Tumgik
#en tout cas merci beaucoup d'avoir lu tout ça !
lilias42 · 6 months
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Chose promise, chose due : critique détaillée de la scène "Le Bandit" Three Nopes
Bon ! Comme je l'avais dis dans un précédent billet, j'ai passé en revue toute la scène "Le Bandit" (où on apprend que Dimitri a recruté Miklan dans l'armée du Royaume et la réaction de Félix surtout, Ingrid un peu, et Sylvain passe en coup de vent), pour critiquer tout ce qu'il ne va pas dedans, et en essayant de réfléchir un peu à ce que les auteurs ont tenté de faire quand ils l'ont écrit. A la réflexion - et même si ça n'engage que moi, je ne suis pas dans sa tête -, je ne pense pas qu'ils avaient de "mauvaises intentions" en écrivant cette route, ils n'ont pas voulu écrire quelque chose de mauvais pour juste massacrer tous les personnages présents dans la scène, ou alors, qu'il n'en avait juste rien à cirer d'écrire un mauvais scénario. L'auteur de cette route semblait le moins branquignole des trois vu qu'il s'intéressait vraiment à l'histoire d'après les interviews, et en grattant un peu, je pense qu'il y a une logique dans les différents choix scénaristiques. ça ne veut pas dire que c'est bien fait mais, j'ai l'impression que l'auteur a tenté quelque chose, qu'il s'est méchamment planté et que ce qu'il a écrit a des implications très douteuses car, il n'a soit pas assez réfléchit, soit a des biais qui transparaissent dans ses écrits, soit qu'il s'est planté dans ce script pour des raisons inconnues et que je ne peux pas connaitre.
C'est une conclusion que je tire en grattant la scène pour essayer de comprendre ce bazar alors, c'est un peu comme un prof devant la copie d'un élève qui a pondu énorme absurdité : on réfléchit à ce qu'il a pu tenté de faire ou ce qui lui est passé par la tête pour croire que c'était la bonne réponse. C'est un constat et une tentative d'explication de ce qui a bien pu se passer pour qu'une telle scène arrive et pourquoi on a eu une telle scène. Je ne prétend pas détenir la vérité absolue, je livre juste mon ressenti et ma manière de voir et d'interpréter les choses. Ce sera alors sans doute très subjectif, comme toutes les critiques du monde, même si je m'appuie le plus possible sur les lignes du jeu et que j'argumenterai mon point de vue.
Cette intro a également été rédigé à froid, après avoir fini d'écrire la critique qui sera surement plus sur le vif et sanguine, avec quelques passages où le ton est plus exagéré afin de tenter de la rendre plus dynamique / divertissante à lire, tout en retranscrivant mon état d'esprit quand j'ai lu les lignes de la scène.
On est bon ? Alors, la suite est sous la coupe. On va suivre le plus possible la scène dans l'ordre et aller ligne par ligne car oui, y a à redire sur chaque ligne, même si je peux partir plus en avant pour rendre la scène plus clair pour ceux qui lise la critique sans le contexte. Bonne lecture :
On commence déjà sur les chapeau de roues ! Dimitri décide donc d'engager un bandit de grand chemin car, il manque de généraux, et il justifie son choix de prendre Miklan en disant qu'il sait que Miklan est compétent car, Matthias lui a tout appris... ça commence déjà très mal (et j'ai sauté quelques lignes mais, on va y revenir plus tard). Dimitri, le prince qui veut donner plus de pouvoir au peuple et aux roturiers, vient de faire monter un noble déchu qu'il sait être dangereux (Ingrid confirme dans l'exploration de ce chapitre qu'ils voyaient souvent Sylvain blessé quand ils étaient enfants et qu'elle était consciente qu'il mentait pour ne pas dire que c’était Miklan qui le battait, que même petite, elle savait que ce n’était pas juste des accident donc, Dimitri doit le savoir aussi) par ce qu'il a reçu une éducation noble... d'accord, qui êtes-vous et qu'avez-vous fait du vrai Dimitri ? (attendez-vous à ce que je la dise souvent celle-là…) Le vrai n'aurait jamais laissé un type pareil, un fratricide potentiel, monter aussi haut et ne pas recevoir de sanction pour ses crimes. Il vient juste de passer l'éponge dessus car "il est noble donc compétent deuh !"
De plus, à quel point c'est la dèche dans le Royaume si des vétérans roturiers de l'armée ne peuvent pas juste monter en grade et devenir généraux ? Ils sont tous incompétents ? C'est comme dans l'armée impériale, faut cacher les légumes dans la nourriture pour qu'ils les mangent parce que SB est une énorme farce qui ne s'assume pas ? (j'ai dit qu'AG essayait de faire des efforts et se plantait, pas que le reste du jeu n'était pas complètement débiles) ça n'a aucun sens que dans la meilleure armée de Fodlan, il n'y ait pas des roturiers qui puissent monter ! Et si vous me dites que c'est parce que des postes sont réservés aux nobles, je répondrais que Dimitri peut casser ça vu qu'il est littéralement le roi et que dans une situation pareille, osef du protocole, on prend les gens les plus aptes à faire survivre tout le monde sans se faire envahir !
Surtout que Dimitri l'a déjà fait dans cette histoire : à son arrivée sur le trône, il a créé sa propre armée privée dirigé par Shez (un roturier donc, un roturier aux supers pouvoirs mais un roturier quand même) car, il pensait que les idées nauséabondes de Rufus avaient contaminé les chevaliers de l'armée régulière qui sont corrompus alors, il veut faire le ménage dans les rangs. Donc, en deux ans, je pense qu'il a eu le temps de dégager les éléments problématiques, ainsi que repérer les bons soldats de cette fameuse milice qui est surtout composée de roturiers alors, il pourrait les faire monter eux au lieu de chercher un type aussi pourri que les chevaliers de son oncle, surtout qu'il a déjà nommer un roturier général avec Shez, tout en précisant qu'il a choisi Shez car, il gagnera plus facilement la confiance de ses nouveaux soldats car, il est un roturier tout comme eux et connait leur difficulté contrairement à un noble déconnecté. Donc, pourquoi il ne recommence pas ? Surtout qu'il doit avoir plus d'aplomb et d'influence que juste après son coup d'Etat.
Avec ça, Miklan dit dès sa première ligne de texte qu'il fait tout ça "uniquement là pour l'argent" (citation du texte) alors, t'es sûr qu'il est de confiance Dimitri ? T'as pas peur que ton « super général trop bien formé par Matthias » ne vous tourne pas le dos pour rejoindre Sailor fuku Delagarde qui lui dit « emblème = caca et tu as eu trop raison de tenter de tuer ton frère, j'aurais fait pareil à ta place UwU » et Hubert derrière qui lui propose un plus gros chèque que Dimitri ? T'es sûr que c'est pas mieux qu'un soldat roturier de confiance ? (bon, vous me direz, il fait confiance à Shez dans cette histoire mais, au moins, Shez a fait des choses pour gagner sa confiance et c'est la seule route où il a une ou deux neurones actives et où il sort de son rôle de mercenaire)
Et attend… quoi ? ça fait deux ans que tu as décidé ça avec Matthias Dimitri ? Donc… pile après le coup d’Etat à Fhirdiad contre Rufus (tu le précises même), alors que le Royaume ressort de plus de quatre ans de tyrannie avec Rufus qui gère rien, il y a eu le massacre des duscuriens qui a dû couter cher, tout comme le voyage en lui-même, une instabilité constante qui n’aide pas à lever les impôts, et le Royaume est défini par le fait d’être pauvre au point qu’ils n’ont pas les moyens de laisser un seul port qui n’est pas gelé aux srengs et l’enjeu même de leur conflit est l’accès à des ressources rares dans les deux camps (ce qui est une bonne précision apporté par Nopes, faut l’avouer)… et vous me sortez qu’il y a eu assez de thune pour poursuivre un seul gars dans tout le nord pour le faire devenir général ? Et bé, j’espère que Gustave en a profité pour arrêter tous les brigands qu’il a croisé ou confondu avec la bande de Miklan, ça aura au moins servi à quelque chose de cramer autant d’argent pour ça… et s’ils l’ont attrapé rapidement (vu que le moment de sa capture n'est pas clair), il doit être ultra discret le Miklan pour que personne n’ait eu vent de sa présence, dont Félix qui doit être au courant de beaucoup de choses en tant que duc de Fraldarius.
Car oui, y a juste Matthias et Gustave qui sont au courant ! Bon bah déjà favoritisme power, Matthias a juste arrangé la place pour son fiston préféré et Gustave est juste un gentil toutou obéissant à la famille royale (y a qu’à l’entendre dire que Rufus ne devrait pas être condamné publiquement comme les autres pour ses crimes car, c’est la famille royale, ce type est fanatique de la famille royale à ce point !). Tu m'étonnes que Félix soit énervé, lui disent de ne pas rentrer dans les détails de son "recrutement" (surement pour ne pas vomir) pour expliquer son choix car bon, c'est ça le fond du problème en fait, et qu'il ne réponde rien quand Dimitri dit en substance "fort parce que fiston de Matthias UwU" tellement l’échange est lunaire ! C'est le seul avec des neurones ici ! (même si soyons réaliste, si Félix ne dit rien, c’est surement pour signifier qu’il n’a rien à répondre à Dimitri sur ce qu’il vient de dire : Miklan est le mieux qualifié pour diriger car son papa noble lui a appris à être un bon général [sous entendant au passage que ses propres hommes de confiance roturiers au sein de l’armée n’en sont pas capable... car ils n’ont pas les techniques du margrave Gautier… népotisme et favoritisme familial power…])
Ensuite, Dimitri sort tout un discours sur les "emblèmes = mal" alors que dans un chapitre avant ça, il dit que le pouvoir est un outil qui est bon ou mauvais selon ce qu'on en fait. Son discours s'applique aux emblèmes vu qu'il utilise et la force qu'il lui donne comme exemple. Le jeu n'est même pas cohérent avec lui-même... Et je sais, il parle du fait que les emblèmes ont trop d'importance, ce qui posera un problème pour protéger le Royaume car ils se raréfient et que cela laisserait le pays sans défense si tous leurs porteurs mourraient mais, un emblème ne fait pas d'une personne une armée à elle toute seule. C'est pour ça qu'ils ont une armée et que les soldats roturiers se sont encore une fois battus pour protéger le Royaume, il n'y a pas que des seigneurs à emblème dans l'armée (genre, Ashe et Dedue entre autres exemples évidents). Dimitri peut être dévastateur avec son emblème pendant ses 5 ans d’errance mais d’un, c’est le seul porteur d'emblème à avoir une super force de ce qu’on en sait, et de deux, quand il tente d’affronter l’armée impériale de front dans VW alors qu’il n’a pas les forces suffisantes (que ce soit sur le plan numéraire ou tactique), il se fait massacrer à coups de lances. Paye ton armée en un seul homme.
Le jeu est souvent coincé vu qu'il doit tout faire pour dire que les emblèmes (et souvent les nabatéens au passage car les victimes sont responsables du mal qu’on leur fait évidemment mais, on va y revenir) sont le mal et la source de tous les problèmes histoire de dorloter les pleurnicheries des personnages (et en particulier celles de Delagarde) mais, sans se rendre compte que les problèmes existeraient quand même sans les emblèmes mais là, ce discours sur les "emblème = mal" est aussi coincé par le gameplay du jeu : si les emblèmes étaient si puissantes que ça, les unités à emblème seraient complètement pétées et les joueurs n'utiliseraient qu'elles pour gagner facilement en laissant les autres de côté alors, en l'état, le gameplay dit que les emblèmes et les Reliques ne sont pas assez puissants / suffisant pour vaincre des armées à elle toutes seules car sinon, Dimitri aurait déjà régler ça en deux temps trois mouvements, surtout que les porteurs d'emblème ne peuvent pas être partout à la fois, ils ne sont clairement pas assez nombreux pour tenir chaque point stratégique de Fodlan.
Qu'on fasse une forme de magie surpuissante qui transforme vraiment une personne en armée à elle toute seule, pourquoi pas, cela peut être une super idée (je l’ai fait moi-même avec ma sorcellerie) mais, en tant qu'unité de jeu vidéo, ça colle mal avec le fait qu'il ne faut pas que le joueur roule sur le jeu avec un God Mod ou alors, c’est un élément qui correspond plus à un boss très dur à battre et où il faut trouver la faille ou la bonne stratégie... donc, ça sonne très creux et hypocrite comme justification, surtout dans la bouche de Dimitri qui ne nous a pas habitué à ce genre de discours.
De plus, on a le coup des emblèmes qui se raréfie et donc, on a besoin de personnes sans emblème compétentes... bon, déjà, pourquoi ils se raréfies ? ça fait plus de mille ans, doit plus rester grand-chose du sang de base depuis quelques générations maintenant et de mémoire, Ingrid dit à Shez à un moment que toutes les familles nobles ont un peu de sang à emblème à force de se marier les uns aux autres dans Nopes (c'est dans leur soutien, et Ingrid dit même que maintenant, on est plus trop regardant sur l'emblème qu'ont les gamins tellement c'est mélangé, sauf quand il y a une Relique dans la famille... mais c'est pas le sujet)… et son propre emblème avait disparu pendant quelques générations avant de réapparaitre dans son sang alors, qui nous dit que ce n’est pas une période avant que les emblèmes ne reviennent ? Un autre trou dans le scénario qui ressemble à un emmental on va dire mais, on a encore le trou dans le barrage de Granjean de "pourquoi pas donner des responsabilités aux roturiers ?!" ça règlerait tous les problèmes de ce passage et surtout, ça éviterait d’absoudre complètement un type comme Miklan alors que sa seule place, c’est en prison à purger sa peine ou au bout d’une corde ! Pas d’avoir une rédemption gratuite !
D’ailleurs, petite cerise sur le gâteau : Dimitri fait sa petite démonstration à Félix, soit un des deux personnages avec Catherine à avoir un emblème majeur naturellement, et également un des deux personnages avec elle qui ne se plaint jamais de son emblème, il dit toujours que la force vient en fait de l'entrainement, les deux travaillant durs pour devenir fort et ayant un rapport sain vis à vis de leur emblème respectif (et Catherine est même assez prudente avec sa Relique et ne l'utilise qu'en cas d'urgence, même si c'est celle de sa famille). Laissez-moi croire que ce coup-là est une fulgurance des créateurs qui savent que tout le discours sur les emblèmes de Delagarde et le faux-Claude de Nopes (et malheureusement Dimitri ici) est juste un cache-misère et un bouc émissaire pour oublier les vraies causes des problèmes.
De plus, c'est fameux d'entendre Dimitri dire à son ami d'enfance à emblème majeur, qu'il sait être un accro à l'entrainement pour devenir fort et protéger ses proches "oui mais, tu sais, si on était fort, c'est juste parce qu'on avait les emblèmes et les Reliques dans nos rangs quand le sang était encore assez concentré – tu sais, comme chez toi vu que tu as un emblème majeur –, pas parce qu'on a une bonne armée, une bonne cohésion de groupe et un entrainement solide, c'est juste grâce au pouvoir que les généraux (dont toi) ont dans le sang, c'est juste normal que tu sois fort avec un emblème, t'es juste cheaté grâce à ton sang". Oui Félix, tu as le droit de le défoncer et d'arracher son masque à cet agarthan, défoule-toi ! Surtout que le jeu t’oblige à dire « oui, c’est vrai » alors que Dimitri vient de dire n’importe quoi mais heureusement, tu as eu le droit de rappeler à Dimitri que ton problème n’est pas tant de faire monter des sans emblèmes (car Nopes arrive à se souvenir que toi, tu t’en fiches, ce qui compte, c’est les vraies compétences des gens qui se développent grâce à leur travail acharné) mais, de propulser un criminel aussi dangereux comme général !
Ensuite, Ingrid et Félix font remarquer que leurs soldats ne vont surement pas accepté d'obéir à un ancien brigand aussi dangereux (surtout qu’Ingrid dit que tout le monde est au courant de l’histoire de Miklan), et très bon point pour eux : si les hommes ne respectent pas leur général, il y a plus de chance qu'ils l'abandonnent face à l'ennemi ou s'en débarrassent eux-mêmes car juste, c'est connu que c'est un monstre et encore une fois, c'est des roturiers, c'était sur eux que les attaques de Miklan tombaient. Miklan a beau dire que ses hommes sont juste des hommes de mains de Dimitri qui surveillent le moindre de ses faits et gestes et obéissent plus au roi qu’à lui, les autres soldats, la masse qui compose la grande partie de l’armée qui n’a pas eu la chance de naitre fils ainé de margrave, apprennent que Miklan a eu une telle promotion grâce à son père et le roi malgré tous ses crimes, et que ce n'est pas l'un d'entre eux qui a eu le droit de monter en grade (et ça va se savoir vu qu'il combat avec eux, tout se sait dans un camp militaire), je vous parie une pièce que ça va finir en mutinerie pour le dégager, voir le tuer histoire de faire justice eux-mêmes, encore plus vu le caractère de chien de Miklan, il va juste se faire haïr en deux minutes (et tu vas dire bonjours aux mutineries aussi Dimitri car, personne ne croira jamais qu’il n’y a pas eu de favoritisme dans sa nomination vu que c’est le fils de Matthias Gautier, surtout si ce n’est pas à cause d’une menace de Matthias que son fils est là où il est, bon courage pour les calmer).
Merci Félix de demander à Sylvain ce qu'il en pense ! Car bon, y a Félix qui parle quand le jeu l’y autorise, y a Dimitri qui est complètement torché avec la vinasse de Delagarde, Ingrid qui cherche où elle a mis ses dents vu qu’elle a perdu tout son mordant, Miklan qui crache des horreurs mais Sylvain, il n’a encore rien dit (surtout qu’on dirait qu’il pourrait ne rien dire si un évènement a ou n’a pas lieu d’après le datamine). C'est quand même le principal concerné alors, ce serait bien d’avoir son avis et vu que même s’il le comprenait dans 3h (parce que traumatisme dû à des violences domestiques), il disait aussi que c’était le pire être humain qu’il connaissait depuis l'ellipse et directement le chapitre où on allait l'arrêter à la tour alors… et zut… le conditionnement de Sylvain à penser qu'il ne mérite rien parce qu'il a un emblème revient au galop... bon, déjà, si son père a participé aux négociations, il va pas lui dire non vu que comme je l'ai dit dans le précédent billet qui a mené à celui-là, il doit savoir que son père n'aime que Miklan et l'a eu par obligation, et même s'il a la meilleure relation du monde avec Dimitri qui respectera surement son refus, avec Matthias juste à côté (et peut-être Gustave), ça aide encore moins pour dire « euh… non, je veux pas que mon meurtrier qui m’a battu toute mon enfance soit absout comme ça de ses crimes ». J’aurais bien aimé voir cette discussion, genre en flashback ou autre pour qu’on voie pourquoi Sylvain a accepté au lieu de l’expédier en disant "Sylvain a déjà tout dit ce qu'il avait à dire à Dimitri... hors champ..." tient…
En plus, c'est Sylvain (la VICTIME DE MIKLAN) qui s'écrase et s'excuse pratiquement d'être face à son frère ! Je sais que c'est censé être une taquinerie ou une blague mais, je trouve ça de très mauvais gout quand c'est dit face à celui qui a tenté de le tuer deux fois. C'est Miklan qui devrait lui demander pardon pour tout ce qu'il a fait ! Pas s'en tirer avec juste un soupir agacé et un "tout le monde sait à quoi s'en tenir..." ! C'est juste trop rapide et on a besoin d'une explication !
Ensuite… pitié qu’on en finisse… merci Félix d’être la bouffée d’air frais dans ce tas d’immondice avec ta pique sur « tous les moyens nécessaires » histoire de bien rappeler à Dimitri (enfin, à l’agarthan qui l’a remplacé) que ce qu’il fait est horrible et qu’il est juste en train de réhabiliter un ancien criminel en lui donnant les moyens de continuer à exercer son sadisme et sa cruauté. Car, franchement, qui pense ici que Miklan va arrêter d’aimer le sang et faire souffrir les autres, surtout une fois dans une position de pouvoir où il pourra diriger des gens qui devront lui obéir car c’est leur général ? Pas moi. Le tout en disant qu’il est conscient que Miklan a commis des atrocités quand il était brigand (non Dimitri, pas que pendant sa période de banditisme, souviens toi de quand Sylvain revenait de chez lui blessé de partout et tombait dans les escaliers toutes les deux minutes, Miklan a toujours été un monstre) Surtout que Dimitri reconnait que son action est stupide et qu’il mérite d’être critiquer pour ça ! Alors pourquoi le jeu ne laisse pas les autres personnages (dont Félix, notre sauveur à tous) le critiquer avec de VRAIS arguments ! C’est pas comme s’il n’en avait pas ! C’est pas vrai ! Nopes, c’est pas une enfilade de petites et grandes actions qui mène à une conclusion logique et en accord avec les personnages ! C’est qu’ils ont la conclusion et mettent tous et n’importe quoi pour justifier pourquoi il arrive là-bas ! Peu importe si c’est incohérent ! (une des raisons pour lesquelles j'ai un peu envie de croire à un scénario raté par incompétence plutôt qu'une vraie envie de faire les choses mal, c'est une erreur de scénariste débutant ce genre d'erreur où tu vas directement à la conclusion plutôt que de décrire le chemin pour arriver à la conclusion de manière satisfaisante).
« Pourtant, je ne peux pas m'empêcher de me demander dans quelle mesure sa vie aurait été différente, moins tourmentée, s'il avait possédé un emblème. » Dimitri, pose le vin rouge de Delagarde, l’alcool, ça ne te réussit pas ! Miklan aurait eu un emblème, un de tes meilleurs amis d’enfance, un type qui t’a toujours soutenu, a toujours été là pour toi, une des seules personnes qui te croit quand tu disais que les duscuriens n’étaient pas coupables du massacre où tu as failli mourir, un type très fidèle à ta cause qui a toujours pris soin de toi, n'existerait tout simplement pas. Sylvain n’existe que parce que son père avait besoin d’un enfant à emblème et merci à la Déesse, il n’a fallu qu’une tentative aboutit pour qu’il ait le résultat qu’il voulait, j’ose à peine imaginer le sort de potentiels gamins sans emblème qui aurait pu avoir entre Miklan et Sylvain… Si Miklan avait eu un emblème, il aurait eu un autre frère ou sœur de sa mère si elle avait survécu (comme c'était en route pour le faire vu que ça rajoute du pathos au male pain de Matthias de tuer son grand amour enceinte de lui, soit au moment où elle est le plus vulnérable) ou alors, il serait resté fils unique à sa mort avec Matthias qui le pourrit gâte et lui passe tout.
Même en étant le favori de son père, il voulait encore plus, jusqu’au point de vouloir tuer son frère pour avoir le peu que Sylvain avait. Et ne me faites pas croire que ce type aurait pu être un bon margrave vu comment il se comporte et son attitude. Les habitants de Gautier ont dû remercier la Déesse le jour où ils ont su qu'ils n'allaient pas se coltiner Miklan à vie !
Emblème ou pas, on s’en tape, c’est pas important, on s’en cogne complètement. Ça n’aurait pas empêcher Miklan d'être un homme violent qui fait du mal aux autres pour avoir ce qu’il veut. Ça n’aurait pas changé qu’il est tellement envieux et jaloux que si quelqu’un a ce qu’il veut, il préfère le tabasser à mort pour récupérer ce qu’il veut, plutôt que de travailler pour obtenir ce qu’il convoite. Ça n’aurait pas empêcher qu’il n’arrive pas à se satisfaire de ce qu’il a déjà. C’est le fils ainé du margrave Gautier, une des plus grandes familles du Royaume et des plus puissantes, le tout en étant le chouchou de son père. Avec Sylvain dans l’équation, Miklan avait un ticket doré pour une vie tranquille, sans responsabilité en vivant de sa rente et aux crochets des citoyens de Gautier. Sans Sylvain dans l’équation, il l’avait toujours mais, il aurait dû bosser un peu de temps en temps et encore, il pourrait désigner des hommes de confiance pour gérer son domaine. Tout ce que ça change qu’il n’ait pas d’emblème quand Sylvain est là, c’est que s’il voulait des responsabilités et l’attention de tous, il aurait dû se bouger pour son fief et travailler pour mériter ce respect en devenant un grand guerrier, un bon administrateur, quelqu’un de bienveillant qui aide les pauvres, un érudit qui trouve des solutions aux problèmes de sa marche, un diplomate pour résoudre le conflit avec Sreng et éviter que quelqu’un d’autres ne perdent un proche comme lui à cause des raids… mais non, il a préféré juste tuer Sylvain car, c’était moins fatiguant que de bosser et parce qu’il voulait pas un peu de pouvoir, il voulait TOUT le pouvoir. L’emblème ne changera rien, il est juste bourré de défaut et n’a jamais travaillé dessus ! Avoir un emblème ou non n’y changera rien s’il ne fait pas l’effort de devenir meilleur !
Ensuite… qu’est-ce qu’il raconte le Dimitri bourré juste après cette tirade pareille piquée au scripte de Delagarde…
« Tout comme l'oncle que j'ai assassiné. »
… … …
Tout comme… l’oncle… qu’il a… assassiné…
MAIS BORDEL !!!
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C’est quoi cette réplique ?! D’où Dimitri pardonne aussi facilement à son oncle, un des instigateurs de Duscur qui a massacré (ou au moins laissé massacrer vu qu'il était le régent) le peuple de Dedue qui est une des personnes qu’il aime le plus au monde et le commanditaire de l’assassinat de son père Lambert - et qui a tenté de tuer Dimitri aussi et le déshumanise également à cause de son emblème au passage -, en disant « s’il avait eu l’emblème, il aurait été moins méchant… :’( »
Car souvenez-vous les amis ! L’héritage par primogéniture, c’est bien mieux et bien moins injuste que l’emblème, on risque moins de tomber sur un c*nnard qui abusera de son pouvoir de son pouvoir comme ça ou un incompétent ! S’il est né en premier, il est forcément mieux que les autres ! Même quand on a vu dans Nopes et 3h que Rufus est juste un régent feignant et négligeant qui pense plus à s’enivrer avec toutes les filles de Fhirdiad qu’à bien régner ! (au point que même Félix veut que le « phacochère » prenne le trône au plus vite alors qu’il est encore un ado edgy en pleine crise et immature, pour dire le niveau de Rufus !) Delagarde ! On t’a reconnu ! Enlève ta perruque et dégage ! Rends-nous le vrai Dimitri !
Bon, dans les faits, je comprends pourquoi Miklan et nopes!Rufus sont comparés ici : ce sont deux fratricides qui ont tenté / réussi à tuer leur jeune frère pour le pouvoir, pouvoir qu’ils n’ont pas eu par droit d’ainesse car, leur cadet avait un emblème et pas eux.
Mais sur quelle planète, dans quel univers, DIMITRI excuse son oncle d’avoir assassiné son père ?! Je sais qu’il va mieux dans Nopes (sur le plan de sa santé psychatrique seulement) et que sa schizophrénie est moins forte que dans 3H mais, quand même, il a passé 4 ans de sa vie minimum avec et a surement encore des visions du fantôme de son père décapité lui hurlant d’aller le venger, et il a aussi développé un syndrome du survivant sévère à cause de la Tragédie provoquée par son oncle, ce qui lui faisait croire qu’il devait vivre pour les morts. Jamais du saint Jamais il devrait le pardonner comme ça ! Je sais que ça fait partie de son arc d’apprendre à laisser le passé derrière lui et à pardonner (ce qui a déjà des conséquences fâcheuses dans 3h, vu qu’il est prêt à pardonner Delagarde même après qu’elle se soit littéralement transformée en monstre pour défendre ses idéaux nauséabonds dans son dernier chapitre) mais là, c’est vraiment pardonner quelqu’un qui n’a rien fait pour mériter le pardon et qui a activement chercher à faire du mal autour de lui avec la victime qui s’en veut (et le visage triste de Sylvain juste après confirme que oui, on est censé faire le parallèle et penser que le pauvre Rufus le fratricide, régicide, potentiel infanticide, génocidaire des duscuriens, tyran, ivrogne fini, j’en passe des pires et des meilleures, ne méritait pas d’être puni pour ses crimes).
Mordant d’Ingrid, je retire tout ce que j’ai dit sur le côté madame je sais tout autoritaire et dirigiste que tu lui donnais à l’académie dans 3H… car ma chère Ingrid, ton mordant me manque quand tu te couches devant Dimitri sans protester plus que « je comprends où vous voulez en venir mais, il a fait du mal aux autres quand même :( » sans te mettre à lui refaire le portrait avec ton aplomb légendaire… elle peut être douce et compréhensive mais, ça manque que personne d’autre que Félix ne tente de mettre des claques à Dimitri pour le réveiller tellement tout ce qu'il dit est lunaire…
"S'il ne se montre pas disposé à expier ses fautes, il sera exécuté. Mais s'il se repent..."
Dimitri. Tu lui donnes un moyen légal de continuer à massacrer des gens (voir son petit frère s’il se débrouille bien car, comment ses nounous vont pouvoir le surveiller H24 sur le champ de bataille, j’en sais rien, le jeu n’en sait rien, personne ne veut savoir), à exprimer sa cruauté, le tout en étant lavé de ses crimes tout en continuant à les faire, le tout en étant logé, nourri blanchi au frais des faerghiens dont il n’a pas eu le temps de dérober les deniers avant le passage des impôts – qui ne vont surement pas apprécié que Miklan soit absout de tous ses crimes alors que rappelons-le encore, c’est un voleur, un meurtrier sadique et un vi*leur (car « enlever des femmes », dans un jeu PEGI 12, c’est pour dire qu’il les a surement v*oler).
Avec tout ça, évidemment qu’il va se repentir ! Tu lui demandes juste de continuer à tuer des gens mais cette fois, c’est pour toi dans un cadre légalisé ! Y a pas de « Ce qui est fait est fait. Ce qui a été dérobé peut être rendu, mais chaque vie volée est à jamais perdue. » ! Si tu reconnais que c’est un criminel, arrête tout de suite cette mascarade, envoie le devant un tribunal et laisse la justice décidée de son sort sans que Matthias ne tente d’interférer ! Réveille-toi, reviens sur ta décision stupide et fiche le en taule pour ses crimes !
Bon… avec cette phrase, « Et quel meilleur moyen de se repentir que de risquer sa vie pour autrui ? » et son visage froncé pour son sérieux, je crois comprendre ce que le jeu essaye de faire : Dimitri se considère comme quelqu’un ayant fait beaucoup de mal autour de lui (surtout dans 3h), se sent mal d’avoir tué son oncle et d’avoir laissé Faerghus sous son joug aussi longtemps, pense qu’il est coupable d’avoir survécu à Duscur, qu’il ne venge pas les morts assez vite… et sa manière de se faire pardonner est de risquer sa vie et de se tuer au travail pour Faerghus. Et donc, il fait un transfert sur Miklan en se disant que si même lui peut se faire pardonner des morts et des vivants pour ses « crimes », Miklan aussi (et il essaye de faire autre chose mais, j’y reviendrais plus tard).
Mais les deux personnages sont dans des situations complètement différentes : Dimitri n'a jamais décidé de se retrouver à Duscur, n’est pas coupable des crimes qu’il pense avoir commis (surtout qu’il n’y a pas l’épisode où il est un vagabond pendant 5 ans où il tue les impériaux qu’il croise dans cette chronologie), s’en veut profondément pour tout ça et surtout, il choisit activement de tout faire pour se racheter. Il fait tous les efforts du monde pour mériter sa rédemption.
Miklan, lui, a choisi de mal agir, a choisi de blesser les autres, et s’il est ici, c’est que le chef de la garde royale l’a capturé, ramener à Fhirdiad et qu’on lui a dit « ton papa t’a arrangé une place haut gradé de général dans l’armée car t’est son fiston, et le roi pense que ça te permettra de te racheter, intéressé ? » (et c’était surement ça soit la prison ou la corde), le tout en continuant à tuer et à propager de la violence. Il ne fait rien pour avoir sa rédemption, elle lui tombe juste toute cuite dans le bec et ce n’est pas tant une rédemption qu’une légalisation de ses crimes vu que là, il tuera dans l’armée, et ça ne va pas donner de supers résultats si on le laisse trop en roue libre, je plains sincèrement les civils qui vont tomber sur lui…
Donc, idée intéressante sur le papier mais, très mal exécuté.
« S'il en est parmi vous qui ne lui pardonnent pas ses méfaits, allez-y. Vengez-vous. » [entre dans le jeu pour cramer Miklan par le feu].
Blague à part, dans une situation pareille, évidemment que personne ne va faire quoi que ce soit.
Le roi en personne donne sa bénédiction à Miklan pour continuer à tuer des gens et l’absout au passage de ses crimes (temporairement mais, même Miklan est capable de comprendre que ce n’est pas dans son intérêt de sortir des clous pour montrer qu’il se repentit bien et éviter de finir suspendu à la lanterne), Sylvain es toujours coincé par ses traumatismes et que vu ce qu’il a vécu, ça ne m’étonnerait pas qu’il ait encore peur de Miklan, Ingrid a perdu ses dents, tous les autres lions sont moins hauts placés que les faerghus four et dépendent de Dimitri donc, ils ne vont pas aller contre lui (ils ne sont même pas présent), Rodrigue est heureusement hors de la scène pour que le jeu ne tabasse pas encore plus son personnage pour le forcer à se coucher face à Dimitri, et même si j’adorerais voir Félix agir en attrapant Miklan pour le trainer jusqu’au tribunal le plus proche, ça créerait des tensions avec Matthias qui pourrait faire pression pour libérer son fiston en menaçant de ne plus soutenir l’effort de guerre.
De plus le jeu fait tout pour montrer que Félix est en tort dans cette scène, c’est lui qui est censé être le méchant flic qui ne pardonne pas au pauvre Miklan d’avoir été un potentiel fratricide de Sylvain et un dangereux bandit qui a fait du mal à beaucoup de gens (dont sur ces propres terres dans 3h vu que la tour Conrad est à Fraldarius).
Ses deux dernières répliquent le prouve pour moi : il se couche en disant qu’il comprend Dimitri mais, que Dimitri devrait leur parler de ses raisonnements avant, alors que je suis désolé, même avec tout le développement de son personnage dans Nopes et même s’il est plus calme et mature que dans 3h, le vrai Félix n’aurait pas laissé passer ça, encore plus maintenant qu’il est duc. Il ne laisserait pas un criminel pareil se tirer et Dimitri s’en tirer aussi avec « déso Félix », surtout pas après tout ce qu’il a raconté avant (et que Miklan a également piller les terres de Fraldarius dans 3h donc, il y a des chances qu'il ait dû réparer les dégâts qu'il a fait à son propre territoire).
De plus, je pense qu’ici (et même s'il y a surement de la surinterprétation), on essaye d’opposer deux choses : la voie de la justice et de la rédemption défendu par Dimitri, et la voie de la vengeance et de la punition trop sévère à cause des émotions, idée que Félix semble défendre dans cette scène.
Évidemment, je n’étais pas dans la salle de réunion quand les auteurs ont écrit cette scène (sinon, j’aurais pété un câble) mais, je pense qu’ils ont essayé de montrer que si Félix agi de manière impulsive en étant guidé par son ressentiment envers Miklan, que ce soit pour son passé de criminel ou ce qu’il a fait à Sylvain, et est donc dans un optique de vengeance, là où Dimitri arrive à passer outre son ressentiment et ses propres envies vengeresses et donne à Miklan une chance de se racheter, montrant son évolution d’arme vengeresse des morts à roi bienveillant sachant accordé son pardon (même s’il finit par se venger de Thalès à la fin, n’épargne Delagarde que parce qu’elle a de nouveau 12 ans d’âge mentale à cause d’un lavage de cerveau qui ne sert qu’à la blanchir à la chaux, et que la guerre continue même si les deux têtes de l’Empire sont tombés mais, c’est pas le sujet. Une scène foireuse à la fois). Et sur le papier, pourquoi pas, ça aurait pu être une très bonne confrontation avec un thème qui collerait à Dimitri.
Cependant, cette fois, ce qui pêche, c’est la situation, le contexte et les personnages impliqués, surtout que cette discussion n’est pas tant autour de « justice Vs vengeance » mais plutôt « ne pas pardonner quelqu’un qui ne cherche pas à s’améliorer Vs donner un passe-droit à quelqu’un qui a fait des chose de mal et qui ne fait rien pour le mériter » si on extrapole un peu. De plus, même le jeu sait que son débat ne va nulle part car, il ne laisse pas Félix opposer de bons arguments à Dimitri, alors qu’ils sont évidents.
Dans le texte, Félix ne demande pas à venger qui que ce soit mais, pourquoi Dimitri a décidé de nommer général un criminel aussi dangereux que Miklan en pleine guerre.
Toute l’incartade sur les emblèmes ? Complètement inutile, ça ne justifie pas pourquoi prendre Miklan et pas un bon soldat roturier, je crois que je l’ai assez expliqué ici. Mais Félix n’a pas le droit de répondre à ça, il doit juste rappeler à Dimitri que ce n’était pas ça sa question puis, Dimitri répond en faisant un parallèle foireux en pardonnant un tyran qui a tué des centaines de personnes et a provoqué les deux Tragédies de Duscur.
Le coup de « s’il avait un emblème, il aurait été différent » ? La belle affaire, avec des « si », on mettrait Fhridiad dans une bouteille, Paris avec et elle flotterait. Là, de ce qu’on en sait dans le présent et pas dans une réalité parallèle, Miklan est un homme violent et dangereux qui prend du plaisir à faire souffrir les autres, et préférera utiliser la violence pour obtenir ce qu’il veut plutôt que de travailler dur, le tout en étant surement haï de tous pour ses crimes.
De plus, ce n’est pas Miklan qui a voulu se repentir dans cette histoire. Rappelez-vous, c’est Dimitri qui a envoyé Gustave lui courir après Miklan dans tout le nord, et ce n’est que quand on lui donne directement l’occasion en or de se « repentir » tout en continuant à tuer qu’il rejoint Dimitri et si on l’a cherché, c’est parce que c’est le fils du margrave Gautier, le tout en disant ouvertement devant Dimitri qu’il n’est pas là pour la rédemption mais, pour l’argent.
Ce n’est pas Miklan qui s’est soudainement trouvé une conscience et a décidé de rejoindre l’armée royale anonymement comme soldat de base afin de défendre son pays car, il est doué pour se battre, puis se met à travailler d’arrache-pied pour se racheter, tout en n’acceptant aucune aide extérieur le jour où sa vraie identité est révélée. Là, ça aurait déjà plus de sens pour une rédemption, même si ce serait surement Out of Character pour Miklan.
Là, on lui donne sa rédemption uniquement parce qu’il est le fils de Matthias. Il aurait été un bandit random, il serait déjà en train de se balancer au bout d’une corde comme tous les autres. Dans cette situation, je ne le voie pas comme quelqu’un qui veut réellement se repentir de manière sincère mais, seulement un opportuniste à qui on offre le pardon sur un plateau d’argent tout en lui permettant de continuer ses crimes mais, dans un cadre légal. On légalise ses crimes, on ne les punit pas.
Vous me direz, le fait de se battre dans l’armée contre son gré peut être sa peine après un jugement mais, comme c’est présenté dans cette scène, cela donne plus l’impression qu’un grand noble s’est arrangé avec le roi pour faire libérer un proche. C’est pas quelque chose que monsieur et madame Tout-le-Monde peuvent se permettre car, ils ne sont pas dans les petits papiers du roi, ils ne se connaissent pas, et un margrave en personne ne leur a pas appris la stratégie. Car dans le fond, c’est quoi la justice ? Un système décidé et exercé COLLECTIVEMENT afin de réglementer les conséquences des actes répréhensibles afin d’éviter qu’ils n’aient lieu, recommencent et pour punir les coupable, le tout en étant toujours en groupe afin d'être le plus neutre possible, de ne pas risquer qu’il y ait de la corruption, des biais car un juge connait le condamné… tout en étant accepté par le plus grand nombre car, c’est un système juste qui fonctionne et cela évite de tomber dans des cycles de vengeances sans fin qui ne font que provoquer que plus de mort. L’État sert d’arbitre dans les conflits entre individus ou entités qu’il a en charge, et ça part mal si on commence à faire des exceptions car le chef de l’Etat décide d’épargner un type car il le connait personnellement. C’est pour ça que normalement, la justice est le pouvoir qui doit rester le plus indépendant des trois et ne pas subir la moindre influence du monde législatif ou exécutif (je sais, je m’éparpille mais promis, ça va quelque part).
Dans toute la scène, Félix parle de Miklan comme d’un « bandit », il ne l’appelle pas par son nom ou par le sujet « il » une seule fois, pendant que Dimitri l’appelle « Miklan » ou alors « il » qui est quand même très neutre. Dimitri définit Miklan par ce qu’il est personnellement (Miklan fils des Gautier) ou le désigne de manière neutre, là où Félix le définit par ces actions de brigand. Ce que dit Félix pourrait s’appliquer à n’importe quelle situation où un criminel devient d’un coup général, il est assez général dans ses propos et demande pourquoi on offre à un criminel à peine sortit de sa vie de crime une place aussi importante, ce qui sont des arguments qui s’entendent.
De son côté, Dimitri se considère sur Miklan de manière plus personnelle. Ses arguments sont taillés pour correspondre à Miklan et à sa situation très particulière, vu que son histoire de ne pas avoir pu hériter à cause de son petit frère qui a un emblème et pas lui ne peut concerner qu’une toute petite fraction de la noblesse, qui représente aussi une petite part de la population, et Dimitri est allé le chercher lui en particulier car, il a reçu une très bonne éducation grâce à son statut de fils ainé de margrave (et donc sa noblesse). Remplacer Miklan par un brigand au hasard, Boris le Fracasseur de crâne, fils de Jean et Jeanne Dupain, boulanger à Fhirdiad, qui s’est tourné vers le crime pour x raison, une grande partie de son argumentaire s’effondre, d’où le fait que cela ressemble plus à un acte de favoritisme qu’un vrai acte de rédemption.
Alors, le « débat » entre Félix et Dimitri tombent complètement à plat car, il ne colle pas à ce que le joueur sait de Miklan, ni ce qu’on voie dans la scène même, et avec le scénariste qui est obligé de mettre des bâtons dans les roues de Félix en lui faisant ignorer des réponses évidentes, le tout avec cette conclusion et le « vengez-vous » qui sort de nulle part car, ce n’était pas la question de base. La question de base est que si oui ou non on peut donner une place pareille à Miklan sans qu’il n’ait rien fait pour le mériter et malgré toutes les exactions qu'il a commises.
Ce n’est pas impossible à faire pourtant, le personnage de Miklan est assez proche de celui de Shokan / Shogen dans le manga "Elusive Samurai". Ce sont deux brigands très violents et sadiques car, qui n’ont pas eu ce qu’ils voulaient, pensaient que cela leur prenait tout leur avenir et se sont tournés vers le banditisme pour obtenir ce qu’ils voulaient.
Sauf que pour Shokan, on l’a vu se faire rétamer par le héros qui est à deux doigts de le tuer (ce qui est d’autant plus ironique vu que le héros est un enfant, alors que Shokan est un chasseur d’esclaves enfants qui a l’habitude de tuer les deux parents pour les faire sombrer dans le désespoir comme lui), ce qui commence à le faire réfléchir sur ses actes, puis il se fait engueulé par son patron (un méchant) pour avoir massacré les paysans (car un paysan mort ne paye pas d’impôts mais, on prend quand même), et quand on le revoie, il a évolué pour devenir un bon intendant des terres que lui a donné son maitre, puis il est redevenu un vrai samurai se battant avec honneur pour son maitre dans son dernier combat, voyant le héros comme son égal et il pense à demander à son maitre qu’on traite bien ses hommes après sa mort (on est toujours du côté des méchant).
Et surtout, Shokan / Shogen est un méchant. Un méchant qui devient honorable avec une rédemption assez claire certes mais, un méchant quand même dans le camp du méchant gouverneur opprimant le peuple de Shinano, ce qui passe mieux que si c’était le héros qui acceptait de lui pardonner tous ces crimes alors qu'il a massacré ses fidèles, là où Miklan fini dans le camp des héros, c’est le chef des héros qui lui fait tomber sa rédemption dans la bouche, et il meurt même en martyr pour défendre le Royaume, alors qu’on ne l’a pas vu devenir meilleur.
Je ne suis pas contre les rédemptions de personnages, ça peut être de très bonnes histoires (que ce soit celle de Shokan ou de Zuko dans "Avatar le Dernier Maitre de l'Air" pour citer un exemple plus connu) mais, c’est comme tout, il faut que les bonnes conditions soient réunis pour qu’elles soient crédibles et tiennent la route… et surtout, il faut que ce soit bien écrit et cohérent avec le reste, ce qui n'est clairement pas le cas ici.
Bon ! Je crois que c’est clair mais, c’est catastrophique à tous les niveaux et surtout, c’est un concentré de tout ce que Nopes fait mal. La situation n’existe que parce que le scénario la force à arriver, au lieu de construire une jolie petite route pour atteindre cette situation, et tous les personnages présents ressortent amoindris par cet échange :
Dimitri ? Pardonne à un meurtrier ; lui donne l’occasion de continuer à perpétuer des horreurs ; a bu la bibine de Delagarde et se met à dire que les emblèmes sont la source des problèmes ; oublie son objectif de donner plus de pouvoir aux roturiers en faisant monter un ancien noble devenu brigand, plutôt qu’un roturier méritant ; se blâme pour la mort de son oncle
Ingrid ? A perdu ses dents, son caractère et son attachement à ses amis et se couche trop facilement face à Dimitri vu qu’elle proteste à peine
Sylvain ? On le force à devoir travailler avec son ancien tortionnaire et c’est lui qui doit s’excuser, le tout en parlant à peine et avec la discussion entre lui et Dimitri qui a lieu hors champ (car il ne faut pas comprendre pourquoi la victime agit comme ça et se concentrer sur son agresseur, c’est important)
Miklan ? Est fidèle à lui-même – ce qui est un problème en soi – et a juste eu sa rédemption offerte sur un plateau d’argent, avec la hache à planter dans le dos de Sylvain emballée avec…
Félix ? Le seul qui s’en tire la tête haute vu qu’il proteste et appelle Dimitri sur ses décisions mais, il doit toujours se coucher à la fin et dire amen à Dimitri à la fin
En plus, de ce que j’ai vu de ce feu de poubelle ambulant, cette scène est le concentré parfait de comment Nopes traitent les victimes et leur agresseur :
Miklan tente de tuer Sylvain ? C’est Miklan qui a le droit à la rédemption sans faire aucun effort pour la mériter, et c’est Sylvain qui doit s’excuser
Matthias maltraite aussi Sylvain ? C’est Matthias qui a le droit à des violons pour qu’on le plaigne et c’est Sylvain qui doit le pardonner et bien se comporter avec son père, alors qu'il est parfaitement au courant que son père l'a eu par obligation et préfère Miklan alors que c'est un monstre
Rufus tue Lambert et a tenté de tuer Dimitri en provoquant le chaos dans le Royaume au passage ? Les violons tristes sont pour Rufus avec Dimitri qui regrette d’avoir tué le tyran après coup
Delagarde provoque une guerre continentale qui tue des centaines d’innocent car elle veut refaire tout son empire ? La pauvre chérie est dorlotée par la narration qui trouve toujours un moyen de la dédouaner de ses actes, que ce soit en ne la faisant pas tuer Thalès dans SB, en se faisant trahir par Claude (on jure, c’est pas raciste de donner le rôle du sale traitre sans honneur à l’homme métis à la peau bronzé, surtout quand ça sert à dédouaner est une frêle femme tellement blanche qu’on l’a perdu dans la neige faerghienne), ou en sortant le lavage de cerveau par Thalès du chapeau qui l’a fait régresser à un âge mental d’une gosse, et Faerghus est blâmé de ne pas vouloir être envahi
Claude jette un baril d’essence à briquet sur les relations entre Sreng et Faerghus en provoquant une nouvelle guerre entre eux ? Bon, là, ok, on le tient un peu responsable pour ce qu’il fait (et toujours, ne voyez aucun racisme dans le fait que le seul qui doit subir les conséquences de ses actions est l’homme à la peau brune d’origine moyen-orientale, dont on a complètement saboté le caractère et le développement de personnage en le faisant provoquer une guerre entre deux pays alors qu’il veut la paix entre tous les peuples pour qu’il n’y ait plus de racisme, le tout en lui refilant les défauts de la jeune fille blanche car, si une blanche ne peut pas être bourré de défauts, être une sale menteuse hypocrite et belliciste doublé d’une impérialiste brutale et cruelle, un homme de couleur peut totalement l’être tout en même temps, qu’importe ses aspirations de base. Comme toujours, zéro racisme dedans [et pour ceux qui se pose la question, oui, c'est du sarcasme, évidemment que c'est un traitement extrêmement raciste !]), mais on a quand même des pleurnicheries à base « bouhou ! Le Royaume nous a envahi au lieu de nous laisser indépendant quand on s’est tiré d’Adrestia y a 400 ans, c’est trop des monstres cruels ! Vengeons nous sur leurs descendants et en collaborant avec l'Empire dont on s'est tiré à la base, même si tous les responsables sont redevenus de la poussière depuis le temps ! >:( »
TOUT LE CAST ou presque tape sur les emblèmes et veulent qu’ils ne soient jamais arrivés dans le sang de l’humanité, alors que c’est les humains qui ont massacré les nabatéens pour les avoir ? On expulse les nabatéens de l’intrigue, Rhéa est décrite comme trop méchante car elle a aidé les autres et ne s’est PAS vengé sur les enfants des gens qui ont massacré son peuple (tout en étant la seule vraie héroïne de SB, je dis ça, je dis rien, surtout que ce n'est pas la chute + l'attaque de Thalès qui va la tuer, elle a survécu à des explosions de simili armes nucléaires et Byleth s'est pris une dérouillée similaire mais, a survécu quand même), on leur reproche d’exister, et on donne tous les bons points ou presque à ceux qui les ont assassinés et transformé en arme, que ce soit les agarthans avec le paralogue du créateur d’Arval, ou le fait qu’aucun personnage n’est vraiment remis en question quand il chouine sur les emblèmes. En particulier Delagarde qui est soigné par le scénario comme la petite chouchoute des développeurs qu’elle est.
Tout dans ce jeu fait tout ce qu’il peut pour pardonner aux agresseurs tout en blâmant les victimes d’être ainsi, comme si c’était leur faute si elle subissait de la violence, alors que non. Ce ne sera jamais de leur faute, c’est toujours la faute de ceux qui ont choisi de les agresser, n’échange pas les rôles Nopes. Ton discours sur « l’impérialisme, c’est bien » est déjà extrêmement dangereux mais, tu ne fais qu’aggraver ton cas en ajoutant que c’est la faute des victimes si elles sont blessées, tu ne fais que légitimer les envahisseurs violents ! Et si je veux bien croire que pour le recrutement de Miklan de cette manière, on a plus à faire avec de l'incompétence qu'à de la malveillance, c'est tellement constant et régulier dans ce jeu de blâmer les victimes et de pardonner les agresseurs que selon moi, ça révèle que les auteurs y croient plus ou moins, même inconsciemment sinon, on ne le retrouverait pas de manière si régulière partout, sauf s'ils l'ont incorporés au reste de manière accidentelle mais, faut pas exagérer non plus !
En plus, est-ce que ce serait possible de juste garder cette scène sans détruire tous les personnages ? Ou au moins une rédemption pour Miklan ? Dans l'état, si on garde la scène et l'agencement tel quel, je ne pense pas que ce soit possible.
Comme je l'ai dit plus haut - et même si je pense que Miklan est allé bien trop loin pour avoir une rédemption -, il faudrait que Miklan soit bien plus actif, cherche la rédemption par lui-même et travaille énormément sur lui-même sans accepter aucune aide extérieur, tout en acceptant que les personnes autour de lui ne le pardonneront jamais. Scénaristes. Laissez Sylvain être en colère contre son frère, laissez le montrer son traumatisme, montrez le sur ses gardes quand Miklan approche, avoir des réflexes d'autodéfense quand Miklan ou Matthias ou quelqu'un d'autre fait des gestes trop brusque... laissez Ingrid et Félix traité Miklan de tous les noms quand ils le voient ou ne rien cacher de leur mépris. Laissez les lions faire barrage pour protéger Sylvain. Laissez Dimitri le condamner fermement. Cela ne nuira pas à votre scénario de montrer les personnages ne pas s'entendre à 100%, d'avoir des émotions négatives, une répulsion pareille pour d'autres persos... ce sont des aspects des émotions humaines qui font partie intégrante de la vie, c'est normal de les montrer dans vos histoires sans pour autant condamné à 100% les personnages ou les montrer être dans le tort. Cela rendra vos histoires plus crédibles et vivante.
Et sinon, si on reste sur l'idée que Dimitri a recruté Miklan lui-même, je pense qu'il faudrait le montrer comme dans tombant dans l'excès de pardon après avoir été dans l'excès de vengeance, puis montrer que cela ne lui réussit pas. Félix, Ingrid et Sylvain pourraient se disputer avec lui et décider de ne plus vraiment lui obéir, devenant des unités vertes sur le terrain pendant une ou deux batailles, Rodrigue de même en plus discret tout en donnant les bons conseils à Dimitri, même si ce dernier s'entête. Les autres lions ne diraient rien de peur de la réaction du roi et du margrave car ils sont moins bien placés que lui, et les quelques personnes qui encouragent Dimitri dans cette voie du pardon extrême le font soit parce que ce sont des carpettes (Gustave), soit par opportunisme et intérêt (Matthias) soit parce qu'ils n'arrivent pas à voir les implications d'une telle décision, tout en étant inquiet en voyant tous les amis de longue date de Dimitri être farouchement contre sa décision de nommer Miklan général (Shez pour qu'iel serve à quelque chose).
Ensuite, Miklan serait une unité jouable (de préférence très mauvaise ou médiocre pour enfoncer le clou sur le fait que même s'il est l'élève de Matthias, c'est un très mauvais combattant et une mauvaise idée de le faire devenir général) mais, en plus des protestations générales dans l'armée avant et après les batailles, ainsi que pendant l'exploration, dans la bataille suivante ou encore celle d'après, il trahirait Dimitri car, les idéaux de Delagarde l'arrange et qu'on lui propose plus d'argent, devenant une unité rouge qui attaque Dimitri sans pitié avec un dialogue dans le combat montrant à quel point Miklan est une ordure, avant que Félix, Sylvain, Ingrid et Rodrigue débarquent d'un coup sur le champ de bataille pour aider Dimitri et le protéger de Miklan, qui est vaincu dans cette bataille. On finirait alors avec Dimitri qui comprend qu'il faut un juste milieu entre la vengeance aveugle et le pardon aveugle, tout en promettant de faire de son mieux pour trouver un juste équilibre entre les deux, le tout en s'excusant envers ses amis (et en particulier Sylvain qui, comme le grand frère qu'il est, dirait que ça a été un coup dur de le voir recruté Miklan mais, qu'ils restent amis quand même et qu'il pensait éviter tomber dans son ancien travers vengeur, même s'il espère que Dimitri ne lui refera jamais un coup pareil).
Sinon, je ne voie vraiment pas comment intégrer Miklan... c'est comme pour Jéritza, sa simple présence aux côtés des gentils nuit à tous le cast et les font paraitre bien pire qu'ils ne le sont...
Je ne sais même pas comment conclure ce billet bien trop long… peut-être juste avec ces quelques mots : Three Hopes est un beau gâchis. FE3H, malgré tout l’amour que j’ai pour ce jeu, a beaucoup de trous dans son scénario et de zone d’ombre. Cela aurait pu être une bonne réécriture pour les combler, être une nouvelle voie d’or en plus d’AM, ou alors le jeu aurait pu explorer la guerre des héros ou la guerre du Lion et de l’Aigle. J’aurais aimé retrouvé des personnages que j’aime ou leurs ancêtres. Malgré le fait que je trouvais le redesign des trois seigneurs ratés, j’étais ouverte à ce qu’on me raconte une nouvelle histoire à Fodlan, j’aurais aimé y retourner pour une nouvelle aventure, surtout qu’on voyait Claude et Dimitri combattre ensemble dos à dos et que j’aurais adoré jouer une route où les deux classes fusionnent pour combattre Delagarde de manière scriptée, ce qui aurait permis pleins de nouvelles interactions entre les personnages.
Mais entre ses problèmes d’écriture, son ton, les fausses bonnes idées avec Shez qui n’est là que pour calmer les gens qui n’aiment pas les avatars silencieux et dont le concept boiteux ne tient pas la comparaison avec Byleth, les retcons dans tous les sens… déjà, ce jeu partait avec des sacs de sables accrochés au pied… mais ce qui le plombe le plus à mon avis, c’est que Delagarde DOIT être une waifu qui fait vendre. Et comme les gens n’aiment pas dire qu’ils aiment un méchant (alors que ça ne gêne pas pour Thanos, Dark Vador, le Joker les autres empereurs rouges de FE…), il faut tout faire pour la blanchir la plus possible, surtout qu’une femme ne peut pas être mauvaise à cause du sexisme des auteurs. Alors, on refile ses défauts à Claude, tant pis si ça en fait un énorme stéréotype raciste au final tout en massacrant son personnage. Tout le monde pleure sur les emblèmes et à quel point elles sont mauvaises, et pour être sur que personne ne conteste, on jette les nabatéens hors du scénario. L’impérialisme devient quelque chose de bien et de cool, c’est cool de conquérir d’autres nations, c’est qu’une partie de capture du drapeau grandeur nature et tant pis si on pave la route de vrais cadavres de vrais gens, avec les agresseurs comme elles ont toujours de bonnes raisons d’être violents et leurs victimes ont toujours bien cherché leur sort, tout en ayant tort de se défendre. Ces derniers points ont des implications très graves IRL, ça ne devrait jamais être le discours portés dans l’espace publique et en conséquences dans le jeu, on se retrouve avec des agresseurs systématiquement pardonnés et des victimes qui doivent se coucher, avec ceux qui les défendent montrer comme n’ayant pas d’argument, comme c’est le cas avec Miklan (et je crois que Dimitri est aussi montré comme étant en tord d’accueillir Rhéa et la protéger mais bon, je viens déjà de me taper l’analyse détaillée de toute une scène de ce brûlot, je vais pas aller chercher d’autres horreurs). Le tout en caressant dans le sens du poil la partie la plus toxique du fandom qui est connu pour harceler les personnes qui leur déplaisent, puis s’en vanter en volant leur nom d’utilisateur comme si c’était un trophée de chasse.
On se retrouve donc avec un jeu extrêmement mal écrit et pire que tout, avec des messages nauséabonds, extrêmement toxiques et qui sont d’autant plus malsains qu’ils viennent du Japon, un ancien pays impérialiste qui a beaucoup de problème pour reconnaitre ses crimes de guerres et tout ce qu’il a fait subir à ses voisons, que ce soit en Chine ou en Corée entre autres, et dont la recherche historique en interne est très limité avec très peu de sciences sociales, ce qui enferme encore plus l’Histoire dans le carcan du roman national.
Bref, malgré ses quelques rares bon point, Nopes est un gâchis complet sur tous les plans qu’il vaut mieux séparer de l’expérience de 3H pour éviter d’accentuer ses défauts. Je ferais le travail moi-même pour étendre l’univers de Fodlan avec mes propres idées. Au moins, je suis sûre de ne pas être déçu…
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starmaniamania · 9 months
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hellooo je suis arrivée sur ton blog après avoir vu le show à la Seine Musicale il n'y a pas longtemps, et être tombée dans un rabbithole Starmania lmao merci de nourrir la fandom niche sur tumblr! J'ai lu ton post sur le fait que tu trouvais la version de 2022 la plus optimiste et je suis d'accord sur ce qui est de faire exploser Zero Janvier, mais je suis pas sûre d'avoir vu la même chose pour ce qui est de la relation Johnny/Cristal! (1)
Justement j'ai été hyper choquée de la scène après l'interview, j'ai vraiment eu l'impression de voir Cristal se faire agresser sexuellement par l'ensemble du gang qui se jette sur elle, puis se faire traîner par Johnny contre son gré, pour ensuite lui prendre la main et tomber amoureuse de lui?? J'avais pas du tout l'impression que c'était consensuel & cette séquence m'a mise super mal à l'aise et m'a un peu gâché tous les autres numéros avec eux après (2) Mais après en écoutant/regardant la version 1979/1988, j'ai beaucoup plus été touchée par leur rencontre/coup de foudre, surtout avec Un enfant de la pollution originellement chantée par Johnny & le passage à la fin où Cristal dit qu'elle le comprend et qu'ils sont pas si différents finalement, et je comprends bcp plus leur connexion! (et puis ils se tournent autour, y a de la tendresse c'est un peu mims koi) Je ne sais pas ce que tu en penses?? Mercii (3)
Hello hello, merci ! :D Bienvenue !
Alors, c'est une grosse question comme souvent avec Starmania et qui n'a pas de réponse simple :p
Pour moi, dans Starmania, personnage n'est censé être tout bon ou tout méchant. Tous les persos ont leur part d'ombre plus ou moins prononcée. A la base, le personnage de Cristal est basé sur l'enlèvement de Patricia Hearst, le fait divers des 70s qui a popularisé l'idée (maintenant debunked, mais bon) du Syndrome de Stockholm. Patty Hearst a vécu des trucs horribles aux mains de ses kidnappeurs avant de se "ranger de leur côté." Evidemment c'est une idée hyper problématique, mais très courante dans la fiction : la femme qui tombe amoureuse du méchant qui l'a violentée parce qu'en vrai elle était pas vraiment contre. (Après de manière générale l'oeuvre est traversée de trucs limites sur le thème du fantasme de viol en particulier, cf Stella. Venant de 2 créateurs homme ça me fait toujours un peu tiquer, c'est pour ça que je suis pas du tout mécontente qu'on ait évacué "Sex Shops," mais c'est une autre histoire.)
Donc l'origine de l'histoire de Cristal et Johnny, c'est ça - c'est pas censé être consensuel au début, et je comprends que ça puisse refroidir parce que de nos jours ça détonne vraiment.
(Ca va être long donc je coupe :p)
Après, les différentes versions de Starmania ont toutes interprété l'histoire un peu comme elles voulaient/pouvaient en accentuant certains aspects par rapport à d'autres.
En 79, Michel Berger était assez réticent aux idées les plus cash de Plamondon (comme le fait que Sadia puisse vraiment être un homme travesti), et France Gall refusait de "salir" son image familiale pour ne pas choquer son public (par exemple elle refusait de brandir une arme sur scène.) Du coup, est-ce que ce qu'ils ont fait en 79 est vraiment ce qu'ils voulaient, ou juste ce qui a été faisable vu les circonstances ? Comme on a pas la trace complète du spectacle, on ne sait pas vraiment comment ces séquences étaient mises en scène. En plus, j'ai l'impression que l'image positive et "good guys" de France Gall et Balavoine a un peu effacé les aspects les plus edgy du show (on voit bcp de gens qui disent qu'ils sont fans de Starmania depuis les 70s qui ont l'impression de découvrir le message politique ou la violence des actions des Etoiles Noires en 2022 et se demandent même si ça a été rajouté pour moderniser l'oeuvre - version positive - ou par "wokisme" - version débile.)
[AH OUI et j'ai oublié un truc: "Enfant de la pollution" chanté par Johnny, c'était censé être une réponse ironique à ses questions ! Faut le comprendre, hein... lol]
En 88, le but de Plamondon et Berger était de rendre l'histoire claire et simple à comprendre en 1h30, de faire quelque chose "qui se regarde comme un film" (citation directe de Plamondon). Et du coup, pour moi, ça se traduit par une (sur)simplification de l'intrigue, une (sur)explicitation des motivations des personnages, et le fait d'avoir mis "l'histoire d'amour" de Johnny et Cristal, un peu aseptisée, au centre de l'intrigue, comme dans un film hollywoodien. Par exemple, l'apparition (en tous cas en France, je sais pas si elle était dans les versions québecoises intermédiaires) de la reprise de "Monopolis" en duo. Confession : j'aime pas du tout ce moment 😅 Justement je trouve que ça donne un côté eau de rose qui ne va pas avec le contexte général de l'oeuvre, ça m'ennuie, enfin y'a rien qui va pour moi.
Dans les années 90/2000, ils sont partis dans l'autre sens. Lewis Furey a accentué l'aspect sexuel des relations entre les persos (dès la rencontre de Sadia et Johnny ils se foutent littéralement la main au paquet) et le côté hyper glauque de l'enlèvement. Cristal est littéralement attachée les jambes écartées pendant que Johnny la caresse en chantant "j'ai toujours rêvé de rencontrer un ange" et elle répond "on se ressemble bien plus..." à moitié en pleurant, genre elle lui dit ce qu'il veut entendre pour qu'il lui fasse pas + de mal... BEURK.
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Du coup, pour moi, 2022 c'est un peu la synthèse de tout ce passif. Ils ont fait le choix de rendre les Etoiles Noires menaçantes pour de vrai (et pas juste de laisser la possibilité au public de penser que toutes leurs exactions sont de la propagande des médias, bien que évidemment cet aspect là est présent aussi dans un show qui parle autant de manipulation médiatique.) Pour moi, "Quand on arrive en ville" avec Johnny qui bute des gens de manière aussi théâtrale, c'est le raccourci narratif qui évite d'avoir 15 JT qui énumèrent leurs actions comme en 79 (ils ont attaqué un péage, ils ont fait sauter une banque, ils ont fait ci et ça etc etc.) Ca nous rappelle bien, au cas où on avait gardé l'idée de Balavoine un peu nounours en tête, que Johnny c'est pas juste un gentil mec de gauche mais qui est rejeté par la méchante société sans aucune raison. Personne n'est gentil dans Starmania. C'est nécessaire d'appuyer cet aspect violent, parce que ça rend son évolution d'autant plus marquante.
Par contre, effectivement pour la rencontre, Cristal se fait bousculer en arrivant, et ça a parfois un aspect sexuel (une main glissée sous la jupe, en général, mais sinon ça reste + soft je crois, genre ils lui touchent les cheveux ou la reniflent.) Par contre le coup de foudre me semble réel. Au départ, le Johnny désabusé et nihiliste de "Quand on arrive" s'amuse clairement avec Cristal et laisse les Etoiles Noires la chahuter, mais rapidement il commence à vasciller entre jouer au dur avec elle et la protéger des Etoiles Noires. Pour moi, à partir du moment où ils quittent la scène, ils sont en fuite ensemble. Elle trébuche, il revient en arrière pour la relever, il lui ouvre la porte... Tous ces petits gestes d'attention me font penser qu'il a vraiment changé d'attitude.
Et toute la partie de la fuite qui est super stylisée (genre au début ils sont clairement dans les coulisses d'une salle de spectacle, ils utilisent les fly cases, ensuite la voiture part vers le ciel, à la fin ils sont "dans les étoiles" pendant la partie "Coup de foudre" etc.) pour moi c'est une ellipse narrative. La convention théâtrale nous fait avaler que 2 persos qui viennent de croiser le regard l'un de l'autre peuvent tomber fous amoureux en 2 secondes, mais ce passage là pour moi, il se déroule sur un temps plus long. C'est Johnny et Cristal qui s'enfuient ensemble et qui apprennent à se connaître, pas juste sur les 4 min de Banlieue Nord mais sur la période dont parle Marie-Jeanne dans son interlude suivant, quand elle dit que ça fait 1 mois qu'on a pas de nouvelles de Johnny et Cristal. A ce stade, je peux totalement croire que leur amour est sincère même si les débuts ont été chaotiques et pas toujours 100% réglo du point de vue du consentement.
BREF, tout ça pour dire que je comprends bien que ça puisse être gênant car c'est une intrigue qui cherche à nous faire nous poser des questions sur nos propres limites. Qui est-ce qu'on veut ou peut aimer dans cette histoire ? Pourquoi ? Qu'est ce qu'on est prêts à excuser ? Par exemple moi je suis 100% ok avec les meurtres au parpaing mais je suis intimement convaincue que Johnny n'est pas vraiment un violeur et que cette réplique LA en particulier est donc une exagération des médias 💁‍♀️ Mais c'est un arrangement que je fais avec l'histoire, ses origines douteuses, son arc narratif bizarre, incomplet et désorganisé, et ma propre conscience :p
Voilà, bon je sais pas si j'ai répondu à ta question au final 😅 mais n'hésite pas si tu as une vision différente des choses !
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lerefugedeluza · 1 year
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Ça fait plusieurs fois que je tombe sur des articles dans lesquels des personnes expliquent qu’en terme de création, il vaut mieux privilégier la quantité à la qualité.
Ça peut sembler contre-intuitif mais pour faire court : s’acharner sur un seul et même projet pour le rendre absolument parfait ferait beaucoup moins progresser que de réaliser plein de projets imparfaits. Ça permettrait aussi d'éviter la frustration et l'abandon, parce qu'on ne se concentre plus uniquement sur le résultat mais surtout sur le "moment de faire". Je ne sais pas si je suis la seule dans ce cas, mais à chaque fois que je commence une nouvelle activité, si je ne suis pas super douée dès le début, je me sens ridicule, nulle et complètement dévastée. Alors je finis toujours par tout abandonner avant que quiconque ne puisse constater mes échecs cuisants. Depuis quelques temps, j'ai commencé à faire des vidéos et à apprendre le ukulélé, et comme d'habitude, je me fixe des objectifs impossibles et je me compare à des gens qui font la même activité que moi, mais eux depuis des années.
J'essaye tout doucement d'arrêter de me comparer et de suivre ce dont je parlais au début : ne pas viser la perfection mais juste prendre plaisir à la création.
J'ai encore parfois envie de tout laisser tomber quand je n'arrive pas à faire ce que je veux, et je suis incapable de pratiquer la musique quand je sais que quelqu'un peut m'entendre, mais j'arrive de plus en plus à profiter du moment où je fais sans vraiment attendre un résultat spécifique. J'ai l'impression que je viens d'avoir une révélation incroyable, mais les gens à qui j'en ai parlé ont juste fait les yeux rond en me disant "mais attends, comment ça tu ne penses pas comme ça depuis le début ?". Donc voilà, je fais ce poste ici en espérant que quelqu'un me dira "moi aussi je suis un peu comme toi" parce que là j'ai vraiment l'impression d'être un boulet intersidéral. Merci d'avoir lu jusqu'ici (:
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monikakurano · 10 months
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Ma vie
Okay, alors ça fait la première fois que j'écris ici, ou même la première fois que j'écris sur un réseau tout court mdr
Je suis en première année de fac donc j'ai fêté mes 18 ans le mois dernier. Avant, avoir 18 ans me faisait méga peur car je ne savais pas ce que ça allait me faire mais en vrai le jour de mon anniversaire je n'ai rien ressentie de nouveau. Juste une prise de conscience. Ca fait 18 putain d'années que je suis sur Terre. Je l'avoues, quand j'étais petite, j'ai à maintes reprises voulu en finir à cause de mon passé. Voyez vous, j'ai connu un harcèlement qui à duré 7 ans (oui monsieur c'est beaucoup) et à l'âge de p'tete 14-15 ans, j'ai porté plainte contre un mec : je vous passe les détails. Enfin, bref, j'avais beaucoup de raison pour en finir mais je ne l'ai jamais fait. Et ce grâce à ma famille. Pour mes "amis" de l'époque... N'en parlons pas, des cons, des cons, et des cons !
Mon harcèlement a été un énormeeeee trauma (no way), mon cerveau a transformé ma souffrance en une sorte d'agoraphobie et ça, combiné à mon hypersensiblité fait que je suis dans la me- panade. Alors vous allez me dire pourquoi la fac où il y a 100 000 personnes (j'exagère un peu) ? Je voulais simplement faire quelque chose de mon année.
Cependant, au lycée j'y ai rencontré mes deux meilleurs amis (toujours actuels). Et, de plus, j'ai rencontré mon copain sur Discord (oui je sais) et ça fait 2 ans qu'on est ensemble, c'est un homme incroyable qui me procure beaucoup de bien et m'aime malgré son trouble de la bipolarité (u know). Pour ma première année de fac, là où il y a beaucoup trop de gens à mon goût, j'y ai rencontré des gens formidables aussi. Dont une amie incroyable qui est devenu comme une soeur en une semaine d'amitié mdr
Fun fact, cette amie m'a "auto-diag" (c'est une private joke) TDAH, et j'avoues que maintenant que je sais à peu près ce que c'est, j'ai beaucoup de symptômes. Déjà, je ne peux pas rester en place 1h et mon cerveau a besoin d'action. J'ai beaucoup de difficultés à me concentrer en cours (la preuve j'écris ma vie alors que je suis en cours) et je me mets souvent en "hyperfocus" en cours magistraux. En sachant que je suis en licence LLCER anglais, les cours ne sont très intéressant donc ça aide pas des masses. Pleins d'autre trucs débiles comme oublier des affaires quelque part et ne plus jamais les retrouver..
Avoir des symptômes du TDAH, une hypersensibilité et une agoraphobie est vraiment hyper compliqué. Je suis épuisée mentalement et physiquement mais surtout mentalement. Mais pour autant, je reste en vie !
Merci d'avoir lu.
Mönika (ce n'est pas mon vrai nom évidemment)
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Pourquoi j'écris tout ça ?
Paris, le 7 octobre 2022, à 01h39
J'aurais pu trouver un titre plus littéraire, plus écrit ou accrocheur. On fait avec ce qu'on a et en l'occurence je n'ai rien pondu de mieux pour ce premier billet. Je vous imagine un peu à la lecture de ces premiers mots. Le simple fait que je dise vous - comme si vous alliez être nombreux - ne fait que traduire un optimise absolument dégénéré. Il faut, parfois, être optimiste voire délirant. Cela permet notamment aux pessimistes de la pire espèce - dont je fais notoirement partie - de reprendre leur souffle, le temps d'une trêve conclue avec eux-mêmes. Ce sera donc "vous" pour ce billet. Deal with it !
Je disais que je VOUS imagine un peu à la lecture de ce billet. Ça y est, vous êtes absolument blasés. Vous avez jeté un oeil au titre et vous vous dîtes tout de suite "Et une crise d'existentialisme parisienne de plus, une !". Encore un qui se dit qu'il devrait écrire au lieu d'aller consulter un psy, pour nous raconter ses humeurs ou ses problèmes.
Les plus à gauche imagineront sûrement que c'est un caprice bourgeois, les plus fascistes, une déviance identitaire et individualiste (ou encore tout un tas d'autres mots en "-iste" dont eux-seuls ont le secret). Je vous arrête tout de suite : c'est exactement le cas.
J'écris parce que le psychologue c'est comme décider d'avoir des enfants : c'est épuisant, ça coûte cher et en plus il faut consentir à la violation de son intimité. J'écris aussi parce que je suis arabe et petit-fils d'immigrés et que je n'ai pas encore déconstruit mon tabou internalisé relativement à la notion de santé mentale. Bref, un cocktail tout à fait attendu et peu surprenant.
Disons-le d'une autre manière. Citez-moi un(e) seul(e) auteur(e) qui s'est mis à écrire alors que tout allait bien. Moi, je n'en connais pas. Les gens tout le temps heureux sont soit cons, soit chiants, soit les deux à la fois. Je pense que même pour être journaliste et passer sa vie à raconter les autres il faut avoir une faille, quelque chose qui cloche, un oedipe mal réglé, en somme un truc qui ne tourne pas rond.
Je m'arrête juste un instant sur la "crise d'existentialisme" dont je parlais plus tôt. Déjà, il faut se calmer si vous avez jugé ce contenu si tôt même si j'aurais fait exactement la même chose. Vous avez raison ... ou presque ! Je cède sur le caractère existentialiste de cette démarche mais pas sur celui de crise. Le terme de "crise" impliquerait un état passager et subit (au sens de soudain), qui ne serait pas durable dans le temps. Le problème c'est ma crise a presque trente ans. Ça ne colle pas. D'aussi loin que je me souvienne, les réflexions que je m'apprête à partager ici ne m'ont jamais quittées.
Pour ce qui est de l'écriture, pas de surprise, en tout cas pour ceux qui me connaissent. Si vous pensiez que je ne grattais pas des débuts de romans, de pamphlets et d'essais depuis des années, je pense que l'on ne se connait pas ou très peu. Pour les autres, vous savez que j'écris souvent, beaucoup, presque tout le temps à vrai dire. Je parle trop mais j'écris presqu'autant.
Je connais des gens qui sont rassurés par les typologies - ne vous inquiétez pas cette digression a un sens, pas de panique ça arrivera souvent et je vous rattraperai ensuite. Donc, je disais, ces gens-là ont besoin d'envisager le monde en s'appuyant sur des typologies, des petites cases rassurantes, ce que j'appellerais plutôt des prisons psychologiques.
À ce titre, on m'a dit une fois "ceux qui parlent moins écrivent beaucoup". Je pense que c'est faux. Je suis bavard pour sept et je dois écrire pour six. Je parle certes énormément ; pas juste pour parler mais pour discuter. Si tu as lu jusqu'ici - déjà merci parce que c'est laborieux - je remets cette phrase pour être sûr que la nuance soit bien imprimée : "JE DISCUTE PLUS QUE JE NE PARLE".
La différence, pour moi, c'est la notion d'échange. Fermez les yeux une seconde - bon pas au sens propre sinon vous ne pourrez plus lire et mon égo ne s'arrangera pas, mais a minima concentrez-vous.
Cherchez rapidement dans votre entourage, vos amis, vos collègues, des connaissances et autres : qui est cette personne qui s'écoute parler inlassablement sans savoir ce que vous pensez, vivez, regrettez, aimez... ? C'est bon, vous l'avez ?
Voilà.... Elle est là la différence. Dans l'écoute ! Elle se loge juste ici, à la frontière entre s'écouter parler et écouter parler. Juste un "s" et son apostrophe qui scindent le monde en deux.
Ce détour était bien trop long. Je reprends le fil pour vous dire ce que je vais écrire ici.
Dans l'idéal, j'aimerais mettre à l'écrit des réflexions sur des sujets très variés, de société ou non, culturels ou politiques, sociaux et sociologiques.
Vous l'aurez compris, la seule chose que l'on a en commun, Macron et moi, c'est l'absence de programme à annoncer et un certain sens du despotisme (euphémisme assumé). J'espère ne pas appauvrir les bonnes gens sur fond de tolérance opportune et d'initiatives de façade aussi désincarnées qu'inefficaces sinon je ne vaudrais pas mieux que Makrout.
Ici, vous lirez sur tout et son contraire, mais surtout à contre-courant. Je discuterai de toutes sortes de choses, comme je le fais au quotidien. La différence résidera dans le confort qu'offre le recul de l'écrit, le fameux filtre des lettres. Vous le connaissez ? Celui-là même grâce auquel vous reprenez trois fois vos SMS avant de les envoyer. Ne vous en faîtes pas, mes billets ne seront ni aseptisés ni consensuels. Je ne sais pas faire. Le travestissement moral me coûterait trop. Je m'engage donc à écrire en restant intègre, indéboulonnable, presqu'aussi borné qu'un homme blanc de droite à qui on demande de questionner ses privilèges.
En revanche, je ne promets rien sur la régularité ou la durabilité de mon investissement. Peut-être que ce billet sera le seul que je posterai, c'est ce que font les gens qui ont une sorte de TDAH à l'approche de la périlleuse trentaine : rêver - procrastiner - s'en vouloir - se morfondre.
Pour l'instant, rêvons. Rêvons d'une écriture assidue et constante. Peut-être médiocre mais sincère et piquante. Le style vaudra ce qu'il vaut. Je vous disais que j'étais, comme Makrout, un despote. Voilà un premier exemple de choix. On ne discutera pas du style de ces billets, il est ce qu'il est. De la même manière, on ne discute pas des goûts et des couleurs, de la politique et de la religion, de la privation systémique des libertés en France organisée par une élite qui ne cesse de se reproduire tout en parlant de séparatisme et de communautarisme. Comme ma démarche, mon écriture sera irrévérencieuse en toutes circonstances - j'aurais dit unapologetic si une traduction existait en français.
Pour terminer ce billet bien trop long, je finis par le commencement. C'est terrible en terme de structure, mais si cela fait sens pour moi et j'espère que pour vous aussi.
Pourquoi les mots plus que les maux ?
Les mots plus que les maux, pour trois raisons.
D'abord, parce que les mots restent une arme de premier choix. Ils permettent de laisser une trace et de traduire plus d'émotions, à mon sens, que n'importe quel autre média. Ils laissent une place moindre à l'interprétation relativement à la peinture, au cinéma ou à la musique. Disons les choses telles qu'elles sont : je n'ai pas fait de solfège ni de dessins, je me bats avec ce que j'ai. Les mots c'est aussi le privilège de ceux qui les ont pour eux et le devoir - épousé ou subi - de les utiliser pour les autres.
Ensuite, parce que les maux passent. D'ailleurs, tout passe. Ce qui importe c'est la manière dont on survit, les stratégies qu'on met en place pour continuer de marcher. L'enjeu personnel de ces billets c'est d'exorciser ces maux, de poncer les petites aspérités de la vie qui sont aussi insignifiantes que douloureuses. C'est résolument thérapeutique et sûrement naïf. C'est de se dire qu'il faut essayer des choses, quitte à se rater, pour mourir sans regret. À la fin de sa vie, j'imagine qu'on oublie les hontes et les maux ; on garde les joies et les souvenirs pour se réchauffer.
Enfin, parce qu'écrire c'est un pansement de l'âme. Poser des mots sur les maux c'est la seule solution viable que je connaisse. Avec les mots on peut être violent, piquant, aimant et doux en même temps. On peut dire mille choses avec quelques lettres et très peu avec des pavés. On peut refaire le monde et finir par s'en dégoûter. Écrire permet aussi de se détacher de soi, mais surtout des autres. Écrire c'est égoïste, c'est dire "je" sans jamais le dire ; juste pour soi sans s'inquiéter beaucoup de la résonance chez l'autre. Tant pis pour ceux qu'on décevra, ils tourneront sûrement la page. Les excuses, on les écrira ensuite.
Le mot de la fin c'est pour les miens.
Il n'y a pas si longtemps, j'écoutais parler Faïza Guène, qui disait "j'ai compris ce que je devais écrire quand j'ai su pour qui je devais écrire ; c'est pour les miens que j'écris" (citation approximative qui ne rend pas honneur à son génie).
En paraphrasant cette grande dame, je dirais que je ne saurais écrire pour d'autres que les miens donc j'écris exclusivement pour eux. Pour ma tribu, ma famille (réelle ou reconstituée). J'écris pour les écorchés, les outsiders, pour les indéfinis et les audacieux.
Si vous deviez vous retrouver ici, par hasard ou inadvertance, j'ose espérer que cette lecture ne vous aura pas trop coûté. Puissiez-vous trouver, nichés entre ces pavés, des mots plus que des maux.
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Jeudi 24 juin 2021
Andy, Truman et les autres
Il fait un temps de novembre, c'est terrible. J'ai ressorti mon bon vieux sweat-shirt David Bowie, celui qui affiche une photo semblable à celle de la pochette de Heroes. Je crois me rappeler que le photographe qui a réalisé la photo de cette pochette est japonais. Par respect pour son travail, je me dois de le nommer, alors voilà, il s'agit de Masayoshi Sukita. Merci Google ! Bowie est beau comme un dieu ici. C'était vraiment un extraterrestre ! Si j'avais pu choisir mon physique, j'aurais choisi d'avoir celui de David Bowie. Hélas...
Si j'écris en ce moment même, c'est vraiment parce que je n'avais pas le choix. Une force surnaturelle m'a poussé à allumer mon ordinateur portable et à ouvrir la page du traitement de texte. Je ne saurais l'expliquer autrement. Parfois j'ai cette envie folle d'écrire, ou de saisir ma guitare et jouer, c'était d'ailleurs le cas il y a encore quelques heures. J'ai joué beaucoup aujourd'hui. En ce moment, j'aime chanter Holidays, de Michel Polnareff. Les accords sont si simples, pourquoi est-ce que je ne l'ai pas joué avant ? Pourquoi ai-je attendu l'an 2021 pour le faire ? Toujours est il que j'aime la chanter celle-ci, elle se chante très haut, j'aime bien chanter haut, c'est dans ma nature. Oh, je sais bien que je n'ai pas la voix de Polnareff mais lorsque je chante j'ai tendance à aller vers le haut comme ça.
Les journées sont longues ici à la campagne. Alors je lis beaucoup. En temps normal, je ne lis que la nuit dans mon lit mais là, l'ennui me pousse à lire beaucoup en journée. Il faut dire que j'ai de quoi faire, mon tas de livres grandi de jour en jour. J'ai terminé il y a peu la biographie de Andy Warhol que m'a offerte Justine. J'ai dévoré ce bouquin avec un appétit immense, comme on se jetterait sur un repas après avoir passé deux jours sans manger. Le monde de Warhol m'a totalement scotché, j'ai aimé passer ces quelques jours avec lui. Maintenant, je l'ai intégré en moi, Andy Warhol est devenu mon ami. C'est l'effet que j'attends d'une bonne biographie, lorsque je passe des jours, voir des semaines à lire la vie d'un artiste, alors je fini par avoir l'impression qu'il est un de mes proches. Une fois le livre terminé, j'éprouve une certaine frustration, en effet, j'aurais voulu que le livre dure plus longtemps. Alors pour prolonger le plaisir, j'ai acheté d'autres bouquins sur Andy Warhol. Enfin, ceux là sont plutôt des livres d'arts. J'ai fait une affaire particulièrement bonne l'autre nuit en tombant sur un ouvrage magnifique, sur internet, à un prix défiant toute concurrence. Un énorme pavé qui contient plus de 2000 photos et documents concernant la vie de Warhol. Le bouquin est trouvable à un prix relativement élevé un peu partout sur internet et moi je l'ai chopé à seulement 25 euros ! Un beau livre de plus dans ma collection qui devient d'année en année aussi magnifique qu'importante (au grand dam des déménageurs).
Donc, voilà, ces livres sur Andy Warhol auront vraiment marqués mon année 2021. Et puis, qu'est ce que je lis d'autre, en ce moment ? Il y a ce livre qui m'a été offert par l'adorable petite bruxelloise, intitulé Mr Gwyn, par Alessandro Baricco. C'est un livre plein de poésie, un récit assez spécial parce que j'ai l'impression de ne rien avoir lu de semblable avant. Je l'aurais bientôt terminé, je suis content de l'avoir entre les mains ! Merci Dilara (me liras tu ce soir?). Et puis il y a ce livre acheté à Paris dans une librairie anglaise : Then It Fell Apart, par Moby, qui est la suite de son ouvrage précédent, qui est un livre de souvenirs, bref, encore une autobiographie quoi, on ne se refait pas...
Et puis vient Truman Capote, la faute à Warhol : en effet, en lisant la biographie de ce dernier, j'ai appris qu'il admirait beaucoup Truman Capote qui était de quatre ans son aîné. Il l'aimait et l'admirait au point de quasiment le stalker, en l'attendant devant chez lui et en allant jusqu'à contacter sa mère. Capote ne répondit pas à ce moment là mais des années plus tard, Warhol devenu célèbre, il finit par fréquenter Capote et devenir son ami. Voilà, c'est comme ça que j'ai eu envie de me pencher sur lui. Je connaissais Capote depuis la sortie, du film hollywoodien dans lequel il est interprété par le génial Philipp Seymour Hoffman. Et ça faisait un moment que je songeais à me pencher sur son cas. Il faut dire que le bonhomme avait de quoi m'intéresser, c'était un sacré personnage : du genre comme je les aime, un peu excentrique, brillant, pas bien beau, homosexuel de surcroît, bref, un individu qui se distingue de la masse, tout ce que j'aime ! J'ai donc filé sur amazon et j'ai commandé Musique Pour Caméléons, un recueil de textes divers, le dernier sorti du vivant de Capote. Et puisque je ne suis jamais satisfait, j'ai aussi commandé sa biographie, chez Folio. J'ai vraiment hâte de la recevoir ! Et puis plus tard j'enchaînerais avec son chef d'oeuvre, De Sang Froid, dont je n'ai entendu que des louanges.
Hier soir, sur une app de rencontres, j'ai matché avec une femme, 40 ans, plutôt mignonne, qui m'a abordé en me disant qu'elle me trouvait vraiment charmant. « Tu es sérieuse ? », ,ai-je répondu, avec ma légendaire confiance en moi... Elle m'a écrit que oui, elle était sérieuse, s'en est suivie un début d'échange, qui me ravissait au plus haut point jusqu'à qu'elle aborde LE sujet tabou, à savoir « comment tu gagnes ta vie ? »... J'ai pris des pincettes et lui ai expliqué que je bénéficiais d'une allocation suite à quelques soucis d'ordre psychiques, mais que, « haha, rassure toi, je ne suis pas fou », et puis vous vous en doutez bien, à ce moment là elle a tout simplement annulé le match brutalement. Eh BAM, dans ma gueule. Oh, ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, ce ne sera pas la dernière non plus, mais c'est un peu douloureux. Je ne m'y habitue pas.
Voilà, je crois que j'ai satisfait ma soif d'écriture pour ce soir. Et me vient, du coup, cette éternelle crainte d'écrire dans le vide, de ne pas être lu... Dites, vous me lisez encore n'est-ce pas ? J'espère que vous le faites sans ennui et si d'aventure vous y prenez une once de plaisir, alors je serais le plus heureux des écrivains amateurs !
Bande son : The Snake, Shane MacGowan and The Popes
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lily-yvonne · 4 years
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COMMUNICATION DE FRERE ELYÔN
Chers Amis, Frère et Sœur en Christ, Votre serviteur revient ici pour vous faire une communication importante concernant certains produits que nous avons mis en vente. En effet, nous nous sommes aperçus, avec consternation, que les frais d'envois que nous avions portés sur certains bons de commande ne correspondent pas avec la réalité d'aujourd'hui. Nous nous étions fondés sur des tarifs anciens de la Poste, or après vérifications, nous avons eu la désagréable surprise de constater que les frais d'envoi avaient considérablement augmenté, surtout pour les pays étrangers, dont les DOM-TOM ! Aussi nous avons dû remettre au coût du jour certains tracts d'informations de nos bons de commandes et vous retrouverez en pièces jointes : "LE DRAPEAU DE LA VICTOIRE" ; LE MÂT ; "LA BOMBE RÉVÉLATRICE !". Nous vous prions humblement de nous excuser pour cette erreur de notre part. Pour les personnes qui ont déjà passé commande, nous leur demandons d'avoir l'extrême amabilité d'apporter, dès qu'elles le pourront, le complément manquant, afin que nous puissions redresser les comptes de l'Association O.C.S.C. MERCI. Nous venons de recevoir les cartons spéciaux pour l'envoi des mâts et des drapeau xl (qui ont eu beaucoup de succès au demeurant !) Ces cartons spéciaux valent quand même à l'unité 2,70 euros, somme que nous sommes aussi obligés de porter en plus des frais d'envoi augmentés sur le bon de commande. Du fait de la réception de ces cartons spéciaux, nous allons expédié sous peu, probablement samedi, tous les colis en même temps... De plus, vu le succès obtenu, nous allons repasser une autre commande des drapeaux et des mâts. Il est vrai que ces deux produits son beaux et ils vont bien ensemble. Au moins, le Sacré-Cœur est imposant et il rayonne sur les couleur de la France ! Les 4 fleurs de lys, annoncent déjà le retour de la Monarchie, par Henri V, que nous attendons avec impatience ! Je rappelle que, pour les personnes qui n'auraient pas lu "LES ÉDITS DU ROI...", les 4 fleurs de lys représentent la perfection. Avant il n'y avait que trois fleurs de lys, car c'était un régime imparfait, même si le chiffre "3" représente la Très Sainte Trinité. Nous n'attendons plus que Monsieur Rémy DAILLET-WIEDEMANN accomplisse sont coup d'État annoncé ! Hélas, il est victime d'attaque virulente de la part de certains "trolls" (donc des espions du gouverne-MENT), ainsi que de quelques pleutres (y compris d'une petite minorité de pseudos "catholiques") sous des prétextes fallacieux, afin de semer le trouble et la confusion parmi les Français ! Vous me direz que c'est normal et que ce gouverne-MENT infernal, obéissant aveuglément à Lucifer, ne va pas se laisser faire, d'où la stratégie de décrédibilisation mise en œuvre pour que cet appel au renversement ne soit pas pris au sérieux ! Déjà que la populations française, notamment, est placée sous hypnose collective depuis des lustres, afin qu'elle soit totalement manipulée, il est donc dans la logique des choses que ces psychopathes criminels au pouvoir mettent le paquet, dans le but d'apporter un discrédit méchant à l'égard de Monsieur Rémy DAILLET-WIEDEMANN ! Vous trouverez ci-dessous, quelques liens vidéos de toutes les âneries délétères et complètement négatives que certains abrutis ou corrompus du système ont osé répandre comme fiel à l'encontre du futur SAUVEUR DE LA FRANCE !... Réponse aux propos (faciles) de Soral - 25 déc. 2020 https://odysee.com/@R%C3%A9my-Daillet-Wiedemann-Officiel:1/24-R%C3%A9ponse-aux-propos-(faciles)-de-Soral:9 Rémy fait éclater la culture du mensonge de Farida B - 10 déc. 2020 https://www.youtube.com/watch?v=cboaxuD34nY LA FACE CACHÉE DE REMY DAILLET-WIEDEMANN : RÉVOLUTIONNAIRE OU FAUX DISSIDENT ? https://www.youtube.com/watch?v=p7nfM2nsLAk Réponse directe de Rémy à cette vidéo poubelle : Encore une vidéo, qui reprend des propos déjà résolus - 15 mars 2021 https://www.youtube.com/watch?v=Z2anS0bREhc Et pour ceux qui dénigrent iniquement Rémy, à propos de ses "revenus substentiels", voici la réponse : Rémy Daillet intéressé par l'argent. Ah bon ? - 11
déc. 2020 https://odysee.com/@MKWhiteRabbit:3/Rémy-https://odysee.com/@MKWhiteRabbit:3/R%C3%A9my-Daillet-int%C3%A9ress%C3%A9-par-l'argent-Ah-bon:7 Enfin, voici une vidéo qui démontre que Monsieur Rémy DAILLET-WIEDEMANN est bien catholique traditionaliste : Propos du Supérieur de la FS St P. X - 27 févr. 2021 https://www.youtube.com/watch?v=OWQhzDe4lgs Voici un extrait d'un C.I. que j'ai reçu de la part de l'équipe active de Monsieur Rémy DAILLET-WIEDEMANN le 16 février 2021 : "Si la population était saine, elle reconnaîtrait dans nos discours le plus évident bon sens. Si elle ne l'entend pas, c'est qu'elle a ce problème très bien illustré par ces critiques: il y a un problème moral très profond. Par conséquent, il ne s'agit pas de sauver une population qui ne le veut pas, il s'agit de sauver ceux qui le veulent, et c'est déjà beaucoup de le vouloir. Tout le monde ne mérite pas le renversement et tout le monde ne mérite pas non plus le ralliement. Il faut le dire et le savoir avec lucidité. Quelqu'un qui ne vient pas avec nous, c'est parfait. Quelqu'un qui vient, c'est parfait aussi. Tout est très bien naturellement. Il n'y a rien à forcer. C'est pourquoi nous ne forçons jamais et n'insistons guère. On se signale, poliment. Après, qu'ils fassent ce qu'ils veulent. C'est pour cette raison que vous devez analyser soigneusement ce que Rémy a dit dans ses vidéos de sommation. La sommation adressée au peuple était tout simplement inattendue et incroyable, puisque tout le monde attend normalement qu'on fasse des sommations à l'ennemi. Et, pour tout dire, personne pratiquement ne l'a relevé. Mais en fait, justement, l'ennemi des Français, c'est d'abord eux-mêmes. Vous allez dire que c'est un poncif. Mais c'est la donne depuis 250 ans. C'est le véritable virus qui s'étend chez les Français depuis 250 ans et qui à plusieurs moments a reculé, notamment au début des Gilets jaunes. Mais depuis, avec le confinement, la guerre civile a redoublé (puisqu'elle a évidemment déjà commencé): ça se déchire, ça se hait, ça se trahit, c'est délateur, ça collab ore avec tout ce qui détruit le pays. Et ça critique la moindre tentative de restaurer la Nation. L'ennemi qui loge au gouvernement ou dans les salons dorés des loges n'est en fait pas grand-chose. 65 millions de Français n'en feraient qu'une bouchée. Nous, avec 600 hommes, nous les culbuterions aisément. Mettez trois fois ce nombre pour tenir militairement Paris et quelques centres urbains, et 500 hommes dans les institutions ou les médias: le retournement aurait lieu. Ce n'est pas le bout du monde. Or, les Français ne le veulent pas assez. Beaucoup préfèrent leurs querelles et leurs railleries au combat. Que ceux qui peuvent entendre, entendent. Un Coup d'Etat n'est pas un accouchement qui arrive à éché ance fixe. Il n'y a pas d'échéancier fixe. C'est une décision qui relève de paramètres cruciaux, telle l'adhésion populaire. Moins les gens s'engagent, moins il y a nécessité de les libérer. Répétons: comme Rémy l'explique, les Français mériteront leur libération ou pas, et nous ne ferons rien pour les forcer à se libérer. Il a dit: "Le coup d'Etat se fera" puis "si les Français se lèvent". Les deux sommations étaient extrêmement claires et se conjuguaient. Nous ne sommes pas Dieu. Une proposition a été faite, nous voyons progressivement, jour après jour, si les Français la méritent. Ce n'est manifestement pas le cas d'une majorité de youtubeurs, d'alerteurs et autres intellectuels. Ils dont dit pendant des années: "Il y a le feu à la maison", on leur a répondu: "Voici les pompiers", et ils ont dit: "Je ne leur ouvre pas ma porte." Les mêmes persiflaient au temps de Jeanne d'Arc, on a évidemment oublié leurs noms…" Monsieur Rémy DAILLET-WIEDEMANN a été censuré sur youtube, comme tous ceux ou celles qui disent LA VÉRITÉ en contredisant les psychopathes criminels au pouvoir. Aussi, je vous place ci-dessous les liens où vous pourrez visionner ses vidéos... RDW Chaine secondaire
: https://www.youtube.com/channel/UCkDznZ5bzAVSXMHYQwdhh1A https://odysee.com/@R%C3%A9my-Daillet-Wiedemann-Officiel:1 Et enfin, pour avoir toutes les informations utiles sur cet homme exceptionnel que Notre Seigneur Jésus-Christ m'a demandé de suivre, voici le lien de son site : https://renversementgouvernementfrancais.com/ ALORS QU'ATTENDEZ-VOUS POUR SUIVRE CE SAUVEUR QUE DIEU A PLACÉ PROVIDENTIELLEMENT SUR NOTRE ROUTE POUR SAUVER LA FRANCE ? Bonne fin de Carême dans le Seigneur et en union de Prière, Amitié et Fraternité dans le Sacré-Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie. AMOR PAX LUX VERITAS VOX CLAMANTIS IN DESERTO +Frère ELYÔN
LA BOMBE RÉVÉLATRICE ! :
https://vk.com/doc638597539_591517224?hash=5f40bc090785462b6a&dl=6fe11eb3fd03f2125e
LE DRAPEAU DE LA VICTOIRE" ; LE MÂT :
https://vk.com/doc638597539_591517215?hash=7297a67b873093992b&dl=a9030e2e77309341be LE SITE SACRÉ : http://www.prophete-du-sacre-coeur.com/ E-mail : [email protected] La Chaîne Youtube de F.E. : https://www.youtube.com/channel/UCYX3DMJ6JMaEb1vQgJM2jUg LE DOSSIER SECRET de F.E. : https://www.dropbox.com/sh/gqdrkp6djivfi0i/AAABKrHKqHwK5Migy-hLhfBua?dl=0
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yunakoart · 5 years
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Haters gonna hate
Suite a mon post d’amûr, je m'attendais à des réaction de haters qui ne me lisent pas jusqu'au bout et donc, saute à des conclusions hâtives. Alors j'en profite pour répondre avec plaisir ! Attention c’est long, mais ça suffit de chercher les batons pour se faire battre. Tous autant que vous êtes.
Azaheet, i see you ~
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Premièrement, pour avoir vécu du harcèlement IRL ET IVL, je ne vois pas le comportement de Sugariel comme du harcèlement, mais la voix de ses convictions, un peu virulente. Si c'était le cas, on pourrait dire que les concernée, le Grand méchant loup et Cendrillon, ainsi que bien d'autres vivent et font également du harcèlement tout les jours. On est tous le Troll/Hater/Connard de quelqu'un d'autre.
Je pourrais même t'accuser de harcèlement parce que : holàlà, tu brises mon petit cœur en osant râler parce que je dis simplement que j'apprécie une personne ! Ne déforme pas non plus mes propos. Puisque c'est là le but principale de mon post, remerciée et donner de l'amour a une personne que j'apprécie et qui m'as poussée de l'avant. Je ne la pousse pas à aller insulter ni spammer ses bourreaux. Si tu m'avais réellement lu, je précise que je ne suis pas toujours en accord avec elle, mais que je l'aime pour ses qualités ET ses défauts.
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Pour en revenir au drama et tout ce merdier. Tout est une question de point de vu.
Il faut savoir que j'ai une grande sensibilité, j'ai toujours tendance a pensé aux autres avant, à me sacrifier, me mettre a la place des autres et bla bla bla. Ça m'as surtout valus beaucoup de couteaux dans le dos, car les gens sont une belle brochette d’égoïste condescendant.
Long story short : de MON point de vu, toutes les concernée de cette histoire sont fautives et débilus. Personne n'est tout blanc ou tout noir.
I - La princesse Harpie.
Je n'adhère pas aux insultes de Sugariel, et j’estime qu'elle va parfois trop loin. Cependant, il s'agit d'un travers dont elle a conscience et qu'elle assume, on l'a poussée à bout et elle explose. C'est humain et c'est normal. Vous pouvez même dire qu'il s'agit d'un bel exemple de "la Victime devient bourreaux" en me traitant d'avocat du diable. Who care.
Si j'ai fait ce post, c'est principalement parce qu'elle m'a touchée et poussée de l'avant. Si vous preniez du recul et que vous essayez de la comprendre, il s'agit juste d'une fille extravertie et unique, qui a un sacré caractère et se bat pour ses convictions. Si on avait cessé de la juger parce qu'elle ne convient pas "aux normes" et qu'on l'avait laissée prendre son fun, rien de tout ceci ne serais arrivée.
Alors oui, pour être une marginale, je comprends l'injustice qu'elle ressent, pour êtres passionnés, je comprends le déchirement au cœur qu'elle a eu quand elle a perdu son fan-club après tout ce qu'elle avait investie dessus. Je n'adhère pas à sa violence, mais je comprends sa colère.
Qui plus est, j'apprécie beaucoup sa mentalité de "on m'envoie du négatif, je renvoie du positif". Voyez-y de la provocation si ça vous amuse, moi, j'y vois de la force que j'admire. Parce que la vie, c'est de la merde, clairement. Pourquoi ? Parce que la grande majorité (aka les moutons) sont des connards. Tout le monde s'offusque pour un rien, se plaît dans le négatif et le toxique sans même s'en rendre compte et préfère s'y complaire. Alors oui, on a besoin de plus de gens qui combattent ça avec du positif, ce qui rendrait le monde meilleur. Bien que là, la Princesse Harpie se perd un peu, vu qu'elle est tombée dans les travers de la colère.
P.S : Si pour vous, être mature c'est aimer QUE le noir et faire la gueule toute la journée, non seulement c'est stupide, mais en plus : merci, mais non merci, je préfère être une gamine toute ma vie.
Comprendre et soutenir ne sont pas synonyme de cautionner. Vous vous trompez si vous pensez que je bois ses paroles et prends tout ce qu'elle dit pour argent comptant, sans faire la part des choses et réfléchir par moi-même.
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II - Le grand méchant loup.
Le grand Méchant loup a parfaitement le droit de ne pas apprécier la princesse Harpie et de vouloir protéger sa tranquillité. Je n'ai jamais dit le contraire. Cependant ce que je lui reproche, c'est sa froideur, ainsi que ses œillères. Pourquoi ? Parce qu'elle c'est braquée d'entrée de jeu, elle a pensée "non", c'est concentrée sur ce qu'elle voyait de négatif et est restée sur son "non" sans essayer de comprendre la personne en face.
Désolée petit loup, mais avec les gens comme Sugariel, ou Bob Lennon, la seule chose à faire est de suivre mon "hakkuna mattata" qui est : "Vivre et laisser vivre" en l’ignorant et la laissant avoir son fun de son côté et toi avoir ton fun du tien. Résultats, t'as fait chier Princesse Harpie, elle te fait chier en retour. Normal.
Au fond, qu'est-ce que ça peu te faire qu'elle est comme elle est ? Si tu étais réellement plus mature et intelligente, tu ne lui aurais jamais prêté la moindre attention. Elle te donne de l'amour, et alors ? Elle aime le rose, et alors ? Ce n'est pas un peu stupide et immature de détester une couleur simplement à cause des clichés que nous impose la société dessus ? On est sur Internet, c'est de l'écrit, c'est à la base très simple de ne pas y prêter attention et faire sa vie.
Parlons de l'affaire "Tsundere". Du point de vu du grand méchant loup, c'est une immonde insulte, du point de vu de la princesse harpie il s'agit d'une taquinerie affectueuse pas bien méchante. Là, ça m'a fait rire, parce que justement les tsundere ne supportent pas qu'on leur dise qu'ils le sont. Hop, je dis ça, je dis rien. Ou alors si, en fait, j'aurais pas mal de preuve pour dire que le grand méchant loup est effectivement une tsundere, sauf que moi, je suis fan de 95% des tsundere. Qui plus est, il s'agit d'un archétype plutôt populaire, alors à sa place, j'aurais plus pris ça comme un compliment sur ma mauvaise foi.
Petite mention spéciale pour l'accusation facile de racisme, où là, je passe vite le sujet sensible pour les petites fleurs en passant directement au fait que je n'ai jamais lu quoi que ce soit de raciste de la part de princesse Harpie. Il y a eu insulte, oui, mais rien a voir avec ça. Après, les humains sont malsains, juste ne pas être a la mode suffi pour qu'on te crache à la gueule. CALMEZ-VOUS. Autre mention pour cette histoire de fan-club, qui ne faisait que remuer le couteau dans la plaie. Je suis bien contente que ce soit l'autre proposition qui a été retenue.
Je ne connais du loup-garou, que ce qui a été dit, et ce qu'elle a laisser entrevoir. Je sais pertinemment que cette froideur, ce comportement de NOPE doit avoir des origines dans son vécu et son ras-le-bol. Je pense même pouvoir la comprendre puisque, aujourd’hui, je ne fais confiance a personne à cause de mes propres blessures. Mais elle à aussi sa part de responsabilités
Bref'. Il y a entre ses deux-là, un gros manque de communication et de compréhension. D'un côté comme de l'autre. Mais il est trop tard pour recoller les morceaux, le mal est fait.
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III - Cendrillon.
Il s'agit de celle dont j'ai eu le moins de retour, donc je vais parler de ce que j'ai constaté et de ce que je connais.
Le forum souffre actuellement d'une censure à outrance, c'est un fait, et des l'instant où on sort un peu du moule on a tendance à se faire immédiatement taper sur les doigts, ou moquer sur Discord. Je ne m'étalerais pas sur les screen de Discord, mais je sais que je ferais mon grand méchant loup face a Cendrillon en me braquant et ne souhaitant pas lui parlé à cause de sa méchanceté gratuite. Je sais, c'est stupide, mais j'assume. Parfois, moi aussi, il faut savoir me prendre avec des gants.
Hum-hum, je m'égare. Je ne connais pas grand chose de Cendrillon, hormis le fait que c'est la première personne à m'avoir noté sur "note la gardienne sur 20" qu'elle m'avait gentiment encouragée et appréciée mes nouvelles idées. À l'époque, j'étais loin d'avoir trouvé les coloris et le style de ma gardienne (aujourd'hui pas mal décriée) mais c'était gentil de sa part. Cependant, ce que j'ai pu constater, c'est qu'elle est tombée dans les travers de la modération.
Qu'est-ce que sont les travers de la modération ? Sachez tout d’abord que TOUT les modérateurs et Administrateur en souffre un jour. Je n'ai pas fait exception. Ils sont humains et donc de ce fait imparfait, propice a l’erreur.
Cela arrive quand il y a eu beaucoup de débordements et une ambiance propices aux tensions. Dans ces moments-là, ça devient très difficile de gèrer les choses. Dans notre stupidité humaine on se dit donc "pour bien faire, je vais être plus à l’affût et serrer encore d'avantages les vis", grosse erreur, on part dans les extrêmes. Cela part d'une bonne intention, avec la mentalité que je connais bien et qui est très tentante de "puisqu'ils ne comprennent que la violence, je vais leurs en donner de la violence" sauf qu'on empire les choses, on veut mettre des gens dans des cases, bien ou pas bien, supprimer le moindre petit truc qui pourrait déplaire ou êtres vus de près ou de loin comme négatif. On peu devenir parano, et là encore, notre esprit à un résonnement débile et on a tendance à perdre notre sang froid et notre impartialité pour, non pas protéger et être bienveillant envers tout le monde, mais pour faire du favoritisme.
Dans mon cas, j'ai fini par fermer mon forum de RP qui était en train de couler. Dans le cas de Cendrillon, je lui conseillerais de prendre des vacances quant à ses responsabilités, autant pour le bien des autres que pour elle-même. Peut-être pas définitivement, mais au moins un certains laps de temps, qu'elle prenne du temps pour se détendre, soufflée de tout ça, réaliser que certains abusent, oui, mais qu'elle a aussi fait des erreurs et qu'elle les assume.
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Bilan : Toute cette histoire, c'est des conneries, tout le monde est fautifs. Faite-moi pas chier. Respectez-vous les uns les autres et laisser les gens êtres eux-mêmes et avoir leur fun. Ce serait aussi bien de passer à autre chose en arrêtant de vous concentrer uniquement sur le négatif.
Pour finir, j'ai simplement partagé mon point de vu (auxquels vous n’êtes pas obligé d'êtres d'accords, cela ne signifie pas pour autant qu'il es faux.) et j'ai donner de l'amour a quelqu'un que j’apprécie. 
Mais aujourd'hui, j'en ai plus qu'assez de devoir m'auto censurer pour faire plaisir aux autres, de devoir supporter des règles qui n'ont aucun sens et la négativité toxique des autres. Donc Fuck. J'ai dit ce que j'avais à dire, si vous êtes assez stupide pour ne pas comprendre et vouloir remuer la merde, tant pis pour vous ce sera sans moi. J'ajouterais simplement un merci à Princesse Harpie de m'avoir donné le courage d'êtres moi-même et de me libérer pour êtres mieux dans ma peau.
Sur ce, c'était mon unique réponse à vos caprices. J'ai mieux à faire que de me complaire dans la négativité, ou me fatiguer pour des choses qui n'en valent pas la peine, comme vous, et je vais aller parler à des gens qui me font du bien, qui positivent et me re donne espoir.
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thesecondwasp · 5 years
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Pendant le mois de juillet de deux-mille-neuf, je suis morte.
Une merveilleux titre, par vrai ? Je ne suis pas totalement morte à vrai dire, mais une partie de moi a été tuée cet été-là. Que je mette un peu de contexte, j'avais tout juste sept ans, j'étais en vacances en France, en Bretagne pour être exact et j'ai été abusé sexuellement.
Il avait dix ans de plus que moi, on était seul sans adulte et c'est tout ce que vous avez besoin de savoir.
Sur le moment, je n'ai pas réalisé ce qui s'était passé, ça n'avait pas l’air grave. On ne m'aurait pas laissé avec s'il était dangereux. Quand on est rentré, je suis devenu une enfant plus calme, plus discret, plus apte à garder un mensonge et silencieuse, je m'efforçais pour les autres. Du faite que j'étais une enfant, mon cerveau a enterré ce qui s'était passé sous des couches et des couches de silences épais et je l'ai oublié. Ça m'a rendu vivante, silencieuse mais vivante, comme si rien ne s'était passé.
Puis un jour, il y a près de deux ans, tout m'est revenu. Tout. Cette nuit-là j'ai pleureur au point où les deux jours suivants j’étais une masse vide de toutes émotions, le regard flou, et n'enregistrant rien. Et une seule phrase en tête le son de sa voix me disant que je pouvais, qu'il n'avait rien à craindre.
J’ai lu beaucoup par rapport à ce que je pouvais faire, mes options. Aucune ne me convient.
Le dénoncer ? Pour qu'on me dise que je mens, non merci. Ou encore qu'on me charge pour diffamation, encore moins envie. Surtout que maintenant ça fait dix ans, donc il y a prescription.
Je n'ai pas de preuves surtout, c'est sa parole contre la mienne et on sait très bien comment ça finit.
Puis, quand je pense aux conséquences que ça aurait maintenant, j'aurais aussi mal que lui. Il y a une femme et une fille. Putain ... Ça créerait juste des emmerdes.
Mais l'autre chose c'est qu'il fallait que je m'en remette et spolier, c'est toujours pas le cas. Je suis à mis-chemin, ou presque. La chose que j'ai remarquée c'est que je fais un deuil, parce que oui, je suis morte cette journée. Parce qu'on m'a pris une partie de moi que je ne retrouverais jamais.
Je fais un deuil, un deuil qui m'a déjà pris deux ans et je n'ai même pas fini.
Et comme la perte d'un proche, il y a cinq étapes à ce deuil, pas si différente du deuil classique :
Le Déni/Le Choc
J'ai eu les deux dans mon cas, presque huit ans de déni et quelque temps de choc.
Pendant huit années mon esprit a effacé ses quelques heures dramatiques. Je me rappelais qu'on avait été en vacances, je savais avec qui j'étais et je pense que si je m'étais concentré je me serais vaguement rappelé de quelque chose. Puis un jour, un matin, un samedi, en plein hiver lors du pire moment de ma dépression, je m'en suis rappelé. Tout est revenu, je sais pas pourquoi à ce moment précis, je sais pas ce qui a été l'élément déclencheur, peut-être le fait qu'il allait avoir un enfant dans les mois qui allait suivre où peut-être que mon esprit à penser que je pouvais supporter ça maintenant.
Et honnêtement le pourquoi je m'en fichais sur le moment, j'ai juste été envahie par cette vague blanche mentale, quelque d'indomptable. J'ai passé le reste de la journée avec les lèvres scellées avec juste ses images qui remontait à la surface et ses mots qui ont continué à me tourner en tête pendant quasi une semaine : « C'est rien, tu risques rien. Ça va pas te faire de mal. »
Ma mère avait remarqué que ça allait pas, elle avait essayé de m'en parler après le repas du soir. Mais j'ai fait comme si de rien n'était, répondant juste des ''hum'' à toutes ses questions. Elle a dû penser que j'avais une mauvaise journée à cause de ma dépression et de mon anxiété qui venait d'être diagnostiqué à l'époque.
Quand j'ai été me coucher ce soir-là, cette vague blanche m'a enveloppé. Tout était là, tout, tous les détails. Les odeurs de l'endroit, les sons, ce qu'il disait, ce qu'il m'avait fait. Et, en plus de subir une de mes pires crise d’anxiété de cette période, j'ai pleureur à m'en vidé. Après ça j'étais vide; vide de toutes émotions, de toutes sensations, de toutes envies, vide de vie. Le jour suivant a été pareil, mais aux yeux de ma famille c'était une autre jour avec moi et ma dépression. Et le jour d'après pareil, sauf que j'avais l'école, je n'ai pas mangé, j'ai à peine parlé et je suis incapable de me souvenir d'une seule chose de cette semaine qui a suivi. Et finalement, j'ai lu des centaines de témoignages de gens à qui c'était arrivé avant moi. Et j’admets que ce qu'il m'a fait vivre est faible par rapport à ce que d'autres ont vécu et c'est là qu'à commencer l'étape suivante.
Le Doute
Au vue des témoignages que j'avais lus, je me demandais même si j'avais vécu un abus. Et la réponse est oui, selon la loi de mon pays oui, j'ai été abusé. Mais j'en ai douté, pendant le mois qui à suivi je n'ai fait que ça, douté.
Est-ce que je l'avais vraiment vécu ?
Est-ce que j'exagère ?
Est-ce que ça valait la peine de me faire si mal pour quelques choses de si commun ?
Est-ce que c'était ma faute ?
J'ai maintenant les réponses à toutes ses questions, elles sont finit par venir ma ça a été un mois très long. Et avec ses doutes sont venus d'autres questions :
Est-ce que j'en parle à ma mère ?
Non, ça la détruirait de savoir qu'elle n'a pas pu me protéger
Est-ce que je portes plainte une fois majeure ?
Non, ça ferait passer dix ans, la prescription serait passer.
Et il y en a des tonnes d'autres qui me sont passées par la tête mais je ne vais pas les lister. Le doute n'a pas été la partie la plus dur, clairement c'était juste beaucoup de questionnement, c'était calme comme période, la suivant la beaucoup moins été.
La Colère
Qu'on commence par être honnête, cette partie va avec les autres, elle est présente dans toutes les autres. Personnellement elle a aussi été à part, un moment où je n'ai été que ça, un concentré de haie, de furie et de rage.
J'étais en colère contre tout le monde, contre tout. Contre le fait qu'on m'avait enlevé le droit d'explorer ma sexualité comme n'importe quelle ado de seize ans. Dès que j'étais seule je voulais frapper quelque chose, je voulais hurler à m'en faire exploser les poumons. Et vu que je ne pouvais pas faire ça, parce que j’avais décidé de garder tout ça pour moi, j'avais décidé d'en faire mon secret. Je hurlais dans mes oreillers, je frappais mes meubles, lançais mes carnet de cours, me privais de nourriture, frappais mes côtes à me faire des bleus de la taille de ma main, me tailladais les mains avec un mini opinel. J'ai presque tout fait pour faire disparaître cette sensation.
Puis soudainement, j'ai eu des sentiments pour une amie à moi et j'ai essayé de cacher tout ça, pour paraître bien à ses yeux. Et je me suis même mis en couple avec. Elle était, elle l'est probablement toujours, asexuelle. Ce qui veut dire, si je le résume grossièrement qu'elle ne voulait pas de relations sexuelles de toute sorte, et ça m'allait très bien, parce que clairement je n'aurais jamais pu le faire à cette époque avec toute cette colère en moi.
Mais éventuellement, à force d'essayer de cacher tout ça, j'ai fini par moins les faire et voir arrêter pour la plupart. Il m'arrive encore d'être en colère contre lui et contre moi et ma faiblesse mais ça va mieux, ce n'est pas parfait mais c'est mieux.
La Négociation
C'est la partie la plus compliquée, la plus longue et je ne suis même pas sûr qu'on en sorte totalement, parce que je suis encore dedans. C'est compliqué parce que la négociation se fait entre deux mêmes parties de soi.
J'ai commencé cette phase quand j'ai quitté mon ex, ironiquement. Mais j'avais décidé que j'allais apprendre à vivre avec. Non, je n'allais pas pardonner celui qu'il m'avait pris cette partie de moi mais j'ai commencé à me dire que je pouvais vivre avec.
Je n'en ai pas parlé, ni à un psychologue, ni à ma mère, ni à mes meilleurs amis, même si je sais qu'il pourrait tous m'aider mais c'est mon combat et je ne veux pas ajouter ce poids. C'est le mien et c'est à moi d'apprendre comment le porter mais je n'en fait plus mon petit secret noir.
Quelques personnes sont au courant, une collègue de travail qui a vécu quelque chose de similaire, deux connaissances et ma petit-amie actuelle. Parce que j'ai réussi à suffisamment apprendre à vivre avec ce poids pour pouvoir me laisser imaginer une relation où je pourrais aller plus loin.
Mais je n'ai clairement pas fini de me battre avec ça, il m'arrive encore d'avoir des crises et de paniquer pour des choses qu'on jugerait simples dans une relation. Mais j'y travail, je me suis offerte de la lingerie pour apprendre à l'apprécier dans un contexte plus sexy et surtout, après des années d'hésitation, j'ai osé me commander un sex-toy, je sais pas si je l'utiliserai un jour mais la possibilité est là. Parce que je dois, non je veux m'accaparer ma sexualité, je veux être celle qui définit comment je ressens les choses. Et je sais que je vais encore hésiter, paniquer et vouloir me cacher avec ma honte parce que à dix-sept ans je suis toujours vierge et que je ne contrôle pas mes réactions. Mais ça viendra.
D'ailleurs ma copine est une personne à qui je veux dire un million de merci, parce qu'elle me supporte, qu'elle m'aide, me soutient et est compréhensive et je ne suis pas sûr qu'elle ait conscience d'à quel point elle m'apprend à m’accepter et à m'aimer un peu dans ce processus et à quel point je ne pourrais jamais assez la remercier pour ça.
L'Acceptation
Je n'ai pas encore atteint cette phase. Je ne sais pas quand j'y arriverai, ni comment mais je pense qu'il y a des chances que j'y arrive.
Ça deviendra une partie de moi, mais une partie avec lequel je serais d'accord de cohabiter. Qui sera là un peu tous les jours mais ça ira.J'aurais peut-être encore des doutes, de la colère, des larmes et des crises de panique mais ça voudra dire que si j'ai pu y arriver une fois, pourquoi pas deux ?
J'ai déjà fait des progrès, même si je refuse de m'en accorder le crédit pour le moment, il y en a. Mes petites victoires, le fait que je me sourisse dans le miroir quand je pense à mes presque progrès, les quelques acceptations que je me fait envers moi-même. Cette négociation envers moi-même est un progrès, même si parfois j'ai l'impression de faire plus un pas en arrière qu'en avant parfois mais ça devient plus léger à porter.
Et ça prendra son temps, peut-être toute ma vie. Je ne l'accepterai jamais complètement, parce qu'on m'a en partie tué ce jour là, mais c'est qui je suis.
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taisniere · 5 years
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Les guides de soin
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Les « guides de soin » (ou « self care » en anglais) sont une liste de conseils et de pratiques pour permettre aux individus thérianthropes de mieux vivre leur animalité. Ces astuces montrent des chemins à suivre pour aider certaines personnes-animales à combattre la dysphorie et accepter leurs pulsions non-humaines. Ainsi, nous pouvons retrouver des « guides de soin » pour les personnes louves, hyènes, cygnes, rats et j'en passe. Chaque créature détient son guide personnalisé et personnalisable. C'est ainsi que je vous montrer quelques astuces pour mettre en ligne votre propre « guide de soin ». Je vous invite à reprendre les bases de mon guide pour réaliser le votre, le rendre unique. N'hésitez pas à partager vos « créations » et vos « guides de soin » faits sur-mesure. Bonne lecture.
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~L'environnement ~
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Cela est bien connu, chaque créature terrestre possède son propre « biome ». Nous pouvons retrouver la montagne, les pleines, l'océan, la savane, la rivière et j'en passe. Votre thériotype provient de l'un de ces environnements. L'idéal serait de recréer, dans le domaine du possible, le lieu de vie de votre animal intérieur. Par exemple, vous pouvez aménager votre chambre comme une tanière, un nid ou une grotte. Mettez des coussins, des poufs et des choses moelleuses.  Réaménagez la disposition de vos meubles. Modifiez la lumière ambiante, vous pouvez ouvrir grand votre fenêtre ou rester dans l'obscurité. Changez la température de la pièce (mais pas trop quand même, vous gardez un corps humains). 
Mettez de la musique ou des sons de nature qui vous rappelle votre lieu de vie. Gardez en évidence des peluches/figurines/ou autres objets en lien avec votre thériotype. Il est également possible de décorer sa chambre pour imiter l'ambiance de la forêt, de la jungle, etc. Changez le papier peint, les tapis, aménagez des plantes... ou même des cailloux ! Ainsi, vous vous sentirez chez vous ! 
~Les accessoires~
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Comme dit dans un ancien article, les accessoires sont très utiles pour combattre la dysphorie du quotidien. 
Avoir de faux crocs, des cornes en plastique ou même des gants en forme de pattes... peuvent être une bonne idée. De plus, dernièrement, de nouvelles technologiques (pensées par des Furries, il me semble) permettent de contrôler à distance une queue ou des oreilles en peluche. Elles peuvent se mouvoir, grâce à une application et de manière fidèle. Elles suivent vos ressentis en un simple « clic » sur votre téléphone. Il est également possible d'acheter une panoplie d'objets en animalerie. Vous pourrez y trouver des colliers pour chien (bien entendu) mais aussi des jouets pour animaux. Les colliers sont souvent retrouvés chez les individus thérianthropes, c'est une façon pour souligner leur animalité dans ce monde humain. Les jouets peuvent, quant à eux, vous permettre d'exprimer cette animalité que vous renfermez.
Dans un lieu privé, amusez-vous à grogner, mordre, renifler ou lécher ces objets adaptés. Attention : Même si cela vous procure du plaisir, évitez de vous baladez avec tout vos accessoires. En effet, des personnes mal-intentionnées pourraient vous causer du tord dans la rue... Privilégiez votre fausse queue lorsque vous êtes accompagnés de proches qui seront capables de vous comprendre et de vous respecter !
~La nourriture~
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Les thérians ont toute sorte d'alimentation. Peut importe vos goûts ou régimes alimentaires, vous restez votre animal. Je connais des thérians-loups végétariens et des thérians-chevaux fanas de viande. Cependant, imiter l'alimentation de votre thériotype peut vous faire bien ! 
Vous êtes un lion (prenons un cliché) ? Alors laissez vous tenter par une belle entrecôte saignante. Reniflez là, mordez la sauvagement, ressentez son goût et son parfum, le jus qui s'en découle. Vous vous sentirez bien et plus proche que jamais de votre animal. 
Attention : Ne vous mettez pas en situation de danger ! Ne mangez pas un aliment qui n'est pas adapté à votre corps humains ou autre allergies. Vous voulez goutter des insectes sans le pouvoir ? Mangez des aliments qui ont une texture ou une odeur semblable. Il est faisable de « troubler » son cerveau en lui faisant croire que vous vous nourrissez d'un aliment sans que cela soit véritablement le cas.
~Vivre en tant qu'animal~
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Les personnes thérianthropes ont souvent ce qu'on appelle des « shifts » ou des « pulsions animales ». Il n'est pas mauvais de les laisser s'exprimer SAUF s'il on est dans une situation risquée ou de danger. Évitez d'être animal en publique ou devant des proches qui ne savent pas pour votre thérianthropie (même si cela n’est pas toujours facile). Quoi qu'il arrive, rappelez-vous que, quelque soit votre bestiole, vous gardez toujours un contrôle sur vos actions. Vous n'allez pas perdre la mémoire. Ce n'est pas une entité extérieure qui va prendre le contrôle de votre corps. Et, enfin, RIEN n'excuse la violence ! Maintenant que vous savez tout ça, vous pouvez exprimer secrètement votre animalité. Il est bon de sortir dans votre environnement (forêt, montagne, plage...), faites de l'exercice et dégourdissez-vous les pattes ! Faire une sieste est très bien également ! J'ai remarqué que jouer « à la bestiole » avec un chien fonctionne très bien. Le poursuivre, le mordre (gentiment, bien entendu), rouler avec lui dans l'herbe fraîche. Ne faites jamais de mal à votre chien, soyez doux avec lui, même dans le jeu, quelque soit vos pulsions. N'essayez pas avec un chat ! J'ai fait cette erreur et je me suis faite griffée et arpégée de marquage. Ne terrorisez jamais un animal ! Vous pouvez aussi regarder des vidéos de votre thériotype, vous documenter (beaucoup), aller au zoo (ou refuges), aux musées... Bref vous sentir comme à « ses côtés » et faire des vocalises (en privé de préférence). L'étude des animaux reste toujours très intéressante. Vous pouvez « jouer à faire l'animal », jouer avec vos coussins, gratter votre couverture (comme si vous désirez creuser), « chasser » vos peluches... Cela peut, également, vous produire très facilement un shift. Si vous avez des amis très ouverts d'esprit ou un compagnon compréhensif, demandez-leur s'ils veulent jouer avec vous ! Encore mieux si vous êtes en contact avec d'autres personnes thérians ! Devenez « membre » d'un « pack » (une “meute” de thérians) ! Libérez-vous ! Laissez vos pulsions intérieures s'exprimer ! C'est le shift assuré !
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En conclusion, l'essentiel est de vous permettre de vous sentir bien dans votre peau. Acceptez qui vous-êtes, acceptez votre animalité. Faites-vous plaisir : vous avez le droit d'être qui vous êtes !
Maintenant rédigez votre propre « guide de soin », pour vos thériotypes ou les animaux de la même famille que vous (clade) ! Cela sera bénéfique pour tout le monde !
Si vous voyez des choses à ajouter, n'hésitez pas à m'en faire part.  Merci d'avoir lu !
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lilias42 · 1 month
Note
Allez c'est parti, du sang et de la violence avec :6, 7, 16 et 17 pour le fandom qui t'inspire le plus ou les fanfics :D
DU SANG POUR LA HOOORRRDE !!!!
En tout cas, merci beaucoup pour les questions ! :D Je vais surement me concentrer sur le fandom FE3H... heureusement qu'Aura est ignifugé, ça va être long pour bien m'expliquer et ça va saigner !
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6 - Quels sont les fans de navires les plus ennuyeux ?
Erratum, j'ai lu trop vite quand j'ai tapé ma réponse, j'ai cru que c'était les "navires les plus ennuyeux", pas les "fans de navires les plus ennuyeux"... oui, je sais, faut que j'arrête de lire trop vite mais, j'aime bien la construction de ma réponses alors, je garde (et j'avais envie de vider mon sac sur les ships depuis longtemps). J'explique aussi ce que je n'aime pas dans la manière dont les ships sont écrits dans le fandom en général alors, je laisse. Pour résumé, ceux que je trouve vraiment ennuyeux, c'est les fans d'Eldeleth et de Dorogrid mais, c'est surtout à cause des stans qui tentent de les imposer à tout le monde en hurlant que c'est les meilleurs couples du monde et les plus sains de l'univers en rabaissant les ships des autres (en particulier les m/m car "c'est des ships de fujoshi dégueulasse" là où leur navire f/f préférés sont parfait et parfaitement féministes) et en les objectivant à donf sinon, les gens ont l'air assez calme alors, pas trop de polémique avec les shippeurs en général.
👺 Bon, je pense que ça n'étonnera pas grand monde mais, l'Eldeleth n'est clairement pas ma tasse de thé, en particulier la manière dont ce ship est représenté dans le fandom. Pour moi, c'est tout sauf un ship mignon, tout doux comme un toudoudou, mielleux et sain comme on le voie souvent.
Non, c'est un ship très sombre, inégal, très toxique, souvent à sens unique et à condition avec Delagarde qui domine complètement Byleth qui doit s'écraser devant elle et est tellement dépendant.e affectivement d'elle qu'iel accepte de tout faire pour elle, même les pires horreurs en envahissant deux pays qui n'ont rien fait de mal, marcher sur sa dignité, se considérer comme une sorte de monstre à cause de son sang nabatéen et iel va tout faire pour s'en débarrasser, reniant sa propre nature et acceptant que Delagarde lui vole ses propres réalisations (comme ses victoires lors de la guerre, que ce soit contre l'Alliance, le Royaume ou les agarthans entre autre exemple).
Et de son côté, Delagarde ne verrait Byleth que comme un outil puissant et utile, à qui elle donne quelques gestes d'affection pour nourrir son amour pour elle tout en la laissant en manque car "Byleth n'en fait jamais assez (et que c'est un monstre nabatéen)" afin qu'iel en fasse de plus en plus pour elle, dont le sang nabatéen la dégoute, et surtout, un outil que Delagarde jettera dès qu'iel ne lui servira plus (et la tuera, ça fera des os nabatéen en plus et un.e nabatéen.ne vivant.e en moins).
Alors, la manière très saine, très mignonne dont le fandom représente leur "lesbian qwen trop libres et athées et qui n'ont besoin de personne en Harley Davidson !!!" (car M!Byleth n'existe quasi pas pour ce genre de ship + El qui n'a besoin d'aucun homme, mais bien sûr, chante beau merle, je vais te croire)... mouais, c'est pas pour moi, surtout que je trouve que le penchant toxique de ce ship pourrait être bien plus intéressant que le classique "je t'aime, faisons-nous des couronnes de fleurs ensembles en courant dans la prairie UwU" qui ne colle pas à leur couple.
👺 Ensuite, on a le F*rdbert mais lui, c'est plus particulier. Encore, j'adore leur deux niveaux de soutien et j'aurais laaaarrrgement préféré que la suite se concentre sur leur antagonisme et leurs opposition plutôt que partir dans des trucs à base de "qui est le meilleur entre le thé et le café ? (et pourquoi les mains d'Hubert sont tâchés de liquide rouge ? C'est du thé aussi ?)" mais bon, c'est péché pour CF d'avoir des situations moralement ambigüe donc bon... (et le Ferdie de cette route est un agarthan, c'est pas possible autrement, laissez moi dans mon déni !)
En fait, même si je déteste l'idée de couple romantique entre les deux personnages, je trouve que la dualité entre Ferdie et Hubert est très bonne et réussi vu qu'ils s'opposent en tout point : l'intègre et incorruptible / celui qui donne les pots-de-vins, le seigneur indépendant / le serviteur servile, celui voulant prendre soin de son peuple et apprendre à le faire / celui pour qui le peuple n'est qu'un outil pour la grandeur de son impératrice, celui qui questionne le pouvoir et s'y oppose / la carpette complète quoi que son impératrice fasse... même leur design est bien pensé pour cette opposition avec le très solaire Ferdie dont les cheveux font penser à des rayons de soleil Vs le très sombre uniforme de Waffen SS d'Hubert noir comme la nuit et à la peau vampirique. Là aussi, je pense qu'une opposition comme rivaux / ennemis jusqu'au bout aurait bien mieux marcher qu'un couple romantique et aurait pu faire des scènes bien plus fortes que juste "thé ou café ???" (ou alors en admettant la toxicité de la relation comme pour l'Eldeleth, un peu comme ce fanart), surtout visuellement où l'opposition entre les deux est très marqué (un peu dans l'esprit de ces fanarts, surtout le premier où ça aurait pu faire une chouette scène de combat)
👺 Ensuite, peut-être plus étonnant mais, je n'aime pas du tout le D*m*l*x... mais genre, vraiment pas. J'ai essayé, je lui ai donné plusieurs chances pour essayer de mieux comprendre et parce que les arts étaient beaux mais... non, ça ne me va pas (à part l'histoire de Dimootri à jamais dans nos coeurs). C'est pas tant dans le fait qu'ils se connaissent depuis des années et qu'ils ont été élevés ensemble, mon ship préféré du jeu est le Sylvix après tout mais, c'est un ensemble d'élément qui me gêne.
C'est dans la caractérisation des personnages que ça bloque. J'ai peut-être pas eu de chance mais, je tombais souvent sur un schéma où... comment dire ça, j'ai un peu peur de mal m'exprimer... j'étais rarement d'accord avec les rôles qu'on donnait aux personnages car, Félix se retrouvait à avoir un énorme syndrome de l'infirmière où il devait "réparer" Dimitri et Dimitri était souvent un personnage très instable qui avait besoin qu'on le répare (ou pire, est très possessif envers lui - en particulier pendant sa phase sanglier - avec Félix qui accepte que Dimitri veuille l'exclusivité de son attention et de son affection, tout en lui pardonnant tous ses gestes déplacés parce qu'il "l'aime" alors que c'était juste des agressions la plupart des cas, il se faisait bloquer et menacer par Dimitri de le tuer en utilisant le nom de Glenn en lui disant qu'il faisait tout ça pour son frère mort, voir même des menaces / agressions sexuels à base de baisers forcés, des morsures ou de vêtements tirés avec Félix qui s'en tire - soupir de soulagement - puis lui pardonne direct sans plus de dégâts sur sa santé mentale quand Dimitri lui dit "déso") et devenait plus ou moins dépendant émotionnellement de lui et inversement. D'accord, dans le jeu, c'est un élément de leur dynamique, Félix doit apprendre à accepter Dimitri tel qu'il est à présent et à ne plus dénigrer sa maladie mentale mais, ça va dans les deux sens. Félix apprend à accepter Dimitri et en face, Dimitri travaille sur lui pour ne plus prétendre tuer tout le monde pour Glenn et à ne plus être l'esclave des morts mais, ça se fait dans le cadre de l'histoire et du jeu.
Dans la plupart que j'ai lu (et s'il y a des fans de d*m*l*x dans la salle, n'hésitez pas à me contredire si je suis juste mal tombée car honnêtement, je voudrais comprendre ce ship), c'est Félix qui fait tout le travail de s'adoucir et de tirer Dimitri à bout de bras tout seul avec Dimitri qui ne progresse que parce qu'il y a Félix à côté, pas parce qu'il se rend compte qu'il ne peut pas continuer comme ça et en voulant aller mieux pour lui-même, et les deux deviennent co-dépendant affectivement l'un de l'autres (bon, ça arrive aussi dans le jeu où Félix perd sa raison de vivre et devient suicidaire en dehors d'AM à cause de la mort de Dimitri, pas parce qu'il a trahi son pays, sa famille, son fief, son devoir de seigneur... et si je peux comprendre sur CF qu'il finisse dans cet état, j'ai plus de mal sur VW et SS où la fin aurait pu être douce amère mais, il aurait trouvé la force de se relever pour son fief et aurait agi pour le protéger en s'alliant au plus fort, quitte à faire arriver les faerghiens après la bataille du grand pont). Il passe d'une dévotion malsaine à l'autre, et toutes les aspérités de Félix sont gommés pour ne laisser qu'un stéréotype de tsundere au masculin avec un sacré syndrome de l'infirmière, même quand c'est évident que leur lien est toxique.
En plus, on parle assez rarement du rapport de force inégal entre les deux et que techniquement, Félix doit obéir à Dimitri et que sa famille a beaucoup donné au Royaume et à la famille royale, dont le sang de ses membres. En fait, je préfère quand on explore leur relation comme une ancienne amitié qui a été brisé et qui est vraiment difficile à reconstruire suite à des évènements tragiques (et avec Dimitri qui va mieux parce qu'il le veut et pour tout le monde, pas parce qu'il ne veut pas perdre une seule personne qui aura l'entièreté de son affection), tout en prenant en compte la vassalité de Félix et avec Dimitri qui essaye de l'effacer car il veut être son ami et égal, pas son seigneur. C'est peut-être une des raisons pour lesquelles je préfère le sylvix avec le fait qu'il y a un bien moins gros passif très agressif entre les deux, les deux personnages sont plus au même niveau sans personne qui domine vraiment l'autre, et les deux gardent leur caractère respectif avec moins souvent un syndrome de l'infirmière avec les deux qui doivent apprendre l'un de l'autre. Je trouve juste les relations plus équitables, même quand elles sont compliquées.
En fait, en général, 👺 je n'aime pas les ships Blaiddyd x Fraldarius à part pour les Braves (c'est même mon ship pour ma version des Braves mais, il y a un gros contexte pour que Simplex et Pertinax tombent amoureux et leur histoire n'est pas un long fleuve tranquille vu qu'ils ne peuvent pas être ensemble). C'est souvent les mêmes histoires qui se ressemblent un peu toutes "oh, je suis si amoureux de mon roi mais, il : option 1, ne me voie pas car il est amoureux d'une autre alors je me lamente en silence en le dévorant des yeux (ça c'est surtout le Lambrig*e) / option 2 : on s'aime et on s'envoie en l'air avec heureusement nos femmes qui servent de paravent et son totalement ok pour se faire tromper car ce sont des reines aroace avec une forte personnalité qui savent se battre mais qui fait tapisserie et n'a aucun problème avec le risque de perdre sa réputation si on la sait cocu jusqu'au cou (ça c'est Kyphon x Loog et Lambrig*e aussi)". Même si pour le coup, je dirais que les auteurs de la deuxième option ne se rendent pas compte du côté problématique de forcer une aroace à se marier et à avoir des rapports sexuels et des enfants avec un homme qu'elle n'aime pas juste parce qu'il le faut parce que scénario, encore plus en réduisant une femme décrite comme forte à "elle sait se battre et n'est qu'un ventre" mais, ce n'est pas très agréable.
Déjà, pour le Lambrig*e, Rodrigue mérite cent mille fois mieux que Lambert qui ne lui arrive pas au petit doigt de pied, laissez-le avoir un mariage heureux avec la personne qu'il aime, sa vie est bien assez ponctuée de tragédies comme ça (surtout que ça voudrait dire qu'il est amoureux du responsable de la mort de son fils là), et les histoires avec Kyphon et Loog se ressemblent un peu toutes. En plus, il y a une sorte d'avatavisme étrange avec l'idée que "tous les Fraldarius tombent amoureux / sont forcément fanatiquement fidèles aux Blaiddyd" sans plus d'explication à par "le DESTIN !!!" et honnêtement, je trouve ça d'un bien malsain vu que les Fraldarius (rarement les Blaiddyd qui eux ont le choix de qui ils peuvent aimer) - qui ont une position inférieure à celle de la famille royale et donc doivent déjà lui obéir de base - sont souvent "obligés" de tomber amoureux d'eux sans avoir le choix car c'est présenté comme une fatalité, et de deux cela renforce encore plus le déséquilibre de pouvoir entre les deux qui est déjà très fort.
Là aussi, c'est le manque d'aspérité qui me dérange et ne m'aide pas à aimer les ships car, c'est un peu mille et une nuance d'un verre d'eau. Même si tu la changes un peu à chaque fois de verre, ça reste de l'eau. Alors que ça pourrait être aussi très intéressant d'explorer d'autres types de relation et d'interactions. Pêle-mêle, on pourrait avoir un duc qui protège un.e petit.e prince.sse devenus souverains trop tôt, deux rivaux pour le pouvoir qui se tirent dans les pattes et complotent les uns contre les autres, un roi qui fait tout pour protéger la famille ducale après que leur chef de famille ait trouvé la mort lors de son service et s'en veut, une relation tendue au départ qui devient une amitié solide mais avec l'un qui remet toujours l'autre en question et s'oppose souvent à lui, des ennemis mortels avec un Fraldarius qui veut venger un parent que le roi / reine a utilisé comme bouclier humain, deux complices dans le crime, une famille ducale terrifiée lors de son service car ils savent qu'ils devront mourir à la place du roi et rongeant son frein en attendant l'occasion de renverser la situation, un duc voulant devenir roi à la place du roi et commence une révolte nobiliaire... bref, autre chose que le sempiternel "ô mon amour, laisse-moi mourir pour toi car, c'est si bon de mourir pour mon amour et rien à foutre de mes gosses et de mon fief qui ont besoin de moi 💘" et aussi prendre en compte que ce sont deux familles puissantes, les Fraldarius ne sont pas n'importe qui alors, le roi doit compter avec eux et faire gaffe à ne pas se les mettre à dos alors, voir les relations de pouvoir et les jeux d'influence entre les deux clans pourraient également être très intéressant.
👺 Et enfin, pour finir le sel des ships que je n'aime pas, on va faire Doro. Bon, on va faire ça clair, simple et rapide [craque les doigts] :
+ Ingrid : c'est du harcèlement avec Doro qui insiste pour sortir avec elle et jouer à la poupée vivante même après qu'Ingrid lui ait mis un énorme stop, et on continue avec le comportement d'harceleuse dans leur paralogue et même dans FEH, j'appelle tout de suite la police
+ Félix : Félix lui met des balles bien placés sur le fait qu'elle veut se rapprocher de lui uniquement parce qu'il est duc et riche (ce qui est le cas, elle assume complètement à plusieurs moments qu'elle veut épouser quelqu'un juste pour la thune et avoir une retraite dorée, voir le soutien avec Caspar) mais, ces critiques sont complètement invalidées par le soutien alors qu'elles sont parfaitement justifiées et Doro finit par l'avoir à l'usure, il accepte le thé car elle n'arrêtait pas de le harceler et de le gêner pendant son entrainement et afin d'avoir la paix. Là aussi, police direct.
+ Yuri : elle le pousse à le faire monter sur scène, veut le pousser à chanter devant les autres contre sa volonté alors qu'il ne veut pas à cause de son passif, et y arrive en jouant sur la corde sensible alors, même pas la peine d'y penser. En plus, étant donné que Doro ne pense qu'à sa pomme, je voie très mal Yuri accepté d'être avec elle alors qu'il se tue à tout faire pour aider les autres et son peuple alors, couple à la poubelle !
+ Byleth : n'est avec lui que parce que c'est l'archevêque - sa haine de l'Eglise disparait comme par magie pour le coup - ou nouveau roi de Fodlan et pour son couple avec f!Byleth, on va être honnête, c'est surtout pour ajouter un cliché de couple lesbien qui plait aux hommes hétéros (la lesbienne ultra active sexuellement et sexy en couple avec une autre lesbienne à grosse poitrine), y a quand même fallu attendre le DLC pour avoir d'autres couples romantiques m/m, là où les f/f étaient là dès le départ on rappelle. Faites plus de couples gay / lesbiens avec les personnages bisexuel du jeu en général et sans suivre une check-list des fantasmes de toujours la même cible, vous serez mignon IS.
+ Sylvain : c'est le pire côté de Sylvain dans ce soutien qui n'existe que parce que ce sont les deux dragueurs invétérés de Garreg Mach (alors que Sylvain n'aurait pas dû être misogyne mais misanthrope en général vu ce qu'il s'est pris dans les dents, et je mourrais sur cette colline !) et s'ils se marient, Sylvain se retrouve bien marié à une femme là que pour son nom de famille et sa position alors, pas une bonne fin pour lui et son arc. Pas police mais, poubelle direct.
+ Pétra : Pétra a 15 ans, n'a pas l'air d'avoir eu de relation amoureuse avant ça, est là en tant qu'otage politique très loin de son pays d'origine depuis qu'elle est enfant, n'a pas du tout les mêmes coutumes / cultures, et comprend / parle assez mal la langue au début du jeu et là, t'as Doro - 18 ans, grosse compréhension des rapports amoureux / sexuels et ayant déjà de l'expérience en la matière - qui débarque en lui proposant direct de la masser (red flag !) et de lui chanter une berceuse (GROS red flag !) tout en étant tout sucre tout miel avec elle et en la complimentant énormément sur son apparence (là aussi, gros red flag avec les mineurs, les écarts de maturité se creusent vite à cet âge) - bien plus qu'avec les autres persos féminins à part El car c'est le jackpot et son gourou, Ingrid car c'est sa victime de harcèlement préférée et Bernie est une cible facile - alors qu'on le sait que Doro veut juste le fric des gens pour sa retraite, c'est pas parce qu'elle le dit pas ou prétend que ce n'est pas le cas que c'est pas dans sa tête ni dans la nôtre IS. Elle est en train de proposer de "masser" et de donner des soins avec insistance à une gosse de QUINZE ans isolée, qui ne comprend pas tout ce qu'elle raconte ni la portée de ses actes ! Allo police ! C'est pour une urgence ! Faites VITE !!!
+ Ferdinand : j'aimais bien leur couple au début, surtout qu'ils vont bien ensemble visuellement mais, en le relisant et en apprenant de plus en plus à connaitre Doro, juste, elle ne le mérite pas. Meuf, c'était y a plus de 15 ans et il se plie en quatre pour t'apprécier, arrête de lui lancer des tomates pourries, de lui en vouloir pour une bourde de gosse et passe à autre chose ! Là, c'est pas la police mais, voilà le numéro d'un psy
+ Caspar / Linhardt / Lorenz : de l'eau tiède mais, même eux sont trop bien pour elle (et Lorenz a une biiien meilleure version de ce soutien où il se fait ramener à la réalité par une roturière avec Léonie)
En fait, les seuls ship que je trouve tolérable avec Doro, c'est celui avec Delagarde car c'est celui de l'adepte fanatique avec son gourou, ou celui avec Hubert car c'est deux fanatiques d'El qui convolent ensemble et écrasent les autres pour la grandeur d'El. Tout le reste, soit la poubelle, soit la police.
7 - Quel personnage avez-vous commencé à détester non pas à cause du canon mais à cause de la façon dont le fandom réagit à leur égard ?
🧂 Qui ça étonne si je dis Delagarde ? Personne ? Personne.
En fait, au départ, j'étais vraiment tiède avec El. Elle était là, elle faisait le café niveau méchant surtout que bon, j'ai fait VW en premier alors, elle est pas très présente alors, en jouant sans trop me creuser la tête, je faisais pas trop attention au "pourquoi devons nous combattre cette pauvre Delagarde qui nous a attaqué et a envahi sans sommation le Royaume ? C'est kro triste :'(", j'étais même pas chaude à l'idée de la tuer dans le Tombeau Sacré mais, pas par affection, juste par peur des retombés politique avec l'Empire qui pèterait un cable si on tuait leur princesse puis, elle apparaissait en vraie méchante dans AM et là, je l'aimais bien comme méchante, elle assurait vraiment dans ce rôle, surtout à la fin et vu l'état de Dimitri, je comprenais pourquoi ça lui faisait aussi mal de la combattre. Puis SS où je voulais franchement l'exploser car juste, cette gar... cette gamine est insupportable et que je savais où elle voulait en venir alors, par pitié donnez moi mon épée que je l'occise moi-même ! Mais en même temps, vu le personnage de Byleth et vu que c'était quand même la première élève qu'elle a rencontré, je pouvais comprendre qu'elle n'ait pas envie de la combattre, ça se tient encore.
Puis y a eu CF et son avalanche d'idiotie qui ont commencé le travail à me la faire la déteste. Honnêtement, j'ai jamais fini, le jeu m'a complètement largué quand on en est arrivé à la scène du portrait de mémoire... je viens de tuer Claude, j'ai envahi un pays neutre OKLM, tuer tout le monde, et je m'apprête à envahir un pays qui a bien morflé par la faute de l'Empire et des agarthans, qui n'a aussi rien demandé à personne à part vivre sa vie tranquille, pour buter son roi et les principales têtes pensantes tout en m'appuyant sur des traitres, et finir un génocide d'un espèce entière qui n'a rien demandé à personne par pur racisme, je veux voir des plans de méchants, Hubert qui exulte de joie en poussant un rire maléfique, jouer des unités bêtes démoniaques, El qui marche sur ses ennemis et s'en fait un trône, qui brandit la tête de Claude et d'Hilda devant Holst pour le faire se soumettre, commence à avoir des plans de conquête du monde, de la moralité noire et des actions douteuses mais jouissives... bref, je veux jouer un camp des méchants qui s'assume ! Je ne veux pas entendre des c*nneries à base de "ô ma sensei, j'ai si peur des rats, ils sont si méchants et me ramènent à des souvenirs... oh... ! si douloureux, prenez moi dans vos bras forts et rassurant pour me protéger !" et de "ne... ne regardez pas mon dessin de vous fait dans votre dos sans votre consentement - mais qui est un acte trop mignon et pas absolument creepy et malsain -il est pas joli, va-t-en baka !" digne d'un shojo mal écrit ! On est pas dans Luna Kiss ou School Days ma parole ! (même si Byleth qui devient psycho en tuant Rhéa et se met à tuer tout le monde avant de s'exiler en bateau en gardant la tête d'El en souvenir aurait été une fin bien plus satisfaisante à ce truc)
Et enfin, ses fans ont fini le boulot de me la faire la détester tellement ils sont forceurs et horribles avec tout le monde. Si leur objectif secret était de la faire détester au monde entier par tous les moyens possibles et inimaginable avec la pire des mauvaises fois, des mensonges sur le jeu, déformant les propos des développeurs en les prenant soit comme parole d'Evangile soit comme parole d'hérétique au nom de la mort de l'auteur, puis en harcelant toutes les personnes qui ne sont pas d'accord avec eux, et bien ça a bien marché, je peux plus l'encadrer.
🧂Sinon, en moins classique, je dirais peut-être Lambert à cause du décalage entre ma vision du personnage que je tire du texte (ce mec est quand même parvenu à être un échec comme roi, comme père et comme mari, sacré exploit, le dernier en liste était Ionius) et la manière dont le fandom le voie. Tu l'as mieux expliqué que moi mais, je ne voie pas comment on peut le considérer comme un bon père (a emmené son fils dans un voyage ultra dangereux en étant en mode "yolo si je meurs, il s'en sortira ! Des bisous fiston <3"), un bon ami (se décharge de sa responsabilité de père sur Rodrigue sans écouter ses mises en garde, le tout en mettant en danger le fils de Rodrigue de force vu qu'il ne peut pas refuser de servir le roi), un bon mari (n'écoute pas Patricia et n'arrive pas à lui parler seul à seul vu que Cornélia s'impose et là, quand c'est pas Rodrigue, il n'arrive pas à lui imposer son avis et à la chasser) et un mauvais roi (EVIDEMMENT QUE C'ETAIT DANGEREUX ET UNE TRES MAUVAISE IDEE LE VOYAGE A DUSCUR QUI ALLAIT METTRE TOUT SON ROYAUME DANS LA MOUISE EN CAS DE PROBLEME ET ECOUTE CORNELIA !!!) à part son design qui fait très papa ours et husbando nounours... c'est pas de la détestation, juste, comme le dimilix, je comprends pas.
🧂 Et un petit dernier pour la route spéciale Nopes, le margrave Gautier. Non de dieu, que je déteste Matthias... honnêtement, je suis d'accord avec la caractérisation du margrave Gautier par le fandom avant la poubelle qu'était Nopes : un homme froid et sévère, un monstre maltraitant sans vergogne Sylvain et ne le voyant que comme un héritier et un outil qui doit lui obéir. Là, on est d'accord mais, quand Nopes est arrivé, certains se sont mis à plaindre ce mec parce que "son histoire est kro triste, pauvre biquet ! TT_TT " alors que juste, cette histoire de première femme ne l'a fait que rendre plus horrible, en particulier avec Sylvain, et voir des gens se mettre à en faire un pauvre biquet méritant d'être réparé et acceptant de marcher allègrement sur le rêve de paix de Sylvain avec Rodrigue qui doit recoller les pots cassés derrière lui aussi le rend particulièrement insupportable (et c'est sans parlé du coup avec Leif où il ne comprend pas pourquoi il n'a pas développé un sérieux syndrome de Stockholm après sa période d'otage et lui en veut pour l'avoir gardé comme otage politique... comme si vivre deux minutes à Gautier ne donnait pas envie de tout cramer par le feu tellement c'est pourri jusqu'à la moelle sous Matthias...).
Franchement, tout ce que mérite Matthias, c'est que Sylvain claque la porte, aide Leif à s'évader, puis ce dernier soit lui renvoie l'ascenseur en l'emmenant avec lui en Sreng pour l'éloigner de son père, soit en l'aidant à l'éliminer discrètement quand il est adulte, ce qui permettrait de dégager Miklan au passage vu qu'il n'aurait pu de soutien pour rester général et le mettre au bout d'une corde, tout en donnant l'occasion à Sylvain de lui dire ses quatre vérités. C'est tout ce qu'il mérite, pas qu'on le plaigne à cause de sa petite histoire tragique à la mord-moi-le-nœud alors qu'il a ruiné la vie de son fils cadet et sa santé mentale.
16 - tu ne peux pas comprendre pourquoi tant de gens aiment cette chose (caractérisation, trope, headcanon, etc)
Je vais sans doute pas mal me répéter avec ce que tu as dis mais, pour commencer, 🫠 je n'aime pas trop le concept de 3e roue où c'est juste une silhouette dans le fond sans personnalité. Juste, laissez les personnages homosexuels vivre tranquille sans avoir d'époux / épouse forcé ou alors, explorer le fait que c'est une situation gênant et désagréable pour deux parties si le contexte de l'histoire "oblige" plus ou moins le mariage arrangé et au moins, débrouillez-vous pour ne pas les obliger à avoir de relations intimes ensemble. Pour la nuit de noces, une aiguille, un doigt et c'est bon pour la virginité, et il reste l'adoption pour les gosses. Même si là, je ne me sens pas particulièrement légitime pour en parler car, on pourrait me reprocher de faire la même chose avec Pertinax et Simplex, même si j'essaye de mettre un contexte béton pour justifier qu'ils aient des enfants et le veulent d'eux-mêmes mais, je comprendrais qu'on me trouve hypocrite pour le coup.
🫠 De manière plus spécifique au fandom FE3H, je n'aime pas non plus la manière dont les parents sont vues dans ce fandom et comment ils sont catégorisés en "bon parent" / "pire parent, va brûler en enfer". Il y en a avec lesquels je suis d'accord, comme pour le père de Caspar, le père de Bernie et le margrave Gautier pré-Nopes, là on est d'accord, c'est les pires parents du monde. Pour Gustave, je crois que la majorité des gens en ont soit rien à cirer de son perso, soit le considère comme un mauvais père pour Annette alors, on est d'accord (et j'ajoute Dimitri aussi car ce n'est pas quelqu'un de sain pour lui). Alois est l'oncle sympa, Hanneman est papi, on est ok.
Par contre, j'ai beaucoup plus de mal avec la manière dont Rodrigue et Seteth sont catégorisés comme de mauvais parents, là où Jeralt est souvent vu comme un excellent père, idem pour Lambert, Ionius (même si là, ça doit venir des stans de sa fille, nulle ne doit offenser le nom du Saint Père, amen, tout ça, tout ça), ou des parents de Claude. Je comprends vraiment pas comment on peut les aimer ces quatre-là...
Personnellement, je trouve que Rodrigue et Seteth sont d'aussi bons pères qu'ils le peuvent : ils sont à l'écoute de leur enfant, tente de le protéger, veulent le meilleur pour lui, voudrait renouer le contact avec lui respecte son espace... mais c'est difficile car, la situation familiale est compliqué, que ce soit Rodrigue et Félix qui ne traitent pas leur deuil de la même manière, ou Seteth qui a constamment peur qu'on repère sa fille et qu'elle finisse en arme brillante alors, ça complique les choses et la plupart du temps, leurs actions plus critiquables envers leurs enfants viennent de ces situations compliqué. C'est surement le cadrage (et qu'on a surtout le point de vue d'un Félix en mode ado edgy pour Rodrigue) où leurs actions sont montrés comme étant souvent soit mauvaise / mal venues / maladroites mais, je me demande si ce n'est pas aussi car, ils posent des limites à leurs enfants, contrairement aux 4 autres précédemment cités et qui apparaissent sous un éclairage bien plus positif.
Seteth et Rodrigue sont des parents qui encadrent leurs enfants, ils leur font la leçon quand ils se conduisent mal, mettent en place des règles... et c'est tout à fait normal. Un enfant a besoin d'un cadre stable et de règles bien posées pour pouvoir grandir et apprendre à vivre avec les autres sans problème. Pour prendre un exemple qui est arrivé dans mon entourage, un gamin avait l'habitude de faire de gros bisous à sa petite soeur encore bébé. Ok, mignon mais, il y allait tellement fort que ça gênait la petite et la faisait pleurer, et il le faisait n'importe quand, même quand sa soeur dormait mais, il continuait quand même car il ne voyait pas le problème de faire un bisou alors, les parents ont dû lui expliquer d'y aller plus doucement et le limiter dans son enthousiasme pour ne pas gêner sa soeur. D'accord, ils lui posent des limites mais, c'est nécessaire pour qu'il apprenne à bien traiter les autres sans les gêner / blesser, même si ça part d'une bonne attention. C'était une règle nécessaire, et c'est pareil avec Rodrigue et Seteth, qui font d'autres règles car, ils sont dans un autre contexte avec d'autres priorités / enjeux.
C'est peut-être parce que les gens sont jeunes et que c'est un fantasme assez répandu de se retrouver dans une famille très libre avec zéro règle et limite mais, Jeralt, Lambert, Ionius et les parents de Claude ne sont pas de bons parents et laissent leur enfant livrer à eux-mêmes, il ne s'en occupe pas correctement.
Jéralt ? Embarque bébé Byleth dans sa vie vagabonde de mercenaire où les deux pourraient se faire tuer n'importe quand car, iel ressemble à sa mère et n'est pas "normal". Il boit beaucoup au point d'être alcoolique (et il ne peut pas toujours payer son vin vu qu'ils laissent de grosses ardoises partout) pour noyer son chagrin d'avoir perdu sa femme, ce qui veut dire que Byleth est seul.e à la maison à devoir s'occuper d'iel même tout seul.e alors que c'est un enfant, voir même Jéralt l'abandonne on ne sait où pour aller entrainer Léonie on ne sait combien de temps. De plus, il ne lui apprend rien sur rien sur le monde qui l'entoure et la laisse dans l'ignorance complète, ce qui l'empêche de s'émanciper de son père et le/la laisse dépendant.e de lui, alors qu'un parent devrait aider son enfant à grandir et à évoluer dans le monde qui l'entoure, pas l'en couper. Et là aussi, on retombe sur le fait qu'ils sont mercenaires alors, Byleth serait dans une sacrée panade le jour au Jéralt meurt si iel ne connait rien sur le monde.
Lambert ? J'en ai laaaarrrgement assez parlé ici donc, vous savez de quoi je parle, voir plus haut sinon.
Ionius ? A laissé ses enfants être expérimentés par des savants fous, ce qui les a tués, et admet lui-même qu'il n'a pas bougé le moindre petit doigt (je sais pas, quand ça arrive à Flayn Seteth devient fou d'inquiétude et est sur le point de retourner chaque pierre du monastère pour la retrouver et aurait surement pu reprendre sa forme de dragon de rage en la voyant dans les mains des agarthans même s'il est bloqué en forme humaine, et ça arrive à Rodrigue avec ses fils, je le voie plus aller les délivrer quitte à arracher la gorge des agarthans avec ses propres dents et faire un 1 Vs 10 000 contre Shambhala puis Thalès tout en gagnant aisément parce que l'énergie et la rage d'un père loup inquiet pour sa portée est infinie et que personne ne touche à ses louveteaux)
Les parents de Claude ? Ils torturent leur fils en l'accrochant à un cheval au galop pour le punir ! C'est une maudite méthode d'exécution ! Demander à Batiste de Gaza sous Alexandre le Grand, il a été trainé vivant derrière un char par les talons jusqu'à ce que mort s'en suive ! Et ils laissent aussi les autres enfants du harem / ennemis politique / premier raciste qu'il croisait tenter de le tuer parce qu'il est métis fodlan sans jamais tenter de le protéger (encore une fois, Fregn serait capable de griller sa couverture quitte à envoyer les traités de paix avec Fodlan à la mer pour protéger Sylvain de son père, quand elle sait que Sreng peut gagner et que son fils y sera en sécurité, et elle fait aussi chanter Isidore pour pouvoir l'élever vu qu'elle est au courant pour son petit secret gros comme son père qui s'appelle Halfdan)
Donc... ça, c'est de bons parents ? Vraiment ? Là où Rodrigue et Seteth sont l'exemple même des parents indignes et maltraitant qui peuvent brûler en enfer ? Car il est trop protecteur avec sa fille qui a dormi MILLE ans après s'être épuisée à soigner des humains qui venaient de les génocider, ou parce qu'il tente de gérer son deuil différemment que son fils ? Non, c'est le pire père du monde fanatique à la famille royale en étant un bon toutou (ironique dans les fics où Félix devient fanatique... kof ! kof ! Fou amoureux et fidèle à Dimitri aussi et donc lui passe tout, dont son comportement ultra possessif qui l'étouffe) qui n'a d'yeux que pour le grand frère car il est bien mort et est fier qu'il soit mort, tout en remplaçant son vrai fils de sang par son autre gamin en oubliant complètement Félix pour s'occuper uniquement de Dimitri et en lui donnant toute son affection ? Ne vous en faites pas, l'amour, c'est pas comme le pétrole, c'est potentiellement infini et Rodrigue a bien assez d'amour pour deux enfants, dont un qui ne doit surtout pas laisser entre les griffes de son oncle et qui a besoin de gros soins médicaux et affectif vu ce qu'il s'est pris dans la figure.
Vraiment, je ne comprends pas cette répartition des rôles entre bons parents et mauvais parents, à part en se disant que les gens prennent les dires des personnages trop au pied de la lettre et qu'ils font de la projection / sont encore dans une période où ils doivent apprendre que leurs parents ne sont pas parfaits.
17 - il devrait y avoir plus de ce type de fiction/art
Il devrait avoir plus de fanfiction qui se concentre sur d'autres choses que des relations romantiques ! C'est très mignon pour les couples qui sont bien mais, quand il n'y a que de la romance pure, ça tourne vite en rond ou ça se répète (raison pour lesquels j'aime bien les UA sirènes / autre monde / vampire / loup-garou / fantastique / sorcier et sorcières... ça change le cadre, les règles tout en donnant de nouvelles dynamiques). Alors, j'aimerais bien qu'on explore plus des relations romantiques et / ou familiales, même compliqués et en prenant en compte les deux points de vue à part égale (quand les deux points de vues se valent bien entendu) et qu'on ne condamne pas immédiatement le parent parce qu'il doit être parfait en toutes circonstances.
J'aimerais bien aussi avoir plus d'histoires où les relations prennent en compte les rapports de force entre les familles et qui montre les jeux de pouvoir complexes, même côtés gentils. Laissez vos personnages ne pas être d'accords, débattre, s'opposer, quitte à y aller franchement et se menacer les uns les autres, même du côté des gentils, c'est même encore plus importants de montrer qu'il n'y a pas de pensée unique côté gentil et qu'on peut remettre les autres en questions avec de l'esprit critique et surtout, avoir la liberté de le faire.
Et sinon, plus d'histoire avec des OC ! C'est bien les OC et là aussi, on a d'autres dynamiques qui peuvent se faire différentes de celles possibles avec les personnages du canon, tout en mettant à la sauce de l'écrivain qui sera forcément influencé par son propre vécu et même ses origines / cultures. Un français ne verra pas les rapports de force entre nobles de la même manière qu'un américain et encore moins comme un japonais pour donner un exemple.
Bon bah c'était long mais, merci pour les questions !
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renewskamfrance · 6 years
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Ce que Skam France signifie pour moi
Bonjour, déjà, à tous ceux qui liront ça ! :) Alors, pour moi Skam c'est un énorme travail derrière la caméra qui fait que rien que ça, ils méritent largement une, voire deux, saisons supplémentaires. Skam France c'est la tolérance, c'est l'amitié, l'amour et on en a cruellement besoin en France en ce moment et dans d'autres pays. Une saison 5 sur Eliott serait, bien évidemment, un rêve. Mais je suis totalement pour une saison sur Daphné ou Alexia aussi. Daphné ça pourrait être sur l'anxiété ? Alexia sur la bisexualité et les clichés qui vont avec tout en traitant d'un autre sujet pour pas la categorisée seulement en tant que bi. En fait, peu importe le personnage qu'ils choisiraient, il y a encore tellement de sujets qui ne sont pas assez parlés en France à la télévision que des saisons supplémentaires pour en parler justement serait génial. Après, personnellement, ça m'apporte beaucoup. Ça traite de la dépression ce qui me touche directement, et ça montre la majorité des côtés ou du moins les aspects qu'ils ont eu le temps d'explorer à l'écran et c'est juste formidable car ça aide les gens à nous comprendre. Ça m'a également éduqué sur la bipolarité, maladie dont je ne connaissais presque rien au final. Ça me rend le sourire quand la vie ou un épisode de dépression sévère me l'enlève. Skam France c'est juste une série magnifique et qui surtout, qui éveille les consciences.
Merci d'avoir lu si c'est le cas.
Et n'oublions pas; On N'Est Pas Tout Seul !
by @fake-muggle
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elhawulqaff · 6 years
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Le Cœur de Kahinaad, une histoire interactive.
Au royaume de Noumidia humains et dragons vivent en harmonie.
Ou du moins c'était le cas tant que la famille royale et ses sujets respectaient un pacte conclu entre un dragon ancestral et leur ancêtre, la reine Kahina.
Mais intrigues politiques et sorciers maléfiques existent pour gâcher la journée de tout le monde. Surtout celle d'un groupe de jeunes gens qui viennent de milieux très différents, et auraient continués à marcher sur des routes complètements opposées, si rien n'avait interféré.
Qui deviendra l'élève de la mystérieuse sorcière des sables, Kezo ? Qui entrera dans l'Ordre des chevaliers dragons et protégera Dihya, la princesse héritière ? Qui libérera Binu de sa malédiction ? Quelle est cette senteur, de la Romance dans l'air ou du poison envoûtant dont la tante d'Anjali est spécialiste ?
La cité-capitale de Kahinaad renferme plus d'un secret, et ce n'est jamais simple de sauver le monde quand on a encore beaucoup à apprendre et les hormones qui font vaciller votre humeur entre mélancolie et euphorie... Ou encore quand on est coincé dans un corps d'oiseau, et qu'on essaye vaillamment de ne pas succomber à cet instinct qui vous dit que ce ver-de-terre là-bas est sûrement délicieux.
Mais une chose est sûre, c'est que c'est à toi lecteur de leur donner un coup de main.
Destins Croisés I
            La cité de Kahinaad logée dans une vallée verdoyante, contrastant avec le Grand Désert au sud et le bleu de la Mer Intérieure au nord, capitale du royaume de Noumidia, fut fondée il y a plus d'un demi millénaire par la reine Kahina.
Il est dit de cette reine légendaire qu'elle fit un pacte avec un dragon ancien et très puissant pour assurer la prospérité de son peuple et de ses terres. Nul ne connaissait les termes exacts de ce pacte, mais tous savaient que sa promesse de toujours honorer les descendants du dragon et vivre en harmonie avec eux, était cruciale... Et que l'enfreindre, causerait la chute du royaume.
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Mais bien du temps a passé, et ceux qui s'affrontent pour le pouvoir et la richesse, profitant de la maladie du monarque actuel, n'ont que faire de vieux mythes.
Heureusement, sept êtres vont s'élever contre leurs intrigues pour protéger les gens qui leur sont chers, humains ou dragons, leur foyer, et leur avenir.
Nazha est la fille unique de deux marchants qui voyagent à travers toutes les terres du Nord d'Ifriqia, le Continent Mère. Cette vie de voyages incessants lui pèse de plus en plus, et elle aimerait pouvoir s'arrêter et vivre quelque part où elle se ferait enfin des amis, mais aussi où elle pourrait apprendre, un métier, un art, quoique ce soit qui serait utile aux gens. Chaque soirs, ses longs cheveux bruns bouclés, attachés par une cordelette pour ne pas gêner sa lecture des quelques ouvrages qu'elle ait pu convaincre ses parents de garder, elle rêve de pouvoir être acceptée dans une de ces grandes universités. Et maintenant qu'elle est assez âgée pour pouvoir entrer en apprentissage, il se pourrait que ce ne soit plus qu'un simple rêve.
Guisella a 15 ans, les cheveux châtains, le sourire malicieux quand il n'est pas timide, et un avenir tout tracé. De milieu aisé, de part la spécialité de sa famille en médecine depuis des générations, elle sait déjà que bientôt elle sera en âge d'être mariée, sûrement à un bon parti que ses parents auront choisis. Son grand frère sera sans aucun doute celui qui prendra la tête de la famille, et deviendra médecin royal comme leur père, et leur oncle laissera sans doute la place à l'un de ses fils pour s'occuper de la clinique familiale. Elle-même aura le devoir sera d'assister en bonne épouse son époux dans ses affaires et lui assurer une descendance. Mais... est-ce vraiment ce qu'elle désire ? A-t-elle ne serait-ce que le droit d'aspirer à autre chose ?
Yann et Sehid sont amis de longue date. Yann, ses cheveux roux en bataille et ses vêtements dépareillés, et Sehid, aux courts cheveux noirs et vêtu de riches broderies, n'auraient dû rien avoir en commun. Mais les circonstances ont fait qu'ils se soient rencontrés par hasard et liés d'amitié alors que Sehid accompagnait son père, un noble diplomate, auprès d'un important chef de tribut gauloise. La famille de Yann n'étant pas de haute lignée guerrière, ils n'avaient qu'un petit lopin de terre, trop rocailleur pour être vraiment cultivable. Mais cela n'empêchait pas l'enfant de manier fièrement un bout de bois, défiant qui que ce soit qui osait dire qu'il ne deviendrait pas un grand héros, un héros qui rendrait fiers ses pauvres parents et leur offrirait une meilleur vie. Sehid qui passait par là - pas du tout fuyant les cours barbants de son tuteur - n'avait simplement voulu que lui rendre service, en lui faisant remarquer que sa posture était mauvaise - définitivement quelque chose que lui rabâchait son tuteur à longueur de journée. Après tout il ne risquait pas de vaincre ses ennemis, s'il risquait de perdre l'équilibre à la moindre pichenette. Péripéties s'en suivirent. Tous deux ont le cœur partagé entre leur responsabilités envers leur famille, et leur désir de liberté, mais ils savent au moins qu'ils peuvent compter sur leur meilleur ami.
Anjali est la plus âgées de la petite horde d'enfants que ses artisans joailliers de parents ont emmenés avec eux jusque dans ces terres, au loin de leur pays natal en Orient. Sa longue tresse noire volant derrière elle, elle s'affaire dans tous les sens, tous les jours à s'occuper de ses jeunes frères et sœurs, ses grands parents, et même du nourrisson de sa tante, pendant que les adultes actifs de la famille travaillent dans l'atelier, ou tiennent la devanture du magasin.
Chiyembekezo, Kezo pour les intimes, et Binu voyagent ensembles depuis plus d'une année. L'une est une sorcière manieuse de sables, à la peau noire d’ébène et aux yeux profonds et intelligents, bien plus âgée qu'elle en a l'air, elle est à la recherche de l'apprenti·e dont un oracle lui a dit pouvoir trouver en traversant le Grand Désert vers le nord et qui sera vital dans son combat contre un ancien et dangereux rival. L'autre est un adolescent, qui fut maudit trois ans auparavant, prisonnier d’un corps de petit oiseau omnivore au plumage sombre et aux reflets bleus, il est impatient et étrangement hautain, et semble être à la recherche de la même personne...
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Malheureusement pour nos héros, les nobles avides de pouvoir ne sont pas les seuls à menacer la paix. Et aucun d'entre eux ne sait encore qu'ils vont devoir s'armer de plus que du courage pour faire face à une puissant sorcier qui ne menace pas seulement le royaume, mais tout le monde connu.
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Votez ici pour le(s) personnage(s) qui vous intéresse(nt) le plus ;)
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Merci d'avoir lu cette petite mise en bouche et salut le monde ! J'ai bien failli faire la blague sur la Nation du Feu dans la description/résumé, je vais pas mentir.
Mais revenons à nos dragons j’ai 2-3 choses à dire. Je vous propose une histoire “interactive”, où non seulement vous allez pouvoir choisir (pour ceux qui voteront dans le temps) la direction que prendrons les personnages et l'intrigue, mais aussi sur quels personnages la dite intrigue se concentrera à la base.
Bon à savoir : je compte faire grandir les héros, il devrait se passer 3 à 4 ans entre le début et la fin de l'histoire. Je préviens tout de même, que je n'ai malheureusement jamais fini une histoire, et c'est en grande partie pourquoi j'aimerais tenter cette expérience : j'espère qu'avec les commentaires, critiques constructives, et le vote pour la direction à prendre, cela me donnerait un minimum de motivation pour continuer aussi longtemps que possible. Une autre raison pour laquelle j'utilise ce format, c'est que j'aimerais me forcer à sortir de ma manie de rendre mes personnages trop ou presque parfaits. En proposant non seulement certains personnages que je n'aurais sans doute pas choisis comme protagonistes, mais aussi des choix que je n'aurais pas voulu donner à mes héros. De faire le challenge de sortir de ma zone de confort, et me permettre de m'améliorer en tant qu'auteur en devenir.
En espérant que mon histoire puisse intéresser suffisamment de gens pour que le système de vote fonctionne - le lien à la fin du texte au-dessus est un "easypoll" pour vous faciliter la tâche, vous n'aurez même pas à commenter si vous ne voulez pas, et les votes sont anonymes, en deux clicks et vous êtes bons - et que je ne vais pas louper trop de fautes même après moult relectures... Normalement je vais vous laisser quelques jours pour voter, donc en comptant le temps qu'il me faut pour écrire une nouvelle partie qui collera avec les 1-2 choix préférés des lecteurs, j'espère poster une nouvelle partie chaque semaine - n'hésitez pas à me crier dessus si je mets trop de temps par contre, ça ne plait pas à tout le monde (avec raison) mais perso cela m'arrangerait.
Merci encore et bonne lecture ;)
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traver-sees · 6 years
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Etape #5 - Sri Lanka, croiser les chemins ( 1/4 )
Lieu #21 - Colombo
Arriver à l'aéroport tard. Traverser le hall. Un homme m'arrête et me demande où je vais. Il propose un taxi pas trop cher - rien à voir avec ce que j'avis lu avant le départ.
Le chauffeur est un jeune homme, un uber je pense, ou peut-être un ami ou quelqu’un de la famille de celui qui m'avait fait signe à l'aéroport. Son accent sonne fort en anglais. On échange quelques mots, durant le trajet. Lorsque j'arrive, il me dit que le quartier n'est pas super, surtout la nuit. L'endroit où l'auberge de jeunesse réservée est indiqué sur la carte semble vide, sombre. Il me regarde et se gare pour m'accompagner. Je repère le signe du lieu indiqué au deuxième étage. Il attend que je sois montée pour repartir. C'est gentil, je me dis.
Je ris de me retrouver ici à presqu'une heure du matin.
Je sonne, une femme m'ouvre. Il y a quatre jeunes femmes qui semblent arriver tout juste, elles aussi.
La femme qui s'occupe de faire les "check in" est bien portante, très énergique, elle a une voix vive. Elle sourit, souvent. Quand elle a fini avec celles déjà là, elle se tourne vers moi, me demande si j'ai déjà réservé. Elle m'indique un lit d'un des lits superposés. Le dortoir est rempli et endormi. Elle a réveillé sa collègue qui nous fait signe de faire nos lits car elle ne peut pas monter. Bien sûr, ça me paraît évident. Mais elle reste là, pour bien tirer les draps, quand même. Avec l'inconnue juste arrivée aussi, à côté, on se regarde en riant doucement.
Se faufiler dans le tout petit espace des toilettes puis dans la douche. Une douche rapide après le long voyage. C'est froid, ça fait du bien.
Je me couche, en silence, je m'endors.
Une femme me touche l'épaule - "breakfast", "breakfast ready". J'ouvre les yeux. "Est-ce que vous voulez petit déjeuner? C'est prêt!
- Oui, j'arrive".
Il est huit heures. Je souris de l'odeur du petit déjeuner et de cette femme qui vient me réveiller. Comme une impression de 10 ans en arrière, juste le temps d'un instant. Quelque chose de familier, qui me met à l'aise.
Dans la cuisine, une femme est assise et est déjà en train de petit déjeuner.
#32 - La Japonaise
Alors on commence à discuter. Elle est japonaise. Elle a l'air d'être ici depuis un moment. Elle connait les prénoms les deux femmes qui tiennent le lieu - elles ont l'air de bien s'aimer.
La femme qui a préparé le petit déjeuner me touche délicatement le bras pour me dire bonjour quand j'arrive. Ca me fait chaud au coeur, je souris de la douceur qu'il y a dans le lieu. Ca vibre de vie et de rires.
On commence à discuter, de nos voyages, des cultures, des espaces traversés. De la ville, Colombo, du Sri Lanka.
Puis on se retrouve à parler de Murakami. Elle est contente que je l'ai lu. Je lui parle de l'impression de la langue japonaise laissée dans la traduction. Elle sourit, un peu surprise. Elle me dit que ça lui fait étrange de savoir que je ne l'ai pas lu en japonais, mais dans ma langue. Elle me raconte qu'elle l'a vu, une fois. "Il parait très mystérieux, renfermé".
J'aime ces traces du japonais dans son anglais aussi. Il y a une façon de dire les chose qui rend la langue poétique.
Cette femme est douce. Je traine au petit déjeuner pour continuer de papoter. C'est agréable.
Puis on débarrasse ,on fait notre vaisselle rapidement.
Je vais me préparer pour aller me balader. Packer le sac, de nouveau. Le refermer. Je demande si je peux le laisser là la journée.
"Bien sûr" - on m'indique où.
Au moment de partir, les deux femmes sont dans la cuisine avec un homme, ils sont plongés dans une conversation, de celle qui sonne de tous les jours. Ils rient, échangent.
Je leur demande où je dois prendre le train pour Bentota - j'ai envie d'aller à Bentota, j'ai vu que l'une des très belles plages du Sri Lanka s'y trouvait. J'ai envie de voir la mer.
Ils se disent pleins de choses, ne sont pas d'accord, puis finissent par m'indiquer la gare en me disant qu'il faut que je parte de là-bas.
Je commence par aller à la gare pour réserver un billet pour le soir. Pour savoir à quelle heure je dois rentrer pour repartir.
Je passe la journée à marcher. Je vais voir le Musée de l'histoire du Sri Lanka. J'y vais à pieds. C'est un peu loin, je mets une heure et demie pour arriver.
Sur la route, je m'arrête dans un temple hindou. Il est grand et beau. D'un coup, la prière commence. Je ne sais pas où me mettre. Je m'écarte un peu, j'observe, en silence. Il y a beaucoup de bruit, de musique. Des hommes sortent avec des bougies et chacun s'approche pour caresser l'air autour de la bougie et se passe les mains sur le visage. Je pense que peut-être, le feu purifie.
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Un vieil homme près de l'entrée me sourit et me dit de m'approcher. J'avance un peu mais pas trop. Les hommes du temple mettent des marques rouges sur le front des femmes - le troisième oeil, je pense. Un bindi dessiné.
D'un coup, tout s'arrête. Je vois que le vieil homme commence à fermer le temple.
Je sors. Il me demande d'où je viens, on échange quelques mots, il me raconte un peu le temple et me demande si on en a des comme ça à Paris.
"- Vous avez pris des photos ?
- Non, je ne savais pas si je pouvais...
- Oh, mais allez prendre des photos! Je vous attends pour fermer."
Je vais prendre quelques photos avant de ressortir. Je lui souris en lui disant au revoir. Il a l'air fier du temple et d'avoir pu m'en parler.
Il fait chaud. La ville me paraît immense. Il y a de grands immeubles et pas beaucoup de choses liées au tourisme finalement. Même pour manger, c'est difficile de trouver quelque chose.
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Le musée est très grand - beaucoup plus grand que ce que je m'imaginais. J'ai chaud, très chaud, je suis un peu fatiguée. Je vais vite sur la fin - dommage je me dis, mais je n'en peux plus d'être debout.
Je ressors et regarde la carte pour essayer de me rediriger vers la ville. Il y a un petit fleuve que je peux longer pour me rapprocher du front de mer. Le trouver, le suivre.
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Je trouve un petit café sur la route. Ils font quelques petites choses à manger. C'est cher, tant pis. J'entre, je m'assieds, je commande. J'y passe un long moment. Les serveurs sont sympas. Je discute un peu avec le proprio, avec un client aussi.
"Tu voyages toute seule?!" - je ris de leur stupéfaction. C'est qu'il n'y a pas beaucoup de femmes à l'extérieur, dans les rues. Ni dans les commerces. Je me demande où elles sont. Probablement à l'intérieur, à la maison.
Quand je repars le proprio me dis "Ah, tu as une meilleure mine! Tu avais l'air fatiguée en arrivant!". Je me dis qu'il a raison, je me sens mieux. J'avais besoin d'une pause.
Je longe le fleuve et continue la balade. Je finis par arriver sur le front de mer. C'est beau, l'océan à perte de vue. Les vagues sont incroyables. Il y a quelques personnes sur la promenades. Quelques touristes mais aussi beaucoup de locaux.
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Là, je me dis que cette ville me fait un drôle d'effet. Je m'y sens bien, malgré le bruit, malgré les rues remplies de voitures. Il y a quelque chose de calme, d'agréable. Je me dis, pour la première fois du voyage que j'ai cette sensation d'un "je pourrais vivre ici un moment".
Sur le petit bout de sable en contre bas, une bande d'ados met les pied dans l'eau. Ils rient fort. Une femme s'arrête près des personnes assises sur les bancs pour leur lire les lignes de la main. Elle dégage quelque chose de mystérieux.
Un vieil homme marche et s'arrête tout au bord, pour regarder l'océan.
Deux ados sur un banc se cachent derrière un parapluie pour s'embrasser.
Je souris de la vie qui bat.
Rentrer à l'auberge de jeunesse pour récupérer le sac. Je suis un peu en avance alors je m'assieds sur le canapé.
Lorsqu'il est temps de partir, je me mets en route. A la gare, quelqu'un à l'entrée me demande où je vais, il m'indique le quai en me disant que le train part seulement dans une demie heure. "J'attendrais".
Je trouve une petite place pour m'asseoir. L'homme à côté de moi me demande où je vais. "Dans une demie heure", il me dit. Un train entre en gare et s'arrête. "Ah, c'est peut-être le votre" - il s'adresse à deux autres personnes assises à ma gauche. Ils échangent un moment. Il trouve quelqu'un d'autre, lui dit quelque chose puis revient.
"Oui, c'est bien celui-là. Montez vite car il va se remplir et après vous ne pourrez plus vous asseoir!".
Je le remercie et me dépêche de monter. Je m'assieds, mon sac à dos entre les jambes.
#33 - L'homme du train
Le train est bondé. En face de moi, il y a un homme. Il me sourit. Il me demande d'où je viens. Puis où je vais (Peut-être que ces questions reviennent plus souvent qu'on ne les aperçoit, au fond). On discute un peu. Quand je lui dis que je vais à Bentota, il me dit qu'il me dira comment descendre. Il me parle de son travail - il répare des téléphone. Il me tend sa carte. "Avant, j'avais mon entreprise, mais maintenant, je travaille avec mon fils."
Il me dit que parfois, le trajet est long, chaque jour, le matin et le soir, ça fait beaucoup. Il me dit que son fils, lui, vit à Colombo.
On discute un peu, puis on s'arrête. Puis, de nouveau.
Le train passe devant un temple et, au même moment, tous les passagers ou presque joignent leur main en signe de prière et baisse la tête. C'est surprenant. Ça se fait dans un sursaut.
Quelques stations avant qu'il ne descende, il me demande si je sais où je dors ce soir. Je lui réponds que pas encore, je trouverai bien en arrivant. "Si vous voulez, vous pouvez dormir chez moi. Il y a ma femme et moi, tous mes enfants sont partis".
Ca me fait sourire "Ca va aller, mais merci beaucoup! 
- Moi, je descends dans une station. Donc je descends, ensuite il y a une autre station à passer et ensuite, vous descendez".
Il me le répète plusieurs fois, comme pour être sûr que j'ai bien compris. Il descends du train en me disant au revoir de la main.
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Coucou! Je rentre en khâgne, et je me demande si tu as des conseils pour préparer l'épreuve d'Ash. Autrement dit: y a-t-il une façon de lire efficacement les oeuvres que l'on nous donne pour cette épreuve, qu'est ce qu'on est supposé retenir de nos lectures, comment tenir une discussion intéressante sur des ouvrages qui ont parfois l'air difficile d'accès? merci beaucoup!
Salut ! J'avoue que l'épreuve d'ASH reste un peu un mystère pourtout le monde, il me semble qu'elle va encore être modifiéebientôt, mais d'après ce que j'ai compris et d'après monexpérience, c'est l'épreuve dont le jury se sert pour repérer lesgens qui sont prêts à “entrer en dialogue” directementavec des auteurs canoniques. Avec du recul, je me dis l'ENS accueilletous les ans des élèves qui doivent être initiés à la recherche,et auxquels on doit apprendre à interagir avec des critiques et desthéoriciens des générations précédentes, et il me semble quel'épreuve d'ASH est faite pour voir si l'on arrive à biencomprendre et retranscrire ce qu'un auteur propose, et à apporter uncommentaire, une approche critique, à peser le pour et le contre, àrepérer les contradictions latentes, les paradoxes, les oppositionsavec d'autres courants de pensée ; en gros c'est leur outil pourvoir si on arriverait à peu près à débattre dans un contexteuniversitaire (ou du moins si on est prêts à apprendre à le fairedans leur école).
C'est le cas dans toutes les épreuves, mais en particulier en ASH,il faut essayer d'argumenter avec respect et avec bonne foi vis-à-visde ce que dit l'auteur. Je peux te donner l'exemple du texte surlequel je suis tombée : c'était un extrait d’Histoires de peinturesde Daniel Arasse. Pour résumer dans les grandes lignes, dans celivre Arasse soutient qu'on n'a pas besoin d'une grande érudition enhistoire de l'art pour aller dans un musée et apprécier lesoeuvres, et il le montre par une mise en situation, où il raconte“Je suis allé dans tel musée voir telle oeuvre, et j'ai repérépar hasard tel détail sans avoir de théorie en tête, et je me suisdemandé ce qu'il voulait dire, et c'est seulement ensuite quej'ai cherché des choses dans des livres qui m'ont apporté desréponses ; et repérer des détails dans les oeuvres et émettre deshypothèses, c'est à la portée de n'importe qui dans un musée.”Ce que j'ai dit devant le jury, encore une fois dans les grandeslignes, c'est qu'Arasse se lance dans une entreprise très louable devulgarisation, il arrive vraiment à donner envie à son lecteurd'aller dans un musée regarder les oeuvres de très près et defaire sa petite enquête personnelle, et que c'est important d'avoirun effort universitaire d'ouverture de la peinture à tous ; mais qued'un autre côté, une personne qui n'a vraiment aucune érudition enhistoire de l'art (comme la personne hypothétique d'Arasse) a enréalité peu de chances de repérer les détails en question, encoremoins de chances de discriminer entre les détails significatifs etles détails qu'il est tout à fait normal de trouver là, et encoreencore moins de chances de trouver des informations pouvant infirmerou confirmer ses hypothèses, et que donc Arasse parle d'unspectateur imaginaire de la peinture qui ne peut pas vraimentexister. Du coup je me suis “opposée” à ce qu'il disait,tout en reconnaissant l'importance de son travail, et j'ai donné desarguments pour un truc que je pense vraiment, et que je trouveimportant dans la vie en général, et c'est un peu cette attitude làqu'ils recherchent, j'ai l'impression. Je ferai un post plus précisavec le texte et une version rédigée de mon brouillon !
Pour ce qui est de la façon de travailler les oeuvres, l'idéal estde tout lire et de tout ficher, mais de façon assez peu détaillée,c'est-à-dire de lire en soulignant, et de te faire un résumé trèspeu précis de chaque ligne du sommaire de l'ouvrage (c'est-à-direde chaque sous-chapitre ou sous-sous-chapitre, selon la façon dontil est découpé). Après, pour ne pas te mentir, je suis toujours entrain de lire le livre de Michèle Duchet, alors que j'ai passé leconcours pour la première fois il y a deux ans, et je n'avais pasnon plus fini L'Orientalisme d'Edward Said le jour où j'ai passél'oral : j'ai eu de la chance de tomber sur une oeuvre que j'avaislue et qui était l'oeuvre la plus claire dans son style et la plussimple dans son propos. Donc je suis assez mal placée pour te direqu'il faut avoir tout lu et tout fiché chapitre par chapitre. Maissi tu penses que tu as des chances d'être admissible, essaye de lefaire en avance dans l'année. Comme pour n'importe quelle autrefiche, il faut avoir un résumé très simplifié sur le mode de :“Dans ce chapitre l'auteur veut montrer que […], et il le faitgrâce à [tel argument] et/ou [tel exemple]”, et tu peuxajouter “Il veut montrer ça parce que […]” avec unremarque moins descriptive et plus analytique : l'auteur dit çaparce qu'il était élève de tel autre auteur, parce qu'il voulaits'opposer à tel courant de pensée, parce que ça correspond à sonexpérience de l'enseignement ou de la recherche par exemple, etc.Pour certaines des oeuvres c'est relativement facile à faire, etpour d'autres c'est plus compliqué : si tu as du mal à comprendreou interpréter un chapitre, n'hésite pas à demander au prof quis'occupe de la discipline la plus proche de celle de l'ouvrage, ilpourra probablement te le paraphraser et te le contextualiser !
La deuxième chose importante, c'est l'entraînement : si vos profsne mettent pas en place de colles d'ASH, vous pouvez essayer de vousentraîner entre vous, en choisissant un passage et en faisant despetits oraux. Ce genre de choses peut être vraiment très utileparce que quand on commente un texte face à des camarades, on a plustendance à essayer d'être compris, à vraiment faire passer unmessage, à expliquer ce qu'on a voulu dire de façon claire, etc'est hyper important dans toutes les épreuves mais en particulierdans celle-là. Ne pas hésiter à faire remarquer à la personne quipasse à l'oral : “Je n'ai pas compris pourquoi tu as fait cetteremarque ? Quel était le rapport avec le reste ? Est-ce que [tellephrase] ne montre pas que le message de l'auteur est un peu différentde ce que tu as dit ?” etc.
C'est bête, mais le fait de n'avoir à parler que 10min est quelquechose qui se gère : on n'a pas l'habitude donc ça peut être unedifficulté, mais d'un autre côté quand on n'a que 10min d'exposé,pas la peine de trop rentrer dans les détails ou de vouloir êtretrop exhaustif, donc ça peut sembler en quelque sorte plus “facile”,d'autant plus que pas loin de la moitié de ces 10min doit êtreconsacrée à des choses qui peuvent s'apprendre par coeur,c'est-à-dire une présentation de l'auteur, une présentationgénérale de l'oeuvre (contexte de publication, argument général,ce que l'auteur a voulu dire, pourquoi il a publié ce livre, etméthode privilégiée par l'auteur), et place du passage dans lastructure de l'ouvrage. A cause de tout ça, il ne faut pas avoirtrop peur de cette épreuve : une fois qu'on a réussi à faire cetteprésentation, il suffit d'expliquer ce que l'auteur a voulu direprécisément dans ce passage, comment il a voulu le dire, etd'apporter une seule piste de réflexion critique ! Cest un peu commeun commentaire de texte en une seule partie. Comme je l'ai dit, c'estplus l'attitude vis-à-vis du texte qui compte : arriver àcomprendre, arriver à retranscrire en n'ayant pas trop peur de laparaphrase, et arriver à ajouter un “certes mais…”honnête.
Donc comme dans toutes les épreuves, c'est l'entraînement qui serale plus bénéfique – après les écrits !! Avant, tu peuxcommencer à lire et ficher les oeuvres, sans trop te presser, il y avraiment plus urgent (sans parler du coefficient assez faible de cette épreuve).
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beclumsy · 6 years
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Empathy for the devil
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Ça va faire plus d’un mois que j’ai lu cet article. Et plus d’un mois donc que j’essaie d’écrire quelque chose dessus sans savoir exactement quoi.
Je crois que je viens de comprendre pourquoi : ce texte résume parfaitement tout ce que j’ai ressenti et essayé d’expliquer sans succès depuis, allez, au moins sept ans.
Cet article m’a bouleversée. Pas seulement pour sa position et son propos ultra féministe, ni parce que je le trouve très justement écrit, mais parce qu’il met le doigt sur quelque chose que j’ai vécu des dizaines de fois sans réussir à l’analyser après.
J’ai été avec un paquet de ce que l’auteure appelle des “damaged men” (j'aime aussi beaucoup le terme “manbaby”) qui m’ont traitée comme une commode, que l’on parle de petites histoires, de fuck buddies réguliers ou de relations qui ont duré plusieurs années. Je sais pourquoi j’étais avec ces hommes là, ou du moins, pourquoi ils m’ont attirée au départ - coucou mes petites névroses personnelles -, mais à chaque fois, j’ai eu beaucoup de mal à comprendre pourquoi j’étais incapable de les tenir responsables des choses qu’ils m’ont faites ou même de les quitter avant d’être blessée alors que certaines de mes amies arrivaient à se libérer de ce genre de situations dès qu’elles comprenaient qu’elles en souffraient et à dire à ces hommes d’aller se faire foutre avant qu’il ne soit trop tard.
À chaque fois, je savais que je me foutais délibérément dans la merde. Et le pire, c’est que je le savais souvent depuis le début. Je voyais bien les signes. Cette manière qu’ils avaient de tenir à moi sans vraiment le montrer. La versatilité de leurs personnalités respectives, de leurs convictions, de leurs sentiments et de leurs idées. Leur manque de sensibilité aussi. L’absence de remise en question. Les fausses excuses. Ces “je ne m'en rappelle pas”, “je n'ai pas fait attention”, “tu as mal compris” et “je n'ai pas fait exprès”. Leur besoin d'attention constant. Leur besoin de plaire à tout le monde aussi, de séduire tout le monde tout le temps. Et celui d'avoir un certain pouvoir sur moi et de toujours tout contrôler, que l'on parle de sexe, d'informations ou de leurs propres émotions.
Je ne pouvais pas m’empêcher de penser que ces hommes là pourraient un jour surmonter les difficultés qu'ils semblaient avoir à se lier à quelqu'un, à parler, à se laisser aller, à faire confiance ou à aimer quelqu'un, ni qu'ils ne me traitaient comme une merde ou me faisaient sentir complètement impuissante ou écrasée par l'angoisse et l'anxiété qu'involontairement : ils ne savaient simplement pas faire autrement et il fallait que je sois compréhensive, aimante et surtout, patiente avec eux.
C'était relativement dur à gérer parce qu'avec chacune de ces histoires, que j'aie été follement amoureuse ou simplement ressenti une forte connexion avec ces hommes, je passais plus de temps à me remettre en questions qu'à me demander si c'était normal qu'ils me traitent ou jouent avec moi de cette manière là (et non pas pourquoi  ils le faisaient - notez l'énorme différence).
Je me posais des milliards de questions, je pensais que je n'étais pas assez ci ou trop ça, je sur-analysais tout, tout en me convaincant que quelque chose clochait chez moi. J'ai souvent mis ça sur le compte de mes névroses perso, de mon syndrome de l'infirmière, de l'abandon aussi. J'étais d'une patience à toute épreuve avec eux. J'essayais de devenir ce qu'ils attendaient de moi, de faire en sorte qu'ils se sentent à l'aise, et qu'ils aillent mieux. J'ai dépensé tellement d'énergie en faisant ça - de l'énergie que je ne mettais pas dans le fait d'aller bien moi-même.
À chaque fois, j'ai fini dans un sale état : j'ai perdu une partie ou toute la confiance que j'avais en moi, je me suis si profondément remise en question que dans certains cas, j'ai fini par ne plus me supporter. Et une fois, les choses sont allées tellement loin, pendant tellement de temps, que j'ai pratiquement détruit tout ce que j'étais et dû passer plusieurs années à reconstruire l'épave que j'étais devenue.
Le pire, c'est que j'ai même essayé de verbaliser le moins possible la manière dont je me sentais dans ces histoires parce que je ne voulais pas rajouter un poids sur les épaules de ces hommes, je voulais les épargner. Je ne pouvais pas me résoudre à leur dire qu'ils se comportaient comme des gros cons parce que je ne voulais pas les faire souffrir plus qu'ils ne souffraient déjà. Je ne voulais pas non plus passer pour une connasse sans coeur ou une meuf hystérique. Et souvent, notre entourage commun jouait un rôle dans tout ça puisque nos potes passaient leur temps à me dire qu'il fallait que je sois compréhensive et que rien n'était de leur faute parce qu'ils allaient mal et qu'ils ne le faisaient pas exprès. “Il tient à toi, tu sais”.
J'ai toujours fini par les quitter ou m'en éloigner, dieu merci. Mais je l'ai souvent fait trop tard, ou une fois qu'ils m'avaient poussée si loin dans mes retranchements que je n'avais plus d'autres choix que de prendre des décisions radicales. Et la seule manière que j'avais d'expliquer pourquoi un tel bordel était arrivé une fois ces histoires terminées était de me dire que nous n'étions pas compatibles, qu'ils n'étaient pas la “bonne” personne pour moi.
Ils ne l'étaient pas, aucun doute là-dessus. Mais outre mes névroses perso encore une fois (je bosse dessus hein), je me suis rendue compte en lisant ce texte que la raison principale pour laquelle ces histoires ont pris une sale tournure tient en un mot : l'empathie.
J'ai une empathie excessive. Aucune flatterie personnelle en disant ça, je n'en suis pas particulièrement fière et je ne vois ni ça comme un super pouvoir ni comme un don très utile - honnêtement, si je pouvais me passer de chialer à chaque fois que le chien d'un ami d'une amie de ma cousine a le moindre bobo, je ne m'en porterais pas plus mal. J'ai simplement été élevée comme ça, et c'est aussi le double effet Kiss Kool dont les personnes extrêmement anxieuses comme moi héritent.
Mais c'est cette foutue empathie démesurée qui m'a, à chaque fois, empêchée de dire à ces hommes qu'ils n'avaient pas à me traiter comme ils le faisaient, à les tenir responsables de leurs actes, à leur dire d'aller se faire foutre et à les quitter avant de souffrir de ces situations sans raison. Avant de souffrir parce qu'eux souffraient.
J'ai fait beaucoup de mal à quelqu'un une fois. Quelqu'un qui ne le méritait pas du tout. J'étais dans une drôle de période de ma vie, un énorme égo trip insupportable et un moment où je n'allais clairement pas bien. Quand on s'est séparés, il n'a pas hésité à me dire que j'étais une sale conne égocentrique qui n'avait pas la moindre considération pour lui. Je me souviens que ça m'avait piqué. Mais je me rappelle surtout n'avoir eu d'autre choix que de reconnaitre qu'il avait raison, que j'étais désolée, que ça ne changeait rien à ce que j'avais fait, mais que c'était aussi pour ça que j'avais pris mes ovaires à deux mains pour prendre la décision de le quitter.
Qu'on s'entende bien : c'était dur de reconnaître ça. Ça aurait été bien plus facile de justifier mes actes et de mettre ça sur le compte du fait que je n'allais pas bien. Mais je savais déjà à l'époque que je lui avais fait du mal consciemment, parce que j'avais décidé de ne penser qu'à moi, parce que j'avais bloqué tout élan d'empathie envers lui. Je savais aussi qu'il n'y avait aucune raison que mon mal-être déteigne sur lui, et pourtant… C'était injuste. Il fallait au moins que je le reconnaisse - je lui devais bien ça.
À chaque fois que j'ai été de l'autre côté de la barrière, avant ou après cette histoire, je n'ai jamais pu m'empêcher de me dire que peu importe ce que les “damaged men” avec qui j'avais été avaient fait - que l'on parle de simplement me rendre anxieuse et malheureuse ou de faire de ma vie un épisode hyper glauque de Beverly Hills -, ce n'était pas de leur faute. Qu'ils ne l'avaient pas fait exprès. Que je n'étais qu'un dommage collatéral de leur mal-être et que c'était normal.
Le plus dur - et c'est ce que ce texte explique à la perfection -, c'est qu'à ce jour, aucun de ces hommes n'a jamais reconnu qu'ils m'avaient fait du mal parce qu'ils ne pensaient qu'à eux et allaient mal eux-même. Qu'ils avaient - consciemment ou inconsciemment - compté sur ma trop grande empathie pour me faire avaler tout ça et pour que je ne les laisse jamais vraiment tomber.
Quand j'ai lu ce texte, j'ai enfin compris que je n'aurais jamais dû être un dommage collatéral. Qu'aucune femme ne devrait être un dommage collatéral du mal-être d'un homme. Et que mon empathie - celle des femmes en général - étaient conditionnée à encaisser les coups. Que nous étions inconsciemment prêtes à gérer et pardonner ce genre de comportements alors que le contraire est loin d'être vrai - je ne vais même pas prendre la peine de souligner qu'à chaque fois qu'une femme montre le moindre signe de mal-être, elle passe pour hystérique, déséquilibrée ou complètement folle.
C'est mon empathie qui m'a poussée à me remettre systématiquement en question, quelle que soit la situation, à me demander ce que j'avais mal fait, à disséquer chaque recoin de ma personnalité avant même de me dire que, aussi différents que ces hommes et histoires étaient, rien ne justifiait que j'encaisse le mal-être de quelqu'un d'autre de cette façon là.
Je déteste me dire qu'il faudrait que je me retienne d'avoir trop d'empathie pour ces hommes là. D'abord parce que je suis une éternelle optimiste, mais aussi parce qu'une fois encore, cela signifierait que c'est aux femmes de changer, d'adapter leur comportement. Mais tant que ces hommes là considéreront que les femmes qui les entourent doivent subir les conséquences de leurs névroses, que le chemin de leur construction personnelle - de leur guérison pour certains - passent par une autoroute où ils peuvent rouler à 180km/h et à contresens sans se soucier de blesser quelqu'un au passage, j'ai du mal à envisager d'autres solutions moins radicales et unilatérales. Et ça me rend triste.  
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