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#temps de trajet travail
ericrocheblave · 2 years
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Le temps de trajet ou de déplacement des salariés itinérants entre leur domicile et les premier et dernier clients doit être rémunéré comme un travail effectif
Le temps de trajet ou de déplacement des salariés itinérants entre leur domicile et les premier et dernier clients doit être rémunéré comme un travail effectif
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nietp · 1 year
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Incroyable mais vrai : ce qui me paraît infaisable sans péter un câble est infaisable sans péter un câble !
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olympic-paris · 5 days
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saga: Soumission & Domination 272
Arcachon 3
Dans les 18ans (j'espère), châtain clair ébouriffé, imberbe et déjà bien bronzé avec un shorty très court. Dans les 1,75m plutôt fin mais avec des muscles bine dessiné quand même. Je tombe à genou à coté de lui et sort mon plus beau sourire. Il se pousse pour me faire une place sur sa serviette. Je m'assois dessus et en profite pour poser ma main sur son ventre. Il ne la repousse pas, du coup je la laisse et commence même à caresser lentement son torse, le maintenant au sol. Il me dit s'appeler Jules et m'avoue avoir remarqués notre groupe hier après midi déjà.
Je lui demande s'il n'est pas déçu que ce soit moi et pas un autre qui soit venu le voir ? Il ferme un oeil et, après avoir tourné le visage vers les autres occupés à jouer à une 15aine de mètre, me dis que non bien que le grand bronzé et baraqué avec qui je suis venu lui plaisait bien aussi. Je lui fais préciser et il me montre Ernesto. Je ris et lui dis qu'il a, non seulement bon goût, mais aussi un gros appétit. Comme il n'a pas l'air de comprendre, je lui dis que mon ami est très, très bien équipé.
C'est lui qui me demande si nous sommes là pour un moment. Il semble déçu quand je l'informe que nous seront repartis avant la fin de la semaine. Je lui propose alors de ne pas perdre de temps et de m'accompagner derrière le premier rideau d'arbre. Il hésite et me dis qu'il y a pas mal de vieux qui y trainent. Je lui fais part de mon étonnement vu que sur la plage il n'y a que des jeunes. Il m'explique alors qu'il connait bien le coin et qu'ils arrivent par une autre route et rodent en attendant les jeunes mecs qui vont se soulager. Je me penche alors et pose mes lèvres sur les siennes. Et j'attends qu'il fasse le premier pas. Rapidement je sens sa langue glisser sur mes lèvres, s'insinuer entre elle et taper mes dents comme pour me demander l'autorisation d'entrer. J'entrouvre et c'est une véritable furie qui s'empare de ma bouche. Son bras est venu autour de mon cou pour me maintenir serré contre lui alors que sa langue virevolte dans ma bouche, cherchant la mienne et faisant bataille avec elle. Bien que cela fasse un bon moment déjà que nous sommes sur la plage, sa langue est fraîche et je prends du plaisir à lui rouler ce patin. Après un temps qui m'a paru court mais qui, selon la position du soleil, serait plutôt de pas loin d'une heure, je lui demande ce qu'il fait, tout seul.
Il me raconte : il vient de fêter ses 18ans, des parents au travail qui, l'été, s'installent dans la station où nous avons loué et qui font les trajets tous les jours à Bordeaux et un frère plus âgé qui bosse comme saisonnier dans un restaurant un peu plus loin sur la cote.
Je conclue qu'il est donc relativement libre de son temps. Il me le confirme et me dis que ses parents acceptent qu'il rentre tard où plutôt tôt le matin, après tout c'est les vacances. Je lui demande s'il serait intéressé par une invitation à une soirée privée chez nous ce soir même. Il accepte avec empressement et me demande s'il pouvait intégrer notre " groupe " dès maintenant.
Je n'en vois pas d'impossibilité mais avant de rejoindre tous les autres je passe un petit moment à lui préciser qui est qui : le groupe des parisiens et le mien sans lui dire que les deux Ducatistes sont gendarmes.
Quand je le ramène, il se fait siffler et chahuter par nos parisiens alors que mon groupe l'intègre sans chichis. Je vois qu'il a de la suite dans les idées car c'est auprès d'Ernesto qu'il cherche la sécurité !
Quand nous nous séparons, avant de nous retrouver plus tard, nous emmenons Jules avec nous. Amusant, il s'aperçoit que nous avons loués à 3 maisons de chez lui. Ernesto me glisse que le p'tit mec que j'ai trouvé n'était vraiment pas farouche et qu'il avait fait les quelques km du retour avec sa main (à Jules) sur sa bite (à lui). Je lui dis alors qu'il (lui) avait tapé dans l'oeil de Jules. Tout content, Ernesto me dit que lui c'est plutôt dans sa rondelle qu'il ira lui taper.
Le portail refermé et nous nous mettons à poil le temps de traverser la maison. Jules hésite mais quand il voit que certains ont leurs culs touts blancs, et bandent déjà, il baisse son maillot et nous fait découvrir son outillage. Comme il est tout raide, j'estime une bite de 18cm par 4/5, circoncise, avec un beau gland plutôt ovale avec deux petites couilles rasées. Quand Ernesto se retourne, il reste quand même bloqué, le regard fixé sur les attributs de notre espagnol. C'est sur que tâtés par-dessus le tissu du maillot de bain ou les voir dans toute leur nudité, c'est pas pareil !
Nos gendarmes l'attrape, un de chaque coté et le portent jusqu'à la piscine dans laquelle ils le projettent. Alors qu'il remonte à la surface, il est éclaboussé par tous les autres qui tombent autour de lui. Nous jouons, nous nous pourchassons, caressons. Il veut nous montrer qu'il n'est pas une " oie blanche " et pour cela entreprend de sucer Ernesto sous l'eau ! Nous le sauvons de la noyade alors qu'il s'étrangle avec son gland ! PH lui glisse à l'oreille qu'il n'a rien à prouver avec nous. En attendant, nous préparons la réception du soir. Jules m'aide et comme il me fait bander grave, je l'attrape et le pousse dans le bureau du ré de chaussée.
Il a compris tout de suite et se colle à moi tout bandant lui aussi. Je suis penché et lui sur la pointe des pieds. Il fini par me sauter dans les bras ceinturant ma taille de ses cuisses. Ma queue se dresse sous ses fesses. Il se trémousse alors que nous nous roulons toujours un patin, jusqu'à ce que mon gland tape sa rondelle. Il ondule du bassin et comme je le sens s'ouvrir, je le pose sur le bureau et me kpote rapidement avant de le reprendre dans les bras. Ma bite trouve aussitôt le bon chemin et je me sens m'enfoncer dans son cul. J'adore ! Rondelle ferme sans être fermée, Jules appui pour bien s'enfoncer ma bite en lui. Il relâche mes lèvres et halète un peu sous l'effort. J'ai droit à son superbe sourire quand nos os se collent.
Je m'adosse au bureau (les fesses contre le plateau). Jules en profite pour poser ses pieds dessus et des bras autour de mon cou, il se lime tout seul sur mon pieu. C'est trop bon ! Il est vraiment très chaud et j'apprécie sa façon de baiser. Son sexe se frotte à mes abdos et son gland devient violacé. Je le laisse faire quelques minute et reprend la main. Je le porte sur ma bite jusqu'au canapé et accompagne sa chute dessus. Je lui relève les jambes jusqu'à les passer sur mes épaules avant de me mettre à labourer sa rondelle. Il apprécie mes longs coups de rein et quand je fais des sorties complètes avant de me renfourner au chaud. Il attire ma tête et me roule un nouveau patin. Sa langue m'excite un peu plus et j'ai du mal à me retenir quand je sens, projeté sur mes abdos, son sperme. Je lâche les vannes et callé tout au fond de son cul, je me vide dans ma kpote. Je m'écroule sur lui. Il est encore plein d'energie et me lèche le cou, les oreilles tout en serrant son anneau. Je me retire avant de débander. Notre entrée dans la cuisine n'est pas resté discrète. Faut dire que la kpote pleine dans la main, j'aurais eu du mal a contredire le fait que nous venions de baiser. PH me la retire et passe un Sopalin entre les fesses de Jules avant de jeter le tout à la poubelle. Revenant vers nous PH lui demande si son mec, en l'occurrence moi, l'avait bien baisé. Jules me regarde, effaré, puis bredouille à PH qu'il ne savait pas pour lui et moi. Il comprend que c'est sans importance quand nous nous mettons à rire tous les deux. PH s'approche de lui et se penche pour lui rouler un patin, histoire de bien lui faire comprendre notre façon de fonctionner. Les deux gendarmes nous rejoignent à ce moment là. Ils encadrent Jules, le soulèvent et profitant de la situation, le font redescendre mais en le plantant sur G22 (Gendarme 22cm). Heureusement que j'étais passé avant, comme ça Jules a pu bien profiter, sans douleur, de la fougue militaire. PH et moi sommes restés au spectacle. Dès que Jules a été bien calé sur G22, G21 (Gendarme 21cm) l'a penché en avant jusqu'à enfoncer ses 21cm dans sa bouche et sa gorge.
Après la triple prise de plaisir, j'ai demandé à Jules si le programme était à son goût. Il me saute au cou et me dit qu'il ne lui était encore jamais arrivé un plan pareil. Ça le changeait des locaux de son âge. Je lui dis de garder des forces pour ce soir et nos invités. Je l'envoi se doucher. Il nous revient tout frais.
Vers 20h30 nos invités arrivent. Les bras pleins de bouteilles. Les bouchons sautent et les bulles coulent à flot. Ernesto surveille Jules et compte bien se le garder ce soir. Le BBQ chauffe et les grillades roussissent. Le diner est entrecoupé de séances de baises selon les affinités de chacun et le degré d'excitation du moment. Contrairement à la veille chez eux, pas de mêlée commune, mais des actions par petits groupes. Quand Ernesto est " violé " par un parisien en manque de grosse bite dans son cul, il nous confie, à nous ou à nos gendarme la garde de Jules. Ce dernier est d'accord pour se garder pour Ernesto.
J'ai deux fois profité des invités en recto comme en verso, tout comme PH. La deuxième fois, j'ai enculé le mec qui le sodomisait et quand le mec en question s'en est offusqué, arguant qu'il était plutôt actif, je lui ai répondu que c'était le prix à payer pour baiser mon mec ! Il a bien fallu qu'il s'en satisfasse coincé entre nous deux.
Finalement je crois que tout le monde a été content qu'ils partent. Il sont beaux, jeunes et bons baiseurs mais ne peuvent s'affranchir d'une certaine condescendance qui revenait souvent soit dans leurs comportements soit dans leurs propos. Je ne me suis même pas abaissé à leur mettre dans la vue nos relations dans la capitale !
Comme prévu, Ernesto s'est isolé pour le reste de la nuit avec Jules et à en croire les bruits venant de leur chambre, ils ont veillé jusqu'à très tôt. PH et moi avons fini la nuit dans les bras de la maréchaussée.
Arcachon 4
Je me réveille en même temps que G22. Nous laissons nos mecs respectifs dormir ensemble et descendons. Nous sommes les premiers. Je décide d'aller faire quelques courses. G22 m'accompagne. Je lui laisse le volant de la SL, il en mourait d'envie. Malgré les risque de tomber sur quelqu'un de sa connaissance, il roule jusqu'à Bordeaux rien que pour le plaisir de piloter l'engin. On refait les pleins (essence, champagne, viennoiseries et barbaque) et rentrons le pied dedans. Nous arrivons alors que le reste de la maison s'éveille. Ils nous aident à décharger les courses. G21 et G22 nous quitterons ce soir ! Du coup nous restons à la villa pour profiter d'eux jusqu'au bout et réciproquement.
Sans savoir ce qu'ils font dans la vie, Jules leur dis qu'il sera content de les revoir sur la plage. G22 qui se rappelle la douceur de son petit trou lui dit qu'ils reviendront dès qu'ils pourront. En attendant, G21 lui fait connaitre son coup de rein et Jules y semble aussi sensible qu'à ceux de son collègue.
Nous touzons tranquillement toute l'après midi. Ils nous quittent vers les 21h, non sans que nous ayons échangés nos n° de portables et la promesse qu'ils passent nous voir dans le " nord ".
Nous partons le lendemain pour Barcelone avant de rejoindre Sitges. Déjeuner à la frontière et nous arrivons tranquillement en début de soirée à l'appart d'Ernesto.
Marc et Hervé nous rejoignent, enfin en vacances. C'est génial.
Jardinier
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theoppositeofadults · 8 months
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il y a 3 semaines, je devais appeler mon grand-père pour lui raconter mes premiers jours dans mon nouveau travail mais je suis sortie le soir et je me suis dit que j'appellerais le lendemain au soir
il est mort le lendemain matin.
c'était mon 3ème jour au travail, dans un nouvel environnement où l'accueil avait été moyen et où j'avais du mal à comprendre mon rôle et trouver ma place, et j'étais à peine arrivée que je préparais déjà mon retour.
je devais me mordre la langue et pincer la main pour éviter de fondre en larmes devant chaque personne qui me parlait (heureusement, peu de monde me parlait!), mais j'ai pu rentrer plusieurs jours (avec 10h de trajet pour revenir en france)
l'enterrement était beau, et j'ai passé 4 jours à pleurer, mais aussi à rire et à partager des souvenirs en famille.
sauf que je suis maintenant rentrée et j'ai encore l'impression d'être à contre-courant.
j'ai ce nouveau boulot où j'avais peur d'être incompétente mais c'est presque pire : je n'ai RIEN à faire. je demande dix fois par jour aux gens s'ils veulent que je les aide parce que le boulot sur ma fiche de poste peut être fait en 5h par semaine
et c'est toujours un environnement un peu bizarre : il y a 50 cliques et les gens sont tous plus âgés que moi. même les stagiaires (certains sont à peine plus âgés). ce qui était déjà le cas dans mon ancien boulot mais là-bas, j'étais relativement junior. maintenant, je suis manager - ce qui fait une dynamique intéressante ( = peu de vie sociale)
donc j'ai tout ce temps libre, que j'essaie de meubler comme je peux - je cuisine beaucoup, je deviens une habituée de ma salle de sport, j'ai tout réorganisé mon appartement,....
mais je m'ENNUIE tellement. et je déteste m'ennuyer parce que c'est du temps où je n'ai rien d'autre à faire que de penser ce qui fait que je pleure 2 fois par jour
bref. j'en suis à un point où je me dis : vite, février.
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e642 · 8 months
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J'avais dit que je ne viendrai pas le voir ce week end en rapport avec le temps de trajet et le fait que je voulais rester sur place pour ne pas trop être bouleversée avant mes partiels qui commencent lundi. Il a pris la décision de venir, et de travailler avec moi. C'est ce qu'on a fait depuis hier soir sachant qu'évidemment c'est une source de distraction à lui seul. Il m'a beaucoup aidée en faisant à manger, en faisant la vaisselle et en étant particulièrement doux. On a beaucoup fait l'amour, j'ai un désir inépuisable pour lui et lui aussi pour moi. On a fait une sieste tout à l'heure et j'avais mis un réveil pour qu'on se lève et qu'on travaille. Lui s'est rendormi. Moi, je me suis levée, je l'ai recouvert avec un plaid et je lui ai fait un bisous, il m'a dit, à moitié endormi "merci de prendre du temps pour moi". Puis je suis allée fumer. Je suis re-rentrée et je le vois tout endormi, c'est le calme plat, le temps est juste suspendu à son souffle régulier. Ça me rend paisible de le voir dormir comme ça. Je me sens paisible là, chanceuse d'être dans un appartement chauffé, avec son visage angélique en face de moi pendant que je lis des cours que je suis incapable de retenir. Je n'ai pas peur pour ma semaine de partiels, je n'arrive pas à me sentir angoissée. Du moins, je l'ai refoulé, et je me suis convaincue que rater c'était peut-être pas si grave après tout. Je veux juste que ça passe et qu'on en parle plus.
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journaldenimportequi · 2 months
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Dimanche 14 juillet 2024
Cat Power under the thunder : soirée de loser
Je n'étais plus aussi chaud qu'avant concernant ce concert de Cat Power. Je ne sais pas, enfin, peut être que la flemme jouait un rôle là dedans. L'idée de prendre le bus et d'aller me fourrer dans un hôtel à deux heures de chez moi ne m'enchantait guère trop. Mais, hé, après tout c'était gratuit, j'aurais été bête d'y renoncer et en plus mon frère n'aurait pas apprécié que je n'y aille pas, si je lui avait fait faux bond pour ce concert et l'article qui devait suivre, il aurait mit un moment à me le pardonner.
Le trajet ne me paru pas bien long, occupé que j'étais à écouter Bruce Springsteen et à lire ce bouquin tout juste entamé, passionnant, « Bukowski, une vie », par Neeli Cherkovski. Dans lequel j'ai appris des nombreuses choses comme par exemple le fait que Bukowski n'était nullement homophobe, une prouesse, pour un mec de son temps, ça ne me le fait que l'aimer encore plus... j'aime aussi beaucoup sa haine du conformisme. Je me retrouve en lui, qui n'a jamais su garder un travail et qui ne vivait que pour l'écriture...longue vie à son œuvre !
Une fois arrivé à Perrache, voilà que, exactement comme la dernière fois et malgré le fait que j'y sois allé trois ou quatre fois, j'ai manqué de ne pas trouve mon chemin pour accéder à ce foutu hôtel Victoria qui est pourtant situé à environ 3 minutes de marche de la gare. Je suis finalement arriver à bon port, transpirant déjà bien trop.
J'ai réglé le prix d'une nuit et j'ai filé au 4ème étage retrouver ma modeste chambre.
Il faisait très chaud, j'ai dû prendre une douche dans une minuscule salle de bain, ça n'a pas rendu la tâche particulièrement facile. Et puis je me suis posé sur mon lit, j'avais des heures à tuer avant d'aller au concert alors j'ai repris ma lecture sur la vie de mon écrivain alcoolique préféré, tournant les pages avec une passion non feinte. Le temps passe vite quand on a de quoi lire !
Le moment venu, je suis parti prendre un Uber (je me déplace toujours en Uber, vous le savez si vous me lisez régulièrement, je hais les transports en commun) et je fut vite amené à bon port.
Je me suis dirigé vers l'entré des invités, loin de l'entrée de la plèbe où les gens faisaient la queue, queue qui me semblait interminable, j'étais fatigué rien qu'en voyant sa longueur.
Et puis je me suis dirigé vers ce comptoir où les gens invités annonçaient leur nom pour récupérer un précieux ticket.
Devant moi, une dame assez âgée qui semblait ne plus avoir toute sa tête, ne cessait de parler de Bob Dylan. « Bob Dylan, Bon Dylan c'est pas Bob Dylan, quoi ? Mais c'est marqué Bob Dylan ?!  C'est qui Cat Power ?» (il était indiqué sur le ticket « Cat Power chante Bob Dylan »). Elle semblait très déçue.
Pendant ce temps j'ai annoncé mon nom, « Yann Pinguet pour Slowshow », et on m'a donné le ticket. J'ai pensé « ouf, je suis vraiment sur la liste, j'ai toujours du mal à y croire décidément! ».
Après ça j'ai foncé vers les stands de nourriture et j'étais le tout premier client. J'avais très faim mais ils n'avaient que de la nourriture exotique à me proposer, alors que moi je ne demandais qu'à engloutir un hot-dog de base, voir un burger., ce genre là... Faute de quoi j'ai décidé de me contenter d'une gaufre au chocolat que j'ai arrosée avec un Pepsi, à défaut de Coca Cola.
Après ça j'ai filé rejoindre ma place. La place en question était pas mal, j'étais pas loin et en face de la scène.
Les ennuis ont commencés à ce moment là. Il faisait gris et l'application météo de mon téléphone annonçait un orage imminent. Par chance, je portais un grand imperméable parce que ma mère me l'avait conseillé à plusieurs reprises jusqu'à que je finisse par lui faire confiance. Il a commencé à pleuvoir et j'ai mis ma capuche, en pensant « quelle bonne idée, cet imper ! ».
Il s'est mis à pleuvoir avec une intensité de plus en plus forte et au moment du début de la première partie du concert je commençais à m'inquiéter parce que mon imper ne couvrait que le haut de mon corps et mes genoux s'en trouvés progressivement trempés.
Sur scène, l'artiste nommé Blumi assurait un show que je commençais à trouver intéressant, lorsque la dernière chanson fut jouée. A ce moment là, je me suis mis debout, totalement hébété, j'avais tout le pantalon trempé et mes chaussures étaient dans le même état. J'ai songé à me casser de là tout de suite, je n'avais qu'une envie, c'était d'être au sec quelque part. Mais je suis resté et le concert a finit par commencer.
A ce moment la le ciel s'était assombrit. Deux musiciens sont arrivés sur la scène, suivis de celle qu'on attendait tous, Chan Marshall, alias Cat Power.
Premier constat : la dame a pris de l'âge, c'est évident,et la personne qui s'installait devant le micro était loin de l'image que je me faisais de Cat Power, à savoir une jolie brune aux cheveux longs coiffés d'une fameuse franche.
A la place se tenait une femme aux contours épais et aux cheveux courts.
Mais après tout, ces considérations esthétiques ne sont pas très importantes, l'important c'est la voix et quand elle a entonné la première chanson, j'ai constaté qu'elle l'avait conservée et en bon état, malgré la clope qu'elle avait cru bon de s'allumer en plein milieu de la chanson.
J'ai ainsi pu écouter cette première chanson, de Dylan, donc. C'était « She Belongs To Me ».
Merveilleux, j'en oubliais presque le fait que j'avais le cul mouillé et les pieds qui pataugeaient dans l'eau. La nuit était tombé et des premières éclairs se faisaient entendre.
Débuta ensuite la seconde chanson, « Fourth Time Around ».
Et là, la chanteuse a interrompu le concert une première fois, pour nous dire qu'elle était effrayé par l'orage, que ce n'était peut être pas prudent de continuer.
Elle a fini par déguerpir une première fois et les gens ont commencés à râler, à siffler... un responsable est arrivé sur la scène, bien embêté, pour nous dire qu'il ne savait pas trop comment allait se dérouler la suite, ce fut la confusion, et puis Cat Power est revenue, et puis elle a repris la chanson exactement là où elle l'avait arrêté, mais l'orage était toujours présent et après quelques éclairs elle a définitivement foutue le camp.
A ce stade là les gens étaient mécontents et ils ont commencés peu à peu à partir, toujours sous la pluie.
Je n'ai pas perdu de temps et je me suis cassé au plus vite, je n'avais qu'une idée en tête, me mettre à l'abri au plus vite, et pour ça il fallait rejoindre mon hôtel.
Tâche ardue, il faisait nuit et pleuvait de plus belle.
Je ne savais même pas quel chemin prendre, alors j'ai suivi des gens et j'ai rejoins une vieille rue étroite qui descendait très bas, et j'ai marché ainsi pendant un bon kilomètre. J'avais ces vieilles rues en souvenir, de l'époque où j'y étais passé avec Marz, mon ex amoureuse mexicaine... c'était beaucoup moins romantique désormais, la rue n'en finissait plus et j'ai fini par retrouver une route et donc, la civilisation, je pouvais enfin appeler un Uber. C'est ce que j'ai fait et je suis parti m'abriter sous un porche en attentant le véhicule.
Finalement j'ai pu enfin rentré à l'hôtel, avec le bas de mon corps totalement trempé.
Résultat des courses, je me suis retrouvé en caleçon sur le lit de ma modeste chambre d'hôtel, sans avoir la possibilité de porter des affaires de rechange et je me suis dit que, vraiment, il était désormais peu probable que je m'aventure un jour à aller revoir un concert de Cat Power !!!
Bande son : Born To Run, Bruce Springsteen
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solhrafn · 2 months
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Je me réveille, je pense à la mort. Elle plane au-dessus de mes moindres faits et gestes. J'ai déjà connu ça. C'est cyclique. A peu près tous les 5-10 ans, je traverse une période de préoccupations existentielles. Rarement elles existent dans le vide. Il y a toujours des raisons autour. Je pense dans ce cas-ci que c'est parce que j'ai énormément à perdre et que certaines pertes sont inévitables.
Ce matin j'ai été réveillé par l'orage puis je me suis rendormi. Lorsque j'ai rouvert les yeux, j'ai pris le temps de bien démarrer. Le boulot est calme et donc je peux me permettre d'arriver en décalé. Je me suis levé tranquillement, douché, j'ai mangé des oeufs sur le plat, j'ai fait mon sac de manière tête en l'air car j'ai oublié mes cartes mémoires et mon porte-feuille. Je suis arrivé au travail sur la réserve de diesel. Pas de carte pour passer à la pompe donc, mais normalement ce sera tout juste pour rentrer.
C'est fou comme le trajet de 50km me semble être dérisoire et rapide après avoir fait trois semaines de vacances dans un pays peu peuplé et fort étendu. C'est une impression qui malheureusement se dissipe au fur et à mesure que la routine se réinstalle.
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les-portes-du-sud · 1 year
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Le corps
15.08.2023
La torche éclairait le battement des secondes sur l'horloge, le jour se pointe, mon saut du lit est sans enthousiasme, un peu cassé. Le corps physique reflète probablement la déception émotionnelle... Je suis allé à 2 entretiens. Et c'est un fiasco. Dans le premier, on s'est fortement foutu de moi. Dans mon CV, il est indiqué ce que je veux, le détail du salaire dans leur offre manquait, mais la réponse au téléphone, disait pas moins que le vôtre. C'est une entreprise assez connue et je rêvais déjà que la rémunération y soit encore plus élevée. Néanmoins , je suis allée à l'autre bout de la ville. Nous avons parlé pendant une demi-heure et ils n'ont toujours pas abordé la question financière. Quand j'ai posé la question vers la fin de la discussion, il s'est avéré que le salaire était deux fois inférieur à celui porté sur mon CV. Dans ce studio de tournage, j'entendis le réalisateur vociférant : - "oh, on a tellement de boulot, des volumes de scènes à préparer Et nous ne gagnons que des centimes pour cela ... Je m'interrogeais : quelle est leur logique, je ne comprends pas? Dois-je être motivé par cela ? Ne sont-ils même pas intéressés par les avantages du demandeur, même en théorie ? ...Mais la deuxième interview a été épique. Le début est bon, après une conversation avec une autre fille, j'ai été emmenée en stage. Ils ont commencé à nous expliquer l'essentiel du travail, tout était clair et j'ai même pensé que je pourrais travailler ici, car les conditions semblaient me convenir, même si c'était un peu loin pour le trajet Mais, après un certain temps, une personne entre et, au milieu d'une phrase, interrompant le professeur, nous crie - partez ! On ne comprenait pas du tout ce qui se passait?? Mais on nous a fait sortir de la salle sans explication. Eh bien, vous n'êtes pas des salopes ?
Mais, le paradoxe est que le scénario "tu ne peux pas rester les bras croisés", a néanmoins été fixé - et puis j'ai beaucoup travaillé dans ma vie. Mais c'est pratiquement inutile. Car je n'ai toujours pas réussi à me retrouver dans le plan professionnel. Et je me cache derrière le fait que - je ne veux pas de travail au fond de moi-même, mais je dois travailler, et par conséquent, je peux faire presque n'importe quel travail jusqu'à ce que je sois déprimé. .... J'envie les artistes qui vendent leur travail... ou les chanteurs qui vendent leur voix.. Même si, ici, en plus du talent, il faut fouiller un peu plus dans les ventes et améliorer le "personal branding" pour se démarquer et vendre , et plus encore, vendre régulièrement. Mais ce n'est quand même pas la même chose que quand on n'a rien à vendre..... J'envie les belles personnes qui gagnent grâce à leur apparence... C'est à dire. tout vient d'une abondance fondamentale de quelque chose simplement accordé par la nature. Par exemple, une personne mince et plastique, engagée dans la danse, n'investit que son temps et sa force physique. Tandis qu'une personne sujette à la plénitude, inflexible, mais qui veut être danseuse, va investir toute sa vie, sa force, ses ressources, le rejet de tout autre plaisir, afin d'être au moins approximativement au niveau de ce premier. Autrement dit, leurs coûts pour le même niveau seront disproportionnellement différents. ....Quelqu'un dira qu'un talent ne suffit pas et qu'il faut des compétences supplémentaires. Eh bien, c'est compréhensible, seule une personne talentueuse, ayant des atouts physiques a une avance de cent pas sur celle qui a besoin de construire ce talent à partir de zéro. .... Et maintenant je cherche ces avantages en moi... mais bon sang, je ne les trouve pas. .... Cela signifie que la gamme de mes travaux est pratiquement quelconque, mais ils m'intéressent peu et sont très gourmands en ressources pour moi. ...Mais alors..?
Les-portes-du-sud
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moonchiesim · 1 year
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Printemps 1891, Brindleton Bay
Cher journal, Ça y est, nous partons. J'étais un peu mélancolique et j'ai donc ressenti le besoin de t'écrire une dernière fois, comme si vraiment j'allais cesser de le faire une fois parvenue à Chestnut. Je ne peux m'empêcher de songer que si je change de vie, alors ma personne aussi changera. Le penses-tu aussi ? En tout cas, notre chère Edmée n'a pas du tout apprécié que je tente de la charger comme une cargaison. Elle m'a botté les fesses, la petite chipie !
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Printemps 1891, entre deux chemins
Cher journal, Nous avons décidé de faire un petit arrêt pour nous reposer. Nous sommes à mi-chemin de Chestnut, et tout près de Hendford, mais pas assez cependant pour y chercher refuge. Séverin a dormi la majorité du trajet, pour se réveiller le reste du temps en pleurant à gros sanglots. C'est ses dents qui lui font mal, j'en suis sûre.
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Printemps 1891, Chestnut Ridge
Cher journal, Nous avons rencontré le maire, et c'est lui en personne qui nous a remis les clés de notre maison. Elle est confortable, je t'avoue, et on a même un étable pour un cheval, un jour, et une chambre fermée pour Séverin. François Xavier a trouvé une occupation dans la cave et y a passé toute la première soirée et une partie de la nuit, aussi. Je me demande ce qu'il trouve à cette grotte, moi j'ose pas y descendre. Nous avons pu ranger toutes nos possessions, mais malheureusement nos petites poules n'ont pas survécu au trajet. La première a été chipée par un renard et la seconde était déjà bien vieille, et avec Edmée qui aime bien lui faire peur, on se demande si ça n'a pas été le coeur. François Xavier commence a travailler sur le chantier de la future centrale hydroélectrique dès que possible. Il s'impatiente, car apparemment que son patron veut le rencontrer en personne et parler business. Je suis fière de l'homme que j'ai épousé et qui a bonne réputation alors même qu'on vient de poser nos valises.
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Été 1891, Chestnut Ridge
Cher journal, François Xavier a reçu une promotion dès qu'il a mis les pieds sur le chantier. Il est devenu le patron des employés de là-bas, et ça n'a pas plut à tout le monde, mais François Xavier s'en réjouit malgré tout. Il a sorti une vieille bouteille de nectar de la cave, et j'ai appris qu'il y passait tout son temps à tenter de reproduire la boisson. Ce soir-là, il a fêté pas mal fort et il a finis par dormir dans la rocking chair, sur le patio. Séverin pleure souvent et il a des chaleurs. Je pense qu'il est malade, mais je sais pas ce qu'il a. J'ai essayé des trucs de maman, et je suis souvent à chercher ses conseils, mais pas grand-chose ne semble soulager mon petit bébé. François Xavier a voulu lui donner un peu de nectar pour apaiser ses pleurs, mais j'aime pas tellement le goût et j'ai pensé que ça pourrait donner des nausées au bébé, alors j'ai dit non, peut-être seulement s'il se sent vraiment pas bien. Aujourd'hui, il refuse d'être dans son berceau, alors je le laisse libre, ça va lui faire du bien de gigoter un peu pendant que je gère la maison.
Bonus
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Edmée, la chipie-chèvre. Ses passe-temps incluent la lecture à voix haute et de terrifier tout le monde.
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Cheryl-Ann, la cocotte du village. Ses passe-temps incluent de caqueter les ragots et de roucouler pour son coq.
A noter que le passage où Joséphine parle qu'ils songent à donner du nectar à bébé Séverin ne reflète pas la réalité, mais certaines méthodes de l'époque. En 1880, un premier livre est apparu qui portait sur "La santé pour tous" et qui se voulait un guide d'hygiène de vie surtout lu par les femmes, mais ce n'était pas encore matière courante dans les régions éloignées. J'ai du mal à organiser mes idées et à les transposer concrètement, alors il se peut que tout soit un peu confus et chaotique, surtout au début. N'hésitez pas à m'éclairer de vos lanternes si vous avez des suggestions à mon approche du sujet ! 🌞
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borisdunand · 9 months
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Un silence insupportable
Un silence particulier. Un silence plus intense que celui des dimanches. Je marche sur le trottoir, dans Carouge, je fais mon tour habituel, mes pas du réveil. L'air est mordant, le ciel bleu foncé avec de grandes rainures pâles, le soleil pas encore levé a déjà effacé les étoiles. Pas une voiture. Un cycliste roule les mains dans les poches. Ah mais oui, c'est parce que c'est Noël, tout est fermé, tout est en congé. Presque : dans le café en bas de mon immeuble, une dame ajuste l'emplacement des viennoiseries. Le silence est frappant. Je l'entends fort.
J'entends aussi d'autant plus fort les bruits qui le recouvrent habituellement. Leur intensité, leur omniprésence, leur agressivité. À la même heure, en semaine, je suis entouré de plusieurs dizaines de voitures, de vespas, de motos, de précipitations, d'accélérations, de grincements, claquements, craquements, de voix et de cris, de silhouettes pressées qui s'entrecroisent. Là, rien. Le cliquetis poétique et bref du vélo. Le visage distinct d'une femme qui vient poser une lettre dans la boîte. Des chants d'oiseaux !
J'écoute ce silence, je me souviens du bruit, je soupire. Toujours, toujours la même interrogation, le même vacillement : est-ce que j'ai vraiment choisi ? Est-ce que l'habituation annule les effets de l'agression ou bien la rend-elle faussement indolore ? Est-ce que je fais avec sans m'en rendre compte ou est-ce que ça ne m'atteint réellement plus ? Quel est le coût de cet effacement, de cet oubli ? Cet oubli qu'il y a un silence dessous, un calme, des pépiements mélodieux, il y a tout ce que je sens à l'instant : du calme, de la douceur, de la tendresse, de la beauté, un possible moment de tranquillité, voire de plénitude.
La réalité de mon quotidien, si radicalement différente de ce que cette promenade me fait vivre, au même endroit, à la même heure, dans le même corps et les mêmes humeurs, cette réalité me saute au visage, comme un monstre fendant la toile de silence qui m'entoure en me gueulant soudainement dessus. Pourquoi ? Pourquoi je vis ça tous les jours ? Pourquoi je ne vis pas ça plutôt ? Comment faire ? Est-ce que ça changerait vraiment ? Où aller chercher ça ? A la campagne ? Et les trajets pour le travail, la culture, la vie sociale alors ? Dans un coin privilégié de la cité ? Avec quelles ressources financières ? En passant d'un mi-temps à un temps complet, mais alors quel temps me restera-t-il pour profiter, créer, rêvasser, faire ma promenade du matin ? Donc je reste là, j'oublie, je m'habitue, je retourne dans mon immeuble où tous les jours des gens claquent les portes pour les fermer, marchent en tapant du pied sur le sol à deux heures du matin malgré qu'on leur aie demandé d'éviter de le faire, descendent les escaliers à la façon d'un pachyderme saoul et paniqué, poussent et tirent à hue et à dia chaises, tables et meubles en oubliant les capacités motrices de leurs membres supérieurs… Jusqu'à quand ?
Dans ces moments, j'ai des micro-crises épileptiques, des fractions de convulsions neurales où je me vois habiter radicalement ailleurs, et tout mon système psychique et physique semble à deux doigts de s'effondrer sur lui-même. Je me vois en train de marcher le long d'un champ, d'une plage, d'un lac, ces images me traversent comme des éclairs et sont absolument insupportables.
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redlabopedagogique · 1 year
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#La Petite école :
Voire. Si j'étais cinéaste, je rêverais de camérer le trajet d'un iceberg et sa fonte et tous les aspects qui se succèdent, montagne d'abord qui se sépare de la banquise, et le travail de cette rupture, et les bruits; c'est tout de même autre chose que ce que des acteurs peuvent jacasser, et la brume, et les oiseaux de mer, et combien de temps ça dure, cette masse dont il ne va plus rester qu'un glaçon gros comme le poing, et puis plus rien; plus rien que la mer. Cet événement caméré en temps réel, il faudrait des semaines pour le rendre, pour le restituer, cinéma per-manent. Rien que ça sur l'écran, pendant des semaines. Irait qui voudrait, ne serait-ce que de temps en temps, pour voir où ça en est, pour voir ce qu'il en reste, de l'iceberg.
Fernand Deligny, Camérer À propos d’images, p.18 Voire. Si j’étais cinéaste
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lalignedujour · 1 year
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-Tu sais, pas Lisa ma sœur, Lisa ma belle-sœur.
-Ah ok !
-Parce que y a deux Lisa.
-Ouais ouais, tu m'avais dit, ouais.
Je pose ma tasse de café sur une table basse super basse. On m'a demandé d'attendre ici pour mon entretien. Je n'ai plus ma tasse en main. Je n'ose pas sortir mon téléphone (pour rester disponible quand on m'appellera). Je n'ai plus de contenance. Je ne peux pas faire semblant de ne pas écouter les conversations de l'open space.
Mais les gens s'en foutent, font comme si j'étais pas là.
Je suis là pour un stage. Je pense que c'est pour ça qu'on me fait attendre depuis quinze minutes. Je dois pas être assez importante. Il y a un écran avec les résultats de l'entreprise en temps réel : genre le nombre de users, de followers sur Insta, les revenus générés. Mais ça semble pas être des indicateurs pertinents. On dirait qu'iels ont fait ça parce que ça fait startup américaine. Mais en vrai, personne regarde ça, et ça n'impressionne même pas les gens comme moi qui patientent sur le canapé avec la table basse super basse. Ça sert à rien, quoi.
Et la conversation entre les trois collègues continue. Les deux que je vois de profil font un peu semblant de travailler quand même. Ça tapote sur le clavier. Celui que je vois de dos a complètement lâché l'affaire. Son écran est même pas sur un truc de boulot - genre des slides, un Slack ou un tableur pour faire semblant au moins - mais il est sur son fond d'écran. Son fond d'écran, steuplé ! Et y a même pas beaucoup d'icônes. Il est tranquille, le gars !
Je trouve ça fabuleux de s'en foutre à ce point. C'est une île paradisiaque entourée d'eau, bleu lagon. Je sais même pas si ce paysage existe encore. A la place, il y a peut-être un océan de plastique aujourd'hui. Cette boîte ne me donne pas trop envie, en fait. C'est un peu comme les animaux sauvages : ils sont surréprésentés sur les fonds d'écran, mais en fait c'est super rare les animaux sauvages dans le monde. Encore un truc de startup : les gens ont leurs prénoms derrière leurs fauteuils à roulettes - façon réal de cinéma. Ça représente, je crois 1% de la biomasse de la planète, les animaux sauvages, alors qu'on en voit partout. Le fauteuil que je vois de dos, c'est celui de "JED", c'est écrit en lettres capitales. Les pubs, les zoos, les cartes du monde pour enfants sont pleines d'animaux sauvages, à mon avis, à la place on pourrait mettre des bidonvilles, ce serait plus représentatif, enfin bon, on vient me chercher.
-Hello, t'es Chloé, c'est ça ?
-C'est ça, oui, bonjour.
-Tu me suis ?
Il me dit ça déjà de dos. Il marche à un rythme soutenu genre il est occupé et il faut qu'il gagne deux secondes sur son trajet. Les trois collègues se taisent. Iels se rendent compte que j'étais là depuis tout à l'heure. Jed est toujours sur son fond d'écran. J'ai du mal à suivre, je pense que j'étais dans un rythme un peu lent. J'étais dans mes pensées, quoi. Je suppose que mes pensées sont lentes.
Je presse le pas. On est pas sur la même fréquence. Ça va être trop bizarre cet entretien.
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kenovele · 1 year
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Bog's blog 40
Hey, c’est à nouveau moi cette semaine (Benoît au cas où vous n’auriez pas lu le blog de la semaine passée). Waow, c'est la première fois que j'écris un blog pair. Le quarantième en plus ! quel chance. Je sais fort libre en ce moment donc c’est logique que je m’occupe un peu plus des tâches ménagères pour que Kate puisse papillonner dans son temps libre. Par exemple je prépare le repas le mardi soir pour plusieurs jours pour qu’elle puisse aller à la poterie ce soir-là et qu’on puisse aller à l’escalade le jour suivant. De mon côté, j’apprécie vraiment avoir du temps pour moi. J’ai bien entendu ma liste à faire mais je peux l’ordonner comme je l’entends et y glisser plein de petites activités. je suis notamment allé nager une heure jeudi dans la matinée avant de faire les courses. J’avais mon couloir personnel. J’ai vite trouvé mon rythme en crawl. Je passe tout mon temps à me concentrer sur ma technique. Woaw quel bien être après. Je trépigne d’y retourner !
On était à la maison du lac ce weekend et j’ai décidé d’emporter ma combi de 2mm et mes lunettes de piscines pour nager jusqu’à la bouée à 200m. Je me suis vite rendu compte que c’était un tout autre type d’effort. D’abord, c'est vraiment galère de garder le cap. En deux en trois mouvement, Je me suis retrouvé faire cap vers le Houtsiplou local. Ensuite, l’eau est gelée. Toutes les parties de mon corps exposées étaient difficiles à réchauffer même au cœur de l’effort. Ma mâchoire était le plus désagréable. Tous les 3 mouvements, j’inspirais une grande goulée d’air mais mon orifice buccal n'avait aucun moyen de se prévenir des intrusions aqueuses glacées. Le froid s’insinuait jusqu’à mes gencives et à la racine de mes dents. La tête en général, si elle n’a pas été habituée préalablement, manque de mécanisme de protection contre la baisse de température. Enfin, ce n'est pas une surprise pour vous si je vous dis que je suis un novice et je suis loin de pouvoir respirer tous les 5 mouvements. Dès que ma bouche sort de l’eau, elle pourrait aspirer une mandarine d’une traite si jamais il arrivait qu’il y en aie une à portée d’aspiration. Quand je nage le crawl, j’ai l’impression que l’air qui s’engouffre dans mes poumons insuffle plus de vie que la première goulée d’un nourrisson. L’objectif de base, était de faire une heure comme dans la piscine mais en plus des problèmes évoqués plus haut, le froid malmenait mon cycle de respiration. Je haletais plus que je ne respirais et occasionnellement une vaguelette bien placée venait me refermer complètement le caquet. Je comprends les gens qui se noient, il suffit de boire la tasse alors que tu essaies de reprendre ton souffle et tu es caisse.   Après deux aller-retours, j’ai jeté l’éponge. Mon niveau de fatigue devenait presque dangereux pour ma sécurité. De retour sur la berge, je titubais et avais un petit mal de crâne. Malgré ça, Je me suis promis d’y retourner le lendemain pour 3 allers-retours. Ce que j’ai fait et accompli, avec plus d’aisance que la veille.  
Sur un autre sujet, Kate a reçu une offre d’emploi et un contrat après plusieurs interviews avec une firme qui travaille dans le même domaine (géotech) mais plus spécialisée. La team n'est pas très grande. Une quinzaine de personnes tout au plus. Elle pense qu’elle va accepter le travail. Je pense qu’il faut qu’elle fasse des choix qui lui ouvre des portes et c’est le cas pour celui-là. La dynamique de notre couple devra s’adapter aux trajets et à un travail plus demandant mais je ne me fais pas de souci pour ça. Les trajet en ville signifient plein d’occasion pour écouter des podcasts et faire du crochet/du tricot (dans le train). Je veux la féliciter pour avoir identifié un problème et d’avoir cherché à le résoudre directement dans la foulée de la construction de la tiny. Elle a appliqué pour 1 seul job et l’a eu. C’est ce qu’on appel de l’efficacité et je pense que ça décrit bien ma chérie. Entre vous et moi, heureusement que je garde notre couple bien équilibré à cet égard.  
J’ai passé ma semaine à casser des rochers et je ne suis pas proche de terminer. C’est une activité satisfaisante. Il y a quelque chose de thérapeutique dans le fait de craquer une pierre. Je ne me l’explique pas trop. Mais je n’ai pas énormément le temps d'y réfléchir parce que j’ai constamment des podcasts dans les oreilles. Kate dit que je vais devenir un conspirationniste. Moi, j’avance l’argument que l’opposition mérite d’être entendue. Je pense que les gens qui se donne l’autorité de mettre le label “dangereux” sur l’opinion des autres sont les vrais dangers. Je suis pour la décentralisation et diversifications des canaux/des formats d’informations pour qu’on ne soit pas obligé de manger des croquettes pour chat à tous les repas. Je regardais le journal avec le grands-parents samedi et j’ai trouvé que ça manquait vraiment de profondeur. Je considère le journal comme de l’Entertainment pas comme de l’information. J’ajouterais même que ça se rapproche plus de la télé-réalité que d’un film.   Sur une note plus “conspirationniste”, vendredi j’écoutais un podcast sur la théorie/hypothèse des anciennes grande civilisations (très avancées technologiquement) qui auraient été wiped out (éradiquées) de la surface du globe il y a 11 000 ans. Les Américains raffolent de ce genre d’histoire. Je ne suis pas marié à mes idées, je ne demande qu’à être convaincu et apprendre, jusqu’à ce qu’une autre personne joigne la discussion et y parvienne mieux que la précédente. Je dois admettre qu’ils ont réussi à piquer ma curiosité. Ils ont peut-être plus d’arguments convaincant que le narratif commun veut bien admettre (c’est à dire 0). Bref, ne soyons pas trop prompt à marginaliser les farfelus aussi non on croirait toujours que la terre est plate. Je suis un peu triste que vous, mes lecteurs ne soyez pas bilingue aussi non j’aurais une pléthore de podcast à vous recommander.     J’ai commencé à lire mon livre sur les champignons de Aotearoa (NZ) que Kate m’a offert pour mon anniversaire. On s’est baladé un peu pour essayer d'en trouver au lac mais les recherches n’étaient pas très fructueuses. On a trouvé 2 types différents mais en assez mauvais état. J’aimerai également bien me lancer dans la culture de Lion’s Mane. Le champignon et son mycélium aurait apparement d’incroyables vertus. Je vous tiens au courant de l’évolution de ce projet.   Dans la même veine d’idée, notre jardin potager se porte bien. On est dans la période de semis. On a planté des chilis, des aubergines, des poivrons, des brocolis, des pois, des patates, des potirons, des salades et des aromates. Ça sent l’été ! Désolé pour vous.     J’espère que vous regardez un peu la coupe du monde de Rugby de temps en temps. J’ai "vite fait" entendu que les All Black n'étaient pas spécialement les grands favoris cette année et qu’ils montraient des signes de faiblesse. Je me suis dit que je me réveillerai pour regarder le prochain match si ça se met bien.     Je vais maintenant m’atteler à mes autres occupations. On est à Te Aroha donc ma liste de chose à faire sur le pc n'est pas bien longue mais elle mérite mon attention. Je vous fais plein de câlins d’où je suis. Prenez soin de vous. Bisouss.   Benoît.
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masterofbiography · 1 year
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Après être sorti diplômé de ses études à l'académie de police à l'âge de 21 ans, Leon demanda d'être affecté à Raccoon City pour travailler au sein du Raccoon City Police Departement. La raison de son choix était dû aux meurtres largement médiatisés qui ont eut lieu dans et autour des montagnes Arklay. Ayant récemment rompu avec sa petite amie, Leon s'arrêta pendant son trajet vers Raccoon City en séjournant dans un motel pendant la nuit. Se réveillant un jour en retard suite à une nuit d'ivresse, le 29 Septembre, il se précipita pour reprendre la route alors qu'il n'arrivait pas à joindre le commissariat via le téléphone. Le blocus militaire Américain entourant la ville ayant été dissolu, Leon conduit à travers la ville, ignorant complètement l'épidémie de virus-t. Peu après son arrivée, il découvrit des zombies dans les rues et rencontra Claire Redfield, qui venait juste d'arriver dans la ville pour chercher son frère Chris Redfield. Après avoir sauvé sa vie et s'être enfuit tout les deux dans une voiture de police abandonnée, ils furent séparés et décidèrent de se retrouver au commissariat de police. Après s'être réunit et découvert que le R.P.D avait été laissé à l'abandon et que Chris Redfield avait déjà quitté la ville, ils décidèrent de sauver les survivants restants et de s'échapper. Durant son enquête dans l'enceinte du R.P.D., Leon rencontra une autre survivante du nom d'Ada Wong, une femme clamant être à la recherche de son petit-ami, John Clemens. Ils développèrent rapidement un lien, et Leon ira jusqu'à prendre une balle pour elle, tirée par Annette Birkin. Ils arrivèrent à combattre la plupart des ennemis, mais peu de temps après, Ada se fit blesser par une griffe de William Birkin ayant muté. Pendant ce temps là, Leon découvrit via Annette qu'Ada était en réalité une espionne, venue seulement dans la ville pour voler le Virus G. Cependant, Leon ne crut pas à cela jusqu'à ce qu'Ada le lui dise elle-même. La tragédie que Leon expérimenta à Raccoon City déclencha un fort ressentiment envers Umbrella et le bioterrorisme. Il rejoint l'Anti-Umbrella Pursuit and Investigation Team, une agence militaire secrète établie dans l'U.S.STRATCOM sous le contrôle direct du Président des Etats-Unis. L'entrainement qu'il suivit en tant qu'agent du gouvernement le transforma d'une simple recrue de la police en un agent spécial expert. Il devint beaucoup plus compétent en terme de maniement d'armes et de combat à mains nues, particulièrement au couteau de combat. En 2002, avant la destruction de la branche russe d'Umbrella, Leon fut envoyé dans un petit pays d'Amérique du Sud, dans le cadre d'un détachement militaire secret après que le siège fut informé qu'un ancien chercheur d'Umbrella avait contacté un homme du nom de Javier Hidalgo. En raison de la nature difficile de l'opération, Jack Krauser, un agent expérimenté et médaillé pour ses précédents services, fut choisi pour être le partenaire de Leon. En 2004, Leon fut assigné à la surveillance de la famille du Président Graham, nouvellement élu. Quand la fille du président, Ashley, fut kidnappée, la première mission de Leon sous le nouveau président fut de la retrouver. Les informations recueillies montrèrent que les ravisseurs se situeraient dans une région reculée de l'Europe. Leon fut envoyé pour enquêter tout seul, accompagné par deux membres de la police locale espagnole. Durant des années, Léon va ainsi combattre l'Umbrella et les fanatiques du virus qui mute continuellement.
Joue avec : Claire Redfield ; Rayna Wesker
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ernestinee · 2 years
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// Matin. Heure encore sombre. Sortir de la maison, fine bruine désagréable, pester sur la météo. Une bretelle du sac à dos sur l'épaule, la capuche de sa veste sur la tête. Pester sur l'été encore loin.
Il sort du pâté de maison, marche encore machinalement 5 minutes, descend les escaliers. L'air puant et le brouhaha de la station de métro. Il visualise mentalement sa journée. Les cours, la BU, manger un truc, les cours, la BU, rentrer trop tard, manger en vitesse ce que sa mère aura laissé pour lui dans le frigo, Twitch un peu s'il a le temps ou insta puis dodo.
Le métro arrive mais ce n'est pas le sien. L'air chaud, les tenues des gens, l'incivisme de certains qui poussent pour rentrer. Il soupire doucement. La journée va être longue mais ça tombe bien, il a beaucoup à faire. Dernière année de Master.
Trois minutes plus tard son métro arrive, il laisse passer les plus pressés. A cette heure ci, il y a des places assises de toutes façons.
Il s'installe, garde sa capuche, enfonce la main dans le fond de sa poche pour y retrouver ses airpods, les visse dans ses oreilles et démarre Apple Music, une playlist un peu chill, une bulle avant l'effervescence de la ville, de la journée, des étudiants, de son cerveau.
// Matin brumeux et froid en pleine campagne. Ado levé au treuil, douche, petit déj, vêtements, chaussures. T'as un contrôle aujourd'hui ? Et ton bouquin c'est pour quand ? T'es sûr qu'il n'y avait rien pour maths ? J'avais rien à signer ? Allez on s'active, tes chaussureuh.
Dans la voiture, l'ado décide de la musique, chipote dans Spotify pour faire découvrir des sons. Elle apprécie, ils parlent de la drill, de ce qui la différencie du rap, des influences de Ziak, de ses textes un peu trop explicites, des anciens rappeurs, du concert de NTM où elle était allée, des morceaux à textes, des morceaux à ambiance, de Nekfeu. Il met un son de Nekfeu accompagné de Dinos. Elle connaît par cœur le moment où ça va vite et il est impressionné. Puis il parle du rap plus chill, il change de morceau, met Dinos seul. 93 mesures. L'intro au piano envahit la voiture et son cœur rate un battement. Elle fait semblant de rien. Celui là aussi, elle en connaît chaque rime, chaque note, chaque silence. Ça la remet quelques mois en arrière, elle pense à lui. Elle fait semblant de rien.
// Le métro s'efface, les gens disparaissent. Il croise les bras au dessus de son sac plaqué contre lui, incline la tête vers l'arrière, ferme les yeux et se laisse bercer par la musique. Disiz, Youssoupha, Dinos.
Dinos. Changer de morceau. Ne plus penser à elle.
Le trajet se prolonge. Il sort à son arrêt, émerge de la musique et de la station de métro, marche encore un peu et arrive à l'université. Les études sont sacrées pour lui. Jusqu'au soir, il absorbera chaque mot prononcé par ses profs, il sera intéressé et concentré. Aux heures de fourche, il ira à la BU pour s'avancer dans son travail, réaliser ses tp, faire des recherches pour sa première thèse. Après les cours, il ira encore à la BU jusqu'à la fermeture, pour travailler au calme dans cette ambiance studieuse qu'il apprécie.
// Arrivée à l'école. "Oublie pas que tu prends le bus" et "Concentre toi bien en maths hein". La musique se coupe, le tel de l'ado étant maintenant trop loin pour le bluetooth.
Repartir de là. Une playlist de rap pour rester dans la continuité. Soleil Noir, nouvel album de Dooz Kawa et ses potes. Sa voix éraillée, sa poésie, ses jolis mots, mettre du beau et de l'harmonie dans ce qui est cru.
La journée démarre doucement et en musique, avec cette petite pointe de nostalgie qui s'élargit comme une tache d'encre dans son cœur en papier froissé. Un soupir plus tard et les larmes pointent.
Ça vient de loin, d'il y a des mois. Penser à lui, à la musique découverte avec lui, aux moments passés en pleine nuit assise par terre dans les toilettes, seul endroit calme de la maison, les écouteurs sur les oreilles à l'écouter parler "Je sais pas y a quoi mais j'ai pas envie de couper aujourd'hui" "tu me rends fou je deviens fou c'est pas possible" "tu fais quoi si j'arrive maintenant là ?" "Tu ferais quoi si on était célibataires tous les deux?"
Elle lui répondait en chuchotant, écoutait ses silences, sentait ses hésitations, entendait ce qu'il ne disait pas.
Elle se gare pour reprendre ses esprits. Coupe la musique. "Tu es trop jeune" "Et toi tu ferais quoi ?" Silence, sanglots et murmure de la circulation, oreilles qui sifflent.
"Je jouerais avec le feu, je te rendrais folle comme tu me rends fou", cerveau qui implose. Cette sensation insupportable d'être vide.
Respirer.
Respirer.
Encore.
Se recentrer. Remettre la musique, pas Dinos, remettre le contact, repartir. Ne plus penser à lui.
Laisser la journée s'écouler, profiter des bons moments, rassurer, apprendre, être patiente.
Et puis le soir arrive, elle retrouve son conjoint et son ado, elle est repassée acheter de quoi faire une soupe. Pas de musique, la tv déclame les infos, en vod parce qu'il est tard. Ça va trop fort pour elle. Et il y a trop de lumière. L'ado en a marre de la soupe, le conjoint raconte sa journée. Et toi ça a été ? Oui oui nickel.
Bien sûr, elle taira les plaies encore ouvertes du matin.
// Il quitte la bibliothèque universitaire pour reprendre le métro. Il fait déjà noir. Il met sa capuche malgré qu'il ne pleut plus. Les mains dans les poches. La fatigue lui barre le front, les lumières de rue sont un peu crues. Heureusement il fait calme, il entend plus loin la circulation des rues plus fréquentées. Ses pas résonnent sur le trottoir un peu humide.
Elle, elle s'inquiétait pour lui. "Mais t'as pas peur de rentrer si tard ? Moi je serais tétanisée". Il sourit en se souvenant comme il l'avait laissée sans voix en lui répondant "Oh tu sais en général c'est plutôt de moi dont on a peur". Après elle avait été désolée et il lui avait envoyé de la musique.
Il la chasse encore de son esprit. Ne plus penser à elle.
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astridfox1909 · 2 years
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James & Suzy
Déjà quinze minutes qu’elle attendait et toujours rien à l’horizon. Elle avait la sensation de perdre son temps et elle détestait ça. Et cerise sur le gâteau, il tombait des cordes. Ne voyant toujours rien venir elle décida, à contrecœur, de rentrer chez elle. Au diable sa soirée, elle réessayera demain. C’est alors que contre toute attente, elle entendit une voiture la klaxonner, elle se retourna et vit une voiture arriver à sa hauteur. Le conducteur était un jeune homme blond avec une casquette noire, à ses côtés se trouvait une jeune fille rousse en chemise à carreaux. Il lui demanda ce qu’elle faisait ici, elle lui répondit qu’elle rentrait chez elle parce que son nouveau chéri, qui devait l’emmener en soirée, lui avait fait faux bond. Ayant subi le même sort avec ses amis, il lui proposa de venir passer la soirée avec eux. Après quelques instants de réflexion elle accepta la proposition et monta avec eux. Sur le trajet elle apprit que les deux jeunes se connaissaient depuis le lycée et étudiaient à la même fac d’histoire. De son côté, elle était secrétaire dans une agence de communication. Rendue à l’appartement du jeune homme, qui s’appelait James, elle les aida à préparer l’apéritif. Alors qu’ils préparaient, il lui revint en mémoire qu’elle avait pris deux bouteilles de vin avant de sortir de chez elle tout à l’heure. Ils accueillirent la nouvelle avec joie et les ajoutèrent à leur stock. Une fois installés et pour lui souhaiter la bienvenue, Suzy l’invita à servir la première tournée. Elle déboucha donc sa bouteille de Bordeaux et en servit une lampée à ses hôtes, en les remerciant de l’avoir accueillie si chaleureusement et de l’aider à oublier son début de soirée raté. Ils lui offrirent un sourire chaleureux en réponse et trinquèrent avec entrain pour ouvrir le bal. Bientôt on entendit s’envoler joie et candeur, rires et bonheur, la jeune femme s’émouvant petit à petit du jeune couple de colocataires, s’attendrissant de leur complicité et s’amusant de leurs pitreries. Bientôt, la fatigue vint toquer à la porte et l’équipée se trouva très vite prise de somnolences, ils délaissèrent alors leurs verres, espérant que cela les aiderait à atténuer la torpeur, mais rien n’y fit, James finissant même par s’endormir sur le canapé. Soucieuse, Suzy demanda à son invitée le degré des bouteilles, mais ne trouva rien d’inhabituel, le vin étant d’un degré tout à fait classique. C’est alors qu’elle remarqua un détail inhabituel. Alors qu’elle bâillait à s’en décrocher la mâchoire et avait de plus en plus de mal à garder les yeux ouverts, sa consœur semblait être parfaitement réveillée. Essayant tant bien que mal d’élever la voix, elle lui demanda ce qu’il y avait vraiment dans ses bouteilles et pourquoi elle ne subissait aucun effet, le silence fut sa seule et unique réponse. Puis elle la vit regarder sa montre et se lever pour aller fermer la porte, éteindre les lumières et débrancher le téléphone. Désemparée elle se rassit et fondit en larmes. C’est alors qu’elle l’entendit s’approcher d’elle et lui dire d’une voix douce qu’elle n’avait pas à s’inquiéter. Pour les remercier d’avoir égayé sa soirée elle allait prendre soin d’eux et ferait en sorte qu’ils ne sentent rien. Puis elle l’aida à s’allonger sur le canapé avant d’aller dans la cuisine préparer son matériel. Bientôt Morphée devint le maître des lieux et la jeune femme se mit au travail en fredonnant gaiement.
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