15 bonnes raisons de tout quitter pour changer de vie đđȘ
As-tu dĂ©jĂ rĂȘvĂ© de tout quitter pour changer de vie radicalement ?
De laisser derriĂšre toi la routine pour te lancer dans une nouvelle aventure, pleine dâexcitations ?
Si lâidĂ©e de tout plaquer pour changer de vie te sĂ©duit, tu es au bon endroit.
Voici 15 bonnes raisons pour lesquelles franchir ce pas pourrait ĂȘtre la meilleure dĂ©cision de ta vie.
1) Pour ne pas mourir avec des regrets :âŠ
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BACK TO THE FUTURE.
Un projet sur lequel j'ai travaillĂ© avec Monocle et Sophie. Design by Monocle, code par moi-mĂȘme.
Contexte :
2024. A lâorĂ©e du Parc National de Yosemite se trouve une petite ville dont personne ne se soucie. A Mariposa, la vie est tranquille, sans vague. On ne sâinquiĂšte pas des problĂšmes du vaste monde, principalement parce que les nouvelles mettent du temps Ă arriver. CoupĂ©e de tout, il semblerait que Mariposa soit passĂ©e Ă la trappe quand les avancĂ©es technologiques ont envahi lâOuest des Ătats-Unis. Les cĂąbles Ă©lectriques qui entourent la ville sont vieux, dĂ©faillants. On a appris Ă ne pas se fier Ă la technologie, et surtout pas Ă s'appuyer sur elle. Pas de tĂ©lĂ©phone dernier cri, pas de 5G dans les rues, pas de rĂ©seaux sociaux pour venir influencer le quotidien des habitant·e·s. Câest une vie particuliĂšre, car en dehors des frontiĂšres de la ville, le monde est gĂ©rĂ© depuis des dĂ©cennies par ces technologies qui nâen finissent plus dâavancer. LâĂšre moderne sâest faite une place dans les domiciles, dans les poches, dans les cerveaux. On ne peut plus la quitter, sauf ici. Ici oĂč le temps lui-mĂȘme semble sâĂȘtre arrĂȘtĂ©. Si le calendrier tourne au mĂȘme rythme quâailleurs, les influences culturelles, les styles, les activitĂ©s, nâont pas Ă©voluĂ© depuis les annĂ©es 1980. Trente ou quarante ans plus tĂŽt, on a fait le choix de tout arrĂȘter, de ne plus changer, et aujourdâhui on a un peu oubliĂ© comment tout a commencĂ©. Certains disent que câĂ©tait le choix du conseil municipal, effrayĂ© de voir le monde Ă©voluer Ă une vitesse folle. Dâautres pensent que Mariposa est sujet Ă une expĂ©rimentation du gouvernement, mais cette thĂ©orie ne plaĂźt pas Ă tout le monde. La plupart des gens, de toute façon, ne sâen prĂ©occupent pas tellement.
Parce quâici, on mĂšne une existence paisible en apprĂ©ciant ce quâon a, plutĂŽt quâen se souciant de lâextĂ©rieur. Les jeunes grandissent entre le skatepark et la salle dâarcade, les moins jeunes se bougent sur des vieilles musiques de fitness. Câest une petite communautĂ© qui vit Ă Mariposa, oĂč lâon fait de son mieux pour prendre soin de ses voisins et vivre en paix. Et puis il y a le rendez-vous du samedi soir, celui oĂč presque toute la ville se rend. Chacun dans sa voiture, ou peut-ĂȘtre regroupĂ© Ă deux ou trois pour ceux qui nâont pas peur des rumeurs. Le parking du drive-in se remplit au coucher du soleil, tout le monde allume sa radio pour suivre un film qui est sorti plus de vingt ans auparavant. Ce nâest pas ici que sortent les nouveaux films, mais tout le monde sâen fiche. LâintĂ©rĂȘt du drive-in, câest de sây retrouver en famille, entre amis, avec ses voisins. Quâimporte si un film passe en boucle pendant un mois ou si ce sont toujours les mĂȘmes qui finissent par revenir. Les habitants de Mariposa sont ancrĂ©s dans leurs habitudes, ils nâaiment pas tellement que les choses changent. Et pourtant, chaque fois quâun touriste traverse la ville, il apporte avec lui un peu de ces nouvelles de lâautre monde, brisant lâillusion que la terre entiĂšre nâest pas coincĂ©e dans les annĂ©es 80. Mais combien de temps la ville pourra-t-elle encore tenir ainsi ?
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2024. A lâorĂ©e du Parc National de Yosemite se trouve une petite ville dont personne ne se soucie. A Mariposa, la vie est tranquille, sans vague. On ne sâinquiĂšte pas des problĂšmes du vaste monde, principalement parce que les nouvelles mettent du temps Ă arriver. CoupĂ©e de tout, il semblerait que Mariposa soit passĂ©e Ă la trappe quand les avancĂ©es technologiques ont envahi lâOuest des Ătats-Unis. Les cĂąbles Ă©lectriques qui entourent la ville sont vieux, dĂ©faillants. On a appris Ă ne pas se fier Ă la technologie, et surtout pas Ă s'appuyer sur elle. Pas de tĂ©lĂ©phone dernier cri, pas de 5G dans les rues, pas de rĂ©seaux sociaux pour venir influencer le quotidien des habitants. Câest une vie particuliĂšre, car en dehors des frontiĂšres de la ville, le monde est gĂ©rĂ© depuis des dĂ©cennies par ces technologies qui nâen finissent plus dâavancer. LâĂšre moderne sâest faite une place dans les domiciles, dans les poches, dans les cerveaux. On ne peut plus la quitter, sauf ici. Ici oĂč le temps lui-mĂȘme semble sâĂȘtre arrĂȘtĂ©. Si le calendrier tourne au mĂȘme rythme quâailleurs, les influences culturelles, les styles, les activitĂ©s, nâont pas Ă©voluĂ© depuis les annĂ©es 1980. Trente ou quarante ans plus tĂŽt, on a fait le choix de tout arrĂȘter, de ne plus changer, et aujourdâhui on a un peu oubliĂ© comment tout a commencĂ©. Certains disent que câĂ©tait le choix du conseil municipal, effrayĂ© de voir le monde Ă©voluer Ă une vitesse folle. Dâautres pensent que Mariposa est sujet Ă une expĂ©rimentation du gouvernement, mais cette thĂ©orie ne plaĂźt pas Ă tout le monde. La plupart des gens, de toute façon, ne sâen prĂ©occupent pas tellement.
Parce quâici, on mĂšne une existence paisible en apprĂ©ciant ce quâon a, plutĂŽt quâen se souciant de lâextĂ©rieur. Les jeunes grandissent entre le skatepark et la salle dâarcade, les moins jeunes se bougent sur des vieilles musiques de fitness. Câest une petite communautĂ© qui vit Ă Mariposa, oĂč lâon fait de son mieux pour prendre soin de ses voisins et vivre en paix. Et puis il y a le rendez-vous du samedi soir, celui oĂč presque toute la ville se rend. Chacun dans sa voiture, ou peut-ĂȘtre regroupĂ© Ă deux ou trois pour ceux qui nâont pas peur des rumeurs. Le parking du drive-in se remplit au coucher du soleil, tout le monde allume sa radio pour suivre un film qui est sorti plus de vingt ans auparavant. Ce nâest pas ici que sortent les nouveaux films, mais tout le monde sâen fiche. LâintĂ©rĂȘt du drive-in, câest de sây retrouver en famille, entre amis, avec ses voisins. Quâimporte si un film passe en boucle pendant un mois ou si ce sont toujours les mĂȘmes qui finissent par revenir. Les habitants de Mariposa sont ancrĂ©s dans leurs habitudes, ils nâaiment pas tellement que les choses changent. Et pourtant, chaque fois quâun touriste traverse la ville, il apporte avec lui un peu de ces nouvelles de lâautre monde, brisant lâillusion que la terre entiĂšre nâest pas coincĂ©e dans les annĂ©es 80. Mais combien de temps la ville pourra-t-elle encore tenir ainsi ?
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Le comportement dâErika đ©đ©
Ce qui vraiment terrible dans Eldarya New era je trouve, câest quâon ressent vraiment Ă quelle point les dĂ©veloppeurs ne connaissent vraiment pas les personnages de The Origins. Câest pour ça quâil nây aucune interaction avec les crush , vous remarquerez que seul Mathieu qui est un nouveau cdc discute rĂ©ellement avec Erika. Pour le reste (Leiftan, Lance, Nevra) tous leurs dialogues sont basĂ©s sur des regards qui sont censĂ©s nous montrer Ă quelle point ils sont soit disant connectĂ©s et que par consĂ©quent ils nâont pas besoin de se parler. Mais la rĂ©alitĂ© câest que les dĂ©veloppeurs ne savent pas quoi leur faire dire puisquâils ne connaissent pas ces personnages. Câest pour ça que Ărika passe pour une obsĂ©dĂ©e sexuelle Ă chaque fois quâelle est avec un des gars, et que malgrĂ© le faite que tout le monde se plaigne rien ne change. Les dĂ©veloppeurs ne connaissent ni la personnalitĂ© dâĂrika ni celle de Nevra donc forcĂ©ment pour combler le vide ils les font coucher ensemble, pour Ă©viter de les faire parler.
Mais jâavoue que pour cette Ă©pisode câĂ©tait vraiment abusĂ© ! Nevra se confie Ă elle et elle a pense directement Ă leurs prĂ©cĂ©dentes Ă©bats câest quand mĂȘme grave. Elle apparaĂźt comme vraiment trĂšs toxique! Dans la vraie vie je conseillerai Ă Nevra de quitter Ărika đ
Enfin bref ne vous étonnez donc plus de ce genre de scÚnes puisque ça ne va pas changer.
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Grand grand plaisir de lecture.
Je nâavais pas envie de les quitter, ni NatĂ lia, ni Silvia, ni Marius, ni Joan, ni Encarda, bref, toute cette famille espagnole compliquĂ©e qui vivait sans le savoir les derniĂšres heures du franquisme.
Roman catalan débordant de vie. Galerie de personnages plus vrais que vrais, avec des scÚnes incroyables (la séance Tupperware des femmes au foyer qui dégénÚre), drÎles ou émouvantes.
NatĂ lia est partie de Barcelone en 1962, trĂšs jeune. On comprend que câest en raison dâun conflit avec son pĂšre (happĂ© par le dogme puritain de lâĂ©poque qui condamne tout dĂ©rapage), et dâun grand dĂ©sir de libertĂ©. Elle a vĂ©cu Ă Paris, puis Londres, sâest forgĂ© son lot dâexpĂ©riences, sa façon de se construire une fĂ©minitĂ© bien Ă elle, qui lâempĂȘchera dâĂȘtre corsetĂ©e comme la femme de son frĂšre Lluis par exemple, malade de frustration. Elle revient douze ans plus tard, en 1974, et constate que ses proches ont changĂ©, par exemple, sa tante, qui a perdu son mari sâen trouve Ă©tonnamment apaisĂ©e, libĂ©rĂ©e, que la bonne de la famille, assez ĂągĂ©e, a dĂ©cidĂ© de se marier⊠un vent de libertĂ© se lĂšve, imperceptiblement.
Ce qui est gĂ©nial dans ce livre, câest lâĂ©nergie qui circule, la vie mĂȘme. Les dialogues, piquants, sont insĂ©rĂ©s dans la narration, englobĂ©s, et ça rend le rĂ©cit plus vif, enlevĂ©, rythmĂ© de paroles qui sonnent justes.
On dĂ©couvre des pans des histoires de plusieurs personnages, dont celle du pĂšre de NatĂ lia, et de son mariage dâamour avec lâĂ©tonnante Judit. Rien nâest lisse, simple, ni caricatural, tout est mouvement, paradoxe, surprise. VoilĂ sans doute pourquoi on sâattache vite et fort aux personnages.
NatĂ lia nâĂ©crase personne avec des idĂ©es arrĂȘtĂ©es sur lâexistence, elle Ă©coute, simplement, observe. Dâailleurs elle est photographe. Elle est finalement le personnage rĂ©vĂ©lateur, comme un bain dâĂ©tape dans le dĂ©veloppement dâune photo, des personnalitĂ©s autour dâelle. Son exil a contrariĂ© ou a Ă©tĂ© condamnĂ©, ou jalousĂ©. Mais son retour, sans changer radicalement la donne, aide Ă des ajustements, des Ă©piphanies. Et le secret quâon voulait lui cacher, une fois rĂ©vĂ©lĂ©, donne lieu Ă un bel Ă©pilogue, qui cĂ©lĂšbre lâamour et le pardon.
Superbe livre, qui a été traduit trÚs récemment en français pour la premiÚre fois par les éditions La Croisée, qui décidément, ont le chic pour dénicher des voix fortes dans la littérature de partout.
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La ''voie du coeur''
A lâĂ©poque oĂč je cherchais ma voie, je ne supportais pas quand les gens qui me disaient : ââĂ©coute ton coeur.ââ CâĂ©tait quelque chose qui me foutait les boules au plus au point.Â
Mais que ce que ça signifie ? Est-ce que ça veut dire que fais uniquement ce que jâaime, ce que je ressens comme agrĂ©able ? Mais moi si je fais uniquement ce que jâaime, alors je mange des frites au saindou toutes les 2 heures, je me descends des packs de biĂšre et surtout, je fous kedall !
Ce que je ne supportais pas, câĂ©tait le cĂŽtĂ© flasque et conventionnel de ce conseil. Le cĂŽtĂ© impersonnel, mou, Ă©teint, le cĂŽtĂ© : laisse toi aller et soumets toi, abandonne toi et tout ira bien.Â
Sur mon chemin, jâen rencontrĂ© des pseudo maĂźtres qui disaient : ââMa voie, câest avant tout la voie du coeur.ââ Et ça m'aidait pas du tout.
Ce qui mâinsupportais, câĂ©tait cette sĂ©duction par le mystĂšre et cette vanitĂ© de lâĂ©lite qui garde son secret pour faire sentir aux autres, quâils sont infĂ©rieurs parce quâils pensent avant dâaimer (On a tous du mal Ă aimer, on manque tous dâamour et oui, on cogite Ă fond alors on se sens encore plus incapable dâaimer et de suivre son coeur.)
ConcrĂštement je ne savais pas comment mây prendre. Je me disais quâil fallait peut-ĂȘtre que jâouvre mes chakras, que je fasse du yoga, que je prie la pachamama et surtout, que jâĂ©teigne ma rĂ©volte.
Le problĂšme c'est que ces gens lĂ Ă©taient incapables dâexpliquer ce que câĂ©tait, cette voie du coeur. Ils disaient : ça ne sâexplique pas !Â
Donc quand on aime on est con ? On cesse dâutiliser son cerveau, câest cela ? Il faut ĂȘtre un lĂ©gume alors, une asperge de l'amour quoi.
ââSi tu sais pas expliquer ce que tu as compris Ă un enfant de 5 ans, câest que ce que tu crois savoir, tu ne le sais pas vraimentââ, disait Einstein. Baaam voilĂ ce que jâaurais du leur rĂ©pondre.
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Quand jâai commencĂ© Ă parler et Ă mâenregistrer entrain de parler, jâai dĂ©veloppĂ© une attention particuliĂšre aux mots et Ă leur sens.Â
Jâai dĂ©couvert que le secret Ă©tait dans les mots, que lorsqu'on ouvrait ''le ventre du mot'', on trouvait son sens cachĂ©.Â
Ainsi, ce qui mâa permis de comprendre ce quâĂ©tait la voie du coeur, ce ne sont pas les hommes mais les MOTS.
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Le coeur dĂ©signe un organe mais aussi, le centre de quelque chose.Â
On parle du coeur dâune ville pour dire son centre, lĂ oĂč se concentre sa vie Ă©conomique ou culturelle. On parle du coeur dâun problĂšme pour dire son noeud et en dĂ©celer son origine.Â
La voie du coeur, câest donc avant tout, la voie du centre.Â
Il nây a aucune torsion Ă faire, aucun noble sentiment Ă tenter de faire Ă©maner de soi, ni de jeun Ă pratiquer. Il nây a pas Ă changer de voix pour se transformer en vierge ou en curĂ©e, ni Ă porter des pierres en bijoux et encore brĂ»ler de l'encens.
Il y a Ă faire un 180° et changer totalement de direction vis-Ă -vis de notre attention. Il y a Ă prendre sa bagnole pour quitter le pĂ©riph' et rejoindre le centre ville.Â
Quotidiennement, nous portons notre attention Ă lâextĂ©rieur de nous-mĂȘme, sur nos activitĂ©s, nos choses, nos relations. On cherche ce quâon va manger, faire ou projeter de faire. Toutes ces activitĂ©s lĂ nous dĂ©centrent, nous amĂšnent Ă la pĂ©riphĂ©rie de nous-mĂȘme. Au fur et Ă mesure de la journĂ©e, nous nous Ă©loignons de plus en plus du centre jusqu'Ă se retrouver noyĂ©s sous les panneaux publicitaires, les champs de maĂŻs, les stations essence. Tous ces trucs ne nous concernent tellement pas qu'on ressent le besoin, vers 17h, de ââtout oublierââ, de faire une amnĂ©sie, via notamment les Ă©crans hypnotisant.Â
Retourner au centre, câest porter son attention non plus Ă lâextĂ©rieur mais Ă lâintĂ©rieur de soi. Â
Mais là ça peut ĂȘtre piĂ©geuxâŠParce nos pensĂ©es vont continuer de nous faire porter notre attention sur des choses extĂ©rieures, sur des Ă©vĂ©nements passĂ©s, nous remettre en question etcâŠDonc on est Ă lâintĂ©rieur mais Ă lâintĂ©rieur les pensĂ©es veulent nous faire ressortir Ă lâextĂ©rieur (un peu comme des guides touristiques sur la place du village qui essaieraient de t'emmener visiter les catacombes et les traboules alors que toi t'es claquĂ© et tu veux juste rester Ă la terrasse du cafĂ©.)
Aller au centre, câest aller sur la place du village, lĂ oĂč il y a de lâespace.Â
Le centre est toujours spacieux.Â
Aller au centre câest donc effectuer une traversĂ©e totale de son intĂ©rioritĂ©, jusquâĂ arriver dans cet espace vide.
La voie du coeur, câest la voie du centre, câest quand tu arrives dans ton espace vide. C'est tout con !
Tu ne vas pas chercher Ă ââaimerââ (parce qu'on ne peut pas chercher Ă aimer) tu vas simplement suivre ce besoin originel qui est le besoin de respirer, le besoin dâair, le besoin dâespace, le besoin de vide.Â
Quand tu entres dans ton vide, tu as de lâair et tu peux respirer. Ce vide va alors immĂ©diatement se convertir en plein et lĂ , tu vas te sentir bien. Tu seras comme un arbre ou plutĂŽt comme une panthĂšre endormie au soleil, dans sa sĂ©rĂ©nitĂ© et sa royautĂ© de fĂ©lin mais avec en plus, la conscience dâĂȘtre, ce qui ajoute le sel Ă lâexpĂ©rience.
Ce nâest pas lâamour que tu vas sentir, câest ton ĂȘtre. Ce nâest pas ton coeur qui bat, câest l'onde de vie qui le fait battre.Â
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La voie du coeur nâimpose pas dâaimer mais simplement dâĂȘtre. Câest la voie de tout ce que tu entreprends pour te ramener au centre de toi-mĂȘme.Â
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Dans la philosophie islamiste, le vide est traduit par ''Adem'' (qui fait penser Ă Adam) et dĂ©signe ce que nous Ă©tions avant d'ĂȘtre, notre origine.
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Dans la philosophie hindouiste, on raconte que les dieux ont cachĂ© la vĂ©ritĂ© dans le coeur des hommes, non pas pour qu'ils galĂšrent Ă la trouver mais pour ĂȘtre sĂ»r qu'elle soit bien gardĂ©e.
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Aujourd'hui, beaucoup cherchent la vĂ©ritĂ© Ă l'extĂ©rieur, dans des rĂ©ponses compliquĂ©es Ă des questions qu'on n'a mĂȘme pas compris... Mais la vĂ©ritĂ© des vĂ©ritĂ©s, c'est que la vĂ©ritĂ© est dans le coeur et que le coeur, c'est le centre et que le centre, c'est le vide et que le vide... c'est la vie !
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Nouveaux chapitres bis
tw: mĂ©dicaments, rupture amoureuse, sexe, violences/agressions sexuelles (mais aussi message dâespoir)
Il y a quelques temps je postais un message intitulĂ©Â âNouveaux Chapitresâ sur ce tumblr, disant que ma vie prenait un chemin diffĂ©rent, que jâavais dâautres centres dâintĂ©rĂȘts. Ce titre Ă©tait un peu prĂ©monitoire.
Ce post va ĂȘtre un peu personnel, parce quâil va parler dâune relation. Et de la fin de celle-ci.
AprĂšs six ans de relation, mon premier amour mâa larguĂ©e. PremiĂšre rupture. Et ça a fait un mal de chien. Jâai cru que je nâallais jamais mâen remettre, jâavais mal physiquement. JâĂ©tais tellement Ă©puisĂ©e de ressasser toute la journĂ©e le pourquoi du comment que je mâendormais vite le soir pour rĂȘver de lui, pour me rĂ©veiller avec le manque de lui. Vraiment je tremblais physiquement.
Un jour il mâannonce ne pas vouloir dâenfant. Choc. Il sait que jâen veux un. Mais je ne peux pas lui en vouloir de changer dâavis, tout le monde a le droit de changer dâavis Ă un moment ou Ă un autre. Câest mĂȘme trĂšs honnĂȘte de sa part je trouve. Je dois donc rĂ©flĂ©chir Ă soit faire le deuil de notre relation, soit le deuil dâun hypothĂ©tique futur enfant. Je me laisse le temps de rĂ©flĂ©chir. Pour que deux jours plus tard par sms je reçoive le fameux âje ne tâaime plusâ. Il voulait que je rompe Ă sa place dĂšs le dĂ©part. Jâai essayĂ© de comprendre, pourquoi il ne mâaimait plus, mais il nây avait rien Ă faire. Il est parti du jour au lendemain en me laissant sur le bord du chemin.
Il mâa laissĂ©e. Mon avenir sâeffondrait. JâĂ©tais au plus bas, mais en mĂȘme temps, et Ă©trangement, je me sentais extrĂȘmement forte. Je ne me suis jamais sentie aussi forte de ma vie. Ni si dĂ©terminĂ©e.Â
Jâai pensĂ© Ă fuir, Ă quitter mon appartement, ma ville, pour ne plus le croiser. Et puis je me suis dit, pourquoi? Pourquoi quitter mon confort, ma qualitĂ© de vie? Pour tout recommencer ailleurs? ça aurait pu mâaider. Mais non. Jâai dĂ©mĂ©nagĂ© Ă 850km de chez moi pour ĂȘtre avec lui. Eh bien jây reste. Mais ce choix nâa cessĂ© de changer les premiers jours. JâĂ©tais une girouette qui changeait dâavis en permanence, quand bien mĂȘme tout le monde disait âNe prends pas de dĂ©cision Ă chaudâ. Ils avaient raison.
Jâai quand mĂȘme Ă©tĂ© chez un mĂ©decin, pour quâil mâaide, pour chasser ces pensĂ©es qui mâenvahissaient, pourquoi? peut-ĂȘtre quâil reviendra une fois quâil se sera rendu compte de son erreur? (spoiler alert: câest normal de penser ça, câest normal dâespĂ©rer, mais lâespoir fait plus mal quâautre chose). Jâai pris un de ces mĂ©dicaments et jâai Ă©tĂ© heureuse pendant quelques heures. Au bout de ces quelques heures, jâai dĂ©cidĂ© de faire une chose mauvaise. Je connaissais le mot de passe que mon ex utilisait partout, alors je me suis dit, tiens, allons voir sur facebook si ça marche? Pourquoi il a vraiment rompu Ă©tant donnĂ© quâau fond de moi, je ne le sentais pas honnĂȘte. Depuis six ans, je le connaissais. Jâavais vu quâil nâĂ©tait pas tranquille. Et jâavais raison. Il y avait une autre fille. Je me suis sentie mal de rompre sa âconfianceâ ainsi, chose que je nâavais pas faite en six de relation. Pas une seule fois. Dâautant plus que je ne suis absolument pas jalouse! Jâavais une confiance et une foi aveugle en lui. Mais faire ça, ça mâa aidĂ©e (mais câest aussi Ă double tranchant, jâai lu des choses sur moi que je nâaurais pas du, jâen avais parfaitement conscience cependant lorsque jâai rĂ©ussi Ă accĂ©der Ă son compte).Â
Dans la cuvette les mĂ©dicaments. Jâavais ma rĂ©ponse. LA rĂ©ponse. Et quelques jours aprĂšs ma rupture, le soir mĂȘme de ma âdĂ©couverteâ, jâallais dĂ©jĂ mieux. En fait, savoir mâa libĂ©rĂ©e dâun poids. Et je me suis rendue compte que ce poids, ce nâĂ©tait pas la culpabilitĂ©. CâĂ©tait lui. Lui qui mâĂ©touffait depuis quelques temps maintenant. Alors oui, il sâest comportĂ© comme un lĂąche, un trouillard. Mais au final, il mâavait rendu service en partant. Parce que jâĂ©tais libre. Libre de lui. Libre de vivre mes rĂȘves. Au final, je me dis que peut-ĂȘtre, câest lui le plus courageux de nous deux dâavoir osĂ© faire le premier pas. Mais je me refuse de penser ça trop souvent parce quâil mâa larguĂ©e en me mentant, me manipulant.Â
Jâai toujours rĂȘvĂ© dâaller en Egypte, depuis ma plus tendre enfance. Je lui en avais parlĂ©, que jâadorerais quâon y aille ensemble. Parce que je cherchais quelquâun pour mây accompagner, et il Ă©tait dâaccord. Eh bien, jâirai! Jâirai seule. En voyage organisĂ© composĂ© uniquement de femmes, mais seule quand mĂȘme. Jâai franchi le pas. Jâai osĂ©. Je me sens forte. Je me sens libre. Je me sens sĂ©duisante et affamĂ©e de la vie. Jâavais toujours pensĂ©, pendant six ans, Ă nous. Plus Ă Â âmoiâ. A nous. Je ne peux pas faire ça parce quâil nâaime pas trop. Sans le savoir je me sacrifiais. Sacrifiais mes envies pour lui. Dans un couple il faut savoir faire des compromis. Câest ce quâon dit, et certes câest vrai. Mais je pense avec le recul que le plus important, câest de ne pas oublier qui on est, UN individu, tout seul. Et câest cette individualitĂ© que jâavais perdu.Â
Il y a des moments qui font mal. Un peu de nostalgie quand je repense au passĂ©, et aux bons moments. Aux choses que je ne ferai plus avec lui. Parce que des bons moments, il nây a eu que ça dans notre relation. Câest ça qui a rendu la rupture aussi brutale et choquante. Jâai essayĂ© de ne pas me laisser envahir par la haine, parce que ça nâapporte rien de bon. Et vous savez quoi? Jâai Ă©chouĂ©. Jâai Ă©chouĂ© lorsque jâai appris quâil mâavait trompĂ©e. Mais la haine nâa durĂ© que quelques heures. Parce que je nâai pas que ça Ă faire, je dois me concentrer sur le plus important: moi. Note importante. Je crois en la sororitĂ©. Je ne lâai pas dĂ©testĂ©e elle, qui nâavait rien demandĂ©. Câest lui qui est allĂ© la trouver. Je lâai dĂ©testĂ© LUI.Â
On mâa dit que le temps guĂ©rissait toutes les blessures. Câest sans doute vrai. Jâen suis encore aux premiĂšres Ă©tapes de ma guĂ©rison. Mais je vais dĂ©jĂ mieux. Evidemment cette rupture a aussi ravivĂ© des vieilles blessures, est-ce que je retrouverais quelquâun dâautre? Saurais-je plaire? Satisfaire? Jây travaille actuellement. ça a toujours Ă©tĂ© compliquĂ©, Ă©tant une victime dâagression sexuelle. Jâai des bagages assez lourds avec moi. Des bagages dont il aura eu marre. Jâai toujours eu un petit manque de confiance en moi. Je vais avoir vingt-huit ans, jâai envie dâenvoyer chier les convenances qui disent que les femmes doivent ĂȘtre sĂ©duisantes, ou sont lĂ pour sĂ©duire. Je lis actuellement la Chair est triste hĂ©las dâOvidie. Â
Au fil de ma lecture, jâai notĂ© quelques âcitationsâ ou paragraphes que je permet de partager. tw: sexe, violences/agressions sexuelles.
On a beau connaĂźtre lâhistoire par coeur, on revient sans cesse vers eux, et le plus grave câest quâon les dĂ©fend. Il ne faudrait pas non plus passer pour des mĂ©chantes sorciĂšres misandres, des fĂ©ministes poilues, qui, câest bien connu, finiront seules avec leur chat, malheureuse de ne plus ĂȘtre regardĂ©es. On craint tellement dâĂȘtre dĂ©cotĂ©es Ă lâargus quâon prĂ©fĂšre caresser les hommes dans le sens du poil, y compris lorsquâils nous humilient, lorsquâils nous frappent et nous violent, car rien nâest pire dans notre sociĂ©tĂ© que de ne plus ĂȘtre dĂ©sirable. On accepte de rester chosifiĂ©es Ă condition dâĂȘtre un objet de valeur, pas une salope bon marchĂ©. On est prĂȘtes Ă tout, mĂȘme Ă enfoncer les autres femmes dans une compĂ©tition intrasexuelle sans pitiĂ©.[...] Car la beautĂ© des autres nous insĂ©curise. Il nây quâĂ observer notre tĂȘte lorsquâune belle femme fait irruption dans notre espace. Nous la jalousons, et parfois nous allons jusquâĂ la rabaisser.Â
âMoi au moins jâai un cerveau!â mâavait dit cette collĂšgue en observant un groupe de mannequins. Pour elle, une femme nâavait pas le droit dâĂȘtre Ă la fois belle et intelligente, toutes les fĂ©es ne pouvaient se pencher sur le mĂȘme berceau, il fallait choisir son camp dĂšs le dĂ©part. Toi tu seras moche et tu monnaieras ton intelligence, toi tu seras belle et tu marchanderas ton corps et ta valeur de femme-trophĂ©e. Nous reproduisons entre nous ce que les hommes font de nous. [...]
Et je reste persuadĂ©e que si nous nous dĂ©molissons dans cette compĂ©tition sanglante, oĂč chacune se dĂ©finit en rivale de lâautre, câest parce que les femmes se construisent par opposition ou par mimĂ©tisme. Combien de fois, dans mon insĂ©curitĂ©, me suis-je positionnĂ©e en ennemie lĂ oĂč au contraire, jâaurais du faire front avec mes sĆurs.
Je ne suis pas mal baisĂ©e parce que je suis fĂ©ministe, câest absolument lâinverse: je suis fĂ©ministe parce que je suis mal baisĂ©e. Et si toutes les mal baisĂ©es de la terre sâunissaient, elles crĂ©eraient le mouvement politique le plus puissant de tous les temps, et le monde imploserait.
Et pourtant au fond de moi, une petite oie blanche a longtemps cru que le sexe nâĂ©tait jamais aussi bon que lorsque des sentiments sây mĂȘlaient, que seule la relation amoureuse apportait jouissance et complĂ©tude. âEt un beau jour, jâen fais le serment, te dĂ©livrera le baiser dâun prince charmantâ: câest ainsi que comme toutes les petites filles jâai Ă©tĂ© Ă©levĂ©e.Â
[A propos de #MeToo] La prise de conscience du fait, que, sans lâĂ©bruiter; nous Ă©tions reliĂ©es par un traumatisme commun, une violence ancestrale subie de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. [...] âComment continuer Ă dĂ©sirer nos bourreaux?â ai-je quelque part entendu. Câest une bonne question.
Jâai aussi peur de le revoir. Mais jâĂ©touffe cette peur. Parce que je suis heureuse, Ă 98% du temps. Il y a toujours ces 2% qui me bouffent parfois. Mais ça passera. Je suis libre. Je suis forte. Je fais des projets, je prĂ©vois des sorties alors que je nâen faisais pas avant. Je me rends compte que je suis entourĂ©e. Soutenue.Â
â„Â
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C'est sans retenue que le mois d'avril est revenu dans ma vie. Si ça n'avait été que pour le premier, encore, j'aurais écrasé. Mais la blague à perdu sa chute, et pas la mienne. Les coups du temps, heure aprÚs heure, s'amoncellent en tas dans mon estomac. Au fur et à mesure qu'ils éventrent les fondations de mes ambitions, les murs de mes idéaux s'écroulent comme les cartes des chateaux.
C'est pas faute d'y prĂȘter attention. Comment ne pas voir ce que je construis de mes propre mains ? Des habitudes sans porte ni fenĂȘtre dont les briques n'ont que l'Ă©clat d'une distraction momentanĂ©e.
Quand j'ouvre les yeux au rĂ©veil, mes premiĂšres pensĂ©es m'avalent tout cru "Qu'est-ce que je vais bien pouvoir accomplir aujourd'hui ?" C'est plus facile ainsi, plus tard dans la journĂ©e, de me blamer d'avoir Ă©vitĂ© d'ĂȘtre "productif". Depuis quand est-ce que "ĂȘtre productif" est devenu pour moi une prioritĂ© ?
Une purĂ©e Ă©paisse et lourde m'envahis la tĂȘte, entre le haut des yeux, ma gorge et les oreilles. J'ai qu'une envie, tout fermer, tout serrer, tout quitter, et moi en premier.
C'est quand je rejoins à nouveau la couverture en coton de mon lit, aprÚs la journée, que je me rends compte, une fois de plus, que je ne me suis pas nourris.
J'ai honte.
Assiégé, petit à petit je meurs de faim.
Je me laisse mourir de faim.
Mon cĆur, dernier rampart de mon Ă©panouissement, hurle Ă l'action "Sortons tant qu'il fait vie !" Sur les hauteurs, son charisme est frappant. Quand je l'Ă©coute, je l'applaudis. Je le trouve beau, sensĂ©, brillant.
Mais quand vient l'heure de lever les armes, j'ai le sentiment d'arriver seul et nu. En face, je ne vois que mon reflet pourtant. Dans les yeux des personnes qui m'entourent, je cherche Ă me prouver. J'ai conscience d'ĂȘtre seul juge valable de mes efforts, et malgrĂ© ça je me vois leur fournir le sel qui nourris mes larmes.
J'ai faim d'action, de prise de risque.
Et j'ai peur, d'arriver Ă rien, de tout rater.
Et j'ai honte, de rien essayer, d'ĂȘtre incapable de demander de l'aide.
Et je culpabilise, d'en avoir conscience et d'avoir le sentiment de ne rien faire pour changer la situation.
La nuit arrive et me distrait des peurs, des hontes, des culpabilitĂ©s mal placĂ©es. Tout redevient possible, mĂȘme la joie, comme s'il fallait que toute les briques tombent avant d'en sentir la chaleur. Une radiance qui gonflent mes poumons d'une Ă©nergie indicible. Indicible et aussi intense que fugace.
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Les groupes
SUPERSTITIONS
they believe in things they don't understand
Pas de don entre vos mains, c'est bien dommage. Pourtant, vous ĂȘtes persuadĂ© au fond de vous-mĂȘme que ces rumeurs n'en sont pas. Certains Ă©vĂ©nements sont bien trop prĂ©cis pour ĂȘtre faux, alors vous avez tendance Ă y croire un tout petit peu. Il y a quelque chose pourtant qui vous rattache à ça, un sentiment, peut-ĂȘtre un esprit qui s'amuse de vous, assez pour que vous ne soyez pas fermĂ©s Ă l'idĂ©e. Vous ĂȘtes une personne lambda dans cette petite ville, pourtant attirĂ©e par tout ce qui se dit. A vous aussi, il vous est peut-ĂȘtre arrivĂ© des choses inexpliquĂ©es.
GRAVES
they say it's negative attention
De simples rumeurs, des histoires pour faire peur aux gamins en ville. Les fantĂŽmes n'existent pas, c'est bien connu et ce ne sont pas quelques bruits de couloir qui vous feront changer d'avis. Esprit cartĂ©sien, presque butĂ© dans votre propre opinion. Il vous arrive de rire Ă gorge dĂ©ployĂ©e devant celles et ceux qui croient, qui disent avoir vu des choses. Non, pour vous, tous ces Ă©tranges Ă©vĂ©nements ont une explication, il faut simplement la trouver. Vous ĂȘtes ceux qui disent attendre des preuves pour y croire, les rationnels qui ont besoin d'avoir tout sous les yeux pour y accorder un minimum de crĂ©dibilitĂ©.
SALEM
they got friends on the other side
Sensible, s'en est presque risible pour celles et ceux qui n'ont pas de don entre leurs mains. Pas pour vous. Non, pour vous, la frontiĂšre entre le rĂ©el et l'au-delĂ est si fine qu'il vous est presque impossible de la distinguer. Vous ĂȘtes capable de voir, entendre et comprendre des choses qui n'ont pas la moindre explication pour beaucoup. Un don qui vous pĂšse, que vous essayez de fuir par crainte sans doute. Ou au contraire, un don que vous avez fait le choix d'exploiter au quotidien, car il vous semble impossible de fuir sa vĂ©ritable nature. Il n'est pas question de magie, mais d'une capacitĂ© Ă communiquer avec les morts, les voir ou bien encore sentir leur prĂ©sence, hĂ©ritĂ©e d'ancĂȘtres qu'on disait sorciĂšres, mais qui comme vous, avez un don entre les mains.
GHOSTS
they'll sit beside you
Aussi Ă©trange que cela puisse sembler aux yeux du reste du monde, vous avez toujours eu la sensation de ne pas ĂȘtre Ă votre place. Comme un vide dans la poitrine, un manque de quelque chose qu'il vous est incapable de nommer. Les sensations de dĂ©jĂ vu sont frĂ©quentes pour vous, presque quotidiennes et vous n'avez jamais osĂ© quitter Burtondale et si vous n'ĂȘtes pas nĂ©.Ă©e ici, vous avez pourtant fini par venir vous y installer, attirĂ©.Ă©e. La ville est un point de repĂšre pour vous, le seul sans doute que vous ayez vraiment. Et ça, c'est parce que vous avez dĂ©jĂ vĂ©cu ici dans une autre vie, seulement, vous n'en avez pas conscience.
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J57 ~ Prendre le temps pour les rencontres
Nules~PenĂscola (100km)
Aujourd'hui c'est dimanche. Une belle journée avec des températures encore tip-top pour la saison. Résultat, beaucoup de monde en balade sur le chemin cÎtier. AprÚs avoir passé Castelló de la Plana, je croise un groupe de 3 espagnoles en peine avec un pneu crevé. Leur bombe magique anti-crevaison n'a pas fonctionné. Il va donc falloir changer la chambre à air. Une fois la chose faite on repart, on se suit un moment puis je trace ma route.
Je passe par Orpesa, encore une station balnéaire. Le quartier Marina d'Or est extravagant. Son avenue principale à l'air d'attendre la parade de Disney Land. DrÎle d'ambiance en cette saison puisque tout ou presque est fermé.
Je quitte la zone urbanisĂ©e pour m'aventurer dans le parc naturel de la Sierra d'Irta. La zone est sauvage, le chemin rempli de grosses pierres monte et descend sans cesse. C'est beau mais Ă©prouvant pour finir la journĂ©e. Au dĂ©tour d'un chemin difficile, je rencontre un couple d'Ukrainiens Ă vĂ©lo, Luisa et Volodimir. Ils m'invitent Ă prendre un cafĂ© et on partage ce qu'on a dans les sacs. Je comprends que leur dĂ©cision de partir sur les routes s'est imposĂ©e Ă eux. Ils ont un visa de sĂ©jour en Union EuropĂ©enne et ne peuvent pas rentrer chez eux pour le moment. Alors ils vivent de peu de choses et vont en direction de MĂĄlaga oĂč ils ont des pistes pour un travail. Je suis impressionnĂ© et Ă©mu par ces gens qui ont beaucoup perdu mais continuent Ă aller de l'avant. Pas facile de les quitter mais le soir pointe le bout de son nez et j'aimerais redescendre vers PenĂscola.
La ville est juchée sur un rocher formant une presqu'ßle. Ce sera mon décor pour la soirée.
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Demain lâapocalypse
Le ciel est barbouillĂ© de cinquante nuances de gris. Une Ă©paisse purĂ©e de pois a effacĂ© la ligne dâhorizon. Le soleil et la lune se sont Ă©clipsĂ©s. Pour rentrer chez lui, lâhomme perd son chemin et ses clĂ©s en coupant par lâintĂ©rieur. Les mĂ©dias regorgent de meurtres, dâadultĂšres, de beuveries, dâĂ©ruptions volcaniques, de sĂ©ismes sur lâĂ©chelle de Richter et dâautres catastrophes. En Afrique du Sud, oĂč il pleut rarement, les gens mĂ©dusĂ©s ont vu une pluie de grenouilles ou de crapauds. En tout cas de batraciens anoures. En Westphalie, un pasteur allemand sâest fait mordre par un berger. Allemand lui aussi. En Arabie saoudite, la mise bas des chamelles est retardĂ©e, comme le prĂ©voit le Coran en signe prĂ©curseur de la fin du monde.Â
Tout porte donc Ă croire que cette fois câest la fin. Les Juifs pensent que le Messie est sur le point de revenir. Il Ă©tait dĂ©jĂ revenu plusieurs fois, notamment dans la personne de SabbataĂŻ Tsevi en 1666, nombre de la BĂȘte de lâApocalypse. Cette annĂ©e-lĂ , les temps messianiques Ă©tant arrivĂ©s, les gens se mirent Ă vendre tous leurs biens et donnĂšrent le reste aux pauvres. Ce ne furent que brocantes, vide-greniers et marchĂ©s aux puces. Tout le monde comptait suivre le Messie en Palestine, oĂč selon la prophĂ©tie les douze tribus dâIsraĂ«l devaient se retrouver. Or lâĂ©chĂ©ance dut ĂȘtre reportĂ©e, parce que Monsieur Tsevi, menacĂ© de la peine capitale par le sultan ottoman, renonça Ă son rĂŽle messianique et sauva sa tĂȘte en se convertissant Ă lâislam. Ce ne fut donc que partie remise.Â
Aujourdâhui le calcul est rĂ©amorcĂ©. Et câest plus sĂ©rieux. Avec les guerres, les pandĂ©mies, le dĂ©rĂšglement climatique, comment ne pas croire Ă lâapocalypse ? Câest donc pour un de ces jours. La seule question qui reste, câest quel jour, quelle date sur lâalmanach. Afin dâen avoir le cĆur net, jâai consultĂ© un cartomancien Ă©mĂ©rite. Il a bien voulu me tirer les tarots, a caressĂ© sa longue barbe et mâa regardĂ© dâun air consternĂ©, comme sâil hĂ©sitait Ă rĂ©vĂ©ler ce quâil lisait dans son brelan. Il mâa mĂȘme demandĂ© si je persistais Ă vouloir connaĂźtre lâavenir. Sinon, on pouvait sâarrĂȘter lĂ et se quitter bons amis. Il ferait payer la sĂ©ance Ă un tarif prĂ©fĂ©rentiel. Mais comme jâinsistais, il a de nouveau regardĂ© ses tarots, a hochĂ© la tĂȘte comme pour refuser sa vision, et mâa dit dâune voix de confessionnal : « Câest pour bientĂŽt ! » Et comme si cela faisait partie de la mĂȘme prophĂ©tie, il a ajoutĂ©, avec le verbe au futur : « Ce sera cinquante euros ! »
Ravi de savoir que les tarots de Marseille confirmaient mon apprĂ©hension, jâai pourtant voulu obtenir quelques prĂ©cisions sur ce « bientĂŽt ». Pris dans son sens habituel, le mot dĂ©note un avenir proche, une date qui exclut en tout cas une remise aux calendes grecques. Je suis donc allĂ© voir Madame Irma, qui est une pythonisse hors pair. Elle nâa pas son pareil pour lire dans les astres, le marc de cafĂ© et les lignes de la main. Ne pouvait-elle me donner une date plus prĂ©cise, pour que je puisse rĂ©diger mon testament, rĂ©gler mes affaires en suspens et embrasser une derniĂšre fois les miens ? A ma question « Est-ce pour bientĂŽt ? » les oscillations de son pendule rĂ©pondirent par lâaffirmative. Sa lecture dans le marc de cafĂ© confirma ce dĂ©lai rapprochĂ©, sans quâelle permĂźt de cocher une date sur lâagenda. En dĂ©ployant ensuite un Ă©ventail de thĂšmes astraux, elle perçut une avalanche de cataclysmes ultimes dans un avenir relativement proche. Restait enfin sa boule de cristal. Lorsquâelle lâausculta en plissant les jeux, elle y discerna un spectacle affreux, qui fit apparaĂźtre lâĂ©pouvante sur sa figure. Une mĂȘme Ă©pouvante me saisit en apprenant le coĂ»t de la sĂ©ance divinatoire. A payer en espĂšces !
Ne connaissant toujours pas la date ni lâheure, jâinterrogeai les passants dans la rue. Car on a beau faire, lâhomme aime bien croire au changement dĂ©finitif. Rien ne lui est plus ennuyeux que le train-train quotidien. Dites-lui que vous voulez changer la vie, il votera pour vous. Annoncez-lui la fin des temps, il est prĂȘt Ă vous suivre. Il lui faut des prophĂ©ties, des quatrains de Nostradamus, des calendriers Maya. Câest pourquoi aujourdâhui encore, il nâen dĂ©mord pas : cette fois la chose est certaine. DĂšs lors une question se pose : faudra-t-il se rĂ©fugier sur le mont Ararat, oĂč accosta jadis lâarche de NoĂ©Â ? Ou sur un col de troisiĂšme catĂ©gorie du Tour de France ?
En attendant cette heure funeste, prĂ©parons-nous comme NoĂ©. Mais au lieu de construire une arche, fabriquons un bateau Ă pĂ©dales ! Ou, mieux, un pĂ©dalo ! Car comme lâavoue la rĂ©clame : « Depuis des annĂ©es, le pĂ©dalo est lâembarcation la plus fun sur tous types de plans dâeau. » Et des plans dâeau, sâil faut en croire la mĂ©tĂ©o, il y en pleuvra comme Ă Gravelotte. Un seule consolation nĂ©anmoins : si nous sommes parmi les Ă©lus, il nous sera donnĂ©, comme Ă Brassens dans sa supplique, « de faire du pĂ©dalo sur la vague en rĂȘvant ». Et de passer notre mort en vacances ?
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Le Jour OĂč Tu As GuĂ©ri mon Ăme
Cette histoire est une fanfiction, basĂ©e sur la queer romance entre Kit et Jade et se dĂ©roule dans notre monde actuel sur une Ăźle issue de mon imagination.Â
J'ai tellement aimé Kit et Jade et leur histoire d'amour ainsi que les actrices Ruby Cruz et Erin Kellyman que j'ai voulu continuer leur belle histoire dans l'espoir un jour de les revoir toutes les deux reprendre leur rÎle de Kit et de Jade ou donner vie à une nouvelle et belle histoire d'amour queer.
Histoire donc centrée sur leur queer romance.
Résumé.
A 25 ans, Kit perd l'amour de sa vie suite Ă une longue maladie. AnĂ©antie et perdue dans sa vie, elle dĂ©cide de tout quitter et part Ă The Brightly Stars island, une Ăźle exotique situĂ©e dans les CaraĂŻbes, afin de refaire sa vie. Elle dĂ©cide de se consacrer entiĂšrement Ă sa passion, l'Ă©criture et rĂ©diger enfin son roman dans le but d'oublier ce mal ĂȘtre, ses dĂ©mons intĂ©rieurs qui l'ont dĂ©jĂ poussĂ©e Ă commettre un acte dramatique envers elle-mĂȘme.Â
Sa rencontre avec Jade va changer sa vie.
Jade va l'aider Ă s'ouvrir aux autres, Ă s'aimer et reprendre confiance en elle.
Une belle rencontre, une belle relation.
A travers Jade, Kit va réapprendre à vivre et à aimer la vie.
PROLOGUE
Une ùme brûlée
Nous avons tous des blessures dont on ne guĂ©rira jamais. Des blessures qui resteront ancrĂ©es dans notre Ăąme et notre cĆur. Des blessures qui nous marqueront Ă vie.
Seule, dans lâobscuritĂ© mĂ©lancolique de mon appartement dĂ©pouillĂ© de toute vie et de toute joie, baignĂ©e de larmes, je me perdais dans mes souvenirs. Je me mĂ©morisais les blessures qui sâĂ©taient enracinĂ©es en moi, marquant mon Ăąme Ă jamais.
Jâavais vĂ©cu dans un monde oĂč lâamour paternel nâĂ©tait quâune illusion. Jâavais grandit avec le fardeau dâun pĂšre qui mâavait abandonnĂ©e Ă ma naissance. La douleur de cette absence mâavait poursuivie tout au long de ma vie, rendant mon cĆur fragile. Les questions sans rĂ©ponses sur les raisons de cet abandon me hantaient, mâempĂȘchant de me sentir aimĂ©e et acceptĂ©e.
Comme si cela ne suffisait pas, le destin avait un autre tour cruel Ă jouer. Alors que jâavais prit goĂ»t Ă lâamour, Ă lâacceptation dâĂȘtre aimĂ©e et Ă lâĂ©merveillement auprĂšs de celle qui Ă©tait devenue ma raison de vivre, Emma, la maladie vint obscurcir notre ciel azur. Longue et irremplaçable, elle emporta mon amour loin de mes bras et de mon cĆur, une perte insurmontable.
La mort dâEmma fut un vĂ©ritable brasier qui me consuma. Balayant avec lui chaque Ă©clat de joie et dâinnocence qui avait jadis illuminĂ© mon ĂȘtre.
Je décidai de tout quitter, abandonner le poids de ce passé pour tenter de panser mes plaies meurtries.
Je me rappelai les paroles dâEmma me parlant dâune Ăźle mythique oĂč la magie se mĂȘlait Ă la beautĂ© paradisiaque. Un endroit oĂč elle avait toujours souhaitĂ© se rendre.
The Brightly Stars Island, un nom qui rĂ©sonnait comme une lueur dâespoir dans mon cĆur brisĂ©. DâaprĂšs les dires de Emma, cette Ăźle recelait des secrets, des mystĂšres qui pourraient mâoffrir une nouvelle chance, retrouver un semblant de paix dans cette tempĂȘte.
Ainsi, jâembarquai pour cette contrĂ©e enchantĂ©e. Laissant derriĂšre moi les vestiges dâune vie marquĂ©e par la douleur, les larmes que jâavais versĂ©es pour les ĂȘtres chers que jâavais perdus.
Je mâavançais vers un avenir incertain. Peut-ĂȘtre que The Brightly Stars Island serait une lumiĂšre dans lâobscuritĂ© de ma dĂ©tresse. Peut-ĂȘtre quâelle pourra rĂ©parer mon Ăąme brĂ»lĂ©e et trouver lâespoir dâun renouveau.
Mais je ne partais pas seule. Je me devais de tenir cette promesse faite Ă lâamour de ma vie. Je lâemmenai donc avec moi, dans mon coeur, vers ce lieu de mystĂšres, de secrets oĂč la magie se mĂȘlait Ă la beautĂ©.
Kit
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BREATHE!
J'ai parfois l'envie de tout foutre en l'air. Cette vie de con qui ne sert, pour le moment, pas à grand chose... Ces mots, pas lus, ou pas compris, ce temps que je perds à attendre qu'il passe...
J'ai envie de changer d'air. De bouger de ce putain de canapĂ©, de cet appartement, aussi accueillant soit-il, de me tirer loin, avec elleux, celleux que j'aime, et de quitter ce pays de merde pour aller vers un pays plus merdique encore oĂč, au moins, on serait dĂ©paysĂ©s.
Envie d'Ă©couter de nouvelles musiques sans jamais perdre mes fondamentaux, ces chansons qui m'ont portĂ©es et auxquelles je dois la vie. Ne jamais oublier, mais changer d'air. Me muscler un peu, ĂȘtre forte, ne plus ĂȘtre "une petite chose fragile", m'approprier mon corps et mon esprit. Me faire ces putains de tatouages et piercings que je veux (pour les tatouages je suis lancĂ©e et j'en ai dĂ©jĂ plein, mais je n'arrive pas Ă envoyer ce mail pour le prochain piercing que je veux...). Sans crainte, sans faiblesses. Ătre moi. Aimer et l'ĂȘtre en retour. Plaire, me plaire.
Hurler.
Exister.
Je voudrais possĂ©der ce qui m'appartient, je voudrais avoir un avenir Ă construire. Je voudrais voir de nouveaux horizons. Je veux vouloir. Je veux m'envoyer en l'air avec passion et sans crainte du regard de l'autre. Je veux me dĂ©faire de mes craintes. Je ne veux plus prendre sous mon aile tous les petites choses blessĂ©es qui demandent Ă ĂȘtre sauver. Je voudrais envoyer chier tous celleux qui se servent de moi, qui me demandent mon aide sans jamais rien donner en retour. Ne plus parler aux beaufs, aux con-ne-s, aux fachos... ne m'entourer plus que de ceux que j'aime ou que j'estime. Ne plus jamais passer des heures Ă Ă©couter un connard se lamenter sans mĂȘme penser Ă me demander si, moi, ça va. Aller de l'avant. Quitter ma cage, l'enfance, la dĂ©pendance...
Vivre.
Mordre.
Ne plus jamais avoir Ă me cacher.Â
Envie d'avoir envie
Envie de vivre pour de vrai
Envie de voir la lumiĂšre
Envie de ne plus avoir peur
Envie de ne plus me "protéger"
Envie d'avoir tout Ă perdre, et tout Ă gagner
Envie de ne plus me poser de questions
Envie de foncer
Envie de faire du théùtre, de jouer dans des court-métrages
Envie de boire plein de café, de picoler un coup
Envie d'ĂȘtre lĂ pour mes (vrai-e-s) ami-e-s
Envie de profiter de la vie
Envie d'ouvrir les yeux
Envie de bien dormir
Envie de rire, de crier, de parler des heures, de jouir, d'Ă©crire, de dessiner
Envie de bouffer bien gras
Envie d'avoir envie.
Ayanna
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Câest lâheure
Câest lâheure. Câest lâheure de laisser glisser nos mains lâune dans lâautre jusquâĂ se faire emporter par le torrent de la vie. Lâheure de laisser nos regards dĂ©river et sâĂ©loigner du point de mire qui a portĂ© nos cĆurs. Lâheure de dessiner cette ligne de sĂ©paration Ă lâencre de nos larmes abĂźmĂ©es. Depuis notre entrĂ©e en scĂšne, la glace sous nos patins nâa cessĂ© de fondre lentement, devenant de plus en plus mince, de plus en plus fragile. Elle est Ă deux doigts de craquer et de nous faire couler, dĂ©sormais. Il est temps de quitter le feu des projecteurs, de mettre fin Ă la reprĂ©sentation, de retourner Ă lâapaisant silence de nos vestiaires. CâĂ©tait couru dâavance, la flamme brĂ»lait bien trop ardemment pour ne pas tout emporter autour dâelle et ne laisser derriĂšre elle que les cendres de dĂ©sirs fanĂ©s et dâun amour fantasmĂ©.
Je me rĂ©veille difficilement, une sensation de manque au creux des tripes, mâextirpant dâun matelas mâayant englouti. Je prĂ©fĂšre me rĂ©veiller en sursaut aprĂšs un cauchemar. Ils sont moins dangereux, les rĂȘves effrayants, parce quâon est soulagĂ© de les quitter, de se rendre compte que ce nâĂ©tait pas rĂ©el, rien que le travail dâune imagination dĂ©bordante en manque dâexpression. Mais lorsque la vie rĂȘvĂ©e ressemble beaucoup trop Ă celle que lâon idĂ©alise, quâelle met en scĂšne nos dĂ©sirs profonds et inaccessibles, alors devoir la quitter est sans doute le pire des crĂšves-coeur. On a dansĂ© et on sâest tenu la main et on a fait lâamour et on sâest souri et on sâest endormis lâun contre lâautre sous la chaleur dâune douce couette qui nâattendait que nos deux corps enlacĂ©s pour donner un sens Ă son existence et ce cafĂ© noir me paraĂźt bien amer ce matin. Je nâarrive pas laisser les choses couler avec autant de fluiditĂ© que les gorgĂ©es de biĂšre qui hydratent mon cafard. Trop impliquĂ©, trop sentimental. CĆur de cristal. Penser, penser, penser. Tourner en rond. Discuter dans le vent. PitiĂ©, laissez-moi changer. Laissez-moi me dĂ©tacher. Je veux pas en arriver Ă me dĂ©tester. Je veux pas finir en miettes. Aucun autre choix ne se prĂ©sente Ă moi, je suis fait comme ça. Ne pas aimer est ma seule paix. RĂ©apprendre Ă vivre dans le foyer douillet de cette si familiĂšre solitude, Ă sâen contenter. Ă lâapprĂ©cier, mĂȘme. Ă sây Ă©panouir. Câest lâheure.
Alors une derniĂšre Ă©treinte. Jâinhale profondĂ©ment le sommet de ta chevelure aussi noire que mon cĆur pour en conserver le parfum dans mes poumons, de quoi survivre durant lâhiver. Combien de fois nous sommes-nous dit au revoir sur ce quai, au milieu de toute cette agitation ambiante qui semble se figer dans le temps, lâespace de quelques minutes. Je lâai souvent vĂ©cu comme un adieu, sans doute parce que jâai toujours eu envie de te retenir, parce quâaprĂšs avoir passĂ© un moment avec toi, le retour Ă la vie rĂ©elle, au quotidien, me semblait bien fade et effrayant. Ou peut-ĂȘtre parce que jâavais envie de partir avec toi. Changer de cĂŽtĂ©, de direction, pour une fois. Mais tu lâas dit toi-mĂȘme, nos trains partent dans des directions opposĂ©es, et notre passion nâa jamais Ă©tĂ© assez solide et puissante pour pouvoir contrer les rouages dâune fatalitĂ© programmĂ©e. Je caresse le bout de tes doigts et ils sâĂ©chappent dans le bruit assourdissant dâune rame Ă bord de laquelle je ne suis pas.
Aller simple vers le reste de nos vies.Â
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Lentement germeront la vengeance et la mort - Bernard Cazeaux
Une saga romanesque, passionnĂ©e, violente, qui mĂȘle rivalitĂ©s, rĂšglements de comptes, amour, jalousie, haine et vengeance.
Entre lâItalie, la Suisse et la France, le face Ă face de deux clans durant plus dâun siĂšcle.
Lorsque la situation politique Ă©volue, des choix doivent ĂȘtre faits. Devant lâascension de Mussolini et du fascisme, la « famille » Cercoli prĂ©fĂšre quitter sa Campanie natale et lâItalie en 1923. De son cĂŽtĂ©, la « famille » Camparoni profite de la situation politique pour Ă©tendre son empire.
Soutenu par son Ă©pouse et par son fils Guiseppe, Don Emmanuel Cercoli fait tout pour changer de vie et repousser les spectres mortels de temps rĂ©volus. Mais si lâon peut Ă©chapper Ă un passĂ©, un pays et un rĂ©gime, nul ne peut Ă©chapper Ă la folie humaine.
Durant des dĂ©cennies, chaque gĂ©nĂ©ration est toujours parvenue Ă Ă©viter le pire. Jusquâau jour oĂč tous se trouvent confrontĂ©s au mal incarnĂ© par un homme baptisĂ© « il pazzo » (le fou).
Alors Guido, premier petit-fils de Don Guiseppe, dernier des parrains Cercoli, fera un jour un serment. Et lentement germeront la vengeance et la mort !
AprĂšs une carriĂšre professionnelle dans diffĂ©rents secteurs, Bernard Cazeaux est devenu enseignant ; une expĂ©rience enrichissante qui lui a beaucoup apportĂ©. Depuis plus de vingt-cinq ans, il Ă©crit des romans. Tout en donnant libre cours Ă son imagination, il apporte un soin particulier au caractĂšre et Ă la complexitĂ© de chacun de ses personnages. Aujourdâhui il consacre tout son temps Ă lâĂ©criture.
Son roman « Toulouse en Rouge et Noir » a Ă©tĂ© finaliste du Prix de lâEmbouchure 2023.
ISBN : 979-10-310-1513-2
14,5 X 22, 378 pages, 22,00 âŹ
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Il y a des situations qui persistent dans ta vie parce que tu nâas pas encore exercĂ© lâautoritĂ© que Dieu tâa donnĂ©e. Il y a ces montagnes qui sont toujours sur ton chemin, parce que tu nâas pas commandĂ© quâelles se dĂ©placent. Parfois il faut chanter et louer Dieu, Lui rendre grĂące pour Ses bienfaits, parfois il faut Lui prĂ©senter tes besoins et tâattendre Ă Lui, mais parfois il faut parler, prendre autoritĂ© !
Parle Ă cette montagne qui refuse de quitter ton chemin. Parle Ă cette situation, rappelle-lui ce que la Parole de Dieu dit. Parle Ă cet obstacle, dis-lui quâil nâest pas Ă sa place et que tu dois avancer. Dieu ne nous a pas sauvĂ©s pour que nous soyons des victimes de la vie et des circonstances. Il a fait de nous Ses enfants, et Il nous a investi dâune autoritĂ©, Son autoritĂ© ! Et parfois, tu te plaindras que Dieu ne fait rien, quâIl ne tâĂ©coute pas, mais en rĂ©alitĂ©, Il attend que tu prennes autoritĂ© ! Pourquoi ? Parce quâIl tâa dĂ©jĂ donnĂ© lâautoritĂ© sur toute la puissance de lâennemi !!!
Les choses doivent changer !
Tu dois ĂȘtre rempli(e) de cette sainte colĂšre qui tâamĂšne Ă repousser toutes
les manigances de lâennemi visant Ă tâattaquer, te retarder, te dĂ©courager.
Lâennemi ne comprend que le langage de lâautoritĂ© ! Prends autoritĂ© sur lâatmosphĂšre de ta maison et dĂ©clare la paix et lâharmonie dans ton couple,
nâes-tu pas fatiguĂ©(e) de ces disputes ?
Prends autorité sur cette maladie dont on ne trouve toujours pas la cause, le Seigneur Jésus a été torturé, blessé, meurtri, juste pour que tu sois guéri(e) !!!
Prends autoritĂ© sur ce statut quo dans tes affaires qui sont bloquĂ©es et qui tâempĂȘche dâavancer. A quoi ça sert dâavoir de lâautoritĂ© si on ne lâexerce pas ?
Pasteur Dédé KANTI
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