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#asiatique gay
jonarteen · 2 years
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🍁🍡🍬🍫🍭🌰😁 Jon Arteen's Halloween Best Wishes. Trick or Treat! #halloweengay #gayhalloween #gayhalloweencostume #gay #twink #femboy #asiangay #gayasian #asiantwink #twinkasian #asianfemboy #cutetwink #prettytwink #gaytwink #twinkgay #美少年
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fandemecendessinhot · 11 months
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je-suis-ronflex · 23 days
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Je suis en train de regarder la télé-réalité asiatique The Boyfriend sur Netflix ce sont plusieurs hommes gays ou bi qui habitent et travaillent ensemble afin de potentiellement trouver l'amour c'est tellement niais j'ai envie de taper les candidats mais maintenant je suis trop impliqué il faut que je finisse de regarder
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Société : est ce que les gays racises vivent le racisme ?
Le monde lgbtqia , mais surtout les gays, juge. Mais , j ai un bilan du monde gay , et il peut ( pas tout le temps) raciste.
Quand j ai commencé ma vie de gay de façon active ( après mon coming out ) à Londres , je rencontrais des israéliens, des italiens , des personnes des îles comme les Caraïbes ou Jamaïque etc… le monde entier ! Tout le monde se parlait et il y avait quasiment pas de racisme. Attention, je ne suis pas candide, il y en avait mais 3 pour-cent . J ai beaucoup appris pendant ce temps. Quand un homme blanc avait des préférences pour les hommes asiatiques, on l appelle rice queens et pour les hommes noirs, brown boys. Il y a du fétichisme aussi que peut être observable ( quand sur grindr on a des hommes qui disent « j aime les hommes noirs ou arabes etc etc) .
Alors, on devrait pas réduire les hommes gays de minorité a leur couleur de peaux. Mais depuis que je vis en Belgique , j ai souvent entendu des phrases ( il y a pas de gay chez les noirs !) ou encore ( le noir assit à côté de nous le fait peur - entendu dans un bar gay )
J ai entendu d autre chose pas mal dans le genre stupidité dans ce gros bordel ( mais je vous épargnerai de ces commentaires inutiles ) .
Alors, la violence est présente dans la communauté gay mais si je peux être un lanceur d alerte alors je le fais ! Oui ! Il y a du racisme dans la communauté gay et cela est inacceptable et inadmissible !
Ce racisme crée une exclusion. Cette communauté qui a vécu plus de 70 ans des persécutions du monde hétéro , devrait elle pas se souder entre elle ? Pour toujours ? Pour autant , comme je le disais, les gays jugent souvent … donc c est de la faute à qui de ne pas être ouvert ? Bref , tout un bordel.
Je vous laisse juger !
Society: do gay races experience racism?
The lgbtqia world, but especially the gays, judges. But, I have a record of the gay world, and it can (not all the time) be racist.
When I started my gay life in an active way (after my coming out) in London, I met Israelis, Italians, people from islands like the Caribbean or Jamaica etc… all over the world! Everyone spoke to each other and there was almost no racism. Attention, I am not candid, there were but 3 percent. I learned a lot during this time. When a white man had preferences for Asian men, he is called rice queens and for black men, brown boys. There is also fetishism that can be observed (when on grindr we have men who say "I like black or Arab men etc etc).
So we shouldn't reduce minority gay men to their skin color. But since I live in Belgium, I have often heard sentences (there is no gay among black people!) or (black people sitting next to us scare him - heard in a gay bar)
I've heard a lot of other stuff like stupidity in this big mess (but I'll spare you those pointless comments).
So, violence is present in the gay community but if I can be a whistleblower then I do! Yes ! There is racism in the gay community and this is unacceptable and inadmissible!
This racism creates exclusion. This community which lived more than 70 years of the persecutions of the straight world, shouldn't it be welded together? For all time ? However, as I said, gays often judge … so whose fault is it not to be open? In short, quite a mess.
I let you judge!
Kevin Ngirimcuti
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irreguliere · 15 days
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Comment trouver l'amour avec les rencontres asiat gay en ligne
Les rencontres en ligne sont devenues un moyen populaire pour de nombreux célibataires de trouver l’amour, et cela inclut les rencontres asiatiques gay. Que vous cherchiez une relation sérieuse ou quelque chose de plus éphémère, les plateformes de rencontres asiatiques offrent une multitude d’options pour rencontrer des hommes asiatiques. Dans cet article, nous explorerons comment tirer le…
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pinacoladamascara · 15 days
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omagazineparis · 1 year
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Le galanga : une épice exotique au cœur de la cuisine asiatique
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L'univers des épices est riche, varié et exotique, et parmi elles, le galanga, un rhizome de la famille du gingembre, se distingue par ses propriétés uniques et sa saveur distincte. Originaire d'Asie du Sud-Est, le galanga est un ingrédient clé dans diverses cuisines asiatiques, notamment la cuisine thaïlandaise, malaisienne et indonésienne. L'objectif de cet article est de vous faire découvrir cette épice et ses bienfaits pour la santé. Qu'est-ce que le galanga ? Le galanga est un rhizome, tout comme le gingembre et le curcuma, et appartient à la famille des Zingiberaceae. Il existe deux types principaux de galanga : le galanga mineur (Alpinia officinarum), également appelé galanga chinois, et le galanga majeur (Alpinia galanga), souvent désigné comme galanga thaïlandais ou laos. Le galanga mineur est plus petit et a une saveur plus douce que le galanga majeur, qui a une saveur plus forte et plus poivrée. Les rhizomes de galanga sont largement utilisés en cuisine pour leur parfum citronné et épicé, semblable à celui du gingembre, mais avec une note de pin et de poivre blanc. Ils sont généralement utilisés frais, râpés ou finement tranchés, mais peuvent également être séchés et moulus en poudre. Utilisation culinaire du galanga En cuisine, le galanga est un ingrédient essentiel de nombreuses recettes traditionnelles asiatiques. Dans la cuisine thaïlandaise, il est souvent utilisé dans les soupes, comme le célèbre Tom Kha Gai, une soupe au poulet et au lait de coco. Le galanga est également couramment utilisé dans les currys, les ragoûts et les marinades. En dehors de la cuisine, le galanga est également utilisé pour faire des infusions et des thés médicinaux en raison de ses propriétés bénéfiques pour la santé. Les bienfaits du galanga pour la santé Le galanga n'est pas seulement une épice savoureuse, il est aussi reconnu pour ses nombreuses propriétés médicinales. Il a été utilisé pendant des siècles en médecine traditionnelle asiatique pour ses bienfaits pour la santé. - Digestion : Comme le gingembre, le galanga est souvent utilisé pour aider à la digestion. Il est connu pour soulager les maux d'estomac, les nausées et les flatulences. - Anti-inflammatoire et analgésique : Le galanga contient des composés qui ont des propriétés anti-inflammatoires et analgésiques. Il a été utilisé pour soulager l'arthrite et autres douleurs. - Antioxydant : Le galanga a des propriétés antioxydantes qui peuvent aider à protéger le corps contre les dommages causés par les radicaux libres. - Propriétés antimicrobiennes : Des études ont montré que le galanga peut avoir des propriétés antimicrobiennes, ce qui pourrait lutter contre divers types de micro-organismes et réduire le risque de certaines infections​. A lire également : Les vertus méconnues du clou de girofle: un trésor de l’alimentation - Améliore la fertilité masculine : Des études préliminaires suggèrent que le galanga pourrait améliorer la fertilité masculine. Une étude a montré une augmentation significative du nombre de spermatozoïdes et de leur mobilité chez les rats à qui on avait donné de l'extrait de galanga. De plus, une autre étude a montré une augmentation de 62% de la mobilité des spermatozoïdes chez les hommes qui prenaient un supplément contenant du galanga et de l'extrait de fruit de grenade, par rapport à une augmentation de 20% chez ceux qui prenaient un placebo​​. - Protection contre certains types de cancer : Des études en éprouvette suggèrent que le galanga pourrait avoir un effet protecteur contre certains types de cancer. Le composé actif du galanga, connu sous le nom de galangine, pourrait tuer les cellules cancéreuses ou empêcher leur propagation. Cependant, il convient de noter que ces résultats proviennent d'études en laboratoire, et que des recherches supplémentaires chez l'homme sont nécessaires pour confirmer ces effets​​. Le galanga est une épice exotique qui offre non seulement une saveur unique à divers plats asiatiques, mais aussi une multitude de bienfaits pour la santé. De la digestion à la lutte contre l'inflammation, en passant par le potentiel de protection contre certains cancers, le galanga est un véritable trésor de la nature. Alors, la prochaine fois que vous chercherez à ajouter une touche d'exotisme à vos plats, n'hésitez pas à utiliser le galanga ! Read the full article
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rainbowtheque · 7 years
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Adieu ma concubine
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Titre : Adieu ma concubine
Autrice : Lillian Lee
Roman
Genre : historique
Maison d’édition : Flammarion
Disponible en version numérique et papier - Nombre de pages : 312
Âge conseillé : adulte
Résumé
Dans la Chine des années 20, Xiao Shitou et Xiao Douzi sont deux jeunes enfants abandonnés par leur mères respectives au maître Guan, qui forme rudement les petits garçons à l'opéra de Pékin. Shitou et Douzi deviendront de grands amis et se révéleront être les meilleurs élèves du maître Guan. Très tôt, ils interpréteront la pièce Adieu ma concubine, qui met en scène un grand seigneur (Shitou) et sa favorite (Douzi). Pour Douzi, ce rôle ira au-delà de sa vie théâtrale et se confondra avec la réalité, ce qui façonnera sa personnalité ainsi que son physique. 
Identités représentées :
Gay, asiatiques
Thématiques présentes :
Histoire, homosexualité, Chine, amitié, drame, années 20
TW :  Violences (physiques et verbales), viol, pédophilie
Avis de myosothys
C'est un roman assez violent à lire, on en apprend énormément sur la condition des homosexuels en pleins tournant historique de la Chine du XXème siècle et j'ai trouvé le personnage principal attachant tout au long du livre.
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thebusylilbee · 3 years
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«Je n’avais jamais questionné mon désir d’enfant», se souvient Sandrine Ngatchou Djeuna. En 2014, elle a 31 ans lorsque le sujet s’impose à elle. Après avoir souffert d’intenses douleurs dans le bas-ventre, elle consulte un médecin, qui lui annonce que ses deux trompes sont bouchées et que son utérus est polyfibromateux. Un an plus tard, on lui diagnostique des «ovaires d’une femme de 45 ans» qui l’empêchent de tomber enceinte spontanément ou de faire une FIV avec ses propres ovules. La jeune femme ne s’effondre pas. Seulement, elle ne sait pas encore qu’en tant que femme noire, ses chances de bénéficier rapidement d’un don d’ovocytes ne sont pas grandes. Envoyée au Centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme humain (CECOS) de Schiltigheim dans le Bas-Rhin, le constat est sans appel : «Ils m’ont dit que je ne trouverai pas d’ovocytes ici parce que ça faisait plus de huit ans qu’on n’avait pas vu de donneuse noire».
Le centre applique le principe d’appariement qui consiste à rechercher une donneuse d’ovocytes aux phénotypes proches de la receveuse, à savoir des caractéristiques physiques comme la couleur de peau, de cheveux, des yeux et parfois un groupe sanguin similaires. Pour avoir un enfant qui leur ressemble, les femmes non-blanches attendent ainsi trois à dix ans avant de bénéficier d’un don d’ovocytes – contre deux ans en moyenne pour les femmes blanches, selon l’Agence de biomédecine.
Pénurie de donneuses noires
Avec 5 000 couples touchés par l’infertilité qui sollicitent un don d’ovocytes ou de spermatozoïdes chaque année, l’offre se fait rare. Encore plus rare pour le don d’ovocytes, qui requiert une stimulation ovarienne et une ponction. Plus encore pour les gamètes de phénotypes noirs. «Nos communautés souffrent notamment d’un défaut d’information, qui fait qu’elles ne se mobilisent pas assez pour le don», analyse Sandrine Ngatchou Djeuna, qui est franco-camerounaise. [...]
La question de l’enfant métis
Didi* et elle partagent un parcours semé d’embûches. [...] Aujourd’hui âgée de 30 ans, Didi garde l’espoir de tomber enceinte, mais redoute le temps qui passe. «Avec cette pénurie, on est obligés de conseiller aux femmes non-blanches de penser au don d’ovocytes avant leurs 35 ans, alors même qu’elles sont encore en phase de stimulation de fertilité pour tomber enceinte avec leurs propres gamètes», regrette Michaël Grynberg, gynécologue spécialiste de la préservation de la fertilité. «La PMA est autorisée jusqu’à 43 ans. Or, si une femme commence son parcours à 35 ans et qu’elle doit attendre 8 ans pour un don, c’est déjà foutu pour elle», explicite Frédéric Letellier, président de l’association Dons de gamètes solidaires.
Dans ce contexte, Didi serait-elle prête à recevoir un don de femme blanche ? Avec son compagnon, ils n’ont pas encore envisagé d’avoir un enfant métis. Si ce choix revient légalement au couple, certains CECOS s’arrogent le droit de décider à la place des patients. «Certains médecins ont opposé leur clause de conscience afin de refuser le don d’ovocytes de phénotype blanc à un couple mixte où la femme était d’origine africaine et l’homme caucasien, présumant que l’enfant pourrait être victime de racisme anti-blanc dans sa famille noire», dénonce Frédéric Letellier. En novembre dernier, sur le plateau d’une chaîne de télévision locale à Tours, une endocrinologue tentait de justifier cette décision, craignant que «l’enfant tout blanc retourne en Afrique dans sa famille» et ne reçoive pas un «accueil chaleureux». [...]
Violence misogyne et raciste
De son côté, Sandrine, dégoûtée par la pénurie d’ovocytes en France, le business du don de gamètes à l’étranger et le marché de l’adoption internationale, a abandonné sa lutte pour accueillir un enfant, mais a fait naître un nouveau projet. Avec sa chaîne YouTube Ovocyte-Moi lancée en 2016 et son association Utasa, elle informe et soutient les afro-descendants en situation d’infertilité. Un travail marqué par la violence misogyne et raciste. [...]
À la croisée des discriminations, les femmes noires et lesbiennes n’ont pas fini de se battre. Pierrette Pyram, présidente de l’association Divines, qui représente la communauté LGBTQI + afro-caribéenne, dénonce cette double peine : lorsque les femmes lesbiennes et noires (mais c’est aussi le cas des femmes célibataires et noires), auront gagné le droit de recourir à la PMA, elles devront faire face à la pénurie de gamètes.
Pour sensibiliser au don, les associations réclament des campagnes ciblées, mettant en scène des couples noirs, maghrébins et asiatiques. En janvier, l’Agence de biomédecine a bien lancé une campagne avec la réalisatrice Amandine Gay, passée inaperçue. Sandrine Ngatchou Djeuna, qui a développé une véritable expertise sur le sujet, considère que «la médecine ne peut pas tout». «C’est aux communautés noires de se défaire des préjugés sur l’infertilité. Nous devons aussi prendre nos responsabilités.»
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omagazineparis · 1 year
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Le galanga : une épice exotique au cœur de la cuisine asiatique
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L'univers des épices est riche, varié et exotique, et parmi elles, le galanga, un rhizome de la famille du gingembre, se distingue par ses propriétés uniques et sa saveur distincte. Originaire d'Asie du Sud-Est, le galanga est un ingrédient clé dans diverses cuisines asiatiques, notamment la cuisine thaïlandaise, malaisienne et indonésienne. L'objectif de cet article est de vous faire découvrir cette épice et ses bienfaits pour la santé. Qu'est-ce que le galanga ? Le galanga est un rhizome, tout comme le gingembre et le curcuma, et appartient à la famille des Zingiberaceae. Il existe deux types principaux de galanga : le galanga mineur (Alpinia officinarum), également appelé galanga chinois, et le galanga majeur (Alpinia galanga), souvent désigné comme galanga thaïlandais ou laos. Le galanga mineur est plus petit et a une saveur plus douce que le galanga majeur, qui a une saveur plus forte et plus poivrée. Les rhizomes de galanga sont largement utilisés en cuisine pour leur parfum citronné et épicé, semblable à celui du gingembre, mais avec une note de pin et de poivre blanc. Ils sont généralement utilisés frais, râpés ou finement tranchés, mais peuvent également être séchés et moulus en poudre. Utilisation culinaire du galanga En cuisine, le galanga est un ingrédient essentiel de nombreuses recettes traditionnelles asiatiques. Dans la cuisine thaïlandaise, il est souvent utilisé dans les soupes, comme le célèbre Tom Kha Gai, une soupe au poulet et au lait de coco. Le galanga est également couramment utilisé dans les currys, les ragoûts et les marinades. En dehors de la cuisine, le galanga est également utilisé pour faire des infusions et des thés médicinaux en raison de ses propriétés bénéfiques pour la santé. Les bienfaits du galanga pour la santé Le galanga n'est pas seulement une épice savoureuse, il est aussi reconnu pour ses nombreuses propriétés médicinales. Il a été utilisé pendant des siècles en médecine traditionnelle asiatique pour ses bienfaits pour la santé. - Digestion : Comme le gingembre, le galanga est souvent utilisé pour aider à la digestion. Il est connu pour soulager les maux d'estomac, les nausées et les flatulences. - Anti-inflammatoire et analgésique : Le galanga contient des composés qui ont des propriétés anti-inflammatoires et analgésiques. Il a été utilisé pour soulager l'arthrite et autres douleurs. - Antioxydant : Le galanga a des propriétés antioxydantes qui peuvent aider à protéger le corps contre les dommages causés par les radicaux libres. - Propriétés antimicrobiennes : Des études ont montré que le galanga peut avoir des propriétés antimicrobiennes, ce qui pourrait lutter contre divers types de micro-organismes et réduire le risque de certaines infections​. A lire également : Les vertus méconnues du clou de girofle: un trésor de l’alimentation - Améliore la fertilité masculine : Des études préliminaires suggèrent que le galanga pourrait améliorer la fertilité masculine. Une étude a montré une augmentation significative du nombre de spermatozoïdes et de leur mobilité chez les rats à qui on avait donné de l'extrait de galanga. De plus, une autre étude a montré une augmentation de 62% de la mobilité des spermatozoïdes chez les hommes qui prenaient un supplément contenant du galanga et de l'extrait de fruit de grenade, par rapport à une augmentation de 20% chez ceux qui prenaient un placebo​​. - Protection contre certains types de cancer : Des études en éprouvette suggèrent que le galanga pourrait avoir un effet protecteur contre certains types de cancer. Le composé actif du galanga, connu sous le nom de galangine, pourrait tuer les cellules cancéreuses ou empêcher leur propagation. Cependant, il convient de noter que ces résultats proviennent d'études en laboratoire, et que des recherches supplémentaires chez l'homme sont nécessaires pour confirmer ces effets​​. Le galanga est une épice exotique qui offre non seulement une saveur unique à divers plats asiatiques, mais aussi une multitude de bienfaits pour la santé. De la digestion à la lutte contre l'inflammation, en passant par le potentiel de protection contre certains cancers, le galanga est un véritable trésor de la nature. Alors, la prochaine fois que vous chercherez à ajouter une touche d'exotisme à vos plats, n'hésitez pas à utiliser le galanga ! Read the full article
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radcaen · 4 years
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Perspective féministe radicale sur la GPA, ou maternité de substitution
La GPA (Gestation pour Autrui) est un sujet qui revient régulièrement en ce moment pour moi, que ce soit à travers les questions que je reçois sur Instagram ou l'enquête publiée récemment sur les réseaux de GPA en France. Beaucoup de radfems se voient demander leur avis sur la maternité de substitution. Je vais donc parler de ce que j'en pense dans cet article, et faire le lien avec la morale et l'idéologie féministe.
Définition
La maternité de substitution est une pratique qui est très simple dans le principe : une femme tombe enceinte dans le but de donner (ou vendre) l'enfant à un couple, qui a commandé le bébé. La GPA est une forme spécifique de maternité de substitution dans le sens ou seule la gestation est effectuée par la mère porteuse. Ses ovocytes ne sont pas utilisés, car l'embryon déjà fécondé est implanté directement dans son utérus. C'est la forme la plus courante de maternité de substitution, car rien dans l'enfant ne provient de la mère, celle-ci a "juste porté" l'enfant.
Cette définition devrait déjà aider à comprendre pourquoi les radfems sont contre cette pratique, puisqu'il s'agit d'utiliser (de louer) le corps d'une femme, ce qui est une marchandisation de nos corps au même titre que la prostitution. Mais en plus, ici on peut aussi parler de trafic d'enfants, car si dans la prostitution le corps des femmes est le produit, avec la GPA c'est le bébé qui est vendue pour un profit.
En pratique, la GPA est vendue comme un processus altruiste d'une femme qui veut aider un couple infertile à avoir un enfant biologique, mais la réalité est toute autre. Dans l'immense majorité des cas, les mères porteuses (ou mères de substitution, mais je reviendrai sur ce terme plus tard) sont noires ou de couleur, viennent de pays pauvres et sont utilisées par une agence pour produire des enfants pour des couples blancs à un prix réduit. La mondialisation dans toute sa splendeur, appliquée aux êtres humaines donc.
Quelques raisons pour lesquelles les radfems s'opposent à la GPA
Le racisme institutionnel
Comme dit plus haut, les mères porteuses sont majoritairement des femmes noires ou de couleur, africaines ou asiatiques, qui portent des enfants pour des couples blancs. Grâce aux progrès de la médecine, il est désormais possible pour une femme de porter un enfant qui n'est pas génétiquement le sien. Cela signifie que le couple qui commande l'enfant va fournir l'ovule et le sperme (souvent en utilisant un ou une donneuse), et l'ovocyte fécondé sera implanté directement dans l'utérus de la mère porteuse. Celle-ci va alors donner naissance à un enfant blanc, alors qu'elle est elle-même noire.
L'exploitation financière
Comme ces femmes sont pauvres (l'argent est la première motivation pour devenir mère porteuse), elles coûtent moins cher qu'une mère porteuse européenne ou américaine. Cela permet aux couples aisés de dépenser moins pour leur enfant qu'en payant une femme qui a leur niveau de vie ou supérieur. Bien sûr il existe des couples qui payent une mère porteuse et la traitent comme une reine, mais il s'agit de l'exception et non de la règle. En général les femmes vivent chez elles, enceintes, et ne sont suivies que pour assurer que le "colis" arrivera bien sans encombre. La majorité de l'argent (50% en général) que le couple paie est destiné à l'agence, et la mère porteuse ne le verra jamais.
"Qu'elle vit en Ukraine, en Inde ou aux États-Unis, dans la plupart des cas, celle qui enfante est plus pauvre que les personnes qui passent commande. En Inde, elle est souvent originaire d'un village situé à proximité de la clinique. Aux États-Unis, c'est souvent une femme mariée de la classe ouvrière."[1]
Le trafic d'être humains
La marché légal de la GPA a permis à un marché illégal de trafic d'êtres humaines de s'étendre encore plus alors même qu'il existait depuis des décennies. Très régulièrement dans le monde, des appartements possédés par la mafia sont découverts, et des femmes séquestrées là ou tenues par contrat illégal sont récupérées. Ces "usines à bébés" servent le même rôle que les agences de GPA, mais au profit de la mafia. Pour rappel le trafic d'êtres humaines est le marché illégal le plus lucratif au monde, bien devant la vente d'armes ou de drogues. La présence d'un marché légal a permis au marché noir de s'étendre encore plus, suivant le même schéma que la prostitution.
L'exploitation du corps
La GPA, peu importe ce qu'on en dit, est une forme de prostitution dans laquelle la femme, au lieu de louer son vagin, ses seins, sa bouche, etc. à un étranger, loue son utérus pendant 9 mois à un couple étranger. L'autre différence c'est qu'alors que dans la prostitution, le corps de la femme est le produit (puisqu'on ne peut pas vendre du sexe, seulement un corps), ici le produit est l'enfant. On ne peut envisager la GPA comme possible qu'en considérant le corps de la femme comme une machine ou un objet que l'on peut payer pour effectuer une tâche. Or ici, on ne peut séparer le corps de la tâche comme dans n'importe quel autre travail. Une mère porteuse est enceinte pendant 9 mois, 24h/24, 7j/7.
Les risques pour la santé
Tout comme dans la prostitution, la GPA est extrêmement dangereuse pour le corps des femmes et pour leur santé mentale. La grossesse est un processus compliqué et dangereux en soi, qui peut apporter un grand nombre de complications que ce soit lors des 9 mois de gestation ou de l'accouchement. Il peut être nécessaire de prendre un traitement, de rester allongée pendant des semaines ou des mois, il peut y avoir un accouchement par césarienne, etc. La liste des complications est très longue. Mais pour la GPA, c'est encore pire : saviez-vous que les grossesse provoquées artificiellement sont plus à risque de développer des complications ? Une GPA met donc plus à risque la mère que n'importe quelle autre grossesse. Et oui, il y a déjà eu des mortes.
Pour éviter les risques d'échec d'implantation dans l'utérus, la procédure standard d'une GPA consiste à implanter deux embryons dans l'utérus pour maximiser les chances que l'un d'eux s'implante. La conséquence logique c'est que les grossesses sont très souvent gémellaires, ce qui implique encore plus de problèmes potentiels.
Les enfants nés de GPA
Les enfant nés de GPA, si on s'en tient purement aux définitions, ne connaîtront jamais leur mère et sont victimes de trafic d'êtres humaines sous couvert d'altruisme. On ne sait pas encore les effets psychologiques de la naissance par mère porteuse sur un enfant. Les études menées sur les enfants adoptés montrent un besoin de connaître ses origines, il n'y a pas de raison que ce ne soit pas le cas d'un enfant né par GPA. De plus, les enfants étant considérés comme des produits au même titre que le corps des femmes (objectification), les agences ne laissent pas l'opportunité au nouveau né de créer un lien avec sa mère et donnent directement l'enfant au couple commanditaire. Or, nous savons désormais que les enfants perçoivent un grand nombre de choses dans l'utérus, et qu'ils ne naissent donc pas "vierges", et que ce lien entre la mère et l'enfant est très important pour le nourrisson. De nombreuses choses sont transmises, qui ne sont pas prises en compte.
Le contexte légal
Il est très difficile, voire impossible, de créer un contexte légal adapté à la GPA. Les législations actuelles sont presque toujours en faveur des clients acheteurs, ce qui place les mères porteuses dans une situation délicate. Le but est de protéger les acheteurs des mères porteuses qui voudraient garder l'enfant qu'elles ont porté plus que de protéger la santé mentale et physique des mères porteuses. Il y a eu plusieurs cas de mères porteuses qui n'ont pas pu garder leur enfant parce que le client est roi. De la même manière, comment gérer la nécessité d'un avortement médical ? Ou que faire si la mère porteuse ne veut pas porter l'enfant à terme pour diverses raisons ? Le contexte légal, comme souvent, retire l'humanité derrière ces questions, ne permettant pas de créer quoi que ce soit d'adapté.
Au delà de ça, la GPA étant de l'exploitation, sa simple légalisation montre une inclinaison à aller à l'encontre des droits des femmes par le gouvernement. Un état où il est légal de louer le corps d'un être humain n'est pas un état qui protège ses citoyennes.
La domination masculine
Le sujet le plus évident. La seule raison d'être de la GPA est le désir d'avoir un enfant qui possède le patrimoine génétique du père. Quoi de plus masculin que de vouloir absolument un enfant biologique quand le système est saturé d'enfants "trop vieux" pour être adoptés ? Personne ne mérite ou n'a de droit à avoir des enfants biologiques, c'est un concept purement mâle. Le corps des femmes n'a pas pour fonction la reproduction. Le fait que la GPA soit poussée par les hommes gays rend ça très transparent. La GPA est un outil des hommes qui veulent transmettre leur patrimoine génétique quand ils ne le pourraient pas pour diverses raisons. Sauf que les femmes ne sont pas des incubateurs, et prétendre le contraire est de la pure logique patriarcale. Pourtant, la GPA est défendue par certains sous couvert de "féminisme"...
La GPA est aussi poussée par des groupes LGBT+ sous couvert de promouvoir l'inclusion et une autre vision de la famille. Mais les familles qui ont recours à la GPA sont aux antithèses de ce qui est soutenu par les LGBT+ : des gens blancs, aisés, parfois même très riches, en couple monogame et qui veulent un ou des enfants, la majorité étant hétérosexuelle. En quoi est-ce promouvoir les droits LGBT+ ? Qui des lesbiennes, qui pourraient très bien être exploitées ? C'est une question de privilège masculin, pas de droits des gays.
Autres réserves
J'ai parlé des mères porteuses pauvres et mal traitées, mais la vérité est que même celles qui "travaillent" directement au contact des familles subissent des conséquences psychologiques, car la GPA est une violence en soi. Les femmes, bien que nous ne soyons naturellement douées pour prendre soin d'enfants, s'attachent aux bébés qu'elles portent pendant 9 mois dans leur ventre. Nier cette connexion c'est, encore une fois, nier notre humanité et nous prendre pour des machines.
Les mères porteuses qui sont accompagnées par la famille subissent un aller-retour psychologique puissant. Pendant 9 mois elles sont le centre de toutes les attentions, on leur offre des vêtements de grossesse, on leur paye de la nourriture de bonne qualité et adaptée, certaines vivent un niveau de vie jamais connu avant dans le cas de familles très riches : grande maison, piscine, voyages... A la fin de la grossesse, tout s'arrête brusquement. La mère porteuse n'a plus d’intérêt, car au fond c'était l'enfant qui était important, pas elle. Certaines femmes font des GPA à répétition pour reproduire ce phénomène de dépendance psychologique, car elles associent la grossesse à un traitement préférentiel.
J'ai utilisé le terme de "mère porteuse" pendant l'article car selon moi, le terme de "mère de substitution" est mensonger. La mère est celle qui conçoit, porte et accouche de l'enfant. C'est ce que décrit le mot "mère" quand on parle d'une famille. Dans le cas d'une adoption, la mère est celle qui va éduquer, élever et prendre soin de l'enfant, mais il s'agit d'un abus de langage, au fond. Abus qui n'est pas grave, contrairement à l'emploi de "mère de substitution" pour parler d'une mère porteuse. Car la mère de substitution, dans la GPA, c'est celle qui commande l'enfant, pas celle qui l'a porté. C'est une complète inversion des rôles. Pour l'enfant, sa mère c'est celle qui le porte, mais on la lui retire pour le donner à une autre femme. Cette autre femme, c'est elle qui se "substitue" à la mère.
Enfin, l'idée selon laquelle la mère porteuse ne fait que porter un enfant pendant neuf mois efface la réalité de ce qu'est la grossesse : le corps d'une femme enceinte ne "porte" pas le bébé, il le fabrique. Toutes les ressources apportées à l'embryon et qui permettent sa croissance sont apportées par la mère porteuse, et il est impossible de quantifier le travail que cela représente en terme industriel. Devrait-on considérer les grossesses normales comme un travail lui-aussi, mais pour le mari plutôt que pour un commanditaire ? Selon certaines personnes qui défendent la GPA, oui.
Conclusion
La maternité de substitution et la GPA sont un concept purement anti-féministe, qui est apparu dans les années soixante aux US et qui a rapidement été exploité par le capitalisme jusqu'à être exporté dans des pays pauvres. C'est une pratique qui est à l'antithèse des intérêts des femmes, de la classe ouvrière et des femmes noires et racisées.
La GPA est profondément raciste au vu son exploitation des femmes noires, Indiennes, Ukrainiennes, etc. qui donnent naissance à des enfants blancs. Elle est similaire au trafic d'êtres humaines, étant donné sa marchandisation non seulement des femmes, mais aussi des enfants, sur lesquels on met un prix.
L'idéologie féministe radicale ne peut coexister avec la GPA.
Sources externes : (1) Peter Cornell, Mannen pa gatan. Prostitution och modernism, Hedemora/Möklinta, Gidlunds förlag, 2009 p.13.
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andrioucha · 4 years
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"Pouvoir tout dire" par David Cole
https://www.monde-diplomatique.fr/2017/11/COLE/58043
Le règne de M. Donald Trump ne doit-il pas nous inciter à réécrire le premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit une totale liberté d’expression ? Les démonstrations de force des groupes racistes ou néonazis aux États-Unis ne doivent-elles pas nous conduire à limiter la liberté d’expression lorsque celle-ci sert d’alibi à des mots d’ordre de haine, à des actes de violence et à la remise en cause du principe d’égalité ?
Après la tragique éruption de violence survenue lors d’un attroupement de suprémacistes blancs à Charlottesville, en Virginie, le 12 août dernier, ces questions sont revenues brutalement à l’ordre du jour. Beaucoup se sont étonnés que l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), dont je suis le directeur juridique, ait soutenu l’organisateur de ce rassemblement, M. Jason Kessler, quand il a contesté la décision de la mairie de Charlottesville de lui retirer son autorisation de manifester. Quelle mouche nous avait donc piqués ? Les autorités proposaient de déplacer le rassemblement à un kilomètre et demi du lieu initialement prévu — l’Emancipation Park, aux pieds de la statue du général sudiste Robert E. Lee, menacée de déboulonnage et que M. Kessler et ses partisans entendaient protéger —, mais sans préciser en quoi le maintien de l’ordre public serait mieux assuré là-bas plutôt qu’ici. Comme le font depuis près d’un siècle les antennes locales de l’ACLU pour des milliers de défilés, le bureau de Virginie a fourni à M. Kessler une aide juridique afin qu’il obtienne l’autorisation de manifester. Les violences sanglantes qui s’en sont ensuivies justifient-elles qu’on restreigne le périmètre de la liberté d’expression ?
Le sort du premier amendement pourrait bien être en jeu. Selon une étude du Pew Research Center publiée en 2015, 40 % des Américains âgés de 18 à 40 ans estiment que l’État devrait avoir les coudées franches pour interdire les propos jugés stigmatisants à l’égard de telle ou telle minorité, un point de vue partagé par seulement 12 % de leurs compatriotes nés entre 1928 et 1945. Aujourd’hui, les jeunes attachent moins de prix à la liberté d’expression que leurs grands-parents. Dans la plupart des pays européens, le racisme n’est pas une opinion autorisée à s’exprimer librement, ce qui démontre qu’en démocratie ce sujet peut s’appréhender de plusieurs manières.
Les arguments en faveur de l’interdiction des propos racistes reposent fondamentalement sur l’idée que, lorsque la liberté d’expression entre en conflit avec l’égalité, c’est-à-dire avec l’impératif de non-discrimination, c’est ce dernier qui doit prévaloir (1). Pour les partisans d’une régulation du premier amendement, le « marché des idées » n’est pas cette mythique table de jeu où chacun débat sur un même pied avec ses contradicteurs, mais un espace hiérarchisé soumis à la loi du plus fort ou du plus bruyant. Quand un locuteur en domine un autre ou le réduit au silence, la liberté d’expression cesse d’opérer dans l’intérêt de tous. Les discours racistes ne sauraient avoir droit de cité, surtout dans un pays à ce point marqué par les violences sociales et étatiques infligées aux Afro-Américains tout au long de leur histoire, de l’esclavage d’hier à la ségrégation de fait d’aujourd’hui. D’autant, ajoutent certains, que le rapport de forces a changé. En 1977, quand la bourgade de Skokie, près de Chicago, accueillit un défilé de militants néonazis, le contexte politique de l’époque rendait cette parade d’opérette relativement inoffensive et par conséquent tolérable. Il en va tout autrement de nos jours, avec des suprémacistes blancs dont le meilleur ami n’est autre que le président des États-Unis lui-même.
Tous ces arguments sont parfaitement recevables. La société américaine est profondément inégalitaire et le fléau du racisme continue d’y faire des ravages. Nul doute que la parole raciste se concrétise par des passages à l’acte et produise un effet d’intimidation qui empêche des personnes vulnérables d’exercer leurs droits. Le malin plaisir pris par M. Trump à flatter le ressentiment blanc ainsi que sa réticence à condamner les adeptes du white power après les violences de Charlottesville encouragent les racistes à persévérer. Pourtant, aucune de ces vérités ne justifie que l’on permette à l’État de restreindre le champ de la liberté d’expression.
Opposer liberté et égalité conduit à une impasse. Le principe de la liberté de parole s’impose indépendamment de ses conditions d’exercice. Presque tous les droits humains — y compris celui à la libre expression — s’exercent selon des conditions inégales, parfois même en creusant les inégalités. Le droit de propriété, par exemple, profite plus aux millionnaires qu’aux pauvres. Les propriétaires jouissent davantage du droit à la vie privée que les locataires, qui, de leur côté, tirent un meilleur bénéfice de ce droit que les sans-logis. Le droit de choisir le mode d’éducation de ses enfants n’est pas d’une grande utilité pour les parents impécunieux qui ne pourront jamais inscrire les leurs dans une école privée — il contribue en réalité à la ségrégation scolaire et à la reproduction des privilèges. Les droits de la défense avantagent le justiciable qui a les moyens de se payer les services d’un avocat influent, au détriment du malchanceux qui dépend des subsides de l’État pour s’en remettre à un commis d’office — et tant pis si ces droits se paient au prix d’une flagrante injustice structurelle de l’appareil judiciaire.
Certains objectent que le premier amendement fait exception, dans la mesure où l’inégalité entre celui qui monopolise la parole et celui qui n’y accède que rarement, voire jamais, fausse le « marché des idées ». Mais ce marché n’est qu’une métaphore : il ne désigne pas une méthode scientifique visant à définir une vérité, mais la possibilité d’un choix dans un éventail d’opinions. Il suggère simplement que l’État reste neutre plutôt que de nous dicter ce qui est vrai et de nous interdire le reste. On peut légitimement douter des « débats » où prédomine le point de vue des hommes d’affaires capables d’acheter l’accès à la parole publique, mais on ne gagnerait rien à laisser l’administration Trump — ni celle d’un Obama, d’ailleurs — contrôler ce qui peut être dit ou doit être tu. Tant que nous considérons la liberté d’expression comme un critère de la vie démocratique et comme une condition de l’équilibre des pouvoirs, nous nous trahirions nous-mêmes en autorisant nos dirigeants à gommer les points de vue qui leur paraîtraient inappropriés, erronés ou offensants.
Le racisme structurel qui charpente l’histoire des États-Unis change-t-il la donne ? Assurément, les Afro-Américains ont subi un préjudice unique que le pays peine à prendre en compte. Mais réserver un traitement à part aux invectives dont ils sont la cible ne ferait que bafouer le principe essentiel de la liberté d’expression — la neutralité de l’État — sans pour autant leur rendre justice. Et que faire des propos haineux déversés sur les autres minorités ? Amérindiens, Asiatiques, Latinos, musulmans, femmes, lesbiennes, gays, bisexuels et trans (LGBT) — chacun de ces groupes a son expérience particulière des mécanismes d’oppression et de discrimination à l’œuvre dans la société. Les pouvoirs publics doivent-ils censurer toute expression verbale jugée insultante ou stigmatisante pour l’un ou l’autre de ces groupes ? Et si tous ne peuvent être logés à la même enseigne, selon quels critères identifier ceux qui méritent une protection spéciale ?
Quand bien même nous trouverions une réponse satisfaisante à ces questions, nous nous heurterions toujours à la plus épineuse d’entre toutes : comment définir un propos illicite ? L’État doit-il être en mesure de réduire au silence tout argument contre la discrimination positive ou sur les différences génétiques entre femmes et hommes, ou doit-il limiter sa censure aux braillements de comptoir racistes et sexistes ? Diagnostiquer une discrimination est chose aisée ; établir des critères rigoureux permettant d’identifier et d’éliminer les propos discriminatoires, sans donner à l’État le pouvoir discrétionnaire de dire le bien et le mal et de causer par là même de nouvelles discriminations, c’est mission impossible.
Ne vaut-il tout de même pas la peine d’essayer, avec un Donald Trump à la Maison Blanche et des suprémacistes blancs qui entendent sonner l’heure de la revanche ? Tirer pareille conclusion serait une erreur funeste. Si nous confiions à l’État le pouvoir de criminaliser les propos attentatoires aux « valeurs américaines », M. Trump et ses alliés ne seraient que trop heureux d’en user et d’en abuser. Toute limitation étatique de la liberté d’expression aboutit en effet à cette contradiction majeure : elle vise à protéger les minorités vulnérables en renforçant les prérogatives d’un État qui se proclame l’émanation de la majorité. Pourquoi donc les minorités confieraient-elles aux représentants de la majorité le soin de décréter quels discours doivent être bannis ou permis ? Il fut un temps aux États-Unis où la plupart des Blancs considéraient la ségrégation des Noirs comme la façon la plus adéquate d’assurer l’égalité raciale — « égaux mais séparés », disait l’adage. Le droit de contester les vues dominantes, inscrit dans le premier amendement, nous a permis de les rejeter.
Comme le rappelait l’ancien esclave et militant abolitionniste Frederick Douglass, « le pouvoir ne concède rien sans réclamation. Il ne l’a jamais fait et ne le fera jamais ». Tout au long de notre histoire, les minorités opprimées ont fait usage du premier amendement pour s’exprimer, s’associer et se rassembler en vue de réclamer leurs droits — l’ACLU les a toujours soutenues dans leur combat. Que seraient devenus les mouvements pour les droits civiques, les droits des femmes ou les droits des LGBT sans le solide appui du premier amendement ?
Bien entendu, il serait infiniment plus commode pour l’ACLU de ne représenter les intérêts que de ceux dont elle partage la philosophie. Mais, en réservant la liberté d’expression à ceux qui pensent comme nous, quelle base nous reste-t-il pour exiger des autres qu’ils tolèrent des points de vue opposés aux leurs ?
David Cole
Directeur juridique de l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), fondée en 1920 pour défendre la liberté d’expression garantie par le premier amendement de la Constitution américaine et apporter un concours juridique aux groupes, souvent minoritaires et impopulaires, qui font valoir publiquement leur point de vue. Une version longue de cet article est parue dans la New York Review of Books (28 septembre 2017).
(1) Parmi les principaux ouvrages publiés aux États-Unis qui défendent ce point de vue, citons en particulier Mari J. Matsuda, Charles R. Lawrence III, Richard Delgado et Kimberlé Williams Crenshaw, Words That Wound : Critical Race Theory, Assaultive Speech, and the First Amendment, Westview Press, Boulder (Colorado), 1993. cf. également Jeremy Waldron, The Harm in Hate Speech, Harvard University Press, Cambridge (Massachusetts), 2012.
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I just created this group chat for Twin Flames who want support and community on their journeys. If you're a Twin Flame and would like this support, whether:
you haven't met your Twin yet
you've recently met them
you've been connected in the 3D for a while
you're in the Runner/Chaser dynamic
you're in Separation
you're going through or have gone through the process of Reunion
you've never been in Separation
you're asexual, bisexual, cisgender, gay, intersex, lesbian, nonbinary, pansexual, straight, transgender, etc.
you're Asian, black, Indian, Latin(x/o/a), Mexican, Middle Eastern, Native American, Pacific Islander, Spaniard, white, etc.
you smoke weed or take psychedelics
you don't smoke weed or take psychedelics (but are respectful to those who do)
your family is supportive of your connection/relationship
your family is not supportive
you're any kind of Twin Flame under the sun, coming from any walk of life
....this is the group chat for you!
DISCLAIMER: I don't claim to be an expert on Twin Flames. However, I have met mine and we're currently in Separation - and I've believed in the existence of soulmates and Twin Flames for my entire life - so I wanted to create this group to give people another avenue for support and community.
Also, here are some general rules/guidelines:
Due to any potential language barriers among members, please take it upon yourself to use Google Translate if you have to.
Please don't share images or posts that are NSFW/gory unless you have the consent of everyone in the group (if you would like to share an image or post of this nature with an individual from the group, please ask them in a private message)
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SPANISH/ESPANOL:
Acabo de crear este chat grupal para Twin Flames que desean apoyo y comunidad en sus viajes. Si usted es una Llama Gemela y desea este soporte, ya sea:
aún no has conocido a tu gemelo
los has conocido recientemente
has estado conectado en 3D por un tiempo
estás en la dinámica Runner / Chaser
estás en separación
estás pasando o has pasado por el proceso de Reunión
nunca has estado en Separación
eres asexual, bisexual, cisgénero, gay, intersexual, lesbiana, no binaria, pansexual, heterosexual, transgénero, etc.
eres asiático, negro, indio, latino (x / o / a), mexicano, del Medio Oriente, nativo americano, isleño del Pacífico, español, blanco, etc.
fumas marihuana o tomas psicodélicos
no fumas marihuana ni tomas psicodélicos (pero eres respetuoso con los que lo hacen)
su familia apoya su conexión / relación
tu familia no es solidaria
eres cualquier tipo de Llama Gemela bajo el sol, viniendo de cualquier ámbito de la vida
.... este es el chat grupal para ti!
DESCARGO DE RESPONSABILIDAD: No pretendo ser un experto en Twin Flames. Sin embargo, he conocido al mío y actualmente estamos en Separation, y he creído en la existencia de almas gemelas y Twin Flames durante toda mi vida, así que quería crear este grupo para dar a las personas otra vía de apoyo y comunidad.
Además, aquí hay algunas reglas / pautas generales:
Debido a las posibles barreras idiomáticas entre los miembros, por favor, hágalo usted mismo para utilizar Google Translate si es necesario..
No comparta imágenes o publicaciones que sean NSFW / sangrientas a menos que tenga el consentimiento de todos los miembros del grupo (si desea compartir una imagen o publicación de esta naturaleza con una persona del grupo, pregúntele en privado mensaje)
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FRENCH/FRANCAIS:
Je viens de créer ce chat de groupe pour Twin Flames qui veut du soutien et de la communauté dans ses voyages. Si vous êtes un Twin Flame et souhaitez ce support, que ce soit:
vous n'avez pas encore rencontré votre jumeau
vous les avez récemment rencontrés
vous êtes connecté en 3D depuis un moment
vous êtes dans la dynamique Runner / Chaser
tu es en séparation
vous traversez ou avez traversé le processus de la Réunion
tu n'as jamais été en séparation
vous êtes asexué, bisexuel, cisgenre, gay, intersexué, lesbien, non binaire, pansexuel, hétéro, transgenre, etc.
vous êtes asiatique, noir, indien, latin (x / o / a), mexicain, moyen-oriental, amérindien, insulaire du Pacifique, espagnol, blanc, etc.
vous fumez de l'herbe ou prenez des psychédéliques
vous ne fumez pas d'herbe ou ne prenez pas de psychédéliques (mais respectueux envers ceux qui le font)
votre famille soutient votre connexion / relation
votre famille n'est pas favorable
vous êtes une sorte de Twin Flame sous le soleil, venant de tous les horizons
.... c'est le chat de groupe pour vous!
AVERTISSEMENT: Je ne prétends pas être un expert sur Twin Flames. Cependant, j'ai rencontré le mien et nous sommes actuellement en séparation - et j'ai cru en l'existence de soulmates et de Twin Flames pendant toute ma vie - j'ai donc voulu créer ce groupe pour donner aux gens une autre voie de soutien et de communauté.
De plus, voici quelques règles / directives générales:
En raison d'éventuelles barrières linguistiques entre les membres, veuillez vous charger d'utiliser Google Translate si vous le devez.
Veuillez ne pas partager d'images ou de messages qui sont NSFW / sanglants sauf si vous avez le consentement de tous les membres du groupe (si vous souhaitez partager une image ou un message de cette nature avec une personne du groupe, veuillez leur demander en privé message)
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dreamings-free · 5 years
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L’OFFICIEL HOMMES Paris Numéro 68 Décembre 2019 - Janvier 2020
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ET MON­SIEUR STYLES SE RÉINVENTA
Vi­sage du nou­veau parfum Gucci, pop star ul­tra­mo­derne, jeune homme dé­li­cat, Har­ry Styles au­rait pu s’en­dor­mir sur les lau­riers d’une gloire tôt ac­quise. Il a pré­fé­ré l’échap­pée so­li­taire pour abor­der la mu­sique avec cu­rio­si­té et gour­man­dise.
Pho­to­graphe DA­NIYEL LOW­DEN | Sty­liste HAR­RY LAM­BERT | Au­teur BAP­TISTE PIÉ­GAY
“Tellement français !”, vanne gentiment le jeune homme en pull Mickey, en regardant l’équipe de L’officiel Hommes (un peu émue et rougissante parfois, l’équipe) sortir s’en griller une. Le lendemain, à peine mise en ligne, sa nouvelle chanson attirait, en une poignée d’heures, pas loin d’un million et demi d’adeptes transi(e)s. Après une pause, qui devait ressembler à la reprise de respiration d’un apnéiste, des tourments privés (qui le resteront ici), Harry Styles revenait donc. À peine extrait du tourbillon One Direction (50 millions de disques vendus en six ans d’existence, le groupe observant une pause à durée indéterminée) – on y revient plus loin dans ce numéro –, il prit la tangente en solo, pour un premier album, en 2017, qui le vit muer. Il quittait alors sa peau de Harry de 1D pour revêtir celle d’un artiste plus singulier, adoubé par la critique, en osmose avec l’époque – fluide, en paix avec sa sexualité, défendant parité et mariage pour tous –, la chrysalide de la pop star créée en serre de toutes pièces étant désormais sèche et archisèche. Alessandro Michele, vibrant, poétique et disruptif directeur de la création de Gucci, assez extralucide quand il s’agit de distinguer une gémellité spirituelle, l’habilla pour sa première tournée d’homme libéré, et l’a choisi en cette saison pour incarner le parfum Gucci Mémoire d’une Odeur. Avant notre rencontre, dans une publication américaine, il venait de lancer quelques fusées éclairantes, dégageant quelques pistes empruntées : ces derniers mois, il les avait passés à écouter Mccartney, lire Murakami, découvrir les champignons hallucinogènes, chanter avec Stevie Nicks et préparer un nouvel album, qui s’appellera Fine Line (Sony/columbia). Ce jour-là, donc, on en découvrit deux témoignages, attestant du périple. Amples, richement orchestrées, ménageant la soie et l’abrasif, l’ivresse extatique et la mélancolie des aubes navrantes, ces chansons annoncent un disque de contrastes – chromatiques et climatiques.
En attendant de plonger la tête la première dans le maelstrom en vue – promo, tournée et tout le bataclan de la vie de vedette –, le garçon de 25 ans se raconte calmement avec ce mélange de réserve et de chaleur dont il ne se départira pas de la journée (pour tout dire, au lieu d’exiger une loge à l’abri des regards, il se promène tranquillement en caleçon entre deux prises, piochant dans les plats asiatiques livrés par le traiteur du coin sans réclamer un jus de céleri bio ou du tofu vapeur). “Les premières odeurs dont je me souvienne sont probablement celles de la cuisine de ma mère, du rôti qu’elle préparait, et du parfum qu’elle portait” : c’est ainsi, en bon fils, qu’une des super stars de l’époque présente son rapport aux souvenirs olfactifs. (En revanche, si d’aventure il séjourne chez vous, on ne sait jamais, ne lui demandez pas de nourrir votre félin domestique : “J’ai grandi avec des chats et, à chaque fois que je devais les nourrir, l’odeur de leur pâtée m’insupportait.”)
On sent, si l’on ose dire, que la complicité avec Alessandro Michele n’est pas feinte, que leurs lignes de fuite créative se rejoignent, tout naturellement. “Alessandro est un esprit libre et sa façon de travailler est très inspirante. S’il veut faire quelque chose, il le fait, tout simplement, et je trouve ça impressionnant, surtout lorsqu’on travaille pour une si grande marque. Quand on a l’occasion d’assister au travail de quelqu’un qui est considéré comme un maître, c’est assez incroyable. Il ne se pose pas la question de la classe, de l’âge, de qui a fait quoi. Ce qu’il fait s’adresse à tous, concerne tout le monde, et je pense que tout art devrait être ainsi.”
NOUVELLE DISCIPLINE D’ÉCRITURE
L’enfance, encore, revient (il est vrai qu’à ses yeux c’était hier) : “J’aime beaucoup Gucci Mémoire d’une Odeur pour sa fraîcheur, mais aussi pour le fait qu’il s’adapte et change en fonction de la personne qui le porte, ce que je trouve amusant. Il me rappelle probablement l’été, quand j’étais enfant. Être au bord du lac avec mes amis, là où j’ai grandi, le parfum des fleurs des champs…” L’ère contemporaine est aujourd’hui le reflet de ces vers d’henri michaux: “La nuit n’est pas comme le jour / elle a beaucoup de souplesse.” Et c’est peu dire que la démarche de Michele s’inscrit, se fond même intimement, dans cette brèche. “Beaucoup de frontières sont en train de tomber, dans la mode mais aussi dans la musique, les films, l’art… Je ne crois pas que les gens cherchent encore cette différenciation de genre. Même si le masculin et le féminin existent, leurs limites font l’objet d’un jeu. On n’a plus besoin d’être ceci ou cela, je pense que maintenant les gens essaient juste d’être bons. Dans la mode et ailleurs, ces paramètres ne sont plus aussi stricts qu’auparavant, et ça donne lieu à une grande liberté, c’est stimulant.” “Si Michele ne me demande pas nécessairement mon avis, convientil, on se montre des choses l’un à l’autre. C’est cool d’avoir l’opinion de quelqu’un qui n’est pas forcément dans ton domaine, mais dont tu respectes le travail et le goût.”
On perçoit une nouvelle dynamique impulsée par, devine-t-on, une nouvelle discipline d’écriture, la décision de prendre en main sa carrière – bref, un genre d’esprit de sérieux quand l’insouciance charmeuse ronge les fondations du talent naturel avec férocité : “Le songwriting est comme le surf. On peut s’entraîner autant que l’on veut pour monter sur la planche, mais parfois la vague arrive et parfois elle n’arrive pas. Et pourtant, on a quand même besoin de s’entraîner pour devenir meilleur. On ne peut pas un jour s’asseoir, décider d’écrire une chanson, et penser que l’on écrit la meilleure chanson de toute sa vie. Il faut beaucoup travailler.” Il fallait tout de même demander au jeune homme qui, dix ans plus tôt, travaillait dans une boulangerie, et devenu un enjeu financier, lE sujet de désirs multiples ainsi que l’objet de toutes les attentions médiatiques, fantasmées ou factuelles, comment il se dépêtrait dans cette toile d’araignée: “La célébrité, c’est quelque chose que je suis encore en train d’apprendre, d’expérimenter. J’apprends à faire le tri entre ce que j’aime, ce que je n’aime pas là-dedans, ce que je suis disposé à donner dans mes chansons et ce que je ne suis pas enclin à partager. Il faut trouver un équilibre. On se demande ce que les gens vont penser de telles ou telles paroles… et il faut accepter d’être vulnérable, mais en même temps, c’est ce qui rend toute cette aventure excitante.”
L’excitation, justement, palpable lorsqu’il révèle quelques indices sur l’album à venir, espérant qu’il exprime “un sentiment de liberté”. Un sentiment qui n’est pas tout à fait étranger à certains des modèles revendiqués, pas spécialement des introvertis: “Elvis Presley ou Mick Jagger, Stevie Nicks, Janis Joplin, Prince” (et, à l’opposé du spectre, parmi ses récents émois, la découverte du merveilleux Nick Drake, dont la musique ample et finement ouvragée est un ravissement). “Quand je les regarde, je ne sais pas ce que c’est, mais c’est là, ce quelque chose de singulier. Ils vont au-delà des limites. En matière d’écriture, Paul Mccartney a toujours été une énorme influence. J’ai eu la chance d’en rencontrer certains, ils ne cessent pas d’être géniaux à mes yeux.”
Arrivé en voiture de star (chauffeur, armoire à glace dans son ombre, vitres teintées), il repartira à pied, en équipe réduite, histoire de boire une bière au pub du coin. On repensait alors à l’adolescent, en cardigan trop grand, aspirant à se distinguer dans un télé-crochet, en regardant s’éloigner la star hyperboliquement millenial dont l’odeur-doudou serait un mélange de fleurs des champs et de déjeuner dominical.
Harry Styles sera en concert à Paris le 13 mai à l’AccorHotels Arena.
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thebusylilbee · 4 years
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“La petite maison de briques rouges, de plain-pied, se niche à la sortie de Pérenchies, une commune au nord-ouest de Lille (Nord), à 3 kilomètres de la frontière belge. Alentour, un dédale de chemins goudronnés sillonne la campagne et ses champs fraîchement labourés. Les volets roulants de la façade sont baissés, le jardin fait triste mine. Lors de nos deux visites, personne ne répond.
Cette maison est néanmoins le siège social d’une association culturelle. Son but officiel : «Promouvoir les traditions ancestrales païennes, plus particulièrement l’odinisme [Odin est le dieu principal de la mythologie nordique, ndlr] avec pour point d’orgue la célébration annuelle du solstice d’été.» Les voisins rencontrés sur place identifient bien le couple de quadragénaires qui habite à cette adresse, mais ils n’ont jamais entendu parler de cette association ni vu la moindre réunion se tenir à cet endroit.
Il faut dire que, pour les grandes occasions, ses membres ont l’habitude de se rassembler à une quinzaine de kilomètres de là, dans un hameau rattaché à Illies, petite commune rurale proche de Béthune. Mais, là encore, personne, pas même à la mairie, ne semble connaître l’existence de la «Communauté de l’Irminsul»… L’Irminsul ? Dans l’ancienne tradition germanique, c’était l’arbre totémique de la divinité de la guerre, Irmin, ainsi que le pilier soutenant la voûte céleste. Mais à y regarder de plus près, on constate rapidement que les festivités et rituels célébrés par cette association, déclarée le 20 septembre 2018 en sous-préfecture de Lens, vont bien au-delà du simple intérêt pour l’ancien paganisme nordique ou saxon.
«Roue solaire»
Ainsi, le 21 juin 2019, ses adhérents et sympathisants se rassemblent sur un terrain privé, à l’occasion du solstice d’été. Une vidéo de seize minutes, filmée par un participant et mise en ligne sur la page Facebook de la Communauté de l’Irminsul, montre le déroulement de la cérémonie. A la nuit tombante, 80 personnes – hommes, femmes et enfants de tous âges – cheminent en file indienne, un flambeau à la main. Ils débouchent dans un champ et forment un grand cercle autour d’un bûcher prêt à être embrasé. Au centre, un homme revêtu d’une cape sombre lit, à la lumière d’une torche, un discours parsemé de références mythologiques. Au sommet du bûcher, il désigne la «roue solaire, d’où part tout mouvement, toute vie». Il s’agit d’un svastika, une croix gammée, à l’origine un symbole très ancien dans différentes civilisations, notamment asiatiques, récupéré par les nazis. L’orateur interpelle les membres du «clan», ses «hommes et femmes de bonne race» : «Votre honneur s’appelle fidélité», martèle-t-il, dans une référence évidente à la devise des SS… Certains participants - en dehors des enfants - peuvent-ils être dupes de ce qui est en train de se jouer ? Difficile à croire, car quelques-uns font le salut nazi à la fin de la cérémonie.
D’ailleurs, des dizaines de photos publiées sur cette page Facebook lèvent toute ambiguïté sur ses références idéologiques. Ce même 21 juin 2019, en journée, le noyau dur – une cinquantaine de personnes – est rassemblé sur le même terrain, entouré par des bosquets. Ces habitués désignent le lieu comme la «Wolfsschanze», la «tanière du loup» en allemand. Soit le nom de code du principal quartier général d’Adolf Hitler durant la Seconde Guerre mondiale.
Autour de rangées de tables et de bancs abrités sous des barnums, les convives partagent un buffet champêtre d’un genre particulier. Les hommes, surtout des trentenaires, arborent presque tous la même tenue, entièrement noire : chaussures, bermuda et polo frappé du nom «Irminsul» sur la poitrine. Certains portent une casquette assortie, accentuant le look paramilitaire du groupe. La plupart ont le crâne rasé et sont abondamment tatoués de motifs guerriers «nordiques». A la ville, ces hommes et femmes sont machiniste dans l’industrie, cariste, employé municipal, étudiant, chômeur… La très grande majorité d’entre eux réside dans un rayon d’une quarantaine de kilomètres à l’ouest de l’agglomération lilloise, aux confins de la Flandre et de l’Artois.
Calendrier bricolé
Depuis deux ans, les membres de la communauté célèbrent ainsi en famille toutes les fêtes d’un calendrier germano-celtique bricolé : solstices d’été et d’hiver, Halloween, galette des rois ou Ostara, l’équivalent païen de Pâques. Là encore, leurs photos sont édifiantes. On y voit des enfants fêter Yule - la fête du solstice d’hiver, ancêtre païen de Noël - autour d’un sapin et de couronnes de houx surmontées de bougies portant le symbole de l’Irminsul, une colonne stylisée coiffée de deux branches d’arbre horizontales. A l’occasion de Halloween, une tablée de gamins grimés en diablotins ou en sorcières colorient des images de citrouilles, sous le regard de quelques parents ; juste derrière eux, un homme debout, sirotant une bière, est déguisé en… officier de la Wehrmacht.
Pour Pâques, une quinzaine de bambins, dont certains ont à peine quatre ou cinq ans, posent pour la photo, brandissant un sachet d’œufs en chocolat : la distribution de friandises vient d’être effectuée par l’un des leaders, en tenue martiale et casquette noires. «Les enfants se sont amusés, se sont dépensés, ont ri, ont couru. […] Ils en sont tous repartis avec des images gravées à jamais dans leurs têtes. Ils devront transmettre tout cela, car ils sont l’avenir !» souligne un post publié en juin 2019 sur Facebook par un responsable de l’association. Tous les textes et communiqués se terminent par le slogan «Blut und Boden !» : «Le sang et le sol», un concept raciste au centre de l’idéologie du IIIe Reich.
«On peut se revendiquer païen et fêter le solstice d’été sans pour autant verser dans le nazisme. Il s’agit ici d’un détournement d’anciens rites de la religion nordique primitive vers une politique extrémiste, dans la lignée des courants de pensée pangermanistes radicaux des années 20-30, commente le politologue Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême droite. D’ailleurs, cette association se réfère à une organisation militante allemande, qui est incontestablement nazie [la "Artgemeinschaft", créée en 1951].» Il ajoute : «Ce groupe d’Irminsul semble être actuellement un exemple unique, en France, de constitution d’une communauté d’idées et de vie, avec la présence de familles et d’enfants, qui se considère comme une contre-société.»
Deux quinquagénaires sont à la tête de la communauté de l’Irminsul. Le premier, qui se présente sous le pseudonyme de Hathuwolf («loup de combat») Harson, est l’orateur durant les cérémonies «païennes». Nous n’avons pas pu l’identifier avec certitude. Auteur de livres confidentiels sur les symboles païens germano-nordiques, il ne siège pas au bureau de l’association.
Le second personnage, véritable cheville ouvrière de cette communauté, s’appelle Renaud Cuingnet. Président de l’association, tatoueur de profession, il est omniprésent lors des rassemblements. Organisant le cercle autour du feu lors du solstice, paradant au milieu des convives en tenue paramilitaire, une dague à la ceinture, postant sur Facebook des communiqués parsemés de références au IIIe Reich et d’appels au «combat contre les forces ennemies»… Tout cela sans oublier de donner des friandises aux enfants du «clan» : un véritable monsieur Loyal. L’été dernier, Renaud Cuingnet a encore donné l’exemple, en jouant le rôle de l’époux lors du premier «mariage païen» célébré par la communauté.
Skinheads
Notre homme est un vieux routier de l’extrême droite radicale. Il a longtemps été membre de Troisième Voie, un mouvement «nationaliste révolutionnaire» violent. Ce groupuscule a été dissous en juillet 2013, après la mort de Clément Méric, jeune militant d’extrême gauche, lors d’une rixe avec trois skinheads appartenant aux Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), le service d’ordre de Troisième Voie. Naguère, Renaud Cuingnet a fait partie des JNR. Sur des photos datant des années 2000, retrouvées par Libé, il pose en tenue, Bombers noir et tee-shirt siglé, aux côtés d’autres membres, plus jeunes. Deux de ces skinheads néonazis, originaires du nord de la France, ont comparu en justice depuis lors, pour des faits de violences. L’un, Yohan Mutte, a été condamné à une peine de prison avec sursis pour une agression commise en 2013 contre un bar gay de Lille. En 2017, le même a effectué une année de détention provisoire : il était soupçonné d’avoir participé six ans plus tôt à un homicide dont les circonstances n’ont jamais été élucidées. Mutte a été remis en liberté en 2018, faute d’éléments incriminants. L’autre skinhead, Jérémy Mourain, a été condamné en 2017 à neuf ans de prison, pour 35 affaires de violences graves, alors qu’il dirigeait un groupuscule néonazi né sur les cendres de Troisième Voie.
Renaud Cuingnet n’a pas donné suite à nos demandes d’entretien. Après un bref échange devant la porte de son domicile-salon de tatouage, dans une ville coquette dominant la plaine de Flandre, il n’a plus répondu à nos sollicitations. Pas plus que les cinq autres membres du bureau de l’association. Deux d’entre eux se contentent d’affirmer en être partis récemment.
Ils étaient en tout cas bien présents, le 15 février 2020, à Dresde (Allemagne), à l’occasion du 75e anniversaire des bombardements alliés de février 1945, qui avaient fait 25 000 victimes. Chaque année, l’extrême droite radicale locale instrumentalise cette tragédie pour dénoncer «l’holocauste» dont auraient été victimes les civils allemands. Ce 15 février, une trentaine de membres de la communauté de l’Irminsul avaient fait le voyage pour défiler – au milieu de 5 000 néonazis venus de toute l’Europe – derrière leur propre banderole, en brandissant des drapeaux français. Renaud Cuingnet marchait en tête, avec deux femmes. Tous arboraient une tenue noire, version hivernale. A mille lieues du solstice d’été et des divinités nordiques.””
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