Tumgik
#si vous avez pas mon passe me toucher pas
superiorkenshi · 1 year
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Y a le nouveau chef de rayon il était pas la quand j'ai fais ma colo vue que c'est un alternant et la il ma vue et le boug ma toucher les cheveux??? En disant que c'est jolie (certes il a raison) mais esh qui t'as cru être pour me toucher?? IL MA PAT PAT! J'ai envie de vomir-
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sh0esuke · 1 month
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" Past Love "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Arlong The Saw.
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Fraichement sorti de prison, Arlong se prépare à rejoindre East Blue. Il quitte ses compagnons de toujours, y compris Jimbe alors que celui-ci est la raison de sa libération, l'équipage des hommes poisson se scinde en trois et, sur le moment, cela semble faire sens. Arlong n'a aucun regret. Il se prépare à prendre la mer et semer terreur sur son passage, sans se douter qu'il est actuellement suivit. Mais qu'il ne s'inquiète pas : la mystérieuse ombre lui courant après ne tardera pas à se révéler.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : référence à l'esclavage, mutilation, amputation..
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad, my account is in my bio, this is the ONLY ONE i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad, j'ai un lien dans ma bio, c'est mon SEUL compte.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟑,𝟐𝟐𝟒.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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Le bruit des vagues qui s'échoue sur le rivage a un effet calmant. Le soleil brille directement sur le sable à nos pieds, il en est devenu brûlant même si je suis incapable de le sentir ⸺un léger nuage de chaleur émane du dessus⸺, je me doute que même la mer doit s'être réchauffée elle aussi, en surface. Elle est cependant d'un calme plat. C'en serait presque paradisiaque. La forêt de palmiers derrière nous accentue cette impression. Il fait bon. Aucune tempête ne pointe le bout de son nez, pas de folie hivernale ni une averse de foudre en vue.
L'air marin s'infiltre dans mes poumons, puisque nous nous rapprochons de la mer son parfum salé s'accroît. Les mouettes aux alentours beuglent à cor et à cri.
Mes pas se font rapides.
J'ignore Kuroobi et Octy. Ils essaient de me retenir, mais je passe aisément entre eux deux avec mes bras proches de ma poitrine afin qu'ils soient incapables de s'en saisir. Je trottine jusqu'à rejoindre Smack et Arlong.
Surpris, Smack me zieute.
Quant à Arlong, trop occupé à s'appuyer contre notre ami, ne me regarde pas.
« Comment vont tes blessures ? » je demande.
Instinctivement, j'approche ma main de son visage meurtri. Il est dans un sale état, la vue de tout ce sang éparpillé sur son épiderme bleuté me serre l'estomac, il y aurait de quoi remplir plusieurs verres. Sa chemise ouverte me laisse contempler les gouttes qui ont réussi à descendre jusqu'à ses hanches et bas ventre. Elles ont eu le temps de sécher. S'effrite sous mon toucher. Mes doigts se crispent. Sur le moment, force d'habitude, je m'apprête à le caresser. Mon pouce se presse contre sa joue et—
Arlong s'empare de mon poignet.
« Ne me touche pas. »
La prise qu'il exerce est violente, il resserre ses doigts et m'arrache une plainte. Son regard se fait perçant.
Tous les autres nous observent.
« Je te permets pas. »
Grognant, je récupère ma main. Arlong me laisse faire et tourne la tête.
« Dégage d'ici, j'ai plus besoin de toi. »
« Je— »
Crack. Crack.
Les morceaux de mon cœur fissurés me broient de l'intérieur. Ils pénètrent ma chair, s'immiscent là où ils ne devraient pas et laissent un liquide amer me marquer au fer rouge. L'impression est douloureusement familière. Mon corps n'est plus qu'une boule de chair poignardée de toutes parts. Je ne suis pas seulement humiliée, je suis blessée. Tentant de garder la face, je grimace et fronce mes sourcils. Arlong et Smack me dépassent, ils me laissent seule avant que le reste de nos compagnons suive le mouvement.
Octy pose une main réconfortante sur mon épaule, je la repousse. Sans attendre je me tourne en direction de Arlong et le coupe.
« Tu sais très bien que ma place est ici ! Je n'aimerais n'être nul part ailleurs. »
Il m'ignore.
Je vois Smack hésiter. Il tient fermement Arlong mais ne sait pas si il devrait s'arrêter ou continuer d'avancer. Son silence est pesant. Il est lourd, m'étouffe de l'intérieur. Je suis étranglée.
« Arlong. »
Rien.
« Arlong, merde ! »
« Ferme la. » il grogne.
Mon visage se froisse.
« Je t'ai choisi, non ? J'y crois pas, qu'est-ce que tu veux de plus ? » insisté-je.
Il est toujours de dos. Ils sont sur le point de rejoindre la mer, me laisser là sans même chercher à résoudre nos différents. Je n'arrive pas à y croire. Après tout ce que nous avons vécu... C'est si facile pour lui de tourner la page ? Ça ne lui pose aucun problème de faire une croix sur moi ? C'est impossible. Pas alors que je vois la violence avec laquelle il serre le poing. Je sais que ça n'a aucun lien avec ses blessures. Mais tandis qu'il s'éloigne de moi, je ne peux pas m'empêcher d'être terrifiée. Si il part je ne m'en remettrai pas.
« Écoute, » m'interrompt Octy. « il est encore contrarié parce que tu es partie avec Jimbe, laisse lui un peu de temps. Tu sais bien qu'il ne pourra pas t'en vouloir indéfini— »
« Mais tu voulais que j'aille où ! Je ne suis en sécurité nul part ! »
À ma plus grande surprise, Arlong se stoppe, mais je me doute que ça n'est pas parce que mes mots l'ont touché. Ça doit plutôt avoir un rapport avec ma voix qui s'est cassée. Il me sent sur le point de pleurer.
Ça tombe bien parce que c'est le cas.
« Jimbe était mon seul protecteur pendant que, comme un idiot, tu croupissais en prison ! » m'écrié-je. « Je suis incapable de nager, je suis incapable de me battre comme vous, je ne maîtrise même pas le karaté des hommes poissons ! C'était lui ou la mort ! »
« Tu as servi les hommes qui ont tué Tiger. Jamais je te pardonnerai. » il grommele.
« Je t'en prie.. »
Mes mains s'accrochent à mon short.
« Arlong je n'ai plus que toi. »
« Ça ne me plaît pas non plus. » je reprends. « On est plus ensemble pour une raison, et je méprise ce que tu es sur le point de faire mais je suis coincée. Prends moi avec toi. »
Il ricanne.
« Ça t'est si facile de supplier ? Je n'ai pas besoin d'un poids mort. Vas-t'en. »
« Non. »
Il m'est difficile d'être certaine de ce que je fais. Je suis plus que contrariée en cet instant, blessée aussi et perdue. Le reste de ses hommes ne bouge pas. Ce sont nos amis d'enfance, des anciens compagnons de Fisher Tiger. Nous sommes tous liés, notamment par là où nous avons tous grandi ; le district des hommes poissons. Je sais qu'ils n'auraient aucun mal à m'abandonner pour Arlong, leur hésitation suffit cependant à me réconforter. Beaucoup m'en veulent d'avoir choisi Jimbe, Arlong n'est pas le seul, mais j'apprécie le geste.
Toutefois sur le moment je me fiche de ce qu'ils font. Personne ne parle hormis Arlong et moi-même. Les supplications de Octy ont cessé, à présent mon ami se contente de me fixer avec impuissance.
Aucun de nous ne sait encore où cette discussion nous mènera.
« Je partirais si c'est vraiment ce que tu désires. » j'annonce finalement.
Mes bras se resserrent contre ma poitrine, la prise de mes doigts sur ma peau m'aide à garder les pieds sur terre. Je m'y accroche désespérément. Je me mords l'intérieur des joues et répresse mes larmes qui, d'une seconde à l'autre, menacent de couler. Elles me brouillent la vue. Je suis convaincue que si je cesse de batailler contre moi-même, je succomberai de chagrin.
« Mais je veux d'abord que tu me regardes. Regarde moi dans les yeux, Arlong, et dis-moi que tu me détestes. »
L'homme poisson que j'ai autrefois aimé m'est méconnaissable. Alors que j'ai vu toutes les versions de lui, alors que je l'ai aimé de l'enfance jusqu'à ses années adultes, aujourd'hui je ne sais plus qui il est. Sa haine ne fait pas que l'aveugler, elle le rend cruel et le change. Ses yeux ne me semblent plus aussi tendres et lumineux qu'auparavant, je suis persuadée que ça n'a aucun lien avec les sentiments que nous avons auparavant ressenti l'un pour l'autre.
C'est quelque chose de plus profond qu'une simple histoire d'amour.
Le silence d'Arlong me fait douter. Il reste stoïque, et je suis même à deux doigts de penser qu'il ne m'écoutera pas. Il va m'ignorer et m'abandonner sur cette fichue île déserte. Il va une dernière fois me broyer le cœur. Et ce coup-ci je ne m'en remettrai pas.
Si il me laisse..
Si il part, il n'y a que la mort qui m'attend.
Un fossé nous sépare. J'ai beau avoir lâchement fui Jimbe après leur combat pour le rejoindre, j'ai beau lui avoir tout offert de mon cœur jusqu'à ma vie, aujourd'hui Arlong et moi ne partageons plus rien. Le souvenir de notre relation s'efface avec le temps, et je ne suis pas sûre que nous partagions les mêmes réminiscences, ainsi que nous soyions d'accord sur la manière dont tout cela s'est fini.
Sur le moment, je suppose qu'il me déteste réellement. Et je ne peux pas lui en vouloir.
Arlong serre le poing. Je l'entends pester et converser brièvement avec Smack. Le temps qu'il se décide, Octy glisse une de ses mains dans la mienne. Mes larmes roulent le long de mes joues. Elles cascadent abondamment. J'hoquète et contemple son dos. Son sang tâche le sol à ses pieds, une de ses blessures a dû se rouvrir. Son combat avec Jimbe l'a sérieusement abîmé, je me demande même comment il fait pour rester conscient. C'est sûrement sa colère. Elle est si palpable et destructrice qu'elle l'aiderait à surmonter n'importe quoi. Je m'accroche à Octy. C'est peut-être la dernière fois que je suis auprès d'eux tous.
Je réalise soudain pourquoi Arlong met autant de temps à se retourner.
C'est bien la première fois qu'il se doit de prendre une décision en tant que meneur. Il vient à peine de devenir capitaine et voilà qu'il doit choisir entre me recruter ou m'abandonner. Il me voit comme une traîtresse, à ses yeux j'ai sali la mémoire de notre héros à tous mais il doute quand même. Je ne saurai dire si c'est pire ou une bonne nouvelle. Est-ce que ses sentiments pour moi le font hésiter ?
Je sais qu'il m'aime encore.
« Arlong— » s'exclame Smack.
Mes yeux clignent. Je les relève dans leur direction très rapidement.
Arlong se détache de Smack et tient sur ses jambes de lui-même. Il retire même son bras de son épaule. D'un geste sec il crache du sang par terre et me pointe du doigt. Son regard est dur. Malgré tout, il est partiellement troublé, j'arrive à y apercevoir une faible lueur. Elle est familière. Il a réussi à me couper la respiration en un instant.
« T'as toi-même subi la cruauté des hommes. Tu as vu de quoi ils étaient capables. »
« Qu— »
« T'es une hypocrite. » me coupe-t-il.
« Tu crois que je le sais pas ? »
Je frappe mon poing contre ma poitrine. Malgré mes sanglots, je riposte. Je n'essaie pas de me défendre, je ressens juste le besoin de parler.
Tant de choses me pèsent sur la conscience. Elles m'écrasent.
Je suffoque.
« J'ai été esclave je te rappelle ! Ces fichus Dragons Céleste m'ont pris ce que j'avais de plus cher avant de me laisser pour morte, tu crois que je m'en veux pas d'avoir servi ceux qui les protège ? J'ose même plus me regarder dans le miroir ! »
Je me frappe la cuisse : elle est faite de bois.
Elles sont faites de bois.
« Je suis incapable de rentrer chez moi, où est-ce que tu veux que j'aille ? »
Mon autre main s'accroche à celle de Octy. Je ne la lâche pas mais j'avance d'un pas, je ressens le besoin de me rapprocher de Arlong.
J'ai toujours détesté être loin de lui.
« La surface est trop dangereuse pour moi, » j'insiste. « les humains vont tôt ou tard s'apercevoir que je suis une sirène, prothèses ou pas. Et je déteste Jimbe. Après ce qu'il t'a fait je— »
À force de balbutier, je perds mes mots.
Mais mes paroles semblent avoir attendri Arlong. L'expression de son visage n'est plus aussi dure, ses poings se sont ouverts. Sa bouche est même légèrement ouverte. Je jurais qu'il m'écoute attentivement.
« Je ne veux servir personne d'autre. Ma vie t'appartient, fais-en ce que tu veux. »
Je tombe à genoux.
À force de tenir debout, d'avoir mal au cœur tant celui-ci palpite avidement contre ma cage thoracique, et de crier, j'ai perdu mes forces. Je les retrouve en touchant le sable chaud et en laissant la lueur des rayons solaires entrer en contact avec mon visage. Elle réchauffe mes larmes. La douceur de la nature me prend dans ses bras. Elle me berce tendrement. Et alors que je fais toujours face à Arlong et que je suis présentée sous lui, plus vulnérable que je ne l'ai jamais été auparavant, la vie me paraît soudain bien cruelle.
Mes doigts s'enfoncent dans le sable. Je m'y agrippe. Les grains s'échappent de ma poigne, ils parviennent à me fuir.
Puis, clignant des cils, je parle.
C'est ma dernière tentative.
Après ça, je refuse de résister, j'accepterai mon sort quel qu'il soit.
« Si il te reste une once d'humanité, alors aie au moins la décence d'en finir avec moi, parce que si tu me laisses je ne survivrai pas. Je ne veux pas d'une telle vie. »
Quelques-uns de nos amis murmurent des protestations, j'entends même Octy et Smack geindre mon prénom.
Cette journée commençait si bien.. Jimbe utilisa son titre de Grand Corsaire pour libérer Arlong de l'emprise de la marine le matin même et ainsi le sauver de lui-même, il m'assura que cela pourrait m'aider à réparer nos liens. Je m'étais faite une joie de le retrouver, tant de fois je l'avais cru mort, ou à jamais prisonnier des humains. Mais tout a dérapé. Nous n'avons pas retrouvé le Arlong d'antan, plutôt une version haineuse et terrifiante consummée par sa rancœur.
Il a défié Jimbe par fierté, désirant restaurer l'honneur de Fisher Tiger avant de lamentablement perdre. Et lorsqu'il a pris la suite, je n'ai eu d'autre choix que de le suivre. Malgré les supplications de Jimbe, j'ai couru au travers de cette forêt tropicale, j'ai tout envoyé en l'air pour lui.
Il n'y a pas de retour en arrière.
J'ai été esclave plus longtemps que j'ai été libre, voilà qui est bien cruel, et malgré le tatouage de l'équipage des hommes poissons qui me dore la peau par dessus cette autre monstruosité, les résidus de cette vie me rongent petit à petit. J'ai la sensation de n'être qu'une coquille vide. Fisher Tiger m'a sauvée, il m'a recueillie, il a recouvert les marques de ce passé cauchemardesque par des nouvelles et Arlong a su faire de moi une véritable femme. Il m'a appris ce que cela faisait d'aimer et d'être aimée.
Aujourd'hui, si je retourne auprès Jimbe, tout cela n'aura plus aucun sens.
Je n'ai même plus ma place dans le district des hommes poissons.
Et la terre des humains sera mon tombeau si je m'y attarde.
Je ne l'ai pas supplié par amour. Malgré notre passé commun, il le sait aussi je suppose, je lui demande une telle faveur parce que le suivre à East Blue est mon seul moyen de tourner définitivement la page. Là-bas, le monde doit être différent. Il saura s'y faire un nom et me protéger. Je saurai me rendre utile.
Le silence qui plane entre nous devient si palpable qu'il me touche au visage. Je le confonds avec la chaleur du soleil.
Arlong n'a toujours pas bougé, si bien qu'une éternité semble s'être écoulée depuis mon discours. Je jurai qu'il se fait tard. Nos amis ne disent plus rien. Nous attendons tous son verdict avec impatience dans un mutisme commun. Il est évident que je n'ai pas ma place avec eux, mais si jamais.. si jamais il acceptait...
J'en viens à fermer les yeux.
Toujours rien.
Ma gorge se serre.
Je sanglote et retiens mes larmes.
Il va m'abandonner, c'est—
L'on me stoppe. Une poigne s'empare de mon bras.
Elle est violente. Je suis prise par surprise sur le moment et lâche un cri aiguë, il me racle la gorge. Brusquement, je suis propulsée sur mes jambes. L'on me force à me redresser.
J'ai à peine le temps de rouvrir les yeux que Arlong dépose sa main sur le sommet de ma tête de manière à cacher mon visage et qu'il passe son bras dans mon dos. Il me plaque contre son torse. Je n'ai aucun moyen de m'échapper. Le geste peut paraître affectueux mais il le fait d'une telle brutalité qu'il me coupe la respiration. J'en ai mal aux poumons.
« Tu viens avec moi. »
Mes lèvres tremblent.
« Je les laisserai plus nous faire du mal. Ils paieront tous. »
Je rapproche mes mains de ses clavicules, ainsi je me tiens à sa chemise et gémis contre lui. C'est plutôt un bruit étouffé, à l'instar d'un braillement. Je suis incapable de m'arrêter. Mes doigts sont glués à lui. Je refuse de nous séparer. Je suis convaincue que si je le laisse partir je me réveillerais en plein cauchemar. Mon corps tout entier succombe au chagrin. Je suis poignardée, encore et encore par la tristesse de mon existence. Je ne peux que chercher du réconfort auprès de lui.
Son enlace me donne une impression de sécurité. Il m'accepte parmis ses hommes et me cache dans son étreinte dans le but de me laisser fondre en larmes. Il me cache pendant que mon cœur s'ouvre.
Ma peine est certes dévoilée, mais le reste nous appartient.
« Arlong.. »
Je n'essaie même pas de les sécher.
Mon visage est trempé, ma vue brouillée.
Pleurer n'est pas une honte. Fisher Tiger pleura sur son lit de mort, nombre de fois ai-je vu Jimbe ou nos camarades sangloter. Ça n'est ni humiliant ni embarrassant. Je ne peux pas m'empêcher de geindre contre lui alors que je me sens si triste. Le monde s'effondre sous mes pieds. Tout me tombe sur la tête. Mon cœur me fait horriblement mal et mon ventre se tort dans tous les sens.
Je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve, j'en ai assez vu par le passé.
Je me fiche de ce que Jimbe peut bien faire ou penser, je me fiche de l'île des hommes poissons et de l'air supérieur de ses habitants envers ceux du district des hommes poissons. Je me fiche de tous ces gens là. Pour être honnête, je ne vois un futur avec aucun de ces deux choix. Jimbe m'a aidée lorsque je n'avais plus rien, j'ai toujours su que ma place n'était pas à ses côtés. En tant que ancienne esclave, servir le Gouvernement Mondial est contraire même à mon existence. Quant au royaume marin, il n'en est pas moins responsable et cruel.
Je ne me sens comprise qu'ici.
Et peu importe si je ne suis pas d'accord avec les choix d'Arlong. Entre la peste et le choléra, il me paraît un bien meilleur choix. Je n'ai pas espoir de le sauver. Je sais qu'il est perdu : ce qui m'importe sur le moment, c'est de me laisser aller à mon chagrin. Il me réconforte du mieux qu'il peut.
L'odeur de son sang envahi mes poumons, elle me saisit à la gorge, son goût métallique est fort et amer, et j'imagine que la force avec laquelle nous nous enlaçons doit lui faire mal. Il est encore grièvement blessé. J'aime à penser que notre proximité lui fait du bien, car à moi elle m'en fait, ça n'est peut-être rien, mais ça reste tout de même la promesse d'un avenir moins sombre. Ainsi, je sais que quoi qu'il advienne je serai là pour lui. Vice-versa.
Pas seulement parce qu'il m'aime, mais parce que nous partageons bien plus désormais.
Je lui dois la vie.
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darkpalmor · 2 years
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11 JANVIER 2023
Programme mystère du 11 au 11
1°) Bouts-rimés (10 minutes) : Un petit huitain. Voici les huit mots à employer : dessin / gressin ; relâche / bourrache ; poisson / glaçon ; semence / démence. Rythme libre, longueur des vers libre, organisation des rimes libre.
Élisabeth avait apporté des gressins, L’atelier d’écriture allait faire relâche. Le prof braillait : « Prenez vos cahiers à dessins ! » On lui a dit : « Prenez plutôt de la bourrache, Ça guérira bientôt votre grosse démence. Pour le plat principal, on avait du poisson, De la carpe farcie, et toute sa semence. On a pris l’apéro, sans mettre de glaçons.
2°) Dialogue mystérieux (10-15 minutes) : Encore une oreille curieuse, mais faible. On rétablira l’intégralité d’une écoute téléphonique transcrite par un fonctionnaire mal réveillé : celui-ci n’a compris qu’une des deux voix, peut-être parce que l’autre chuchotait ?
– Allô ! – Le cabinet vétérinaire ? Vous êtes venu voir la Margot en début d’après-midi, et toujours pas de veau, mais je commence à être inquiet. – Est-ce que ça se complique ? – Oui, il y en a deux autres qui ont commencé à vêler, et ça ne sort pas. – Vous n’en avez parlé à personne ? – Mes commis sont partis, je suis seul pour gérer les mises-bas jusqu’à demain matin ! – Comment ça a commencé ? C’est délicat, ces affaires-là. – La Margot s’est couchée et ne veut pas se relever, les deux autres tournent en rond dans leur box avec les sabots des veaux qui sont visibles, j’ai essayé d’en attacher une pour la mettre au sol, mais ça l’a rendue folle. – Il ne fallait pas y toucher, vous voyez où on en arrive ? – On fait ce qu’on peut, et quand ça commence à foirer on vous appelle. Et on voit qu’elles souffrent, elles mugissent et ça effraie le reste de la stabulation. – C’est toujours douloureux, vous savez. Mais peut-être que… – Non je ne sais pas ! Je n’ai jamais vêlé, moi ! – Je connais un moyen radical. – Les endormir ? – Deux d’un coup. Ça ne vous fait pas peur ? – Les deux qui tournent en rond, oui. Au fusil à seringue, si vous visez bien. – Il y aura des résultats immédiats ; les conséquences lointaines, on les traitera au fur et à mesure. – Le résultat c’est qu’elles vont tomber d’un seul coup par terre, et se casser quelque chose, et les veaux seront perdus ? Pas de ça ! – Bon, moi j’ai ce qu’il faut, comme on dit dans le métier ! Et les compétences, sinon vous ne m’auriez pas appelé… – Vous croyez que j’avais le choix ? À cinquante kilomètres à la ronde vous êtes les seuls ! – Et la troisième ? Comment ça se passe pour elle ? – Pour le moment elle geint doucement, mais je ne vois rien sortir. C’est la championne, il faut absolument sauver au moins celle-ci. C’est ma priorité. Les deux autres, c’est des génisses, elles peuvent finir en boucherie si elles survivent à votre piqûre, mais pas la Margot. – Tant pis pour les autres, il faut savoir faire des sacrifices. – Je vais la tenir au chaud, lui mettre une couverture, lui mouiller le museau, en attendant que vous veniez. – Vous croyez qu’elle tiendra le coup ? – Il y a intérêt ! – De toute façon, c’est votre affaire ! – Oui, c’est toujours le paysan qui paie les pots cassés, jamais le véto… – Quand j’arriverai, pas la peine d’alerter quiconque. – Vous voulez dire que c’est inutile de rappeler un voisin ou le commis d’un voisin ? Vous ne voulez pas passer prendre de l’aide chez les Durand, alors ? Puisque c’est ça, mettez-vous derrière la grange, vous aurez moins à marcher avec votre fusil, et si jamais quelqu’un nous regarde aux jumelles on n’ira pas penser que vous venez pour me flinguer ! – Oui, je sais que je peux me garer un peu à l’écart. – Mais oui, sans faire gueuler les chiens : ils vous reconnaissent au bruit du diesel et à votre odeur ! – Mais oui, je serai discret. – Comme d’habitude. – Bon, j’arrive, il fait bientôt nuit, mais vous dormirez tranquille après mon départ. – J’en aurai besoin, mais je vais devoir surveiller les veaux, c’est pas la peine qu’ils crèvent de froid si vous arrivez à les sortir entiers. – Et pour le règlement, je vais faire un geste : c’est le même tarif, pour l’unité ou pour la paire ! Je compte le déplacement, tout de même. – Pour la facture, vous attendrez la fin du mois ? Mes rentrées de la fromagerie, ça traîne toujours. – C’est ça. Au revoir !
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– Allô ! – La police municipale ? C’est bien le chef Jeannot ? C’est Marcel, des Galeries, je vous ai déjà fait appeler tout à l’heure, votre adjoint vous a sans doute mis au courant. C’est encore les clientes du rayon lingerie qui font le bazar, et on n’y arrive plus, il va falloir intervenir. – Est-ce que ça se complique ? – Ben oui, elles sont un petit paquet dans les cabines d’essayage, elles sont saoules, elles gueulent et on les empêche de sortir, elles disent qu’elles vont se tirer en slip ! – Vous n’en avez parlé à personne ? – Ben, le chef de rayon vêtements a fait dégager toute la zone, on a mis des barrières, mais c’est bientôt la fermeture, qu’est-ce qu’on va faire ? Pour l’instant, on les bloque à l’intérieur des cabines. Et on a mis la musique d’ambiance à fond pour couvrir leurs hurlements. – Comment ça a commencé ? C’est délicat, ces affaires-là. – Elles essayaient des strings et des soutifs, elles en avaient décroché un paquet des cintres, et une vendeuse a voulu en rhabiller une qui prétendait ne pas pouvoir renfiler son pantalon. Elle s’est mise à crier au viol, au secours, on m’agresse, c’est un scandale, et dans les deux autres cabines le cirque a commencé… – Il ne fallait pas y toucher, vous voyez où on en arrive ? – On ne pouvait pas la laisser partir à moitié déshabillée, non ? Et quand j’ai voulu intervenir, il y en a deux qui m’ont sauté dessus, elles m’ont griffé, et mon costard à cinq cents balles est foutu. – C’est toujours douloureux, vous savez. Mais peut-être que… – Ce n’est pas pour la douleur, mais c’est que je ne peux plus y retourner : dès qu’elles me voient, elles gueulent. Elles guettent derrière le rideau des cabines ! Elles veulent que j’entre… – Je connais un moyen radical. – Moi aussi, il faudrait les empoigner, une à chaque main, les envelopper dans des grandes housses et les traîner au rayon des surgelés, si on arrive à dégager une allée tranquille. – Deux d’un coup. Ça ne vous fait pas peur ? – Non, si j’ai de l’aide pour les forcer à marcher. On ne va tout de même pas les porter ? Là, au moins, si on leur redonne leurs fringues personnelles, elles ne vont pas se les geler longtemps, et elles vont se rhabiller. Mais si elles portent plainte en disant qu’elles ont chopé la crève, ensuite ? Vous pensez que ça pourrait marcher ? Une sorte d’opération commando ? – Il y aura des résultats immédiats ; les conséquences lointaines, on les traitera au fur et à mesure. – Les résultats, bon, je veux bien vous croire. Mais les conséquences ? Si je n’ai pas un huissier ou un flic pour établir un constat comme quoi ces furies mettent le désordre, c’est moi qui aurai des ennuis. Vous semblez bien à l’aise pour en parler, vous ! – Bon, moi j’ai ce qu’il faut, comme on dit dans le métier ! Et les compétences, sinon vous ne m’auriez pas appelé… – Ouais, ça veut dire que vous allez venir ? On rhabillera les deux moins féroces ensemble, promis… – Et la troisième ? Comment ça se passe pour elle ? – La troisième, elle est complètement à poil dans sa cabine, et elle ne veut qu’on lui amène le chef de rayon boucherie. Elle dit que c’est son type… On va en faire quoi ? La laisser passer la nuit dans le magasin, en bouclant la zone avec des palettes ou des planches ? On lui colle un chien d’attaque aux fesses ? Ou bien j’envoie le boucher et je lui dis qu’il s’en occupe ? – Tant pis pour les autres, il faut savoir faire des sacrifices. – Sacrifice, sacrifice, ce boucher-là il n’a pas une tête à se sacrifier, et il voudra se faire payer en heures sup. – Vous croyez qu’elle tiendra le coup ? – On s’en fout. – De toute façon, c’est votre affaire ! – Oui, facile à dire pour vous. J’ai pu empêcher que les clients des autres rayons soient au courant, on a prétexté un incident technique avant de mettre les barrières. – Quand j’arriverai, pas la peine d’alerter quiconque. – Alors il faudra attendre la fermeture totale, parce que si elles se remettent à gueuler, ça ameutera trop de monde. Moi, je voudrais qu’on puisse régler l’affaire discrètement. Sans pin-pon ni sirène, il y a déjà assez de boucan. – Oui, je sais que je peux me garer un peu à l’écart. – Un petit fourgon, pas toute la brigade, hein ? Mais des gros bras, ça aidera. Des silencieux. – Mais oui, je serai discret. – J’espère bien. Je ne vais pas en dormir de toute la nuit ! – Bon, j’arrive, il fait bientôt nuit, mais vous dormirez tranquille après mon départ. – Il faudra demander ça à ma femme demain matin ! – Et pour le règlement, je vais faire un geste : c’est le même tarif, pour l’unité ou pour la paire ! Je compte le déplacement, tout de même. – La paire de quoi ? Des claques que vous allez leur mettre ? Vous irez faire le plein derrière, à la pompe des camions, je vous donnerai le code, et on sera quittes ! – C’est ça. Au revoir !
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– Allô ! – Mon Dieu ! Enfin ! C’est difficile de vous joindre… – Est-ce que ça se complique ? – Oui. J’ai laissé s’échapper une petite poignée de galaxies juste à point, en ouvrant la porte du four. J’avais peur que les laborantins laissent brûler les germes. – Vous n’en avez parlé à personne ? – Pas encore. Mieux vaut ne rien ébruiter : les laboratoires concurrents seraient trop heureux de nous dénigrer. – Comment ça a commencé ? C’est délicat, ces affaires-là. – Il y a eu un petit bang, ça bouillonnait, et ensuite j’ai senti une odeur infernale. Soufre, carbone, je ne saurais pas dire. Il faudra expertiser. – Il ne fallait pas y toucher, vous voyez où on en arrive ? – Au risque de mettre le feu au labo ? Ou de faire exploser un des fours ? C’était chaud, bon Dieu ! Je me suis fait des cloques aux doigts en retirant les plateaux. – C’est toujours douloureux, vous savez. Mais peut-être que… – On ne fait pas d’omelettes sans casser… Chanson connue, mon Dieu. Il n’empêche que ça va devenir sérieux : elles sont hors de vue, elles doivent se planquer dans le recoin d’une quelconque spirale. Encore heureux si elles sont restées dans notre domaine, parce que si elles sont dans le champ du voisin, on va avoir les oreilles qui chauffent. – Je connais un moyen radical. – Les faire péter avec le système de sauvegarde pour les cas de détournement ou de piratage ? Avec la télécommande ? Je veux bien essayer. – Deux d’un coup. Ça ne vous fait pas peur ? – Je le fais tout de suite. J’ai la connexion quantique, c’est le bouton rouge, hein ? Et là où je suis, pas de retombées. – Il y aura des résultats immédiats ; les conséquences lointaines, on les traitera au fur et à mesure. – Eh bien ça a marché. Elles sont mortes. Les évacuateurs de déchets fonctionnent, donc pas de conséquences lointaines à craindre. Merci mon Dieu ! Heureusement que vous maîtrisez bien le manuel d’urgence ! – Bon, moi j’ai ce qu’il faut, comme on dit dans le métier ! Et les compétences, sinon vous ne m’auriez pas appelé… – Après tout c’est votre rôle : chef de labo, ça se mérite mais il faut assumer. Merci encore. – Et la troisième ? Comment ça se passe pour elle ? – La troisième est hors des radars, pas de connexion. Impossible de la détruire. On va la laisser vivre sa vie, advienne que pourra. C’est celle où on avait ensemencé des atomes complexes pour voir si la production cellulaire marchait mieux qu’avec la silice ou le radium. Elle va peut-être bourgeonner et produire des filaments grimpants, ou des bras gazeux, on ne peut pas le prédire. Pourvu qu’elle ne produise pas de vie animée ! Il en reste quelques-unes en chantier. Qu’en fait-on ? – Tant pis pour les autres, il faut savoir faire des sacrifices. – Donc, celles qui restent et qu’on n’a pas encore enfournées, on les bazarde avant cuisson. On fera passer les pertes sur une ligne de crédits secondaire. – Vous croyez qu’elle tiendra le coup ? – La ligne de crédits ? La poubelle bleue ? Ou le bébé galaxie en phase germinative ? Je m’occupe des deux problèmes. – De toute façon, c’est votre affaire ! – Oui, et si j’arrive à retrouver la fugitive, on la mettra en observation stricte, une quarantaine, disons. Il faut éviter qu’elle communique quoi que ce soit dans un large rayon. Combien de temps, ce n’est pas important. Vous venez faire un tour au labo cet après-midi ? On règlera les derniers détails avant que le PDG soit informé. – Quand j’arriverai, pas la peine d’alerter quiconque. – Les laborantins ne seront pas là, ils font une boum dans les sous-sols pour fêter le démoulage des nouvelles petites lunes de la vingt-cinquième étagère. Les rampes d’arrivée seront libres. – Oui, je sais que je peux me garer un peu à l’écart. – Ne faites pas pétarader votre engin en vous garant ! – Mais oui, je serai discret. – Ça changera, hein, mon Dieu ? – Bon, j’arrive, il fait bientôt nuit, mais vous dormirez tranquille après mon départ. – Les étoiles jumelles seront éteintes, toujours à cause de ces restrictions de crédits. Mais il reste les veilleuses de sécurité. Quant à dormir, non, je suis invité à la boum ! Il paraît qu’ils ont un orchestre avec un gros son, et de beaux flacons. – Et pour le règlement, je vais faire un geste : c’est le même tarif, pour l’unité ou pour la paire ! Je compte le déplacement, tout de même. – Une destruction, c’est quarante big bang, il me reste encore de quoi payer ! Le déplacement ? Ah non ! J’offre l’apéritif, en compensation, si vous voulez. Vous ne serez pas venu pour rien ! À tout de suite, mon Dieu. – C’est ça. Au revoir !
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– Allô ! – Oui, c’est Cindy, à la crèche. J’y arrive plus, m’sieur. On ne peut plus les garder. – Est-ce que ça se complique ? – Elles sont infernales, vos gamines. Ça fait beaucoup trop de désordre dans la petite section. – Vous n’en avez parlé à personne ? – Surtout pas à la directrice. Je suis stagiaire, moi ! – Comment ça a commencé ? C’est délicat, ces affaires-là. – Une histoire de doudou tombé dans les WC, et puis ça a dégénéré en bagarre. – Il ne fallait pas y toucher, vous voyez où on en arrive ? – Il a bien fallu récupérer le doudou avant de tirer la chasse d’eau, non ? C’est pas facile ! – C’est toujours douloureux, vous savez. Mais peut-être que… – Oui, douloureux. Je me suis fait un tour de rein. – Je connais un moyen radical. – Pour guérir le tour de reins ? C’est pas la peine. J’aimerais plutôt isoler les jumelles du groupe des tout petits. – Deux d’un coup. Ça ne vous fait pas peur ? – Non ! Je mettrai les deux plus grandes chacune dans un placard. Ça les calmera. Mais faudra pas vous plaindre après. – Il y aura des résultats immédiats ; les conséquences lointaines, on les traitera au fur et à mesure. – Sûr qu’elles vont pas apprécier et fermer leur clapet. Mais si la directrice s’en mêle, vous me soutiendrez ? – Bon, moi j’ai ce qu’il faut, comme on dit dans le métier ! Et les compétences, sinon vous ne m’auriez pas appelé… – Ben oui… C’est vos gosses, mais vous êtes éducateur. Les deux aînées, elles ont été mal dressées ! – Et la troisième ? Comment ça se passe pour elle ? – La troisième, elle n’aura pas de fessée. Mais les grandes, je ne dis pas… – Tant pis pour les autres, il faut savoir faire des sacrifices. – Oui ! Je vais les châtier devant la petite, pour l’exemple. – Vous croyez qu’elle tiendra le coup ? – Ça lui forgera le caractère. – De toute façon, c’est votre affaire ! – Mais ce sera la vôtre quand vous les aurez récupérées. Venez au plus vite. – Quand j’arriverai, pas la peine d’alerter quiconque. – Surtout pas la directrice. Vous me prenez pour une gourde ? Et ne passez pas par l’entrée principale. – Oui, je sais que je peux me garer un peu à l’écart. – Sur le petit parking. Il y a une porte à l’arrière. – Mais oui, je serai discret. – J’espère bien. – Bon, j’arrive, il fait bientôt nuit, mais vous dormirez tranquille après mon départ. – Moi, oui. Mais c’est vous qui endormirez vos gamines ! – Et pour le règlement, je vais faire un geste : c’est le même tarif, pour l’unité ou pour la paire ! Je compte le déplacement, tout de même. – Vous n’allez tout de même pas réclamer qu’on vous paie, non, sans blague ? Et au prétexte que vous rompez le contrat ? Pas question. – C’est ça. Au revoir !
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beatlesonline-blog · 2 years
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i7traductionfr · 2 years
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HOSHIMEGURI/LES OBSERVATEURS DU PÈLERINAGE CÉLESTE
Index
Chapitre 18 : La nuit de la confrontation
Guerrier A : Ah !
Guerrier B : Qu’est-ce qui ne va pas ? … ?! Ne me dis pas que c’est l’homme en noir ?!
Guerrier B : U-un intrus, quelqu'un… !
Bam !
Guerrier B : Argh…
Boum
Homme en noir : ……
Homme en noir : L’éclat de Bestia. Enfin, le quatrième…
Homme en noir : Avec ça, le souhait de Monseigneur va…
Fang : Ça suffit !
Homme en noir : !!
Fang : Que fais-tu dans la salle de l’éclat à cette heure ?
Fang : Oh, et tu ferais mieux de ne pas bouger. Peu importe à quel point tu es confiant en tes compétences, il sera impossible, même pour toi, d’affronter autant de soldats.
Homme en noir : ……
Fang : … Donc l’homme en noir était vraiment toi…
Fang : … Lazu.
Lazu : ………
Lazu : Donc, ce que vous avez dit dans la salle d’audience était un piège.
Fang : Oui, bien que, je ne voulais pas douter de toi…
Lazu : Quand avez-vous commencé à me suspecter ?
Fang : Je savais que tu avais tes propres objectifs quand tu as embarqué sur le Burst Roar. Tu disparaissais de temps en temps.
Fang : Et puis, les seules personnes qui sont capables d’ouvrir les portes devaient soit être un roi ou quelqu’un qui emprunte leur pouvoir. Naturellement, cela a réduit ma liste de suspects.
Lazu : … Comme on pouvait s’y attendre, du roi de Bestia. Vous avez du flair. 
Fang : Tes insultes ne m'atteignent pas. J’ai encore beaucoup de questions à te poser.
Fang : Le roi Carnelian est derrière tout ça, n’est-ce pas ?
Lazu : À quoi cela vous servirait de savoir ça ?
Lazu : Le Joyau des Étoiles a choisi mon roi.
Fang : Que veux-tu dire… ?!
Tchip
Fang : Argh !
Guerrier C : Il a une épée ! Attrapez-le !
Guerrier D : Protégez le roi… Protégez l’éclat !!!
Tchap, wooouh !
Guerriers C et D : Argh…
Fang : Tu es aussi doué que je le pensais, Lazu. Ce n’est pas étonnant que le roi Carnelian, t’aies envoyé.
Fang : Mais nous ne te laisserons pas avoir notre éclat !
Lazu : !
Lazu : Donc c’est le trait bestial du roi… Une bête sauvage, en effet.
Fang : Je prends ça comme un compliment.
Tchiiiiip
Lazu : Gggh! Vous êtes fort !
Fang : Malheureusement pour toi, je ne suis pas le genre de roi qui s’assoit confortablement sur son trône.
Woooouh, tchac
Lazu : Peuh.
Fang : … Tu es plutôt agile.
Lazu : La force de vos poings ne fera aucune différence, si vous ne pouvez me toucher.
La voix d’Erin : C’est vrai. Donc, on va devoir faire en sorte qu’il te touche.
Tchiiiip
Lazu : Grrr, vous !!!
Fang : Erin, comment ?!
Erin : Quel manque de manière de votre part Monsieur Fang ! Essayer de protéger l’éclat tout seul !
Erin : Vous mentiez plutôt, n’est-ce pas ? Je suis plutôt doué pour deviner quand un roi dit des mensonges. Et puis…
Erin : J’avais déjà rencontré Lazu. Le jour où l’éclat de Lama a été volé, qui plus est.
Lazu : … Ainsi, vous m'aviez reconnu.
Erin : Yep ! Mais je n’étais pas sûr au début. C’est pourquoi je ne te laissais jamais seul.
Erin : … Quel dommage. Je commençais à vraiment t'apprécier.
Lazu : Balivernes !!!
Cling !!!
Transition
Hope : … Hm. Uuuuh…
Hope : Qu’est-ce qui se passe, ma poitrine est brûlante…
Coda : Haaaa… Quelque chose ne va pas, Hope ? Il fait encore nuit.
Hope : Désolé, je t’ai réveillé ?
Coda : T’inquiètes pas. Tu n’arrives pas à dormir ?
Coda : Je peux te comprendre, c’est dur de se relaxer dans ces lits luxueux. J’ai aussi du mal à dormir.
Hope : … Y a de ça, mais c’est ma poitrine, elle me brûle depuis un moment, maintenant…
Coda : Quoi ?! Tu vas bien ? Tu as mal quelque part ?
Hope : Je ne sais pas, mais… Ah !
Hope : J’ai compris ! C’est mon collier qui est chaud !
Hope : Je me demande pourquoi. Ça commence même à briller…
Coda : Qu’est-ce que c’est ?
Hope : C’est une amulette de protection. J’ai reçu ce collier de Curse.
Hope : Mais, c’est la première fois qu’il brille et chauffe ainsi…
Coda : Huh…
Hope : Il me l’a donné comme souvenir et m'a dit de toujours le garder sur moi, qu'il me protégera.
Hope : Mais, il m’a aussi dit de ne le montrer à personne. Donc, je l’ai gardé cacher sous mes vêtements pendant tout ce temps. Apparemment, quelque chose de grave arrivera si je le montre à quelqu’un.
Coda : … Tu es sûr que tu peux me le montrer ?
Hope : Ah ?!
Hope : Hum… oui ! Si c’est toi, tout ira bien.
Coda : Bon sang… Mais je pense que Curse avait raison.
Hope : Hein ?
Coda : Cette pierre rouge sur ton collier est une vraie rareté.
Hope : V-Vraiment ?
Coda : Oui, tu sais comment je suis doué pour estimer ce genre de chose, non ?
Coda : Même si, les pierres ne sont pas mon domaine d’expertise. Mais, personnellement, j’aurais peur de mettre un prix sur celle-là. C’est dire sa valeur.
Coda : C’est probablement dangereux de se promener avec ça autour du cou à la vue de tous.
Hope : Je vois… Heureusement que j’ai écouté Curse et que je l’ai gardé cacher.
Coda : Honnêtement, c’est impossible que ce soit juste un vieux souvenir.
Coda : …… Hé, Hope.
Coda : Quel genre de personne est Curse, pour qu’il te confie quelque chose d’aussi important ?
Hope : Hein ?
Shinkai : J’entre.
Hope : Shinkai ?!
Hope : Ah ! Je dois cacher mon collier !
Coda : Qu’est-ce qu’il y a ? Un autre insomniaque ?
Shinkai : Je n’arrive pas à dormir… Pas avec une nuit comme celle-ci.
Hope : … Une nuit comme celle-ci ?
Shinkai : Ce mauvais pressentiment ne veut pas partir… Il continue de grandir, avalant tout sur son passage.
Shinkai : J’ai vraiment peur… Qu’il disparaisse…
Hope : Qu’est-ce qui va disparaître ?
Shinkai : Je ne sais pas. Mais, probablement, tout…
Hope : Tout… ?
Coda : Est-ce une autre de tes prémonitions ?
Shinkai : Je me demande si c'en est une… ? Néanmoins, c’est une chose à laquelle nous pouvons échapper.
Shinkai : C’est proche. Ça a déjà commencé, c’est tout près de nous…
Coda : … Par tout près de nous, tu veux dire dans ce palais royal ?
Hope : Emmène-nous là-bas, Shinkai. On doit y aller aussi.
Transition
Cling Tchiiiip
Fang : Tu te débrouilles bien contre deux adversaires, mais…
Tchap !!!
Lazu : Argh !
Erin : Il semblerait que même quelqu’un comme toi à des difficultés. Tu n’as aucune chance de voler l’éclat en nous combattant tous les deux.
Lazu : Haaaah, haaah… Silence !
Woooouh, Tchip !!
Fang : !!
Erin : Whoa, Monsieur Fang, c’était dangereux.
Bam !
Lazu : Grrr, haaah !
Fang : Abandonne, Lazu. Inutile de résister davantage.
Fang : En fonction de ta coopération, on pourra garantir ta sécurité. Donc…
Guerrier E : Votre Majesté ! Un feu est en train de se propager depuis la salle d’audience !
Guerrier E : Il est en train de s’étendre jusqu’ici !
Transition
Criiish !
Erin : Wow, le château est en feu !
Fang : Lazu, ne me dit que c’est toi qui as fait ça ?!
Lazu : Pff…
Fang : Tu avais prévu de prendre avantage du chaos causé par le feu pour voler l’éclat, n’est-ce pas. Même si cela t’aurait mis en danger aussi.
Lazu : Cela m’est égal.
Lazu : Mon corps n’existe que pour périr pour mon roi !
Tchip !!
Fang : Argh !!
Erin : Ce mec est tenace…
Hope : *tousse* La fumée est déjà arrivée jusqu’ici ! Ils sont vraiment dans cette salle ?
Hope : Les gars ?!
Lazu : …….. ?!
Fang : Hope ! Coda et Shinkai ! Qu’est-ce que vous faites ici !
Erin : N’approchez pas ! Retournez dans vos chambres et dormez.
Shinkai : Est-ce que c’est… ?
Coda : Comment on pourrait dormir à un moment pareil ?! Qu’est-ce que vous faites ?!
Coda : Le château est en feu et vous êtes en train de vous battre… Je ne comprends plus rien à ce qui se passe !
Hope : Lazu et Erin, vous ne devriez pas pointer vos épées vers l’autre !
Hope : S’il vous plait, baissez vos armes !
Fang : Hope, ne t’approche pas !
Lazu : Comme je le pensais, le Joyau des Étoiles est réellement un allié du roi.
Hope : Hein… Aah, aïe !
Coda : Hope !
Lazu : À moins que vous vouliez que je tue Hope, remettez-moi l’éclat.
Hope : Lazu ?!
Coda : Arrêtes tes bêtises, Lazu ! Laisse partir Hope !
Lazu : Donnez-moi l’éclat de Bestia. Sinon, je le tue.
Fang : Rrrrh…
Coda : Non, attends. Tu ne prévois pas vraiment de le tuer, n’est-ce pas ? Tu ne ferais jamais ça, hein ?
Lazu : Vous avez besoin de preuve ?
Hope : Aïe !
Coda : Il a son épée sur le cou de Hope ?! Arrête, arrête !
Erin : Ne l’énerve pas, Lazu est sérieux.
Coda : Mais… Pourquoi ?
Lazu : Vous ne pourriez pas comprendre.
Hope : Lazu ?
Erin : Que fait-on, Monsieur Fang ?
Fang : ……
Coda : …… !
Fang : Coda !
Coda : L’éclat du Joyau… C’est ce que tu veux, non ?
Hope : Coda, non !
Coda : La ferme ! C’est ta vie qui est en jeu !
Hope : Mais !
Lazu : Remettez-le-moi.
Coda : Tiens, il est à toi ! Maintenant, dépêche-toi et relâche Hope !
Lazu : Comme promis, je ne vais pas lui ôter la vie. Mais je n’ai jamais dit que je le laissais partir.
Coda : Quoi ?! Que veux-tu dire ?!
Lazu : C’est un otage. Je l’emmène avec moi.
Hope : Argh, lâche-moi !
Fang : Attends ! Lazuuuuuuu !!!
À suivre…
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girafeduvexin · 3 years
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Allez, petite fic sur la relation entre Arthur et Léodagan (NO SHIP par pitié), ça se passe après que Léo apprend qu'Arthur a fait ses classes à Rome.
"Quand je pense que vous êtes Romain..."
Arthur leva les yeux au ciel. Depuis la "gaffe" de sa mère (il la soupçonnait d'avoir fait exprès de ruiner le repas), Léodagan n'avait cessé de maugréer. Il avait renoncé à son projet de brûler le château, et Arthur savait qu'il le devait à Dame Séli d'une manière ou d'une autre, mais Léodagan continuait à se plaindre de temps en temps, quand ils étaient tous les deux, comme aujourd'hui. Il avait, fort heureusement, fini par avoir la présence d'esprit, de ne pas exposer son courroux à tout le château.
"Romain, un vrai romain..."
Arthur se retourna pour voir si aucun serviteur n'approchait. Rassuré, il décida de confronter son beau-père : cela faisait un mois que sa mère était venue, on pouvait bien passer à autre chose, non ?
"Mais enfin, beau-père, qu'est-ce que ça peut vous foutre au bout d'un moment ? Je suis né à Logres, c'est ce qui compte, non ?"
Léodagan haussa les épaules.
"Il y a qu'vous avez pas grandi à Logres."
Il ne semblait pas tant en colère maintenant, plutôt... résigné. Cela ne lui ressemblait pas. Ça aurait même tendance à inquiéter Arthur. Léodagan avait deux émotions : la joie, rare mais spontanée, victorieuse, et la colère, violente et et explosive. Cette espèce de déception qui se lisait sur son visage... Non, quelque chose n'allait pas.
"Qu'est-ce que ça change ? Vous l'aimez bien Caius, et c'est pareil ! J'ai même fait mon éducation avec lui, si vous voulez tout savoir."
Léodagan haussa les sourcils.
"Et ça vous fait pas trop bizarre de le vouvoyer ici ?
- Si, un peu, mais bon on s'y fait... on a tellement pris le pied qu'on le fait même en privé, c'est pour vous dire à quel point je suis celte aujourd'hui."
Ce n'était pas faux - il avait beaucoup perdu de ses habitudes romaines. Mais il en avait gardé suffisamment pour que Léodagan le regarde toujours l'air suspicieux :
"C'est pour ça les bains trois fois par semaine ?
- J'vois pas trop en quoi mon hygiène personnelle vous regarde, mais oui, c'est pour ça.
- Ma fille dit que vous sentez bon. Pff..."
C'est à peine si Léodagan ne crachait pas son mépris.
"Mais j'aurais dû m'en douter, c'est ma faute."
Arthur écarquilla les yeux. Léodagan, admettre ses torts ? Il se retint de lui toucher le front. L'homme devait être fiévreux, ce n'était pas possible autrement.
"Beau-père, qu'est-ce qui ne va pas ?"
C'était une question inédite pour une situation inédite, presque une question dangereuse : Arthur espérait que le "beau-père" l'adoucirait un peu. Pour une raison quelconque, Léodagan appréciait d'être appelé ainsi, même s'il ne l'aurait jamais admis : ses traits se relaxaient, il se calmait un peu.
Et en effet, Léodagan sembla légèrement se détendre, pour la première fois depuis le début du repas.
"Vous allez vous foutre de ma gueule.
- Mais non, mais non."
(Incroyable à quel point le père et la fille pouvait se ressembler parfois.)
"C'est juste que... je m'étais fait tout un roman. J'aurais dû savoir, hein ! Ça sert à rien de penser à des trucs comme ça, mais bon, on m'a appris à lire alors qu'est-ce que vous voulez, ça cogite sur des niaiseries.
- Des niaiseries ?
- Je m'étais dit : c'est un celte, un vrai celte, qui va épouser ma fille. Un vrai gars de Logres, comme Yvain. Mais contrairement à Yvain, qui sait se battre, qui en impose, qui a pas peur de tenir tête aux clans, aux saxons, à tous les autres cons ici. Un ours, comme moi !"
Arthur tiqua mais ne releva pas.
"C'est con hein, mais je m'étais dit... et si vous rigolez, je vous jure que je vous en colle une... je m'étais dit que vous auriez pu être mon fils quoi."
Un silence s'installa. Arthur ne savait quoi répondre et Léodagan regardait son assiette.
Arthur songeait à ces fois où il avait vu Léodagan sourire après une négociation particulièrement réussie ou une bataille bien menée, sourire accompagné d'une tape virile dans le dos. Arthur appréciait ces rares moments de solidarité, qui faisaient résonner quelque chose en lui, une absence, des moments souvent interrompus par la nouvelle d'un autre problème à gérer.
Arthur pensait à ces tentatives ratées de la part de son beau-père pour "améliorer leur relation". C'était raté car ils finissaient immanquablement par se disputer, à cause d'une remarque sarcastique de Léodagan sur sa gestion ou d'une réflexion d'Arthur sur la puissance militaire de Kaamelott. Mais à chaque fois, ils essayaient, sans trop savoir pourquoi, et à chaque fois, au début en tout cas, Arthur était content : ils avaient fait une ballade en forêt où ils avaient fini par se perdre, ils avaient essayé de chasser mais leur engueulade avait fait fuir toutes les bêtes, ils s'étaient entraînés ensemble et ça ne s'était pas si mal passé, peut-être parce que leur dispute s'accordait bien aux coups qu'ils se donnaient.
Il songea aussi à quel point beau-père ressemblait à père.
Est-ce que c'était ça avoir un père ? Ça ne durait jamais et rapidement Léodagan redevenait son beau-père, son ministre vindicatif, mais l'espace d'un instant, Arthur se demandait si sa relation avec Uther Pendragon, s'il avait été en vie, n'aurait pas été similaire.
Sans doute pour ça qu'il avait un pincement au cœur en voyant Léodagan et Yvain interagir, même en criant. Il ne saurait jamais ce qu'il avait manqué.
Arthur toussota :
"Pour que ça vaut, je me suis toujours dit que vous auriez pu être mon père aussi."
Il prit une grande inspiration.
"Et ça m'aurait p'tête pas déplu."
Léodagan écarquilla les yeux, encaissa la déclaration d'Arthur puis il hocha la tête en reprenant du vin, un petit sourire aux lèvres.
"Ouais. Pareil."
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icarusgraph · 4 years
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TUTORIEL - comment ajuster son coloring pour éviter le whitewashing
Le whitewashing en ce qui concerne la création d’avatars, qu'est-ce que c'est? Il s’agit du fait de blanchir la peau d’une personne racisée, volontairement ou involontairement, après l’application d’un coloring. Il peut être beaucoup plus subtile que l'exemple donné ci-dessous, et/ou être dû à la photo de base (le whitewashing existe dans la retouche photo en général). Ci-dessous, un avatar whitewashé à cause du coloring (à gauche) et sa correction (à droite).
Tumblr media
En quoi cela pose-t-il un problème? En whitewashant un avatar, on participe, volontairement ou involontairement, au racisme ordinaire de sous-entendre qu'avoir la peau blanche, c'est plus joli, et par ailleurs, on efface l'éthnie de la célébrité sur laquelle on graphe, qui pour beaucoup est une part importante de leur identité. Ce tutoriel a pour but de vous partager les techniques que j’applique sur mes colorings pour corriger le whitewashing.
Attention, garder un coloring pâle et désaturé dans le cas d’avatars racisé.e.s sera toujours impossible: désaturer la photo d’une personne racisée la whitewashera systématiquement. Par ailleurs, les colorings pâles ne sont pas les seuls à whitewasher.
LE TUTORIEL
Tutoriel fait sur photoshop cc 2019; merci de ne pas le reposter sur tumblr, un reblog suffit; si vous voulez le reposter sur une autre plateforme, je n’y vois aucun problème tant que c’est crédité
Je pars de cette photo et je vais utiliser ce coloring trouvé sur tumblr, afin que vous puissiez le télécharger et reproduire les étapes. Le coloring, bien que très joli, ne fonctionne malheureusement que sur les personnes blanches, et on observe vite un soucis lorsque l’on passe à une célébrité racisée.
Un peu de théorie des couleurs avant de commencer: il faut savoir que la peau humaine a naturellement des undertones jaunes et rouges, et que ces derniers se voient d’autant plus sur les peaux plus foncées, chez les latinxs, les east asians, etc… C’est pour cela que désaturer le jaune ou le rouge d’un avatar ne posera pas de problème pour une célébrité blanche mais en posera un pour quasiment toutes les autres éthnies. De plus, l’ajout de filtres bleutés ou verts, complémentaires, peut atténuer les tons jaunes et rouges d’une image, ce qui aura le même effet. Au-delà de la blancheur de la peau, donner un ton bleuté/vert à une photo de célébrités racisées est tout simplement peu flatteur, elles ont l’air malade, la peau devient vite grise pour les célébrités noires ou tout simplement blanche pour les célébrités d'asie de l'est, entre autres, puisque l’undertone rouge et jaune caractérise aussi la couleur de leur peau. Ces filtres bleutés/verts peuvent être utilisés pour certains effets mais toujours de manière subtile, en gardant un œil sur la peau de la célébrité.
Voici donc ce que j’ai au départ:
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En prenant mon coloring, je vois d’entrée que le jaune y est très désaturé et que même si je corrige le reste, l’avatar n’aura pas l’air totalement optimisé pour cette célébrité. Je commence par ouvrir le groupe contenant le coloring et décocher/recocher chaque calque, pour voir ce qui cause le problème. Ce genre de pratique est bonne de manière générale, parce que ça vous évitera de superposer des réglages contradictoires, d’alourdir votre coloring et de réduire la qualité du rendu final.
Je décoche le troisième calque en partant du bas, ce qui rend les tons jaunes à la peau de la célébrité et à la photo en général:
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Ensuite, je vais simplement rajouter des réglages pour resaturer la peau. Il faut faire attention avec le nombre de réglages ajoutés, comme dit plus haut, ça peut alourdir le coloring et réduire la qualité du rendu final. Si jamais vous voyez que vous n’arrivez pas à rééquilibrer et que le coloring commence à altérer la qualité de la photo, continuez à décocher des réglages du coloring de base. Le seul problème est vous vous en éloignerez d’avantage, mais pour certaines photos, il n’y a pas le choix.
Généralement, je mets les calques de réglages supplémentaires directement en-dessous du coloring de base, le rendu étant différent parfois si on les mets au-dessus, mais cela relève du choix personnel. Ces réglages seront toujours à adapter à la photo choisie. Un bon point de repère est la photo de base, donc n’hésitez pas à décocher le coloring pour comparer.
La correction sélective Dans la majorité des cas, rééqulibrer avec la correction sélective permet de régler 99% du problème. En commençant avec la couche rouge, je vais monter le noir, le jaune et le magenta en positif, mais jamais le cyan (sauf si c’est en négatif), à cause des points cités plus haut. Le noir, lui, va permettre de foncer à nouveau ces couleurs, devenues trop claires avec le coloring. Parfois, seule l’augmentation du noir de la couche rouge suffira, pour les whitewashings plus subtiles.
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Encore une fois, on ne touche pas au cyan, à part en négatif si besoin. Je touche aussi souvent à la couche jaune, au noir, magenta et jaune, mais ça ne fait qu’une différence subtile pour cet avatar. Je m’arrête ici pour cet avatar, parce que la correction sélective a suffit mais je vais continuer de démontrer l’utilisation d’autres réglages si cela ne suffit pas ou si on veut passer par une autre méthode.
La balance des couleurs (screen) En restant sur les tons moyens, j’utilise ce que je sais sur les teintes de peaux pour rééquilibrer, vers le rouge, le jaune et le magenta, mais jamais dans le sens inverse.
La vibrance (screen) Augmenter la vibrance peut permettre de redonner un peu de saturation au coloring, sans pour autant toucher à la saturation, qui peut être trop violente.
La luminosité et le contraste (screen) Enfin, afin de contrebalancer l’effet trop lumineux et peu contrasté de certains avatars, qui éclaircira forcément la peau, on peut augmenter le contraste et/ou baisser la luminosité.
Les autres réglages Je n’ai pas pour habitude de toucher au reste. Généralement, je trouve mon compte avec les réglages ci-dessus et en décochant des calques posant problème dans le coloring de base. Mais il est évident que quasiment chacun des autres réglages peut permettre de rééquilibrer le coloring. L’essentiel est d’essayer, si vous êtes plus habitué.e.s à ces réglages, pour avoir le même rendu.
Le whitewashing dans la retouche photo Je finirai par un dernier point: attention également aux photos qui sont whitewashés de base, comme celle-ci ou celle-ci, une rapide comparaison avec d’autres photos de la célébrité vous permettra de le remarquer si vous avez un doute. Vous pouvez commencer par rééquilibrer la photo de base avec tous les conseils ci-dessus, avant d’appliquer votre coloring.
Crédits et disclaimer:
Ce tutoriel a été créé suite à un débat sur une plateforme de partage autour du whitewashing des avatars, et suite aux témoignages de MAIDEN VOYAGE, ISHTAR et ocean en tant que personnes racisées. Je ne le suis pas mais j’ai voulu traduire les nombreuses ressources que je trouvais en anglais sur la question, surtout après les avoir utilisé pendant des années, et spécifiquement pour la création d’avatars. Si vous avez des questions ou des corrections, n’hésitez surtout pas à me les partager. Merci également de me pas prendre comme exemple de pédagogie ou bienveillance, je ne suis pas dans la même position que les militant.e.s racisé.e.s. Personne ne vous doit rien.
Sources et tutoriels complémentaires (en anglais):
Color referencing guide to recognize and avoid whitewashing Color adjusting for PoC with PSDs made for white people Reversing whitewashed edits How to avoid whitewashing a PoC
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girly-mess · 3 years
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{ Billet d’humeur #19 }
Gary Chapman, marriage counselor and bestselling author
Je pense qu’à force de me voir parler de Gary Chapman et de son bouquin sur les 5 love languages, vous avez saisi que j’étais en pleine lecture ou simplement mindblown par son livre. A l’heure où j’écris ces mots, je ne suis plus très loin de la fin et plus je poursuivais ma lecture, plus je trouvais ça hyper instructif. Selon lui, la grosse majorité des divorces aurait pu être évitée si chaque partenaire avait pris le temps de s’interroger ensemble sur ce qui clochait dans leur mariage, pourquoi ça s’essoufflait et comment le sauver. A condition d’avoir envie de ne pas juste baisser les bras, bien entendu.
Aux USA (puisque Chapman est américain et exerce son métier là-bas), 40% de premiers mariages, 60% de seconds mariages et 75% de troisièmes mariages se soldent par un divorce. Ces statistiques proviennent donc du fameux livre de Gary Chapman et m’ont beaucoup surprise. 
Et après m’être renseignée sur les stats en France, il semblerait que près de 50% des mariages se terminent par un divorce, après une moyenne de 15 années de mariage. Et parmi les gens divorcés, il y a presque 1/5ème d’entre eux qui se remarient plus tard. J’étais moins surprise, cette fois. 
J’ai appris aussi que très souvent, c’est le manque de communication sur les besoins émotionnels de chacun qui est la cause principale de divorce. Au fil des années, la relation dégénère parce que les deux personnes concernées n’ont probablement aucune idée du langage amoureux primaire de l’un et l’autre. Sachant que la plupart du temps, c’est pas courant que les deux aient les mêmes love languages. Il faut donc que chacun prenne conscience de la meilleure manière de remplir le love tank de l’autre. L’un peut avoir cruellement besoin de Physical touch pour se sentir aimé, tandis que l’autre se sentira aimé uniquement via les Acts of service que fera le/la partenaire. Et malheureusement, tant qu’on n’a pas compris le langage de l’autre, on risque de perdre beaucoup trop de temps à s’acharner à montrer son amour de la “mauvaise” façon ( sous-entendu, pas celle qui correspond au partenaire). Ce qui va indéniablement créer de la frustration, des tensions, de la rancoeur, multipliées par le nombre d’années vécus ensemble. Donc imaginez un peu le cumul de l’enfer quand ça fait plusieurs décennies que vous êtes ensemble. 
Et le gros problème de notre génération, c’est que les relations durent beaucoup moins longtemps, au final. Puisque souvent, à la moindre grosse difficulté, on se sépare sans vraiment chercher à prendre du recul pour analyser ce qui est réparable. Bon, je dis ça, mais faut relativiser aussi, parce que la génération de nos grands-parents - et un peu aussi de nos parents - a tendance à rester ensemble, juste pour éviter le divorce, alors qu’ils sont profondément malheureux et finissent parfois même par se détester. Soi-disant parce que le divorce était hyper mal vu, à l’époque. Chose que je peux concevoir, mais c’est quoi l’intérêt de s’infliger d’autres décennies de profonde misère, juste parce qu’on a peur de la réaction des gens si on divorce ? Au bout d’un moment, faut penser à soi et à son propre bonheur, merde. 
Mais ce que je voulais dire sur les anciennes générations, c’est qu’elles avaient au moins le mérite de faire l’effort de traverser les difficultés ensemble, et d’aller au fond des choses pour comprendre ce qu’il y avait à corriger, pour faire renaître la flamme. Et ça, c’est de plus en rare chez les générations les plus récentes. Et je ne parle pas des relations où les deux personnes sont tout simplement pas compatibles, mais ne voulaient pas voir la vérité en face, parce qu’elles étaient trop emportées par la passion des débuts. Je parle des gens qui sont en couple/mariés depuis 7 ans, 10 ans, 15 ans, ou le double. Si la relation a duré aussi longtemps sans accrocs majeurs, c’est qu’il y avait une très bonne base, non ? Je ne fais pas référence aux disputes, of course. C’est normal de se disputer de temps en temps. Je parle vraiment de problèmes sérieux qui mettent en danger l’avenir de la relation, ou qui rendent la relation actuelle particulièrement fébrile. Je n’ai pas d’exemple parfait à vous donner, mais le premier truc qui me traverse l’esprit, c’est les problèmes d’addiction qui peuvent vraiment pourrir la vie d’un couple. Mais je m’égare encore.
Je disais donc... Lorsqu’un couple est ensemble depuis trèès longtemps et que tout s’est plutôt bien passé jusque là, mais que depuis... on va dire, 1 ou 2 ans, ça ne va plus et que les sentiments se sont estompés - voire ont carrément disparu - pour laisser place à beaucoup de ressentiment, on est d’accord que normalement, c’est réparable, non ? Ou je suis la seule à trouver ça bizarre que les deux personnes abandonnent aussi vite ? En tout cas, Mr Chapman est visiblement de mon avis, puisqu’il a déjà vu le même schéma chez pas mal de couples mariés qui étaient venus en consultation à son cabinet. Et la majeure partie du temps, la solution au problème, c’était simplement que le couple ne connaissait pas le langage amoureux de l’un et l’autre. Il analysait les plaintes des couples qui venaient le consulter, il en déduisait instantanément le love language de ces gens et leur donnait quelques conseils à appliquer à la maison, sur une durée déterminée, pour ensuite retourner le voir à son cabinet pour faire un compte-rendu. Et ça marchait à chaque fois !
Pourquoi ? Parce que quand la relation se détériore depuis un moment, c’est souvent que l’un a cessé de montrer à l’autre qu’il l’aime en exprimant son love language - sans savoir que c’est ça, son love language, hein - donc, par conséquent, l’autre a aussi cessé de faire des efforts pour le montrer en retour. Les deux concernés se déconnectent alors progressivement l’un de l’autre, jusqu’à créer du ressentiment, des love tanks désespérément vides, un blocage dans la communication et des sentiments de plus en plus inexistants. Au point où ils apprécient même plus de passer du temps ensemble, s’ignorent peut-être et restent ensemble par dépit, jusqu’à ce que l’un des deux pète un câble et décide de la séparation, ou finit par rencontrer quelqu’un d’autre et se laisse embarquer par la passion de la honeymoon phase avec cette nouvelle personne.
Si vous avez vu la série Sex/Life sur Netflix, eh bien... C’est finalement à peu près le même schéma qui se répète. Billie, la protagoniste principale, est mariée depuis plusieurs années avec Cooper, avec qui elle a eu des enfants. Leur relation avait longtemps été heureuse, Billie était épanouie, jusqu’à ce que dernièrement, elle réalise que Cooper ne remplissait plus son love tank (si on transpose ce qui se passe avec les analyses de Gary Chapman). Dans la série, c’est leur vie sexuelle qui est au point mort et on comprend donc que le love language primaire de Billie est le Physical touch (en secondaire, je dirais Quality time, puisque Cooper est tellement obnubilé par son travail qu’il ne passe plus vraiment de moment seul à seul avec sa femme, où son attention est focalisé sur elle et non sur son portable). On entend donc Billie se plaindre de son mari qui ne la touche plus comme avant, qui ne la désire même plus, ce qui affecte beaucoup le moral de Billie. Ce qui implique que son love tank se vide un peu plus, à chaque fois que Cooper ignore ses besoins émotionnels et sexuels. Elle se laisse ensuite replonger dans ses souvenirs du passé, où son ex Brad remplissait parfaitement son love tank lorsqu’ils ne pouvaient pas passer une journée ensemble sans se toucher, et se met à regretter cette époque. 
Et le problème entre Billie et Cooper, c’est qu’ils ne communiquent plus sur leurs besoins respectifs. Cooper, lui, n’a strictement aucune idée du malheur de sa femme depuis quelques temps, vu qu’il ne se concentre que sur son travail. C’est à croire qu’il le fait exprès, tellement ça paraît invraisemblable de ne rien voir. Et du côté de Billie, à aucun moment, elle cherche à en parler à son mari. Elle fait juste semblant que tout va bien, mais s’en plaint derrière à son amie Sasha et dans son journal intime sur son PC. Et nous, en tant que spectateurs, on assiste à ces scènes, impuissants, avec l’envie de leur hurler dessus pour qu’ils COMMUNIQUENT. Et c’est comme ça que malheureusement, la moitié des mariages se termine par un divorce. Parce que les gens se braquent, se replient et cessent toute communication, alors que le problème pourrait être facilement réglable s’ils daignaient simplement faire l’effort de se parler de ce qui ne va pas ! (Oui, ça m’énerve)
Enfin, bon... J’ai conscience que c’est plus facile à dire qu’à faire, et que c’est bien plus easy de constater ça vu de l’extérieur. Alors que lorsqu’on est en plein dedans, on a souvent des oeillères qui nous empêchent d’observer et de réfléchir objectivement. Après... Encore faut-il que les deux concernés ressentent l’envie de trouver une solution au problème. Encore faut-il qu’ils aient la motivation nécessaire pour travailler sur leur relation ou leur mariage, plutôt que d’abandonner et de tenter de chercher à combler ses besoins émotionnels chez quelqu’un de nouveau, sans avoir aucune garantie que cette personne saura remplir son love tank. Un mariage, une relation, ça demande du travail, de l’effort, de la discipline. On l’a tous déjà entendu quelque part, et pourtant, on est encore peu à l’appliquer réellement, comme les anciennes générations le faisaient. C‘est un choix que d’aimer la même personne pour le restant de sa vie. Il faut être prêt à assumer ce choix, c’est pourquoi on ne doit pas prendre le mariage à la légère, au risque de le regretter par la suite.
Moi-même, je ne sais pas comment je me comporterais si tout cela m’arrivait. J’aime croire que je ferais le maximum pour rendre mon partenaire heureux, de la même manière que lui me rendrait heureuse, parce que je recherche l’harmonie, l’équilibre dans mes relations. J’ai l’avantage, au moins, d’avoir pris connaissance de mes propres love languages et comme je m’intéresse beaucoup à la psychologie, j’ose espérer que je saurais communiquer clairement mes besoins émotionnels et appréhender ceux de mon futur partenaire de vie, si les siens sont différents. J’ai ma propre vision du couple, mes valeurs et je ne m’imagine pas entamer une relation avec un mec qui ne les partage pas. Je ne peux pas prédire l’avenir, mais comme je l’ai déjà dit, je sais que je suis du genre à me donner corps et âme dans une relation et que je n’ai pas peur de fournir les efforts nécessaires à l’épanouissement de mon partenaire, à condition - évidemment - qu’il en fasse de même. Il ne me reste plus qu’à déterminer/trouver qui sera l’heureux élu, maintenant...
Petit aparté : Je précise, d’ailleurs, que rien ne nous oblige à se mettre en couple ou se marier. Ce n’est en aucun cas une nécessité et la société n’a pas à nous dicter ce qu’on devrait faire ou ne pas faire, juste pour rentrer dans le moule. On peut être parfaitement heureux avec sa propre compagnie, sans avoir besoin qu’un autre individu vienne perturber sa vie. Ce n’est pas mon cas, cela dit. J’aimerais pouvoir me sentir complètement heureuse, célibataire. Or, je ressens l’envie de partager ma vie avec quelqu’un qui saura remplir mon love tank, resté terriblement vide depuis toujours. 
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alien-superst4r · 4 years
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Traduire, c’est ré-imaginer
Bien le bonjour la tumblr-sphère,
j’ai rien posté depuis longtemps, essentiellement parce que je suis épuisée et que je travaille trop, mais je voulais combiner un morceau de mon domaine pro à ce que j’ai tenté de commencer ici sur ce blog.
Je suis interprète et traductrice dans la vraie vie et je voulais partager avec vous une polémique en cours dans le microcosme des traductologues. (it’s a real thing i swear) 
Si vous avez suivi l’investiture de Joe Biden et l’actualité des jours qui ont suivi, vous avez sûrement entendu parlé d’Amanda Gorman et de son poème “The Hill We Climb” dont l’édition en format papier est prévue bientôt. 
La question de la traduction s’est donc posée pour beaucoup de maisons d’édition et c’est aux Pays-Bas que la polémique commence. La maison d’édition Meulenhoff qui a obtenu les droits de “The Hill We Climb” avait proposé à l’auteurice Marieke Lucas Rijneveld la traduction de l’oeuvre, ce qu’iel a accepté. 
Or, pour Janice Deul,  une journaliste et activiste néerlandaise et noire, ce choix a paru étonnant et malvenu, car cela aurait été l’occasion de choisir une femme noire à l’instar d’Amanda Gorman, ce qu’elle a détaillé dans les colonnes du journal De Volkskrant en qualifiant ce choix d’acte manqué. “Sans rien nier des qualités de Rijneveld, pourquoi ne pas avoir choisi quelqu’un qui, comme Gorman, soit une jeune femme, slameuse et fièrement noire ?” 
Et Janice Deul n’était pas la seule à s’être posée la question et à l’avoir exprimé. A la suite de quoi, Marieke Lucas Rjineveld a préféré renoncer à cette mission de traduction. Dans notre monde de traducteurs, cela ressemble vraisemblablement à une première à en juger l’émoi qui s’est manifesté dans ma boîte mails le lendemain même. 
Cette polémique, à laquelle s’opposent déjà “les grands noms de la traductologie francophone” (yikes), secoue les fondements de la profession selon lesquels le traducteur est invisible. Il est censé être un outil, un impartial qui s’appuie sur un texte existant pour le retranscrire, mais c’est une manière de penser qui a causé bien des torts et a rendu au fil des années le milieu des traducteurs littéraires bien opaque et en manque de reconnaissance. Mais ces règles ont aussi participer à rendre ce milieu sectaire. Or quand on vit dans une bulle avec ses règles auxquelles on s’accroche, on ne voit pas à l’extérieur ce qui change.  
Alors la question se pose : peut-on traduire tout le monde ? 
Et pourquoi est-ce que ça devient un problème maintenant, alors que personne ne s’est attaché par le passé à vérifier que les auteurices noir.e.s étaient bien traduit.e.s par des personnes noires ? 
Pour répondre à la question, je dirais que dans un monde idéal, bien sûr qu’on devrait pouvoir traduire tout le monde. Mais le problème est là, nous ne vivons pas dans un monde idéal et le mythe du traducteur invisible et impartial est ce qu’il est, un mythe. 
Nous avons des biais, nous avons été construits par la société et de fait, nous ne percevons pas toujours tout de la même manière. Et le piège, c’est que ces biais sont parfois inconscients. Le mythe du traducteur invisible suppose cependant qu’on peut tout comprendre et tout retranscrire, qu’on peut s’identifier à tout et donc que les expériences de tous sont accessibles aux autres. C’est faux. Pour comprendre l’entièreté d’une expérience, comprendre ses implications systémiques, ses racines et ses conséquences, il faut en avoir vécu une similaire, autrement on ne peut qu’imaginer. Et c’est ce qu’est le traducteur, quelqu’un qui ré-imagine une oeuvre pour son public. 
Ré-imaginer, c’est ce qu’on nous enseigne en traductologie et en traduction, mais sans le nommer. On nous dit : pour toucher son public, il faut ajuster l’oeuvre à la culture du lecteur. Je ne m’étais pas posée plus de questions à l’époque, mais cette polémique m’a fait réfléchir à ce propos : n’est-ce pas de l’effacement culturel ? Bien sûr, la réécriture n’est pas la technique privilégiée de tous, il y a des traducteurs qui ont eu recours aux fameuses “notes de traduction” afin d’éclaircir un texte source sans le dépouiller de son impact culturel. 
Mais là je m’égare. 
Ce que cette polémique met aussi au jour, c’est l’hypocrisie d’un groupe qui soudain dénonce “un essentialisme racialiste” (mention spéciale au traducteur  André Markowicz qui va même jusqu’à dire que c’est raciste de dire qu’un blanc ne peut pas comprendre un noir - double yikes), alors qu’ils vivent depuis des décennies dans un entre-soi majoritairement blanc. Je suis dans ce milieu depuis 2016, pour mes études d’abord et ensuite professionnellement, laissez-moi vous dire que je compte les traducteurs racisés rencontrés sur les doigts d’une seule main. Ils sont sûrement partout ailleurs et plus nombreux évidemment, mais le fait est que, c’est un milieu blanc. Et c’est un milieu qui, par sa réponse défensive à la polémique, confirme sa blanchité. 
Pourquoi parle-t-on seulement maintenant de ces questions dans le milieu, alors que la traduction se pratique depuis des siècles ? La réponse est la même que pour toutes les autres polémiques de ce genre : après une prise de conscience mondiale sur le racisme, on accorde enfin une plus grande plateforme à ceux qui veulent le dénoncer. Ces problèmes ne sont pas apparus avec Georges Floyd et la vague BLM, ils existent depuis longtemps mais ont profité d’une invisibilisation systémique des concernés pour installer un statu quo. 
Alors peut-on traduire tout le monde ? 
J’ajouterais que tout dépend du contexte, ce qui est une vraie réponse de traductrice. Je suis convaincue qu’une oeuvre chargée culturellement ou d’un.e auteurice racisé.e gagnerait à être traduite par quelqu’un qui partage la même expérience ou a accès aux mêmes codes culturels. Selon moi c’est le meilleur moyen de réduire les biais. 
Bref, voilà, vivez un petit morceau de ma vie de traductrice et ce qui se passe dans ma tête. 
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joaniepencil · 3 years
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Fanatique de muffins
Chapitre 8
Résumé : Le mariage de Jane et Luke approche, Sy et Billie se rapprochent.
Avertissement : Frustration, flirt, nez qui saigne, alcool, bridezila!
Langue de signe en italique
Les jours suivant passèrent à toutes vitesses. Le mariage approchait à grand pas et Jane devenait de plus en plus nerveuse.
Le samedi après midi, Billie, Sarah, Jane et Marina la cousine de Jane faisait les petits cadeaux destinés aux invités. Un ensemble de petits savons et bombes de bain assemblés dans des jolis petits sachets.
Ils allaient y avoir aux bas mots près de 200 invités présent au mariage. Cette tâche était relativement colossale mais le soleil brillait dans le ciel et les filles c’étaient installées sur la terrasse pour profiter du beau temps.
-Il aurait pu me donner un coup de main plutôt que d’organiser ce stupide match de football! Comme si les cadeaux allaient se faire tous seuls. ..
Jane pestait et rageait contre son fiancé.
-Jane tu lui as dit de ne pas se mêler de la décoration de la salle ni des cadeaux… C’est son dernier samedi de célibataire libre.
Plaida Sarah.
Au loin, dans la cour, 6 gars musclés et en sueur se plaquaient et s’envoyaient un ballon en riant.
Billie avait travaillé d’arrache-pied pour les petits cadeaux la veille et elle était fatiguée d’écouter Jane se plaindre.
-Je ne vais jamais me marier... dit-elle a voix basse.
-Pourquoi tu dis ça ? Lui demanda Jane.
-Pour rien.
Billie se frotta les yeux.
-Tu as vérifié que ta robe t'allait bien? Demanda Sarah. Elle essaya de changer de sujet quand au loin on entendait des rugissement de mâles qui se cognaient violemment.
Ils avaient tous pour la plupart une carrure d’armoire à glace. Billie essayait de ne pas regarder du côté de Sy. Il lui faisait beaucoup d’effet et elle ne voulait pas être prit en flagrant délit d’observation mal placé. De plus, il l’intimidait et elle ne voulait surtout pas l’avouer.
Sur le gazon, Luke fit la passe à Sy en lui demandant.
-Alors tu as trouvé une cavalière? Pour mon mariage?
Il secoua la tête.
-Pas encore…
-Vraiment? Le mariage est dans une semaine! Aller mec je suis sûr que tu peux trouver quelqu’un pour t’accompagner!
Evans rattrapa le ballon au vol.
-Billie n’a trouvée personne encore pourquoi tu n’y vas pas avec elle?
Sy haussa les sourcils.
-Vraiment?
Luke le jaugea du regard.
-Je préférais que ma petite... sœur trouve quelqu’un de mieux qu’un flic... Tes mon boss en plus! Dégoûtant!
-C’est seulement une soirée. Se défendit Sy.
-Quand même… Elle vaut mieux qu’un flic.
Bryan le cousin des Morgan, également enquêteur à Washington, lui demanda en rattrapant le ballon.
-Qu’est-ce que t’as contre les policiers? Tu es un foutu flic. Billie serait très bien traitée par l’un d’entre nous. On des bon salaire une bonne retraite et une mutuelle…
Morgan le plaqua manquant de peu de le faire tomber dans les rosiers de Billie.
-Des horaires de dingues, toujours de garde, le risque d’être blessé en service et je ne parle même pas de la mort. Bill mérite mieux que ça. Ça n’a rien de personnel Cap, tu es un bon gars.
Sy était piqué au vif, il lança le ballon au bout du terrain à Bryan.
-Mais tu vas te marier.! Tu es mal placé pour…
-Jane a une grande famille qui sera là s’il m’arrive quelque chose. Nous sommes tous seuls Bill et moi… Evans lui tapa le ballon dans l’estomac.
- Vous jouez ou vous discuter mesdemoiselles?
Le jeu reprit plus sauvage et énergique d’avant. S’échangeant passe et coup bas jusqu’à ce que Sy reçoive une passe particulièrement forte en plein visage. Suivit du corps gigantesque de Luke qui lui rentra dedans comme un train lancer à grande vitesse.
Luke reçu le coude de Sy dans l’œil. Les deux hommes se retrouvèrent couchés dans le gazon à bout de souffle et en sang.
-Fuck!. Gémit Sy. Son nez saignait abondamment. L’œil de Luke gonflait rapidement.
-Jane va hurler… dit Luke en rampant sur le ventre. Sy se mit à rire malgré la douleur. Les autres les aidèrent à se relever. Ils prirent le chemin de la maison. Ils avaient besoin de soins.
Effectivement Jane hurla en voyant le visage de son fiancé.
-Nom de Dieu mais qu’est-ce que tu as fais! Le mariage est dans une semaine!!! Nos photos sont dans trois jours! Bryan et les autres partirent en laissant Luke et Sy se débrouiller avec Jane qui faisait une crise d’hystérie. Sarah tendit un linge à Sy qui renversa la tête en arrière en essayant de ne pas mettre de sang partout. Son torse était déjà recouvert de sang.
-Où est Bill? Demanda Luke en mettant une bouteille d’eau froide sur son œil violacé. Jane piquait une crise monumentale. Elle pleurait à chaude larmes Sarah tacha de la rassurer.
-Qu’est ce qui s’est passé?
Billie venait de sortir un pichet de limonade à la main. Toutes les têtes se retournèrent vers elle. Au travers de la douleur et du sang Sy ne put que la trouver absolument époustouflante. Elle portait une robe bleue nuit en soie qui coulait sur son corps comme de l’eau. La soie épousait chacune de ses courbes comme si elle ne portait rien. Le décolleté assez haut ne laissait rien voir de sa peau mais quand elle s’approcha de Luke et lui tourna le dos, il vit l’entièreté de son dos jusqu’aux reins. Un mince cordon argentée entrelacés gardait la robe en place. Elle ne portait pas de sous-vêtements, Sy voyait ses seins magnifiques bouger librement contre la soie. La pointe clairement visible. Il se concentra sur la douleur avant que le désir ne soit trop visible.
-Qu’est ce qui s’est passer?
-On s’est tapé dedans rien de grave. Lui dit Luke. Jane pleurait à chaude larmes.
-Dis ça à Jane.
Elle s’approcha de Sy qui saignait encore.
--Bon Dieu c’est quoi cette robe!! ? Demanda Luke même si elle lui tournait le dos.
-Ça va ? Fait voir. Elle toucha doucement le nez de Sy et remarqua pour la première fois la petite tache brune dans son œil gauche. Il ferma brièvement les yeux sous la douleur.
--Désolée. Je ne crois pas qu’il soit brisé. Elle lui donna de la glace qu’il mit sur son nez, les yeux rivés sur elle.
Il était torse nu complétement en sueur et plein de sang mais elle le trouva follement sexy. Évidemment elle savait qu’il était musclé mais le voir ainsi affolait son cœur.
Ses larges pectoraux galbés, ses abdominaux plats, ses hanches étroites et ses bras immenses gros comme ses propres cuisses. Le tout couvert d’une toison de poils noirs. Elle se demanda l’effet que cela lui ferait qu’il la prenne dans ses bras puissants. La sensation de ses poils sur ses seins… Sy haussa un sourcil. Elle le détaillait du regard en se mordant la lèvre.
-Luke te parle. … Elle se détourna de lui et regarda son jumeau qui se tenait un sachet de glace sur l’œil.
-Tu porte quoi là ? Elle baissa les yeux sur sa robe. Elle avait oublié sa tenue.
-Ho c’est ma robe de demoiselle d’honneur.
L’œil valide de Luke faillit sortir de son orbite.
-Quoi? Ce n’est pas une robe bon sang, c’est une nuisette!!! Putain je peux voir tes seins!! T’es à poils?
Billie croisa les bras sur sa poitrine.
-C’est pour ça que je l’essayais. Non je ne serais pas à poil…
-Tu ne mettra pas ça ?
Jane prit sa défense.
-Bien sur quelle va la porter je l’ai choisi pour elle. Elle est magnifique dedans et elle t’a coûté une fortune!
-Mais elle a l’air à poil dedans !!! Tu as trouvé un cavalier au moins? Il va y avoir au moins 200 personne qui vont te voir toute nue.
-Ne t’inquiète pas pour mes seins bon dieu. Je vais arranger ça. Non je n’ai personne, ce n’est pas la mort merde! Occupe-toi de ta fiancée hurlante. Luke la pointa du doigt et la regarda avec un regard d’avertissement.
-Trouve toi un cavalier ou change de robe. Je n’ai pas envie qu’un autre Harrison te mette la main dessus!
Billie secoua la tête.
-Tu sais que tu n’es qu’un putain de macho retardé?
Elle allait rentrer quand Sy saisit l’opportunité et lui toucha l’épaule.
Son nez avait cessé de saigner.
-Ta robe est magnifique, elle te va très bien. Je peux t’accompagner si tu veux. Ce serait vraiment dommage de ne pas la porter.
Billie rougit un peu.
-Ne te sent pas obligé de jouer les gardes du corps ça va aller.
Elle entra dans la maison, Sy la suivit, il n’avait pas l’intention d’en rester là. Elle prit un paquet de petit pois dans le congélateur.
-Ça me ferait vraiment plaisir Billie. Je n’ai personne moi non plus…
-Super ! Je suis ton plan de secours? Elle lui lança les petits pois. Elle avait l’air fâchée.
-Non! Je voulais te le demander je ne savais pas comment …
Billie sourit timidement en coin, radoucit.
Il caressa délicatement le haut de son bras nu avec ses jointures. Ce simple petit contact l’électrisa tout entière.
- Aller, on va bien s’amuser.
Elle hocha la tête les joues roses de joie et sortit la tête de la porte patio. Elle dit à son frère qui se faisait vertement engueuler par Jane.
-J’y vais avec Sy à ton mariage. Avec lui à mon bras, je devrais être saine et sauve!
Luke plissa les yeux.
-Ouais…
Elle demanda à Sy en retournant à l’intérieur.
- Tu veux te nettoyer?
Elle pointa son torse plein de sang en train de sécher.
-Oui. Merci.
Elle lui fit signe de le suivre dans le couloir.
Leur maison était très belle, immense toute de blanc avec quelque touche de verdure ici et là comme décoration. Malgré le blanc c’était chaleureux et accueillant. On sentait bien la touche toute féminine de Billie dans le choix des accessoires.
-Vous avez vraiment une maison magnifique! Lui dit-il une fois rendu dans la salle de bain.
Billie sourit.
-Merci, elle est plutôt pas mal notre petite maison. As-tu trouvé la tienne? Si je me souviens bien, tu en cherchais une aussi?
-Oui, je cherche encore mais je n’ai rien trouvé qui me plaise vraiment. Elle lui donna un gant de toilette.
-Tu cherches dans quel quartier? Elle n’était pas pressée de retourner auprès des autres, elle savourait ce petit moment de tranquillité avec Sy loin du tumulte de la mariée irascible.
-Pas trop loin du poste. J’ai besoin d’espace et de verdure pour moi et Kal.
-J’ai quelques amis dans l’immobilier, je peux leur en toucher un mot si tu veux?
-Ça serait très gentil de ta part. Il ne voulait pas qu’elle parte tout de suite, il voulait profiter de sa présence encore un peu. Je peux te demander quelque chose?
Elle inclina la tête et croisa les bras sur torse un peu méfiante après tout elle était dans une pièce éloignée avec un inconnu deux fois plus fort qu’elle.
-Oui…
-Pourquoi Luke et toi vivez encore ensemble? Si j’ai bien compris cette maison vous appartient à tous les deux? Il entreprit de mouillé la serviette et de nettoyer le sang sur son visage pendant qu’elle parlait. Elle se détendit et appuya ses reins sur le rebord du comptoir pour lui faire face.
-Oui, cette maison nous appartient à tous les deux. Nos parents nous ont laissé une petite assurance vie qui à été bien inverti. On en a eu assez pour acheter cette petite maison et payer nos études.
Sy haussa les sourcils. C’était tout sauf une petite maison. En passant il avait vu un escalier qui menait au deuxième étage, une gigantesque cuisine, une bibliothèque.
-As-tu toujours voulu travailler dans les fiances? Lui demanda-t-il en continuant de se nettoyer. Il rinça la serviette souillée, la tête penchée.
-Pardon? Il avait oublié de la regarder.
-Tu voulais faire quoi quand tu étais petite?
-Oh, j’ai toujours voulu être policière comme mon papa et Luke malheureusement j’ai du choisir autre chose. Les flics ont besoins de leurs deux oreilles mais pas les comptables. L’amertume se lisait sur son visage. Elle secoua la tête et quelques mèches volèrent dans son visage. Ça fait longtemps maintenant. Oui je vis encore avec mon frère mais plus pour très longtemps. Après son mariage, Jane va emménager ici et ils veulent des enfants rapidement alors… Pas question que je sois témoin de leur effort de fonder une famille. C’était le deal, le premier qui se marie garde la maison.
Sy rigola un peu. Il poussa l’audace et lui demanda.
-Et toi? Tu veux une famille aussi?
-Oui je veux des enfants, mais je ne les ferais pas toute seule! Et toi Cap tu veux des enfants?
-Oui, avec une femme que je vais aimer profondément. Il la regarda intensément dans les yeux. Pour l’instant, je n’ai pas rencontré la bonne mais New-York me réserve sûrement une belle surprise.
Billie sourit en se mordillant la lèvre. Elle le regarda un instant nettoyé le sang dans la fourrure noire de sa poitrine. De près comme ça il était encore plus séduisant et il sentait divinement bon même couvert de sueur, de sang et de terre.
Est-ce qu’il savait à quel point il était sexy et qu’il lui faisait un effet absolument incroyable?
-Tu aimes ce que tu regardes, lui dit-il en haussant un sourcil.
Elle hocha la tête légèrement et se mit à marcher lentement autour de lui en l’observant sous toute les coutures un sourire malicieux sur les lèvres.
-Oui, tu es plutôt pas mal capitaine mais tu es plein d’herbe et de terre dans le dos.
-Tu peux le nettoyer?
Elle le rendait complètement dingue à jouer au chat et à la souris avec lui. Elle l’aguichait volontairement avec sa moue rieuse et ses petits seins ronds qui pointait vers lui dans cette robe hallucinante. Il était bien content d’avoir le bassin caché par la vanité, elle cachait l’érection incroyable qu’elle lui donnait.
Elle prit une autre serviette et la mouilla en frôlant délibérément son bras contre le sien. Il grogna en remerciant le ciel qu’elle ne l’ait pas entendu.
Elle se plaça derrière et commença à nettoyer délicatement les saletés sur sa peau dorée. Elle remarqua les cicatrices qui marquaient sa peau et eut envie de les caresser.
Elle ne put s’empêcher de tracer délicatement du bout du doigt l’un d’entre elle. Longue de plusieurs centimètres sur son omoplate gauche.
Sy grogna d’autant plus fort en fermant les yeux. Son touché délicat et doux lui envoya des décharges électriques partout dans la colonne vertébrale. Elle le regarda dans le miroir, la tête penchée en avant les yeux fermés, il s’abandonnait à ses timides attouchements. Elle se demanda depuis combien de temps personne n’avait été tendre avec le capitaine. Elle continua le nettoyage en descendant sur ses reins puissants.
Elle eut bientôt terminé et n’eut plus de raison de le toucher mais elle passa tout de même un doigt tous le long de la colonne vertébrale de bas en haut le faisant frissonner.
Elle lança la serviette dans le panier et lui dit.
-Ton dos est propre. Il rouvrit les yeux lentement. Ils étaient presque noirs tellement ils étaient sombres. Elle ne douta pas un instant qu’il l’aurait baiser profondément si elle avait fait un geste vers lui. Et elle l’aurait laisser faire avec joie.
-Merci.
Elle lui fit un clin d’œil en sortant de la salle de bain.
-Fait plaisir, Capitaine.
Sy sourit tout seul dans la salle de bain.
« Quelle femme! » C’était complètement ridicule mais il avait l’impression qu’il se connaissaient depuis longtemps et qu’elle savait exactement ce dont il avait besoin.
« J’espère que c’est la bonne… »
Il finit de nettoyer le sang, la terre la pelouse et la sueur sur son visage et son torse. Son nez était enflé mais il dégonflerait éventuellement. Quand il ressortit, Billie avait remis son short et son débardeur. Tout le monde c’était remis au travail Luke inclus pour faire les petits cadeaux.
Il récupéra son t-shirt laisser sur la pelouse.
Il allait partir mais Jane l’en empêcha.
-Où est ce que tu penses aller monsieur Muscle? Tu as abîmé mon fiancé et gâché mes photos. Tu restes là!
Luke lui lança un regard désespéré. Il articula: " Au secours" Derrière Jane, Billie était tordue de rire au-dessus de la table, elle riait sans faire le moindre son, ses épaules tressautaient violemment. Juste pour la voir rire aux éclats de cette façon, il aurait assemblé tous les cadeaux de mariage à lui tout seul…
-Oui m'dame, je suis toute à vous m'dame. Il prit place à côté de Luke devant Billie et entreprit d’assemblée les précieux petits paquets. Les travaux avançaient bon train, on ouvrit une bouteille de vin en fin de journée, la bière coulait déjà depuis un bon moment, Marina quitta pour aller retrouver ses enfants. La conversation coulait aussi bien que l’alcool. Sy s’adaptait bien à cette famille un peu dingue.
Sarah demanda à Sy.
-Alors tu as décidé de t’installer au État Unis avant ou après ta retraite de l’armée? Tu es anglais non?
Billie essaya de comprendre, les sourcils froncés son regard passait d’un à l’autre.
-Mon ex femme est américaine, je vivais déjà ici avant ma retraite mais j’ai quitté le Kansas pour mon job ici..
-Quoi? Tu es anglais? S’étonna Billie. Sy hocha la tête.
Sarah s’étonna à son tour.
-Tu ne le savais pas?
-Non, il n’y a d’accent dans ma langue à moi. Personne ne me l’a dit.
Elle jeta un coup d’œil à son frère.
-Désolé.
Elle vida son verre de vin. Stupidement elle se sentit triste. C’était des petits détails comme ceux-la qui la faisait chier d’être sourde. Elle aurait voulu entendre sa voix, elle était certaine qu’il avait une belle voix chaude et profonde.
Elle se concentra sur son travail pendant un instant en essayant de remettre ses idées en place. C’était stupide, elle le connaissait à peine.
Sy la regarda s’appliquer à mettre les petits rubans blancs sur la tulle délicate. Pour une raison qu’il n’arrivait pas à saisir elle avait l’air triste tout à coup.
-On a besoin de vin ! Déclara-t-elle en se levant.
Elle prit la bouteille vide et entra dans la maison.
-Tu ne crois pas que tu en a assez bu? L’arrêta Luke.
-Non. Pour une fois, non. Je travaille sur ton mariage comme une forcenée depuis des jours. Laisse-moi un peu tranquille. Tu veux qu’il m’arrive quoi? On est à la maison!
Elle entra dans la maison.
-Pourquoi tu ne veux jamais qu’elle boive? Demanda Sy
-Elle devient vulnérable…. Luke le regarda dans les yeux.
-Elle est chez elle, rien ne peut arriver ici non?
-Peut-être… Ça lui a pris un fichu bout de temps te montrer la salle de bain… Je ne laisserais personne faire du mal à Bill. Il murmurait presque. Les filles ne les écoutaient pas heureusement. Même si tu es mon capitaine…
-Je ne lui ferais pas mal fais moi confiance.
Mia se mit à aboyer furieusement au même moment. Elle courut à toute vitesse trouver Billie.
-Ha putain... Murmura Luke. Un jeune homme s’avançait vers eux, il avait fait le tour de la maison, un carton dans les bras. Il avait dû sonner mais personne n’avait ouvert. Jane et Sarah se regardèrent avec un air entendu.
-Chris! Qu’est-ce que tu fais là? Il regarda tout le monde un peu intimidé.
-Je venais porter des affaires que Billie avait laisser chez moi… elle est ici? J’ai vu sa voiture…
Elle sortit justement de la maison avec un bouteille à la main. Ses yeux s’écarquillèrent de surprise.
Elle n’avait pas l’air du tout contente de le voir. Sy pu enfin mettre un visage sur ce nom. Un grand blond au physique athlétique.
Elle donna la bouteille à Sarah et croisa les bras sur son torse.
-Qu’est-ce que tu fiche ici? Sa voix était totalement glacée autant que son regard. Chris lui tendit la boîte qu’il tenait elle l’a pris pour la laisser tomber a ses pieds.
-Je t’ai rapporté des affaires que tu avais laissé chez moi… Ton appareil de rechange entre autres.
-Après un an? Trop aimable. J’avais cru ta Barbie avait tous balancée. Comment elle va au faîte ? Elle doit être enceinte maintenant, non? Elle inclina la tête de côté et le fixa du regard.
Sy avait l’impression que ce pauvre gars allait fondre dans son short de haute couture. Son regard vert l’aurait empalé vivant si elle avait pu. Luke et Evans avait raison, Billie pouvait être une vraie garce.
-On pourrait discuter …
-Mais c’est ce qu’on fait! Elle se versa un verre de vin.
-En privé..
-Je n’ai rien cacher tout monde ici est déjà courant sauf peut être Sy mais je crois bien qu’il est assez intelligent pour com’rendre que tu es m’n trou de cul d’ex.
Elle jeta un œil à Sy qui approuva d’un hochement de tête. Le pauvre gars avait l’air vraiment mal. La jeune femme était tellement énervée qu’elle perdait certains mots et faisait ressortir encore plus son accent de sourde.
-S’il te plaît Billie..
-Je n’ai rien à te dire. Parle!
-Viens au moins par ici. Il lui montra le coin de la terrasse un peu plus loin de la table que tout le monde occupait. Elle déposa sa coupe un peu brusquement sur la table. Jane murmura à Sarah.
- Il a quitté Barbara y a deux mois. Bill lui manque.
Elle s’approcha de Chris et resta à bonne distance.
-Parle j’ai des tonnes de choses à faire. On a un mariage à préparer.
-Ok. Il hésita et cherchait les bons signes un instant très conscient des regards posé sur lui. Tu me manque.
-Vraiment? Et Barbie?
-On est plus ensemble.
Luke traduisit à voix basse. Sy avala sa gorgé de vin de travers.
-Vraiment? Mon pauvre tu dois être dévasté ta petite vie parfaite qui vole en éclats! C’est elle qui t’a dumper ?
-Non. C’est moi. Tu me manques trop…
Billie pouvait voir dans ses yeux qu’il disait la vérité mais elle avait trop souffert pour lui pardonner.
-Tu pense vraiment que tu peux rappliquer ici et faire le joli cœur pour que je retombe dans tes bras. Tu m’as brisé le cœur!
--Pas si vite... j’ai perdu le tour depuis le temps.
-Vraiment? À qui faute! Tu m’as jeté comme un merde deux mois avant notre mariage! Tu crois vraiment que je revenir vers toi parce que je te manque? Tu m’as brisé le cœur espèce de connard.
Elle lui hurlait dessus, totalement indifférente aux autres. De grosses larmes coulaient sur son visage.
-Je sais j’ai fait le con mon amour tu me manques….
Autour de la table tout le monde était silencieux. Luke regardait sa sœur s’époumoner, les bras croisés, en attendant le dénouement. Elle tapa du pied totalement en furie.
-Ne mh’appelle plus jamais co’me cha ! Je ne suis plus ton amour! Je suis toujours sourde même si tu regrettes, je suis encore la m’me! Ta ptite vie idéale tu ne auras chamais avec moi. Retourne trouver ta Barbie blonde parfaite avec ch’es deux oreilles.
-Non Bill…Je
-VA T-EN TOUT DE SUITE! Elle pointa la sortie, c’était le moment que Luke choisi pour se lever.
Chris allait insister de nouveau mais Luke s’approcha de lui et s’interposa entre eux. Chris était un peu moins grand et un beaucoup moins musclé que Luke.
-Tu devrais t’en aller maintenant. Elle a été assez clair. Luke était très calme et presque peiné pour lui.
Chris n’insista pas et partit la tête basse. Aussitôt qu’il fut hors de sa vue Sy se retourna vers Billie. Elle leur tournait le dos et se cramponnait à la balustrade la tête basse, ses épaules tressautaient avec ses sanglots silencieux. Luke passa un bras autour de son corps et lui donna un baiser sur la tempe. Il s’appuya près d’elle face à eux. Elle mit sa tête sur son épaule un instant.
-Bébé, tu peux me donner sa coupe de vin s’il te plaît? Jane lui apporta sa coupe de vin qu’elle bu d’un trait.
Sy ne savait plus où se mettre. Il se sentait comme un intrus mais en même temps il ne voulait pas partir. Il aurait voulu la prendre dans ses bras et la serrer contre lui.
-Sy ? Tu es certain que je peux te faire confiance avec elle? Demanda Luke. Sy le regarda par-dessus son épaule. Il était toujours appuyé sur le garde-corps. La tête de sa jumelle sur son épaule.
-Oui, absolument.
-De quoi tu parles? Demanda Jane. Luke fit un geste évasif. Billie donna un baiser sur l’épaule de son frère et se redressa bien droite. Elle essuya ses yeux et se retourna. Ses prunelles vertes brillaient encore de larmes mais elle avait l’air plus calme.
-Alors vous avez fini? Elle remplit son verre de vin de nouveau et regarda l’avancer de leur effort collectif.
-Tu es sûr que tu vas bien? Lui demanda Jane.
-Oui. Ça va. Si on finissait les cadeaux de ton mariage?
Il ne fut plus question de Chris du reste de la soirée.
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luma-az · 4 years
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Auto-édition
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« Qui veut un roman ? J’ai ici un excellent roman à vendre ! Science-fiction, relations familiales complexes, géopolitique, réflexions sur l’humanité ! Seulement 2€99 pour l’ebook !
— Rah, vous êtes chiants les auteurs, toujours en train de nous solliciter, et achetez ci, et payez pour ça… On n’a pas un budget infini !
— Alors est-ce que je peux vous proposer une série de fictions et des fanfictions publiées gratuitement ? Disponibles sur la plate-forme…
— Ah non, je déteste lire sur écran ça me donne mal aux yeux. Et puis les plates-formes amateures, j’ai essayé, mais j’ai laissé tomber. C’est fouillis, c’est mal agencé, on trouve des textes vraiment pas terribles, et je ne veux même pas parler de l’orthographe. Moi je n’y vais plus.
— Oui, mais c’est le meilleur moyen pour proposer ses textes gratuitement, qu’est-ce que je peux faire de plus…
— De toutes façons, je n’ai pas le temps. J’aime lire, hein, pas de soucis, mais entre le travail, la maison, le sport, les séries, les jeux vidéos… J’ai déjà une dizaine de bouquins qui s’entassent sur ma pile à lire, même les nouveaux tomes des séries que j’adore je ne les ai pas encore ouverts, on m’en offre, on m’en recommande, et plus je lis, plus j’ai des auteurs préférés à suivre… Donc désolé, mais ce n’est pas possible.
— Ah. Oui, j’imagine…
— Enfin… je ne voulais pas vous déprimer ! Déjà, je n’ai rien contre les auto-édités. On entend souvent dire que si aucune maison d’édition n’a voulu d’un auteur, c’est qu’il est nul. Moi je suis plus modéré, je sais que les maisons d’édition sont obligées d’être rentables, et qu’elles ne peuvent pas se permettre de porter tous les projets de niche… Je suis sûr qu’on peut trouver des choses très bien en auto-édition. C’est juste qu’il faut chercher.
— Vous avez déjà acheté un livre auto-édité ?
— Heu, non, mais je ne suis pas contre, sur le principe…
— … On va dire que c’est déjà ça. Très bien, j’imagine que je vous ai assez fait perdre de temps, vous pouvez y aller. Moi j’y retourne, à force je vais bien réussir à convaincre quelqu’un !
— Honnêtement, ce n’était pas un très bon discours d’accroche…
— Peut-être, mais justement c’était honnête. Les thèmes importants de mon roman. Je le sais, c’est moi qui l’ai écrit.
— Oui, mais… il y a des personnages, dans ce roman ?
— Ben oui.
— Ils sont sympathiques ? Charismatiques ? Perdus ? Ecorchés vifs ? Ignobles ? Un peu bâtards sur les bords mais cool quand même ?
— Ҫa… dépend lesquels ?
— Le personnage principal, au moins, comment il est ?
— Il y en a sept, qui s’appellent par des numéros, et…
— Ah ouais quand même. C’est expérimental.
— Ҫa peut paraitre étrange comme ça, mais ça a du sens dans l’histoire ! Et puis…
— Et est-ce qu’il y a de l’action ?  Du suspens ? Du déchirement ?
— Oui, oui, ça j’ai !
— Et de la romance ? Des scènes de sexe ?
— Heu, non, ça j’ai pas.
— Un combat du bien contre le mal ?
— C’est plus complexe que ça. Plutôt un équilibre entre le contrôle et le chaos ?
— … Je ne sais pas comment dire ça de façon bienveillante, parce que vraiment je ne veux pas être méchant, mais vous êtes la preuve que le marketing est un métier à part entière et que les auteurs ne devraient pas être autorisés à y toucher.
— Oui, ben j’ai déjà expliqué tout ce que je voulais dire bien en détail, et ça a donné un roman de 200 000 mots ! Je ne peux pas le résumer correctement en deux phrases !
— Il est beaucoup trop long, ce roman ! Un éditeur aurait coupé ça en deux, c’est plus digeste pour les lecteurs !
— Et bien les éditeurs n’avaient qu’à le faire quand je leur ai proposé. En attendant, l’histoire est complète comme ça !
— Et vous avez beaucoup de lecteurs ?
— Quelques uns… Mais ceux qui l’ont fini l’ont beaucoup aimé !
— Et les autres ?
— Ils sont juste passé à autre chose. Ce n’est pas grave, c’est leur droit. Je suis déjà heureuse qu’ils aient essayé.
— Mais avec une présentation comme ça, il n’y a personne qui va essayer…
— Vous m’avez fait tout un speech sur le fait que les gens n’ont pas le temps ni l’envie de lire des livres inconnus de toutes façons, plus tous les préjugés sur les auto-édités. Et je sais que c’est vrai. Je vais juste rester modeste dans mes ambitions, et continuer à présenter honnêtement ce que j’ai écrit, pour attirer ceux que ça pourrait vraiment intéresser.
— Vous ne voulez pas faire une bande-annonce, avec des dessins, de la musique punchy et des phrases d’accroche ? Ҫa ça marche bien ! Et être plus présente sur les réseaux sociaux ! Vous faire connaitre et apprécier pour tenter les lecteurs !
— J’ai essayé, je suis vraiment nulle à ça… Et faire une bande-annonce, c’est largement au-dessus de mes capacités !
— Alors il faut peut-être changer de sujet ? Ecrire des livres qui auront plus de chance de trouver un éditeur, ou qui auront plus de lecteurs potentiels, comme du YA ou…
— Non.
— Quoi, non ?
— Non, c’est tout. Ecoutez, c’est gentil d’essayer de m’aider, mais le but, c’est d’avoir des lecteurs sur mes histoires. Si ce ne sont plus mes histoires mais des ersatz, ça n’a aucun intérêt de les écrire, à par être une concurrence médiocre à des écrivains qui ont déjà plein d’idées à écrire sur ces sujets.
— Mais il y a déjà beaucoup trop de monde qui écrit ! Regardez la rentrée littéraire, c’est une catastrophe ! On a quasiment plus de livres à lire que de lecteurs ! Soit vous attirez l’attention, soit vous rentrez dans le moule, il n’y a pas d’autre moyen de survivre !
— Oui, oui, je connais la chanson. C’est marrant, on parle toujours du fait qu’il y ait trop de livres, de la « surproduction », mais on passe élégamment sous silence sa conséquence logique : pour résoudre le problème, il y a des auteurs qui doivent dégager. Parce que admettre ça, c’est mettre le doigt dans le très douloureux débat du « si quelqu’un doit dégager, qui ce sera ? ». Certains mettent les pieds dans le plat, mais la plupart n’ont aucune envie d’en discuter, parce qu’ils ont tous peur que ce « qui », ce soit eux. On se sent tous illégitimes à un degré ou à un autre. Alors on essaye de se rassurer, on conchie tel ou tel groupe qui n’a aucune originalité ou une orthographe horrible ou une mentalité malsaine ou qui serait trop mercantile, en essayant de se convaincre que c’est une vraie bonne raison. Parce que tout ce qui compte, c’est que celui qui dégage, ce soit l’autre. Alors qu’en réalité, en tant que lecteur, soit on a vraiment envie de tenter, soit on passe son chemin, on n’a pas besoin de faire un procès d’intention à telle ou telle façon d’écrire. C’est entre auteurs qu’on montre les crocs, parce qu’on se sent menacés. Mais c’est un débat stérile. Qu’ils soient publiés ou non, qu’ils soient mis sur les étalages des librairies ou dans les dossiers oubliés d’un site obscurs, les auteurs continueront à écrire et à vouloir partager avec le plus de monde possible. Et si certains renoncent parce qu’on leur a rentré dans le crâne qu’ils ne seraient pas à la hauteur, pour moi c’est une tragédie.
— Donc… Tout le monde écrit ce qui lui chante et racole le lecteur comme il peut. C’est bien ça, votre philosophie ?
— C’est à peu près ça.
— Vous êtes perdante à ce jeu là, et franchement ça fait mal au cœur de voir ça. Abandonner quand ça ne marche pas, ce n’est pas une tragédie, c’est aussi se protéger !
— J’ai l’impression que vous ne savez pas ce que c’est, d’avoir des histoires plein la tête et qu’elles ne puissent jamais sortir… Ҫa tourne en rond jusqu’à virer à l’aigre, jusqu’à ce qu’on se demande si tout ce qu’on y a mis a le moindre sens, et surtout, ne jamais les partager, c’est se sentir tellement seul… C’est comme d’être muet et que les gens considèrent qu’on n’avait juste rien à dire. Et bien si. J’ai à dire, je l’ai dit et je continuerais à le dire, à tous ceux que ça intéressera.
—Pff… Au final, je vais finir par l’acheter juste parce que je me sens coupable, votre ebook.
— Si c’est pour ne pas le lire, ce n’est pas la peine.
— Hé, pas la peine d’être désagréable, non plus !
— Non, désolée, je ne voulais pas être désagréable, c’est juste ce que je pense. Je n’ai aucune envie de vendre des livres qui ne seront pas lus juste pour le plaisir de faire une vente de plus. Ce n’est pas non plus comme si je gagnais ma vie avec. J’essaye juste de trouver mes lecteurs.
— Je comprends. Je crois. Bonne chance, alors.
— Merci, et bonne journée !
— Mais sérieusement, changez de phrase d’accroche. Celle-ci est horrible.
— Je peux essayer… Roman à vendre ! Découvrez une fratrie d’enfants artificiels sur lesquels pèse le destin du monde ! Complots, trahisons et rebondissements ! Un livre sur l’entraide et la confiance ! 2€99 l’ebook, version gratuite disponible sur PC et smartphone !
— C’est… c’est déjà mieux. Je pense qu’on peut encore affiner, mais c’est mieux. C’est moins pire en tous cas.
— Je continuerais à l’améliorer au fur et à mesure. Merci pour les conseils !
— Bon courage ! »
.
.
Un dernier texte pour le défi qui n’est pas que de la fiction, puisque je suis une romancière auto-éditée. J’en ai donc profité pour mettre en scène les remarques, critiques et arguments que j’ai pu retrouver à droite et à gauche depuis que je m’intéresse au sujet. Le donneur de conseil de l’histoire n’est pas une personne en particulier, il est juste là pour présenter différents arguments pour que je puisse poser les miens.
En version moins romancée, vous pouvez trouver mon avis sur l’auto-édition et les histoires en général ici (oui il faut vraiment que j’organise mieux mes tags pour s’y retrouver sur mon tumblr, mais globalement avec #blog écriture on retrouve mes élucubrations).
Sur la façon dont je me suis lancée dans l’auto-édition et mes conseils pratiques ici (je ne sais pas si ça vaut la peine de mettre ces textes sur tumblr, est-ce que ça intéresserait quelqu’un ?).
Et vous pouvez acheter le tout à fait authentique livre que j’ai extrêmement bien vendu dans cette histoire (lol) sur Amazon, Fnac, Bookeen, ou le trouver en lecture gratuite ici.
Merci à tous !
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mickeyminaj00 · 4 years
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Si vous redeveniez pauvre et n'aviez plus que 10 000€, comment réatteindriez-vous le million ? (Vivien Willard)
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La réponse est très simple, mais loin d’être évidente pour une majorité.
John D. Rockefeller, premier milliardaire contemporain - dont la puissance tirée de son empire était telle qu'elle a conduit aux premières lois anti-trust (anti-monopoles) - a lui-même dit :
“Si votre seul but est de devenir riche, vous ne l'atteindrez jamais”
Ce n’est pas en ayant pour seul but de devenir millionnaire que l’on y parviendra, notamment car nous serons attirés par tout ce qui brille :
“Ça à l’air super l’immobilier on n’utilise pas notre argent, en fait les banques sont mes amies, Trump est pas si con que ça !”
“Waouh, ce trader gagne super bien sa vie en ayant commencé avec seulement 10 000 €, vive le capitalisme, Warren j’arrive !”
À chaque fois, vous passerez de l’émerveillement à la déception, car vous vous confronterez à des difficultés, des mauvaises passes. C’est normal. Mais vous ne les surmonterez pas car votre but sera de devenir riche.
Votre frustration de ne pas y arriver grandira jour après jour, jusqu’à la prochaine “super méthode pour devenir riche en peu de temps, d’efforts et d’investissement” qui détournera votre attention pour de bon :
“Mon Dieu, regardez ses résultats en e-commerce, c’est si simple et accessible, merci Internet !”
Encore une fois, vous passerez de l’émerveillement à la déception, alors que l’e-commerce est à mon sens un des meilleurs moyens actuels pour devenir riche si l’on part de zéro (c’est discutable j’en conviens).
Qu’est-ce qui cloche ?
Le problème, c’est que 99% des personnes qui se lancent le font uniquement pour devenir riche, “atteindre l’indépendance financière”.
Ceux qui réussissent en immobilier en sont passionnés :
Ils aiment se projeter dans un potentiel bien, ils aiment le voir évoluer au fil des travaux, ils aiment le contact avec les locataires… Les problèmes de l’immobilier, et Dieu sait qu’il y en a à foison, deviennent des petits défis qui rythment le quotidien plutôt que de le miner.
De même, ceux qui réussissent en bourse en sont passionnés (je vais parler à la première personne car j’en suis) :
Je suis amoureux des graph’ et des indicateurs, j’aime y tracer mes pivots, j’aime appliquer avec rigueur ma stratégie jours après jours, la peaufiner, j’aime suivre l’évolution de mes titres, j’aime comprendre la psychologie du marché… Je pourrais continuer longtemps ! Mais ce qu’il faut comprendre, c’est que jamais je n’aurais pu atteindre ce niveau sans aimer cela. J'aurais abandonné dès les premiers échecs.
J’en viens donc à l’e-commerce, qui est un peu plus complexe car il y a deux manières d’en être passionné :
La première, et c’est celle de la plupart des vendeurs de rêve en business internet, c’est d’aimer voir croître le business, aimer tester de nouvelles méthodes ou différentes approches, aimer surmonter les galères, aimer chercher la nouvelle perle rare, la nouvelle tendance… Bref, ils aiment entreprendre en e-commerce d’une manière générale.
La seconde, et c’est celle que devrait comprendre tout ceux qui tombent dans la marmite de l’e-commerce, c’est de lancer un business en relation directe avec leur passion, et même mieux, avec leur projet de vie, leur why.
Exemple : vous êtes passionné de skateboard.
Vous trouvez que c’est une discipline magnifique, avec des valeurs très importantes comme la persévérance et la patience. Vous aimeriez que chaque personne que vous rencontriez aie au moins essayé une fois dans sa vie plutôt que de se dire “je n’y arriverai pas”.
Cela vous agace tellement que vous créez un blog ayant pour but de convertir un maximum de personnes en leur donnant envie de se lancer.
Vous pouvez donc à terme vendre plusieurs choses comme du matériel, des leçons, du coaching…
Vous ne vous arrêterez pas à la moindre déconvenue car vous aimez ce que vous faites, les problèmes que vous rencontrez sont de simples défis, des étapes à franchir et non des obstacles qui vous font changer de direction.
Vous ne détournez pas le regard dès que vous voyez un objet brillant, car vous avez compris que le vôtre a bien plus de valeur à vos yeux.
Alors, comment devenir millionnaire avec 10 000€ ?
Tout simplement en faisant ce qui nous passionne.
Le "secret numéro un pour devenir riche" est selon Gary Halbert de s'impliquer dans des choses qui nous enthousiasment.
Notez qu'il disait cela il y a 40 ans :
Aujourd’hui, il y a Internet. Il est bien plus facile de toucher
des milliers et des milliers de personnes avec un simple ordinateur et une connexion.
Des personnes qui partagent la même passion que nous, ou à qui nous pouvons la partager.
Si vous ne deviez retenir qu’une chose, retenez ceci :
“Celui qui profite du chemin ne ressent pas le besoin d’arriver”
Attention, beaucoup abandonnent même en lançant un business en relation avec leur passion. Il y a plusieurs facteurs qui expliquent leur erreur.
Vous venez d'apprendre une des leçons qui me permet d'aider des entrepreneurs à continuer à long terme leur projet (= plus de quelques mois), notamment en leur permettant :
De différencier une lubie passagère d'une vraie passion qu'ils garderont à long terme - même si ce sont de vraies girouettes : j'en suis une belle et cela ne me pose plus problème.
D'éviter de se dégoûter de cette réelle passion à cause de tous ces réflexes et automatismes de salariés inculqués depuis la tendre enfance qui ruinent motivation, productivité et créativité (et donc toute chance de propulser son projet sur le long terme).
Mais aussi de vivre leur business tranquille, loin de tous ces tournis intellectuels et ces périodes difficiles qui donnent envie de devenir berger dans la Creuse non sans changer plannings, direction, focus et plans d'action.
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m030893 · 4 years
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Histoire sans titre
J'ai pris deux longs mois à composer le texte le plus difficile que j'ai eu à écrire de toute ma vie. Y'a rien ni personne que m'a poussée à le faire, c'était un choix personnel. Un choix guidé par la colère pis la grosse grosse peine. C'était un genre de chemin vers un semblant de paix, vers un peut-être début de guérison. Well, il s'empoussière sur le bureau de mon ordi. J'ose plus le publier, j'ose plus en faire quelque chose d'important, qui aura une portée sociale, qui groundra une personne à agir, qui sortira une femme de sa solitude. J'ai reviré de bord aussi vite que je change d'état quand je pense à toi. Mais ce soir j’ai décidé d’éclater le silence comme tu m’as éclaté le cœur en faisant les choix que tu as fait.
Je pensais que j'allais mieux. Une journée à la fois qui disent, les thérapeutes pis le monde. C'est ce que j'ai fait et continue de faire, aussi pénible soit-il par moment. Je le répète, je pensais que j'allais mieux. Puis je t'ai revu, hier. Ce que je croyais avoir réalisé en thérapie, ce qui commençait à faire un peu de sens dans mon esprit et dans mon cœur suite à ce cauchemar s'est dissipé pas mal à la même vitesse à laquelle tu es passé à autre chose de nous. Je suis retournée à ma voiture et j'ai pleuré comme j'avais pas pleuré depuis août dernier. Un torrent de peine, de colère, de honte, de douleur. J'ai eu envie d'éclater toutes tes choses précieuses, de lancer tes osties de nouvelles décos par les fenêtres (quessé ça les plantes pis les p'tits accessoires, toi qui s'est toujours foutu de ces affaires-là?) Je me suis retenue, même si toi tu trouves que j'ai crié un peu trop fort, dit des choses un peu trop inadéquates. Je me suis fuck-ing retenue pour ne pas mettre le feu dans place. Cette place de paradis qui était nôtre et qui est rapidement devenu souvenir de cris, de colère et de chagrin. Parce que quand on a mal d'amour, M, on passe par toutes les émotions. On flippe d'état mental comme su' un 10 cennes, on délire pis on revient sur Terre. On reste pas de marbre. Cette drôle de fausse assurance-là dont tu fais preuve, même si elle me pue au nez et que j'arrive pas à avaler deux secondes, elle me renverse et me remet en question. Elle réussit à me faire sentir sale, coupable, conne, folle, démesurée, responsable. Bravo à toi, tu gagnes encore la palme d'or du gars qui gère toute de façon saine, impeccable et mature. Quel fake équilibre admirable qui me rend noire de rage, mais qui me fait mal jusqu'à l'intérieur des trippes, qui me pète le cœur en mille fragments.
Comme une femme est, encore en 2020, jugée d'hystérique si elle s'exprime un peu trop loin, un peu trop fort, je vais m'assurer d'être une ostie d'folle le temps que ça prendra pour que les choses changent. M, je suis tombée direct et ben fort en amour avec toi (honnêtement, il a dû s'écouler tout au plus 5 minutes après être débarquée chez toi que je savais que j'étais in love). Je suis tombée amoureuse avec ta facilité auprès des gens, avec ton ouverture d'esprit à la différence, avec ta capacité d'écoute, ta vivacité d'esprit, ta culture musicale sans fin, ton intelligence sociale et culturelle. J'ai trouvé ton sourire et ta façon de voir la vie aussi légèrement absolument délicieux, attirants, fu-cking sexy. Tu étais le premier gars articulé, brillant et sécurisant que j'avais rencontré en plusieurs (plusieurs) années déprimantes de dating pourri. Le gars qui allait me faire shiner de par son propre soleil, le gars qui allait me pousser à accomplir de grandes choses, le gars qui croirait en moi, la p'tite Marie qui voit pas grand chose d'extraordinaire en elle (qu'est-ce tu veux, c'est pas donné à tout le monde la confiance en soi dans l'tapis). Je savais que tu allais changer ma vision de la vie, donner enfin un sens à l'amour. Je t'ai aimé tout de suite et sans hésiter. Pendant une année et demie.
C'est pas tout à fait ça qui s'est produit. Je ne t'enlève pas toutes tes qualités absolument magnifiques, qui m'ont poussée vers le haut à de nombreuses reprises et qui m'ont permis de me sentir aimée, worth it. Tu le sais, je t’ai aimé immensément et sans limite, probablement plus que je ne me suis jamais aimée, moi. Tu as été ma sécurité, ma famille, mon véritable et seul amour. Tu m’as fait grandir et m’as bercée dans bien des peines et, pour tout ça, je t’en serai toujours reconnaissante. Mais quand est venu le temps de me défendre suite à des allégations graves sorties d’une soirée passée avec tes amis en juin 2019 (ça m'écœure d'utiliser le terme amis, ici, considérant que je trouve ce titre beaucoup trop glorieux pour les gens qu'ils sont), tu as reculé. Quand est venu le temps de prendre ta place après que la belle-sœur ait été une marde avec moi pendant un an et demi de façon tout à fait gratuite et sans raison, tu as reculé. Tu m'as laissée encaisser, ravaler, me sentir responsable sous prétexte que j'exagérais, que j'avais besoin d'aide, que RIEN de tout cela n'était réellement arrivé comme les faits l’avaient démontré. Well, j'suis bien heureuse que tu sois toi-même en thérapie à l'heure actuelle, j'espère que tu comprendras un peu plus le mal que tu m'as fait en me responsabilisant de tout. J'espère aussi, même si je sais que tu consultes à sens inverse de ce qui devrait – pauvre M dont l'univers rose bonbon s'est écroulé suite à une relation avec une blonde pas fine – que tu vas comprendre un peu ce qu'est la culture du viol et le patriarcat. Toi qui as toujours nié l'existence de cette culture dans ta vie et dans ton cercle d'amis. Ravale, pis étouffe-toi avec, ce serait la moindre des choses après le calvaire que je traverse à l'heure actuelle.
À toutes les femmes qui ont vécu de près ou de loin un abus de pouvoir de la part d'un homme (ou peu importe qui), une agression sexuelle, verbale, physique ou psychologique, je vous crois. Un abus n'égale pas nécessairement un viol, je sais ça, M, au cas où tu penserais que j'extrapole ce qui m'est arrivé. Veux-tu que j'te dise ce qui ne les différencie pas par contre? LE FUCKING CONSENTEMENT. Cette soirée-là, je n'ai pas consenti à faire tout ce qu'on me prête avoir fait. Je n'ai pas consenti à aller seule dans la salle-de-bain avec mon abuseur et qu'on se taponne (pis quoi d'autre? Lui seul le sait – et l'ébruite un peu partout, paraît-il). Je n'ai pas consenti à ce qu'on mette quelque chose dans mon verre (ça non plus l'histoire ne le dit pas, mais on se doute fort bien vus les faits et l'historique du gars). Je n'ai pas consenti à le toucher ou à ce qu'il me touche. Je n'ai eu CONSCIENCE d'aucun de mes gestes, d'aucune de mes paroles. Je n'ai pas eu conscience d'avoir fait des avances à tes imbéciles d'amis. Je n'ai aucun souvenir de cette soirée dont tout le monde était au courant sauf moi. Sauf toi. Cette soirée dont tout le monde parlait depuis un an et demi. Un an et demi. Un an et demi de culture du silence où je passe pour une salope, une dégueulasse qui t'a trahi pendant un party devant tout le monde. Un an et demi de silence vis-à-vis d'un chum de gars qu'on dit aimer mais à qui on évite d'en parler alors que c'est sa blonde, et qu'il l'aime, sa blonde. Un an et demi à se taire alors qu'on sait que ce genre de comportements ne ressemblent pas à la blonde en question et que c'est un peu pas mal une situation alarmante, non? Qu'on devrait s'inquiéter, non? Un an et demi à dépeindre un portrait de moi qui était faux, à banaliser ce qui s'est produit et en remettant tout sur le dos de l'alcool. De bons amis, ça, conserve-les, c'est de la top qualité.
À toutes les femmes qui ont vécu une histoire sans preuve tangible et qui remettent en question leur responsabilité dans ce qui s'est produit : vous n'êtes pas coupables et je vous confirme que si vous avez l'impression qu'on a violé votre confiance et/ou transgressé les limites de votre intimité, vous avez RAISON de le penser. Vous méritez d'être crues D'EMBLÉE. Vous méritez que votre chum, la personne que vous aimez et en qui vous avez le plus confiance, vous croit et agisse, surtout quand ses amis sont concernés. Drogue ou pas drogue, l'alcool reste tout autant un motif incriminant dans les histoires d'agression. Cette soirée-là, j'étais plus que saoule, je n'ai aucun problème à l'affirmer, parce que la seule chose que je sais avant de perdre totalement la map, c’est que j’avais bu beaucoup d’alcool. Et malgré que je crois qu'un peu de GHB ait été en jeu, je n'ai aucune preuve. M, tu ne m'as pas crue et tu as banalisé toute cette histoire en la rationalisant, en la justifiant de A à Z. Tu as démenti cette histoire dégueulasse en allant demander au gars en question sur fucking messenger s'il avait mis quelque chose dans mon verre (lequel a nié, pas cave le gars). Histoire classée de côté-là. Tu as justifié le silence de tes amis en racontant qu'ils ne voulaient pas te faire de peine, alors qu'on sait tous les deux qu'ils m'ont dépeinte d'une façon assez peu glorieuse pendant notre relation au lieu de s'alarmer. Tu as dédramatisé en me disant qu'on n'avait pas de preuve et que c'était sans doute l'effet de l'alcool qui m'avait fait faire ça. Après réflexion, tu as été jusqu'à me dire que ce j'avais fait cette soirée-là était dégueulasse. Hell oui que ce l'était, je te l'accorde. Mais tu aurais DÛ me croire et t'alarmer de ces comportements graves lorsque tu les as appris. Tes amis auraient dû t’en aviser beaucoup plus tôt. Tu aurais dû être en colère contre eux d’avoir gardé cette histoire grave sous silence et de l’avoir banalisé comme si c’était absolument rien. Tu m'as dit que je te dictais ce que tu devais penser, auprès de qui ressentir de la colère ou non. Je vais te le répéter : dans les histoires d'abus, on CROIT et on n'essaie pas de responsabiliser la victime. Il n'y a pas différents points de vue à y avoir. Personne ne porte d'allégations pour le simple plaisir d'avoir de l'attention. Même si c'est ce que tu crois, et ce dont je suis si déçue parce que je te croyais plus articulé que ça. C'est un sérieux problème et tu m'as fait toute la peine du monde en agissant comme tu l'as fait. En ne me croyant pas, moi, ta p'tite blonde. Ta p'tite amour. Ta future famille. M, je t'invite à aller t'informer sur ce qu'est un abus sexuel, sur la notion de conscentement juste et éclairé (être saoule bateau ne permet pas de donner ce conscentement juste et éclairé dont j’te parle, au cas où tu penserais que c’est moins pire que d’être droguée à son insu), ce qu'est la culture du viol et en quoi consiste le patriarcat. Je t'invite également à aller apprendre les différentes conséquences et formes de comportements que peuvent générer la drogue du viol, laquelle s'appelle ainsi pour des raisons bien évidentes.
À toutes ces femmes qui restent silencieuses après des événements aussi souffrants, je vous comprends. Le support est extrêmement difficile à trouver, les ressources sont lourdes et surchargées. Mais surtout, peu de gens vous/nous croient. Même les gens qu'on aimait le plus au monde et qu'on croyait notre sécurité absolue. Même les gens intelligents, ouverts d'esprit, brillants. J'ai écrit pour trouver une sorte de justice aujourd'hui, pour panser une plaie qui pisse littéralement le sang depuis deux mois. Mais aussi parce que ton opinion et ta façon de classer la chose me font encore douter de moi. Elles me percent le cœur et me font mal à un point que tu ne sembles pas imaginer. Je t’aime encore comme une perdue et ton point de vue ébranle encore ma façon de voir les choses, de me voir moi, dans toute cette histoire. Je ne veux plus que ce soit le cas, mais je sais que la route sera longue. Un texte à la fois, peut-être.
Aux gens, aux M qui pensent que je veux voler le show et que je devrais garder tout ça pour moi, je vous souhaite de vous éduquer, comme il faut et avec les bons moyens, pis ça presse. Pis si c’est ça voler le show, the show must fucking go on.
Tout mon Love,
Mc
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claudehenrion · 4 years
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Le commencement de la fin ?
  Depuis quelques semaines, on a l'impression d'une fantastique accélération de l'histoire... Tout semble aller mal, et de plus en plus mal, à peu près partout --et surtout en France, hélas. Les quelques signes ''moins pires'' qu'on arrive à glaner à grand peine ici ou là (les cours de Bourse qui remontent, l'aveu de Eliane Houlette que la soi-disant ''Affaire Fillon'' est un scandale d'Etat, ou encore la décision du Conseil Constitutionnel d'enterrer la terrifiante ''Loi Avia'' (qui ressortira un jour, hélas, à peine modifiée : il est rare que les enragés abandonnent une mauvaise idée) ne sont pas assez nombreux pour contre balancer toutes les mauvaises nouvelles qui, comme le disait drôlement Chirac  ''volent en escadrille''...
  Au risque de me répéter, je re-pose la même question : où peut-on voir une seule vraie raison d'espérer, dans le paysage actuel ? Nous parlions récemment des risques et des menaces de guerre véritable, au delà des petites escarmouches qui font, en quelque sorte, partie de la vie de la planète : on trouvera toujours un roitelet qui aura envie d'annexer le jardin de son voisin, un fidèle d'une religion qui sera certain que tous les autres sont dans l'erreur mais qui, au lieu de les abandonner à leur triste destin (vu par lui), éprouvera une envie irrépressible de les convertir à son Dieu. Si même le christianisme, qui repose sur l'amour, a pratiqué à grande échelle ce genre de violence prosélyte pendant des siècles, imaginez jusqu'où peuvent aller ceux qui reposent sur d'autres socles que l'amour !
  Le monde semble devenu fou. Les lecteurs réguliers de ce Blog savent bien qu'une des phrases qui font partie de mon ''thésaurus'' particulier et de mon histoire personnelle, pour ne pas dire de mes idées fixes est : ''la folie est sortie des asiles''. Mais reconnaissez avec moi que plus le temps passe, plus cette idée paraît, finalement, ''pas si idiote que ça'', surtout parce qu'elle est inacceptable pour ceux qui, justement, sont responsables de notre malheur actuel, qui était jusque là relatif (par rapport à d'autres temps), mais en passe de devenir absolu. Nous ne sommes plus heureux, et nous ne pouvons plus être heureux : tout se passe comme si le bonheur avait quitté nos horizons et le champ des ‘’possibles’’ !
  Mais revenons à nos soucis immédiats : la France sombre, la France coule, la France est en train de se perdre ! Des hordes de gens qui ne savent rien d'elle osent nous expliquer pourquoi et en quoi nous la trahissons, nous, d'après leurs critères qui ne correspondent à rien ! Et nous, par habitude, par lassitude, et par lâcheté aussi... faisons mine de regarder ailleurs. Pas un soir où les chaînes de notre soi-disant ''service public'' ne fassent la promotion de gens nouvellement entrés dans notre pays (soit clandestinement, ce qui est mal, soit, le plus souvent, à cause de ce faux-principe/vrai drame qu'on appelle ''le jus solis'' dont Valérie Boyer (je crois) disait drôlement (mais avec justesse) que ''le droit du sol est l’absurdité qui consiste à dire qu’un cheval est une vache parce qu’il est né dans une étable''. On dit que ce serait de Montesquieu, mais peu importe : c'est un ‘’mot’’ excellent !
  Napoléon ayant tenu à être né français, (il s'en fallait de 6 mois qu'il le fut), a quelque peu ''travaillé'' le sujet pour étendre à son propre avantage ce droit du sol. Notre édifice juridique a conservé la mémoire de ces ''combinazzione'', et est d'une complexité telle qu'elle pourrait apparaître volontaire. Aujourd'hui, après le passage dévastateur en tout des idées socialistes, l'accès à la nationalité française par le droit du sol est ouverte, à leur majorité, aux personnes vivant sur le territoire français ''depuis l'âge de six ans et ayant suivi leur scolarité obligatoire en France lorsqu'elles ont un frère ou une sœur ayant acquis la nationalité française'', disposition que le gouvernement Jospin avait rendue automatique, sans condition, sans compensation, et sans que soit nécessaire la moindre manifestation de volonté, ni, bien entendu, de reconnaissance. C’est ''brader un beau cadeau''.
  Cette loi a introduit une innovation dans le droit français, avertit le juriste Alexis Théas, en créant ''une nouvelle forme d'acquisition de la nationalité française, un droit du sol dérivé, indirect, transmis par le lien de fratrie, qui ne nécessite pas d'être né sur le territoire français, mais d'avoir un frère ou sœur devenu lui-même français par le droit du sol''. Mais la trouvaille finale, celle qui rend tout ce dispositif intouchable ou presque, a été inventée par un homme de Gauche engagé et ''fier de l'être'',  Patrick Weil, très proche de Lionel Jospin, de Georgina Dufoix, de Ségolène Royal,, d'Elizabeth Guigou (c'est tout dire !) qui a déclaré que l'usage du droit du sol est républicain. Vous avez bien lu : ''ré-pu-bli-cain'' ! Théoriquement, avec un tel viatique, plus question d'y toucher jamais : nous voici ligotés par ce seul mot... qui ressemble pourtant à une auberge espagnole !
  Et si on se souvient, en plus, que Pierre Mosccovici, le tout nouveau Président de la Cour des Comptes (c'est à se demander où ils vont chercher leurs candidats et sur quels critères de non-conformité entre le job et l'homme ils les choisissent !) a fait il y a un an pile une déclaration sidérante dans une interview à l'Est Républicain et au Dauphiné, dans laquelle il osait affirmer, le plus sérieusement du monde, que ''les dépenses publiques en faveur des réfugiés ont un effet de relance de 0,2 à 0,5  point sur l’économie européenne, voire 0,4 point dans les principaux pays d’accueil comme l’Allemagne''… (NDLR : et pourquoi pas, connerie pour connerie, pousser un peu le bouchon et monter jusqu'à 15 ou 20 %, voire davantage ?), ce n'est pas demain la veille que des ''étrangers culturels'' vont arrêter de nous donner des leçons à 2 balles sur les statues de nos squares, sur le nom de nos rues ou sur qui doit figurer dans nos livres d'Histoire... ou en être retiré, au gré de leurs manipulations frénétiques et insensées de notre Histoire à nous...  
  La destruction, dans le cadre d'un plan d'ensemble, de notre ''roman national'' ne peut avoir comme seul résultat, à terme pas trop lointain, que la destruction complète de notre pays en tant que ''ce qu'il est''. Le Président, pour une fois, a flairé le danger... Mais il est lesté d'un tel passif (avec ses âneries sur ''le colonialisme crime contre l'humanité'' -Comment a-t-il pu dire et osé dire ?) et sa versatilité chronique a tellement réduit son autorité, contestée par ceux-là même qui lui doivent tout, que nous avons bien des raisons de nous faire du souci... 
  Comme tout cela est triste ! Pour nous, bien sûr, qui souffrons dans notre intelligence, dans notre raison et dans notre mémoire. Mais plus encore pour les pauvres gens qui croient faire un pas vers... eux-mêmes ne savent pas quoi, mais un chaos incontournable qui ne peut que leur coûter très cher. Sous prétexte qu'un rameau leur fait de l'ombre, ils coupent l'arbre qui a fait d'eux ce qu'ils sont...  Et le monde devrait s'en porter mieux, disent certains ? Ah ! Que oui... la folie est sortie des asiles ! Et nous... nous sommes bien à plaindre !
H-Cl.
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graine-de-courge · 4 years
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Un jour comme un autre
Quelqu’un frappe à la porte, il fait nuit noir. Je réussis tout juste à souffler un « Entrez ». Lorsque la porte s’ouvre, je ne distingue pas grand-chose, je cherche mes lunettes à tâtons sur ma table de chevet, alors qu’une voix douce et enjouée m’annonce :
« Bonjour Me C. ! Attention les yeux, je vais allumer la lumière. »
L’action suit les mots, j’ai à peine le temps de fermer les yeux, que l’aube éclat du néon de ma chambre m’éblouit presque. Je sens quelqu’un me toucher gentiment l’épaule, j’entrouvre les yeux et vois une jeune femme me tendre mes lunettes. Elle m’aide même à les mettre. Assise au bord de mon lit, elle me regarde un sourire angélique sur un beau visage anguleux, tiré par la fatigue. Je la connais, je suis sûre de l’avoir déjà vue. Mais où ?.. Elle me fait un petit signe de la main et ouvre les volets, je ne sais pas comment, car elle est toujours assise sur mon lit.
« - Nous sommes le 26 Août, c’est la saint… Elle retire la petite feuille de l’éphéméride sur ma table de chevet. Thérèse de Jésus. Il est huit heure trente. Vous voulez vous levez maintenant ou dormir encore un peu ? Me demande-t-elle poliment.
- Je vais me lever, balbutiais-je la voix encore ensommeillée. »
J’essaye péniblement de me relever de mon lit, mon corps entier me fait mal. Un peu plus chaque jour. Par un habile procédé la jeune femme m’aide à me sortir de mon lit, elle me fait un peu mal malgré elle, je le sens bien. Malgré ses attentions et sa gentillesse, comment ne pas faire souffrir un corps aussi esquinté que le mien. Elle m’accompagne à la salle de bain et m’installe sur les toilettes. Je suis gênée de sa présence, à demi-nue en chemise de nuit, je fixe le vide devant moi pour ne pas y penser et pourtant, sans un mot, elle semble comprendre. Elle sort et je l’entends farfouiller dans la chambre, je n’aime pas qu’on touche à mes affaires, d’aussi loin que je m’en souvienne, je n’aime pas ça. Quelques secondes ? Minutes ? Une éternité ? Je me suis perdue dans mes pensées. J’ai froid. Plus tard, j’entends un petit frappement à la porte, la jeune femme un peu rougit, passe sa tête dans l’entrebâillement.
« - Je peux entrer ? Vous avez terminé ? »
J’hoche la tête. Elle entre les bras chargés de vêtement et linge de toilette et m’explique qu’elle va m’aider à faire ma toilette. Comme si j’en étais incapable seule ! Installée sur une chaise, elle me tend le gant de toilette imbibé d’eau chaude : je dois me laver le visage. Je ne comprends pas. Je la regarde. Elle me répète plus doucement. Le visage… Je connais ce mot. Je le sais. De quoi me parle-t-elle ? Alors je la vois passer sa main devant son visage et répéter sa phrase. Je regarde mon gant de toilette et l’imite. Elle sourit. Je comprends alors. J’ai oublié le mot « visage »… Un mot simple et enfantin… Je me sens triste, j’ai peur. Elle me tend le linge et je m’essuie. Tout le reste de la toilette se passe ainsi, elle m’explique par des gestes, chaque chose que je dois faire et que je ne comprends pas. J’ai oublié beaucoup de chose…
Ma peur grandit, qu’ai-je bien pu oublier d’autre ? Mes enfants ? Où sont-ils ? A l’école ? A la ferme ? Et où suis-je d’ailleurs ? Qu’est-ce que je fais ici ? Je dois rentrer m’occuper de mon ménage ! A chacune de mes questions, sa voix douce me rassure en répondant calmement, elle a réponse à tout. Qui est-elle d’ailleurs ? Qu’est-ce qu’elle fait chez moi ?
« - Ne vous inquiétez pas Me C., je suis Lucie, je suis une aide-soignante. Je vous aide à vous préparer pour le petit-déjeuner, il est important de prendre soin de soi avant les autres, prenez soin de vous et vous vous occuperez du reste après. »
Elle m’aide à m’habiller, me met de la crème sur le visage et du parfum, elle me parle du temps, de la chaleur, me demande ce que je fais dans la vie, combien j’ai d’enfant. Elle me fait presque oublié que je suis à demi-nue face à elle. Alors qu’elle me coiffe, je sursaute brusquement, il y a quelqu’un que je ne connais pas dans la pièce. Une vieille femme ! Que fait-elle ici ?! Je l’observe attentivement, je ne la reconnais pas. Elle a le visage marqué de ride, les cheveux blanc et le visage fatigué. On dirait Maman.
« - Maman ? l’appelai-je. »
Pas de réponse. Je vois juste ses lèvres bougées mais sans qu’aucun son n’en sorte. La jeune fille est là. Comment s’appelle-t-elle ?
«- Vous vous appelez comment ?
- Lucie, répondit-elle en souriant.
- Qui est cette femme ?! »
Lucie me regarde attentivement et regarde ensuite l’inconnue face à moi. Un sourire triste se dessine sur son visage, elle a quelque chose d’étrange dans les yeux, de la douceur, de la gentillesse,  mais aussi un peu de douleur. Elle se place alors derrière moi et je la vois apparaître derrière l’inconnue.
« - C’est vous Me C.
- Moi ?! »
Je ne la crois pas ! Et je regarde en face de moi. Je peine à me lever et m’approche de l’inconnue, elle en fait de même. Je la regarde avec insistance et j’approche ma main pour la toucher. Le bout de mes doigts touche une surface plane et froide, je touche son visage… C’est un miroir… Je touche mon visage… C’est moi. Je ne me reconnais pas. Je regarde la jeune fille présente dans la pièce avec moi.
« - C’est Moi... »
«  - Oui, c’est vous Jeanne. »
Jeanne. Elle connaît mon prénom. Quel âge j’ai ? Ca ne peut pas être moi ! Hier encore, j’étais avec mes enfants à la maison… Comment ai-je atterrit ici ?!
Lucie me prend par le bras et m’accompagne hors de la chambre. Ce n’est pas chez moi, je ne reconnais rien. Où suis-je ?! Elle me tient par le bras, elle est bien brave cette petite, j’ai bien du mal à marcher, mes genoux me font souffrir. Il faut que je me repose, je travaille trop ces temps-ci et il faut encore que je prépare à manger pour mon mari, qui va rentrer de la ferme. Elle est à mes côtés dans un dédale de couloir, c’est grand ici et il fait froid. Alors que je lui pose une multitude de question, elle ne perd jamais son sourire, elle rit même parfois et me regarde. Elle m’explique que j’ai fais une mauvaise chute, il y a quelques temps en arrière et qu’après mon hospitalisation, par sécurité mes enfants m’ont emmené ici, pour que je me repose. Je ne comprends pas, ça n’a pas de sens. Mes enfants sont encore jeunes ! Je la traite de menteuse, mais elle ne semble pas atteinte, elle semble juste soucieuse et me sourit tristement.
Nous arrivons dans une grande salle, quelques personnes sont déjà présentes et mangent tranquillement. Ils sont tous vieux ou très vieux. Je ne sais pas ce que je fais là, je dois rentrer faire à manger pour mon mari. Elle finit par me dire d’accord, mais me demande de déjeuner auprès d’eux, le temps qu’on vienne me chercher. J’accepte. Elle me dit qu’ils ont du bon café. Elle m’aide à m’installer et me sert gentiment, après m’avoir demander ce qui me ferait plaisir.
Je la regarde partir au pas de course après une dernier signe. Elle s’arrête vers une dame en blanc aux cheveux courts et grisonnant, lui dit quelques mots et reprend sa course. Elle vient vers moi, le visage tout aussi souriant, elle me tend un petit gobelet avec des pastilles blanches.
« - Bonjour Me C, je vous apporte vos médicaments.
- Il est quel heure Madame ? Lui demandais-je, savoir si mon mari pourrait venir me chercher.
- Il est neuf heure moins cinq. Tenez. »
Sur ces mots, elle me tend une cuillère avec les pastilles blanches, que je prends et un jus de pomme.
«- C’est pour quoi ces remèdes ?!
- La douleur et votre tension. Répondit-elle gentiment. »
Je déjeune tranquillement et, une fois terminée, je regarde autour de moi. Je vois plusieurs femmes vêtues de blanc entrer et sortir de la pièce accompagnée ou non. Parfois elles s’arrêtent discuter et rire ensemble. C’est beau la jeunesse ! Elles ont toutes l’air fatiguée, au fur et à mesure, leur cheveux tirés en arrière, s’échevellent. Certaines ont même d’énorme cerne. J’entends quelques fois leurs articulations craquées. A chaque fois qu’elle passe à côté de moi, elles me demandent si je vais bien lorsque je l’ai regarde. Ma voisine d’à côté me fait la conversation, elle est sympathique. Elle me parle de sa ferme dans le village voisin du mien, elle me parle de la dernière messe. C’est vrai qu’elle n’était pas bien joyeuse. D’autres personnes vont et viennent, certaines ont même le culot de ne pas répondre quand on leur parle ou qu’on les interpelle. J’ai cru voir mon fils tout à l’heure, lorsque je l’ai appelé, il ne m’a pas répondu ce voyou, je vais lui apprendre la politesse quand il va rentrer, ma voisine est bien d’accord avec moi.
Le repas de midi vient de se terminer, je n’ai même pas vu la matinée passée. C’est fou comme le temps file à toute allure. Je me lève pour essayer d’interpeler une des jeunes filles en blanc, elles s’affairent de tout les bouts, mais je dois tout de même rentrer, mon mari doit se faire du soucis et par dessus le marché, je ne retrouve plus mes clés de voiture.
Je réussis à en arrêter une, je lui attrape la main de peur qu’elle ne s’envole avant de m’avoir donner mes réponses. Elle a les mains brûlantes. Je lui explique ma situation, elle soupire légèrement et réfléchit un peu.
On s’assoit les deux sur des chaises, qui traînent dans le couloir, sans me lâcher la main. Elle me répond que ce n’est pas elle, qui s’occupe des taxis ou des voitures. Que tout ce qu’elle peut faire c’est se renseigner auprès de sa supérieur et me tenir au courant dès qu’elle en sait plus. Je sens sa bonne volonté et je lui fais confiance, j’attendrai alors.
J’entends du brouhaha au loin, j’ouvre un œil puis l’autre, difficilement. Les gens parlent fort entre eux, qu’est-ce qu’ils sont bruyant ici ! Je me suis assoupie dans mon fauteuil et ils sont en train de servir le café. J’ai du dormir longtemps ! J’attends que les deux jeunes filles en blanc arrivent à ma hauteur, j’ai mal partout.
« - Bonjour Me C., on ne s’est pas encore vu aujourd’hui. Comment allez-vous ?
- Je me réveille, j’ai un peu mal partout. J’ai dormi longtemps ? Mes enfants ne sont pas encore venu me voir ? Je ne les ai pas raté ?! M’enquis-je. Cela fait longtemps qu’il ne sont pas venu voir leur vieille mère.
- Oh vous vous êtes endormi peu de temps après mon arrivée, je dirais deux bonnes heures. On n’a pas vu vos enfants… Son regard semblait triste. Mais vous savez, on est en semaine, ils sont grands , ils travaillent. Ils ont des enfants ?
- Oui, j’ai quatre petits enfants, ca demande du travail.
- Voilà, mais ne vous inquiétez pas, dès qu’ils auront le temps, ils viendront vous rendre visite, j’en suis sûre ! Me rassure-t-elle, un magnifique sourire aux lèvres, qui me réchauffe un peu le coeur. Vous voulez un café ?
- Oui, s’il vous plaît. Avec du sucre. »
Je sirote mon café, un peu chaud et je regarde toujours autour de moi, certains ont l’air vraiment malade, je n’ai pas à me plaindre. Je pense à mes enfants, j’espère qu’ils vont bien. Si longtemps sans nouvelle, c’est terrible, ils ne pensent plus à moi. Ils ont leurs enfants maintenant. Comment s’appellent-ils déjà ? J’oublie tout en ce moment… Ça m’énerve, j’ai l’impression de ne plus savoir ce que je fais. Tiens, revoilà, les jeunes filles avec leur chariot. L’une d’elle s’installe à côté de moi et m’offre une madeleine, que j’accepte volontiers. Elle en prend une pour elle. Elle discute avec l’autre, elles parlent de leurs enfants. Elles semblent si jeune, si insouciante et pourtant leur visage ont l’air si fatigué. L’une d’elle se tourne vers moi.
« -Et vous ? Comment s’appelle vos enfants Me C. ?
- Joseph, Marie, Étienne et… Je réfléchis. Je ne me souviens plus du dernier. Mon dieu ! »
Je les regarde désolée, les larmes aux yeux, j’ai oublié le nom de mes propres enfants. Quelle mauvaise mère je fais ! Je cherche mais, aucune réponse ne me vient. Elles me regardent toujours souriante. Comment font-elles pour sourire autant ?! Celle à côté de moi, me prend la main.
«- Je ne me souviens plus, avouais-je, vaincue
Ce n’est pas grave, Me C., la première lettre n’est-ce pas R ? »
Je réfléchis, R… R… Mon mari s’appelait Roger et il voulait qu’un de nos enfants porte son prénom, je me souviens, c’est si loin.
« - Roger, lui réponds-je enfin.
- Vous voyez que vous vous en souvenez, il vous faut juste un coup de main ! »
Je souris à mon tour, elle a raison. Elle me sert gentiment la main et se lève d’un bond.
« - Bon, c’est à notre tour d’aller boire un café. A tout à l’heure. »
Et je ne la revis jamais.
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Le Bain
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Mardi 24 mars
J'ai paniqué.
Moi, qui ai refusé de toucher le RSA 5 mois et qui tremblait en faisant mon inscription, entourée de ma mère et de ma sœur perplexes face à mes pleurs, leur expliquant que je ne voulais
pas
avoir de compte à rendre au gouvernement
j'ai failli m'inscrire sur le site qui demandait des travailleurs aux champs.
Mon dieu, mais vous avez vu la gueule de cette phrase sur mon écran ?
Là, sur ma table que j'ai enfin aménagé en bureau après avoir passé huit jours recroquevillée sur mon lit devant un ordi mal installé, entre mon verre de vin rouge que je sirote très lentement et mon joint que je fume à peine, moi, qui vais faire un rituel de nouvelle lune quand elle se sentira assez remise de ses émotions, moi
écrire
« j'ai failli m'inscrire sur le site qui demandait des travailleurs aux champs. »
Déjà si on m'avait dit c'est une phrase pour une dystopie qui se déroule en 2020 j'aurais fait MDR frère sérieusement, y'a eu la bombe nucléaire et on est retournés au fucking Moyen-Âge ?
« bah y'a toutes les travailleuses au black qui viennent pas du coup ils flippent... »
(S., au téléphone, quand elle me parlait de pénurie et que j'ai répondu « mais une pénurie de quoi ? »)
Le truc pue au delà de toute mesure.
Mais hier j'ai passé la journée à pleurer car j'enviais les personnes confinées à la campagne, hier j'ai promis aux monts d'Ardèche et à la Drôme derrière que j'irais vivre en elles dès que tout cela serait terminé, hier j'ai lu la biographie du Facteur Cheval pour m'inspirer, ce matin je vais sur Twog, le référencement des tweets drôles et ma principale source de news sur la pandémie mondiale, et je vois passer plusieurs tweets a-hu-ris avec un lien pour le site « Des bras pour ton assiette ».
Et moi
avec ma hantise viscérale du tutoiement employé par des instances gouvernementales,
j'ai sauté dessus.
Je regarde les offres : je vois : cueillette des fraises à Épinouze (j'ai une relation symbolique haute avec le mot Spina et ses dérivés), à une vingtaine de minutes en voiture de Hauterives, là où se situe le Palais Idéal.
Je m'inscrit. Le site me dit félicitations, vous allez recevoir un mail. Je rafraichis frénétiquement ma boîte, que dalle.
Je regarde le trajet Hauterives-Épinouze en vélo, 50 minutes, parfait.
Je regarde le site d'Épinouze : ils ont fermé les parcs, tout est fermé.
Je regarde la page Wikipédia d'Épinouze : 1561 habitants.
« nan mais Johnny vas y pas tu vas te retrouver dans une de ces grandes fermes industrielles sans voir le jour dans des petites villes dégueulasses... »
(S., au téléphone. Je vous ai dit que S. vient de la Drôme, et qu'elle fréquente de nombreuses saisonnières ? Je vous ai dit que moi mon dernier job c'était au service recouvrement d'une banque parce que ma cousine y travaille, et que je suis allée que deux fois dans la Drôme, pour aller voir le Palais Idéal ?)
Je rafraichis ma boîte mail. Pas de réponse.
Je vais sur facebook et je raconte ma vie à qui veut bien l'entendre :
« mais là en vrai je me suis inscrite sur le site qui cherche des agriculteurs
sauf que le site me ghoste
l'envie me vient de faire du vélo et de pas rester chez moi et davoir une raison de faire du vélo
et si le gouvernemnt arrete de me ghoster je pars cueillir des fraises dans la drome »
« hahaha johnny tu vas partir au kolkhoze omg
adieu mon pote » (L., sur Messenger)
« C de la poudre aux yeux ce truc
Si ça se trouve ils font juste de la pub pour faire genre ils se soucient des agriculteurs » (E., sur Messenger)
Finalement je reçois la réponse, il faut cliquer sur le lien pour finaliser l'inscription. Je ne clique pas. J'ai peur.
Pas du kholkoze, pas du gouvernement, non j'ai juste toujours eu peur de l'engagement en général, sauf avec les relations amoureuses, enfin, si on part du principe que le chewing-gum s'engage avec la chaussure qui lui tombe dessus.
C'est rassurant d'ailleurs de voir que le confinement ne me change pas intrinsèquement, et que je continue malgré tout de faire des trucs que j'ai toujours fait, comme rester toute la journée le cul vissé sur facebook, ne sortir que pour faire les courses, ne pas dépasser un rayon d'un kilomètre à pieds, avoir peur de la situation écologique et politique mondiale, tous ces petits trésors du quotidien qui font que je suis moi.
L'après midi passe, vers 19h je sors chercher ma lessive chez C., je marche un peu, je suis de très bonne humeur depuis ce matin, car j'ai tiré le Huit de Deniers, une des description de cette carte de Tarot c'est littéralement, « le paradis sur terre », alors ça m'a fait pensé à la chanson que j'ai découvert dans l'émission de S. hier, « Heaven is a place on Earth », la version de Virus Incorporation.
La radio est fermée, mais ils ont un studio mobile.
S. est quand même partie faire son émission à la frontale, parce que S. est une rebelle.
On est un peu comme les Super Nanas, elle est Rebelle la casse-cou qui pète des gueules, et moi je suis Bulle, celle qui a peur dans le noir.
C'est S. qui m'a fait plonger dans le Tygre underground, c'est grâce à elle que je navigue dans ces eaux où je me sens souvent comme un poisson rouge dans un lagon, un animal domestique au milieu d'une rivière.
Le confinement de S. et de pleins d'autres poissons est souterrain.
Le gouvernement a détourné le flot de nos vies, pour le rediriger dans un canal long bétonné et gris.
Nous sommes le Rhône – le fleuve de Tygre – à qui on a arraché ses alluvions, ses sorties en terres sauvages, à qui on a enlevé le côté organique pour en faire un simple canal à marchandise.
Nous sommes le fleuve, mais de nombreux poissons creusent
des galeries
des arêtes pourraient on dire
pour ne pas finir en squelettes vivants
et les poissons jaillissent et font circuler de minces filets, minces mais là, tant qu'il faudra.
Plein de personnes n'ont pas attendu le confinement pour mener un  mode de vie contraire à ce qu'impose le gouvernement.
Je n'ai jamais trouvé légitime nombreuses des règles « d'avant », mais je m'y pliais par crainte.
Maintenant...maintenant que je me sens
comme un poisson seul dans son bocal
je réalise que je ne peux pas en sortir
parce que dans Babe je suis un mouton
parce que je suis
trop bien éduquée
que sur moi j'ai la
main de ma maman
qui m'a donné la vie et passée la sienne en fonctionnaire, à constater le manque de fonds publics sans jamais oublier de voter à droite.
ma maman, 68 ans, qui le dimanche d'avant le confinement m'a envoyé « ai accompli mon devoir d'assesseur et d'électeur puis suis allée cueillir des jonquilles »
j'ai sa main là tout autour de mon corps comme un câlin gênant
une éducation à avoir peur
j'ai peur de tout je suis une bulle qui va exploser elle m'a expliqué ma maman
qui quand je lui demandais comment savoir ce qui est bien et mal me disait d'écouter à l'école, alors j'écoute l'école, j'apprends que ce qui est bien c'est d'être contre les méchants et comment savoir qui est méchant maman ma maman me dit
pour savoir qui est méchant écoute l'école écoute la télé écoute les livres que te donnent tes parents
plus tard mes amies sont des « mauvaises fréquentations »
elle refusera que j'aille les voir, elle refuse que je lise certains livres, que je sorte, que je fume, que j'ai des relations sexuelles, et moi comme j'ai un ennemi direct j'entrave son autorité dès que je peux, pas frontalement,
discrètement
à la frontale.
Moi aussi j'étais Rebelle dans les Supernanas avant mes dix-huit ans, puis, en sortant du lycée, j'ai explosé.
Dix ans je me suis confinée. La dépression, un meilleur maton que ma maman.
Dix ans je n'ai pas fait de vélo. Je haïssais les cyclistes. Depuis que j'ai commencé y'a un mois et demi, j'ai beaucoup réfléchis à l'homophobie.
En temps que nouvelle cycliste, je peux leur dire, aux homophobes, que cette bite dans le cul et cette chatte dans la bouche, t'en as peur parce que ça va te faire tellement kiffer que tu seras prête à t'engager pour Macron pour pouvoir continuer à avoir ta dose.
J'étais confinée depuis la sortie du lycée
mais la drogue m'a sauvée, S. m'a sauvée, mes amies m'ont sauvée, les concerts m'ont sauvée, les discussions politiques m'ont sauvée, les livres prêtés les films matés ensemble m'ont sauvée, n'empêche que je n'ai
jamais falsifié de papier
jamais fraudé les transports, excepté le métro en de rares occasions où je me chie tellement dessus que je préfère payer 2 euros plutôt que d'être aussi mal physiquement
jamais réussi à voler dans un magasin, même quand je m'aperçois que j'ai oublié un truc au fond de mon sac et que personne me demande rien je le sors
jamais menti à une figure d'autorité
toujours été
paranoïaque et über prudente
sauf là
quand j'ai paniqué
quand je me suis jetée dans la gueule d'un loup à qui je ne fais pas confiance
simplement pour ne pas passer le printemps enfermée en ville, sans pouvoir me poser dehors
pour ne pas naviguer dans ce canal long et gris
pour faire fermer sa gueule à la johnny en moi qui me dit
ça va être comme ça tout le temps maintenant
« nan ça sera pas comme ça tout le temps Johnny, t'inquiète... et puis je sais pas ça pue leur histoire, genre ils disent que c'est pour que les personnes genre dans la restauration qui ne peuvent pas travailler maintenant se rendent utiles, mais ça veut dire quoi, ça veut dire on te sucre ton chômage technique si t'y va pas ? »
S., au téléphone, résonne les johnnies en moi.
S. est mon ex. On s'est rencontrées quand j'avais 21 ans et elle 19. Aujourd'hui j'en ai 28. On s'était pas parlé depuis onze mois. Le confinement a réussi ce truc improbable : on est amies.
J'ai pensé à elle en rentrant avec ma lessive de bonne humeur, la dernière chose qu'elle m'a dit hier soir quand je l'ai appelée c'est :
« J'ai un peu la gerbe, je sais pas si c'est la bière... Je pense pas que c'est le corona, on vit à beaucoup, les autres l'auraient eu en même temps que moi... »
Je décide de prendre des nouvelles, un truc comme « coucou, comment tu vas petit chat ? ».
Ma main empoigne le portable en même temps qu'il vibre. Je viens de recevoir
« coucou, comment tu vas petit chat ? » de la part de S. Je l'appelle.
Elle a passé la nuit à faire des cauchemars et à avoir de la fièvre, mais elle pense toujours pas que c'est le corona. Les petits chats peuvent pas l'avoir, de toute façon.
Je me mets à lui raconter ma journée avec un sourire dans la voix, en l’appelant j'étais anxieuse car je sais
que c'est complètement con de s'engager dans l'armée des champs de Macron
et durant six ans de relation j'ai caché plein de choses à S. pour qu'elle ne se rende pas compte
que je suis complètement conne.
Je lui dit que si je suis de si bonne humeur par rapport à hier où je disais « je veux crever » à tout bout de champs avec une voix sérieuse, c'est parce que j'ai écouté « Heaven is a place on Earth » de Virus Incorporation en boucle ce matin, parce que j'avais tiré le Huit de Deniers en plus.
La johnny la plus vicieuse et vocale dans ma tête part du principe que S. va me trouver complètement conne si je lui explique que je tire une carte par jour qui me donne le ton de la journée. Mais aujourd'hui grâce à la thérapie et à ma volonté je sais me dire que S. ne me juge pas du Tarot, vu qu'elle me voit le tirer depuis qu’elle me connait, et qu'elle adore la sorcellerie.
Et que le Tarot c'est rien comparé à ce que je n'ai pas envie de lui dire
parce que je veux pas qu'elle me juge
mais que je veux lui dire
parce que j'ai besoin d'en parler à quelqu'un que je peux pas prendre cette décision entre une johnny paniquée et une johnny qui fait que me traiter de conne.
Je lui dis.
Elle est choquée, elle me dit d'absolument pas le faire, elle me dit tout ce que je cite depuis le début de ce texte.
Elle connait la réalité des terrains, Pole Emploi, la Drôme, les saisons, l'agriculture intensive, être enchainée au gouvernement, travailler pour être exploitée, en l'écoutant je réalise que j'aurais pu durant ces six années lui exposer mes vérités et qu'elle m'aurait répondu comme elle le fait maintenant, avec raison, sans m'engueuler, juste en s'inquiétant pour moi.
Je lui dit que j'ai regardé les trains pour Valence.
« Ah nan mais surtout pas Valence, y'a un couvre-feu là-bas, c'est les pires fachos Johnny... »
Après j'ai les larmes aux yeux et j'écourte la conversation en lui expliquant qu'avec mes amies on a décidé de faire un rituel de magie pour la nouvelle lune. Je lui explique que c'est en Bélier et en mars un mardi alors ça va nous apprendre à renaître plus combatives.
Elle trouve ça trop cool.
« Ouais voilà je m'engage dans l'armée des champs et après je fais des rituels de magie pour que ça s'améliore... je suis vraiment conne bref je vais prendre mon bain ! »
et je raccroche.
J'explose en sanglots, car je sais que je ne cliquerais pas sur lien, je sais que je resterais encore en ville,
encore un vingt-neuvième printemps en ville,
mais sans les parcs, sans les quais, sans le bus.
Je pleure car je suis perdue. Je ne suis jamais allée nulle part et maintenant que je ne peux plus j'en prends l'ampleur.
Je pleure car je sais que si j'avais été sincère avec S., durant tout ce putain de temps trop long de notre relation, ça m'aurait fait un bien fou.
Et que je me le suis refusé parce que je me déteste.
Et que chaque jour passé à me refuser du bien m'a fait me détester un peu plus, et que les jours ne reviendront pas.
Je pleure parce que par respect pour S., pour mes amies, ma sœur et ma maman, je ne me tuerais pas, ce qui ne me laisse comme autre choix que de continuer à vivre ma vie de merde avec mes choix de merde et toute la douleur de merde que je me suis infligée.
Et puis je lève la tête, je me sers le fond de pinard qui reste d'hier soir, je commence à écrire ce texte, je procrastine sur facebook et puis j'y plonge.
C'est une erreur de débutante que de dire que je suis conne si je compte faire de la magie ce soir.
Il est 21h53, je vis dans la dystopie où je réalise que j'ai jamais vécu la vie que j'aurais voulu parce que je sais pas laquelle c'est parce que je vis dans ma bulle complètement explosée et que je n'ai qu'une expérience limitée par mes quatre murs du monde et maintenant que c'est littéralement le cas je suis, non ne fais pas ce jeu de mots Johnny,
une con finie.
Mais la magie n'est pas que s'envelopper de « care » tout le temps, parfois il faut se faire la guerre.
Or ce soir,  pour la nouvelle lune, le care vaincra la guerre.
Le care sera revalorisé et la guerre délaissée.
Les hôpitaux vont avoir des milliards débloqués et les drones vont brutalement se casser.
Ce soir pour la nouvelle lune nous mettons
hors d'état de nuire
l'État qui nuit.
Ce texte est un bain. Pour le moment les sensations ne sont pas agréables. Comme l'eau froide qui vivifie me terrifie. Ce soir je ne suis pas prête, mais je n'ai pas le choix.
J'ai supprimé le mail dans ma boîte.
Les bougies attendent. Les fleurs que je n'ai pas osé jetées depuis 2016 car elles me rappellent un excellent souvenir d'un truc fugace attendent.
Mes compositions de choses cassées et flétries, ma petite pierre tombale attendent.
Ce soir c'est une renaissance, et j'espère bien qu'une des arcanes de mon tirage
n'aura pas de nom
que je puisse me renommer
en ce que bon me semble
quand le printemps viendra de nouveau.
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