" Little Little "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Solas.
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Trouvant refuge auprès de Solas à Fort Céleste, l'inquisitrice juge qu'il serait bon de passer un peu de temps avec celui-ci. Elle pense passer un agréable moment, sans se douter d'à quel point la présence du jeune homme risque de la chambouler.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : aucun.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS.
If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad, my account is in my bio, this is the ONLY ONE i have.
FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS.
Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad, j'ai un lien dans ma bio, c'est mon SEUL compte.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟐,𝟑𝟏𝟔.
Musique : Little Little - Red Velvet.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
« Mon cœur. »
Il murmure, l'expression soudain éclairée par mon arrivée. Je lui réponds dans un sourire.
Sa simple présence me ravit, je m'étais attendue à le retrouver; nous deux, l'un face à l'autre, nos souvenirs emmêlés, toutes nos discussions passées soudain ravivées sous la forme d'une complicité romantique, toutefois je dois avouer que je ne me suis toujours pas habituée à l'effet qu'il me fait. Solas me paraît à la fois à ma merci et à des kilomètres de là. Cela devrait me faire peur, instaurer une barrière entre nous, cependant cela ne fait que m'attirer davantage à lui.
La porte menant au hall de Fort Céleste se referme sur mes pas. Elle me transmet l'impression que nous sommes seuls, si on en oublie la foule d'alliés perchées au dessus de nous sur deux étages. Le brouhaha des aristocrates m'est à présent inaudible, ils ont beau se penser discrets, j'entends la moindre de leur opinion concernant mes plus récentes décisions au sujet de l'inquisition. Et il faut dire qu'ils ne me ménagent pas j'en ai bien peur. J'ai besoin de me détendre, de penser à autre chose. Il fallait que je m'éloigne de toutes ces attentes, ces demandes, tous ces yeux de biches rivés en ma direction..
C'est ici que j'ai trouvé refuge. Le coin intellectuel de Fort Céleste, où nos agents travaillent d'arrache-pied afin de nous donner les atouts nécessaires pour venir à bout de Corypheus et de son armée de démons. Ce qui se situe en haut m'importe peu, je dois dire.
Pour l'instant tout ce que je vois c'est lui.
Solas.
« Comment allez-vous ? »
Tout en le questionnant, je m'assois. Il n'y a qu'un fauteuil ⸺hormis le canapé près des escaliers⸺ je m'autorise à le monopoliser ce que Solas ne me reproche pas. Il s'est éloigné de la fresque pour me rejoindre, il zieute brièvement un parchemin sur la table dont il s'est saisi.
« Quelque peu exténué par nos récentes aventures, et vous ? »
« Un peu pareil.. »
Il arque un sourcil.
« Les... Les nobles de Val-Royeaux. » je confesse, plaquant mon coude contre la table et laissant ma joue reposer sur mon poing. « Ils m'en demandent beaucoup, je ne suis qu'une personne. »
« Ils ont d'hautes attentes. »
« Je crains de ne pouvoir les atteindre.. j'ai déjà tant de choses à gérer avec les Gardes de l'Ombre et les failles. Maintenant je dois écouter Joséphine et Vivienne me parler de la cour et de comment embellir Fort Céleste ? J'avais besoin d'une pause. »
« Je crains de ne pouvoir être une grande aide dans ce cas. »
« Je n'attends rien de vous, Solas rassurez-vous. J'avais... J'avais juste besoin de souffler. »
« Ici ? »
« Où d'autre ? » m'étonné-je.
Un brin de curiosité me pique, mais je sais qu'il n'a pas d'idée en tête. Il a dû penser que j'aurais préféré le jardin, mes appartements, voire le haut des murailles. Il est vrai que celles-ci offrent une vue splendide.
« Votre présence est la bienvenue, restez-donc ici le temps qu'il vous faudra. »
« Merci, Solas. » je réponds.
Il est devant moi, les paumes de ses mains plaquées sur la table et accompagné d'un fin rictus sur ses lèvres qui se veut tout sauf taquin. Il m'observe, je fais de même.
Cette même impression se saisit de moi, j'ai l'audace de penser qu'il m'est possible de l'atteindre. Nous partageons une connexion folle; elle se certifie par les baisers que nous avons échangés, que ce soit dans son monde à lui, l'immatériel, voire sur le balcon au sommet de Fort Céleste dans ma chambre. Je suis réconfortée par la pensée que personne n'a encore vu cet aspect de lui. Il n'appartient qu'à moi. Malgré tout, il me paraît tout aussi lointain. Solas est présent physiquement, mais je ne saurai dire ce qui se trame dans son esprit. Je ne peux qu'être intriguée.
J'aimerais me saisir de sa main et m'ouvrir à lui afin qu'il s'ouvre à moi en retour.
Je désire bien plus que de simples baisers coupables.
Je suis toutefois contrainte de calmer mes ardeurs. Je ne saisis pas pourquoi sur le moment ⸺la nouvelle de notre relation a déjà fait le tour de notre organisation, merci Sera, alors le fait que nous partagions un simple baiser dans un endroit publique ne devrait pas me gêner⸺ mais ne peux qu'accepter. Je cède et détourne le regard.
« Vous continuez d'observer ces fresques. » constaté-je. « Ont-elles un sens ? »
Il se racle la gorge puis passe ses mains dans son dos. Son inconfort m'intrigue.
« J'y travaille. »
« Elles sont splendides. »
« Très. Son artiste devait être talentueux. » dit-il.
Fort Céleste était ainsi lorsque nous l'avons trouvé. Abandonné, il nous révéla ses secrets, nous accueillit à bras ouverts et malgré mes difficultés à comprendre la raison de son existence ainsi que de son immensité, j'essayai de l'apprécier tel quel. Un château au fort caractère ayant surmonté vents et marées au sommet de cette montagne enneigée.. ça n'est pas tous les jours qu'il est donné de séjourner dans un tel lieu. Il frôlerait le sacré.
Les fresques aux murs ne me parlent pas vraiment. Outre leur splendeur.
Ce que fait Solas à les observer tous les jours m'échappe, j'aurais bien trop envie de m'enfuir par la porte de sortie, direction l'extérieur histoire de prendre un bon bol d'air frais. Mais après tout, ce côté mélancolique lui va bien. C'est tout Solas. Les vestiges du passé ont une grande importance pour lui, notamment ses racines, c'en serait presque admirable si il n'était pas autant sur la défensive à ce propos. Cela fait partie de son charme j'imagine. C'est un elfe fier, puissant, il n'a pas honte de qui il est voire d'exprimer son point de vue dans n'importe quel type de situation. Cela doit être la raison pour laquelle ces fresques le passionnent autant, il me semble qu'elles ont une nature elfique.
J'avoue que ça ne m'intéresse pas tant que ça. Contrairement à Solas, je n'apporte pas une bien grande importance au passé. Encore une fois; ça n'est pas la raison de ma venue ici.
« Oh, tien. »
Soudain, la silhouette sur le mur attire mon attention.
Fronçant les sourcils, je la pointe du doigt. Solas me suit. Elle se situe près de la porte de sortie, non pas celle menant au hall du château mais aux murailles. J'y vois un homme à la silhouette sombre. Il me rappelle...
« Il vous ressemble. »
« Queᅳ »
Solas tousse contre son poing.
« Vous trouvez ? »
« Je dis ça comme ça. » me rattrapé-je. « C'est juste.. oui, j'ai eu l'impression qu'il vous ressemblait. »
« Je suppose que je ne suis pas le seul elfe de la sorte à Férelden. Il n'est pas rare que certains traits soient partagés au fil des générations. »
J'acquiesce.
L'homme sur la fresque a une allure effrayante. La dague qu'il conserve près de lui y est pour beaucoup mais c'est davantage le fait qu'il a été peint dans des couleurs sombres qui me donne cette impression. Il est fait de noir, fondu dans l'obscurité tandis que la lame dont il est muni est blanche au possible. J'ai du mal à savoir si il la tient de face ou dans son dos. La chose principale qui me frappe est, en effet, sa ressemblance avec Solas. La même droiture dans leur posture ⸺témoin d'une éducation aristocrate je suppose⸺ ainsi que de traits droits, géométriques. Ils sont tout deux dotés d'une mâchoire taillée, d'un menton puissant; sur la fresque celui-ci est visible puisque la tête de l'homme est de profil.
Néanmoins, cette ressemblance ne parvient pas à me convaincre autant qu'elle le devrait.
Je ne sais pas si la dague est une métaphore quant à la trahison, la tromperie fourberie ou un bien réel ⸺sûrement les deux⸺, mais j'imagine mal Solas ainsi. J'en rirai presque. Cette silhouette et lui ne partagent qu'une chose; leur splendeur. Rien de plus.
Mon regard dérive du mur. Je le porte sur lui.
Solas m'observe déjà, un éclat de surprise passe dans ses yeux. Je me pince les lèvres, penche la tête sur le côté.
« Solas ? »
Il se reprend.
« Mon cœur ? »
« Vous étiez perdu dans vos pensées ? »
« Brièvement, ça ira. »
Il se reprend, plaque la paume de sa main sur la table et s'y tient.
Des parchemins sont laissés à l'abandon, certains sont tâchés par la cire de bougies. Il y en a deux sur le meuble. C'est un bazar. Je ne sais pas ce que Solas fait de tout ce savoir, la bibliothèque de Fort Céleste semble le combler, c'est tant mieux, il a recueilli quelques documents dont une petite pile d'ouvrages sur le coin, ça se sent qu'elle a été utilisée. Je ne suis pas particulièrement intéressée par ce savoir. Il m'échappe, je le sais bien. Je préfère largement retourner regarder Solas. Et je crois qu'il s'en est aperçu.
Il esquisse un rictus gêné, je fais pareil.
Au creux de ma poitrine, je sens mon cœur se serrer. Contemplant Solas dans le blanc des yeux, consciente des sentiments romantique que je lui porte, je me trouve dans l'incapacité de l'ignorer. Nous ne sommes pas seuls, quelques yeux doivent êtres rivés sur nous, et peut-être même davantage d'oreilles. Ils attendent de me voir m'affirmer, ou de succomber, qui sait. Toutefois, alors que je fais face à l'homme dont je me suis terriblement amoureuse, plus rien d'autre n'est apte à m'ébranler.
Lors de ce bref instant, de cette pause bien mérité, Corypheus quitte mon esprit, le destin de ce monde ne repose plus sur mes épaules. Je ne suis qu'une simple elfe éprise d'un des miens et, l'espace d'un maigre instant, la réalité m'échappe.
Enveloppée par l'enlace des songes, je ne peux que m'imaginer aux côtés de Solas.
Pour toujours.
Et à jamais.
Cela suffit à me combler. Quelques minutes passées auprès de lui et voilà que je me sens revivre, je ne ressens pas l'envie de me remettre au travail, loin de là, encore moins de faire face à l'armée d'aristocrates dans le hall sans Joséphine pour me superviser. L'envie d'aller de l'avant s'est emparée de moi. Je désire faire de mon mieux, survire. Sauver des innocents compte, toutefois ici je ne songe qu'à Solas.
Il est omniprésent dans mon esprit autant que dans mon cœur. Il remplit son rôle d'amant à la perfection.
De part sa simple présence, il m'épaule.
D'une simple conversation, il me redonne de la force.
Alors évidement que je ne cesse de l'admirer, évidement que mon cœur s'emballe et que je tombe davantage amoureuse de lui ⸺bien que cela me paraisse impossible : je l'aime déjà à la folie⸺. Je ne peux que lui sourire bêtement. Si jamais je venais à lui faire part de mes sentiments, ici et maintenant, je...
Il lui faut du temps. Je me montrerai patiente.
Je me régale de ces moments que nous partageons. Qu'ils soient à Fort Céleste ou sur le champ de bataille je n'en rate pas une miette. Même si je dois avouer être particulièrement friande de nos discussions ici. Cet endroit n'est pas particulièrement agréable sachant que nous sommes surveillés, mais la pièce de cet étage n'appartient qu'à nous. C'est spécial à mes yeux.
Je suis là, avec lui, et c'est tout ce qui compte.
Solas se penche dans ma direction. Il tend sa main et, délicatement, me touche la mâchoire. Le geste se veut délicat, il me caresse, ses yeux dans les miens. Je ne bouge pas. Figée sur le fauteuil, mes mains compressées contre mes cuisses, j'en ai le souffle court. Solas a un air curieux sur le visage. À nouveau, je le sens lointain. Mais son toucher me fait du bien.
Je ne saurai le décrire. Tout me paraît flou alors qu'il est si proche, je me sens transportée ailleurs, à l'instar de notre voyage dans l'immatériel. Je me perds dans son regard. J'aimerais y périr. Ses beaux yeux bleu, son éclat féroce et à la fois mélancolique, cela ne me fait que l'admirer davantage. Plus il me touche, glissant la pulpe de ses doigts sur ma joue, et plus mes sens se détériorent. De légers fourmillements me parcourent le corps, de mes mains jusqu'à mes jambes. Je n'avais encore jamais ressenti ça. Je me demande si c'est pareil pour lui... Je me demande si il est autant affecté par ma présence que je suis par la sienne.
J'aime à croire que oui.
J'aime à croire que mes sentiments sont plus que partagés, et tant pis s'il reste muet à ce propos. De sa part, j'accepterai même le plus muet des silences.
Ma main s'approche de la sienne, je la recouvre.
« Solas.. Je— »
Je suis incapable de finir.
Son regard s'adoucit, Solas plisse les yeux d'adoration et écarte ses doigts de manière à ce que je puisse les entremêler aux miens. Le geste est instinctif, je n'hésite pas et accepte son invitation. Nos mains fusionnent, la chaleur de sa main se lie à la mienne, c'est merveilleux.
Mon cœur est dans ma poitrine, je vais le vomir.
Cela ne fait pas longtemps que nous nous connaissons. Pourtant, il fait déjà partie de moi. Je l'ai dans la peau et ça m'en rend presque malade.
« Vhenan. »
Solas murmure. Il me paraît autant chamboulé.
« Restons comme ça, s'il vous plaît. »
Je l'aime. Je l'aime à la folie.
« Juste un instant de plus, Solas. Je vous en prie. »
Il hoche la tête. Un fin sourire courbe ses lèvres, de même pour ses yeux, c'est soudain, son teint s'éclaire et son pouce me caresse la joue.
« Très bien, vhenan, restons ainsi. »
Il fait de moi la femme la plus heureuse au monde. Le ciel pourrait bien nous tomber sur la tête...
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