Tumgik
#y a quoi de pas clair dans le fait que je ne bois plus du tout
je-suis-ronflex · 7 months
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Je crois que dans le concept de "je ne bois plus du tout une seule goutte d'alcool" ma mère n'a pas bien lu la consigne j'ai passé quelques jours chez mes parents et alors que je refuse de la bière, ma mère me sort "tu n'en veux même pas un fond" ?? genre non je ne bois plus puis 10 minutes après elle me propose du vin ??? du coup je lui réexplique que je ne bois plus DU TOUT et sa réponse "ah mais demain soir, on a prévu d'ouvrir du champagne ça veut dire que tu ne vas pas en boire ?" ptdr jpp de ces gens ils sont pas méchants mais qu'est-ce qu'ils sont bêtes
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lamangasserie · 5 months
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Bonjour à toutes et à tous,
Ça fait bien longtemps que vous ne m’aviez pas lu — si vous me lisez encore. Ce fut une année assez mouvementée pour moi, mais, globalement, une année enrichissante. Mais fut-elle enrichissante en lecture ? Je n’en suis pas si sûre. À l’heure où j’écris ces lignes, je suis un peu dans le creux de la vague. Je mets des jours à lire un manga. Parfois, je n’ai même pas envie d’en lire. Certains titres peinent même à m’intéresser, alors que je les aurais trouvé intéressants à d’autres moments. Enfin, plutôt que de finir sur cette triste note, et de tourner définitivement la page de 2023, revenons sur cette année.
Il y a un an, je nourrissais des envies de lectures pour 2023, mais m’y suis-je tenu ?
Un de mes grands objectifs de lecture pour 2023, c’était de continuer mon exploration du magazine Ribon, et j’estime que c’est un objectif que j’ai réalisé ! Issu du magazine, cette année j’ai lu…
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Le dernier tome de Tokimeki Tonight (nouvelle édition) de Koi Ikeno, publié dans les années 1980. Clairement un grand titre du magazine. C’est drôle, émouvant et plein d’aventures !
Gals! De Mihona Fujii, publié à la fin des années 1990. Gals! Était dans mes envies de lecture depuis des années. J’ai adoré toute la bande de filles, suivre leurs problèmes et tout. C’était très stylé et bien maximaliste, à l’image des gals de l’époque.
Designer de Yukari Ichijo, publié au début des années 1970. Alors ça, c’était vraiment ce qui se fait au début des années 70. Ça se passe dans l’inaccessible monde de la mode, c’est grave, dramatique et blindé de rebondissements. J’ai vraiment aimé ce personnage principal inlassablement en quête de vérité et d’un peu d’amour, rien qu’un peu. C’est une lecture où mon petit cœur a eu du mal à rester accroché.
Handsome na Kanojo de Wataru Yoshizumi, publié à la fin des années 1980. Le plus grand titre de l’autrice (avec plus tard Marmalade Boy). C’était les années 80, très chic et très frime. Ils sont beaux, jeunes, à l’aube de leurs carrières dans le showbiz et ils s’aiment. Quoi vouloir de plus ?! Eh bah du drame ! Des quiproquos, des incompréhensions, des hésitations et que sais-je encore. Le tout, pendant 9 tomes. Ça ne m’a pas transcendé, mais j’ai passé un bon moment.
Ultra Maniac de Wataru Yoshizumi (encore !), publié au début des années 2000. Le titre que l’autrice semble le moins aimé dans sa carrière… Pendant que moi j’ai beaucoup aimé, et que j’ai même trouvé ça innovant et rigolo pour un magical girl.
Le Vaisseau Étoilé de Yoshimi Uchida, un recueil d’histoires courtes publiées dans le magazine durant le milieu des années 1970. Quelle lecture étonnante ! J’ai adoré l’univers fantastique de l’autrice. Ça m’a tout de suite rappelé les illustrations de Kay Nielsen ou de Warwick Goble. En gros, ce qu’on appelle l’âge d’or de l’illustration (aux États-Unis). C’est très alimenté par les contes de fée ! Puis quel mise en page singulière parfois. Plus j’y repense, plus je me dis que c’était bien. Je me pencherai sur Liddell au clair de lune l’année prochaine !
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C’est un magazine pour lequel j’ai développé de l’affect car c’est le magazine d’Ai Yazawa. Adolescente, j’ai été vraiment marquée par Je ne suis pas un ange, et ce manga représente la quintessence du magazine à mes yeux. L’histoire est émouvante et drôle, on s’attache énormément aux personnages, le manga est bourré de free talks, il y a eu une tonne de furoku et autres produits dérivés, et en plus c’est mignon, coloré et stylé. Tout ça, particulièrement les free talks, permet de développer de l’affect pour le magazine. C’est limite une relation parasociale avec l’entité « Ribon ». Adolescente, c’était la première fois que je voyais ça, et j’ai trouvé ça extraordinaire. Depuis j’adore les free talks LOL Je pense que ça relève de la même obsession otaku girly que j’ai pour les stickers. Bref, pour 2023, je voulais m’y intéresser de près, et globalement, j’ai surtout exploré le siècle dernier. Je pense continuer cette exploration l’année prochaine, mais aussi faire un bond vers notre siècle, notamment avec la publication de Honey Lemon Soda (hihi!!!)
Pour 2023, je voulais aussi lire davantage de manga pour enfant, avec l’exploration du catalogue de Nobi-nobi. Autant le dire, je n’en ai rien fait. Mais en réalité, c’est un petit plus compliqué que ça. Au début de l’année, j’imaginais vraiment du manga pour enfant, au même niveau qu’un album jeunesse. J’imaginais Doraemon par exemple, du gag et de l’épisodique. J’ai lu Les petits en-cas de Monsieur Matcha de Sato Horokura, et c’est à peu près tout. Mais j’ai aussi lu Tant qu’il est encore temps (je t’aimerai) de Keiko Notoyama. Contrairement à Monsieur Matcha, ce manga a été pré-publié dans un vrai magazine de manga. C’est un pur shôjo manga. Issu du magazine Ciao, il est clairement destiné à un jeune public. Avec le recul, c’était un peu difficile de lire du manga pour enfant, quand j’ai déjà eu du mal à définir « enfance » dans ma tête. Dans une vie, l’enfance est bien courte, mais qu’est-ce que c’est dense et changeant. J’imagine que ça coule de source pour les parents, mais c’est évident qu’on ne donne pas la même chose à lire à un enfant de 4 ans, de 7 ans et de 10 ans.
Il y a un an, j’avais aussi envie de découvrir Inoue, de lire Soul Eater, Pandora Hearts et Kamui-den, mais je n’en ai rien fait ! Je n’en suis même pas déçue. Ce sera pour une autre fois, peut-être. Par contre, qu’on se rassure, j’avais aussi envie de me replonger dans l’univers de Leiji Matsumoto, et même si je n’ai pas relu Galaxy Express 999, j’achète les tomes. Ton tour viendra, train de l’espace ! J’ai tout de même lu Albator, que j’ai trouvé moins bien que les animes, mais dans lequel j’ai retrouvé ce qui fait le charme de l’univers de Leiji Matsumoto. Paix à son âme.
Pour revenir véritablement sur mon année de lecture, je trouve que c’était une année assez moyenne. Bien sûr, j’ai eu de très bonnes lectures, mais le reste était finalement moyen. Sur Twitter j’ai fait un calendrier de l’Avent en classant les nouveautés que j’ai testées, en allant du moins bon au meilleur. Le milieu de panier commence à Terukan Boys et se termine à not simple. Juste un aparté sur Terukan Boys: il est bas dans le classement, mais j’ai tout de même passé un très bon moment. Ce sont les aléas des classements, malheureusement. Puis c’est un classement que j’ai tenu toute l’année dans mes notes, il a été réalisé à chaud. Je ne sais pas s’il serait le même si je devais le refaire aujourd’hui. Mon classement se clôt avec les exceptionnels Mademoiselle Mozart (ici l’article que j’ai écrit dessus), À vos côtés (quelques mots ici) et Hoshi dans le jardin des filles. Je trouve ce dernier vraiment exceptionnel, c’est le summum de l’humour pour moi, mais quand je repense au coup de cœur que j’ai eu pour Mademoiselle Mozart, c’était vraiment quelque chose ! Je pense que c’est ma lecture coup de cœur de l’année même. Avec Tant qu’il est encore temps (je t’aimerai). Ce sont deux mangas que j’ai lu un peu au pif, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, et je les ai trouvé formidables.
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Enfin, la partie du bilan que je préfère, la partie qui titille le côté nerd de mon cerveau: le bilan en chiffres !
Cette année, j’ai lu 275 mangas, soit 45 tomes de moins qu’en 2022. Mais 275 reste un score honorable pour moi.
83% de mes lectures étaient en français, 12% en italien et 5% en anglais. Comparé à l’année dernière (bilan de 2022), on observe une chute de la langue de Shakespeare, une très légère montée de la langue de Dante, ce qui laisse largement la place à la langue de Molière pour se hisser encore plus haut dans le classement. Tout ceci est dû au fait que cette année j’ai eu plus de moyens financiers pour acheter, donc un recul de la lecture en scans. De plus, j’avais l’habitude de lire en scans en étant chez mes parents (j’allais pas me trimbaler avec une bibliothèque à chaque fois). Comme je les ai moins vu cette année, ça a aussi été un manque d’occasion pour lire en scans.
65% de mes lectures provenaient de ma propre collection et 24% de la bibliothèque, ce qui est à peu près égal à l’année dernière. Mon habitude d’aller à la bibliothèque n’a pas vraiment changé, malgré les moyens financiers supplémentaires de 2023.
Cette année encore, j’ai renseigné chacune mes lectures avec leurs éditeurs. Sur le podium, nous retrouvons…
🥇 Pika avec 43 tomes lus
🥈 Taïfu avec 21 tomes lus
🥉 Glénat et Kana avec tous les deux 20 tomes lus
Puis, si j’établis un classement par mangas différents lus chez chaque éditeur, nous avons…
🥇 Taïfu, Pika et Kana, avec 7 mangas
🥈 Ki-oon et le Lézard noir avec 6 mangas
🥉 Akata et Noeve Grafx avec 5 mangas
Je dois bien avouer que je suis étonnée de voir Pika et Taïfu à la tête de ce classement !
C’est vrai que c’était une année très Pika pour moi. J’avais commencé Nodame Cantabile (que je n’ai pas continué car les tomes ne sont plus disponibles à la bibliothèque), j’ai commencé Toilet-Bound Hanako-kun, La courtisane d’Edo et Billy Bat. J’ai aussi enfin terminé Mon coloc’ d’enfer, et Ton visage au clair de lune poursuit sa publication tranquillement. Quant à Taïfu, il y a eu The Night Beyond the Tricornered Window, ma fringale de Scarlet Beriko en début d’année et aussi Rendez-vous sous la pluie que j’ai emprunté à la bibliothèque ! Et bien sûr, leur nouvelle collection Esquisse que je suis de très près, avec mon chouchou À vos côtés. L’année dernière, je n’avais tenu entre mes mains que 19 tomes de chez Pika et 5 tomes de chez Taïfu. Une belle ascension pour ces deux là donc. Kana est toujours là, dans les bons élèves, mais qui ne se dépasse pas plus que ça. Par contre, on peut observer une petite chute de Ki-oon. C’est toujours leur catalogue historique qui m’intéresse, donc j’ai évidemment commencé Du mouvement de la Terre. J’ai continué Le Requiem du roi des roses et entamé une relecture de Cesare. Je suis curieuse de ce que Ki-oon me réserve pour l’année prochaine. Je vais évidemment me jeter sur DRCL Midnight Children, mais pour le reste… Nous verrons. Enfin, petite note amusante (ou énième tacle) sur Noeve Grafx, leur place dans mon classement est à l’image de leur catalogue: très varié mais en quantité insuffisante ! J’ai lu 5 mangas différents avec seulement 8 tomes tenus entre mes mains.
Concernant les achats, 221 mangas ont fait leur entrée dans ma collection. 114 achetés neuf (52%), 99 en occasion (45%), et 8 en version dématérialisée. Je termine l’année avec très exactement 1008 mangas dont 139 dématérialisés.
En conclusion, c’était une année assez étonnante pour moi. Je me suis beaucoup laissée porter par ma curiosité (un vrai luxe), ainsi que par ce qu’il y avait en bibliothèque. Ça a parfois payé, parfois moins payé.
Pour 2024, je ne me fixe aucun véritable objectif de lecture, car je sens déjà que je ne vais pas les tenir. De plus, je suis vraiment trop du genre à me laisser porter par mes envies plutôt que de suivre un planning. Je me suis tout de même fait une liste de mangas à lire en 2024 sur Anilist. J’y ai surtout mis des nouveautés à paraitre, des mangas qui sont déjà dans ma pile à lire, puis d’autres titres qui passeront peut-être entre mes mains dans le courant de l’année. Je pense que 2024 nous réserve de jolies surprises donc je me laisserai certainement porter par celles-ci !
Tout de même, voilà les nouveautés que j’attends le plus…
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# DRCL Midnight Children de Shin’ichi Sakamoto
La Croisade des Innocents de Usamaru Furuya
Fashion!! De Lemon Haruna
Migi & Dali de Nami Sano
Honey Lemon Soda de Mayu Murata
A-Girl de Fusako Kuramochi
Et les mangas que je rêve de voir sous le sapin pour le prochain Noël…
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Sanda de Paru Itagaki
7Seeds de Yumi Tamura
Glass no Shiro de Masako Watanabe
Doyou no Gogo no Cheerful Tearful de Mutsu A-ko. À vrai dire, n’importe quoi d’elle. Je vois bien une belle anthologie otome-tique.
Tobaku Mokushiroku Kaiji de Nobuyuki Fukumoto
Pyuu to Fuku! Jaguar de Kyousuke Usuta. Une comédie absurde en 20 tomes, je pense que voir débarquer ce titre en France restera du domaine du rêve.
Orpheus no Mado de Riyoko Ikeda
Nagi no Oitoma de Misato Konari
Et tant d’autres encore…
C’est tout pour mon bilan de 2023, et mes perspectives de lecture pour cette nouvelle année. Merci infiniment de m’avoir lu jusqu’ici. Je n’ai pas dressé de bilan du blog tellement il y a peu à dire, mais pour 2024, je me suis fixée comme objectif de publier au moins un article par mois. Je ferai donc en sorte que nous nous retrouvions ici bientôt pour un nouvel article ! En attendant, on se retrouve sur ce bon vieux Twitter (oui, Twitter). Merci pour votre patience, et à bientôt. Des bisous.
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SAMEDI 15 OCTOBRE 2022 (Billet 4/4)
Après la diffusion sur le Blog de la vidéo du jeune Raynaud, gagnant de l’émission The Voice Kids 2022, nous avons reçu plusieurs commentaires, tous élogieux. A notre connaissance nous n’avons que 2 lectrices/abonnées qui ont suivi la compétition de bout en bout mais une grande majorité d’entre vous a regardé la vidéo.
Nous avons répondu à tout le monde et à certains d’entre vous JM a dit, qu’à choisir, « Comme toi » est peut-être une des chansons de JJ Goldman qu’il préférait, surtout lorsqu’il a eu l’occasion de l’entendre un jour au casque et qu’il a pu pleinement « apprécier » l’histoire de cette petite fille racontée dans la chanson… et toute la délicatesse (et l’horreur) de son dernier couplet.
Depuis, il ne peut s’empêcher, à chaque fois que cette chanson passe à la radio, d’avoir les yeux humides.
JJ Goldman est non seulement un grand mélodiste mais aussi un poète (n’en déplaise aux scrogneugneux). Il n’y a qu’à tout simplement lire à haute-voix les paroles (ci-dessous) pour s’en convaincre. Oh que le mot « Varsovie » déchire tragiquement tout à coup la douceur des mots précédents. Le lamento tzigane du violon qui suit nous fait comprendre encore plus le sens du message que l’auteur veut faire passer… jusqu’aux vers : « Mais d'autres gens en avaient décidé autrement… » et « Ici et maintenant… » qui concluent le dernier couplet.
La mélodie accompagne chacun des mots de cette chanson, comme une caresse… sans le moindre effet, sans colère, sans tambour, sans trompette… et pourtant, justement à cause des non-dits, quelle incroyable émotion elle dégage !
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« COMME TOI »
Elle avait les yeux clairs et la robe en velours À côté de sa mère et la famille autour Elle pose un peu distraite au doux soleil De la fin du jour
La photo n'est pas bonne mais l'on peut y voir Le bonheur en personne et la douceur d'un soir Elle aimait la musique, surtout Schumann Et puis Mozart
Comme toi Comme toi, comme toi, comme toi Comme toi Comme toi, comme toi, comme toi Comme toi que je regarde tout bas Comme toi qui dort en rêvant à quoi, comme toi Comme toi, comme toi, comme toi
Elle allait à l'école au village d'en bas Elle apprenait les livres, elle apprenait les lois Elle chantait les grenouilles et les princesses Qui dorment au bois
Elle aimait sa poupée, elle aimait ses amis Surtout Ruth et Anna et surtout Jérémie Et ils se marieraient un jour peut-être à Varsovie
Comme toi Comme toi, comme toi, comme toi Comme toi Comme toi, comme toi, comme toi Comme toi que je regarde tout bas Comme toi qui dort en rêvant à quoi, comme toi Comme toi, comme toi, comme toi
Elle s'appelait Sarah elle n'avait pas huit ans Sa vie, c'était douceur, rêves et nuages blancs Mais d'autres gens en avaient décidé autrement
Elle avait tes yeux clairs et elle avait ton âge C'était une petite fille sans histoire et très sage Mais elle n'est pas née comme toi Ici et maintenant
Comme toi Comme toi, comme toi, comme toi Comme toi Comme toi, comme toi, comme toi Comme toi que je regarde tout bas Comme toi qui dort en rêvant à quoi, comme toi Comme toi, comme toi, comme toi Comme toi Comme toi, comme toi, comme toi
Paroles et musique : Jean-Jacques Goldman
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n-a-colia · 2 years
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Partie d'Echecs
Nouvelle du : 08/10/22.
Défi : Une image aléatoire à décrire dans une nouvelle.
         Je me tins face à un homme âgé en costume trois pièces qui avait une longue cravate noire. Il avait les traits amicaux mais il semblait fatigué. Il me sourit et se décala d’un pas sur sa gauche, me laissant l’accès à la porte qu’il gardait. Il s’inclina légèrement dans ma direction et fredonna :
« Bonne chance, Monsieur. »
Je restai immobile, ne sachant à quoi m’attendre.
         La porte était dans un bois ancien mais elle était entourée d’un gigantesque mur blanc et tellement lisse que s’en était surréaliste. J’avais le sentiment que quelque chose de terrible m’attendait derrière, mais que pouvais-je faire d’autre qu’entrer ? Revenir sur mes pas ? Ma marche jusqu’ici, dans un océan de vide blanc avait duré des heures et bien que cet endroit me terrifiât davantage que ma route, il était le signe que je n’étais pas perdu dans le néant.
         Je tournai la poignée prudemment, puis, l’homme en costume partit dans la direction d’où je venais. Je poussai la porte qui ne fit aucun bruit. Tout n’était que silence ici… Quand je franchis le seuil, j’examinai ce lieu nouveau et tout aussi absurde que le reste.
         C’était une pièce faite de carreaux noirs et blancs de la taille d’une main, comme sur un échiquier géant. Au sol étaient tracées des lignes verticales noires et blanches et il en était de même sur les murs, mais de façon horizontale. La salle était grande et cubique. Sur ma droite, des fenêtres sans vitre laissaient passer un filet de lumière qui provenait de je ne savais où… Le soleil n’existait pourtant pas ici. Au fond de cet endroit de folie, il y avait une petite table de marbre, placée de façon horizontale. Derrière elle, deux femmes se tenaient devant une sortie aux ténèbres insondables. Le plafond au-dessus de celle-ci dessinait une arche d’escaliers à l’envers.
         J’eus alors une impression étrange, comme si j’étais observé. Je tournai la tête sur ma gauche et m’aperçus qu’un autre homme était à mes côtés. Son visage plongé dans l’incompréhension m’indiquait que lui aussi était dans la même situation que moi. Il était un autre endormi.
Les deux femmes prirent alors la parole à l’unisson dans une parfaite coordination :
« Je vous en prie, approchez. »
Elles avaient toutes deux la même tenue élégante. Une robe longue au bas épineux qui touchait le sol et des gants qui remontaient jusqu’à leurs avant-bras. La seule différence entre leurs deux tenues se trouvait dans la couleur. Celle de droite était entièrement faite d’un blanc des plus purs, tandis que celle de gauche était d’un noir d’une profondeur absolue. En outre, les cheveux noirs de la femme en blanc tombaient sous ses épaules et il en était de même pour les cheveux blonds de la femme en noir. Elles se placèrent devant la table de marbre blanc et elles tendirent leurs mains dans notre direction.
         L’inconnu et moi échangeâmes un regard inquiet, puis, nous avançâmes vers la femme qui nous regardait. Arrivé à distance de ses mains, la femme en blanc passa ses bras autour de ma nuque, puis elle m’embrassa tendrement sur la bouche. La femme en noir fit de même avec l’inconnu. J’étais perdu, mais ce baiser fut d’un réconfort étrange malgré le fait que les lèvres de celle qui m’avait choisi étaient gelées. Elle recula légèrement son visage, toujours accrochée à moi, et planta ses yeux amoureux dans les miens durant quelques secondes. Ils étaient d’un bleu plus clair qu’un ciel d’été. Les paupières à demi fermées, elle murmura à l’unisson avec son alter ego :
« Mon roi, que la victoire soit votre ! »
Puis, nos reines nous tirèrent vers les extrémités de la table rectangulaire. J’étais face à l’inconnu, tandis que les femmes étaient placées sur ma droite, entre l’édifice de marbre et la porte des abysses.
         C’est alors qu’un plateau d’échecs apparut progressivement sur la table, comme s’il avait toujours été là mais que nous ne le voyions pas. J’étais du côté des blancs et l’inconnu, du côté des noirs. Je posai mes mains sur les coins de la table et examinai mon adversaire. Il était plus déstabilisé qu’avant. « Un novice ? » pensai-je. J’en étais un également, mais j’avais déjà joué quelques parties contre mon grand-père par le passé. J’étais mauvais et je ne pouvais que prier pour que mon adversaire le soit davantage. Cependant, je connaissais quelques coups stratégiques. Ma reine plaça ses deux mains sur mon épaule droite, puis elle déposa son menton dessus. Le regard plongé sur mon visage, elle souffla sur ma joue d’une voix généreuse :
« Les blancs commencent, mon roi. C’est aussi bien une bénédiction, qu’une malédiction… Faites-en sorte que cela nous procure un avantage. »
En m’embrassant, elle me laissa une trace de rouge à lèvre noir sur la joue, puis elle posa la sienne sur mon épaule pour observer le plateau de jeu.
         J’étais hésitant. Qu’arriverait-il au perdant ? Cette dimension étrange ne semblait pas tendre avec ses invités et je me jurai de gagner cette partie, coute que coute. Je fis une ouverture à deux pions, devant les cavaliers pour libérer mes fous et la femme m’embrassa la joue de nouveau.
         C’était au tour de l’inconnu de jouer. Sa reine vint se placer auprès de lui exactement de la même manière que la mienne l’avait fait pour moi. Mais elle lui murmura autre chose :
« Mon roi, l’ouverture de votre adversaire en dit long sur ses intentions. Au jeu du plus fou, c’est celui au galop qui remporte la victoire…
— Je ne sais pas jouer aux échecs. » paniqua l’inconnu.
Mais sa reine n’eut aucune réponse à lui donner. Sans l’embrasser, elle posa sa joue sur son épaule pour observer le plateau.
         L’inconnu passa ses mains au-dessus de toutes ses pièces. Il gigotait ses doigts et réfléchissait intensément. Il ne savait que faire. Il attrapa le pion devant son cavalier et il l’avança d’une case. À ce moment, la femme en noir retira sa joue et ses mains de son épaule, puis, l’air sévère, elle lui asséna une gifle spectaculaire. L’homme laissa s’échapper un souffle de douleur, se tenant le visage à l’endroit de l’impact et le regard affolé dans la direction de sa reine. Après quoi, la femme reprit sa position sur son épaule.
         Ce jeu n’était pas qu’une simple partie d’échecs. J’en étais persuadé maintenant. Les entités qui nous accompagnaient, quelle qu’elles soient, n’étaient pas ici pour notre simple plaisir. Elles étaient là pour que l’on gagne, ou que l’on meurt.
         Je regardai ma dame qui avait tourné son visage vers le mien. Je sentais son souffle chaud contre ma peau tandis qu’elle avait encore la même attitude amoureuse à mon égard.
« Mon roi, avez-vous compris l’erreur de votre adversaire ?
— Oui, ma reine. »
Je déplaçai mon fou sur la case dégagée par mon pion et j’eus alors la tour de l’ennemi dans ma ligne de mire… La femme en blanc m’embrassa sur la joue.
         C’était de nouveau au tour de l’inconnu de jouer et il était plus réticent qu’avant. Le stress lui tiraillait l’estomac tandis que je restai confiant. Perdre une tour sans prendre la pièce qui l’avait volée était généralement très mauvais signe pour la suite. Cependant, il y avait une action toute simple qui pouvait le sortir de cette situation et j’espérai qu’il ne la voit pas. Sa reine lui susurra d’un ton attendrit :
« Mon roi, perdre une tour est mauvais présage. Perdre un tour est inconcevable. Vos soldats n’attendent qu’à donner leur vie pour vous. »
Il laissa s’échapper la tension qu’il ressentait dans un souffle, puis, il déplaça, comme je l’avais fait, son fou sur la case dégagée par son pion. Le pauvre ne savait vraiment pas jouer aux échecs… En tentant de défendre sa tour, il me donnait son fou en plus de la pièce convoitée. La reine en noir recula son visage de l’épaule du malheureux et ce dernier mit ses mains en barrière pour ne pas recevoir de gifle. Énervée, la reine lui envoya un coup de poing dans le ventre et l’homme se tordit de douleur. Ces femmes semblaient être dotées de plus de force que ce qu’elles auraient dû. Elles étaient belles avec une taille de guêpe, et pourtant, elles arrivaient à blesser fortement un homme en bonne santé. Quand l’inconnu se redressa, sa reine posa de nouveau sa joue sur son épaule mais il la craignait désormais. Il n’était plus apaisé par la présence de sa dame…
« Continuez ainsi, mon roi, et je vous épouserai. » me dit ma reine.
Évidemment, je pris le fou de l’inconnu, comme prévu. Là, ma dame me saisit le visage entre ses mains et elle m’embrassa vigoureusement. Ses lèvres étaient plus chaudes que lors de notre premier baiser et j’eus un sentiment étrange mais agréable, comme si mon cœur s’était embrasé rapidement avant de refroidir.
         La partie continua un moment. L’inconnu avait pris une pléthore de coups et il saignait du nez. Il était avachi sur la table, pour garder la force de tenir debout. Sa reine ne se donnait même plus la peine de venir sur son épaule, tandis que la mienne était collée à mon dos, accrochée à mon torse et la joue dans le creux de mon cou. Elle ne me tenait pas rigueur de la perte de quelques pièces car elle comprenait que je les sacrifiais par stratégie.
         C’est alors qu’après que sa reine eut pris la parole, l’inconnu avança son autre fou au centre du terrain. Il serra les dents et ferma les yeux, prêt à recevoir sa punition, mais sa dame lui déposa son premier baiser sur la joue. Surpris, je m’aperçus qu’il avait piégé ma tour alors qu’elle était centrale dans mon plan de jeu. Je commençai à stresser. Déstabilisé par ce manque d’anticipation, ma respiration s’accéléra. Mon regard se perdait sur toutes les pièces du plateau. Non… S’il prend ma tour, ce fou aura le champ libre sur mon terrain ! Ce sera un véritable massacre ! Je ne voyais aucune échappatoire et il se pouvait bien que je perde la partie sur ce coup de maître qu’avait exécuté mon adversaire. Ma reine me murmura alors, d’une voix plus fleurie qu’au départ :
« Mon roi, votre reine est toute à vous. Elle vous soutiendra dans les moments difficiles et elle vous montrera le droit chemin lors de vos manquements. »
Et je compris enfin :
         Ce jeu n’était rien d’autre qu’un jeu d’écoute. Nos reines nous prodiguaient des conseils énigmatiques qu’il fallait savoir déchiffrer pour mener les coups justes. Elles n’étaient pas de bonnes joueuses d’échecs, mais elles étaient toutes deux en symbiose et elles connaissaient parfaitement les coups de l’adversaire. Le vainqueur était celui qui tendait l’oreille et non le maître des échecs. Mon amour me parlait d’une reine de soutient et de droit chemin. Je pris ma reine sur l’échiquier, puis je l’avançai dans le camp ennemi, prenant un pion au passage et mettais en échec le roi adverse. De cette manière, sacrifier le fou qui me menaçait était la seule façon de sauver son roi coincé. Dans un coup des plus réfléchis, je sacrifiais ma reine contre un fou. Ma dame tourna autour de ma taille pour se placer devant moi. Elle entrouvrit la bouche et ferma les yeux. Je lui levai le menton de ma main droite pour lui donner le baiser d’amour véritable qu’elle attendait. Elle savait, dès lors, que nous étions sur la même longueur d’onde.
         Quelques coups plus tard, j’avais les lèvres noires et mon adversaire ne tenait presque plus debout. C’était mon tour et j’allai être le grand gagnant de ce jeu séduisant.
« Mon roi, je vous aime… me glissa dans le coup, mon aimée.
— Je vous aime, ma reine. »
Je déplaçai mon fou et coinçai ainsi le roi ennemi dans une prison de deux cases dont il ne pourrait jamais sortir…
« Échec et mat… »
         Ma dame se plaça sur le côté droit du plateau, les mains au niveau de son bas ventre et le regard toujours tourné vers le mien. La femme en noir, quant à elle, restait figée aux côtés de ma reine, les yeux rivés sur le roi piégé de l’échiquier.
         Sans prévenir, l’obscurité s’empara de la pièce lumineuse d’un coup. Les lumières qui simulaient le soleil par la fenêtre devinrent des éclaircis de lune et l’on pouvait à peine discerner ce qu’il se passait dans la salle d’échecs. L’inconnu poussa un cri apeuré face à ce changement d’ambiance abrupte tandis que je gardais l’esprit tranquille. La femme en noir prit une longue aspiration, puis elle tourna lentement son visage vers le perdant.
« Mon roi, on dirait que votre prison est éternelle…
— Quoi ?! répondit-il.
— Laissez-moi vous amener à votre nouvelle demeure. »
D’un geste, elle lui saisit la gorge et elle le tira vers le néant de la porte derrière elle. L’homme tenta de se débattre dans des cris étouffés, mais il ne put rien y faire… Ils disparurent à jamais dans l’obscurité.
         Je remarquai alors une bague qui était apparue autour de mon roi sur l’échiquier. C’était un anneau d’argent orné d’un petit diamant sur lequel la lune brillait. Je m’en emparai et me mis à genoux devant la femme dont j’étais inexplicablement tombé sous le charme. J’étais fou d’amour pour elle.
« Ma reine, voulez-vous m’épouser ? »
         Sous ces mots, elle bondit de joie en criant. Elle était plus vivante que jamais. Plus belle encore qu’à mon arrivée. Elle était celle pour qui j’avais combattu et elle était maintenant, et à jamais, celle qui partagerait ma vie.
         Elle accepta ma demande en m’embrassant de nouveaux puis, après lui avoir passé la bague au doigt, je la pris par la main et franchis cette porte abyssale derrière laquelle j’étais persuadé qu’un nouvel avenir m’attendait…
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electronicparadise · 3 months
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Bonds
T'en a un qui compose, l'autre qui pratique sa guitare, un autre qui travaille... est-ce qu'il y a quelqu'un qui veut jouer avec moi dans cette maison, par pitié ? Je me balade depuis une quinzaine de minutes et il y a personne ! Où sont mes joueurs avides ? mes screenshares enjoyer et toute la clic ? J'ai fait trois fois le tour. J'ai longé les murs, toqué à toutes les portes. Aucune réponse ! Wait... non, attends. Je sais ! Je vais voir Aphrodite ! Il devrait être là !
Bien arrivé devant sa porte - c'était juste le couloir à côté. Maintenant que j'y pense, j'ai jamais vu à quoi ressemble sa chambre. J'allais toquer quand j'ai remarqué que la porte était entrouverte. "Hello, y a quelqu'un ? Aphrodite t'es là ?" Pas de réponse. J'essaye de guigner dans l'entre-ouverture mais c'est pas gagné. Tant pis, j'ouvre doucement et je préviens ma venue. On sait jamais sur quoi on peut tomber. Quand je scanne toute la chambre à la vitesse de l'ouverture il n'y a pas âme qui vive. Elle n'est pas là. Damned, c'est le no man's land cette maison !
J'ai jamais été dans sa chambre. En quelques secondes, quelques coups d'œil et je suis un grand fan. Les murs sont d'un pourpre opaque qui donne de la profondeur. Une sorte de fond abyssal, une entrevue vers le cosmos. Surtout avec le crépitement de toutes petites tâches vertes parsemées sur toutes les surfaces. J'ai l'impression que ce sont des braises, ou des étoiles. Ironique pour des couleurs si froides. On ajoute à ça l'orange chaud du parquet. C'est sûrement grâce à cet accord que le tout dégage de la chaleur. J'ai l'impression d'être à un feu de camp, c'est super rassurant. Il manque juste l'hôte et des marshmallows. Je lui dirai que j'adore sa chambre et si elle est d'accord, je voudrais bien camper plus souvent ici, parce que c'est si cozy et réchauffant. On se sent en sécurité. Je me demande si elle le ressent aussi.
Je m'installe dans un coin de la pièce. Après avoir admiré longuement le décor, j'en profite pour scruter aussi les meubles d'un bois brun sombre permettant de ne pas entraver la douce et réconfortante chaleur qui émane du feu qu'est le sol, je remarque un coffre sur le bureau en face de moi. Il fait salement tâche. Du genre, la cacahuète dans le sachet de fruits secs (sérieux, pourquoi ils font ce mélange ?). Il donne froid dans le dos. Il est trop clair tout en étant sale, couvert d'algues toutes sèches. On dirait un coffre que je récupérais quand je voguais sur les mers ! Il est d'un bois brun clair avec des ornements dorés sur les contours, rien de plus classique. Pas de motifs; de simples planches coulées; une seule serrure au centre, en acier sûrement; les lattes, coins et clous sont en or; le couvercle est arrondi. Il est pas plus grand qu'une poubelle. Jusque-là, un seul problème, que tout pirate serait capable de voir. Il est fermé voyons ! Quelle pareille infamie ç'est !
Je vais accorder cet instant à consulter cette merveille. On n'en voit plus autant maintenant. ça serait du gâchis. Je ne sais pas s'il sait qu'ils peuvent être maudits. Je ne voudrais pas qu'Aphrodite devienne un albatros - même si ça serait très drôle à voir. Alors, je me lève, m'approche du coffre et met mon savoir à l'œuvre. Ce coffre ne fera pas long feu contre "le pirate vert" ! Montre-moi tous tes secrets, boîte de l'enfer !
Je regarde tous les coins, vérifie chaque trace. Il y a des lettres que je ne reconnais pas. Il y en a quatre. Un mot peut-être ? Il faut que je demande à Aphro. Je tâtonne un peu les parties en or, vérifiant par la même occasion si c'est du vrai. Je suis comme un enfant devant un nouveau jouet. J'ose pas encore l'ouvrir. Je voudrais garder ce plaisir pour le porté disparu.
D’un coup, j'entends derrière moi, une voix que je n'ai jamais entendu avant, empli de terreur et d'avant-garde accompagné de lourds sons de pierres frappant le sol. Elle me hurle "Stop ! N'ouvre pas ce coffre !" Je saute un mètre en arrière et me ramasse le sol ajoutant à la percussion austère des rochers. En regardant la porte, je vis un visage horrifié. Je n'ai jamais vu Aphrodite aussi tendu. Tout en me relevant, je me frotte le bassin encore endolori et lui fait un sourire rassurant. "T'inquiètes, ton coffre n'a pas été touché. Les seuls dégâts sont là" dis-je en pointant mon bassin de mon autre main en lâchant un petit rire sympathique. Il me semble que ç'ait marché. Elle a relâché quelques muscles et dit après un soupir "désolé d'avoir crié," je lui fais un signe de la main pour signaler que ce n'est rien, "j'ai eu de la peine à me reconnaître moi-même. Ce n'est pas un coffre ordinaire. Il ne vient pas d'ici." Tout en disant ces mots, il ramasse ses pierres, qu'il met sur son bras, qu'il colle contre son corps comme un berceau. Ainsi, les pierres devenaient le bébé qu'on dorlote.
J'essaye de filer un coup de main en prenant la dernière. Impossible de la soulever. "Elle est scotchée au plancher." blagué-je tout en cachant toutes mes questions sur la possibilité qu'elle en porte déjà trois - gros bébé dis-donc. Il se baisse et la ramasse banale, "Tu m'expliques ?" Dis-je bouche-bée. "Tu ne les a pas encore vues mouillées." je lui fais les grands yeux, "c'est Elexio qui m'a aidé à les avoir. Après avoir discuté avec lui hier, j'ai compris comment je devais me débarrasser de ce coffre." dit-elle tout en pointant le coffre, avec un de ces cailloux affreusement lourds, "On a parlé de ton frère aussi. Elexio est encore blessé de cette... histoire." Mon visage a dû légèrement se durcir. Mes oreilles sont tombées. "Oui, je sais ça. Je vois encore parfois Mer' se languir et s’en vouloir" répondis-je tout bas, puis repris avec ma petite fougue, "mais c'est pas le sujet. Qu'est-ce que tu fous avec des cailloux que tu peux soulever du bout d'un bras ?" Mes oreilles sont revenues à la vie !
"Je vais jeter ce coffre une bonne fois pour toutes. C'est pourquoi j'ai ces pierres." D'un coup je me perds dans mes pensées à cette phrase. Il est déjà remonté ? Plusieurs fois ? Les gravures en sont liées ? Aphrodite me tire de mes pensées, "oui, c'est la cinquième fois maintenant" il soupire, "je vais m'assurer qu'il soit impossible de revenir ou de le retrouver." Je le regardais, le fixais pendant ses mots. Peu importe ce qui se trouve dans ce coffre, il était sûr de présumer que ce n'était pas un trésor - pas un bon.
Elle s'est mise à récupérer le coffre avec un visage terne. Il est sérieux, plus sérieux que d'habitude. J'ai pas l'habitude de voir ça. "Tu veux venir avec moi ?" Elle a dû voir ma surprise dans mon visage car elle m'explique, "I would love to do it with a friend." Je hoche la tête. Quand ça change de langue, c'est du capital. Le sérieux du sérieux, du sérieux. Il me prévient que ça va être un voyage spécial. On pourrait se calmer sur la témérité de la situation, je suis tout tendu moi, là !
J'acquiesce. Je veux un peu plus la connaître. On passe pas assez de moment ensemble lui et moi. Soudain, je vois ma vision se perturber, comme si un trou noir apparaissait devant moi et qui fait flancher la lumière. Par peur je ferme les yeux. C'est la première fois que je voyage avec sa manière. On ne sait jamais ce qu'il peut se passer (j'ai un peu peur que ça fasse mal). Je le laisse faire, j’ai confiance. Donc, je ne bouge plus.
C'est long. J'entends un bruit continu. Une sorte de bourdonnement envahissant qui prend tout l'espace sonore. Est-ce que je suis mort ?
"Haj, tu peux ouvrir les yeux, tu sais ?" Surpris mais rassuré, j'effectue ce qu'elle propose et je ne sais pas où je suis. Bordel; où est-ce qu'on est ? Tout est très sombre. Au-dessus de nos têtes il y a un toit de nuages noirs teintés de violets qui flashent d'éclairs blanc-violet toutes les secondes, partout, sans cesse ! On se croirait entouré de plasma ! Et l'horizon, s'il y en a un perceptible, n'est fait que d'eau ! De là où l'on se trouve jusqu'à quelque part, c'est de l'eau. Je n'arrive pas à voir à travers. Est-ce qu'elle a un fond ? Notre petit bout de terre semble minuscule comparé à l'immensité de cette eau sombre, froide et calme. Et ce bourdonnement. On se sent enseveli ici. Entravé pour la vue et l'ouïe. Je me sens lourd comme ces pierres. Lourd et bercé.
"Bienvenue... quelque part. Les coordonnées seront jetées avec le coffre." Il attachait les pierres, l'une après l'autre au coffre grâce à des cordes qu'elle emmêle avec beaucoup d'attention et de force. "Ces rochers sont lourds, je te l'admets, mais pas assez.. Quand elles rentreront en contact avec cette eau, elles le deviendront encore plus. On les appelle les "pierres sans lumière", car quand elles coulent, elles ne revoient jamais le soleil." Je dois tenter une blague, c'est pas tenable sinon je pense que je vais craquer et elle aussi. Il y a tellement de pression, "T'as vraiment fait tout pour plus jamais le revoir, ce coffre. Moi, j'ai juste besoin de mettre une pièce dans ma poche pour la perdre cinq minutes après !" Il rigole, yes ! Mais ce rire disparaît très vite, laissant ce fredonnement reprendre le dessus. Le pauvre, il a l'air tellement lourd vis-à-vis de ce trésor.
Elle se permet de reprendre son sérieux (comme si c'était pas déjà assez) et dit "Il est parfois remonté sans crier gare. Parfois je suis allé le chercher en vain, surtout au début, les deux premières fois. Je ne sais pas quand il a commencé à perdre de sa saveur ou à devenir un tourment amer que je ne veux pas. Toutefois, je suis certaine que maintenant, il est périmé." Son air, malgré tout, est plutôt rassurant. Il porte un sourire sincère dans ma direction. Elle a fini de tout lier. Elle y ajoute un papier, sûrement les coordonnées. On y est. Bientôt c'est loin. Retour à la mer, là où les choses s'oublient pour de bon. Je ne sais pas si c'est ma perception d'Aphrodite ou s'il est vraiment - mais vraiment - fatigué juste en regardant ce truc.
Il se lève, en soulevant le coffre qui lui-même soulève les quatre pierres pendues à chaque coin. La force qu'il faut avoir pour porter tout ça ! Ca doit peser dans les milliers de kilos, ça va pas du tout ! Tu portes un train avec tous les wagons à deux bras mon pote ! Elle me répond "il faut beaucoup de volonté pour se débarrasser de quelque chose d'aussi pesant. C'est comme écrire, la plume est plus forte que l'épée. Il faut simplement oser agir." Il s'apprête à jeter tout le poids dans l'eau après ça.
Je le coupe, "Attends, attends ! Tu ne fais pas un discours d'adieu symbolique comme dans les films ?" Il me sourit, "On fait des discours seulement quand on perd quelque chose d'important." Et aussitôt dit, aussitôt le coffre rejoint l'eau. Je lâche un yeet à mon habitude. Ainsi, qu'on ne le revoit plus jamais. Tu auras causé assez de mal, petit coffre. Tout un périple dont je ne connais ni les causes ni les conséquences. Je vois ta finalité. Le point qui met la fin à ton règne sur mon amie.
Je fixe le point d'atterrissage. Les ondulations qui se font de plus en plus petites. Je les fixe, longuement. C'est un peu thérapeutique, c'est très calmant. Je les regarde et perçois chaque mouvement. Ils ondulent comme j'ondule quand je nage. Nager me manque. "C'est fait, mon ami" dit Aphrodite, mais je reste concentré sur l'eau. Je me rends compte qu'il n'y a plus de son depuis le grand splash. Les éclairs dans le plasma ne font pas de bruit. C'est si vide ici. L'endroit est seul et isolé de tout, sans même savoir si finalement il existe. Mes yeux ne fixent plus rien, je suis aspiré par le vide. Je ne remarque pas Aphrodite qui vient devant moi.
"Haj, je vais pas rajeunir avec tout cela !" Je me sors de mon palais mental - si ç'en était un. Je remarque sa main tendue vers moi, la paume ouverte vers ma direction. Je la prends et il me tire d'un coup vers lui et me serre contre lui. Je ne sais pas qui c'est mais c'est pas le même Aphrodite que je connais. Enfin, si. Si, c'est le même, mais en mieux. Elle a l'air allégée, j'ai l'impression que je pourrais la porter, là, tout de suite. Je ne suis pas le plus grand avide de câlins, mais je vais faire une exception simple pour celui-là. Lui, il fait vraiment du bien. Plus que du bien.
"Rentrons. Je crois que tu cherchais quelqu'un pour jouer." Il faisait sombre, la tête dans son pelage noir, mais mon sourire était radieux.
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christophe76460 · 7 months
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16 Le Plongeur !
https://youtu.be/o_MmeDsSezY
16. Le Plongeur
Je vais vous conter une histoire qui s’est déroulée dans le milieu du sport, plus précisément celui de la natation.
Parmi les jeunes sportifs qui s’entraînaient au plongeon acrobatique, il y en avait un, dont le rêve était de devenir champion olympique.
Il avait d’ailleurs déjà gagné de nombreuses médailles, mais c’était la plus prestigieuse qu’il ambitionnait de mettre autour de son cou.
Sa vie était entièrement consacrée au sport, aux entraînements, à ses performances personnelles, à ses espoirs de médailles.
Son avenir était prometteur et une médaille olympique était tout à fait envisageable.
Il venait souvent à la piscine municipale, notamment avec l’un de ses amis qui était chrétien. Le jeune sportif était totalement incroyant.
Mais, comme il aimait cet ami, il supportait ses fréquents discours sur Dieu et son fils, Jésus-Christ, mort sur la croix pour sauver les hommes. Même s’il n’adhérait en rien à ce qu’il entendait, il était interpellé par la foi de son ami.
Il le voyait souvent s’en remettre à Dieu avant de prendre des décisions qui engageaient sa vie.
Le jeune plongeur se sentait comme défié par la force des convictions de son ami. Pourtant, il ne ressentait rien de cette foi et ne comptait que sur lui-même pour mener sa vie.
Un jour, il eut la possibilité de s’entraîner dans une piscine olympique privée dont l’un de ses amis était propriétaire, et plongeur de haut niveau comme lui.
Afin de pouvoir s’entraîner en paix, le jeune homme vint le soir, après que tout le monde fut parti.
La piscine était magnifique et possédait plusieurs plongeoirs de différentes hauteurs.il décida d’aller essayer le plongeoir le plus haut avant même de s’échauffer un peu. La lune brillait au travers des grandes baies vitrées du bâtiment; c’était une soirée magnifique. Même si les lumières étaient toutes éteintes, la lueur de la lune lui permettait de voir avec suffisamment de clarté pour s’entraîner à plonger .Le jeune homme grimpa tranquillement, s’approcha du rebord de la planche, étendit ses bras, prêt à plonger. Mais alors qu’il allait sauter, il vit son ombre en contrebas, une ombre qui avait la forme d’une croix.
Interloqué, il regarda en bas mais n’y pris pas plus attention. Il s’avança de nouveau, fit la même chose qu’auparavant et s’apprêta à plonger; mais l’ombre en forme de croix l’intrigua de nouveau.
A ce moment-là, il ressentit quelque chose d’étrange, comme si quelqu’un lui parlait.
Il descendit du plongeoir, redescendit les escaliers. Alors qu’il arrivait au bord du bassin, l’homme de la maintenance arriva et mit la lumière. Le plongeur frissonna: la piscine avait été totalement vidée pour cause de maintenance !
Très secoué par ce à quoi il avait échappé, il comprit ce qui venait de se passer : l’ombre de la croix lui avait sauvé la vie !Tout ce qu’il avait entendu de la bouche de son ami lui revint aussitôt et devint clair immédiatement : il eut la révélation de l’intervention de Dieu. Il s’agenouilla sur le champ et demanda à Dieu d’entrer dans sa vie. Eperdu de reconnaissance, il se repentit de son manque de foi antérieure et reconnut Jésus-Christ comme son Seigneur et son Sauveur. Il ressentit une joie profonde l’envahir.
L’homme de la maintenance n’en cru pas ses yeux en voyant le jeune homme élever les mains et prier Jésus-Christ devant lui. Le jeune sportif remarqua la présence de l’homme, se releva, et s’empressa de témoigner auprès de lui de ce que Dieu venait de faire dans sa vie. Nous aussi, parlons tout autour de nous de ce Dieu si bon, et ne nous taisons pas. Et, sachez que l'ombre de la croix peut le faire pour vous aussi.� Bien sûr, ce n'est pas dans le bois de la croix que vous devez mettre votre confiance, mais dans la personne qui est morte sur la croix pour pardonner vos péchés et vous donner la Vie : Jésus-Christ le Fils de Dieu.
Car en acceptant sa mort pour nous personnellement, nous reconnaissons qu’il est mort à notre place pour nous donner la vraie vie en Lui.
L’avez-vous accepté dans votre vie ?
#protection #sport #danger #croix #piscine #bassin #eau #sauveur #mur
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gedjub · 1 year
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140223 des grains de beauté sur les habits
+ Ma bouche ouverte sur le métro, il arrive, je la referme à temps. Les gens me regardent, on était prêt. Tout le monde veut mourir. Moi, je ne fais que jouer.
+ Je suis en retard sur une chose, je dois y travailler: envoyez-moi autres choses, que je les fasse à la place, c'est le bon moment !
170223 organiser la journée tout ce qui se passe la nuit, pour les gens comme moi qui voudraient tout
+ Boys, boys, it's a sweet thing.
Une envolée au piano préau pour la voix qui s'en vient dans le calme enfumé du silence, bientôt crescendo violé par un drumdrum militaire. Le conflit se résout dans le chaos fait norme.
180223 Les nuages de nuit font mine de se déposer à terre, je ne les vois qu'en chemin, je n'imagine pas la fin, nous laissons la chute ouverte.
Il en descend l'un sur l'autre, on pense à des couches de coton, mais on sait que les nuages sont faits de vent principalement, on ne verra rien demain matin, le sol vert foncé sera vert clair.
+ Douleur éteinte à coups de souffle, elle a fait des braises dans mon bras, attisées par mon regard, anéanti par le calme trouvé.
+ Une histoire d'amour comme un nom donné
+ Je veux aussi noter cette période où j'ai mal, à nouveau, à mon réseau nerveux, dire pardon, et recommencer de guérir.
+ Bleuets, fleurs préférées, désirés en masse cette année.
+ Ce soir passé j'étais dans le vent, au courant des rues faiblement éclairées, frais comme l'étudiant que j'étais à Tübingen, mais le cœur lourd d'autres fardeaux.
+ Donne-moi le sommeil, je te prête mon âme, à qui ai-je dit ça?
+ Ce n'est pas qu'il me faille penser moins, mais plutôt prendre le temps de dénouer ma pensée, et la donner peu à peu, par morceaux, même très petits. J'ai le temps, et si je ne l'ai plus ça sera tant pis.
210223 tout tombe. Les échéances. La fin de beaucoup. Mais pas de tout. On se pose. On se regarde. Lentement, on se dit tout. Tout tombe autour de nous. Mais on a le temps, si on prend le temps. De se répéter les choses. De se regarder. On a trouvé la faille. On en rigole. Tout tombe à l'eau, à quoi bon pleurer. Ou pleurons. Ça va s'arrêter. Tout le monde disparaît, en mouvements rapides: on se pose pour être dans un autre temps. On a trouvé le temps. On a trouvé l'ami à qui parler. En trois temps : pleurer, rire, se taire. On a ouvert la faille, tout tombe à côté. On est à couvert, on va passer la nuit ici. On tombe aussi, c'est fini, ça n'était pas la peine d'avoir peur.
+ On peut réinventer un monde à chaque chanson, pas besoin d'économiser les mondes.
+ Le pain retourne dans sa niche.
+ Tu me manques et je vous remercie de votre réponse je vous remercie de votre réponse je vous remercie de votre réponse.
+ Personnages de personnages, tous et toujours.
+ Je repense à toi, Grand Amour 1er, homme de mai, pluie et neige éternelle. La chaleur mêlée de ton parfum n'est plus qu'une idée venue de loin, rappelée, il me fait du bien que le feu se soit éteint.
220223 She would have seen him die anyway (Ono)
250223 Preuve de la liquidité des rêves: nuit malade et accompagné, réveils nombreux, chacun stoppant un rêve. Les tronçons de sommeil ne se sont jamais rejoints, les bouts de rêve si.
+ Je ne peux pas ne plus penser à toi, je ne peux plus ne pas penser à toi, tout est made in China
+ Journée de pleurs sans bruit, projet le plus souvent incompris du reste du monde.
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je-suis-tombee-sur · 2 years
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Godard nous fait lire
« Demandez France soir, Paris Presse, Le Monde ! Demandez Marie Claire ! »
Voici ce que hurle la bande son qui accompagne divers plans du film Une femme est une femme de Jean Luc Godard sorti en 1961. « Ce clin d’oeil fréquent à la presse est à noter dans les films où figure Belmondo», nous avait dit J.P Bouchard, un éditeur qui intervient pour nous donner des cours. Il nous avait précisé qu’on voyait très souvent l’acteur lire France soir, une activité typique dans les années 60 et récurrente dans les films de Godard. Néanmoins, je ne pensais pas que la lecture pouvait être à un tel point instrumentalisée pour traduire la pensée des personnages. C’est ce que je découvre dans ce long métrage.
Lire va permettre d’introduire l’intrigue du film. Angela, une jeune prostituée jouée par Anna Karina, se rend au kiosque où travaille son compagnon Émile, interprété par Jean-Claude Brialy. Faisant mine de flâner parmi les magazines, elle se saisit particulièrement du livre J’attends un enfant , sous le regard inquisiteur de ce dernier. Cette lecture est le début d’une dispute qui éclate tout au long du film entre le couple. Angela veut être mère. Émile refuse d’être père dans l’immédiat. 
Par le biais de la lecture, Godard illustre également la différenciation des genres à cette époque. En effet, des stéréotypes sont mis en évidence lorsqu’Émile tente de vendre un ouvrage de La Belle au bois dormant à deux jeunes garçons. Ces deux derniers déclinent en réclamant « quelque chose de plus sexy ». Une autre scène fait aussi émerger ces clichés lorsqu’une des stripteaseuses demande à Angela de lui acheter Paris soir pour y lire seulement l’horoscope. On peut donc noter une vision stéréotypée des femmes à travers lecture.
La mise en scène de la lecture permet de définir les rôles au sein du couple. Angela prépare le dîner pendant qu’Émile lit le journal au lieu de l’aider. Cette dernière lui fait d’ailleurs comprendre qu’il peut aussi participer aux tâches ménagères en lui lançant un balai dessus. Ce à quoi il répond en mimant jouer de la guitare avec l’objet. Il continue ensuite de lire son journal à table, ignorant la discussion que tente d’entretenir sa partenaire. Cette scène choque car elle sous-entend que la lecture est un outil pour entretenir le patriarcat et montrer que l’homme ne doit pas être dérangé. 
Cependant, lire est aussi un outil de rébellion féminine dans le film. Suite à la scène du repas où Angela demande à Émile de lui faire un enfant et où il refuse, la protagoniste peine à énoncer un discours engagé face au machisme qu’elle subit : « moi je trouve les femmes modernes qui veulent imiter les hommes. » Elle prend ensuite le journal pour ignorer à son tour son compagnon. La lecture lui permet d’exprimer son dédain. Elle se sert également d’un ouvrage pour lire une tirade théâtrale et la jouer seule face au spectateur : « tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards et orgueilleux ». La pièce qu’elle lit est la traduction de son ressenti personnel. On comprend que ce n’est qu’un miroir d’elle-même lorsqu’elle récite « elle sort » tout en quittant elle aussi son appartement. 
La lecture est donc l’expression de ce que Angela ne parvient point à dire. Mais Émile va en faire de même. Une des scènes les plus absurdes du film est celle où le couple converse par le biais des titres des livres de leur bibliothèque. En effet, pour ne plus avoir à se parler, chacun va chercher un ouvrage en cachant une partie de la couverture pour insulter l’autre. Le livre Eva devient par exemple « Eva te faire foutre » qu’Émile rajoute à l’écrit. S’en suit alors une  dispute violente mais silencieuse; le spectateur lit lui même : « momie péruvienne », « bourreau », « filou » et « toutes les femmes au poteau ». Le procédé est à nouveau employé pour réconcilier les personnages en fin de film. Angela écrit « je t’aime » sur un livre et le lit à voix haute pour l’avouer à son amant. Grâce à la lecture, elle trouve donc le courage de se faire entendre au sein de son couple. Elle parvient même à obtenir une réponse favorable à sa requête initiale: avoir un enfant.
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Image: Scènes du film Une femme est une femme de Jean Luc Godard avec Anna Karina et Jean-Claude Brialy, 1961
On peut interpréter Une femme est une femme de nombreuses façons. Godard ne dénonce pas le sexisme. Il nous montre seulement la place du texte dans nos sociétés et comment ce dernier peut devenir un outil de dialogue, voire de rébellion. Libres sont les femmes de s’en emparer. 
3025 caractères
09/10/2022
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girafeduvexin · 3 years
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Personne ne m'a demandé d'écrire ça mais un vague truc sur Perceval, Lancelot et Arthur. Se situe dans le livre III.
"Qu'est-ce que vous faites ?"
Lancelot leva un œil agacé vers Perceval, qui venait de s'asseoir près de lui.
Il y a trois semaines, l'autre débile de Karadoc était venu l'assommer avec ses histoires de couteau. Lancelot aurait pu l'étrangler. Par chance, Karadoc n'était pas supposé les accompagner en campagne cette fois mais apparemment, il avait été remplacé par son imbécile d'ami, à savoir Perceval.
Lancelot ne daigna même pas répondre ; tout plutôt que de reproduire la pénible conversation qu'il avait eue avec Karadoc.
Il continua à tailler son bout de bois en silence.
Perceval attendit. Quand il fut clair que Lancelot n'allait pas répondre, il demanda :
"Pourquoi vous ne m'aimez pas ?"
Cela eut le mérite de surprendre Lancelot. Il lâcha son bout de bois pour dévisager le Gallois.
"Pardon ?
- Vous m'aimez pas."
Ce n'était pas une question.
"Pourquoi ?"
Lancelot envisagea un instant de le rembarrer ; après tout, il était tranquille avant que Perceval ne vienne le déranger. Il était en droit de l'ignorer.
Mais quelque chose le titillait chez l'autre chevalier. Quelque chose qui l'empêchait de simplement passer à autre chose.
Alors, Lancelot répondit par une autre question.
"Et vous ? Vous ne m'aimez pas non plus."
Perceval écarquilla les yeux. Lancelot fronça un peu plus les sourcils.
"Ça vous étonne ? Vous croyez que je ne sais pas que vous m'appelez le blondinet derrière mon dos et que vous me trouvez prétentieux ?"
Perceval se mordit la lèvre inférieure, visiblement embarrassé.
"C'est vrai, mais...
- Mais quoi ? Vous ne m'aimez pas, je ne vous aime pas, et voilà. Ce n'est pas parce que nous sommes chevaliers que nous sommes obligés d'être amis.
- ... Mais je vous aimais bien avant."
Tiens donc.
"Et quoi ? Je vous ai déçu ? Vous ne seriez pas le seul."
C'était dit avec plus d'amertume qu'il ne l'aurait souhaité.
"Je suis pas déçu. Arthur non plus."
Lancelot faillit en tomber de sa chaise.
"Qu'est-ce qu'Arthur...
- Moi, j'ai arrêté de vous aimer quand j'ai compris que vous m'aimiez pas. Du coup, j'vous redemande..."
Le regard bleu de Perceval le transperçait. Un bref instant, Lancelot eut envie de se mettre à genoux, de lui avouer tous ses péchés, tel que Père Blaise les encourageait à le faire.
"Pourquoi vous ne m'aimez pas ?"
Il n'y avait aucun jugement dans les yeux de Perceval. Lancelot bafouilla :
"Je... J'étais jaloux."
À l'instant où ces mots sortirent de sa bouche, il s'en voulut. Qu'est-ce qui lui prenait de se confier à cet abruti ? Bohort, passe encore, mais Perceval ?
Ce dernier n'eut pas l'air surpris, comme s'il s'en doutait.
"C'est à cause d'Arthur ?"
Lancelot en resta bouche bée. Perceval, pour la première fois, détourna son regard. Il murmura, vaguement gêné :
"Moi aussi, j'étais jaloux de vous avant."
Lancelot tenta vainement de reprendre le contrôle de la conversation. Il répondit avec ironie :
"À l'épée, vous n'avez rien à m'envier.
- Non mais j'm'en fous de ça, c'est ringard l'épée. C'est juste que... j'aime tellement Arthur."
Malgré lui, Lancelot fut touché par la candeur du chevalier.
"Mais je pensais qu'il m'aimait pas parce qu'il me comparait à vous. Je me suis dit que je serai jamais aussi bon que vous.
- Vous êtes lucide, c'est déjà bien.
- Du coup, j'ai demandé au roi s'il m'aimait."
Lancelot ricana.
"La tarte que vous avez dû prendre...
- Il m'a dit que oui."
Lancelot dévisagea Perceval quelques secondes.
"Il vous a dit quoi ?
- Il m'a dit "J'vous aime"."
Lancelot prit le temps d'encaisser la nouvelle.
Il ne savait trop ce qu'il devait en penser.
"Pourquoi vous me racontez ça ?
- C'est pour vous conseiller de faire pareil. Vous allez voir Arthur et vous lui demandez s'il vous aime. Il va vous rassurer."
Lancelot essaya vainement de se représenter la scène. Aller voir Arthur ? Lui demander s'il... l'aimait ?
Une peur inconnue lui serra le ventre.
Et s'il disait qu'il ne l'aimait pas ?
Absurde. Il s'en fichait de ça. C'était son roi et rien d'autre. Arthur lui avait bien fait comprendre qu'il n'était pas son bras droit ; il n'était certainement pas son ami non plus.
Non, ils travaillaient ensemble. Lancelot était son meilleur chevalier.
Rien de plus.
"Ça va pas ? Vous avez une sale tronche."
Lancelot cligna des yeux. Il en avait oublié la présence de Perceval.
"J'étais abasourdi par la connerie que vous venez de me sortir."
Perceval resta interdit.
"Vous savez pas ce que ça veut dire 'abasourdi', hein ? Allez, fichez-moi le camp."
Perceval se leva mais continua à poser sur Lancelot un regard hésitant.
"C'est jamais trop tard.
- Cassez-vous."
Perceval haussa les épaules et partit.
"Sire ?
- Hm ?"
Arthur était déjà désagréable. Père Blaise leur avait demandé de venir pour parler de 'quelque chose' mais ça faisait bien vingt minutes qu'ils attendaient.
"Est-ce que vous... est-ce que vous..."
Lancelot s'interrompit.
Arthur regardait par la fenêtre, l'air ennuyé.
"Laissez tomber."
Quoique Perceval puisse dire, c'était trop tard : Lancelot en était persuadé.
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cloud-hoper · 2 years
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le verger
je sais bien qu’ils ont mis ton nom sur une stèle, là-bas. qu’ils te croient en train de dormir paisiblement sous la pierre, faisant don jour après jour de ta chair au sol. je le sais, qu’ils y croient dur comme fer à ta mort.
moi, je ne t’ai jamais enterré et je m’y refuse encore aujourd’hui. j’ai la conviction que tu n’as jamais voulu, jamais pu quitter ton jardin. que, comme avant, tu pousses encore ton vieux portail de bois, grinçant, vermoulu, usé par les glaces de l'hiver et les soleils de l'été, d’une main ferme malgré le poids des années. que tu pénètres derrière un vaste verger piqué d'herbes folles. je m’y rends souvent, dans cet éden où survit plus que ton souvenir.
ils tenaient absolument à vendre la maison, sais-tu seulement combien ça coûte de posséder un bien que l’on n’habite pas, et puis il faut payer les frais de succession, tu vas sortir ça de ta poche peut-être? je ne leur ai pas répondu - je ne savais pas quoi leur opposer, à ces êtres qui pensent que le passé peut se vendre chez un bon notaire.
j’ai exigé ton jardin, c’est tout, et d’accord pour tout le reste.
d’accord pour brader ta maison, tes meubles et tes vêtements, tes bibelots et ta vaisselle, tes tapis et tes vélos. d’accord pour jeter tes papiers, tes photos, ta collection de timbres et ton courrier. mais j’exige l’extérieur, cet espace qui pourtant te contient tout entier.
je m’y rend souvent, tu sais. c’est désormais à mon tour de pousser le portail au bois gonflé par le soleil. les mains vides, je ne touche à rien. simplement, je viens exister là où toi tu n’existes plus. j’espère surprendre un jour une odeur, un vestige, un rien, qui pourrait leur prouver qu’ils ont tort de te croire si mort.
ce matin, un vent frais caresse la cime des arbres. la journée commence à peine. je suis venu très tôt me poser dans l’herbe au pied des pommiers: il y a des choses à fuir que l’on peut prendre de vitesse à l’aube.
l’été entre à pas de loup dans le jardin tout juste réveillé : il rôde autour des arbres fruitiers, réchauffe les chairs sucrées des fruits mûrissant à leurs branches, et fait monter vers le ciel déjà clair ses moiteurs parfumées.
ils pensaient t’avoir enterré en hiver, sous la terre dure et froide d’une matinée de décembre. ils n’imaginent même pas à quel point ils se leurrent. là, dans ce beau matin de juin, je te vois penché sur le liseron qui étouffe tes fruitiers et que tu arraches à pleines mains. tu es de dos, courbé, et je t’observe commencer la rangée d’arbres au pied desquels je suis assis. plus que quelques troncs et nous serons de nouveau face à face. je réfléchis à quoi te dire car la parole m’est difficile : comment reprendre une discussion interrompue par ta mort?
je me décide à te parler de la stèle, là-bas, avec ton prénom. je t’imagine déjà rire avec moi de leur aveuglement à tous, de leur précipitation à te fourrer sous terre. de ta voix grave tu me diras qu’ils sont fous, dans cette famille, que décidément ils ne comprennent pas qu’un verger ça ne se quitte pas, et que la mort, c’est simplement une manière de faire de la place aux arbres.
au moment où je tourne la tête pour te faire face, une brise vient agiter les feuilles du liseron. le jardin est vide, et sous le soleil personne n’arrache la belle de jour. notre discussion est une fois de plus remise à plus tard.
six mois déjà que je t’attends. dis-moi, quand reviendras-tu?
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claudehenrion · 2 years
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Ouille-ouille-ouille-ologie et autres recettes contre le Mal absolu
  En dernière analyse, le ''Ouillouillouille'' est la seule arme dont dispose le Pouvoir contre le SRAS-Cov II, auquel il a déclaré la guerre... comme le Roi d'Angleterre de la chanson (ce qui pourrait être une explication à la scatophonie de notre Président : si on peut dire ''Et merde au Roi d'Angleterre'', on peut emmerder sans problèmes des gens même pas Rois, et les rejeter ‘’hors la Loi’’, ... surtout s'ils n'ont enfreint aucune disposition légale). Et puisqu'on parle de l'Angleterre, le plus célèbre des complotistes (les ''Outlaws'') reste à jamais Robin de Bois, qui fut le premier des ''refuzniks'', plus respecté encore que des complotistes-populistes, c'est peu dire !
La ''Ouille-ouille-ouille-ologie'' est tout à la fois une pathologie et une thérapeutique, découvertes récemment par l'Ecole de Médecine de Paris (au CHU de l'Elysée-Matignon). Les symptômes sont clairs et nets : quand on ne sait plus quoi faire, quand on ne comprend plus rien, quand on est largué, dépassé, semé, quand on veut imposer sa volonté au monde entier... on se met à crier ''Ouillouillouille''. C'est le cri de ralliement des cons taminés et des cas con tact (qui se divisent en ''A-symptomatiques'', ''Pauci-symptomatiques'' et ''Pas sympathiques''). (NDLR : Il convient de prévenir les lecteurs de cette notice technique, que notre époque étant au ''PAN'' --pan-démie, pan-niquabord, pan-satefervaxiner ou bien pan-pantutu, et quelques autres), il convient d'assortir ce klaxon avertisseur d'informations plus précises, car dès qu'on se croit dans la pan-ade, on tombe dans le pan-neau !).
La mode a démarré très vite et sur les chapeaux de roues : dès avant que le virus ne se manifeste, l'Elysée criait déjà : ''Ouillouillouille... il va y avoir 400 000 morts rien qu'en France''. Et depuis, cette panique artificiellement entretenue ne s'est pas arrangée. Par exemple, au printemps de l'an dernier, on a dit ''ouillouillouille, a cause de la chaleur, l'été va être terrible''... Comme la ''cata'' annoncée a été plus modeste, on nous a mis en garde (à vue) : ''ouillouillouille... avec le retour de la tiédeur, l'automne va être affreux''. Mutatis mutandis, il n'en a rien été. Alors, on nous a dit ''Ouillouillouille, avec l'arrivée du froid, la rentrée va être dévastatrice''. Elle ne l'a pas été --ou pas autant que les ouillouillouilleurs le laissaient entendre.
Vacances, non-vacances, jours normaux, jours qui ne le sont pas, jours dits ‘’en présentiel’’ (ce présent du ciel !) ou ''en absent-ciel'' (pour les athées, qui n'y croient pas ?)... tout est prétexte à nous ouillouillouiller, comme s'il y avait une volonté d'affoler les braves gens, peu à peu réduits ''a quia''  --j'allais écrire : ''a quouilla'' : ils ne se parlent plus, ils se fuient, ils se terrent (masochistes, ils en redemandent !). Ils tremblent de trouille devant tout ce qui ressemble à ''quelque chose ou quelqu'un'' ! (Ouillouillouille, avec ma guigne habituelle, ne serai-je pas tombé sur un antivaxx, un complotiste un populiste, voire un zemmourien-- le pire étant une hypothèse !).
Le  temps passant, nos élites-délitées (nom déposé) ont élargi le périmètre dans lequel ce concept était réputé opérationnel, et on a droit maintenant en plus de la ouillouillouillisation de le Pen, ou de Pécresse via Ciotti (entre autres) à celle de Zemmour (NDLR, juste une remarque : je ne veux pas paraître plus obscurantiste que je ne suis, mais rendez-vous compte que ce polémiste-d'extrême-droite a déclaré l'autre jour ''Il fait beau, aujourd'hui'' ! Vous rendez-vous compte à quel point il est ''clivant'' ? Il écarte du débat tous ceux qui aiment la pluie... C’est un raciste !) 
Car en plus des opinions qui ne sont pas ''les bonnes'', on peut ouillouillouilliser des choses, des concepts, des symboles, des allusions, des non-dits, des allégories... ''Ouilouillouille, la Droite est très majoritaire dans le pays  (comme depuis toujours : ils ne sont pas idiots, les français !). Ouillouillouille, il y a des pervers qui sont contre l'avortement jusqu'au 9 ème mois inclus... Ouillouillouille, il fait chaud en été, froid en hiver, humide quand il pleut, et parfois, il pleut quand ''ça'' ne devrait pas...  Ouillouillouille, il existe des méchants qui ne pensent pas comme la mode du jour fait croire qu'il faudrait penser... Ouillouillouille, ceux qui voient clair dans le jeu du Pouvoir refusent d’obéir, malgré des contraintes vicelardes et des pressions économiques d'une violence jamais vue en temps de paix, dans une démocratie...
Cette ‘’fausse-maladie / vraie arme de guerre’’ a des possibilités immenses, que nous avons pu vérifier sur le terrain, depuis bientôt deux années : à grands coups de ''ouillouillouille'' et grâce à eux, on a fait avaler aux français des wagons entiers (Allez ! n'ayons pas peur des mots-maux : des containers pleins) de bobards, de statistiques tripotées, de mauvaises décisions prétendues géniales, de mesures liberticides, attentatoires à tous les principes sur lesquels reposaient le pays, notre civilisation, notre équilibre social... et notre joie de vivre. Vous souvenez-vous ?
Ouillouillouille, c'est grave de boire ou manger debout... Ouillouillouille, il faut un masque au sommet des plus hautes montagnes...Ouillouillouille, il faut recevoir plein de doses d'un machin imparfaitement testé et dont on ignore 100 % des conséquences à long terme, et en passe (vaccinal, bien entendu !) de devenir mensuel... Ouillouillouille, ce soi-disant vaccin qui --c'est une première depuis Pasteur-- ne protège ni celui qui l'a de le transmettre, ni celui qui le reçoit, ni ceux qui gravitent autour... mais qu'on veut imposer de force à tous les enfants... qui ne sont ni porteurs, ni transmetteurs, mais victimes potentielles dans des proportions qui dépassent les marges statistiques... Ouillouillouille, on est très mal barrés !
Cependant, un timide ''retourouillouillouille à l'envoyeur'' semble être en ’’pass’’ de devenir perceptible dans toutes les strates de la population française, de plus en plus énervée qu'on se foute de sa gueule ''H 24/24 & 7/7'' sans prendre la moindre précaution. Dans le fond, ce n'est que justice. Et ''en même temps'' (comme disait l'autre avant de se rendre compte que ça n'a aucun sens... sauf le sens interdit), c'est une reconnaissance que leurs ''communicants'' avaient trouvé, pour une fois, un truc --même dégueulasse-- qui marchait : c'est devant le succès de la méthode Ouillouillouille que ses victimes se sont dit ''Ouillouillouille, et pourquoi pas moi ?''.
On commence à voir, à entendre et à compter des ''Ouillouillouille, ça va mal se finir''. On n'en est pas encore aux précisions circonstancielles (ex. : cet été, ou à Pâques, ou à la Trinité) mais on assiste  à un net retour à l'envoyeur qui risque à tout instant de jouer ''l'arroseur arrosé''. Et les braves gens se prennent à rêver à un retour de bâton bien mérité : ''Et si la Ouillouilloullisation de la France nous sauvait des oulloulillouillistes, un peu comme Omicron a l'air de vouloir nos protéger de Delta ?''. Car ouillouillouille, depuis que l'emmerdement sélectif est une prérogative présidentielle, la France hésite entre ‘’les lisiers’’ et ‘’maquignon’’... Il reste l'espoir.
H-Cl.
Communiqué publicitaire : ce court moment de pure vérité scientifique, d'analyse non-b(i)aisée de la situation... (et de franche déconnade limite surréaliste) vous a été offert à titre individuel (la jauge de notre profession sinistrée --ce qui veut dire, étymologiquement, ''victime de l'absurdité de nos maîtres à penser-de-traviole technocrétinquement gauchis par une doxa qui l'est tout autant'') --ayant été, très castexement et véraniquement, fixée à 1 par foyer européoécoloinclusivenmarche, sauf télé présence en abstentiel virtuel ou l'inverse, mais pas debout : ça, c'est défendu !--, sur simple présentation d'un ‘’cul air Claude’’ à jour de ses et de vos pfizerisations franc-macroniques... pour vous faire sourire dans cet univers désuni vert, en prévision d'un ouille-kend-barrières qui sera, comme les autres, populisté d'accusations idiotes et de fausses indignations --ni dignes ni Nation-- contre ce pauvre Zemmour qu'il faut ''emmerder'' plus encore que ceux qui, s'étant méfié de toute parole de dés-honneur (comme les doigts du même nom !) de ce régime bananier... vont sortir grands emmerdés de cette période où les fous seront sortis des asiles (''Asilus asilum fricat'', disait un proverbe latin -trad approx : ''les ânes sortent des asiles''). (Ouf ! la phrase est finie !). Et d'ailleurs, pour que ce juif-berbère raciste antisémite extrêmement extrème (comme disent nos anti-racistes de bas-hasard) perçoive (vive les percepteurs !) la gravité inhérente à toute prise de parole de sa part, couac il dise... au lieu de vous souhaiter ''bon ouille-kend'', je vais vous dire ''Shabbat Shalom'' (''que la paix soit avec vous en ce jour de shabbat --dont le vrai sens, interdit et tymologique, est : ''RTT''... cette jospinienne adepte-à-Sion du ''T'es laid... Travaille'' !). Nota, benêt --comme dit Castex : ''Si vous avez eu la patience de lire ces élucubrations, merci pour vous''. Comme dit l'autre, à l’un dit !
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MARDI 15 NOVEMBRE 2022 (Billet 4/4)
Nous avons vu tout récemment Gad Elmaleh dans l’excellente émission « Passage des Arts », animée par Claire Chazal, interviewé sur son film. Nous avons beaucoup apprécié la façon dont il en parlait.
Vous trouverez ci-dessous, sur le même sujet, un article publié dans « Figaro Madame ».
Il en sera sûrement question dans un Billet du Blog lorsque le film sortira…
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L'acteur et humoriste revient au cinéma avec un deuxième film très personnel, « RESTE UN PEU ». Il y raconte sa fascination pour la Vierge Marie et l'annonce de son désir de conversion à ses parents, juifs marocains, qu'il dirige à l'écran.
Treize ans après « Coco », l'homme de scène et de cinéma réalise un deuxième film audacieux, surprenant et personnel. Dans « Reste un peu », autofiction dans laquelle il dirige sa famille, il raconte sa fascination pour la Vierge Marie et l'annonce de son désir de conversion à ses parents, juifs marocains. L'occasion pour lui de lever certains tabous et d'inviter les communautés à se découvrir en bonne intelligence.
Mon état d'esprit du moment ? Serein. J'ai conscience de jouer avec le feu avec ce film sur la foi, mais je ne me suis pas censuré. Il n'a par ailleurs rien d'un plaidoyer pour la conversion. C'est le récit de ce que j'ai vécu : une ouverture vers le christianisme, nourrie d'une profonde judéité. Il y a les films qu'on a envie de faire et les films qu'on a besoin de faire. Celui-ci était une nécessité.
En quoi cette œuvre résonne-t-elle dans ma vie ? Il y a quelques distorsions, mais tout part de ma découverte, gamin, d'une statue de la Vierge alors que j'entrais dans une église à Casablanca, malgré l'interdit. Ce n'était pas une expérience mystique mais émotionnelle. Un apaisement total.
Parler de moi en promo… Ça m'amuse au début, quand le chewing-gum a du sucre et que je suis encore frais !
Langue de bois ou langue trop déliée ? Entre les deux. Je veille depuis longtemps à la façon dont j'articule mon discours pour qu'il ne se retourne pas contre moi. Je n'ai pas envie de prendre des coups ou que mes proches en reçoivent. Je suis entre la sincérité et la maîtrise, même si ce film me confronte à la vérité : il n'autorise aucune posture, aucun mensonge.
Un élément de langage à placer ? Un mot : la mariologie. C'est l'étude de la place de la Vierge Marie mais, à cause de sa consonance, les gens pensent que je déconne quand je l'utilise.
Le meilleur et le pire des partenaires ? Je ne connais rien de plus dur que de tourner avec ses parents, dans le rôle de ses parents. Être directif avec eux est contre nature. Quand une scène ne marchait pas et que ma mère voyait mon impatience, ça la peinait… Paradoxalement, ils ont aussi été les meilleurs partenaires du monde, avec un sens de la comédie formidable. Comme je les connais par cœur, s'ils parlent faux, je le sens tout de suite.
Mon secret de tournage ? Ma sœur, qui a toujours été mon garde-fou, a failli se barrer du tournage après que je me suis emporté lors d'une scène. Ma famille n'était là que pour me faire plaisir, jouer n'est pas leur métier et, dans le feu de l'action, je l'ai oublié un court instant.
Mon meilleur film est-il forcément le dernier ? Non, sauf celui-ci. Avant, j'étais très soucieux des entrées, mais là, même si j'espère qu'il marchera, l'essentiel est ailleurs, dans le dialogue qu'il engendrera. C'est le manque d'ouverture entre les communautés qui crée des problématiques sociales ou qui empêche de combattre l'obscurantisme. Aussi délicats soient-ils, certains sujets ne doivent plus être cachés sous le tapis.
La question que je redoute… Je n'ai aucun tabou, mais j'ai vraiment l'impression d'avoir raconté mille fois mon départ du Maroc, l'arrivée au Canada puis en France… On a bien fait le tour de la question.
Un malentendu sur moi ? Que Gad Elmaleh ne serait pas mon vrai nom.
La dernière fois où j'ai été fier de moi ? J'ai honte de l'avouer, mais ce matin, après avoir fait ma séance d'élastique alors que j'étais fracassé.
(Source : « madame.lefigaro.fr »)
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fallenrazziel · 3 years
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Les Chroniques de Livaï #505 ~ TREPAS, ME VOICI (juin 846) Erwin Smith
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
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Je pousse mon étalon en avant, la lame au clair. Je ne suis pas censé aller au combat, mais savoir que mes hommes, à l'arrière, livrent bataille sans pouvoir les rejoindre me fait grincer des dents... La garde de brigadiers qui m'entoure n'a pas prononcé un seul mot depuis que le signal a été donné, et je me sens de plus en plus seul dans cet enfer qui se déchaîne.
Je ne peux pas me retourner, mais j'entends les hurlements des civils, le claquement des jets de gaz, le hennissement des chevaux... Je sais qu'ils sont tous terrifiés, mais je dois rester ferme et continuer droit devant. A encore quelques kilomètres, il y a un avant-poste qui pourra nous abriter et donner aux explorateurs plus de possibilités pour défendre et attaquer. Nous devons l'atteindre...
Combien sont déjà tombés ? Nous filons si vite qu'il est impossible que les réfugiés arrivent tous à destination. Je le savais, j'ai décidé de passer outre, de relever ce défi déraisonnable, et maintenant, tant de gens sont sans doute morts de façon si vaine... Mais je continue d'avancer. Je ne peux pas encore me résoudre à faire autre chose, je ne peux m'avouer vaincu. Je décide de fermer mes sens au vacarme qui règne sur la plaine - dans mon coeur aussi - et de galoper encore en avant, sans un regard en arrière. Notre refuge ne doit pas être loin... au bout de cette route. Je la connais bien, pour l'avoir empruntée d'innombrables fois. Notre ancienne forteresse est toute proche...
Des titans, droit devant ! Ils nous attendaient, et se jettent sur nous ! Aucun moyen de les déborder... Un brigadier s'élance alors vers nos ennemis afin de tenter de les arrêter, mais ils sont trop nombreux. Il se fait bientôt capturer par plusieurs mains décharnées et affamées qui se disputent alors son corps gigotant... Il faut y aller ! Suivez-moi ! Je m'éjecte à mon tour, suivi des autres soldats, vers le malheureux qui ne crie même pas grâce ; c'est peine perdue face aux titans... Je sectionne une des mains, et évite de peu des mâchoires béantes qui claquent juste derrière moi.
Ne perdez pas de temps, tranchez les nuques ! Mes camarades obéissent, et bientôt, trois géants tombent face contre terre. Nous parvenons à arracher le brigadier aux crocs d'un douze mètres, avant qu'il ne l'engloutisse. Ses jambes sont sérieusement blessées. Nous nous replions, quand je comprends enfin que la situation est sans issue.
Devant nous se dresse un rempart titanesque, marchant au pas vers nous. Leur lenteur est terrifiante ; comme s'ils savaient qu'il n'est pas nécessaire de se presser... Nous sommes les proies qu'ils ont décidé de dévorer, et aucun de nous ne passera cette ligne. C'est la mort assurée qui nous attend là-bas... Et aussitôt, un souvenir pas si lointain me revient à l'esprit. Je me vois, tentant d'empêcher Keith de mener nos hommes vers la mort, vers les titans qui nous encerclent... Ce jour-là, j'ai pris la bonne décision, elle a sauvé de nombreuses vies. Puis-je en sauver au moins quelques-unes aujourd'hui ?
Je me retourne sur ma selle et contemple enfin la plaine vers le nord, le chemin parcouru au prix de nos dernières forces. Il n'y a presque plus personne. Nos rangs ont été quasiment décimés. Quelques fuyards courent pour leur vie, tentant de se cacher derrière des arbres, des rochers, ce qui ne les mènera nulle part. Les vétérans se sont dispersés dans la forêt qui me semble à présent si loin, mais quelques recrues livrent encore bataille sur le terrain, protégeant de petits groupes éparpillés...
Je dois décider... La plainte sonore du brigadier blessé me ramène à la réalité brutalement. Il faut battre en retraite. Nous n'avons aucune chance. Je dois... sauver ce qui reste. Nous rentrons à Valburga ! Mon ordre résonne sur la plaine déserte, et je sens mon coeur se soulever face aux pertes humaines innombrables... Nous devons récupérer ceux qui restent, les rassembler... Faites-le ! Je vais envoyer un signal de rassemblement, en espérant que les explorateurs le voient. Demi-tour, vite !
La rangée de titans est déjà sur nos talons. J'ai pris trop de temps à réfléchir... Ils sont si nombreux ! Pourquoi ? Pourquoi ne puis-je atteindre Maria !? Seront-ils toujours entre moi et mon but ?!
Je lève le bras et les brigadiers restants se dispersent afin de retrouver les survivants et les regrouper. Je relance ma monture à bride abattue, sentant la chaleur habituelle qui émane des corps des titans juste derrière moi. Livaï, Mike, Hanji, vous tous... Êtes-vous toujours en vie, ou vous ai-je infligé la mort la plus inutile qui soit ? De nouveau, mon coeur se serre à cette pensée. Aucun de vous ne méritait ça... Vous m'avez fait confiance, vous m'avez suivi, et je vous ai trahis...
Quelque chose fonce alors sur moi, venant du nord. Une chose qui ressemble à un grand oiseau noir aux ailes déployées... Il ne s'écoule qu'une seconde jusqu'à ce que je comprenne que c'est un explorateur. Je n'ai pas besoin de me demander de qui il s'agit, sa manière de voler est inimitable. Un poids énorme quitte alors mon coeur et je me retiens de crier son nom. Il me survole sans me regarder un instant, et je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir qu'il s'est jeté sur les titans qui me poursuivent. Le son des lames qui vrombissent comme des scies fouette mon étalon qui redouble encore de vitesse. Je croise sur la route la petite jument noire qui attend son cavalier, fidèle et patiente comme à son habitude. Elle se met à galoper un peu à mon côté, et je me prends à lui parler, comme pour me calmer moi-même. Il va revenir, il revient toujours...
Les brigadiers me rejoignent et m'informent qu'ils n'ont pas trouvé beaucoup de monde. Ils sont peut-être déjà en route pour Valburga, allez après eux ! Ils écarquillent les yeux en constatant ce qui se passe derrière moi. Ne restez pas là, vous voyez bien que le renfort est arrivé ! Vous ne feriez que le gêner ! Dispersez-vous ! Ils disparaissent de nouveau de mon champ de vision, et me laisse seul ; je tente alors de me concentrer sur la présence de cette force de la nature qui se déchaîne derrière moi... La violence de chacun des coups qu'il donne me parvient à travers la terre et le vent, par des vibrations qui font trembler mes muscles, et envoie des jets d'adrénaline dans mes membres qui me font redoubler de vitesse.
Un poids s'abat furieusement sur la croupe de mon cheval mais il vacille à peine. Je sais que c'est lui. Pourquoi ne remonte-il pas en selle s'il en a finit ? Mais je n'ai pas le temps de lui poser des questions. Il s'arc-boute face à moi, sans un mot, et je remarque alors que ses lames sont brisées. Ce sont ses dernières, son fourreau est vide. Il n'a pas besoin de m'expliquer quoi que ce soit, nos regards se croisent rapidement, et il fait sauter ses lames inutilisables. Je dégage mes bras pour lui laisser le champ libre jusqu'à mes fourreaux. Il enclenche ses poignées dans chacun d'eux et les ressors avec des lames neuves, prêt à retourner combattre. Comme à chaque fois, je suis subjugué par son endurance. Il déploie tant de puissance que l'air paraît crépiter autour de nous.
Il n'a rien besoin de me dire, je sais ce qu'il va faire. Alors, je contracte les muscles de mes épaules afin de le soutenir le mieux possible, et lorsque son pied s'appuie sur ma clavicule, c'est comme si tout mon corps essayait de le projeter, vers les titans, le danger, la mort qu'il a choisi d'affronter. Je ne peux pas encore l'en empêcher, tout ce que je peux faire, c'est l'aider du mieux possible à leur faire face. Et lorsque son poids quitte mon corps, envoyant une onde douloureuse dans chacun de mes os, je ne peux m'empêcher de lâcher un sourire.
Nous allons survivre, Livaï. Nous devons survivre, pour tous les morts, pour le bataillon, pour tout ce que cela représente. Je dois nous ramener à Rose.
Je constate que d'autres cavaliers nous ont rejoints. Il y a également deux chariots qui ont survécu à l'attaque. J'aperçois au loin des civils à pieds qui courent vers le nord ; si nous parvenons à garder les titans sur nos traces, ils ont peut-être une chance de s'en tirer. Je porte mon regard au loin et les silhouettes noires des ferries sur le fleuve me paraissent en difficulté. Mike... fais ce que tu peux pour sauver ce qui peut l'être...
De nouveau, mon cheval sursaute suite à l'atterrissage brutal de Livaï sur sa croupe ; cette fois il s'accroche à moi et attend que je lui donne mes ordres. Fais attention, il ne vas pas tenir longtemps si tu continues de t'en servir comme perchoir ! Il ne répond pas, et reste tourné vers le sud, les lames déployées, prêt à y retourner si nécessaire. Je te fais confiance, je suis sûr que tu as fait ce qu'il fallait là-bas. Il me dit qu'il en reste encore qui viennent de l'est, et qu'ils ont l'air d'avoir faim. De l'est ? Bon sang, je dois aller aider Mike ! Toi, tu retournes auprès de tes hommes ! Ils doivent livrer bataille dans les bois ! Va te ravitailler et ordonne-leur le repli ! Pas de discussion !
Il me scrute un instant, cherchant tout au fond de mon âme à savoir comment je me sens, mais je lui oppose un regard ferme et déterminé. Je ne vais pas m'écrouler maintenant... alors va ! Ils ont besoin de toi ! Sans y penser, je serre sa main agrippée à mon torse - cette main si forte constellée de durillons - comme pour lui communiquer ma conviction, et il accepte de se détacher de moi. Il saute sur le dos de sa jument au moment où de nouveaux titans se présentent pour nous attraper, mais les recrues sont déjà en train de s'en charger. Il a un instant d'hésitation...
Va-t-en d'ici, tu en as assez fait ! Nous allons nous en charger en déviant vers le fleuve ! Rejoins-les, vite !
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camilleauquebec · 3 years
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L'Oratoire Saint-Joseph du Mont Royal
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Comme il fait super beau ce week-end à Montréal (mais on ne se leurre pas pour autant, les manteaux sont sortis, la neige est peut-être au tournant), on décide de visiter l'Oratoire Saint-Joseph du Mont Royal. Situé dans le quartier Côtes-des-Neiges, cette église possède l'un des plus grands dômes au monde.
Il s'agit d'un des plus importants lieux de pèlerinage dédié au culte de Saint-Joseph: on m'a raconté que les fidèles montent les marches sur les genoux. Au total, on en compte quand même 283 ! Officiellement, "seules" 99 sont réservées à cette usage, et elles sont faites de bois.
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On a grimpé sur le Mont par Snowdon, un quartier plus en contrebas que Côtes-des-Neiges, en quête des fameux escaliers. Mais nous sommes arrivés par le côté de l'Oratoire, via une petite route serpentant jusqu'à la Basilique. Nous voyions le très beau dôme, mais aucun escalier en vue. Par contre, d'énormes villas s'étendent ici, comme endormies et vides, malgré un cadre très bucolique. Notre voisine nous racontait justement la veille qu’elle et ses amis avaient trouvé une maison placardée et abandonnée dans ce quartier. Elle contenait un vieux piano des années 30, tout l’intérieur était resté en l’état, avec une prime un frigo plein de vieux films super 8 et sans doute quelques fantômes. Le quartier a un côté Beverly Hills québécois, alors peut-être bien qu’il s’agirait de spectres de vedettes.
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Bref, de bien belles maisons, mais Julien commençait à frôler la violation de propriété pour trouver un chemin aux escaliers, comme deux autres touristes. J'ai décidé de ramener l'aventurier à la raison, expliquant que si des fidèles venaient monter ces escaliers, il devait y avoir une raison qu'on ne les trouve pas. Nous sommes donc redescendus à l'accès de la Basilique, un peu en contrebas, et là nous avons pu accéder à la terrasse surplombant la ville.
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Sur cette terrasse, nous remarquons tout simplement que le lieu est en travaux ! A la place des escaliers, une énorme motte de terre et des grues. Les travaux ont repris en automne 2020, après qu'un premier entrepreneur ne résilie pour cause de différends liés à l'exécution des travaux et au montant lié à leur réalisation. Autant dire que la prochaine date à laquelle Saint-Joseph pourra retrouver ses fans n'est pas très claire. Julien ne les ayant jamais vus lui-même de sa vie, même étant québécois et né à Montréal (dont il est parti à ses deux ans alors...), il était très déçu. Une escale à se refaire dans dix ans, peut-être ?
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Comme je suis limitée dans le nombre de photos par post, si vous voulez voir à quoi ressemble l'Oratoire Saint-Joseph du Mont Royal d'habitude, vous pouvez cliquer ici.
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uniqueivresse · 3 years
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On me demande souvent, pourquoi j'ai choisi cette filière professionnelle. Dire que je suis dans le luxe, la plupart de mon entourage ne font que me donner préjugés : " c'est pour être riche", " tu veux te montrer", " comment tu peux aimer des choses aussi chères ?", " tu vas devenir hautaine". Tant de phrases, de mots prononcés n'ayant aucun sens pour ma part.
J'ai choisi d'être dans le luxe car c'est un monde que je qualifierai de magique. Un monde qui ne cesse d'évoluer sur plusieurs générations, un monde où le dépassement de soi est une clé pour réussir, un monde où valeurs et traditions sont transmises sans oublier le savoir faire unique qui prone l'artisanat. Un monde qui est quête de sens, nouveauté, qui recherche sans cesse la perfection, l'excellence. Le luxe ne s'arrête pas à un prix, loin de là. La notion de rareté est présente, faisant de chaque produit une œuvre extraordinaire. Le luxe, c'est aussi vivre une experience insolite. Oui, nous professionnels nous sommes avant tout Humain, où nous cherchons à satisfaire n'importe public, de n'importe quelles classes sociales. Être au petit soin pour eux, pour vous, vous accompagner, vous conseiller, échanger. Ah l'échange ! Il me fait tant rêver. Pourquoi ? Pour la simple raison, qu'en échangeant avec les autres on apprend, on grandit, on s'instruit. Les dialogues, les discours sont différents et m'apporte leçons de vie. Je suis d'ailleurs convaincue que les humains ensemble, en mettant toutes leurs idées peuvent accomplir de belles choses.
Mais passons le sujet, et revenons à mon sujet de départ le luxe. Outre mes études, j'ai décidé de travailler dans le champagne. Pour quoi ? Je vais alors prononcer cette fameuse phrase par coco Chanel : " Je bois seulement du champagne à deux occasions. Quand je suis amoureuse et quand je ne le suis pas ". Quelle belle citation, n'est ce pas ?
Le champagne pour moi est l'excellence des vins. Avec ses infines bulles, il montre la beauté d'un terroir français. Situé sur la zone septentrionale, son sol calcaire, les conditions climatiques, l'exposition des vignes font de ce vin pétillant une exception. Le terroir, je prône le terroir français. Cela fait peut être chauvin mais il est tellement riche, pourquoi aller voir dans d'autres pays ? Nous sommes le meilleur pays dans ce domaine.
Nous savons comment embellir ces grappes de raisins qui donnent un jus plus ou moins claire, plus ou moins acide, plus ou moins esquis. L'art de l'assemblage donne aussi au vin un caractère unique et précieux. Le remuage, et tant d'autres choses importantes à l'élaboration d'un champagne et dire qu'il faudra attendre 2023 pour goûter les champagnes de 2020.
C'est cela que j'adore: goûter ces vins qui sont parfois fruités, aux notes d'agrumes, de terres, de bois. Avoir cette explosion de bulles qui chatouille mon palais, qui dansent et parcours chaque recoin pour analyser les caractéristiques de ce savoir faire d'excellence. Une passion qui me dévore.
Alors, être commerciale et chef de projet marketing dans ce domaine me permet de m'épanouir plainement. Je suis souvent considérée comme quelqu'un qui se donne à fond et qui aime le business. Oui certes, l'argent contribue au bonheur mais il faut bien comprendre que chaque chose que je fais est avant tout avec le cœur. La beauté de l'homme réside en l'amour et la passion est une partie de cet amour. Alors je ne cesserai jamais de combler cette petite flamme qui anime mon être. Mon but ? Ou devrais je dire, mes buts ? Développer la petite entreprise dans laquelle je suis, me dépasser, prouver que ces infimes bulles sont dignes d'un compte de fée, construire un projet professionnel de A à Z. Prouvez que j'ai les épaules pour être novatrice et plus intelligente que les concurrents.
J'ai, dans mon passé souvent été enviée, jugée, jalousées et d'autres termes non gratifiants. Je pense qu'aujourd'hui grâce à ces personnes je suis devenue ce que je dois être. Grâce à elles, j'ai trouvé comment avoir la détermination d'atteindre des objectifs, d'analyser . Ah l'analyse ! Un sujet qui me me prend aux tripes car il est tellement vaste. Analyser la gestuelle, analyser les tics, analyser les expressions, analyser les mots prononcés, analyser la personnalité, analyser le mode de fonctionnement de quelqu'un mais aussi analyser un territoire, analyser un marché, analyser la concurrence et tant d'autre. Dans mon métier je l'utilise souvent cela m'aide énormément. J'avoureai que personnellement aussi.
Je me suis ainsi faite la promesse de toujours me dépasser. La vie professionnelle est un berceau pour moi, un joyau qu'il faut chérir, un cadeau car j'ai la chance de faire des études, de m'instruire et de montrer que la petite Coralie est devenue quelqu'un.
Je terminerais mon discours en citant Georges Sand " le champagne aide à l'émerveillement". Pour moi le champagne est bien plus qu'on vin effervescent, il est passion, vie et dépassement.
Ainsi, Je ne cesserai jamais d'aimer profondément ce produit de prestige qui me facine. Ou chaque maison de champagne sont inscrites dans l'histoire, cherchant à faire vivre de nouvelles expériences comme Krug et la dégustation avec la musique ou encore Veuve Cliquot qui allie l'art et la visite de ses caves, montrant de jeunes artistes. Tant de choses sont à developper.
Je m'épanouis pleinement dans ce domaine et cherche d'avantage à en savoir plus. J'ai même eu l'idée de devenir journaliste dans le domaine viti vinicole pour ne jamais arrêter de m'instruire. Et aujourd'hui encore plus déterminé que la veille, je souhaite intégrer une école de commerce en Master situé à Dijon pour continuer ma lancé. Mais je vais devoir patienter et travailler car je dois passer un concours pour y accéder.
Mais j'y arriverai, j'y suis toujours arrivée par détermination et par passion.
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nancyisabellelabrie · 3 years
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Qu’est-ce que la créativité? Première partie
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Avant d’entreprendre quoi que ce soit, le sage commence par réfléchir. Il considère tous les éléments du travail à exécuter, du problème à résoudre: ensuite il fait intervenir l’amour, c’est-à-dire le goût, l’intérêt pour la tâche à accomplir; enfin, il décide de se mettre au travail pour réaliser son projet. Donc, on peut dire que ce qu’il a bien conçu par la pensée, le sage le renforce et le vivifie par un sentiment d’amour, et enfin il le réalise grâce à une volonté sans faille. Et voyons maintenant comment s’y prennent la majorité des humains. Ils se lancent brusquement dans l’action sans avoir bien étudié le projet, ils se heurtent évidemment à des obstacles, ils souffrent, ils se lamentent, et ce n’est qu’après s’être bien lamentés qu’ils finissent par réfléchir aux causes de leurs échecs. Eh bien, c’est un peu tard, il fallait commencer par la réflexion. Omraam Mikhaël Aïvanhov
Qu’est-ce que la créativité?
La créativité, c’est l’outil principal que nous avons pour créer, s’épanouir, transformer notre vie. C’est un muscle à entraîner, que chacun de nous possède.
Avec cet outil nous fabriquons notre réalité. Dès que nous choisissons d’en être conscients, notre vérité se transforme, prend un sens différent. En fait, nous prenons la maîtrise la maîtrise de ce que nous manifestons. En comprenant bien notre processus créatif, il devient de plus en plus facile de développer nos projets, d’atteindre nos buts.
Créer consciemment, c’est aussi plonger dans un questionnement, développer des outils pour s’ancrer, évoluer vers ce que l’on désire profondément et se réaliser. À force de créer de façon consciente, nous modifions doucement notre manière d’agir, nous devenons mieux outillés et, au lieu de subir, nous endossons le rôle de co-créateur de notre vie. Le changement nous fait de moins en moins peur, puisque nous en venons à comprendre que c’est la seule chose vraiment permanente dans nos vies, et nous apprenons à travailler avec lui.
Créer, c’est aussi bricoler, chanter, s’amuser. Tout cela nous ramène au jeu. Jouer est une activité importante que l’on a presqu’exclue de nos vies en vieillisant, en devenant des adultes ayant des tonnes de responsabilités. La vie d’adulte, c’est du sérieux. Assez sérieux pour se déconnecter de notre véritable nature. Jouer nous permet d’entrer dans le monde du possible, d’essayer, sans les conséquences de la “vraie vie”. Ça détend, ça dédramatise, ça fait fonctionner notre imagination. Sans pression. Et ceci est une part très importante du processus créatif.
Le processus de la création.
La création, c’est prendre quelque chose de non défini et le modeler selon une envie, une impression, une vision. La création commence par un besoin. Un questionnement, un défi, un problème, une envie. Le coeur nous envoie une impulsion première. Et en général, le mental nous envoie des questions: ‘Qu’est-ce que je peux faire avec ça?”, “Que dois-je faire?” “Qu’est-ce que je veux et ne veux pas faire avec tout ça?”. Aussi étrange que cela puisse paraître, dans notre coeur se retrouve la carte routière de notre vie. Rien n’y est écrit d’avance, Notre coeur fonctionne comme un radar qui nous informe de ce qui est approprié pour nous, et de ce que nous devons accomplir, pour relever le défi qui se présente à nous. Il nous parle de nos propres défis aussi. Parfois ce sont des peurs qui montent, et l’on sent que nous devons les traverser, même si cela ne nous plait pas toujours. C’est dans le coeur que le germe apparaît. Par notre petite voix, notre ressenti physique. On l’appelle souvent intuition. Elle fonctionne très simplement. Et c’est un outil dont nous avons tous fait l’expérience à un moment ou l’autre de notre vie, que nous l’utilisions régulièrement ou pas.
Ensuite vient le rêve. Rêver, c’est un peu comme jouer. C’est se laisser aller dans notre imagination sans censure, sans limite ni obligation, se tremper totalement dans notre imaginaire. Ouvrir la porte à tous les possibles. Nous appelons aussi ça “visualiser”. Voir et ressentir cette réalité que l’on commence à créer,  avant même qu’elle ne se soit manifestée.
On doit savoir que cette partie du rêve est présente même quand n’est pas en train de visualiser consciemment. Quand on se met à paniquer, on est encore en train de rêver, se sont nos vieilles programmations qui réagissent. Par contre, cela met la table pour la suite. Et comme on n’est pas aux commandes, ça rend les choses plus difficiles. On se sent à la merci de l’extérieur, en n’étant pas conscient que nous sommes en train nous-même d’alimenter la possible catastrophe.
Ce qui est important avec la visualisation, c’est l’idée de nous laisser aller dans différentes directions pour explorer, et évidemment choisir. En restant branchés à notre intuition, notre “6e sens”, les choix deviennent plus faciles, plus clairs. Bien sûr il peut y avoir les peurs qui se montrent au même moment. De là l’importance de prendre les moments nécessaires pour calmer et comprendre le besoin qui se cache derrière la peur, et faire la part des choses. Ce qui nous permet d’en revenir à notre intuition, à notre sagesse intérieure. Nous nous programmons alors vers une avenue particulière et commençons à mettre en place l’énergie puis les actions appropriées qui manifesteront le résultat souhaité. Nous appelons cela émettre une intention.
Ensuite, c’est le temps de passer à l’action (structure et rituels) pour enclencher la prochaine étape sur la roue de la manifestation et commencer à obtenir des résultats concrets. On peut passer sa vie à rêver, si on ne fait pas les pas dans la matière pour concrétiser, rien n'arrivera. Sauf la frustration fort probablement grandissante, qui se montrera avec ses amies l’insécurité, la colère, le manque de confiance en soi et en la vie, etc. Pour changer les choses, il faut souvent changer sa manière de faire. Parfois certaines peurs se dépassent simplement en avançant, en agissant, en répétant le processus jusqu’à ce que notre nouvelle aptitude soit solide. D’autres peurs elles, peuvent avoir besoin de plus d’attention, de temps, de soins de guérison. Certaines de nos croyances, qui nous avaient servies par le passé, peuvent nous nuire maintenant en nous empêchant d’avancer. Mais ça aussi, ça s’accueille, ça se travaille, ça se guérit.
Et pour passer à l’action efficacement, rien de tel que de se faire un plan. Attention à ne pas tomber dans la rigidité et les expectatives irréalistes. On continue à visualiser, mais cette fois en découpant le projet en étapes, jusqu’à notre but. On agit, on avance.
Il importe de garder notre vision devant nos yeux, notre destination en tête, en vérifiant avec notre intuition si la pulsion qui nous porte est toujours présente, et réajuster au besoin. Ainsi, nous prenons de plus en plus conscience des conséquences de nos choix, nous observons si oui ou non, ce que l’on fait nous mène dans la direction souhaitée. Soyons flexibles par contre! Et gardons à l’esprit que la vie nous apporte ce que nous souhaitons de manière plus ou moins exacte par rapport à ce que l’on a souhaité au départ. La nuance est toujours importante. Tout n’est ni complètement noir ou blanc. Nous pouvons, devons même, réajuster le tir lorsque nécessaire. C’est ce que j’appelle “garder le cap”.
Finalement, “la traversée”. Nous devons accepter de réussir. Le décider profondément. C’est un point qui peut sembler aller de soi, mais ce n’est pas toujours le cas et c’est drôlement important d’en être conscient! Changer de direction lorsque nécessaire, mais en restant connecté sur notre but, parce qu’on l’a choisit consciemment. Parce que ce but est plus grand que nous. Parce que nous serons transformées par le chemin qui nous y a mené. Choisir et accepter de réussir, c’est se donner le droit de s’accomplir, se dépasser, réaliser ses rêves. Sentir profondément qu’on a le droit de manifester ce que l’on porte en nous-même. Et le manifester.
Donc: -Le besoin/le désir provoque l’intuition qui mène au rêve, puis à la structure et à l’action, ce qui nous pousse à développer des outils pour garder le cap et finalement, concrétiser notre but. Réussir. Se réaliser.
Créer, c’est interagir avec la réalité. Utiliser son pouvoir créatif consciemment, c’est aussi prendre la responsabilité de sa vie. Dans les prochains billets, nous plongerons en profondeur dans les diverses étapes du processus de création.
D’ici là, si tu le sens, partage nous ce qui monte en toi suite à la lecture de ceci. C’est quoi pour toi la créativité? Ça te sert à quoi? Comment l’utilises-tu dans ta vie? J’ai hâte de lire vos réponses!
Suggestion de lecture: Libérez votre créativité, de Julia Cameron
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