il y en a quand même quelques uns qui sont en discussion et devraient aboutir je l’espère!Concernant un projet en binôme, c’est quelque chose qui serait très dur à mettre en place pour moi parce que j’ai beaucoup de mal avec le travail de groupe et les concessions, il faudrait que ce soit avec quelqu’un pour qui j’ai des affinités humaines plus que musicales. 
Ça fait quoi d’être le premier champion Cul7urel? 
C’est cool d’être le champion et Cul7ure m’a donné de la force dès le début, grosse big up à eux, mais le côté bataille de communauté ça m’a un peu saoulé, haha.
Le mot de la fin?
La suite est grave fucked up, bien sûr qu’on va l’fêter.
3 notes · View notes
romainjobert · 5 years
Photo
Tumblr media
Dans tous les cas je suis pas pressé, pas plus pour faire du vélo que pour écrire, donc je repasse aux US par l'état de Washington et je glande entre la côte et les îles de San Juan, quand je vous disais que c'était le début des vacances.
Je profite de l'occasion pour revoir un pote et une heure après il m'emmène sauter d'une falaise dans une rivière, j'ai fait un saut et ai réattéri un peu en biais, juste un peu, juste assez pour me couper la respiration 5 minutes et m'empêcher de lever les bras pour 1 semaine, me voilà trentenaire depuis 2 semaines et je réalise déjà que je suis trop vieux pour ce genre de conneries, mais apparemment pas encore assez vieux pour arrêter d'être tout à fait con parce que le lendemain j'étais quand même reparti à vélo.
Et comme un malheur n'arrive jamais seul (je vous rassure je déteste cette expression mais enfin, là c'est plutôt bien adapté vous allez voir) quand je commence à me dire que c'est bon je peux ré-attaquer un peu et qu'il s'agit d'aller tourner un peu dans le coin du parc national de Rainer, je crève un pneu après une matinée de montée. Crever n'est évidemment pas dramatique, c'est pas le premier ni dernier (oh que non, mais j'y reviendrais) là où ça se complique c'est le moment où après avoir réparé la chambre à air je réalise que ma pompe est cassée. Pour le coup c'est plus compliqué, j'écarte vite l'hypothèse de gonfler à la bouche une chambre à air de vélo et me reporte sur celle plus réaliste de l'autostop, et je suis en train de me demander dans quel sens le faire, revenir en arrière ou continuer, quand un gars me voit en galère et me demande si j'ai besoin d'un coup de main, Et moi qui critique toujours ces con de ricains je dois bien admettre qu'il y en a quand même des sympas car il me ramène jusqu'à mon point de départ du matin et me prête une pompe chez lui pour regonfler mon pneu, Le lendemain je vais au magasin de vélo de la ville pour acheter une nouvelle pompe, il est hors de question que je prenne le risque de repartir sans pompe, j'ai eu de la chance une fois faut pas pousser,
Bon, le magasin ouvre à 13h, c’est mort j'attends pas, et statistiquement c'est quoi les chances que je crève encore aujourd’hui ?!
Je vais vous le dire, c'est 100% ! 100% de chance que je recrève car 24h plus tard c'est comme ça que l'histoire continue, Là j'ai beau vouloir tendre au je m'enfoutisme du bouddhisme pour les nuls, il s'avère que cela m'agace un brin,
Nouvel autostop, nouvel individu, Au moment de mettre le vélo dans le camion je vois un petit autocollant « Trump 2020 », ha super y aura pas besoin de la radio pour se marrer pendant le trajet, Dire que ça n'a pas manqué serait un euphémisme (et un bien rêche, pas question de douceur pour celui-là) le mec a mis dans le mille à chaque phrase, Un sans-faute, un grand Chelem, un perfect, plus réussi que l'alunissage d'Apollo 11 (dont il doute).
J'irais presque jusqu'à dire que ça valait le coup qu'il m'arrive mes problèmes car, nom de Dieu, pour moi, rencontrer un mec comme ça c'est comme trouver un gisement de pétrole dans son jardin, un trésor dans sa cave et hériter d'un château, le tout dans la même journée,
Trêve de préliminaires et je balance en vrac, je vous parle d'un climatosceptique, pro life (contre l'avortement) religieux jusqu'à la racine des cheveux, contre le gouvernement sous toutes ses formes car il lui vole son argent pour tout donner aux pauvres, et lobotomise ses gamins quand ils vont à l'école avec des sottises comme la théorie de l'évolution, Les USA devraient, selon lui, enfin arrêter de donner autant d'argent à tous les pays pauvre de la planète qui ne font que profiter (encore les pauvres), Les musulmans si ils veulent essayer d'envahir les US seront reçus par ce bonhomme et ses potes qui n'attendent que ça. Il avait un flingue avec lui, rien de choquant par contre les AK-47 qu'il avait chez lui sont déjà plus litigieux en termes de légitime défense,
Maintenant si vous croyez que je me suis offusqué et que je suis monté au créneau vous vous trompez. J'avais droit à des tours de manège gratuit, il suffisait de relancer un peu dans son sens pour le voir tout content de repartir de plus belle, Magnifique. Enfin, surtout parce que je vis pas dans ce pays, sinon oui, c'est un peu inquiétant, Après, lui c'était une belle synthèse faut quand même l'admettre,
Une fois l'amusement fini il faut aussi bien dire que le mec était super sympa et m'a bien aidé (bon si j'avais été noir, ou pire, mexicain, ça aurait été une autre histoire, ou en tout cas une histoire très courte vu qu’il ne se serait pas arrêté haha).
En vrai j'étais vraiment heureux de le rencontrer parce que j'ai pas eu trop l'occasion de bavarder avec des républicains/néoconservateur/évangeliste et que c'est quand même important pour comprendre un pays de parler avec tout le monde, si j'étais reparti après avoir juste rencontré des démocrates je serais passé à côté de ce que sont les US maintenant (Trump n'est pas un accident).
Tout cela nous mène déjà aux frontière de l'Oregon, terre qu'y m'a été vendu tout le long du voyage comme un paradis de route cotière, Force est de reconaitre que oui, ça claque plutôt pas mal,
Tellement de plages interminables à longer toute la journée, tellement de soir qui se termine par un soleil plongeant dans l'océan, Tout ça tombait bien vu que je me remettait gentiment de mes déboires physique (dos en vrac tout ça tout ça) puis l'humidité de la côte apportait une fraicheur bienvenu, Peut d'évènement mémorable si ce n'est les crevaisons occasionels, y a eu la journée ou j'ai crevé le pneu avant le matin et l'arrière dans l'après midi, Puis le matin ou après avoir tout remballer je me fais un petit thé et j'enjoy tranquillement la vie quand mon regarde ce porte sur la punaise planté dans mon pneu avant, j'aime les nouvelles de ce genre au réveil, ça met toujours de bonne humeur,
La dernière frontière sera donc un retour en Califorie d'où j'étais parti 5 mois auparavant mais où je n'étais passé que brièvement, Même mode opératoir que pour l'Oregon, c'est partie pour bouffer de la côte, en tout cas jusqu'à ce que l'attrait du Yosemite ce fasse sentir,
Fin de journée je traverse un bout de bourgade et je m'apprête à aller à l'office du tourisme histoire de regarder une carte du coin et de trouver mon camping spot du soir, Au moment de monter les escalier vers l'office une dame en descend et me dit qu'ils ont fermé pour la journée puis me demande si j'ai besoin d'informations, donc je dis que non je voulais juste voir une carte. Puis elle voit mon vélo et demande si je sais ou je dors ce soir. En général si c'est un flic je dis que je vais en camping municipal et sinon que je serais en sauvage en espérant une invitation (pour être franc mon ratio d'efficacité avec cette tactique est absolument nul), et elle retourne ouvrir le bureau pour prendre un papier sur lequel il y a un contact pour des gens qui accueillent des cyclos. Un hébergement tombé du ciel en somme. Et quand je dis tombé du ciel ce n'est pas qu'une image car l'endroit en question n'est autre que la maison de sweet baby Jesus, une église quoi, enfin une des (trop) nombreuses églises qui existent ici. Je ne comprend rien à toutes les déclinaisons du Seigneur et c'est pas aujourd'hui que je vais m'y attaquer, je préfère me contenter d'accepter ce qu'on me donne, et si en plus je peux sauver des âmes en perditions au passage je trouve que tout le monde y gagne (bon moi j'y gagne dans l'immédiat et eux faudrat déjà commencer par mourir avant d'en voir la couleur). Bref je me retrouve avec les clefs d'un endroit qui sert de réfectoire et de salle d'accueil pour des sdf, je correspond donc au profil de la clientèle (sans l'addiction au cristal meth).
A deux heures du mat je renonce à dormir, de toute façon les nuits en intérieur ne servent qu'a avoir une douche et/ou à laver du linge pas à avoir une « bonne nuit de repos », et je décide de faire un tour par l'étagère de bouffe qu'on m'a indiqué en entrant et de profiter un peu d'internet pour chercher de la musique. Le résultat sera édifiant, je me retrouverais dans la cuisine à faire des pancakes en écoutant du black métal russe, sûrement le meilleur usage d'un édifice religieux qu'il me soit possible de faire, après quoi je retournerais me coucher pour cette fois dormir du sommeil de l'homme au devoir accompli. Ce sera donc plein comme une pute au petit matin (je me serais refait des pancake avant de partir) que j'attaquerais la traversé du parc des redwood
Je cache pas qu'on m'en avait également beaucoup parlé et je m'était dis « bon ça va c'est des arbres quoi, ok des gros arbres mais bon, on peut pas dire que ce soit un saut dans l'inconnu »,
Erreur, trois fois erreur car j'ai passé mon temps dans ces forêts la tête en l'air à dire (à haute voix, et oui, la solitude rend fou) « putain c'est quoi c'est truc de fou ! C'est énorme ! », J'ai deux trois clichés mais franchement ça rend par compte du bordel, parce que c'est pas juste un arbre immense dans une forêt mais une forêt d'arbres immenses et là réside toute la différence. Puis comme souvent le fait d'avoir voyagé lentement rend plus réceptif aux changements du paysage, même les plus infimes, alors là je vous dis pas la claque. Je veux dire que je connais le sentiment de se sentir tout petit en face d'une montagne ou d'un espace vide aussi loin que porte le regard mais en face d'une forêt c'est une première.
Je me féliciterai donc de ce choix d'avoir prit la côte et poursuivrais mon chemin sans encombre (avec toujours des crevaisons quand même mais comme je finis bientôt mon voyage je me convainc encore que « ça va le faire »). Il y a bien aussi une nuit campée sur un trail juste avant le golden gate bridge à descendre une bouteille de Côtes du Rhône en bonne compagnie (tout seul quoi) qu'on m'avait offert dans la journée, San Francisco je m'en contre bat les couilles vu que j'y connais personne, je traverse juste pour retrouver la côte un temps avant de bifurquer pour l'intérieur des terres.
Je n'irais pas grimper mais tout de même je ne me vois pas passer à côter du parc du Yosemite sans aller y faire un tour. L'idée est louable, un petit détour pour un changement de décor, mais le chemin est plus compliqué que prévu. Le long de la côte je me répétais sans cesse qu'il faisait pas si chaud tout compte fait mais bordel de pute, après une demi journée plein est et les 45° atteints sans le moindre vent à l'horizon je revois ma technique et poursuivrais mon incusrsion vers l'intérieur en me levant à 5h pour profiter de la relative fraicheur du matin, faire une pause de 3h et pousser jusqu'aux limites de ce que le soleil m'offre. Fait intéressant, il s'avère que le nord de la Californie entre la côte et les montagnes est un territoire d'agriculture peuplé presque exclusivement de mexicains. En tout cas je dors de plantations d'amandiers en plantations d'amandiers pour atteindre le début du relief. Après un classique tour dans un parc national, encore plein de trafic et plein de monde de partout, je continue en me disant que oui c'est joli mais en même temps est ce que vu depuis la selle ça compte vraiment ? (spoiler alerte : Non pour les montagnes ça compte pas).
Retour sur la côte pour finir ce voyage tranquillement, je roule, je me pose et me repose tout en profitant des plages pour finir à Los Angeles.
Comme le chapitre se clos il est temps de parler du peuple américain. Pas dans son ensemble et pour plusieurs raisons. Déjà parce que j'ai silloné que la partie ouest et que l'est est apparement très différent, parce que tous les gens avec qui j'ai parlé étaient blancs donc enlever la partie afro et hispanique du peuple ricain c'est quand même pas rien et puis plus important c'est qu'on est loin du relevé scientifique, c'est juste mon expérience qui est donc forcément biaisée. Pour commencer par enfoncer les portes ouvertes, eux ne le sont pas, ouverts je veux dire, Enfin surtout pas sur le reste du monde, c'est vraiment frappant de voir à quel point ils pensent être les maitres de toute chose et un idéal que les autres doivent nécessairement imiter ou jalouser. Le monde en dehors des US est une anecdote, un passe temps ou un repère de communistes (ici ils disent "socialiste"). Le rapport à l'argent est bien différent aussi, ça ce claque plus vite ou en tout cas disons qu'il y a moins d'économies sous le matelas mais plus d'investissement en bourse mais ça faut dire qu'avec le système de retraite et de santé qu'ils ont (chacun pour sois et Dieu pour tous) c'est presque une évidence. En suivant sur le système d'aide social je peux vous dire que le nombre de sans abris est un truc de malade, j'ai jamais vu autant de sdf dans aucun autre pays que j'ai pu traverser et après en avoir parlé avec quelques personnes sur place c'est encore assez "nouveau", dans le sens ou évidemment il à toujours eu des sans abris mais sur la dernière décennie les graphiques ont pété le plafond et les parcs ce sont remplis. Rien n'est simple est il y a plein de choses à dire là dessus mais c'est ce qui, sur le plan social, m'a le plus surpris. Ok j'en savais pas mal mais de voir la pauvreté à ce niveau là et rencontrer des gens qui ne démordent pas du rôle de "leader of the freeworld" que serait sensé représenter ce pays est incroyable d'incohérence. Alors on a la réputation de se plaindre tout le temps et de faire grève pour un oui ou pour un non mais pour le coup je me dis que c'est nécessaire sinon on se réveillera un matin et il fera toujours nuit car à force d'avoir la tête si prêt du cul des ricains (baisse des taxes sur les grandes fortunes, écoles à but lucratif, retraite sauvage j'en passe et des meilleures) on finira bien la tête dedans.
Fin de l'instant Gilets Jaunes et fin du voyage,,,
En tout cas fin du voyage en solo, parce qu'il y a une surprise..
Finir ? Ha oui mais non, y a un détail que j'ai (volontairement) omis c'est que j'ai rendez vous.
Quelques mois avant mon départ un pote est parti dans un autre périple à vélo mais axé sur l'Asie et l'Océanie et à force de hasards et autres éléments scabreux de la vie il s'est trouvé que l'option de faire un bout de chemin ensemble en Amérique est venue sur le tapis.
La première évocation de pareilles aventures se fera au Canada et se mutera en "et pourquoi pas le Mexique ?".
C'est pas con ça, pourquoi pas le Mexique ? Me voila donc de retour à Los Angeles pour récupérer mon pote à l'aéroport. Pour la petite histoire on s'est rencontrés en Uzbékistant à vélo et après quelques péripéties (dont la traversé de la Chine) et malgré (ou grâce) à des modes de vie un brin nomades il se trouve qu'on arrive à se voir de temps en temps, un voyage d'habitués, c'est pas pour se faire brosser mais presque le contraire car si pour certains l'expérience rime avec préparation et organisation dans notre cas ça serait plutôt "jusqu'ici tout va bien".
Et dès le départ ça s'annonçait comme quelque chose de grand car voici à peut de choses près l'intégralité de notre conversation sur les préparatifs de nos retrouvailles :
-"J'arrive le X à l'aéroport à 22h"
-"ok je m'arrange pour être là avec des bières"
-"impec"
Et c'est en arrivant dans le trafic de l'aéroport et en zigzaguant entre les taxis que je me suis dit "au fait je sais pas à quel terminal il arrive et je sais pas avec quelle compagnie ?! Rajoutez que mon pote n’a pas de téléphone et vous avez l'étendue de notre expertise. Mais là où c'est beau c'est qu'on s'est quand même retrouvés (et que cela ne nous aura donc absoluement pas servi de leçon). Le temps de remonter son vélo et de descendre un pack (et d'en racheter un autre) on est partis pour squatter la plage le temps d'une nuit.
Le lendemain c'est donc direction le Mexique, on y va tranquille vu qu'on papote quand même pas mal et chaque soir assez tard. Pour finir on aura dormi à la belle tous les soirs sur les plages avant de passer la frontière comme des pros, c'est à dire sans choper de tampon d'entrée ! On penserai qu'après avoir plusieurs années de voyages au compteur on aurait quand même appris les rudiments du passage de frontière ? Comme quoi, faut jamais douter de toujours pouvoir se surprendre soi-même.
On a quand même réussi à se convaincre que c'était normal et c'est deux jours plus tard au milieu d'une discussion avec d'autres cyclos qu'on s'est rendu compte de notre erreur, Allez, un petit coup de covoit pour traverser la frontière à pieds et revenir pour payer un petit papier qui nous légalise nos status de migrants.
Mieux maintenant que trop tard hein !
A part ça, le Mexique c'est top, trop de gens sympas, ça fait plaisir. Le choc de la frontière est quand même marqué on va pas se voiler la face, poubelles en vrac et chiens errants. Ca aura été un grand bol d'exotisme après autant de temps à voyager dans un pays sans trop de surprises. C'est à dire un pays dont on parle pas la langue et où chaque arrêt bouffe est une petite découverte. Le paysage change aussi, je dis pas qu'il n'y a rien de semblable aux US mais en tout cas rien que j'ai fait et donc c'est avec un putain de grand sourire qu'on défile à coté de rangé de cactus haut comme des sapins…enfin, jusqu'a l'accident,
Là suite au prochain et dernier épisode concerçant l'arc nord ouest Américain,
2 notes · View notes
chaglt · 5 years
Text
Ma semaine sans réseau social
Article un peu plus perso, que je ne partagerai pas sur Facebook (hence the title, pas sûre que "hence" soit la préposition adaptée). J'ai effacé Facebook de mes applications ce matin et j'ai l'intention de ne pas y trainer d'ici samedi matin prochain (nous sommes le 15 novembre, dans 5 semaine je suis back en Belgique !! ☺️).
J'ai toujours voulu écrire un article du type "7 jours sans pester", "5 jours de gratitude".. qu'on peut voir dans certains magazines (féminins, I know. #sexism). Comme ce blog est à mwaa et qu'il contient beaucoup de "hihihi", "hahaha" comme dirait ma mummy chérie (maman, pas momie), mais aussi une "critique" littéraire que j'aime particulièrement et un article plus reposant relatant un voyage, pourquoi ne pas y ajouter ce type de contenu. De toute façon, personne ne me lit hahaha (Rire jaune, pas le youtubeur, l'autre).
Bon, l'idée de cette semaine : éviter de trainer sur Facebook (quand je suis fatiguée j'y passe beaucoup trop de temps, à regarder beaucoup de bêtises) et sur insta. Je n'ai pas insta et j'y vais quand même, la puissance ! Inutile de vous préciser que c'est souvent pour y regarder des choses peu intelligentes, même s'il y a parfois du contenu assez sympa (j'adore le compte insta "on s'en bat le clito" par exemple, belle dose de fraîcheur par rapport à la sexualité féminine - "par rapport" est-elle la préposition adaptée ?).
Bref, je pense que ça ne peut me faire que du bien, encore plus si j'y inclus YouTube, sur lequel je peux également passer un nombre d'heures effarant. Bon allez je l'inclus, mais c'est bien parce que c'est vous.
Je viendrai faire quelques petits comptes-rendus par ici de temps en temps :)
* Jour 2 (samedi) : prise de conscience, j'ai vraiment des réflexes à aller cliquer sur des applications (comme Facebook et insta sont virés de mes possibilités, je me retranche sur les E-Mails, WhatsApp et Messenger). Le positif c'est que les applications qui me restent sont beaucoup moins chronophages, du coup je laisse vite tomber une fois que j'ai répondu à mes quelques messages (qui ne sont pas si nombreux étant donné que je ne suis pas très message) et je m'occupe autrement ☺️ Autre point positif, ça ne me manque pas (elle est mignonne elle après 48h). J'ai passé une super soirée avec Javivi hier, mais de toute façon avec lui je n'utilise pas, ou très peu, mon phone-tele (wesh). Siesta time maintenant, sans craindre de passer plus de temps à scroller mon fil dactu Facebook qu'à me reposer per se. La bise ♥️
* Jour 3 (dimanche) : contextualisons d'abord quelque peu. Je suis dans mon lit, une légère barre de fatigue au front. Il est 14h30, la siesta time donc. J'ai eu une chouette matinée à appeler Mum et Arnaud, à écouter des podcasts en allemand sur les relations (j'adore : Paarologie, recommandé par une Allemande rencontrée à Séville, et Beste Freundinnen. La fille de Paarologie s'appelle Charlotte en plus, prononcé à l'allemande (= trop cute). Continuons) et à faire le ménage #proud. J'ai mangé des canellonis pas mauvais du tout, avec un petit dessert des familles en prime. J'ai même bavardé un petit peu avec Elsa qui est revenue d'un week-end dans une ville sympa dont je n'ai pas trop compris le nom. Ce soir j'ai une soirée danse de prévue, et avant je vais peut-être voir Jacob. Après ma sieste j'appelle ma cousine d'amour. Qu'attend-elle donc pour dormir me direz-vous! Et bien je suis gluée à mon téléphone, avec l'envie irrépressible (mais que je represse parce que je suis une WARRIOR - et parce que je me suis engagée ici) d'aller me perdre dans les méandres de Facebook et d'Instagram. Alors que j'ai Simone de Beauvoir qui me fait de l'oeil. Bon j'ai cette chance d'être plutôt venue faire un compte-rendu ici, je vais donc aller me reposer telle le princesse que je suis, pour ensuite passer un reste de journée doux et agréable ♥️ Saloperies de réseaux, mais jolie prise de conscience ☺️ I'm glad I started this. 🧜
* Jour 4 (lundi): contextualisation, dans le salon. Premier "craquage", je suis allée voir les nouvelles Google. Heureusement pour moi, comme c'est de la bonne shit des familles, je n'y suis pas restée longtemps. Je me rends compte que j'ai beaucoup de temps libre, que je vais essayer d'apprendre à mieux gérer. Je suis revenue de l'école (contente de moi en plus car j'ai bien avancé dans mes quelques prépas, et contente tout court parce que j'ai eu un we magique pour la confiance en moi) mais je ne savais que faire, je n'avais pas faim mais j'ai quand même dîné, je suis partie dans mes pensées et finalement je me suis retrouvée devant les nouvelles Google a grignoter des galettes de sésame-chia (y a pire comme grignotage me direz-vous 😂). Une conclusion qui pourrait être tirée ici, c'est que je suis davantage attirée par les bêtises sur mon téléphone quand je suis désoeuvrée. Setting an intention for the day would help me I think :) Mais je suis quand même contente, j'ai réussi à couper le cycle pas trop tard en mettant un podcast et en rangeant la cuisine. Bon autre mini contextualisation, je ne dors pas vraiment bien pour le moment, et j'ai fait une insomnie hier. Ce qui n'excuse rien, mais qui peut expliquer mon petit "dérapage". Programme du reste de la journée : mettre sécher, me reposer et aller chez l'ORL. Avec le bouquin de Deepak Chopra ☺️ La bise! (Bon finalement c'est sympa ce glissement, ça met un peu de piment dans mon article)
* Jour 6 (mercredi): petit point avant d’aller au théâtre (première fois que je me repose correctement avant d’y aller, sereinement). Au fait, je suis allée 2 minutes sur Youtube mais c’est parce que c’est Pauline qui m’a envoyé un lien donc ça compte pas <3
- Je suis beaucoup plus en contact avec mes proches. Ayant beaucoup plus de temps à disposition (bueno, mieux utilisé serait la palabra mas correcta), j’envoie plus de messages, je prends plus le temps de téléphoner... et ça fait beaucoup de bien <3
- J’ai découvert Spotify, beaucoup moins chronophage que Youtube. Je peux écouter ma musique, mes podcasts magiques.. ENFIN, me diront les plus techologiques d’entre-vous!
- Je suis de meilleure humeur, plus sereine. Même si j’ai des petits soucis de sommeil pour le moment, je prends le temps de me reposer, et je ne passe plus des heures à traîner sur des comptes Instagram / sur mon fil d’actualité Facebook sans beaucoup d’intérêt qui ne me faisaient pas de bien.
- Je médite plus (prononcer “plusse”) :) Est-ce nécessaire de vous dire que ça fait du bien?
- J’écoute les nouvelles (bon ça fait deux jours, mais quand même!). J’ai découvert l’assistant Google à qui je dis “bonjour” le matin et qui me dit les nouvelles du jour, ce qui est assez sympa :) Je vais essayer de le configurer pour avoir les nouvelles dans d’autres langues aussi.
- J’écoute beaucoup plus de podcasts, en allemand et en anglais :)
Et je n’invente rien, je vous jure que tout est vrai. C’est vraiment bizarre mais cool à la fois :) Time to go to the theater! Byyye <3
* Jour 7: Qu’est-ce que je m’ennuie bon sang! C’est le premier jour durant lequel je ne fais rien (je n’ai pas donné cours à Sheila aujourd’hui avec les examens) et je m’ennuie, je suis grave :) Du coup je suis ici. A 21h30 je vais chercher mon tout premier colis “too good too go”, WOUHOUU!
J’aimerais bien traîner un coup sur Youtube mais je ne peux pas. J’avoue j’y suis allée pour terminer la vidéo de 8 minutes envoyée par l’amour de ma vie (ma soeur me manque, oui). Et je suis aussi allée sur Facebook quelques minutes pour vérifier la durée d’un événement. Et j’ai aperçu 24 notifications je pense. Parce que oui, pour les événements Facebook est assez cool :) C’est d’ailleurs grâce à Facebook que je suis allée voir le Joker avec des Américaines bien sympas :)
Bon alors si on reprend mon défi de la semaine, je pense que ça me fait du bien (confer hier), et que je me rends maintenant compte que j’ai beaucoup, beaucoup de temps libre. Heureusement que je donne des cours particuliers et que j’ai théâtre le mercredi! Ce sont les soirées qui sont parfois longues. Ici je suis à l’appart depuis 16h (il est 19:52). J’ai essayé de faire une petite sieste, mais comme j’ai dormi 9h30 la nuit passée ça n’a pas marché. J’ai un peu exploré Spotify (purée j’adore cette application), entamé quelques audiobooks, quelques podcasts... Je pense qu’il y a juste des moments où ça fait du bien de se perdre sur Youtube, de couper son cerveau et de profiter. Je n’avais même pas envie de venir vous raconter ma vie ici, c’est vous dire!
Comment je me sens? Une petite barre au front. Il faut dire que mon sommeil a été pas mal perturbé ces derniers temps. Là j’ai une musique de guitare douce de Spotify en fond, ça fait plaisir :) Mais sinon je suis contente, je prends vraiment conscience de l’effet que les réseaux sociaux peuvent avoir sur moi (et sur d’autres gens je présume). Ce qui est cool, ce que je m’ennuie mais que je n’ai pas envie d’aller sur Facebook ou Insta. Juste de me matter une série ou des vidéos un peu con sur Youtube. 
- Découvertes so far:
* Spotify
* Le plaisir d’écrire (redécouverte dans ce cas-ci)
* L’assistant Google pour avoir un bref aperçu des nouvelles le matin
* La satisfaction (redécouverte dans ce cas-ci), je sens clairement les effets de la non-comparaison (inconsciente, mais d’actualité quand j’utilise les réseaux sociaux, surtout insta de mes deux. Bien contente d’avoir jamais créé de compte d’ailleurs).
* Que j’ai énormément de temps libre, et que je peux en faire ce que je veux :)
* Ce que c’est que de s’ennuyer. Ça faisait longtemps, vraiment longtemps que je n’avais pas reçu l’ennui comme ça. C’est bon pour la santé il paraît :) Allez, je vous mets un article sur “S’ennuyer c’est bon pour la santé” juste ici:
http://www.slate.fr/story/171981/ennuyer-bon-esprit
Oh. Wow. Je viens de tilter sur la citation suivante de l’article:
“Pour que ça marche, il est crucial de se déconnecter. Sandi Mann explique que nos smartphones détruisent notre capacité à nous ennuyer et empêchent un vrai divertissement: «Nous essayons de balayer et de faire défiler l'ennui, mais en faisant cela, nous nous rendons plus enclins à l'ennui, car chaque fois que nous sortons notre téléphone, nous ne laissons pas notre esprit vagabonder et résoudre notre problème». Ne reste peut-être plus qu'à créer une appli pour s'ennuyer...”
Je me reconnais beaucoup là-dedans. Et c’est vrai que ça fait deux nuits que je fais beaucoup de rêves, un peu guérisseurs comme ça. J’ai rêvé de bébé (maman ne lit pas cet article), j’ai rêvé de Javi, de pas mal d’autres choses aussi dont je ne me souviens pas tellement. Mais vous savez, cette sensation au réveil de “résolution” de certaines choses? Ça faisait bien longtemps que ça ne m’était pas arrivé, j’avais au contraire un sommeil assez peu réparateur ces derniers temps. Et quand ils disent “Nous essayons de balayer et de faire défiler l’ennui”, c’est tellement ça. Je me plonge/ plongeais dans ces réseaux en faisant défiler les fils d’actu. Oui, le temps passait. Mais je ne me sens/sentais pas bien après. Du tout.
Bon là je pense que mon corps se remet des émotions que j’ai eue depuis septembre, mais en ce qui concerne ma non-utilisation des réseaux sociaux depuis 7 jours (nous sommes le 21 et j’ai commencé le 15, plutôt 6 jours mais soit), ce n’est que du positif. Et s’ennuyer c’est assez sympa, ça me permet d’écrire, de découvrir des applications (et des artistes!) vraiment chouettes, d’écouter les nouvelles (qui l’eut crû!), de méditer un peu plus... Et puis je me sens reposée. Et ça c’est gai. Même si je ne dors pas bien.
Le jour qui m’a le plus marquée c’est hier. Insomnie la veille, je serais rentrée de ma grande journée à l’école de mauvaise humeur et je me serai plongée dans Facebook, sans vraiment me reposer avant d’aller au théâtre. Ici je suis rentrée, j’ai pris le temps de me poser, j’ai laissé les émotions couler (yes j’ai chialé bouuh), j’étais épuisée. Et j’ai fait une sieste de laquelle je n’ai pas réussi à me réveiller tout de suite. Et je suis allée sereinement au théâtre, car je me suis réveillée 1h30 avant, j’ai pu appeler ma Mutti (seuls les Allemands comprendront), me faire à manger... Un monde de différence. C’est chouette, il y a définitivement un mieux. Un bien mieux même :)
Je m’attendais à ce que l’expérience soit positive, mais à ce point-là! Et faire le point régulièrement me permet de voir tout ça, c’est vraiment gai :) Ça me donne envie de faire d’autres articles du genre, ça me donne une motivation héhé.
La semaine prochaine, je vous écris un article “ma semaine sans respirer”. On verra ce que ça donnera :D J’ai hâte!
Bisouus!
À samedi prochain ! (Oui je me vois déjà dans Flair ou autre 😎)
1 note · View note
claudehenrion · 4 years
Text
Et si on parlait d'autres choses ?
  Depuis la création de ce Blog, pas une semaine sans mention de la menace permanente que constitue l'islam –et qu'il soit obligatoire d'accoler aussitôt à ce mot, par système, “une forme très altérée d’–” n'y change rien : c'est cette forme-là qui se répand le plus vite et le plus violemment parmi les jeunes “cas-contact”, et il est de plus en plus difficile de trouver des parades intelligentes et “respectueuses de nos valeurs”, et pour cause : il n'en existe aucune, dans l'état actuel des choses. Et en plus, depuis un an, c'est de Covid qu'il est question un jour sur deux –et des échecs en cascade de gouvernants-amateurs qui nous baladent dans leur nullité encyclopédique… D'où ma proposition : et si on regardait tous ces faux “grands problèmes du moment” sous un angle un petit peu plus léger, et avec le sourire ?
  Nombre des lecteurs de ce Blog ont la gentillesse (et me donnent la joie) de m'écrire… Une fois, une lettre d'engueulade… parfois, des petits mots ‘’sympa’’ d'encouragement… souvent des idées de “Billets” à écrire sur des sujets jusqu'ici non traités (hier encore : sur “les adolescents assassins”. On va s'y mettre !),.. et parfois aussi pour me “refiler” des informations, des chiffres, des citations, de jolies historiettes, voire même  des détails croustillants… que je n'arrive pas toujours à utiliser. Je vous propose, une fois n'est pas coutume, de survoler ces pépites que j'ai si fort envie de partager, et d’essayer de faire, un peu, l'école buissonnière…
  Par exemple, Dieu sait si je me suis moqué, avec juste raison je crois, de leur “Attestation  de déplacement dérogatoire”, cette idée saugrenue (pendant mes 33 mois et 28 jours de service militaire, j'avais connu un “juteux”, vieille culotte de peau caricaturale qui disait “aussi sotte que grenue”. NB - il disait aussi : “De deux choses lune, l'autre… c'est le soleil” !). Eh ! bien, un lecteur, ex-Lafarge, me dit que cette idéerogatoire aurait été empruntée à… Napoléon Ier lui-même ! En 1805 pour faire face à une épidémie de peste (?), l'Empereur aurait eu l'idée d'un imprimé (dont j'ai une copie sous les yeux, orné d'un superbe aigle impérial, daté du 29 octobre 1805) avec 5 cases à cocher. J'ai sauté de joie… jusqu'à ce que le vieux singe que je suis reprenne ses esprits et aille vérifier les nombreuses impossibilités contenues dans ce document. Mais l'histoire, même “hoax” est trop jolie pour ne pas être partagée… Le rêve, autant que le rire, est “le propre de l'homme”, et j'ai vu un clin d’œil de l'histoire-sans-majuscule à ce rapprochement entre notre plus grand homme… et celui qui a une trouille bleue de commémorer son bicentenaire !
  Du coup, je me suis plongé dans l'histoire des “grandes pestes”, et j'ai découvert que celle de 1720 avait donné naissance à un mur destiné à séparer la Provence et le Dauphiné du Comtat Venaissin, encore épargné. Ce mur de confinement avant l'heure, en pierres sèches, avait été érigé par les habitants, réquisitionnés. Il était gardé par les troupes françaises et papales. L'histoire ne dit pas si toute infraction était punie d'une “prune” à 135 balles-or, mais une légende affirme qu'il a toujours été gardé depuis, ce que je me suis promis d'aller vérifier dès que possible, car, toujours serpentant entre la Durance et le Mont Ventoux, c'est une très émouvante relique du passé, borné de stèles gravées “Mur de la peste”, entre Cabrières, les Bories et Lagnes…  (je ne le connais que par photos, mais ça ne durera pas !). Imaginez que nos irresponsables, au bout du rouleau de leur imagination, découvrent ça et se mettent dans l'idée de nous enrôler pour construire une iso-muraille de Chine (mini-micro, puisque “à leur taille’‘ !). On en frémit d'avance !
  Dans un autre ordre d'idées, il serait temps, semble-t-il, de se poser la question de savoir si nous sommes victimes d'un virus ou de cuistres : que faut-il penser d'une maladie tellement mortelle qu'il faut être testé avec des coton-tige primitifs pour savoir si on l'a attrapée, et d'un vaccin tellement sûr et tellement efficace qu'il n'apporte aucun mieux-être autre que du niveau de la foi du charbonnier, et qu'on doit promettre, pour le subir, un ’'susucre” (qui ne vient pas), ou foutre tellement la trouille qu'on croit en avoir envie : après des campagnes de viol de personnalité –qui utilisent “quoi qu'il en coûte” toutes les techniques autrefois inventées par “l'agit-prop” moscoutaire– on arrive péniblement à faire croire qu'un petit 64 % des français seraient intéressés –ce qui est faux, comme tout ce qui vient d'un Etat qui, comme il a  trop menti, n'est plus crédible. Personne ne semble s'étonner que plus on vaccine massivement, par centaines de milliers, chaque semaine, et… plus les hôpitaux sont pleins. La perte de contact avec le réel de nos fausses élites dévoyées et dépassées devient grave !
  Encore un sujet très mal traité, dans le seul sens où il ne fallait pas : les hautes sphères de notre Etat mourant s'auto-étouffent (en anglais : “Can’t breathe” !) devant les conséquences de la guerre d'Algérie. Ils sont comiques, à force d'être tragiques ! Le 20 janvier, Benjamin Stora remettait à Emmanuel Macron son gag  (lui dit : “rapport”) sur “la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie”, à la demande du président de la République et destinée à “réparer le passé”. En fait de réparations, bien entendu, le compte n’y est pas. et elles sont toutes dans le mauvais sens. Mais pouvait-on s’attendre à autre chose, quand triomphent le discours décolonial et indigéniste, le wok-isme et autres joyeusetés ‘’sociétales’’ ?  Le choix de Stora pour cette auto-critique n’était pas anodin : sa carrière d’historien s’est accompagnée d’engagements politiques toujours plus à gauche, très à gauche, avec une sympathie plus que marquée pour les indépendantistes du FLN.
  L’esprit du rapport est faussé par le postulat de départ : il s'agit de répondre aux récriminations algériennes sur le passé réinventé, plus que de se rapprocher de la vérité, dont peu de gens parlent. La France DOIT donc être dans le mauvais camp, celui du colonialisme. Sans surprise, le rapport témoigne dans l’ensemble d’une mémoire partielle et partiale, idéologique et orientée. C’est Sartre qui semble l’emporter, pour l'instant, sur Camus : la repentance ne peut profiter qu’à ceux qui ont la chance d’être du côté du faux “bien” qui est à la mode depuis 6 mois.
  Le problème, c’ est que pour faire la paix, il faut être deux. La France officielle se vautre dans une justification de ses soi-disant égarements (on était tout de même en guerre !), tandis que les Algériens sont à des années-lumière de reconnaître leurs torts (terrifiants) : leur régime actuel s’estime l’héritier direct des combattants de l’indépendance d’hier, ce qui ne peut qu'alimenter une vindicte intarissable. C’est un des trop nombreux sujets sur lesquels notre pauvre France est bien mal gouvernée par une bande de masochistes oublieux de toute vérité historique. La jeunesse serait-elle un mal plus qu'une force, en politique ?
  Décidément… nous rêvions de regarder le monde et les problèmes avec un regard quelque peu souriant. Le succès est très relatif. Faut-il en déduire que la situation est plus dramatique qu'on ne se contraint à la voir ? Il semble qu'on touche là aux limites de la méthode du bon docteur Émile Coué de La Châtaigneraie, le pharmacien-psychologue inventeur de la célèbre méthode Coué, aussi préventive que curative, fondée sur l'auto-suggestion et l’auto-hypnose, qui dit que la répétition de prophéties auto-réalisatrices serait censée entraîner l'adhésion du sujet aux idées positives qu'il s'impose et entraîner ainsi un mieux-être psychologique ou physique. Le temps serait-il venu, pour nous, de devenir –enfin– des adultes ?
H-Cl.
PS : comme je dois ''descendre'' --c'est le mot convenu--- dans le midi, en jonglant et en négociant entre les différents couvre-feux et confinements, il se peut qu'il y ait quelque perturbation dans la diffusion de ce Blog, pendant 48 heures. Au cas où cela arriverait, pardon : ce sera à l'insu de mon plein gré !
2 notes · View notes
alicelacalisse · 6 years
Text
Je profite qu'il soit tard pour écrire ce post tranquillou. J'ai un peu l'impression d'être en boucle en ce moment sur le même thème mais c'est parce que je pense être arrivée à une période de ma vie où je suis suffisamment grande pour penser à peu près par moi-même, en tout cas avoir un minimum d'opinions personnelles, et où beaucoup de choses qui sont arrivées pendant mon enfance et mon adolescence reviennent.
Je ne sais pas si vous avez vu ça, ou si vous vous en rappelez, mais il y a une semaine ou deux, une agression antisémite a été commise dans la ligne 4 du métro. Je voudrais juste dire ça : je ne compte pas le nombre de réactions que j'ai vu disant "il n'y a pas de preuves, je n'y crois pas". Alors vous me direz, peut-être que les gens ne croient pas/sont sceptiques parce que 1. ces propos ont été rapportés par un journaliste, et qu'on est dans un climat de défiance vis-à-vis de ces derniers (que personnellement j'ai parfois du mal à comprendre), 2. selon ce même journaliste ils seraient le fait de gilets jaunes et beaucoup de gens pensent malheureusement (même si honnêtement on a vu plus marqué politiquement que 20 minutes) que les journalistes mentent et qu'ils travaillent pour le pouvoir en place (et d'ailleurs je vais le dire ici mais je ne suis pas d'accord avec le traitement réservé aux médias : on a accordé une place exceptionnelle aux gilets jaune dans l'actualité, et l'accueil était plutôt bienveillant et ouvert, alors oui, désolé mais ne pas parler des violences ça serait malhonnête et de plus poser des questions sur un mouvement, le remettre en cause, le critiquer quand il le faut, ça n'est pas le maltraiter mais peut-être que je suis une jeune réac après tout). Mais il y a aussi tout ces gens qui ne croient pas ce type, non pas pour des raisons de traitement médiatique (qui n'est pas irréprochable ok je n'ai pas dit ça) mais tout simplement parce qu'ils ne la croient pas en tant que juive. Et c'est bien là tout le problème. Ces gens-là ne sont pas, pour la grande majorité, d'affreux fascistes, ce sont juste des gens qui ont appris, qui ont intériorisé, le scepticisme vis-à-vis de l'antisémitisme. Et ces gens-là, c'est vous et c'est moi. Ce sont également ces gens, encore une fois vous et moi, qui ont appris à être distant par rapport à la parole des juifs, à s'en méfier sans s'en rendre compte, à toujours remettre les juifs à leur place de juifs. Je ne compte même pas le nombre de fois où j'ai vu des gens s'en prendre à des personnalités, que ça soit BHL, Gal Gadot, Raphaël Glucksmann, Natalie Portman ou Patrick Bruel non pas pour leurs actes mais pour leur identité, leurs origines juives.
J'ai l'impression de n'avoir jamais été aussi consciente que la France avait un problème d'antisémitisme que ces derniers temps. Je ne me souviens pas de l'affaire Ilan Halimi, mais Mohamed Merah a été tué la veille de mes 11 ans. Je ne sais pas si vous comprenez ce que ça m'a fait ? J'avais peur qu'il entre dans ma salle de classe pour me tuer, moi. Je comprends que pour ceux qui sont musulmans c'est difficile de grandir quand on tue au nom de votre religion. Mais imaginez aussi comment c'est quand des gens meurent parce qu'ils sont comme vous. Et là c'est l'antisémitisme le plus violent, et bien heureusement le plus rare. Mais je me rappelle en 4e, un cours de sport dans lequel les garçons parlaient du "coup du juif", un coup au coude, par derrière, assez douloureux. Un coup de traître quoi. Et en 3e peut-être, avoir dû lire une nouvelle en cours de français et d'entendre derrière moi "ils sont juifs quoi" (et les personnages l'étaient), me retourner, lui demander pourquoi il disait ça et lui qui me répond "bah ils sont riches quoi". Bien sûr qu'il y a des juifs riches. Mais les pauvres juifs d'Europe de l'Est qui ont fui en masse les pogroms, ils crevaient la dalle eux et considérer que tous les juifs sont des Rothschild, c'est antisémite. On vit dans un pays où Dieudonné fait salle comble et où des gilets jaunes entament "la quenelle", où des employés d'un grand restaurant parisien posent en faisant le signe de la quenelle tout sourire sans voir le problème manifestement, où les juifs subissent un tiers des actes haineux alors qu'ils représentent environ 1% de la population, où des gens vous disent qu'il y a trop de juifs dans les médias, où une femme qui refuse de reconnaître la responsabilité de l'État français dans la déportation des juifs français et qui est issue d'un parti dont le fondateur considère les chambres à gaz comme un détail de l'histoire arrivé au second tour de la présidentielle sans que ça choque grand monde, où on vous fait des blagues nazies, sur la Shoah, sur des clichés antisémites "pour rigoler". Moi ça ne me fait pas rire mais je suis peut-être parano. Et des fois j'ai l'impression que l'antisémitisme n'est pas pris au sérieux, en tout cas qu'il ne bénéficie pas de la considération dont bénéficient le sexisme, le racisme et l'homophobie, parce qu'on considère que c'est du passé, qu'après la Shoah, plus rien ne peut arriver. Interrogeons-nous un peu sur notre antisémitisme au quotidien. (Je pense que ce post ne va nulle part et qu'il ne veut rien dire mais j'ai besoin d'écrire à quel point ça peut être anxiogène pour moi de voir que l'antisémitisme remonte dans mon pays)
13 notes · View notes
helshades · 5 years
Note
Honnêtement je travaille à Paris et j'ai grandi en banlieue proche. Notre-Dame est l'un des premiers monuments que je me rappelle avoir "aimer" après une visite scolaire. Pour moi c'est absolument compréhensible de l'avoir vécu comme un drame et cela ne m'empêche pas de rationaliser 24h+ plus tard. Je pense que l'émotion même démesurée, à défaut d'être "noble", est saine et ne va pas à l'encontre du bon sens. J'ai vu beaucoup de gens pointer l'hypocrisie de LVMH et co par exemple. 1/2
Ce n'est pas parce qu'on ne saute pas immédiatement aux réflexions rationnelles qu'on perd le nord. Et puis, je me répète mais moquer les catholiques de Paris qui chantaient… Franchement si eux n'ont pas le droit de montrer de l'émotion alors qui ? Je ne vois pas ce que ça amenait de rationnel dans la discussion. Tu as dit toi-même que des gens avaient dit la même chose que toi mais en plus gentiment. Parfois être “gentil” même si c'est moins spirituel c'est important et tout aussi humain. 2/2
Tu mélanges plusieurs billets et plusieurs fils de discussion, là. À l’origine, je n’ai pas été « pas gentille » ; j’ai discuté et reblogué normalement alors que l’incendie était certes en cours, mais circonscrit, les responsables de la réponse au feu relativement rassurants, sinon optimiste.
Sur le « méchant » reblog, mon intervention initiale consistait en une courte série de paragraphes argumentés où je commence par remercier les personnes précédentes, étrangères, pour la compassion dont elles avaient fait preuve, et où je dis en toutes lettres ma propre empathie pour les infortunés chargés de la réfection du bâtiment depuis une année, qui venaient de voir leur travail s’effondrer sous leurs yeux. Ensuite seulement j’ai mentionné la récupération indigne dont le gouvernement se rendait coupable, sans revenir sur la réaction de certains badauds en prière de rue dans la vidéo plus haut.
Ce qui m’avait interpellée plutôt était l’insistance avec laquelle les reblogs successifs martelaient cette supposition que Notre-Dame était « un symbole national » parce qu’il s’agit d’un monument très célèbre internationalement. Or, ce n’est pas le cas. Pour qu’il y ait symbole national, il faut pouvoir reconnaître une image de la nation française, la Nation étant l’ensemble des citoyens d’un pays. En quoi Notre-Dame est-elle supposée représenter la citoyenneté française, alors qu’il s’agit d’un bâtiment religieux et d’un temple du tourisme ? Et si l’on prend nation comme synonyme de pays, je suis navrée mais Notre-Dame de Paris n’est pas plus un attribut de la France tout entière que ne le seraient le palais des Papes en Avignon. « Monument national », certes. Cela n’en fait pas un symbole pour autant.
C’est donc à ce moment que j’ai commencé à recevoir des insultes et des menaces de mort, pas en lien, à l’origine, avec mon manque d’enthousiasme flagrant pour les appels hystériques au deuil national et ma coupable faiblesse pour l’humour noir, mais sur une question politique de sémantique – ce qui tendrait à prouver que malgré de faux airs de retournement du monde durant quelques jours, nous nous trouvions bien sur Tumblr… Quoi qu’il en soit, effectivement, après un reblog « oh que c’est beau quand ils chantent, smiley triste » passant complètement sous silence la remarque très importante que je venais de faire et qu’il ne mangeait guère de pain d’éviter en rebloguant à partir d’une autre source ou en disant : « ben zut alors, c’est moche », je me suis laissée aller à ma nature profonde d’ogre décadent.
Au demeurant, c’est vrai : quand le catho-tradi chante, c’est en harmonie, c’est autre chose que les gilets-jaunes massacrant la Marseillaise avec certes un louable allant… Ceci étant, je ne vois pas ce que chanter juste leur apporte de privilège pour être épargnés par la horde barbare des iconoclastes, n’ayant pas encore aperçu Sainte Geneviève parmi cette foule en pâmoison. J’entends bien qu’il faille limiter les ardeurs humoristiques pour ne pas effaroucher la pudeur de l’affliction, mais… Mais, le problème, c’est : qui décide du moment approprié pour ouvrir les vannes au fiel, au juste ? À partir de quel nombre d’heures après un évènement médiatique est-il autorisé de se moquer ? Ce serait un peu contreproductif s’il faut attendre deux générations pour lancer une pique.
Bon, bref. Je voulais revenir sur ce que tu disais au sujet de l’émotion qui n’irait pas à l’encontre du bon sens. Alors, si, c’est même à ça qu’on la reconnaît, puisque l’émotion s’oppose même aux sentiments, étant immédiate, brusque, et en principe éphémère sauf si l’on s’ingénie à la renouveler toutes les deux secondes avec des images anxiogènes, des rumeurs à la con et des appels nationaux à se raser les sourcils. L’émotion est l’inverse de la raison, c’est un sentiment exacerbé qui la rend impossible, précisément. Le bon sens, c’est une façon de désigner la raison, en revanche, par la capacité de discerner clairement ce qui est évident, sans se laisser distraire.
Nous sommes à un moment critique de notre époque, où notre patrimoine culturel immatériel, notre patrimoine social, hérité de nos prédécesseurs et qui devait nous assurer protection contre la rapacité du capitalisme, ce patrimoine-là est en train d’être détruit délibérément. Plus d’un siècle de luttes ouvrières parties en fumée, et ceux qui tentent de se soulever contre cet épouvantable gâchis sont vilipendés publiquement sans relâche. Il y a des morts, des mutilés, des blessés, des traumatisés, des humiliés… Je ne suis pas certaine que se laisser aller à verser des torrents de larmes pour un édifice avant d’employer des mots comme « catastrophe », « tragédie » et « deuil » sans la moindre trace de recul soit sans conséquence à l’heure actuelle où l’ordre néolibéral fait tout pour nous interdire l’accès au lexique de notre oppression…
Car, oui, au fait : une catastrophe, c’est un fléau. Une tragédie, ça fait des morts. Un deuil, c’est pour des morts. « Drame », en revanche, ça veut juste dire « pièce de théâtre » à l’origine, le sens ayant un peu glissé au XVIIIᵉ siècle pour désigner plus spécifiquement le genre tragi-comique, d’où le sens figuré contemporain d’« évènement touchant ». Je me méfie beaucoup des abus de langage en la matière parce qu’on verse vite dans le concours d’hyperboles, histoire d’avoir l’air plus ému encore que le voisin. Les catholiques, soit dit en passant, ont un vrai talent pour le dolorisme – c’est à force de coucher avec un calviniste, ça, je me luthérise – et un dédain pour l’idolâtrie qu’on pourrait juger à géométrie variable. En dehors du fait que « maison de Dieu » n’est jamais qu’une métaphore puisque Dieu est partout et ne saurait guère être affecté par la perte (de la charpente) d’une maison dédiée moins à Lui qu’à graver dans le granite l’alliance méphitique de la royauté et du clergé… Hé, le Christ est né dans une étable, si ça se trouve Dieu était plus présent à Notre-Dame-des-landes qu’à la capitale.
… L’émotion, c’est beau, mais passé le choc et quelques heures d’angoisse, c’est fini, on remballe les violons et on engueule a minima les milliardaires qui se font défiscaliser à 90%, autrement dit payer par le contribuable pour filer un pognon de dingue® à Saint Emmanuel, qui a pris son prénom un peu trop au pied de la lettre. À propos, je ne suis pour la reconstruction de la flèche à Eugène qu’à condition de s’en servir comme pal lors de l’inauguration !
2 notes · View notes
Text
Chapitre final (avant le tome suivant)
Demain c'est les dernières heures, pour venir terminer au calme ce que je ne pouvais faire sereinement avant.
Demain, la porte de la salle 2  se fermera derrière moi pour la dernière fois. J'aurais rendu mes clefs et vidé mon armoire. Décroché des murs mes affiches et mes productions d'élèves. Cette fois-ci, c'est vraiment terminé.
A cheval entre le ouf de soulagement réel et tant attendu, et une certaine mélancolie. Il faudra un jour que j'écrive vraiment mes sentiments quant à l'humain sur l'année qui vient de s'écouler. J'avais promis en juillet dernier que ce serait la dernière au bord de la Saône. Courage fuyons, incapable de résister dans la tempête.
On a déjà fait un peu de tri, comme si incapable de partir au gong, je me sentais dans la nécessité de faire encore. Alors que je pourrais pointer. Ne pas ranger. Me dire que cela ne me concerne pas. Mais je ne sais pas faire, pas vrai ?
Bilan de santé
J'ai été malade, longtemps, et cela m'a tenue éloignée de ma salle de classe. Je suis revenue de là flottante, avec la sensation d'être écrasée par le poids du temps, le poids des choses.
Toutes ces informations sur les élèves qu'il faut compulser dans mon disque dur rapidement pour être efficace lors de la reprise des GPDS parce que rien n'avait existé sans moi.
La pression du temps, implacable, pour les projets à achever, pour ce carnaval à boucler et pour ce programme de troisième qui m'a tenue en insomnie (au milieu d'une foultitude d'autres trucs persos qui m'empêchait également de dormir, soyons honnêtes).
La pression du cœur, les premières semaines, probablement trop tôt pour reprendre. La douleur souvent qui me poussait à faire cours assise et m'empêchait de lever le bras gauche pour écrire. Mes élèves, mes chers élèves, si tolérants face à mes blancs et ma fatigue.
Malgré tout
J'ai terminé le programme, le carnaval, le bal. Le foyer tourne. Je laisse en héritage un CVC que j'ai façonné avec mes p'tits bras et la sensation crue qu'après moi, ce sont d'autres qui seront rincés par la quasi solitude face à la tâche.
Refuge immobilier 
Ma salle 02, mon placard comme je l'appelais affectivement. Ma seconde maison. Au fur et à mesure du temps et grâce à une de mes M, elle s'était enrichie d'une bouilloire qui me permettait de n'en presque plus sortir. Et j'en étais venue à ne préparer que froid pour pouvoir y manger.
Des élèves au bureau à chaque récréation, des CVCettes (que des filles en fait) qui venaient chaque midi bosser sur des projets, des élèves de l'euro qui venaient coller des soldats en plastique sur une maquette de tranchée, tout cela a tenu mes "temps libres" bien occupés.
Sisyphus
Au bout de quelques années dans le même bahut, on répète toujours un peu les mêmes schémas. Le même oral de brevet, avec les mêmes réflexions à la fin, les mêmes conseils de classe de 3è trimestre pour les 3è, les mêmes histoires qu'on se raconte.
Cela peut avoir un côté rassurant la routine.
On a géré le secrétariat de copie pour la trop nombreusième année consécutive, et force est de constater qu'on est de plus en plus efficaces, et qu'en plus on passe un moment agréable. J'ai corrigé des copies de brevet bien meilleures que l'an passé et puis ces derniers jours de fin d'année m'ont moins cassée. 
Les larmes au coin des yeux.
En disant au revoir à mes 4°1, mes bébés gothiques, qui j'ai défendu comme j'ai pu face aux injustices que d'autres leurs imposent. J'en ai eu trop souvent assez de leurs débats rétrogrades sur les tenues de mes élèves. La sensation tenace de vivre dans les années 50, entre la pêche au bord du Doubs et les critiques sur les jupes trop courtes. Ils m'ont écrit des lettres, préparé des gâteaux et fait une vidéo. J'ai tenu jusqu'à 12h20, puis quand j'ai annoncé qu'il nous restait 10 minutes de cette dernière heure, je leur ai distribué le mot personnalisé que je leur avais tous écrit. Et beaucoup se sont mis à pleurer. Et j'ai versé des larmes, honnêtes et chaudes, de se dire au revoir.
A la fin du bal des troisièmes (et ça aurait pû me coûter cher d'ailleurs). Eux partaient vers d'autres cieux, moi aussi et pourtant.... c'était un adieu, on le savait. Ils pleuraient, on s'est fait des câlins qui n'avaient rien de "covid safe", je garde au creux de mon coeur les slows avec certains d'entre eux, les mots à mes oreilles et la sensation d'avoir réussi cela aussi : les accompagner dans les apprentissages comme dans les moments conviviaux.
Le pot. Je savais que ce serait dur, j'ai beaucoup regardé mes pieds pour ne pas trop pleurer. J'ai réussi mieux que ce que je croyais, on a des ressources qu'on ne soupçonne pas parfois.
La salle des profs. On était plus très nombreux, le squad qui enseigne "le ballon", E., A. et les M. Et au moment de partir, les vannes ont commencé à s'ouvrir un peu. Parce qu'il y avait au fond de mon cœur trop de trucs que je ne savais pas dire mais qui faisait qu' eux, surtout eux, j'étais triste de les quitter.
Du baume pour le coeur
Les M. Je n'ai pas les mots, elles ont subi mes maux. Sans broncher.
La réussite incontestée des élèves de l'euro anglais à l'oral du brevet quand ils présentaient le projet. Et puis ce projet d'ailleurs.
Le bal, le carnaval, le foyer.
La confiance que mes élèves me témoignent, la sensation que je leur ai apporté quelque chose.
Adieu le bord de l'eau, j'irais dans d'autres "trois rivières" plus loin d'ici.
J'ai appris beaucoup. De prof d'histoire-géo, tu m'as transformée en prof d'Euro, en capitaine CVC, en gestionnaire des situations humaines à hurler de rage, en spécialiste de l'appariement grand lardon-petit lardon pour une transition "primaire-collège" réussie, en pédagogue de l'engagement citoyen par ouverture de boîtes à cadenas dans un ordre bien précis, en spécialiste des oreilles qui traînent pour capter le mal-être .
Je pars vers d'autres aventures, j'espère sans grande conviction être moins fatiguée. Apprendre à faire moins, pour faire des bilans de fin d'année moins teintés d'amertume parce que la fatigue m'envahit.
En suis-je vraiment capable ?
1 note · View note