Tumgik
#pour le coup c'est moi qui m'y attendais pas
kilfeur · 9 months
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Donc je pense que la chose dont personne ne s'y attendait c'est de rencontrer le vrai professeur Turum et non son IA. D'ailleurs d'après ces dialogues, il ne l'a pas encore inventé. On pose des question sur ce qu'il est et sa famille. Et il a déjà Pepper dans sa temporalité, d'après les dialogues je pensais qu'il était le professeur Turum d'une autre ligne temporelle et que du coup j'ai modifié un peu son futur en lui donnant le livre blanc mais aussi le fait qu'il aille voir son fils. Et de plus, il avait l'air gentil, je m'y attendais pas je pensais qu'il serait un peu froid. Car quand j'ai dit que Miraidon comptait beaucoup pour moi. Il répond que les sentiments ne font pas partie de ses recherches mais s'excuse pour sa réponse. Surtout qu'il parle de rentrer à la maison pour lire le livre blanc à son fils. Sauf qu'en lisant les notes dans l'Antre Zéro, il semblerait que c'est bel et bien notre Turum et non celui d'une autre ligne temporelle.
Du coup je comprenais plus rien, j'en ai parlé avec mon ami sur Discord. Et il m'a dit qu'en fait il était dans une boucle temporelle ! En gros Turum était dans le passé puis s'est retrouvé transporté dans le futur et nous a rencontré et en donnant le livre blanc, livre blanc qui lui a permit d'étudier la téracristallisation. On ne sait pas quel âge à Pepper dans son passé, mais à ce moment il doit être un gosse. Donc il y a des chances que le livre qu'on a donné, a finit par le rendre obsessionnel sur ses recherches dans le voyage dans le temps. Car il voulait créer un paradis pour sa famille ! Sans compter qu'on aurait pu lui donner l'idée de l'IA. Car quand on le rencontre, il suggère que ce serait pas une si mauvaise idée.
Dans ce cas est ce que c'est une incohérence dans l'histoire principale ? Je pense pas pour activer la machine à voyager dans le temps, on avait besoin du livre violet. Livre qu'on avait acquis pendant notre aventure et qu'au final IA Turum finit par prendre quand il s'en va dans le futur. Sauf que vu que ces évènements sont déjà passés, on se retrouve avec le livre violet que Turum avait à l'époque.
So I think the thing nobody expected was to meet the real Professor Turo and not his AI. Besides, according to these dialogues, he hasn't invented it yet. We ask questions about who he is and his family. And he's already got Pepper in his timeline. From the dialogues, I thought he was Professor Turo from another timeline, so I modified his future a little by giving him the white book, but also the fact that he's going to see his son. What's more, he seemed nice, I wasn't expecting that, I thought he'd be a bit cold. Because when I said that Miraidon meant a lot to me. He replies that feelings are not his concern, but apologizes for his answer. Especially since he's talking about going home to read the white book with his son. Except that, reading the notes in the Zero Den, it seems that he's our Turo and not one from another timeline.
I couldn't figure it out, so I talked to my friend about it on Discord. And he told me that he was actually in a time loop! Basically, Turum was in the past and then found himself transported into the future, into our present. And that's how we met and gave him the white book, the white book that helped him study teracrystallization. We don't know how old Arven is in his past, but at this point he must be a kid. So chances are, the book we gave him ended up making him obsessive about his time-travel research. Because he wanted to create a paradise for his family! Not to mention giving him the idea of AI. Because when we meet him, he suggests it might not be such a bad idea.
In that case, is it an incoherence in the main story? I don't think so. To activate the time machine, we needed the purple book. The book we'd acquired during our adventure and which, in the end, IA Turo ends up taking when he goes off into the future. But since these events have already taken place, we're left with the purple book Turo had at the time.
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alexisgeorge24 · 9 months
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14 décembre :
Après ce gros saut vers le Sud, le plan était d'enchaîner avec un bus pour le village de Villa Unión pour que je passe 2 jours dans les parcs nationaux du coin. D'après le Routard il y a des bus dès 06h00 (il est 04h30 quand j'arrive), sauf que le seul indiqué est à 18h45. Après hésitations et agacement je décide de supprimer cette région de mon programme (trop chaud, entrée chère, visite en tour guidé obligatoire, accessibilité très compliqué suite au constat des horaires des bus, très en écart avec ceux annoncés dans le Routard...). Ca sera finalement direction Córdoba. Bus à 14h00, ce qui me laisse le temps de me faire un peu chier dans cette ville sans charme. J'arrive tout de même dans la 2e ville d'Argentine pour 21h00, heure de l'apéro. Je trouve une ville qui me rappel beaucoup Athènes (ou de manière général une métropole mediterrerannéene) par son climat, sa vie nocturne et son urbanisme.
15 décembre :
Journée culture à visiter cette ville des Jésuites dont il reste quelques bâtiments du XVIe siècle. Rien d'éblouissant mais ça fait du bien de retrouver des repères occidentaux... ça me rappel l'Europe et j'ai des coups de nostalgies du quotidien en France, surtout quand je traverse de rue remplies de bars... faut vite que je retrouve la montagne et chasser ces envie de retour.
16 décembre :
Petite excursion à Alta Gracia, à 1h de Córdoba, où je visite la Estancia Jesuitica puis le musée de Che Guevara. Le premier site est un ancien "ranch" / "monastère" des Jésuites et le 2e la maison, où a séjourné le petit Ernesto pendant 10 ans pour calmer ses crises d'asthme, reconvertit en musée (un peu trop élogieux à mon gout) retraçant sa vie "hasta la victoria siempre". Puis de retour à Córdoba, je décide sur un coup de folie (c'est la beauté du long backpacking sans trop de contrainte financière), d'aller à Iguazu voir les fameuses chutes. "Coup de folie" parce que c'est tout de même 22h de bus et 75e (l'aller) pour une région qui n'a rien d'autre à offrir (j'en profiterai tout de même pour faire d'autres visites). Départ en bus donc à 16h00 après avoir téléchargé plein de séries.
17 décembre :
Arrivé à 14h à Puerto Iguazu, village à la triple frontière avec le Brésil et le Paraguay. J'enchaîne direct avec les chutes qui ne sont qu'à 10km en navette. Bon, avant de décrire le paysage, plusieurs points un peu décevants (mais prévisibles). Le prix d'entrée (24 000 pesos soit 24 blue euro. Le smic est à 50 000 pour info.), 5000 pour un casier, le monde, la moitié qui est fermée sans alerte à l'achat du billet, une partie détruite par le fleuve et qui donc traîne dans la nature (béton et ferasse), l'hypocrisie des pancartes indiquant que le soucis de l'environnement est une priorité, bref... je m'y attendais un peu. MAIS, aucun regret d'être venu !!! Paysages sortis tout droit d'un film de James Cameron avec des personnages bleus (dont Jessica), c'est incroyable ce que la nature sait faire. Des cascades formant un énorme U sur plusieurs étages, et entre les étages des plateformes avec petits et gros rochers recouverts de mousses et d'arbres, la foret tropicale à perte de vue tout autour, la rivières qui forme un énorme delta à travers les arbres en amont des chutes, des condors en bonus, c'est sublime. Le soir c'est une bonne ambiance au village mais avec des prix quasi européens.
18 décembre :
Visite express au Brésil, pays où j'ai beaucoup de souvenirs mais à 4000km de ma localisation. Je connaissais l'extrémité nord du pays, je vais apercevoir l'extrémité sud. Je réalise que j'ai oublié tout mon portugais et je suis comme un gros touriste qui cherche comment aller aux points de vue des chutes côte brésilien. J'y arrive et les constats sont les mêmes que hier (les positifs, pour les négatifs il n'y en pas excepté la foule). J'arrive même à faire voler mon drone, alors que c'est strictement interdit et rappelé de partout (ce qui est tout à fait normal). Mais les règles ne s'appliquent à moi puisque je ne me compare pas autres touristes. Je trouve donc un fossé près d'une cascade (qui camoufle le bruit des helices) et me fait un kiff. Je visite ensuite le "parque de aves", un zoo d'oiseau. J'avais vu sur internet que les volières sont très grandes et donc respectueuses de leur besoins naturels. Elles ne me semblaient pourtant pas énormes et je regrette un peu d'avoir mis mon argent la dedans. Faudra que je vérifie avec chatgpt si j'ai de quoi me sentir coupable. L'après midi je me fait un énorme buffet à volonté dans une churrascaria; je n'ai pas mangé depuis la veille au soir, les serveurs sont surpris de me voir me reservir autant de fois. Sinon mon corps qui s'était habitué au froid, à l'altitude et au climat sec, souffre dans cette chaleur étouffante. Je suis en compétition avec les chutes d'Iguazu en terme de débit d'eau. Le soir c'est caipirinha et nuitée à Foz do Iguazu au Brésil.
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vabazeri · 1 year
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Jour 17
Tout ce passait bien avec Bunny, c'était simple, comme être avec un frère. On pouvait tout ce dire, parler de tout sans tabous, sans jugement. Je respirai.
Mon corps aussi reprenais ses marques, j'avais pas encore repris le sport mais je le voyais ce modifié de jour en jour. C'est comme ça que j'ai réalisé l'importance des dégâts. Au delà des dégâts mentaux, le physique avait pris un coup, à force de pas bouger, de pas sortir, bref, de ne rien faire, j'avais perdue une masse musculaire conséquente. L'avantage, le peu que je bougeais maintenant suffisait à mon corps a reprendre petit à petit. Ménage, déménagement, visites de la ville... Tout ses petits effort cumuler modifiaient et transformaient mes jambes, mes bras et mon ventre. Je reprenais le contrôle de moi même.
J'avais hâte de reprendre le boulot aussi, et clairement, les offres, ce n'est pas ce qui manquait ici. Tellement de postes me faisait de l'œil. Il me fallait juste attendre mon bureau pour reprendre tout mes papiers et le tour serait joué !
Avec Hades, ça allait, enfin, je sais plus trop. Parfois je sent que ça va, parfois je doute. Je pense que c'est probablement moi qui déconne, mais en même temps j'ai pas eue les meilleurs ses derniers temps. Je dois être honnête avec toi, parfois ça fait mal. J'ai beau me convaincre que la situation est compliqué, j'ai toujours le cœur qui ce serre quand je vois sa compagne lui écrire des mots doux, alors que j'essaie de lutter de toutes mes forces pour ne pas dépasser certaines limites. On s'est de moins en moins au téléphone, on a plus fait de visio depuis un moment... Je dois être patiente... Mais ça fait mal. J'espèrai que je me plantai pas cette fois.
Puis un soir, j'ai vrillé. La journée avait été longue, je n'avais pas pris le temps de manger et j'eue la bonne idée de boire. Rien de fou, du rosé, mais en quantité... J'ai alors fini par laisser passer ma peine sans filtre, encore une fois, et cette fois, véhément. J'ai même conclu sur l'idée qu'il fallait que je l'oublies.
Évidement, le lendemain, je regrettais déjà amèrement mes paroles, mais il ne l'entendait pas de cette oreille. Il avait compris ma peine et ne voulais plus me faire plus de mal que ce qu'il avait déjà fait... Il était arrivé à la même conclusion.
Putain mais quelle andouille..
J'en discutait avec Pearle, Ivory et Bunny. Ils avaient du mal à comprendre certaines choses mais en même temps, je ne pouvais pas leurs dire certains détails. J'expliquai le peu que je pouvais, les moments où j'avais merder. J'avais beau me sentir bête, j'avais l'impression que tous le monde comprenais.
Après m'être expliquer et avoir repris mes esprits, on a réussi à avoir une vrai discussion et ce que je voulais pas lui imposer s'imposait de lui même... Il avait un choix à faire...
Les jours suivants, nos discussions était revenue à la normale. J'étais plus rassuré, plus zen. Je pris le temps de refaire mon dossier RP et de préparer quelques papiers. Le soir, j'eue même le droit de l'avoir un moment en visio. Après 3h de discussion sur tout et rien, je pris mon courage à deux mains et je fini par prononcer les deux mots. Il me fit la remarque que ça l'avait touché... Et alors que je m'y attendais pas, il me les redonna :
"moi aussi je t'aime ma belle"
Cette phrase explosa dans mon cœur comme un champion radioactif, j'étais tremblante. Après avoir raccrocher, je restais la, devant le téléphone pendant quelques minutes, le corps complètement tétanisée et engourdie. J'étais dans un état de choc mélangé à l'euphorie.
Une fois mon cerveau revenu à la normale, une sensation de calme m'envahie. Je pouvais avancer sereinement. Mais avant ça, il me fallait dormir.
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tournesolaire · 1 year
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Lettre à toi qui ne la lira pas
Ça paraît sûrement vraiment stupide de faire ça dans la mesure où tu ne lira jamais ces mots mais c'est pas grave.
Ça fait longtemps qu'on n'a pas discuté toi et moi, et à vrai dire je ne saurais pas trop dire si ça me manque ou pas, je crois que je m'habitue à ton absence.
C'est étrange d'écrire ça. Je ne pensais pas qu'un jour tu partirais comme ça, qu'un jour on ne serait plus que deux inconnus après tout ce qu'on a vécu ensemble.
J'espère qu'en ce moment tout va bien pour toi, et que tout va bien aussi pour Louise parce que je me doute que ça a un impact direct sur toi. J'espère que ça va pour vous deux. Je pense beaucoup à toi en ce moment tu sais. Je pense beaucoup à toi tout le temps
Même si je sais que c'est pas réciproque.
Je me demande comment tu vas, ce que tu fais, si tu regardes le soleil qui brille et si tu écoutes de la musique. Je me demande aussi si tu l'emmènes à tous ces endroits où on avait l'habitude d'aller. Je me demande si la dame de Poppy lui fait le même sourire content quand elle la voit avec toi. Je me demande si vous allez faire de la tyrolienne le soir. Je me demande si ta maman l'appelle aussi "ma cocotte" ou "ma poulette". Je me demande si ta maman va bien, elle me manque beaucoup.
Je me pose plein de questions pour être honnête. Plein de questions qui n'auront jamais de réponses.
Je me demande pourquoi avec elle tout a l'air si simple alors qu'avec moi c'était toujours compliqué visiblement. Pourquoi avec elle c'est si facile pour toi de sourire ? Pourquoi c'est si facile de lui montrer que tu l'aimes ? Pourquoi c'est si facile de montrer aux autres que t'es amoureux et que tu tiens à elle ? Et pourquoi avec moi c'était si compliqué ?
Enfin bref c'était pas vraiment de ça que je voulais parler en réalité.
Ça fait longtemps qu'on n'a pas eu de nouvelles l'un de l'autre, et même si tu liras pas ça c'est pas grave, ça me fait du bien d'imaginer que je te fais un petit point sur ma vie parce que j'ai personne d'autre à qui écrire tout ça alors le néant de Tumblr fera l'affaire si j'imagine que c'est toi.
Contrairement à ce que tu pensais et espérais Jesse et moi on n'est pas ensemble et on ne le sera pas, il a dit qu'il ne se sentait pas prêt à me donner l'affection nécessaire. Ça m'a fait un petit peu mal mais c'est pas grave je m'y attendais un peu en réalité.
J'ai commencé mon nouveau travail il y a 3 semaines (je commence ma 3eme semaine demain) et c'est vraiment sympa. Je suis contente d'avoir trouvé quelque chose à faire pour l'été parce que tu me connais, autrement j'aurai passé 2 mois à pourrir et à attendre dans mon lit en regardant le plafond. Au moins là ça me maintient occupée et ça m'empêche de trop penser alors c'est vraiment chouette, puis mes collègues sont gentils avec moi pour la plupart.
Cependant la grande nouvelle c'est pas ça.
T'es pas au courant (et du coup tu ne le seras pas) mais il y avait eu ces bisous avec Kévin qui avaient fini par faire beaucoup d'histoires à retardement ces 3 ou 4 derniers jours, et suite à ça j'ai discuté avec lui. Et j'imagine que tu serais sans doute heureux d'apprendre que ça y est, je coupe les ponts avec Lucie.
J'ai l'impression que ma vie ces derniers mois c'est une grosse remise à zéro de tout, j'ai l'impression de devoir tout recommencer avec de nouvelles personnes et de nouvelles opportunités.
J'espère que j'arriverai à saisir toutes les opportunités qui s'offrent à moi et à mieux m'entourer mais ça c'est pas encore tout à fait gagné.
L'autre jour aussi, Maxime m'a envoyé un message et j'étais surprise, je m'y attendais vraiment pas. Il me parlait du festival et il m'a dit qu'apparemment tu venais, alors que depuis des mois tu me disais que non, et je sais pas si oui ou non tu seras là. Il m'a aussi dit que tu viendrais peut-être avec Louise et j'ai vraiment très peur. Peut-être qu'au final je ne viendrai pas cette année. Tant pis pour les tickets réservés, tant pis pour la dernière chance que j'ai de pouvoir réaliser un des rêves de la moi de 16/17 ans. Ça me ferait vraiment chier pour être honnête, mais je sais pas si être avec tous ces gens ça sera possible pour moi.
Je crois que la lettre, si on peut appeler ça comme ça, commence à devenir un peu longue alors je vais sûrement m'arrêter là.
J'ai pleuré en écrivant ça
Tu me manques vraiment beaucoup
J'aurais aimé compter comme toi tu as compté
Mais c'est trop tard
"On a grandi, on a changé, on s'est construit chacun de notre côté" et plus rien ne sera jamais pareil
Bonne nuit tocard
J'espère que tu dormiras bien ce soir
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manniecrit · 2 years
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La fête des morts
Les douze coups de minuit vont bientôt retentir. Cela fait plusieurs jours que je me prépare, je ne peux plus attendre, je suis bien trop impatient. J'enfile ma plus belle veste, celle que mon voisin m'a prêtée. Il ne veut pas y aller, il m'a dit qu'il était condamné. Je noue mes lacets et claque la porte derrière moi. Je me faufile à travers les rues sombres et emprunte plusieurs raccourcis dont je connais désormais tous les secrets. Me voilà sur l'allée principale, enfin. Il y a foule, comme je m'y attendais. Chacun veut arriver le premier. Ça commence à se bousculer. J'inspire l'air vide, comme si celui-ci pouvait soulager mon anxiété. Je ne ressens rien. J'entends un homme qui hurle à quelques mètres devant moi. Un autre lui répond. Ça s'insulte, ça dit « Arrête de pousser ou je t'en mets une ! ». Il peut toujours lui en mettre une mais ça ne risque pas de lui faire grand mal, peut-être qu'au contraire, lui, y perdra un doigt. Mon voisin m'a dit, l'autre jour, qu'un de ses amis avait perdu une main, un matin, en se réveillant. Elle s'était simplement décrochée. Il avait eu beau la chercher, il ne l'avait jamais retrouvée. Elle s'était volatilisée.
L'alarme retentit. La foule s'exclame. C'est l'heure. Les yeux vides s'illuminent, les cordes vocales usées expriment leur joie. Les haut-parleurs millénaires en forme de crâne commencent à crépiter :
"Le Monde des Morts vous souhaite à tous une bonne fête ! Profitez de vos familles et de vos amis et, n'oubliez pas, revenez avant le lever du soleil !"
Les morts autour de moi applaudissent. C'est la première fois que j'entends ce bruit si étrange des os s'entrechoquant. Je regarde mes mains, elles sont encore bien charnues, j'ai le temps.
Le portail s'ouvre. Il est grand, majestueux, autoritaire, infranchissable excepté en ce jour si précieux. Les premiers s'engouffrent entre les grilles. Derrière, on s'exclame :
"Dépêchez-vous, bon sang !"
Après de longues secondes qui m'ont paru interminables, j'y suis, c'est mon tour. Je cours, le plus vite possible. L'avantage d'être mort, c'est qu'on ne ressent aucune faiblesse. Je dépasse des familles, toutes se tiennent par la main. Au loin, je vois le tunnel sombre dont mon voisin m'a tant parlé. Une chose me trouble : les personnes devant moi disparaissent dans la pénombre telle un trou noir qui les emporte. Je ne les vois plus. Où sont-elles passées ? Lorsque j'atteins l'obscurité, j'en comprends la raison. Un trou, puis une chute. Une chute de plusieurs mètres, de beaucoup de mètres, de trop de mètres, de kilomètres ? J'y suis. Je m'écrase au sol de façon peut élégante. J'essaye de me redresser. Ma hanche fait des siennes. Je la remets en place vite fait, bien fait. Lorsque je relève les yeux, des milliers de bougies orangées sont allumées. Des fleurs et des cadeaux ornent les tombes. Des personnes, vivantes, m'encerclent. Elles ne me voient pas. Derrière moi, une femme dit :
"Tu as vu comme elle a grandi ? Elle doit avoir au moins... neuf ou dix ans, non ? Le temps passe si vite !"
Mon instinct me dit d'aller vers la gauche. Je l'écoute. Je parcours les allées de pierres tombales. Elles ont toutes été décorées pour ce jour de fête. Une étrange végétation a envahi les sentiers étroits. Les visiteurs la traversent péniblement, font de grandes enjambées, grincent des dents lorsque cette plante mystérieuse touche leur peau. Je dépasse ces malheureux, incapable de ressentir la moindre douleur. Je trouve ma tombe, recluse dans un coin perdu et broussailleux du cimetière. Je découvre mon nom gravé sur une pierre tombale pour la première fois. Un sentiment inexplicable envahi mon être. Je ne me sens pas triste mais plutôt comme un ange déchu, perdu dans un monde qui n'est plus le mien. Les statuettes des saints sont tombées au sol, cassées en mille morceaux. Il n'y a pas que seulement ma tombe qui est en pagaille, les autres aussi. La tempête du mois dernier a fait de gros dégâts. Je m'assois sur le marbre, attendant ma seule et unique visite.
Après avoir observé les passants et joué au golf avec des cailloux et une de mes jambes en guise de club de golf, je la vois enfin. Ma grand-mère arrive, clopin-clopante, sa canne à la main. En un an, elle n'a pas pris une ride et est toujours la même.
"Bonsoir, mon p'tit" dit-elle simplement en sortant de son sac à main une boîte à gâteaux. "Je t'ai fait tes cookies préférés, je sais que tu en raffoles."
Elle pose le tupperware sur ma tombe. Les gâteaux de Mémé sont tellement bons ! J'en ramènerai à mon voisin, je sais qu'il les adorera aussi.
Pendant de longues heures, jusqu'aux dernières minutes avant le lever du soleil, ma grand-mère me raconte les dernières nouvelles du village et polémique sur le changement de façade de la maison d'en face. A dire vrai, je ne l'écoute que d'une oreille. Ce qu'elle raconte ne m'intéresse guère mais, je reste là, pour elle et pour sa voix. Pour sa voix dont j'ai du mal à me souvenir depuis que je suis mort. J'essaye de retenir son accent et ses intonations qui lui sont propres. Elle me manque.
"Il faut que j'y aille, Mémé. Le jour va bientôt se lever."
Comme si elle m'avait entendu, elle se lève, se tenant fermement à sa canne. Avant de partir, elle déplie énergiquement un sac plastique, enfile des gants et, avec un couteau, commence à arracher la végétation. Elle en récupère un gros sac, rempli à ras-bord.
"Et c'est qui qui va manger une bonne soupe d'orties ce soir ? C'est Mémé ! Allez, à l'année prochaine, mon p'tit !"
Mémé touche le marbre du bout des doigts et reprend le chemin par lequel elle est arrivée. Quelque chose la retient. Elle s'arrête, le dos à moi, immobile.
"Oh, et, tu m'manques."
Elle reprend sa route, clopin-clopante, son sac d'orties à la main.
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emiebritonstudio · 1 year
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OS Detective Conan : ''Pardonne-moi, Ran''
Me voilà à nouveau avec un OS sur l'univers de Détective Conan. Je me suis surtout basé sur le couple Shinichi x Ran. C'est la romance principale de la série et du manga. Eh bien qu'elle soit officielle, elle mérite qu'on écrive dessus, tellement leur situation est complexe.
Voilà donc comment j'imagine leurs retrouvailles, après que Shinichi est retrouvé son corps et a abattu l'organisation des hommes en noir qui l'a fait devenir enfant.
A NOTER QUE L'OS A ÉTÉ ÉCRIT EN 2019. Par conséquent, je n'ai pas pu prendre en compte les élèvements plus récents qui ont été publié par la suite entre 2020 et maintenant.
Bonne lecture,
Émie <3
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- Ran...RAN !!! Ran, réveille-toi.
Le souffle court, mes poumons engorgent plusieurs grandes goulées d'air afin de se ravitailler. Je dépose une main sur mon front encore chaud. Mes doigts tremblent encore aux souvenirs de ces images froides derrière des barreaux de prison. Le son de la voix de Shinichi résonne encore dans ma tête et un goût aigre dans ma bouche la rend toute pâteuse. Mes prunelles glissent autour de moi. Je pris conscience de mon environnement, rassuré de reconnaître ma chambre. Ce n'était qu'un cauchemar. Cependant, celui-ci me paraissait si réel que j'ai encore du mal à m'en remettre.
Je me suis assoupie à mon bureau de travail inconsciemment. Je coule un coup d'œil vers mon réveil. Je lâche un soupir, lasse. Il est l'heure de prendre possession de la cuisine. J'ai plusieurs ventres affamés à nourrir et ils comptent sur moi pour les remplir. Décidé à réaliser ma tâche, je sors de ma chambre. L'appartement est silencieux. Mon père doit toujours se trouver à son bureau à l'étage d'en dessous, s'égosillant devant une course de chevaux qu'il va encore perdre.
Je resserre le nœud de mon tablier autour de ma taille. Je lisse ma chevelure brune du bout des doigts. Je dépose ces derniers sur mon menton en guise de réflexion, perdu dans les étalages de nourriture du réfrigérateur familiale. Je fis la moue, pas décidé sur le menu à réaliser. Comme chaque fois que je bloque sur ce sujet, ma voix se mit à s'élever dans les pièces à vivre.
- CONAN-KUN ! QUE VEUX-TU MANGER CE SOIR ? JE N'ARRIVE PAS À ME DÉCIDER.
Tout en criant, mes pas se mirent à chercher la silhouette enfantine de la personne que je cherche. Mais malgré mes innombrables appels, Conan ne me répond pas. Un rictus se forme sur mon front. Intriguer, je fouille chacune des pièces. Mais je ne le trouve dans aucune d'elles. Je redouble d'efforts en descendant à l'étage du dessous. Après tout, il s'est peut-être procuré un moyen de soutenir mon géniteur dans ses enquêtes.
Cependant, comme je m'y attendais, mon père est à son bureau devant les résultats des courses de chevaux. Le garçonnet n'apparaît nulle part. Les journées d'école sont terminées depuis plusieurs heures. Inquiète de le savoir dehors, je ne sais où, je m'approche de mon paternel pour espérer récolter quelques réponses.
- Otoosan ! As-tu vu Conan aujourd'hui ?
- Pas depuis qu'il est parti à l'école ce matin.
- Il n'est pas rentré ?
- Pas que je sache.
- Où a-t-il bien pu aller ?
- Va savoir. Ce gamin va fourrer son nez partout !
- Tu devrais le chercher avec moi. On ne sait jamais. Il a pu s'attirer des ennuis.
- Je suis sûr que tu te fais du souci pour rien. Il est peut-être allé chez le professeur Agasa pour tester un nouveau jeu.
Je grimace face à l'indifférence de mon géniteur. Cependant, il me donne une idée. Il est vrai que lui et les Détectives-Boys se rendent souvent chez le professeur. Il a pu y aller sans voir le temps passé, et a oublié de me prévenir. Forte de cette idée, je délaisse mon tablier contre une veste en jean blanc et mes chaussures de ville.
Je trottine sur le chemin qui mène à ma destination. Je le connais encore par cœur. Mon cœur se serre et ma gorge se sèche. Mes pensées s'égarent et comme toujours, il est au centre de celles-ci. Je ne compte plus le nombre incalculable de fois où j'ai été le voir. Je me rappelle encore clairement les premières fois, où petits, nous nous sommes rendus chez son voisin un peu loufoque et solitaire. Cependant, son amitié est précieuse pour lui qui s'est souvent retrouvé seul avec ses parents voyageant aux quatre coins de la planète. Un sentiment de nostalgie s'empare de moi. Cela me parait si loin à présent, comme venant d'une autre dimension, une autre vie.
Shinichi, où es-tu ? Tu me dis toujours qu'il s'agit d'une affaire longue qui demande tout ton temps. Mais moi, dans tout ça ? Suis-je suffisamment importante à tes yeux pour me faire promettre de t'attendre ? Comment peux-tu me demander une pareille promesse si tu refuses de tout me dire ? Me fais-tu réellement confiance ? Je suis ton amie d'enfance après tout.
Un profond soupir franchit mes lèvres malgré moi. Je resserre ma prise autour de la lanière de mon sac à main. Je ne dois pas m'égarer ainsi de mon but. Je dois retrouver Conan. J'accélère ma course. Je distingue le portillon de la moderne propriété du professeur. Je reprends mon souffle avant de franchir l'allée. J'appuie plusieurs fois sur la sonnette, toujours anxieuse de ne pas savoir où a bien pu disparaître cet enfant. Le visage du scientifique se dessine dans l'entrebâillement de la porte. Ce dernier m'adresse un sourire qui sonne faux. Il fait aller sa main contre sa nuque d'un geste gêné. Pourquoi réagit-il ainsi ? Ce n'est que moi, après tout. Je laisse de côté cette étrange impression qui me tord l'estomac afin d'entamer la conversation.
- Excusez-moi Agasa-San. Je suis à la recherche de Conan. Serait-il venu ici par hasard ?
- Oh non, pas à ma connaissance.
- C'est étrange. Il n'est pas rentré à la maison. Et l'école doit être finie depuis plusieurs heures.
- Il n'y est pas venu aujourd'hui.
Surprise par cette intervention, je me tourne vers les trois enfants qui sont cachés derrière le professeur. Celui-ci se voit contraint d'ouvrir en grand sa porte. Je reconnus les habituels membres du groupe des Détective-Boys. J'adresse un sourire chaleureux aux amis de Conan tout en m'accroupissant à leur hauteur. Je fais abstraction du sentiment de stress qui émane d'Agasa pour me concentrer sur les informations que ces élèves de primaire veulent bien me communiquer.
- Comment ça ? Conan n'a pas été à l'école aujourd'hui ?
- Oui, c'est vrai. Il a été absent à l'appel de ce matin et cet après-midi, aussi. Complète Mitsuhiko.
- Nous sommes venus ici pour essayer de le voir, mais le professeur nous a dit qu'il a peut-être déménagé. Tu t'en rends compte ? Rouspète Genta.
- Quoi ? Déménager ?
- Enfin, il aurait rejoint sa famille à l'étranger. Sans même nous dire au revoir.
Touché par les larmes d'Ayumi, je lui tends les bras afin qu'elle s'y réfugie. Je lance un regard désapprobateur à notre aînée qui détourne ses prunelles vers l'extérieur et glisse sur la maison d'à côté. Je fronce les sourcils. Que peut-il bien y voir ? La maison des Kudo est déserte depuis l'absence prolongée de Shinichi. Enfin, à ma connaissance, car j'ai l'intime conviction que des choses me sont cachées volontairement. Je maintiens ces questions pour moi, davantage soucieuse du bien-être de ces enfants. Je dépose une main sur leurs épaules en arborant une expression réconfortante.
- Je suis sûr que Conan va réapparaître.
- Tu en es sûr ?
- Oui, vous avez ma parole. Maintenant, rentrez chez vous. Vos parents vont s'inquiéter.
- D'accord. Tu nous appelles dès que tu le retrouves, hein ?
- C'est promis.
Rassurer, le trio reprend leurs affaires avant de quitter la propriété. J'attends qu'ils disparaissent au coin de la rue pour me concentrer sur le scientifique d'une quarantaine d'années. Je prends appui de mes poings sur mes hanches et grimace sous la colère.
- Comment avez-vous pu leur dire ça ?
- Et bien, c'est-à-dire...
- Y a-t-il une chose dont vous êtes au courant et dont vous refusez de me parler ? Le questionnais-je en le coupant dans son élan.
- Désolé, Mouri-san. Mais ce n'est pas à moi de vous dire tout ça.
- De quoi parlez-vous ?
- Je vous demande juste de l'écouter jusqu'au bout lorsqu'il vous dira toute la vérité sur cette affaire.
- Quoi ? De qui parlez-vous ? Quelle affaire, Agasa-san ?
D'innombrables questions s'agitent dans mon petit cerveau. Cependant, aucune ne trouve de réponse. Le professeur est resté évasif et il a claqué la porte avant même que je ne puisse l'interroger un peu plus. Je grogne devant cette issue qui s'est refermée sous mes yeux. Ma conviction s'accroît. Comme si toutes les personnes autour de moi sont au courant de quelque chose que j'ignore. C'est un sentiment extrêmement désagréable.
Je traîne les pieds en faisant machine arrière. Je ne suis pas plus avancé. Je claque le portillon derrière moi, restant un instant immobile. Mes prunelles scrutent le trottoir. Puis, elles coulent autour de moi jusqu'à s'incruster sur la demeure d'à côté, située à ma droite. Je me tourne complètement vers elle. Quelque chose me dérange autour de cette propriété, autrement que les souvenirs qu'elle peut renfermer.
Mes paupières papillonnent. Elles s'éveillent comme après un mauvais rêve. J'ai tellement imaginé son retour que j'ai cru l'avoir encore inventé. Pourtant, deux véhicules se sont fièrement garés devant l'entrée. Je frissonne en détaillant l'un d'eux. Il s'agit de la voiture de la mère de mon ami d'enfance. Je me tends, rien que de me rappeler comment la conduite de cette femme peut être violente et abrupte. Je déglutis aux souvenirs de ce voyage à New York. Cette même excursion où j'ai réalisé mes sentiments pour lui.
Mon cœur s'accélère machinalement. Que peut bien faire sa mère ici ? Cela, veut-il dire qu'il serait rentré ? Mon regard reste fixé sur l'entrée. La tentation est trop irrésistible. Même si un risque de déception plane au-dessus de moi, je ne peux pas rester ici les bras pendants. Je dois savoir s'il est là. Il me doit bien ça. Mes battements s'alourdissent au rythme de mes pas. Timidement, je m'aventure dans l'allée de cette grande maison.
Je ferme un instant les yeux et je pris une grande respiration. J'y puise le courage nécessaire pour frapper à la porte. Cependant, je me ravise au dernier moment. La porte est déjà entrouverte. Des voix féminines me parviennent. Le bois grince sous mes doigts qui agrandissent l'ouverture. En m'entendant arriver, trois visages se tournent dans ma direction. J'avance de quelques pas vers elles, encore sous le choc.
Je m'arrête soudainement, prenant le temps de les dévisager. Je reconnus sans hésiter la mère de Shinichi qui m'adresse un sourire chaleureux. Ainsi que mon ancienne professeur d'anglais, Jodie-sensei. En sachant qu'elle est aussi une membre du FBI, je m'inquiète de sa présence ici. Dans quoi ce passionné des énigmes, c'est encore fourrer ? Toutefois, je maintiens cette question pour moi-même afin de prendre le temps d'adresser un regard à la troisième présence. Celle-ci ressemble, trait pour trait, à Ai-chan. Si bien que je la prenne pour sa sœur ou sa mère, voir même la fillette en plus âgée.
Je secoue ma tête afin de remettre mes idées en place. Je divague. Elle ne peut pas être Haibara. Bien que je réalise qu'elle n'était pas présente chez le professeur quelques minutes plus tôt. Je me concentre à nouveau sur mes trois interlocutrices. La mère de mon ami d'enfance fait un léger pas vers moi sans quitter son habituel sourire enjoué. Cependant, au font de moi, je perçois que quelque chose cloche.
- Oh Ran-chan ! Quelle bonne surprise ! Si tu viens pour le ménage, je dois te dire que ça ne sera plus nécessaire que tu t'en charges.
- Que faites-vous ici ?
- Pardon ?
- Je vous croyais aux États-Unis, tout comme Jodie-sensei d'ailleurs. Et quel est le lien avec cette femme, qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Ai-chan ?
Mon débit de paroles est anormalement élevé, preuve de mon anxiété. Je les fixe toutes, tour à tour, sans parvenir à obtenir le moindre indice dans leurs faits et gestes. Je grimace en refermant mes bras contre ma poitrine. Une nouvelle fois, c'est Yukiko qui ose me répondre. Elle s'humecte nerveusement les lèvres en cherchant ses mots.
- Désolé Ran-Chan. Mais ce n'est pas à nous de tout t'expliquer.
Je hausse un sourcil, lasse qu'on me dise encore la même chose. Pourquoi ne veulent-ils pas me fournir des réponses ? Y a-t-il quelque chose dont on me tient volontairement à l'écart ? Je ressasse les derniers événements en entendant à peine les pas qui s'approchent dans mon dos. Les sons s'arrêtent, mais pas le fil incessant de mes pensées angoissantes.
- Expliquez quoi, okaasan ?
En percevant cet éclat de voix, mon sang ne fait qu'un tour. Mon ouïe bourdonne, faisant frissonner ma colonne vertébrale. Pendant si longtemps, c'est la seule chose que je percevais de lui, l'unique preuve qu'il était encore en vie. Mon corps se raidit. Je ne parviens plus à effectuer le moindre mouvement. Je suis comme pétrifier. Mon esprit affiche son visage et je ferme temporairement les yeux. Shinichi est là, à quelques mètres dans mon dos. Je perçois le son du froissement de ses vêtements en déposant un sac sur le sol. Je devine qu'il vient de prendre conscience de ma présence.
Le poids du regard du trio féminin se décuple. Elles nous fixent et nous examinent tour à tour. Puis, d'un pas commun, elles regagnent la sortie. Seule la mère de Shinichi s'accorde le temps de ralentir à ma hauteur. Elle se penche à mon oreille et murmure ses quelques mots.
- Bonne chance. Et prête-lui une oreille attentive, surtout.
Je fronce les sourcils sans saisir le sens de ses paroles. Comment pourrais-je le faire ? J'ai déjà des difficultés à comprendre ce qu'il se passe. Tout ce dont j'ai la certitude, c'est que mon ami d'enfance réapparaît après plus d'un an d'absence, comme s'il revient d'un simple voyage. Cependant, je ne le perçois pas comme ça. Plutôt qu'une oreille attentive, j'ai l'envie irrésistible d'abattre mon poing sur son joli minois. Après tout, c'est tout ce qu'il mérite après m'avoir abandonné, à nager entre les doutes, les secrets et l'indifférence.
J'entends à peine la porte d'entrée se refermer. Je le réalise notamment par la soudaine baisse de luminosité dans ce hall d'entrée. Mes poings se serrent un peu plus sous l'ébullition de tous mes ressentiments. Je suis devenue une véritable bombe à retardement, et même si je lui donne le dos, il est assez perspicace pour le deviner. En tout cas, c'est ce que j'espère. Car s'il y a bien une chose qu'il n'a jamais réussi à comprendre ou analyser, ce sont les sentiments que je lui porte.
- Ran.
Son appel ressemble davantage à un murmure brisant le silence qui était devenu roi. Je me mords la lèvre inférieure. Ma gorge est nouée. Je ne parviens pas à sortir le moindre son de ma bouche. Il effectue un pas mal assuré vers moi. Ce fut le déclencheur de tout tel une goutte d'eau qui fait déborder un vase. Je ferme fortement mes paupières, laissant s'écouler quelques perles salées accrochées à mes cils.
Je me retourne vivement vers lui, guider par mon instinct. Mes poings s'activent, brassant de l'air, jusqu'à parvenir à lui. Ils s'abattent sur lui, tapant sur ce qu'il me semble être son torse. Mes doigts tremblants se resserrent dans mes paumes. Mes coups sont de plus en plus forts. Pourtant, je ne perçois aucune réaction de sa part. Se laisse-t-il faire volontairement ? Où me serais-je trompé de cible ? Peu importe. J'ai ouvert les vannes sans que personne ne puisse plus rien pour m'arrêter. J'évacue le trop-plein d'émotion que ce maniaque des enquêtes lui-même ne peut pas soupçonner.
De légers cris franchissent mes lèvres, sifflant à travers mes dents. Je veux lui faire comprendre la grandeur de ce vide dans mon cœur qu'il a laissé en partant. Puis, je m'essouffle. Tout doucement, mes coups se font de moins en moins fort. Ils sont espacés par mes sanglots. J'entrouvre les yeux fixant le pull qui me fait face. Je l'empoigne, l'inondant rapidement de mes larmes. J'y camoufle mon visage. La haine laisse place au désespoir, les blessures de l'absence et l'incompréhension. Pourquoi ? pourquoi me fait-il tout ça ?
- Chut... Tout va bien, Ran. Je te promets que tout est fini maintenant.
- Non.Soupirais-je à demi-mot.
- Quoi ?
Je me retire de quelques pas afin de pouvoir finalement voir ses prunelles d'un bleu perçant. Cependant, je secoue la tête pour ne pas me laisser ensorcelée. Je préserve les poings serrés devant moi, prête à nouveau à en découdre au moindre mot ou geste qui trahirait un nouveau départ. Je ne le laisserai pas partir, pas cette fois.
- Tu ne peux pas me dire ça et faire comme si rien ne s'était passé.
- Oui, je sais. Je te dois des réponses. Je te dois bien ça, après tout.Soupire-t-il, le regard baissé vers le sol.
- Oui.
Je le fixe, coulant mes prunelles autour de lui comme pour l'examiner. Il garde les siennes baissées vers le sol et il dépose une main contre sa nuque. Serait-il mal à l'aise ? Je fronce les sourcils. Non, il ne peut pas l'être. Shinichi a toujours su faire preuve d'une entière confiance en lui et d'un charisme incontestable lorsqu'il fait part de ses déductions à la fin d'une enquête. Je ne peux pas croire qu'il perde un soupçon d'assurance en ma présence. Après tout, ce n'est que moi, Ran Mouri, son amie d'enfance et camarade de classe.
- Lorsque tu m'as vu disparaître à la fin de cette journée au parc d'attractions, j'ai vu ses hommes en noir agir bizarrement. Et j'ai voulu les suivre pour savoir ce qu'ils mijotent. Mais...
- Que s'est-il passé ? Je questionne pour l'encourager à poursuivre.
- Je n'ai pas voulu t'inquiéter. Et puis j'ai eu un contre temps qui m'a causé pas mal d'ennui. Grimace-t-il.
- Pourquoi ne m'as-tu rien dit ?
- Je ne pouvais pas. Si tu avais tout compris, tu aurais été aussi leur cible. Ils auraient pu te tuer et je n'aurais pas pu le supporter.
- Parce qu'être loin de toi, tu penses que ce n'était pas plus douloureux ?
- En réalité, j'ai toujours été là.
Je lève un sourcil, le dévisageant comme s'il venait de me poser une énigme. À quoi fait-il allusion ? Son demi-sourire s'efface face au malentendu qui se forme dans mon esprit. Ses iris fuient les miennes. Pourtant, il va bien devoir affronter la conversation qui va suivre.
- S'il te plaît, ne te mets pas en colère.
- SHINICHI ! SI TU NE ME DIS PAS TOUT DE SUITE CE QU'IL SE PASSE, JE VAIS AVOIR UNE BONNE RAISON DE TE FAIRE MA MEILLEURE PRISE DE KARATÉ !
Le concerner fait quelques pas en arrière comme pour fuir ma folie furieuse. Cependant, je rétablis mon calme. Je lui prête une oreille attentive, croisant à nouveau les bras sous ma poitrine. Il grimace. Puis, soupire comme lasser par la situation. Le lycéen-détective ose affronter mon regard, y plongeant comme pour y puiser le courage de m'avouer la vérité.
- Conan et moi sommes la même personne.
- Qu... Quoi ? Je bafouille.
- Je sais que tu l'as suspecté à plusieurs reprises. Et même si j'ai tout fait pour que tu arrêtes de le faire, tu avais raison. Car j'étais Conan Edogawa.
Mes paupières papillonnent. Je n'arrive pas à éclaircir mes idées après que cette intervention soit montée dans mon cerveau. Ma bouche s'ouvre et se ferme sans parvenir à sortir un mot. Ma lucidité est compromise alors que d'autres questions se bousculent. Mon visage passe par toutes sortes d'expressions et sentiments. Shinichi s'empresse de poursuivre ses explications.
- Les personnes que j'ai suivies appartiennent à une organisation secrète. Ils m'ont changé en enfant à l'aide d'un poison. Quand tu m'as découvert chez le professeur Agasa, j'ai imaginé rapidement un prénom et un nom de famille avec des noms d'auteurs de roman policier. Et puis, à l'aide d'un nœud de papillon qui me permet de changer de voix, et ma montre qui cache des flèches anesthésiantes, je pouvais résoudre les enquêtes à la place de ton père. De fil en aiguille, j'ai réussi à récolter plusieurs informations qui m'ont permis de remonter jusqu'à la tête de l'organisation qui m'a fait devenir enfant.
- Pourquoi ?
- ''Pourquoi'' quoi ?
- Pourquoi ne pas m'avoir mise dans le secret ?
Mes prunelles sont au bord des larmes. Mon cœur s'est naturellement resserré sur lui-même. Je n'arrive pas à croire qu'il a pu me cacher autant de choses. J'en viens à me demander si je le connais réellement. Je détourne un instant le regard. La déception m'envahit. Qui suis-je réellement pour lui ? Ne suis-je qu'une petite fille insignifiante, incapable de le comprendre ?
Je reste de profil et je l'entends déglutir. Aurait-il de la peine pour moi ? De la pitié ? Si c'est cela, je préfère tirer un trait, passer mon tour. Je ne veux pas qu'il me prenne pour une petite chose fragile dont il peut se servir à sa guise.
- Tu ne me fais pas confiance ?
- Bien sûr que si. Bien plus qu'à n'importe qui d'autre.
- ALORS, EXPLIQUE-MOI POURQUOI ? POURQUOI NE M'AS-TU RIEN DIT ? POURQUOI AS-TU FAIT QUE ME MENTIR TOUT CE TEMPS ALORS QUE TU SAVAIS QUE JE SOUFFRAIS.
Mes hurlements s'estompent par manque d'air. J'en pris une longue bouffée comme pour calmer mes nerfs à fleur de peau. Je réalise seulement que dans mon discours, je me suis précipité en face de lui, à quelques centimètres de son visage. Mes iris réalisent notre soudain rapprochement et je me recule de quelques pas. Puis, j'affronte à nouveau ses prunelles avec sérieux et détermination.
- Je suis plus forte que tu ne le crois.
- Je le sais. Je l'ai appris à mes dépens. Tout comme le mal que je te faisais.
J'ai un mouvement de recul. Ses propos me font réaliser tout ce dont il a été témoin sous l'apparence de Conan. Tout ce que je lui ai confié, mes chagrins, mes doutes. Et il peinait à me rassurer afin de recoller les morceaux de mon cœur brisé. Mes joues s'empourprent subitement. Je saisis désormais qu'il est au courant pour les sentiments que je lui porte. Cependant, il n'a peut-être pas réalisé leur intensité.
- Chaque fois que je t'ai vu pleurer à cause de moi, j'avais envie de disparaître vraiment. J'ai la sensation de ne pas mériter toute l'amitié et... l'amour que tu me donnes. Soupire-t-il, il poursuit en affrontant mon regard.Et puis à chacune des actions de l'organisation, je me rappelais pourquoi c'est important que je tienne bon. Je ne voulais pas te mettre en danger. C'était vraiment des personnes sans cœur qui n'aurait éprouvé aucun scrupule à te tuer.
- Mais je m'en fiche d'être mise en danger. Pas si c'est pour être à tes côtés. J'ai l'impression de pouvoir tout affronter si tu es près de moi.
Un léger silence s'installe entre nous. Mon cœur se gonfle face à son sourire. Il effectue quelques pas vers moi et cette fois-ci, je ne l'empêche pas d'approcher. Ses doigts effleurent et caressent ma joue. Je ferme un instant les paupières pour profiter de ce geste tendre.
- Mais tu n'as pu à t'inquiéter. Toute cette histoire est derrière nous. Nous avons réussi à détruire cette organisation et trouver un antidote à ce poison !
- Nous ?
- Jodie-sensei, et d'autres membres du FBI m'ont beaucoup aidé dans mon enquête. Et aussi Haibara.
- Alors c'est bien elle que j'ai vue tout à l'heure ?
- Oui. Elle faisait partie de l'organisation et elle est responsable de la création de ce poison. Mais après qu'ils aient tué sa sœur aînée, elle les a trahis. Elle a été également changée en enfant pour échapper à leur vigilance. Ses connaissances scientifiques ont aidé le professeur Agasa à trouver l'antidote.
Mon cœur se serre à nouveau. Mon corps tremble malgré son toucher. Tant de personnes ont été mises dans le secret. Cependant, on m'en a toujours tenu éloigné. Je fus prise de soubresaut à cause de nouvelle larme qui menace d'inonder mon visage. Ses doigts glissent sous mon menton pour me forcer à plonger dans ses prunelles.
- Je t'avais promis de revenir et bien que ça m'a pris du temps, je suis là. Et je ferai tout pour qu'on ne soit plus jamais séparé.
- Non.
- Non ?
- Je ne veux pas que tu fasses une autre promesse en l'air de ce genre. Mon cœur ne pourrait pas le supporter.
- Moi non plus.
Mes prunelles glissent sur son visage comme pour imprimer chacun de ses traits dans mon esprit. L'une de mes mains s'agrippe autour de son poignet qui maintient mon regard dans le sien. Il la fait glisser derrière mon oreille puis le long de ma nuque. Je ne romps pas notre échange visuel. Il déglutit, la gorge sèche à cause de l'émotion.
- Tu es bien trop importante pour moi.
- Vraiment ?
- Oui. Tu es la seule et unique que j'aime, du plus profond de mon cœur.
Les battements de mon cœur s'accélèrent comme s'il vient de faire les montagnes russes. Ma gorge s'assèche à mon tour. Shinichi m'avoue ses sentiments pour moi. Je reste tétaniser, sous le choc par une telle révélation. Je ne suis plus capable d'effectuer le moindre mouvement. Il m'adresse un sourire timide qui me fait fondre davantage.
- Si seulement tu pouvais me pardonner, Ran.
- Bien sûr.
- C'est vrai ?
- Je suis incapable de t'en vouloir bien longtemps. Tu le sais bien.
Je lui adresse un fin sourire, faisant agrandir le sien. Ses prunelles s'illuminent. Puis, il prit soudainement mes lèvres en otages. J'écarquille les yeux en comprenant ce qu'il se passe. Mes membres s'activent à nouveau. Mes doigts glissent dans ses cheveux, trouvant refuge dans sa nuque. Ses mains se posent sur mes hanches, m'attirant un peu plus à lui.
Je profite de ce baiser partagé en fermant finalement les yeux. Je soupire d'aise. J'ai l'impression d'avoir guetté ce moment toute ma vie. Mon bas-ventre s'électrise en un millier de papillons. Sa langue effleure mes lèvres que j'entrouvre afin de lui en donner l'accès. Mon cœur se gonfle d'une douce chaleur réparatrice. Je serai prête à subir un millier de fois la colère de cette organisation pour pouvoir sentir encore et encore ses lèvres sur les miennes. Maintenant que je peux l'appeler « mon petit-ami », je ne suis pas prête à le laisser s'envoler. Ho non, plus jamais.
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maviedeneuneu · 2 years
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Cette sensation d'être tellement triste que j'ai l'impression d'en avoir du mal à respirer ça ne m'avait absolument pas manqué
Jme sens un peu démunie, je sais pas trop vers qui me tourner pour en parler, et en même temps c'est que je crois que j'ai pas le coeur à vraiment en parler non plus
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ernestinee · 3 years
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Ça s'est bien passé. La reprise. J'étais même contente d'y aller.
J'adore mon métier. J'ai par contre un problème pour passer d'un état à l'autre. De couchée à debout parfois. Parfois ma zone de confort est réduite à moi-même et j'ai besoin d'une énergie considérable pour déplacer cette enveloppe d'un endroit à l'autre, d'une position à l'autre. Il faut croire que cette fois, l'état larvaire dans lequel j'étais depuis 10 jours m'a suffit.
Je ne sens pas mes batteries rechargées par ces 10 jours de congés mais je pense que je dois me rendre à l'évidence, mes batteries ne seront pas rechargées. J'ai eu envie de retrouver mes patients. J'ai eu envie de me donner à fond ce matin sur le bilan d'un enfant dysgraphique. Peu satisfaite, j'ai proposé à mon amie et collègue de continuer le travail après les heures de patientèle.
Je suis une petite chose fragile mais ça dure 30 secondes. Passé ce délai, je suis une warrior. Aujourd'hui, je me suis sentie warrior. Chaque chose s'installe en bonne place dans mon esprit, je jongle avec l'ado, l'adulte, les courses, les repas, le travail, les amis, la maison, le chat. Et caetera. Chaque chose se dessine comme des blocs qui s'imbriquent et se superposent. Comme quand tu cuisines un repas, tu sais par quoi commencer pour servir toute l'assiette en une fois. Aujourd'hui, ça s'est imbriqué parfaitement. Je terminais de me sécher les cheveux à la seconde où la vitro sonnait la fin de la cuisson du repas de l'ado.
Bon c'était des pâtes.
Bon, une fois dans la voiture, je me suis rendue compte que j'avais oublié de manger.
Hum. So close.
Ensuite je suis arrivée au bureau. Je me suis sentie efficace et compétente quand la petite qui n'a, entre autres, pas de mémoire de travail, a réussi à se concentrer suffisamment pour isoler la syllabe centrale d'un mot.
J'ai aimé le check de ma grande patiente, que je n'avais plus vue depuis plusieurs semaines, à cause de sa santé fragile. J'ai aimé constater, comme je m'y attendais, qu'il faut tout reprendre depuis le début dans la prise en charge de sa fente labio-palatine, mais qu'elle s'est quand même souvenue de certains exercices et qu'elle les avait faits chez elle. Du coup on a repris du début mais c'était plus fluide.
J'ai aimé constater que je ne devais plus faire semblant de perdre contre mon grand, dans un jeu d'orthographe. Il gère, mon grand. Il gère et il aura son CEB les doigts dans le nez. Check là, bravo, continue.
J'ai aimé réfléchir à l'écriture de cet enfant que je ne connais pas, qui travaille avec ma collègue.
Je t'explique. Ma collègue m'a proposé de suivre avec elle les cours en visio de graphotherapie. 3000 boules, les cours. C'est sympa de sa part. Ce n'est pas désintéressé vu que si elle devait le faire seule, elle ne le ferait pas. Mais c'est vraiment sympa, j'adore ce que j'apprends. Elle aura un diplôme à la fin de cette formation. Ce n'est pas vraiment utile, ça donne juste de la crédibilité. Il n'y a pas d'accès à la profession pour être graphothérapeute. C'est un tort, parce que ça pousse certain.e.s logopèdes et ergothérapeutes à rééduquer au feeling, alors qu'en fait c'est très technique. Je n'aurai pas ce diplôme puisque la formation n'est pas à mon nom, j'aurai juste les connaissances, qui viennent compléter celles que j'ai déjà dans ma pratique. Je n'aurais pas été contre un peu de crédibilité en plus mais il semblerait que mes 20 ans d'expérience m'en donnent assez, en tout cas aux yeux des parents des patients. Mon expérience m'a permis d'aider ma collègue (qui est prof) à organiser une prise en charge ludique et graduelle.
Bref, ce matin et ce soir, nous avons observé à la loupe, voire au microscope, l'espace, le mouvement, la forme et le trait de l'écriture de cet enfant de 9 ans. Il y a 6 mois, son écriture était trop grande, maladroite, cahotante et saccadée. Aujourd'hui, il sait comment tracer le ductus des lettres, ce n'est pas totalement automatisé mais c'est en progrès. Le manque d'automatisation et son envie de perfection rendent finalement son écriture trop petite, trop contrainte. C'est un passage obligé, il faudra bosser sur les automatismes et sur le lâcher prise. Beaucoup de progrès sont observables mais son écriture reste quantitativement dans des zones pathologiques. On ne vient pas à bout d'une dysgraphie en 6 mois.
Mais c'était chouette ce travail d'analyse.
Ensuite j'ai fait les courses. Là aussi je me suis trouvée organisée. Est ce que j'étais vraiment nulle depuis 10 jours à ne rien faire, que je me félicite d'avoir fait les courses sans rien oublier ? J'ai oublié les yaourts, en plus.
Je m'en fous, en fait. J'aime pas les yaourts.
Je me demande si ça vaut la peine de faire un billet pour me présenter un peu. Tu sais quoi sur moi maintenant ? Que je bosse avec des enfants, que je n'aime pas les yaourts, que je suis la flemme en personne mais que quand je m'y mets, ça roule.
Oui, en fait. Un peu d'introspection ne me fera pas de mal.
Là dessus, je te laisse avec un peu de musique, parce que je suis émue de cette journée, finalement. Parce qu'aujourd'hui c'est moi qui menait la barque au travers de la tempête de mes patients. Ou peut-être que ce sont eux qui m'ont permis de gérer ma propre tempête. Tu sais, toi?
(3/1/22)
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ryansjane · 2 years
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Ok alors on est retourné en 2017 avec Ma** face à Le **... Les gens n'ont rien compris srx... deso de te parler de ca t'es pas obligé de repondre haha mais du coup j'ss legerement dans un bad mood. Dis moi, des trucs sympas, qu'as tu fait de beau aujourd'hui, ou tient, ton voyage en Thaïlande! Est ce que t'es prêtes ?
mdrrrrrrr tous les français qui me suivent qui viennent râler, c'est la même pour moi, je m'y attendais parce que les gens sont cons mais ça m'exaspère quand même. bref, pour mon voyage en thaïlande ça avance, ça avance, quelques trucs à régler mais sinon je suis plutôt prête. je crois vraiment pas que c'est dans littéralement un mois maintenant, c'est fou... j'ai tellement hâte :)
xxx
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YAAAYYY !!!!
Je viens tout juste de rentrer, 2h30 de ski de fond 👊👊👊
Et bah c'était la première fois que j'essayais ( honte sur moi mdrrrrr), c'est pas si simple que ça ! Il faut prendre le coup, et paradoxalement, c'est pour les descentes que c'est le moins simple (oui je sais c'est wtf). Mais franchement, au bout de 5mn, après avoir quitté la "soupe" (oui c'est comme ça que j'appelle la neige toute marronnasse) devant le foyer c'est que du bonheur, tu es dans les sapins, et c'est trop trop trop bien, c'est pas comme le ski de piste (j'aime beaucoup aussi héhéhé), tu n'es pas frustrée à la fin de la descente parce que c'est fini.
Mais comment ça m'a fait du biiien. Sur toute l'après-midi, je n'ai pas pensé une seule fois à toutes les emmerdes en ce moment, ce qui n'arrive jamais.
Mon côté casse-cou a failli me tuer je n'ai pas pris la piste la plus simple ^^'. J'ai encore pas mal de force dans les jambes, je ne m'y attendais pas, et ça m'a évité de bien belles gamelles dans les descentes. En revanche je n'ai plus de force dans les bras !!??? J'avais un mal fou à me pousser avec les bâtons !!!
Et je suis crevée. Demain j'aurai de belles courbatures !
Ah oui, et bien sûr j'ai fini par deux descentes de luge, la grosse enfant que je suis (en vrai la luge c'est l'éclate aussi et j'étais loin d'être la seule adulte à m'amuser au milieu des gosses).
Pour la question du 💣 de covid, ça doit être bon, je me suis mise dans un coin et avec un masque (une torture de porter ces trucs pendant un effort physique d'ailleurs :( )
C'était donc une bonne fête d'anniversaire, avec un peu d'avance, et c'est tant mieux, c'est en train de tout fondre !
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fallenrazziel · 4 years
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Les Chroniques de Livaï #497 ~ ON NE DOIT PAS COMPTER SUR UN MIRACLE (juin 846) Jacoberto Arlelt
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
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Je ne pensais pas voir le soleil se lever. Mais finalement, nous sommes toujours là. Nous avons filé le long du fleuve sans incident, passant au nez et à la barbe des titans endormis. Agrippé au bastingage, je scrute la rive autant que mes vieux yeux me le permettent.
Nous avons atteint le port d'une grande ville. Si mes souvenirs ne me trompent pas, il s'agit de Valburga, une des plus importantes agglomérations du Mur Maria. Je comprends pourquoi nos protecteurs ont choisi cet endroit. C'est idéal pour permette une halte à la fois aux troupes à pied et dans les ferries. De hauts bâtiments sont disposés un peu partout, et servent de perchoir aux soldats sur le qui-vive.
Je suis étonné de constater que beaucoup de constructions sont encore debout. Valburga n'est pas sur la trajectoire des titans qui attaquent le Mur Rose, je suppose. Le capitaine Zacharias ordonne de stopper notre embarcation et nous nous immobilisons bientôt à quai. Nous n'avons que peu de chance d'être attaqués ici ; les élites ont déjà débarrassé la zone des quelques titans qui y traînaient. Mais Zacharias semble peu rassuré et reste là, le nez au vent, guettant l'approche d'autres monstres. Peut-il réellement sentir leur approche ?
On commence à s'agiter sur le pont. Beaucoup d'entre nous voudraient descendre afin de se dégourdir les jambes. Nous avons voyagé en très grand nombre, avec peu d'espace, et la vue de la terre ferme si proche en échauffe plus d'un. Mais je me doute que c'est trop espérer ; descendre ici mettrait nombre de gens en danger. Et comme je m'y attendais, le capitaine calme les civils en leur ordonnant de rester à bord.
Une femme à l'air sévère se met alors à grommeler près de moi, se plaignant des conditions du voyage. Allons, madame, un peu de décence ! C'est déjà un miracle que nous soyons arrivés jusque ici. Ces soldats savent ce qu'ils font et nous devons les laisser faire leur travail correctement. Nous ne devons pas les embarrasser, ni les gêner, alors le mieux est d'obéir. Elle me jette un regard en coin, à peine intéressée par mes paroles, puis s'éloigne afin de chercher quelqu'un à qui poser des questions.
Ah, cette pauvre jeunesse est devenue incapable d'apprécier les choses simples, comme être en vie par exemple. Il leur faut tout le confort sinon ils se vexent. C'est à peine s'ils réalisent que nos ennemis mortels se trouvent tout autour de nous, prêts à nous gober. La sécurité relative des bateaux leur fait perdre le sens des réalités.
Les explorateurs tournoient au-dessus de nos têtes, entre les mâts, prêts à accueillir le premier titan qui se risquerait dans les parages. J'en vois un, sur la rive est, qui semble se tâter pour y aller... Ils n'ont pas tous peur de l'eau, paraît-il... Il n'est pas très grand, il se noiera peut-être. Mais le fond du fleuve doit être haut car il ne coule pas au moment où il se jette dans le bain. Il patauge en agitant les bras, ce qui en fait d'office une cible facile. Un de nos vaillants protecteurs n'a plus qu'à attendre une ouverture pour fondre sur sa nuque sans défense. Voilà, cela n'a duré qu'un instant. Les prochains subiront le même sort.
Je suis plus inquiet pour nos camarades à terre. Les militaires ont déjà commencé à les rassembler par grands groupes près des bâtiments les plus larges, formant autour de ces refuges des lignes de défense bien organisées. Je suis subjugué par l'ingéniosité de leur plan de bataille. Malgré le très grand nombre des réfugiés, les soldats parviennent à les parquer dans des zones restreintes ; les chevaux et les humains prennent alors le temps de se reposer, de boire et de manger, tandis que les soldats s'organisent en roulement pour faire face aux éventuels titans qui viendraient dans les parages.
J'aperçois une grande tour plus à l'est, autour de laquelle vole sans arrêt une nuée d'explorateurs. Je pense que c'est là-bas que le major Erwin a installé ses quartiers, cela va et vient constamment. Ils doivent mettre au point la deuxième partie du voyage. Je fouille alors ma mémoire pour tenter de nous situer. J'ai tant arpenté le Royaume toutes ces années que mes notions de géographie ne devraient pas me faire défaut.
Voyons... Nous n'avons pas encore fait la moitié du chemin. De Valburga, le reste du trajet devrait nous prendre environ une journée entière, à la vitesse où nous allons. Nous avons transporté assez de vivres pour tenir jusque là, mais je doute que le second tronçon de notre périple soit aussi... "paisible" que le premier. Mon flair de vieux fugitif me l'indique trop bien... Je suppose que le nez du capitaine l'a senti aussi.
Je me dirige vers lui et le tire par la manche. Je ne sais pas vraiment comment m'adresser à lui, alors je m'y prends comme cela me vient. Jeune homme, allez-vous aider vos camarades à terre ou bien restez-vous avec nous ? Car ici, le danger semble écarté. Eux, par contre, ont du souci à se faire. Il plisse les yeux, renifle très fort, et indique du doigt une poignée de titans qui se précipitent sur la ville, depuis l'ouest. Vous devriez y aller. Je ne sais pas quels ordres vous avez, mais un seul de vos subordonnés suffira pour nous protéger en cas de besoin.
Il baisse les yeux sur moi et me glisse un sourire en coin. Puis il me demande si je suis un gradé à la retraite, pour avoir un tel sens de l'urgence militaire. Oh, non, pas du tout, mais je suis assez vieux pour savoir que l'adaptation est la meilleure arme de l'homme ! Si nous nous retrouvons en danger immédiat, nous disposons de fumigènes pour vous prévenir. Allez donc faire un rapport à votre major, je suis sûr qu'il est impatient d'avoir de vos nouvelles !
Zacharias hoche la tête, pose un pied sur le bastingage et attend qu'un titan se présente à portée. Justement en voilà un. Il me repousse en arrière, allume les gaz et se projette vers sa cible, dont il sectionne la nuque d'un seul coup, sans aucun geste inutile. Et bien ! Le caporal Livaï ne semble pas le seul capable de prouesses surhumaines ! Le capitaine enchaîne avec un autre géant, qui s'abat à plat ventre dans un jet de sang, et continue ainsi en direction de la tour de commandement, laissant dans son sillage un amas de cadavres fumants qui ne tardent pas à disparaître.
Je me prends à espérer de nouveau. Mon petit Armin, nous pouvons peut-être le faire ! Avec de tels phénomènes à nos côtés... Maria est à portée ! Ils sont les seuls à pouvoir nous ramener chez nous ! S'ils pouvaient aussi me ramener vers toi !...
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sabert24 · 4 years
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L'étrange orange
Entre nous deux
[Une histoire d'amitié entre la pomme et l'orange]
Dans notre jardin, nous avions un beau pommier et un cerisier sauvage. Je m'en fichais d'eux. habituellement j'allais un peu au jardin, et même si j'y allais, j'étais juste près des rosiers pour cueillir une ou deux roses. Toute ma relation avec les pommes et les cerises, c'est quand ma mère me les a présentés à table.
Un jour ensoleillé des beaux jours de Mai, j'ai décidé d'aller au jardin pour cueillir quelques pommes et des cerises. Il fait beau pour profiter de la récolte. Et en raison de mon manque d'expérience dans ce domaine , j'ai continué à les observer, à méditer sur eux et à y réfléchir avec étonnement.
Et je pense à quel arbre que je vais commencer à cueillir ses beaux fruits et son miel ...
Il était temps pour mon café du matin dans le jardin. Et ce n'est que quelques instants avant que ma maman apparaisse devant moi qui m'apporte le petit déjeuner dans mon plateau habituel préféré et elle me rappelle de cueillir des bonnes pommes bien fraîches et des cerises pour nous faire deux tartes de délice avec eux, pour la fête de mon anniversaire . Et elle est partie pour gérer d' autres affaires de la maison.
L'important est que finalement j'ai choisi de commencer par le pommier, et pendant que je le voyais, j'ai entrevu comme s'il y avait une pomme étrange parmi le reste des pommes accrochées à l'arbre. J'ai été étonné par cette chose et j'ai décidé d'approcher de cette pomme merveilleuse.
La deuxième chose qui a attiré mon attention est la façon dont ma mère n'a pas remarqué cette chose. Elle est habituée de s'assoir tous les jours dans le jardin, surtout que cette pomme, dont la couleur et la forme était bien en vue.
C'était une grande surprise !!!
La merveilleuse pomme était tout simplement une orange. Oui une orange ... Bien dit et bien écrit. Je me frottais les yeux et les ai bien ouverts. Étonnamment, le fruit devant lequel je me tenais n'était pas changé. Je l'ai approché pendant que je le sentais. En fait, ça sentait une orange. Et sa couleur était orangée ainsi que sa forme. Je prenais une grande inspiration et reculai. Et j'avais de nouveau regardé l'arbre. C'est le pommier qui habitait notre jardin avant ma naissance.
Suis-je face à un mystère ou quoi?
Que faisait cette orange parmi les pommes?
Le pommier est-il devenu fou ou qu'elle est malade ?
ou a-t-il pris le pollen de l'oranger de nos voisins?
S'agit-il d'une souche hybride ? Ou d'une mutation accidentelle de cette espèce ?
Plusieurs questions se posent à la fois dans ma tête.
Je suis allé voir notre voisin et je lui ai demandé s'il y avait des pommes qui apparaissaient sur l'oranger de son jardin.
Avec étonnement. Il m'a répondu par la négation et a voulu s'enquérir, donc je ne lui ai montré aucun intérêt et je me suis précipité vers le jardin de notre maison.
J'ai médité de nouveau sur l'orange folle, ou du moins sur l'orange qui m'a presque rendu fou. EIle est à sa place. Sur la branche du pommier et elle n'est jamais partie.
Nous avons un autre voisin, un professeur de biologie, que je suis allé voir et j'ai abordé sérieusement avec lui le sujet de l'orange solitaire.
Il lui a fallu beaucoup de temps pour lui parler. Il m'a amené chez lui et nous nous sommes assis dans sa bibliothèque et nous avons révisé de nombreuses références, mais en vain. Nous avons même abordé le sujet de la génétique et des chromosomes.
Je ne comprenais pas très bien ce que mon voisin me disait, mais finalement je n'ai rien obtenu. Il m'a parlé de nombres comme le nombre de chromosomes de chaque espèce.
Il m'a dit que les pommes ont 34 et les oranges 18. Laissant ces chiffres et j'ai voulu une explication concrète.
Que signifient ces chiffres qui m'entravent une fois de plus et me jettent dans le labyrinthe du mystère.
Et il m'a dit que ce nombre est si différent qu'il ne peut y avoir aucun dommage au génome de la pomme pour se transformer en orange. Je ne l'ai pas franchement compris et je suis rentré chez moi déçu.
D'autres questions sautent devant moi.
Que devrais-je faire?
Dois-je raconter l'histoire à ma mère et tout sera fini ?
Ou vais-je consulter quelqu'un d'autre à propos de cette orange?
Peut-être c'est sacrée, mystérieuse ou même non comestible et toxique?
Je dois en parler à ma mère de ceci.
Sur le chemin du retour, j'ai rencontré mon ami qui était en difficulté, et il m'a dit que son chat avait été collé à l'oranger qu'ils avaient et qu'il ne cessait de ronronner et ne savait pas en descendre. J'ai souri et je me suis dit.
"Ton chat était coincé dans votre oranger et j'étais coincé dans une néo orange ."
Il n'a rien compris...
Je lui ai présenté mes excuses et je suis allé trop vite.
Je suis arrivé dans notre jardin et je me suis de nouveau tenu devant le pommier et j'ai regardé attentivement L'orange solitaire . Elle allait bien et en voie de sa maturité,sa couleur était orangée avec un peu de vert, près de laquelle il y avait une pomme semi-mûre en la touchant soigneusement. Elles étaient comme de bonnes amies. L'une ne peut pas se séparer de l'autre.
J'étais prêt à partir, et tout à coup j'ai entendu une voix me chuchoter et elle me disait:
"Attends, mon ami."
Je me tournai vers le pommier.
J'étais émerveillé.
Je pense que le son vient de lui.
Le son que j'ai entendu, comme je m'y attendais, venait de l'étrange orange. Je me suis pris de choc.
[Une histoire d'amitié entre la pomme Santère et l'orange Or-d'ange]
Une entité étrangère
Une orange douce et solitaire
Apparue soudainement
sans aucune présentation
Apparue dans mon jardin
Loin des yeux de tous, ainsi
Que des miens et des voisins
C'est une découverte fortuite
La petite amie de ce matin
L'orange douce et solitaire
D'un pommier plein de mystère
©Sæbïr_Lâhm
À suivre...
©Sæbïr_Lâhm
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thebazaarofdina · 4 years
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Se remettre d'une peine de coeur (3)
Pour notre dernier témoignage, j'ai fais appel à un garcon, afin d'avoir un autre point de vue sur la situation.
1. Qui a mis fin à la relation?
"Nous n'étions pas officiellement ensemble mais c'est elle qui a coupé les ponts. Du jour au lendemain, elle a voulu prendre ses distances pour des raisons qui me sont encore inconnues. On peut dire que je me suis pris une grosse claque dans la gueule."
2. Comment t'es-tu senti(e) après la rupture?
"Comme je te l'ai dis juste avant, c’était un gros coup de massue. Je ne m'y attendais pas et jusqu'à aujourd'hui tout ca est assez flou pour moi. Je pense que sur le coup, je ne réalisais pas car j'étais dans l'incompréhension puis, petit à petit, j'ai compris et je me suis vraiment senti trahi et abandonné."
3. Quelle étape a-été la plus dure pour toi?
"Les réseaux. Ca va paraitre idiot, mais la voir afficher son bonheur et combien elle était heureuse sur ses stories ou son feed me faisait beaucoup de mal. Je ne comprenais pas comment elle pouvait aller aussi bien après cette "séparation". Maintenant, je sais que ce n'est pas la réalité mais quand tu as mal, tu espères au fond de toi que la personne en face ressente la même chose. Et quand c'est le contraire qui se produit, ca fait très mal."
4. Es-tu totalement passé(e) à autre chose?
"Ouf, question compliquée.
Honnêtement, je ne sais pas. Je n'ai pas eu cette "closure", ce point final, cette dernière conversation qui met les choses à plat pour clôturer le chapitre. Je ne peux pas te dire oui ou non, je suis encore dans le flou et ai 1000 questions sans réponses. C'est compliqué mais je vis avec. Je suppose que si j'arrive à me lever le matin sans y penser  directement, c'est que j'avance, en tout cas je l'espère."
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lesarchivesmagnus · 4 years
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Les Archives Magnus – Episode 5 : Aux Ordures
                                                   ARCHIVISTE
Déposition de Kieran Woodward, concernant des objets récupérés dans les ordures du 93 Lancaster Road, Walthamstow. Déposition originale faite le 23 février 2009. Enregistrement audio par Jonathan Sims, archiviste en chef de l'Institut Magnus, Londres.
Début de la déposition.
                              ARCHIVISTE (DEPOSITION)
Je travaille comme éboueur pour le Conseil Forestier de Waltham. Ce n'est pas un mauvais travail, en réalité, tant qu'on peut supporter l'odeur et les heures matinales, sans parler du fait que lorsque l'hiver commence vraiment, cela peut être assez désagréable. J'ai dû briser la glace de plusieurs poubelles au cours de ma carrière, juste pour les ouvrir. Le salaire est quand même assez décent, du moins une fois que l'on ajoute les heures supplémentaires et les primes, et une fois que l'on a terminé les rondes, on est généralement en congé pour la journée, donc on travaille moins d'heures que le bonhomme de bureau moyen ; c'est juste que ces heures ont tendance à être beaucoup moins agréables que tout ce qu'on peut voir en regardant une feuille de calcul comptable.
Mais je ne suis pas venu ici pour parler des avantages et des problèmes du travail dans la collecte des déchets. En tout cas, je suppose que je suis venu parler d'un problème très spécifique que j'ai rencontré l'année dernière, lors de la collecte des déchets du 93 Lancaster Road.
On trouve tout le temps des choses bizarres dans ce travail. Les gens ont un étrange petit blocage mental - cette idée que dès qu'ils mettent quelque chose à la poubelle, ça disparaît. C'est officiellement devenu un déchet et personne ne le reverra plus jamais. Le fait que quelqu'un ait dû l'emmener de votre poubelle à la décharge ou au centre de recyclage ne leur entre pas vraiment dans la tête, et personne ne semble jamais réaliser que jusqu'à une douzaine de personnes pourraient voir ce que vous jetez avant que ça ne disparaisse à jamais. Mais non, autant que le reste du monde y pense, une fois que c'est jeté, ça a disparu, bien au-delà de toute compréhension humaine.
Ceux d'entre nous qui travaillent dans la collecte des déchets voient donc un aspect étrange de l'humanité, mais aussi un aspect honnête. Si vous êtes un peu alcoolique, il y a toutes les chances que vos éboueurs sachent mieux que vous combien vous buvez, parce que nous prenons toutes les bouteilles. Et oui, nous nous en souvenons, et il nous arrive aussi de porter des jugements, mais pas sur les choses auxquelles vous pourriez penser - vous pouvez jeter une montagne de porno vulgaire et, tant que vous l'avez attachée en paquets bien rangés, cela nous convient, mais si vous jetez de la litière pour chat sans l'avoir correctement mise en sac, vous pouvez être certain que vous avez gagné la haine de tous les éboueurs qui ont jamais brandi un sac. Mais je m'éloigne du sujet.
Le fait est que le sac de têtes de poupées ne m'a pas dérangé. Je veux dire, c'était bizarre, ne vous méprenez pas - des centaines de petites têtes en plastique, qui me regardaient fixement depuis le sac poubelle, mais à part une légère déchirure sur le côté du sac noir, elles ont été jetées très proprement, et ont été assez faciles à jeter dans le camion.
Le sac en était plein, remarquez. Il a été placé à côté du bac de recyclage vert et au début j'ai pensé que c'était juste une poupée seule avec sa tête placée près de la déchirure, mais quand j'ai jeté le sac dans le camion, la déchirure s'est fendue, déversant tout un tas de choses. Je dirais qu'il y en avait plus d'une centaine dedans. Elles étaient faites de plastique dur et rigide avec ce visage d'enfant qu'on semble trouver sur tous les jouets de ce genre.
Plusieurs d'entre elles avaient des cheveux différents sculptés ou peints, il était donc clair qu'elles n’étaient pas simplement une centaine provenant de la même poupée. Quelqu'un avait passé du temps à acquérir toute une série de poupées différentes, qu'il a ensuite décapitées et mises aux ordures. Elles étaient très abîmées, mais pas par le temps - on aurait dit que quelqu'un avait pris les têtes toutes neuves et les avait traînées sur du béton brut, bien que je ne puisse pas dire si elles étaient attachées au reste de la poupée à ce moment-là.
C'était flippant, évidemment, mais le soleil brillait et nous étions quatre à travailler dans le camion ce jour-là, alors c'était plutôt facile d'en rire. C'est l'ancienne équipe - moi, David Atayah, Matthew Wilkinson et Alan Parfitt, qui conduit - conduisait - le camion.
Mais ce qu'on a fait, c'est de baptiser le 93 Lancaster Road "la Maison aux Poupées", puisque nous avons passé le reste de la journée à faire des blagues sur le genre de personnes qui devaient y vivre. J'ai déjà dit que votre éboueur en sait beaucoup sur vous. Or, ce n'est probablement pas vrai pour la plupart des gens - nous nous occupons de centaines de maisons chaque jour et qui peut garder la trace d'autant de personnes ? Qui veut le faire ?
Il y a cependant des maisons que vous apprenez à surveiller, le genre d'endroits qui jettent des choses étranges ou parfois même dangereuses. Comme je l'ai dit, nous savons probablement si vous êtes alcoolique, mais ce n'est pas parce que nous vous surveillons de manière obsessionnelle ou que nous nous soucions de votre santé. C'est parce que les bouteilles cassées et le verre brisé sont dangereux et que vous apprenez à garder un œil sur les maisons où vous risquez de les trouver. J'ai lu un jour que la collecte des déchets est la deuxième profession la plus dangereuse en Angleterre. Je ne suis pas sûr d'y croire - ils ont dit que la première était l'agriculture - mais vous voyez votre part de blessures, donc vous apprenez à garder les yeux ouverts et à définir dans votre esprit les maisons dont vous voulez rester vigilant.
Après ça, la Maison aux Poupées est devenue l'une de ces maisons pour notre équipe. Ce n'est pas tant à cause d'un vrai danger, mais quand quelqu'un jette une poubelle pleine de trucs bizarres comme ça, on ne sait jamais ce qu'ils peuvent décider de jeter d'autre. Aussi, Alan, en fait, avait plutôt un sens tordu de l'humour et il adorait les têtes de poupées. Quand on lui a raconté, il a insisté pour arrêter le camion et aller jeter un œil, donc après ça, il répétait toujours de garder un œil sur le numéro 93.
Et nous l'avons fait. Les deux semaines suivantes, lorsque nous arrivions au numéro 93, je prenais une seconde ou deux de plus pour vérifier s'il y avait quelque chose d'étrange dans les bacs, mais rien ne semblait sortir de l'ordinaire. Alan était particulièrement déçu, mais ce n'était pas vraiment quelque chose sur laquelle s'attarder, alors nous avons décidé de ne plus y penser et nous avons continué notre journée de travail. Cela a continué pendant ce qui a dû être quelques mois, et l'incident des têtes de poupées n'avait pas été évoqué, à l'exception de quelques conversations intrigantes à l'usine de recyclage où, pour être franc, je pense que personne ne nous a crus, ou s'ils nous ont crus, ils ont immédiatement essayé de nous raconter leurs propres histoires de trouvailles bizarres.
C'était le début du printemps quand nous avons récupéré le sac bizarre suivant, au 93 Lancaster Road. Il s'agissait encore une fois d'un sac poubelle noir sans marquage, placé à côté de la poubelle de recyclage. Dès que je l'ai vu, j'ai su que c'en était un autre. Sa forme était trop régulière pour être remplie de l'assortiment normal de déchets. En le ramassant, je me suis rendu compte qu'il était aussi beaucoup trop léger. Il semblait ne peser presque rien, mais il était bombé avec ce qui semblait être un tas de papier à l'intérieur.
J'ai jeté un coup d'œil aux autres et leur ai dit que je pensais que nous avions un autre sac bizarre. David et Matt ont commencé à débattre de la nécessité de l'ouvrir, car celui-ci ne semblait pas avoir de déchirure comme le précédent, et nous en discutions encore quand Alan est revenu pour voir ce qui nous prenait tant de temps. Il savait ce qu'on avait trouvé, et on pouvait voir dans ses yeux qu'il espérait que c'était la raison de ce retard. Un coup d’œil jeté à son visage et je savais que si nous ne l’ouvrions pas, il le ferait.
J'ai levé les yeux vers la maison, pour vérifier si quelqu'un nous regardait, mais le 93 était tout près du début de notre trajet, donc il était encore très tôt le matin et toutes les lumières étaient éteintes. Il n'y avait aucun signe de mouvement, alors, très prudemment, j'ai ouvert le sac.
Il y avait du papier à l'intérieur, comme je m'y attendais. Il semblait n'y avoir qu'une seule bande de papier blanc épais, d'environ un pouce de large. Le papier était long, si long qu'on aurait dit que le sac entier était rempli de ce seul morceau, enveloppé, enroulé et froissé pour tenir à l'intérieur. Il y avait de l'écriture dans une autre langue, du latin je crois.
Matt, qui a été élevé en catholique et en parler constamment, a dit qu'il reconnaissait l'écriture et affirmait que c'était le Notre Père, le Notre Père, écrit encore et encore. Il semblait assez choqué, surtout par le fait qu'à certains endroits, les bords du papier semblaient légèrement brûlés, comme s'il avait été passé sur une bougie ou un briquet. Il semblait même hésiter à le jeter avec le reste des ordures, mais nous devions nous contenter de le jeter, alors il est allé dans le camion.
Alan a souri pendant le reste du boulot, et il avait un enthousiasme qui, franchement, avait commencé à me mettre mal à l'aise. En ce qui me concerne, c'était un peu décevant après les têtes de poupées, mais la façon dont les autres avaient réagi m'a rendu nerveux.
Le troisième sac est celui qui a vraiment changé les choses. C'était quinze jours après celui qui contenait le papier de prière. Alors que nous approchions de l'année 93, j'ai remarqué qu'un autre sac était posé à côté de la poubelle. Les autres l'ont clairement remarqué aussi, car tout le monde était très silencieux. Les deux premières fois, c'était les seules fois où il y avait des sacs poubelles devant la maison qui n'étaient pas dans la poubelle elle-même, donc il n'y avait aucun doute dans mon esprit que ce serait des déchets plus flippants. Alan a coupé le moteur lorsque nous sommes arrivés au niveau de la maison et nous sommes sortis. Quoi qu'il y ait dans celui-ci, il voulait voir.
Le sac était bombé, tout comme les autres, mais il avait un aspect bosselé à la surface. Nous l'avons tous fixé pendant plusieurs secondes, avant que je réalise que les autres attendaient que je le ramasse - j'avais ramassé les autres, et apparemment c'est comme ça qu'on faisait du coup. Cela ressemblait presque à un rituel.
Je me suis approché et je l'ai ramassé. Il était plus lourd que le précédent et, en bougeant, il faisait un bruit, comme du sable ou du gravier qui glisse, ou peut-être plutôt un bruit de cliquetis. J'ai commencé à le trimballer vers mes collègues pour l'ouvrir, lorsque le dessous du sac s'est accidentellement accroché au muret de briques au bout du petit jardin de devant. Déjà rempli presque jusqu'à l'éclatement, le sac s'est déchiré facilement.
Du trou fraîchement percé, des dents ont coulé. Des centaines, des milliers de dents ; elles coulaient en une cascade de blanc, de crème et de jaune, rebondissant en heurtant le trottoir, et formant peu à peu un tas d'une taille stupéfiante. Lorsque le sac fut enfin vide, nous sommes restés là en silence, fixant la montagne de dents qui se trouvait maintenant sur le sol devant nous.
 Elles ressemblaient à des dents humaines à mes yeux, mais je n'étais pas vraiment un expert et je ne voulais certainement pas regarder de plus près. Finalement, David a rompu le silence en vomissant bruyamment dans un égout voisin et je me suis éloigné de l'horrible monticule. Même Alan semblait ébranlé par cette scène - je suppose que certaines choses sont trop dérangeantes, même si vous avez des centres d'intérêt sinistres. Nous avons appelé la police.
Autre chose que les gens oublient toujours à propos des éboueurs - on est parfaitement capables d'appeler la police si on trouve des choses illégales jetées aux ordures. D'habitude on n’en prend pas la peine si c'est quelque chose de pas très grave, mais là... là on a appelé la police. Ils sont arrivés surprenamment assez rapidement et je me souviens qu'ils étaient encore plus flippés que nous.
L'un d'entre eux a pris nos dépositions, tandis que l'autre est allée vers la maison même pour interroger les occupants, et voir s'ils savaient quelque chose à propos des dents. Alors que l'officier frappait à la porte, nous nous sommes tous efforcés de mieux voir  qui aller l'accueillir. Après tout ce bazar, nous n'allions pas laisser passer une chance de voir les habitants du 93 Lancaster Road.
Finalement, la porte s'est ouverte, et une vieille femme se tenait là, clignant des yeux dans la lumière du soleil matinal et clairement légèrement perturbée de voir la police. Inutile de dire que la vieille dame et son mari n'avaient pas conscience des sacs bizarres qui étaient apparus dans leurs ordures, et semblaient vraiment contrariés quand on leur a expliqué les détails. La police a passé une bonne dizaine de minutes à faire de son mieux pour ramasser toutes les dents, et nous avons été congédiés. Je n'ai aucune idée de ce que l'enquête a donné, si tant est qu'il y en ait eu une. Ils ne m'ont certainement plus jamais contacté, et les autres l'ont été, ils n'en ont pas parlé.
Et pendant un certain temps, c'est tout. Nous avons gardé un œil à chaque fois qu'on passait sur Lancaster Road, mais nous n'avons pas trouvé d'autres sacs poubelles inquiétants. J'ai pensé que l'intervention de la police avait peut-être effrayé celui qui les déposait. Peut-être que la police avait attrapé le coupable et ne nous l'avait pas dit.
J'ai cependant commencé à remarquer qu'Alan ne se portait pas bien. Il arrivait souvent en retard à son poste, et lorsqu'il arrivait enfin, il était épuisé et grincheux, criant sur tout le monde et repoussant brutalement quiconque lui demandait des détails sur son état ou sa santé. Il semblait encore plus mal en point lorsque nous approchions du bout de Lancaster Road, parfois en faisant accélérer légèrement le camion de sorte que nous devions courir pour le suivre. Finalement, après avoir trébuché sur le trottoir en me dépêchant et m'être tordu la cheville, je l'ai interpellé et lui ai dit que quoi qu'il lui arrivait, il pouvait en soit en parler soit s'en remettre tout seul, mais qu'il devait clairement faire quelque chose. Il est alors devenu très silencieux et m'a dit qu'il avait observé le numéro 93 certains soirs. Il a dit qu'il voulait voir la personne qui déposait ces choses. Qu'il avait besoin de savoir.
Je ne sais pas à quoi je m'attendais. Des problèmes à la maison, peut-être, ou une dépression, mais ça m'a pris par surprise. Je lui ai dit que c'était une très mauvaise idée, que si la police continuait à enquêter, il y avait de fortes chances qu'elle l'arrête en tant que coupable, et que même si elle ne le faisait pas, le vieux couple du numéro 93 pourrait tout aussi bien le faire arrêter pour harcèlement. Alan a acquiescé et a dit qu'il était d'accord pendant que je parlais, mais je voyais bien qu'il n'écoutait pas. Il a juste répété qu'il avait besoin de savoir, m'a dit qu'il ferait attention, comme si c'était pour me rassurer. Ce n'était pas le cas, mais je voyais bien que je n'allais pas l'en dissuader et nous avons fini notre discussion dans un silence inconfortable.
Ce que je n'ai pas dit, c'est que j'avais presque fait la même chose moi-même une ou deux fois. Il y avait quelque chose dans cette histoire, dépassant de tout ce dont j'avais déjà été témoins, que... je ne sais pas. Cela m'a attiré presque autant que cela m'a dégoûté. Presque, mais pas assez pour faire quoi que ce soit, et si j'avais besoin de me convaincre que laisser tomber était la bonne décision, je n'avais qu'à regarder Alan. Au fil du temps, les cernes sous ses yeux se sont creusés, et je le voyais avaler une demi-douzaine de boissons énergisantes en une matinée, juste pour terminer son service.
J'aurais pu en faire part à notre directeur, mais Alan était encore mon ami, et je ne voulais pas être celui qui lui causerait des ennuis. Mais en fin de compte, la situation s'est quand même détériorée. Alan s'est endormi au volant du camion et l'a fait entrer dans une voiture garée. Personne n'a été blessé et le camion roulait trop lentement pour faire de réels dégâts mais, à ce moment-là, c'était suffisant pour le faire virer. Nous étions tristes de le voir partir, mais pour être franc, il était devenu assez désagréable sur la fin et personne n'a versé de vraies larmes. Nous avons eu un nouveau membre dans notre équipe, un jeune nommé Guy Wardman, et la vie a continué dans une paix relative. Pendant un certain temps, en tout cas.
Puis, le 8 août de l'année dernière, à deux heures et neuf minutes du matin, j'ai été réveillé par un SMS d'Alan. Il disait "JE L'AI TROUVE". Je lui ai répondu immédiatement - Qu'avait-il trouvé ? Est-ce que c'était celui qui avait laissé les sacs ? En avait-il laissé un autre ? Pas de réponse. J'ai envoyé un nouveau message à Alan pour lui demander s'il allait bien. J'ai envoyé le même texto plusieurs fois, mais je n'ai jamais eu de réponse. J'ai essayé de lui téléphoner, mais personne n'a répondu. Au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient, l'inquiétude qui grandissait en moi s'est transformée en une certitude sinistre, et j'ai su qu'Alan avait disparu. Je savais aussi que je devais aller au 93 Lancaster Road pour voir par moi-même. J'ai pris mon manteau et je suis parti dans la nuit.
Je marchais lentement, avec une sorte de réticence, de sorte que le ciel commençait à s'éclairer à mon arrivée. Je savais ce que j'allais trouver en arrivant et j'avais raison. Il n'y avait aucun signe d'Alan, ou de qui que ce soit qu'il aurait pu voir. Il y avait cependant un nouveau sac poubelle à sa place habituelle. Il était plein et, cette fois, le haut du sac avait été attaché avec un ruban vert foncé, disposé en forme de nœud comme un ancien cadeau de Noël. Il était aussi bombé que les précédents.
J'ai ramassé le sac, qui s'est avéré être assez léger, et j'ai enlevé le ruban. En l'ouvrant, j'ai vu un truc blanc qui bougeait et, pendant une seconde, j'étais sûr que c'était encore des dents. Mais en regardant de plus près, j'ai vu la vérité : des particules de calage. Des particules de calage en polystyrène. Suffisamment pour remplir le sac à pleine capacité. Je me suis presque senti soulagé jusqu'à ce que je réalise qu'il y avait quelque chose d'autre dedans, quelque chose qui le rendait plus lourd qu'un sac de polystyrène ne devrait l'être.
J'ai fermé les yeux et j'ai mis la main dedans, m'attendant à trouver quelque chose d'horrible à l'intérieur. Ma main s'est à la place refermée sur un métal froid, et j'ai sorti une chose de la taille d'un poing... Je pense que ça devait être en cuivre ou en bronze, et ça avait été grossièrement sculpté en forme de cœur, mais un vrai cœur, pas celui d'un de Saint-Valentin. C'était froid au toucher, comme si ça sortait tout juste d'un congélateur, et ça m'a presque collé à la peau. Sur le côté était gravé le nom "Alan Parfitt", les lettres gravées avec une précision digne d'une machine. C'est le dernier signe d'Alan que j'ai trouvé. Pour autant que je sache, on ne l'a jamais revu depuis.
J'ai donné le morceau de métal à un ami qui travaille à la décharge de déchets médicaux et qui me doit une faveur. Je lui ai demandé de le jeter avec une cargaison, car les incinérateurs médicaux brûlent plus que tous ceux auxquels j'ai accès, et je me suis dit que c'était ma meilleure chance de m'en débarrasser correctement. Je travaille toujours sur la route de Lancaster Road, mais depuis, il n'y a plus de sacs bizarres qui se retrouvent au numéro 93. J'ai surtout essayé de tout oublier.
                                                   ARCHIVISTE
Fin de la déposition.
C'est bien d'avoir une déposition dont la plupart des détails sont facilement vérifiables. Elle est accompagnée de courtes déclarations de David Atayah et Matthew Wilkinson confirmant le contenu des trois premiers sacs, ainsi que les détails du comportement d'Alan Parfitt avant son licenciement de l'administration locale. Dans un exemple peu caractéristique de l'utilisation des technologies modernes, mon prédécesseur a eu le bon sens de faire une copie du texte final de la conversation entre Alan Parfitt et M. Woodward.
La semaine dernière, j'ai demandé à Martin de mener second entretien avec M. Woodward, mais cela n'a pas été très éclairant. Apparemment, il n'y a pas eu d'autres sacs au numéro 93 et dans les années qui ont suivi, il a largement écarté  bon nombre des aspects étranges de son experience. Je ne m'attendais pas à grand-chose, car le temps fait généralement oublier ce que l'on préfère ne pas croire, mais au moins, cela a permis à Martin de sortir de l'Institut pour un après-midi, ce qui est toujours un soulagement bienvenu.
Sasha a eu plus de chance en étudiants les anciens rapports de police. Alan Parfitt a été déclaré porté disparu par son frère Michael le 20 août 2009, et sa localisation reste inconnue. Le sac de dents est également corroboré par les rapports de police des agents Suresh et Altman, bien qu'ils ne puissent pas fournir plus de détails, car ils n'ont jamais procédé à une arrestation ni même localisé de suspects.
Le rapport médical sur les dents elles-mêmes donne un détail déroutant : il a été confirmé que les dents étaient humaines, mais plus encore, pour autant que l'examinateur ait pu le déterminer... elles étaient toutes à différents stades de détérioration et ne correspondaient à aucun dossier dentaire disponible, mais les deux mille sept cent quatre-vingts  étaient exactement la même dent.
Fin de l'enregistrement.
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sammyjomcl · 6 years
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Histoire de Noël 2/2
Inutile de reculer, je lui envoie un SMS. Je grimace un peu... Je ne sais pas trop quoi lui dire pour attirer son attention en restant dans le mystère... Je me décide pour un message tout simple, ça fera l'affaire. Comme ça si elle a envie de me voir elle peut venir sans pression. Et si elle ne peut pas, ça sera partie remise. Mon portable vibre et je me réjouis en pensant qu'elle me répond bien vite mais il s'agit de ma sœur qui m'envoie des photos de la veille. Avec un petit mot...
"'J'espère que tu passes un bon moment... Joyeux Noël frérot! ;)"
J'ai bien envie de lui répondre que je suis seul mais ça va lui faire de la peine d'autant qu'elle a pris la précaution de ne pas me parler des parents. Elle sait que je n'ai pas envie d'en entendre parler.
La porte de la salle de pause s'ouvre et... Su' passe la tête pour jeter un œil. Elle me voit et sourit timidement.  Mince, la voir me rend bien plus content que je ne le pensais, c'est de la faute à Ambre si je le remarque de façon aussi flagrante. Je vais devoir faire attention à ce que je dis.
-Nath, joyeux Noël!
Je lui souris en retour et je sens que je vais devoir la taquiner pour cacher mes réelles émotions. Elle m'avoue avoir passé de super moments en famille et que ses parents viennent de partir.
-Hum... Tu veux qu'on aille faire un tour dehors? Tu me raconteras ton Noël.
-Si tu veux... Mais il n'y a pas grand chose à raconter.
Elle hausse légèrement les épaules et m’entraîne dehors. On se met à tourner dans le campus tranquillement.
-Tu as vu ta sœur?
-Oui nous avons dîné ensemble. Et toi tu as bien profité de ta famille?
Elle rigole.
-Oui c'était assez dingue vu que ma tante a beaucoup géré nos activités.
C'est vrai que sa tante est un sacré phénomène. Su' me pince le bras.
-Hey j'y peux rien si elle se prend pour une fée!
-J'ai rien dit!
-J'ai vu ton petit sourire en coin!
- Oui mais je la trouve super, tu le sais je te l'avais déjà dit quand...
Quand on était ensemble. Et même si sa tante est dans son petit monde elle n'en reste pas moins géniale. Elle adore Su'. J'imagine que quelque part ça ne m'aurait pas dérangé d'avoir une tante comme elle.
-Tiens voilà notre photo pour le concours du pull le plus laid!
Sa tante a en effet fait les choses en grand. Les tenues portées par la famille sont très originales. Su reste charmante et le nœud représenté sur son pull me donnerait bien envie de l'avoir elle comme cadeau. Mais je m'abstiens de lui dire.
-Ma sœur aurait refusé de porter ces tenues.
-C'était drôle quand même. Enfin j'imagine que dans quelques années on en rira encore!
Le silence s'installe entre nous. Elle me regarde comme pour me sonder.
- Je ne pensais pas en tout cas qu'on se verrait pour Noël. Ça me fait plaisir... Je pensais rester dans ma chambre à être nostalgique des jours passés avec ma famille et du coup je suis contente de te voir.
Je ne vais pas ignorer le fait que ses mots me font plaisir bien plus que de raison. Au fond c'est à moi que je fais surtout plaisir... j'avais envie de la voir.
-Ça m'a fait du bien de passer un moment avec toi, oui. D'ailleurs... Si je t'ai fait venir c'était aussi pour te donner ça.
Je lui tends le cadeau que j'ai choisi pour elle et elle ouvre de grands yeux surpris. Ses joues se tintent de rose. Elle a toujours été du genre à rougir rapidement.
-Je ne m'y attendais pas...
-Encore Joyeux Noël!
Elle ouvre le paquet et en sort l'écharpe. Elle la sert contre elle.
- Elle est trop belle et si douce! J'adore!
Elle la passe autour de son cou et me fait un énorme sourire. Comme si elle avait reçu un cadeau incroyable.
- Je suis tombé dessus par hasard. Et comme tu as toujours tendance à te promener partout, qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente... Je me suis dit que ça pourrait te servir.
Elle acquiesce vigoureusement, son sourire toujours radieux.
-C'est vraiment adorable, merci Nath...
Elle se pince les lèvres et semble hésiter... elle se colle rapidement contre moi et m'embrasse sur les 2 joues. Je ne m'y attendais pas et je sens mes joues se réchauffer. Ses lèvres sur ma peau réveillent d'autres souvenirs. C'est sûrement grave, je suis complètement sous le charme. Je dois faire vite pour ne pas passer pour un idiot.
-Euh je vais y aller moi...
Au moment où j'allais m'éloigner, sa main me retient et je la vois rougir de plus belle.
-Attends... Euh... le truc c'est que...
Elle marmonne, son visage à moitié caché par son écharpe.
-Su', je ne comprends pas ce que tu marmonnes.
-Tu ne te moqueras pas de moi?
Je hausse un sourcil, interrogateur.
-A quel sujet?
Elle soupire  et fouille dans son sac. Elle en ressort un petit paquet rectangulaire qu'elle me tend. Elle m'a acheté un cadeau de Noël?
-Joyeux Noël Nath!
Je me contente de la fixer, surpris, et elle lève les yeux au ciel.
-C'est pas grand chose c'est juste que... Je l'ai vu et j'ai pensé à toi.
-C'est un livre policier?
-Non...
Pourtant ça ressemble à un livre. Je finis par prendre le paquet de ses mains et je commence à retirer l'emballage. L'image d'un chat blanc apparaît, me soutirant un sourire un peu bête.
-Le langage des chats?
- Oui bon je sais que ça ne doit pas être dans tes lectures habituelles mais... le chat sur la couverture...
-On dirait Blanche.
La ressemblance est frappante. Il s'agit d'un sacré de Birmanie sans aucun doute.
Et puis y a des anecdotes sympas et... Enfin voilà quoi je l'ai vu et j'ai pensé à toi.
Et ça me rend presque euphorique. Su' affiche un petit air gêné.
- Je te laisse...
Je ne lui laisse cependant pas le temps de partir et je l'attire à moi pour déposer un baiser au coin de ses lèvres. Pourquoi aurais-je laisser passer cette occasion? Elle se laisse faire. Je murmure à quelques millimètres de sa peau...
-Merci Su'.
Je la relâche doucement et elle me lance un dernier regard que j'aimerais prolonger. Mais... j'ai déjà été gâté aujourd'hui donc je préfère ne pas abuser. Je la regarde s'éloigner et je me mets en route vers chez moi.
Je réalise alors que je me sens bien. J'étais déjà bien content d'avoir vu ma sœur heureuse hier et je n'attendais pas grand chose de cette journée mais ce moment avec Su'...
Je suis stupide. Je me laisse chambouler par des sentiments qui ne devraient plus être là. Et pourtant... nous voilà dans une relation un peu étrange et je ne sais pas où ça nous mènera même si au fond je sais que je devrais m'éloigner d'elle. Mais je n'y arrive pas. Je n'y suis jamais arrivé.
J'arrive chez moi et je me laisse tomber sur mon lit alors que Blanche dort un peu plus loin. Elle lève la tête et s'approche de moi pour quelques caresses. Je sors le livre que Su' m'a offert et le lui montre, comme si elle allait comprendre ce que je lui dis.
- Tu vois, on dirait que c'est toi!
Elle renifle le livre et descend de mon lit en direction du salon. Je suis sûr qu'Ambre m'appellera ce soir pour me demander comment ça s'est passé aujourd'hui. J'espère juste qu'elle ne se fera pas de faux espoirs.
Je feuillette le livre et une photo coincée a l'intérieur attire mon attention. Des souvenirs d'il y a 4 ans me reviennent immédiatement. Sur ce cliché Su' me fait un grand sourire et Blanche, dans la même pose que le chat de la couverture du livre, se trouve sur ses genoux. Su' avait passé la journée chez moi et j'avais pris la photo, voyant que Blanche était de bonne humeur et assez tranquille pour se faire photographier.
Mon téléphone vibre, me tirant de ma nostalgie. Su' m'a envoyé un message.
Su' - 25/12/2018 - 18h08: "Tu as le droit de te débarrasser de la photo ou de ne garder que la partie avec Blanche! Au fait j'ai envoyé une photo de moi avec ma belle écharpe à ma tante et elle trouve que c'est la plus belle photo du monde entier. Grâce à toi je vais éblouir tout le monde haha!"
J'hésite un peu mais je finis par lui répondre.
"Je ne me débarrasserai pas de la photo que tu m'as donnée et je veux bien aussi voir la photo que envoyée à ta tante pour juger par moi-même."
Sa réponse arriva rapidement.
Su' - 25/12/2018 - 18h15: "Tu ne constitues pas un dossier de photos étranges de moi hein?
Allez c'est Noël alors voilà..."
A la suite du message se trouve une photo d'elle avec ce sourire que je connais si bien, l'écharpe autour du cou et un air heureux et sincère.
En comparant avec la photo que j'ai prise il y a quelques années, il est difficile de ne pas remarquer qu'elle a toujours le même sourire. Ses traits se sont affinés et elle a perdu son visage d'ado pour laisser place à celui d'une femme superbe. Son côté innocent est toujours bien là. Ai-je encore ma place à côté d'elle? J'en doute depuis son retour mais à ce moment précis je crois que je m'en moque. Nous avons tous les deux changé mais ce que nous ressentons semble toujours là, mis en valeur ce jour par la magie de Noël.
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bnjsld · 5 years
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Déambuler le vendredi soir dans Mont de Marsan me rappelle parfaitement ce à quoi correspond mon ressentiment personnel actuel : le vide.
Rien, mis a part les 2/3 personnes dont on voit dans leur façon de marcher qu'ils vont d'un point A à un point B et qu'il semble que rien ne pourrait les détourner de leur route : peut importe où ils vont, ils y vont, et ce mode automatique activé semble les plonger dans l'immensité de leurs réflexions.
Rien, mis a part ces groupes de personnes, fesant la fête à leurs balcons.
Rien, mis a part cette personne, fouillant les poubelles et se rejouissant d'avoir trouvé un reste de kebab.
À part ces présences brisant le silence et le vide des soirées montoises, il y avait moi. Je ne fesais parti d'aucun des ces types de personnes. Pas de soirée en vue, pas de destination précise où aller, pas d'objectifs à trainer comme ça dans la rue. Juste un besoin d'air et de marcher.
L'orage et la pluie, suivie de grêle commencant à tomber sur la ville, et ma voiture étant assez loin de là où j'étais, je me suis réfugié dans un bar. Pas grand monde dedans : 2 couples au fond du bar, un groupe d ami un tout petit peu plus loin, et au comptoir, à côté de moi, deux vieux hommes discutant des derniers résultats du stade montois en baisse par rapport au début de la saison.
Moi, je restais là, à apprécier la musique jouée, qui change des musiques de merde qu on a l'habitude d'écouter dans les bars "branchés" ou ces conneries de boîtes de nuits. En voici quelques unes que je connaissais.
J'avais à peine fini mon whisky que le barman se mit à me parler, et crois moi qu'à ce moment là j'étais pas près à ce qui allais arriver.
Il a commencer par me dire que j avais pas l'air d'être un gars du coin, et a donc demandé d'où je venais. J'ai répondu normalement que j'habitais ici. Il a insisté en disant que vivre actuellement ici ne voulait pas dire que c est de la que viens. Je lui ais alors dis que je venais de partout et nulle part à la fois, j'ai vécu à beaucoup d'endroits, mais je n'arrive pas à définir un endroit d'où je me sens originaire. Je ne savais pas si a ce moment là il avait compris ce que je voulais dire, mais son regard avait eu une expression que je crois n'avoir jamais vu dans le regard de quelqu'un.
Il a alors servi deux whisky, demandé a la serveuse de tenir le bar, et il m a demandé de le suivre a une table un peu plus loin. Il m'a demandé mon âge. Apres lui avoir dit, il a dit cash que c est pas possible. Qu'un gamin de mon âge ne formule pas de telles réponses. Ca paraissait chelou, mais avais quand meme le sourire Alors il a alors dit que j etais soit un petit bobo voulant se donner un air voyageur, soit un gitan, ou soit un mec perdu dans sa vie.
Sur le coup j'ai ri, je m'y attendais clairement pas, et je sais pas si ce rire était nerveux par rapport à cette situation ou pas. J'ai mis tout de même du temps à répondre : "Je vous laisse choisir". Il a comprit en me regardant dans les yeux. Il m'a demandé ensuite qu'est-ce qui m'amenais ici, ce que j 'ai expliqué en disant que je me balladais sans but precis, aprecier le calme, etre tout seul. Il a alors dit quelque chose de magnifique. "Plus grand monde prend le temps de déambuler seul de nos jours, tout le monde est pressé, tout le monde ne souhaite pas perdre son temps à juste être seul, et de profiter de ces moments là. Les gens ont oublié l'importance des moments seuls, ils voient la solitude comme un échec social, auquel il faut toujours remédier. Mais les gens oublient que peu importe si tu as été majoritairement accompagné ou non dans la vie, tu meurs seul. Et si tu n'a jamais été confronté à la vraie solitude, c est normal que la mort te fasse peur. Je pense que ce sont des épisodes nécessaires dans la vie d'une personne : qu'elle apprenne a se connaître et à s'aimer soit même en étant toute seule, puis naturellement elle apprendra à apprécier la compagnie de personnes de valeurs, et préférer la solitude à la compagnie de personnes n'en valant pas la peine."
Je sais plus si c est exactement comme qu'il l'avait dit, car de sa bouche c'était juste magnifique. J'étais juste sur le cul. Apres ce moment de silence, il rigola en disant "enfin bref, ce n'est qu'une brève de comptoir" que j'ai coupé en disant que j'étais clairement d'accord avec lui, mais un détail me chiffonais un peu. Je lui ai alors demandé : "Vous disiez qu'il est important de rester seul pour apprendre à s'aimer sois même, partez-vous du principe que chacun peut y arriver ?" Il m'a dit qu'il était évident que non, comme il y a des personnes qui ne s'aiment pas soi-même par défauts, qui ne font pas l'effort de prendre du temps pour essayer d'y remédier. Mais la raison de ceci, ce n'est pas la personne. C est son entourage. La personne ne s aime pas car on l'a un jour rejeté, ou souillé, ou on lui a fait comprendre que c etait qu une merde. La conclusion de ces actes parraissent immonde, mais ce qui est pire, c est la forme qu ils prennent : c'est un processus sur le long terme. Et plus longtemps la personne est en contact avec ces éléments, plus le ressentiment de detestation de soi va se faire sentir. Mais rien n est jamais trop tard : la personne doit faire le tri autour d elle, et bien analyser qui l'entoure, et ce que ces personnes lui apporte. Après avoir repéré ces nuisibles, la personne doit prendre le temps d etre seul, car c est quelque chose de nécessaire pour qu elle fasse une introspection et se pose les bonnes questions par rapport à pourquoi elle ne s'aimerais pas.
À partir de là il expliquait que c etait difficile de généraliser à cause de l'infinité de cas différents qui nécessite un regard sur chaque situation. Mais que comme il est ni psy ni détenteur d'un savoir absolu ce n'est que sa vision de choses.
C'est vrai que sur ce point, c est difficile derrière d'affirmer avoir la solution miracle au Mal du Siècle. Mais ce que j'ai trouvé remarquable, c'est la logique implacable dans laquelle ce raisonnement a été fait.
Suite à ça on a continuer a parler un peu d'autre car ca devenait plombant a force de parler de dépression alors qu on venait tout juste de se connaitre. J ai fini mon verre, et suis reparti en le saluant chaleureusement au passage, le remerciant pour l'hospitalité, la discussion, et le verre gratuit.
Même si le sujet dont on parlait n'est pas exactement le problème que j'ai : oui j'ai du mal à m'aimer moi, mais c est pas par rapport aux autre ni a juste me detester comme ca : je deteste comme j'ai agis et réagis par le passé.
Mais durant cette discussion, la seule chose que j avais en tête en illustration, c'était toi, d'un part c'était un gégé, d'autre part et surtout pour ces posts tumblr que tu mettais à l'époque sur le fait que tu ne t'aimais pas, que tu te sentais nulle, moche, comme une connasse, parce qu'il y a eu ce qu'il s'est passé ta scolarité en primaire et collège, et aussi je pense à cause de ce mec qui te manipulait à l'époque dont je ne me souviens plus le nom, qui était dans ton lycée.
Si tu descends (à moins que t ai deja vu) tu verras une capture d ecran d une reponse que je t ai faite, mais aucune idée de quand cette capture date. Elle etait dans mon téléphone dans un dossier avec des images dont n'avais aucune idée que je les avais. C'était la seule photo qui avait un rapport avec toi dans ce dossier.
Je mets à la fin une photo du verre au comptoir, que j'ai trouvé joli et donc pris en photo pour le montrer à mon voisin qui à pleins de verres pour servir les alcools chez lui. Mais ce verre est désormais le symbole de cette soirée formidable.
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