Tumgik
#un souvenir bien vivant
minashiro-mcl-etc · 2 years
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Episode 1 - A vivid memory (solution)
Rosa
Alright, well, see you tomorrow, then? For lunch?
A. Okay. Great, see you tomorrow. +5 B. I’m not sure, I have quite a bit of work to do... We’ll see, okay? C. We’ll probably run into each other, yeah!
Objective N°1 - Go for a walk.
Go to the Cosy Bear : We talk about Kentin.
Tata
Condition: after evocation about Kentin Location: Sweet Amoris Gift: Teddy Bears in love Cost: 14 PA
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Kentin n°1
A. You You’ve changed! But not... too much, you’re... +5 B. I wasn’t expecting to see you here! It’s so strange! C. I... I’m working on my masters. Here, at Anteros. Since the start of the year.
Kentin n°2
Oh... No, actually... Now that you mention it...
A. Do you think it’s an unconscious narcissistic thing? B. Now you won’t be able to not see it. C. I like it. It’s cute and coherent. +5
Objective N°2 - Go to the Cosy Bear for a drink.
Outfit Choice: Strong Day (160G) clothing store to the end of the episode (Shirt 44G, Top 36G, Pants 60G, Boots 20G)
Kentin n°3
A. Look, there are free tables outside. Should we sit down? +5 B. Do you want to see if there are any seats inside? C. Do you want to sit down, or get something to go?
Kentin n°4
I mean, if you don’t mindtelling me about it, of course...
A. I don’t know... I thought I could play the role of the mysterious girl... +5 B. I don’t mind, it’s... well, it’s a bit personal... C. No, on the contrary! I’m worried that I’ll bore you...
Kentin n°5
A. (I handed him my napkin so he could wipe off the chocolate) B. (I reached out to wipe his face.) +5 C. You... Wait, there’s a bit left, right there.
Kentin n°6
Great! Don’t move, I’ll go pay, and we can go.
A. No, wait, I’ll pay for my hot cocoa... B. Okay! I’ll wait for you, and stay with the dogs! +5 C. (I took some money out of my pocket and handed it to him.)
Objective N°3 - Go back to the university.
Kentin n°7
No, he didn’t tell me anything either. Why?
A. I don’t know, I was just wondering if you talked about me... B. You wouldn’t have worked with him to arrange our meeting, by any chance? C. No reason, I’m just curious. I’m a bit surprised, is all. +5
Kentin n°8
Yeah, maybe you’re right... I’ll never be as cute as you...
A. Joker and Siskaare cute enough already! B. Yeah, there’s not much chance of that happening... But I’m sure you have other qualities. C. If you can’t promise it, you’ll have to find something else to make it up to me... +5
Kentin n°9 (Illustration)
A. You should go, your parents are going to worry about you. B. See you later, I guess. Call me soon, okay?
C. I... I had a really nice time. Really, I...
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Cost of the episode: 1146 PA (with Auntie)
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iranondeaira · 13 days
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Combien j’ai apprécié chaque moment passé avec toi ...
Pardon .
J’aurais voulu avoir une autre chance de te dire combien je t’aime quand bien même il est trop tard maintenant que l’histoire n’est apparemment plus à suivre ...
Notre histoire ...
Je me réveille la nuit, une douleur liquide qui coule dans tout le corps, cherchant l’erreur que j’ai pu commettre... les jours sont restés les mêmes, ils se suivent ... les nuits se sont transformées en vertige, ton absence est trop présente pour que je puisse tenir ton souvenir hors de moi , la vie est courte mais lente et donne à espérer ...
je ne te cherche pas ... tu es là ... oui certains soirs tu me fais mal ... je m’imagine marchant dans les rues, nos rues ... à la recherche de ton fantôme ... Je sais qu’une part de ma vie d’homme vient de marquer le pas, elle restera là... longtemps... à ne plus pouvoir passer la porte de ces lieux ... à attendre que le temps efface les traces ... à attendre ... de sentir imperceptiblement l’indifférence atténuer la douleur ... avec le temps ...
Je sais que je ne pourrais plus dire je t’aime, je me sens étranger à moi-même, une part de moi est partie avec toi ... je t’ai laissé aller là où personne n’avait trouvé le chemin ... j’en étais moi-même heureux de la surprise de me découvrir à travers tes yeux, sentir mon corps devenir vivant sous ta chaleur... j’y ai cru si fort ...
Toi seule pouvait te faufiler là où j’étais ... Toi seule pouvait trouver le chemin de ce jardin que la vie m’avait donné à fermer ... j’y ai cru à cette promesse ... nous étions amants ... j’y ai cru à nos cœurs à corps ... j’y ai cru à cet amour, il venait de tellement loin ...
je porterai le deuil de cette histoire, un bout de mon histoire ... ce sont les choses de la vie paraît-il ... je vais apprendre à vivre sans toi, je me souviendrai de ton goût de pommes de cerise et de lilas, je me souviendrais du parfum de verveine, de vanille de ce petit bonheur tout doux ... Je dois vivre sans tes bras, avec le souvenir de ton sourire, de tes yeux ... Ma raison renoncera mais je sais que ma mémoire est marquée au fer rouge tel le tatouage qui coure sous ma peau ... oui je t’ai dans la peau , les jolies danses sont rares , tu étais, tu es ma plus belle danse ... notre histoire est, était ... un moment ... bien.
Il me faudra du temps pour ne plus être frappé par cette panique de la raison si je devais te revoir même par hasard ... Je te vois danser sur les quais dans cette petite robe noire ... je sais que je n’aurai pas la force et pourtant je voudrais te revoir .
Avons-nous bien vécu la même histoire ? Oui, parfois je reste immobile les yeux dans le vide et de me demander si ce n’était pas un rêve, juste un joli rêve .
Mon amour est abîmé ... tu n’aurais qu’à ouvrir les bras pour tout recommencer... tout reconstruire ... une nouvelle histoire ... Nôtre histoire ...
Toi sinon personne
.. .’ ....
🎨 : Gleb Gloubetski
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anticbrvtalist · 7 months
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La mort de John Balance
« Le pouvoir occulte et magnétique de l’Angleterre �� ! Où donc ai-je lu ces mots ? » (Léon Bloy)[1]
Nous ne croyons pas à la mort accidentelle de John Balance ; nous pensons seulement qu’il sut prendre congé à temps. Sans doute était-il fatigué de tituber dans un monde qui meurt. Dès la fin du siècle dernier, Londres n’était plus la capitale du Royaume-Uni, mais un cratère foré par l’économie monde, plongeant à pic dans le tiède enfer du non-lieu global. Même Ian Sinclair se lassera – certes, quinze ans plus tard – de longer la M25, le London Overground, d’invoquer les esprits de son occulte psycho géographie, d’exposer aux non-initiés ses cartes imaginaires dont la topographie n’évoquera bientôt plus rien à personne. Nous fûmes victimes d’une illusion d’optique : le capitalisme ne sévit pas à l’état liquide mais gazeux : tout ce dont il a épuisé la valeur d’échange s’évapore, disparaît. Même les ruines.
            John Balance le savait : ce Londres occulte, dont il partageait la fascination avec quelques grand initiés, Allan Moore par exemple, le Londres de Jacques l’éventreur, d’Austin Osman Spare, de William Blake, d’Arthur Machen, de la Golden Dawn, de Thomas de Quincey et sa chère Ann, ce Londres s’était tout entier évanoui ; et bientôt, ferait défaut jusqu’à l’humanité encore accessible à de tels souvenirs. Il aura vu le dôme du « Millenium » émerger, les quais de la Tamise se border de buildings en verre, leur enfilade de docks, de hangars désaffectés, se muer en malls, en galeries polaires, en lofts pour yuppies. Sans doute s’effrayait-il d’y voir son avenir, d’imaginer Coil diffusé dans une quelconque annexe de la Tate Gallery, distraitement écouté par des hordes de touristes asiatiques ou de jeunes cadres apatrides de la City, sujets au burn-out, rompus au binge drinking, tous d’une désespérante tolérance. Il le devinait : jamais plus Londres ne serait « la cité des résurrections »[2]. Cette ville lui était à ce point devenue étrangère qu’il ne pouvait plus suivre à l’instinct les affluents de la Tamise, ces méandres aux propriétés magiques jadis cartographiées par John Dee : la Fleet, la Tyburn, les rivières de Stamford brook et de Walbrook. Désormais incapable de soulever les strates de l’histoire immédiate, mais toujours possédé par son Londres mythique et souterrain, John Balance se sera, à quarante ans, enterré vivant. 
L’un des derniers albums de Coil, Times machines, fut la première tentative musicale de dissoudre le cours du temps. Peut-être Balance avait-il le pressentiment d’une prochaine catastrophe dont il désirait, de toutes ses forces, différer l’avènement. Peut-être devinait-il que Londres, puis l’Angleterre tout entière, allait devenir telle qu’elle figure dans la série Black mirror : le cadre d’un nouveau cauchemar dystopique sur le point d’envahir le globe. D’instinct, en bon britannique, et donc un peu chauvin, il savait que l’Angleterre, depuis le XVIIè, énonce l’ordre du monde, Rule the world. La mission historique d’Albion s’achève, mais reste son imagination, suffisamment fertile pour nourrir les cauchemars du monde entier : « England has a black earth ».[3]
             « Les poètes sont toujours les premiers à s’en aller » remarquait Ian Sinclair. John Balance fut un précurseur : aujourd’hui, c’est le peuple britannique tout entier qui tâtonne vers la sortie, cherche machinalement son âme comme on s’assure de la présence d’un membre fantôme. Le Brexit, bien sûr, ne résoudra rien. Le Royaume-Uni, hier galion corsaire cinglant à l’avant-garde, aujourd’hui vieux rafiot à la remorque des États-Unis, tourné vers l’ailleurs, le grand large, l’Océan Pacifique peut-être, pour une dernière aventure.   
NO SOCIETY 
             John Balance, c’est avant tout l’homme en marge. Il n’eut pas assez de sa courte vie pour apprendre à se défaire du monde. Très jeune, il comprit qu’il est vain de pester contre le « système », de fantasmer un grand soir, aussi n’ayons pas le ridicule d’en faire un nouveau « suicidé de la société » : cette dernière, il sut la tenir à distance, cultivant l’art de la clandestinité, luttant constamment contre toute forme imposée ; et cette lutte lui fut source de bonheur – « Disobediance is the key of joy ». Dans la lignée d’un Pasolini ou d’un Genet, Balance vécut son homosexualité comme une malédiction, un défi, trop orgueilleux qu’il était pour quémander la reconnaissance des foules, de l’État. Pourquoi briguer une impossible normalisation, source certaine d’un supplément de souffrances ? Inutile de se rassembler, d’exiger de nouveaux droits : aujourd’hui comme hier, toute singularité draine la vindicte. Le seul acte militant de Coil, la reprise de Tainted Love assortie d’un clip horrifique, suffit, dès 1984, à écarter tout malentendu : les niais partisans de la cause arc-en-ciel, glacés, passèrent leur chemin.
                  Bien plus qu’un simple pas de côté, la vie de John Balance fut esquive, dérobade radicale. De la société, il se retrancha, mais de biais, faisant sien l’enseignement d’Austin Osman Spare : le monde ne se comprend qu’appréhendé latéralement, surtout les êtres humains, dont on ne peut saisir quelques parcelles d’âme que lorsqu’ils ne vous voient plus, vous ont oublié. Cette approche oblique strictement observée, la politique et le social ne survivent qu’à l’état de souvenir, de vague rumeur ; une rumeur, c’est-à-dire un bruit, un son, que l’on peut prélever, domestiquer, puis torturer à loisir avant de le restituer, méconnaissable, à la société épouvantée.
À force de pratiquer « l’usage agressif de la fantaisie »[4], Coil avait acquis dans certains milieux londoniens une étrange réputation qu’ils cultivaient avec malice. Christopherson, alias « Sleazy », faisait parade d’un sadisme bonhomme et discret, évoquant à mots couverts auprès d’un auditoire choisi certaines chambres de sa maison de Chipswick, une notamment, entièrement peinte en noir, les murs tapissés d’images des 120 jours de Sodome, une autre encore, où il enfermait de jeunes hommes pour les piquer d’aiguilles. Ces étranges inclinations vinrent aux oreilles du cinéaste Clive Barker qui leur offrit de composer la bande-son de son film Hellraiser avant de se rétracter, effrayé. Pourtant, à les voir, rien ne laissait deviner de telles dispositions : quelques photos nous les présentent de noir vêtus, cheveux ras, encapuchonnés dans d’informes sweat shirts, soit la défroque ordinaire de la tourbe des « teufeurs » de l’époque. C’est qu’ils étaient passés maîtres dans l’art de l’infiltration, pour preuve, dès 1991, ils avaient déjà, par les albums Love is a secret domain et The snow, corrompu la techno. Le dancefloor, par eux investi, devint expérience claustrophobique, se changea en caisse à stridences psychiatriques, infernale chambre d’échos balayée de part en part d’un souffle d’outre-tombe.
Un député tory, bien sous tous rapports, les traita de « naufrageurs de la civilisation ». « Les gens comme il faut » sont tels car inaptes à l’introspection ; n’examinant jamais leurs pensées, ils sont bien incapables d’identifier la racine d’une dé-civilisation dont ils déplorent incessamment les effets : cette passion maniaque de l’homogénéité qu’ils possèdent tous en propre. Les membres du Temple of the psychic youth, en dépit d’un mode de vie suicidaire, jalonné d’expérimentations sordides et dangereuses, eurent d’emblée le pressentiment de l’avènement d’un monde unidimensionnel, hostile à toute intériorité. « Nos ennemis sont plats » scandait P-Orridge, faisant inconsciemment écho aux paroles d’un Barrès, qui, à l’apogée de son « culte du moi », au début du XXè  siècle, déclarait : « Les barbares veulent nous fondre en série ».
MAGICK
          Coil, en anglais, signifie rouleau, spirale, nom à la fois banal et le plus occulte qui soit : la spirale est lieu de réversion, premier point d’attache des cycles qui se fondent un instant pour nier le temps ; son centre est aussi point d’infini qui abolit l’espace. Coil fut la quête de ce vide qui est puissance absolue mais aussi sens premier, originel. Effet du hasard ? le symbole de la spirale ornait déjà les couvertures de la revue Le Grand jeu, soixante-dix ans plus tôt. L’histoire révèle à périodes régulières quelques jeunes gens suffisamment mécontents pour oser, par leurs propres moyens, forcer le monde invisible à rendre son secret. John Balance s’identifiait à René Crevel mais ce serait plutôt à Roger Gilbert Lecomte qu’il faudrait le comparer, Gilbert Lecomte, comme lui poète égaré dans son inlassable quête d’« états de stupeur fixe ». (...)
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fieriframes · 11 months
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[What does the endless traveler seek?]
VIII - Euphémie
Je regardais longtemps cette carte qui est apparue après que j’ai cliqué sur le carré mystérieux. C'était un dessin très détaillé. Il y avait plusieurs villes, rivières et montagnes. La carte était placée faiblement en arrière-plan du site et c'était difficile de distinguer les détails. Les villes étaient proches l'une de l'autre et à côté de ce qui semblait être la première ville, je pouvais à peine distinguer quelques symboles. Avec la cartographie Voynich, je l'ai traduit. Le nom de cette ville était Euphémie.
J'ai recherché cet endroit en ligne et trouvé beaucoup et, en même temps, rien de concret. Euphémie, la sainte. Euphémie, l'astéroïde. Pour l'affiner, j'avais besoin des noms des autres villes, mais le reste de la carte sombre était impossible à lire.
Heureusement, j’ai découvert les outils de développement dans le navigateur et j’ai téléchargé la carte. Sur le site web, l'image était affichée avec une faible opacité mais toute seule elle était grande et claire. Je pouvais voir quatorze villes reliées par une route, chacune d'elles étrange d'une certaine manière. En passant d'une ville à l'autre, le paysage changeait, et la route créait une spirale vers le milieu de la carte où se trouvait un grand labyrinthe.
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J'étais fasciné par cette carte du monde, mais mes yeux n'étaient pas coopératifs. J'avais besoin de dormir. Mes rêves étaient vivants et bizarres: J'ai parcouru les rues sinueuses de Euphémie, où les habitants se sont transformés en ombres à la seconde où j'ai essayé de leur parler et se sont fondus dans la nuit.
Je me suis réveillé à 10h du matin et j'ai soudainement réalisé que je n'étais pas sorti de chez moi depuis probablement cinq jours. Je me suis douché, préparé et j'ai fait une promenade dans mon quartier. Dans mes propres pensées, j’ai marché et marché, dans ces rues que je connaissais si bien. Tout à coup, j’ai entendu un grand bruit, suivi d'une femme attrapant mon bras et me tirant vers elle. Elle m’a dit avec colère “Qu'est-ce que vous faites? Vous avez failli vous faire écraser par ce camion !”
Tout ce que je pouvais dire était “désolé”, avant de traverser la rue et de courir dans les toilettes du Café d'Auteur pour reprendre mon souffle et me laver le visage à l'eau froide. Au moment où ma respiration revenait à la normale, j'ai reçu un appel. En regardant mon téléphone pour voir de qui il s'agissait, j'ai remarqué qu'il était 18h. Cela faisait presque 8 heures que j'avais quitté l'appartement.
Moi: Bonjour ?
Christina: Je n'ai rien trouvé.
Moi: Hein ? 
Christina: Ça va ? Ton voix est étrange.
Moi: Oui oui, pas de problème. Quoi de beau ?
Christina: Quoi de beau ? Eh bien, je n'ai trouvé aucun lien entre Leonora Carrington et Italo Calvino. 
Moi: Que veux-tu dire ?
Christina: Je veux dire, ils étaient vivants en même temps, mais pour autant que je sache, leurs chemins ne se sont jamais croisés.
Moi: Mais pourquoi tu me dis ça ?
Christina: Tu m'as demandé d'enquêter sur Carrington et Calvino. Tu ne te souviens pas ? C'était il y a quelques heures à peine.
Moi: Vraiment ? 
Christina: Tu te sens bien ? Où es-tu ?
Moi: En fait, je ne me souviens de rien des dernières heures. Je suis maintenant dans les toilettes du Café d'Auteur, en train de me rafraîchir.
Christina: Café d'Auteur ? Mais cet endroit a fermé il y a des années. Que se passe-t-il ?
J'ai raccroché, quitté le café (qui n'était pas vraiment fermé) et couru chez moi, essayant de ne plus me faire renverser par d'autres voitures. Dès le début, j'avais pris soin de ne pas trop impliquer mes amis dans cette étrange quête. Mais aujourd'hui j'avais demandé à Christina de m'aider pour quelque chose que je pourrais facilement faire moi-même ? Pourquoi n'ai-je aucun souvenir des 8 dernières heures ? Calvino ? C'était trop bizarre. Pour la première fois, j'avais vraiment peur.
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claudehenrion · 3 months
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Боже, Царя храни !
Surprise, Surprise ! C'est un tremblement de terre, que dis-je ! Un tsunami, une stupéfaction : Vladimir Vladimirovitch Poutine, Влади́мир Влади́мирович Пу́тин pour ses amis –on m'assure qu'il en resterait un ou deux encore vivants--, né le 7 octobre 1952 à Léningrad redevenu Saint-Pétersbourg, a été rééééé-lu, à la surprise générale, à la présidence de la fédération de Russie ! On ne peut qu'entonner en chœur l'hymne à la gloire du nouveau Tsar (qui est, comme d'habitude, le même qu'hier).''Hodge Tsara Krani '': Que Dieu protège le Tsar, en VO dans le titre.
Plus sérieusement, et puisqu' il nous va falloir ''suivre'' l'agenda de ce personnage, je vous propose de lui consacrer 2 ou 3 ''éditoriaux'' dans les jours qui viennent, pour le regarder, pour une fois, autrement que selon les ''attendus'' convenus du procès à charge que ressassent les sources officielles et les faux ''experts'' des plateaux-télé des chaînes ''main stream'', qui ne savent que répéter en boucle les mêmes dadas et les mêmes mensonges, nous le vérifions souvent ! En fait, la seule utilité d'un ''blogueur'' (si tant est qu'il en ait une !), serait d'entr'ouvrir la porte à une pensée non-clonée qui est, de nos jours, condamnée et ostracisée avant-même d'être entendue.
Je vous propose donc, un court instant, de regarder Poutine avec un autre regard. Je ne dis pas que ce regard est vrai, mais je dis qu'on a pas le droit de refuser de savoir qu'il existe, car le regard ''officiel'' est biaisé et univoque à en être faux, et il est sage, prudent et ''pas que con'' de s'en méfier. Par mesure de justice et d'équité, nous essaierons de conduire un exercice comparable avec Trump, un peu plus tard, dans une double relecture d'une réalité ''différente'' –plus vraie, je ne sais pas, mais moins ''convenue'', sûrement. Et plus courageuse et plus susceptible de nous sortir de la paralysie ambiante : le seul fait qu'un comportement ne débouche sur rien n'est pas une raison suffisante pour s'entêter et ne pas chercher d'autres portes de sortie !
Mais ce Poutine, tout de même… quel sale type ! Il y a de quoi avoir peur de lui, quand on pense au mal qu'il se donne pour remettre la Russie au niveau et au rang qui devraient être les siens (ramenés à sa surface, à son histoire, à sa puissance, et à l'agression permanente de ceux qui ont décidé qu'il fallait les abattre, elle et lui…) ! Pensez ! Un patriote… dans le monde d'aujourd'hui, où tous nos progressistes et tout ce qui pense de traviole sur terre, n'ont pas de mots pour critiquer Nation, Patrie, Histoire, Drapeau, Honneur, roman national… Se croyant intelligents, ils sont stupides, en refusant de voir que l'URSS est morte et que la Russie ne demande qu'à l'oublier.
Car le communisme est bien mort ! Et, comme son alter ego idéologique, le nazisme d'atroce mémoire (aussi), tout aussi '' de Gauche'' que lui mais qui, ayant perdu la guerre, a été rejeté sans aucune justification dans la camp réputé maudit de ''la Droite'', il n'est pas près de renaître de ses sales cendres. Sur les ruines de la si peu regrettée URSS, la Russie, un autre pays –nouveau autant qu'il est ancien– a voulu rejoindre le concert des nations. Ah ! la pauvre ! Elle avait commis la double erreur (impardonnable aux yeux des progressistes rétrogrades qui ont réussi à s’emparer des leviers de commande) de se souvenir d'une Histoire non politiquement correcte et des racines chrétiennes de notre continent, ce qui est ''à tuer'' : la Gauche hait ce qui est vrai !).
Tentative après tentative, refus après refus, soufflet après soufflet… Poutine, judoka et joueur d'échecs mais finalement dégoûté, a enfin compris que les idéologies perverses, masochistes, inefficaces et mortifères (lui ajoute ''décadentes'', et on peut difficilement lui donner totalement tort !) qui sont en vogue chez ceux qui le rejettent par système, ne peuvent mener à rien de bon. Il a donc choisi un chemin autocratique, avec plein d'excès, bien entendu (mais qui n'en fait pas ?), mais aussi avec des résultats que nos dirigeants auraient eu intérêt à méditer... Et puis... tout s'est bloqué : des campagnes incessantes ont créé, mais en Occident seulement –et ça, c'est extrêmement grave-- un sentiment plus négatif qu'au temps maudit des cocos, comme si Poutine était plus dangereux que Lénine, Staline et Brejnev réunis…  
Je sais que c'est le “must” à la mode d'afficher un anti-poutinisme militant, en évoquant une brutalité bien réelle que l'Histoire explique sans la justifier (mais qui nous permet d'oublier tout ce qui, chez nous, n'est pas vraiment meilleur !). Il n'empêche : au regard de l'histoire-à-venir, son dossier “tiendra la route” bien mieux que celui des Occidentaux, soumis au bon vouloir des différentes Administrations US  qui poursuivent des objectifs qui ne sont pas les nôtres, et qui, en général, commettent des erreurs énormes de lecture de l'Histoire et d'interprétation de réalités dont la complexité leur échappe (cf, récemment, l'Irak, la Syrie, la Libye, l'ex-Yougoslavie hier et Gaza aujourd'hui, etc...). En fait, rien n'est jamais ni tout blanc ni tout noir... et ce n'est pas facile à admettre, souvent !
Poutine, poussé à bout, a commis une faute inexcusable : se mettant dans son tort, il a ouvert les hostilités, pour reprendre ce que tous les russes considèrent leur appartenir ''depuis toujours'' (voir ci-après). Il a cru attaquer un état-croupion qui avait, jusque là, bien du mal à ne pas exister, mais c'était pour le faire “revenir au bercail” –tel que lui voit les choses. L'OTAN, qui n'a rien à faire dans cette galère, a cédé aux erreurs de la CIA, et les dirigeants occidentaux, nuls à en sangloter de désespoir, se sont servilement alignés sur le grand dispensateur de dollars, espérant récupérer à terme dans l'OTAN un Etat dont ce dernier n'a nul besoin (''que des emmerdes à espérer'') et qui s'est engagé à ne jamais en être membre. (NB : où voyez-vous “l'Atlantique-Nord”, entre Kiev et Odessa ?). Les pauvres européens, nuls, se sont laissé entraîner dans une spirale à qui perd, perd voulue par les américains… Et on perd. Il ne nous reste que des menaces aussi présidentielles que creuses, que personne ne croit ni ne respecte, et pour cause !
Et, un mot en entraînant un autre, on en arrive aujourd'hui à la crise de nerfs du Président français qui prononce des phrases ''qu'un Président ne devrait jamais dire''. Il fantasme une menace pour la France (que l'on chercherait en vain dans le ''script'' en cours) devant une armée fatiguée que la seule Ukraine arrive à tenir en échec depuis 2 ans. Le fantasme macronien de grandes expéditions nouvelles n'est, juste, pas envisageable avant... 10 ans. Et malgré ça, à la question : “Faut-il se préparer à mourir bientôt pour Sébastopol, Simféropol, Kiev, le Donbass, ou qui vous voudrez ?“… la réponse ’'NON” ne va plus de soi, depuis les crises nerveuses d'une France qui n'a, en aucun cas, les moyens ''d'assumer'' les discours de son président, privé, en plus, du moindre soutien sérieux. .
H-Cl
PS : les choses étant ce que nous voyons et le monde ce qu'il ne devrait pas être –comme n'a jamais dit De Gaulle-- il serait sans doute utile de compléter ce rapide tableau par un retour sur images : un sujet est inséparable de l'autre. Alors... ''Et l'Ukraine, dans tout ça''? Le texte de cet ''édito'' sera plus long que d'habitude, mais le sujet est vraiment plus grave et ''il le vaut bien''.
Retour sur images : L'Ukraine, un peu plus vaste que la France (600.000 km2) mais moins peuplé (45 millions), s'étend au nord de la mer Noire, de part et d'autre du Dniepr. Ses habitants ont de tout temps été appelés “Petits-Russiens”, ce qui n'est pas neutre, en soi. Et c'est autour de Kiev, l’actuelle capitale de l'Ukraine, que la nation russe est née, aux alentours de l'An Mil, avant de se diviser en ‘’russes russes’’ proprement dit... en ukrainiens... et en biélorusses, dont les langues nationales ont lentement et légèrement dérivé par rapport à l'ancienne langue commune. Les tout premiers “ukrainiens” revendiqués furent quelques paysans qui, au XVIe siècle, se constituèrent en communautés indépendantes, les Cosaques zaporogues (= les hommes libres au delà des rapides), qui sont devenus sujets polonais, pour les punir, sans doute.
Mais en 1654, las d'être maltraités par les Polonais, ils se placent sous la protection du tsar “de toutes les Russies” offrant aux Romanov la rive orientale du Dniepr, puis Kiev et Smolensk, enfin redevenues russes. Dans l'esprit des tsars, l'Ukraine a toujours été terre russe et n'a donc droit à, ni besoin de, aucun statut particulier. Après l'échec en 1709 du chef cosaque “Hetman” Mazeppa, les retrouvailles de l'Ukraine et de Moscou ont été totales : les territoires dits ukrainien et biélorusse sont revenus sous l'autorité du tsar, et il faudra attendre deux siècles (la première Révolution russe de 1905), pour que Nicolas II s'engage à respecter “les nationalités” (pas les nations).
C'est la grande révolution de 1917 qui verra une ''Rada  centrale''  (copie des soviet russes d'alors) se proclamer ''République populaire ukrainienne'', aussitôt dévorée, et russifiée “à mort” (dans le vrai sens du terme) par l'hydre stalinienne : 6 millions d'ukrainiens sont (littéralement) morts de faim entre 1917 et 1933. Et ça, c'est affreux ! Devant cette histoire tellement complexe, j'admire (enfin… un peu ; très peu, même !) ceux qui prétendent qu'il n'y aurait aucune consanguinité entre Russie et Ukraine… et aucun droit possible de l'une sur l'autre...
Ukraine veut dire “frontière”. Entre les mondes orthodoxe et catholique, ce pays ne peut nier être le berceau du monde russe. Il faudra attendre 1989 pour que la libéralisation du régime soviétique permette aux ukrainiens d'exister un peu (à travers les tresses blondes de Ioulia Timochenko qui fit découvrir ce pays –et le rendit sympathique). N’existant que depuis 1991 –c'est hier--, il se cherche entre un Occident attirant mais lointain et une Russie proche mais redoutée.
Cependant, il ne faut jamais oublier qu'une des conditions mises par Gorbatchev à l'ouverture du monde communiste a été “que jamais l'OTAN ne cherchera à attirer les pays du Pacte de Varsovie dans son giron”… promesse et engagement clairement décrits, et compris, alors : toute menace de rapprochement serait un “casus belli”. C'était parfaitement clair, mais la mémoire des politiques est... sélective.
Reste le cas de la Crimée, cet autre caillou dans les chaussures des cuistres qui nous dirigent si mal. Russe depuis le XVIIIè siècle après avoir été possession ottomane pendant 300 ans (les pauvres !), elle est devenue un “oblast” (= territoire) de la République socialiste soviétique de Russie que Staline, dans un geste ''sans conséquence'', a rattaché à l'Ukraine, qui était alors partie intégrante de l'URSS : dans sa tête, il changeait un meuble de place, à l'intérieur de la maison, rien de plus ! Et ce n'est, aussi, qu'en1991 que la Crimée devint une ’'République autonome’’, avec Simféropol pour capitale, et peu de liens statutaires avec l'Ukraine –qui persiste à la revendiquer, y compris Sébastopol, le grand port de la Mer Noire, qui a toujours conservé un statut spécial de “ville fédérale”, comme le sont Moscou et St-Petersbourg.
La situation est gravissime : la tactique ne doit jamais faire oublier la stratégie, et le court terme se substituer à la vision longue... De telles fautes contre l'Histoire, la pensée et l'intelligence, et une priorité donnée à ce qui est visible (même très émouvant) ne peuvent que mener, très vite, à des situations que personne n'a envie de vivre (sauf, en apparence, notre Président ? Je n'arrive pas à croire que c'est autre chose qu'une posture pré-électorale : ce serait trop fou !)... et à une guerre que nous perdrions en 48 heures, sauf à utiliser des armes définitives pour tout le monde. Mais dans ce cas, je ne serai plus là pour vous expliquer pourquoi on a eu tort de se comporter comme ça... ni vous, pour lire mes commentaires... postumes.
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selidren · 3 months
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Automne 1917 - Champs-les-Sims
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Très cher cousin,
C'est un bref courrier que je vous adresse, adjoint à celui de ma belle-soeur Albertine. Néanmoins, cela me semblait important de vous écrire.
J'ai quitté l'hôpital il y a de cela quelques mois, et j'ai bien entendu été réformé. Je n'ai conservé aucune séquelle réelle, mis à part une cicatrice bien laide qui marque ma joue et déforme ma paupière droite. Par miracle, je n'ai pas perdu mon oeil. Il me semblait pourtant, quand j'ai perdu connaissance ce jour là sous les balles boches que s'en était fini de moi. Constantin est toujours là-bas. Aux dernières nouvelles, ils l'ont affecté à la boulangerie, près d'Arcis-le-Ponsart (non loin de Reims). Cela me semble absurde, mais au moins le voici le plus loin possible des combats. Ma blessure l'a dévasté, et ses lettres me prouvent que depuis mon départ, il est plus désemparé que jamais. Je prie pour qu'il s'en sorte sans moi et qu'il me revienne en un seul morceau. Il en va de même pour mon fils, mais je n'en dirai pas plus car je risque à nouveau de sombrer dans un accès de panique.
Vous savez bien sur également ce qui est arrivé à ma chère Marie. Je m'en voudrait toujours de ne pas avoir été là en cette funeste nuit à ses côtés. Je ne me fais pas d'illusions, je ne suis pas médecin et je pense que cela m'aurait encore davantage dévasté. Mais au moins ne serait-elle pas partie seule. Encore aujourd'hui, bien que je sache pertinemment qu'elle n'y est pour rien, j'ai du mal à fixer le regard de ma petite Jeanne. Ma belle-soeur Jacqueline a gardé les filles chez elle, je ne suis pas encore capable d'en assumer la charge et je réside ainsi à la Butte-aux-Chênes, le temps que cela sera nécessaire.
Je sais que vous espérez de moi mon récit du front, afin que nous puissions échanger nos impressions et peut-être apaiser le souvenir qu'il nous en reste et qui nous torture parfois dans notre sommeil, quand il ne nous saute pas à la gorge sans prévenir jusque dans nos activités diurnes les plus banales. Je ne m'en sens pas encore capable. Je sens mon esprit encore trop fragile pour une telle épreuve, alors même que je n'ai jamais senti une telle faiblesse. Un jour, quand ces blessures auront commencé à cicatriser, je serai très heureux de m'en ouvrir à vous. En attendant, le récit de vos déboires domestiques me ravit à un point que je n'aurai jamais cru avant le début de la guerre. Vous savoir vivant et en bonne santé me procure toujours un certain soulagement pendant mes accès de panique.
Votre ami,
Adelphe
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ernestinee · 4 months
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Je termine à l'instant "L'été de la sorcière" de Nashiki Kaho.
L'histoire commence par la mort de la grand-mère de Mai. Le livre raconte les souvenirs de Mai, alors qu'elle vivait dans une maison de la campagne japonaise, avec cette mamy, surnommée La sorcière de l'ouest, qui lui montre comment comprendre la nature et écouter les petites voix qui la guident. Mélange de plongée en enfance, développement personnel et acceptation de ce qu'on ne peut comprendre ni maîtriser.
La lecture est fluide, comme souvent lorsque le texte est traduit du japonais. Je suis d'ailleurs tentée de trouver la version originale, pour voir quels mots ont été employés dans les superbes descriptions de paysages et de sensations.
Évidemment avec l'enfance que j'aie eue, je me suis identifiée à Mai à 200%. J'ai gardé certains passages qui m'ont profondément touchée tant j'ai ce sentiment de les avoir vécus moi-même il y a bien longtemps.
La plupart de ces extraits sont des sensations dans des lieux, en particulier ceci :
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Percevoir la volonté d'un lieu, depuis toujours j'ai l'impression de personnifier la nature, parfois me sentir accueillie, parfois me sentir jugée, ou cette sensation d'oppression lorsqu'il neige et que le sol me semble étouffer sous l'épais manteau, j'ai des dizaines d'exemples dans lesquels les lieux me semblent vivants, avec leur propre volonté et leur langage, comme dans cet extrait :
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Et puis l'observation, la fascination pour le brouillard, découvrir son origine, son mouvement, sa sérénité et le confondre lui aussi avec des émotions :
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Et enfin cet extrait qui décrit parfaitement la douleur de l'absence, le creux brûlant de vide et coulant gluant dans tout le corps, en particulier quand des remords viennent s'ajouter à la peine.
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Je sens cette entaille tellement fort, tellement précisément.
Ce livre était trop rapide à lire, j'avais envie de passer davantage de temps avec Mai, la voir grandir et, j'espère, rester proche de la nature et utiliser les savoirs acquis lors des journées passées avec sa grand-mère. J'ai un petit goût de pas assez, de fin trop rapide. Est-ce parce que j'ai apprécié le livre ou est-ce plus objectif que ça ? On va dire que c'est la première option.
⭐⭐⭐⭐⭐
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nos-nouveaux-espoirs · 7 months
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"You were my easiest hello, and my hardest goodbye"
J'ai lu cette phrase un jour et je n'ai pu l'enlever de mon esprit, car elle reflète parfaitement ce que je ressens pour toi depuis tout ce temps. Il a été si simple pour moi de te laisser rentrer dans ma vie. En quelques semaines seulement, tu avais attisée ma curiosité et me donnait envie de te découvrir alors même que j'avais le coeur brisé. Je t'ai ouvert la porte de mon appartement, comme s'il était le tien avec une telle facilité qu'aujourd'hui encore, je me demande ce que tu m'as fait ce jour-là. Ce jour où j'ai décidé de me laisser porter par toute la chaleur et la joie qui émanaient de toi. Et ce jour-là, ma vie a considérablement changé. Tu l'as changé, pour être honnête. Pour la première fois de ma vie, je me sentais pleinement heureuse et surtout, je me sentais vivante. J'avais un sentiment de légèreté, comparable à aucun autre. Plus que n'importe qui, je découvrais enfin le bonheur et la joie de vivre en se sentant aimée et aimant si fort en retour. Tu le sais, notre relation a eu des hauts et des bas, et dans chacun d'eux, j'y mettais toute mon âme. Il était dur de nous voir souffrir, mais il était tellement bon de nous voir heureuse. Aujourd'hui encore, il m'arrive de rire lorsque je me souviens de toutes les conneries qu'on faisait, lorsqu'on courrait autour de la table, lorsqu'on suçait nos pouces ensemble, quand on jouait aux échecs ou a la bonne paye… Tous les souvenirs, quels qu'ils soient, me rappellent à quel point nous ne formions qu'un. A quel point tu étais vitale et à quel point tu donnais du sens à mon existence.
Je ne minimiserai jamais ce qui s'est passé entre nous. Les bas, les disputes, la tristesse et la peine. Nous en avons souffert toutes les deux, et je te l'accorde, ça n'a pas été simple. Parfois, je me demande si nous avons bien fait de rompre. Si c'était la seule solution. Car je me souviens de nos aurevoirs déchirants et de l'incompréhension de nos parents. Après tout, deux êtres qui s'aiment doivent-ils réellement se quitter ? Pourtant nous l'avons fait, et je peux t'assurer que souvent, je me demande si nous n'avions pas abandonné trop vite. Malheureusement, les choses sont ainsi. Si cette rupture n'a pas permis de me libérer de notre histoire, peut-être que c'est le cas pour toi, et dans ce cas-là, tout va bien.
Je ne sais pas comment tu réagiras à ce message. Peut-être que tu me bloqueras dans l'instant car tu as refait ta vie dans laquelle tu ne souhaites pas que j'existe, peut-être que tu auras de la peine de me savoir toujours accrochée à nous, peut-être que tu seras en colère parce que je te réécris à nouveau. Sache qu'en aucun cas, je ne souhaite que ce message ait des répercussions négatives sur toi ou ta copine. Car tu auras peut être du mal à le croire, mais si ton bonheur est loin de moi, auprès d'une autre, je le comprendrai. Il n'est pas facile d'aimer une âme comme la mienne, mais tu l'as fait avec beaucoup de passion et d'amour et pour ça, je t'en remercie.
Aujourd'hui, l'air me manque, tu sais ? Parce que je te vois de partout, et pourtant tu n'es pas là. A chaque endroit que je découvre ou que je revisite, je te vois. A l'autre bout du monde, vivant mon plus grand rêve, mon coeur était serré de ne pas t'avoir près de moi pour vivre ce que j'étais entrain d'accomplir. Les sons passent en boucle dans ma playlist et ils ne me rappellent que toi. Chaque page de livre que je tourne ne me mène qu'à toi.
J'ai essayé, comme tu me l'as demandé, comme on se l'était promis, d'avancer et d'être heureuse. De reconstruire, de ne plus attendre après nous. Mais la réalité, Chloé, c'est qu'il n'y a que toi que j'attends. Je n'y arrive pas. Après plus d'un an et demi, je ne parviens toujours pas à passer à autre chose. A me dire que cette histoire est terminée et qu'elle doit appartenir au passé. Pourtant, et je te jure que c'est vrai, je l'ai espéré et prié si fort. Réussir à tourner la page. Réussir à accepter ton départ. Accepter de retomber follement amoureuse. Accepter de tout recommencer à zéro. Mais je n'y arrive pas. Quelque chose s'accroche à toi comme on s'accroche à la vie. Une partie de mon être est restée auprès de toi, et je crois que tu l'as pris et gardé pour toujours. Malgré tout mon travail de thérapie, malgré l'hypnose à laquelle j'ai succombé pour te sortir de ma tête, malgré la relation que j'ai tenté de construire, mes proches qui m'encouragaient à être patiente car la peine passerait, je n'y suis pas parvenue. Il m'est impossible de t'oublier, de te laisser t'en aller pour toujours et à jamais. Je n'y arrive pas. Parce que personne au monde, autre que toi, ne m'avais permis de me sentir aussi vivante…
Ce message est très malvenu et je suis vraiment désolée de devoir encore te contacter. Mais je pense qu'il est nécessaire que je lise ce que mon coeur refuse d'admettre. Tu es même venue jusque dans mes rêves pour me dire de ne plus rien attendre de toi, pour me dire à quel point tu l'aimais, à quel point elle te comblait et à quel point je ne représentais plus rien. C'est terriblement triste, tu ne trouves pas ? Même mon inconscient a tenté de me dissuader de continuer de t'aimer… Et pourtant…
Chloé, je sais que la vie doit faire les choses, mais la vie n'a jamais été très belle avec moi. Plus j'évolue, plus j'apprends des choses terribles qui me font perdre confiance en ce qu'on nomme le "destin". Je t'avoue que je n'y crois pas, que je n'y crois plus… Aujourd'hui, c'est KAIROS. L'instant présent, l'instant que je choisi pour changer le cours des choses. Car il y a eu un long avant, et il y aura un après… Ma vie doit changer, elle ne peut pas rester sur pause en attendant l'âme que mon coeur a choisi d'aimer…
Avant de te poser cette question, je veux que tu saches que je ne peux plus me rattacher à l'idée qu'on "pourrait" se retrouver dans plusieurs années. Parce que ce sont ces paroles qu'on s'est prononcé tant de fois, qui me font tant souffrir aujourd'hui. Parce que mon coeur a gardé l'espoir qu'un jour, tu reviendrais. Et tu as eu beau me dire de ne plus rien "espérer", mon coeur a gardé l'espoir que tu continuais de l'aimer et que c'était pour cette raison que tu me disais de cesser d'espérer. Peut-être pour me préserver, parce que tu vis une relation qui te comble et dans laquelle tu te sens bien actuellement, peut être parce que tu sens que ce n'est pas le moment pour toi… Mais mon coeur se rattache à mille et une excuse pour justifier le fait que tu voudras peut être retenter une nouvelle histoire. Tu as été mon plus simple bonjour, tu es mon plus douloureux au revoir.
Tu m'as souvent répondu que tu ne pouvais rien prédire, mais je pense qu'il y a une chose à laquelle tu n'as jamais donné de réponse, et je crois que cela me permettra d'avancer, quand bien même je souffrirai surement de la réponse. C'est la dernière chose que je te demande de faire pour moi, même si je sais que tu ne me dois plus rien. Mais pour la relation qu'on a vécu, et pour l'amour qui réside toujours en moi…
Chloé, ton coeur aime-t-il toujours le mien ? Ou doit-il accepter de te laisser partir pour toujours ?
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manue-ringo · 1 month
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L'antidote partie 2
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Mulder ne perdit pas une minute. Son cœur battait la chamade tandis qu’il se rendait au domicile de Parker, à la recherche de ce précieux remède. Arrivé sur les lieux, il s’exécuta avec précaution, guettant chaque recoin, chaque pièce. Rien ne devait lui échapper, car ce qu’il cherchait semblait être le seul moyen pour la sauver. Les ombres dansaient sur les murs, et chaque bruit était amplifié dans le silence oppressant de la maison à présente vide. Mulder savait que le temps était compté, que chaque seconde comptait. Il fouilla les tiroirs, inspecta les étagères, les placards, sous le lit, derrière les tableaux… Rien. Pas la moindre trace de l’antidote. Mulder sentait la panique monter en lui. Où pouvait-il bien être caché ? C’est alors qu’il aperçut un petit coffret métallique sur l’étagère. Il le saisit et l’ouvrit fébrilement. À l’intérieur, un flacon en verre, étiqueté sobrement “Sérum X-23”. Mulder le contempla un instant, se demandant comment Parker avait pu mettre la main dessus et surtout pourquoi ? Mais peu importait, l’essentiel était qu’il l’avait trouvé. Ce fut presque trop facile. Pourvu que ça marche, se disait-il dans sa tête. Un espoir semblait renaître, mais il savait que le plus difficile à faire était de le lui administrer. Aussi, son optimisme fut de courte durée, car au même instant, des bruits de pas retentirent. Mulder sortit son arme de service par réflexe. Il le brandit devant lui tandis qu'il inspecta prudemment les alentours. Au bout de quelques minutes, les bruits s'arrêtèrent soudainement. Il sentit son pou s'accélérer brutalement, envahis par l'appréhension et la peur. Il tenta d'allumer les lumières pour y voir plus clair, mais le courant semblait s'être coupé. Mulder, entendu le bruit sec métallique d'une arme à feu tout près de son oreille gauche. L'obscurité qui y régnait ne fit qu’accroître l'angoisse du jeune homme. Il ravala avec difficulté sa salive avant de répliquer d'une voix mal assuré :
Qui est là ? Je suis un agent fédéral. Identifier vous !
Je sais parfaitement qui vous êtes agent Mulder. Navré, mais je ne peux pas vous laisser faire ça. Dit son assaillant.
Mulder osa se retourner pour lui faire face. Il vit avec horreur qu'il s'agissait de Raines. L’homme était plus sinistre que dans ses souvenirs, son visage émacié et ses yeux froids comme la glace lui procura des haut-le-cœur. Il reprit en le défiant d'un regard empli de haine :
Baissez votre arme où je vous loge une balle dans la tête. Menaça-t-il.
Le docteur Raines sourit, révélant des dents jaunies, il reprit :
Vous ne me faites pas peur agent Mulder. Cette affaire ne vous regarde pas ! Parker a toujours fait partie du Centre et elle le restera. Maintenant, donnez-moi l'antidote !
Je ne vous laisserez jamais plus lui faire du mal sale ordure ! Comment avez, vous fait pour vous échapper de cet institut hautement sécurisé hein ? Laissez-moi deviner. Vous avez marchandé avec ce fumeur, n'est ce pas ? Gronda-t-il, son poing se serrant involontairement.
Raines eut un rictus mauvais, il reprit :
Mêlez-vous de ce qui vous regarde petit insolant ! Je vous le demande une dernière fois. Donnez-moi ce flacon ! Exécution ! S'écria-t-il d'une rage folle.
Mulder sentit une colère incontrôlable monter en lui. Sans réfléchir, il se jeta sur l’homme, le plaquant contre le mur derrière lui. Le docteur Raines tenta de se débattre, mais Mulder était déterminé à lui faire payer son erreur. Il finit par atteindre sa gorge qu'il serra fermement entre ses mains. Mulder n'avait pas réalisé que son arme était tombée sur le sol durant leur altercation. Le jeune homme était à présent résolu à le tuer de ses propres mains. Le visage de Raines vira au rouge tandis qu'il étouffait sous la pression qu'il exerçait sur lui. Mulder afficha un air satisfait du fait d'avoir le dessus sur son ennemie aussi facilement. Il déclara, le regard fou :
Où sont donc passées vos capacités hors du commun ? Vous n'êtes plus qu'un vulgaire être vivant pitoyable et faible !
Mulder le tenait toujours aussi fermement pendant que Raines luttait comme il pouvait. Au bout de quelques secondes à peine, Mulder sentit son assaillant s'effondrer sous ses yeux, le regard vide. Pris de panique, le jeune homme recula de quelques pas avant de trébucher maladroitement contre un objet qui était tombé à terre pendant la bagarre entre les deux hommes. Il resta un petit moment à fixer le corps sans vie de Raines. Mulder ne parvenait plus à réfléchir de manière réfléchie. Après avoir vérifié que le flacon était toujours dans sa poche, Mulder regarda sa montre puis traîna le cadavre de Raines jusqu'à sa voiture en prenant soin de se faire discret. Il l'enferma dans le coffre avant de prendre la route vers un endroit plus sûr. Il s'arrêta près d'une rivière pour y jeter le corps. Mulder regagna sa voiture puis marqua une courte pause. Il tenta de reprendre ses esprits, le cœur battant à tout rompre, les mains tremblantes et en sueurs. Il contacta sans plus attendre le docteur Frost pour lui annoncer la nouvelle. Aussi, avant de reprendre la route vers l’hôpital, Mulder reçut un appel de l'agent Scully. Il décrocha en s'efforçant de garder un air posé :
Oui, qu'il y a-t-il Scully ?
Mulder ou est tu ? J'ai essayé de te joindre, mais sans succès. Je suis inquiète. Dit moi ce qu'il se passe ? Dit-elle d'une voix contrariée.
Mulder lui raconta toute l'histoire depuis sa venue dans cet hôpital à Georgetown, en prenant garde de ne pas mentionner sa brutale altercation avec Raines. Scully marqua une pause avant de répondre avec raison :
Je n'aime pas ça du tout Mulder. Tu sais tout comme moi qu'on ne peut pas se fier à cet homme. Réfléchie bien avant de faire quoi que ce soit. Mulder, il en est de la survie de notre amie.
Je suis parfaitement conscient des risques Scully ! Qu'est-ce que tu veux que je fasse d'autres ? C'est le seul moyen. Il nous faut agir et vite ! Chaque minute compte, nous n'avons plus le temps, je suis désolé. Il raccrocha après coup puis reprit la route.
Il se hâta de retourner à l’hôpital, le flacon toujours précieusement rangé dans sa poche. Le docteur Frost l’attendait, l’air grave. Mulder lui tendit le sérum, expliquant brièvement sa provenance. Le médecin hocha la tête, reconnaissant.
Nous devons agir vite, dit-il. Les effets du traitement s'amenuisent. Elle fait une importante rechute. Le système nerveux d’Andréa est déjà fortement atteint. Cette toxine a fini par prendre le dessus. Si ce sérum fonctionne, elle a une chance de s’en sortir. J'ai foi en vous Mulder.
Ils se rendirent dans la chambre de Parker. Elle était pâle, inconsciente, mais son souffle était encore régulier. Le docteur Frost prépara une seringue, aspirant le liquide du flacon. Mulder observait, le cœur serré. C’était leur dernier espoir.
Prêt ? Demanda le docteur avant de faire ce qu'il avait à faire.
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monoclegraphic · 7 months
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REDWOOD HILLS, version 54
thématique automne, mystère
c’était il y a trente-cinq ans. trente-cinq ans et pourtant, le souvenir demeure, bien vivant dans nos mémoires. le chaos, la fin de toute chose. notre monde basculait et nous assistions, impuissants, à sa déchéance. redwood hills, vermont. un petit coin de paradis vous diront les gens en souriant. ils vanteront ses mérites et ne tariront pas d’éloges à son sujet. mais ils ne comprennent pas. cette ville est marquée de tant de légendes. je ne saurais vous expliquer comment ni quand elle est apparue, mais elle était déjà là et, tel un poison mortel, s’insinuait dans les rues et dans nos esprits sans que nous n’y prêtions attention. la rose lunaire…
N’hésitez pas à aller faire votre tour sur Redwood Hills,
http://redwood-hills.forumactif.org/
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minashiro-mcl-etc · 2 years
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Épisode 1 - Un souvenir bien vivant (solution)
Rosa
Bon du coup, on se voit demain? Pour déjeuner?
A. Ça marche. Je vous embrasse, à demain. +5 B. Pas sûr, j’ai pas mal de boulot. On verra, d’accord? C. Y’a de grande chance qu’on se croise, oui.
Objectif N°1 - Va te promener
Aller au Cosy Bear : On évoque Kentin.
Tata
Condition: après évocation de Kentin Lieu: Sweet Amoris Cadeau: Oursons amoureux Coût: 14 PA
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Kentin n°1
A. Tu as... Tu as changé! Mais pas... tellement, tu es... +5 B. Je ne m’attendais pas à te voir! Ça fait bizarre! C. Je... Je suis en Master. Ici, à Anteros. Depuis la rentrée.
Kentin n°2
Oh... non en fait... Maintenant que tu le dis...
A. Tu crois que c’est un truc de narcissique inconscient? B. Maintenant, tu ne pourras plus ne pas le voir. C. J’aime bien, c’est mignon et cohérent. +5
Objectif N°2 - Rends-toi au Cosy Bear Café pour boire un verre.
Choix de la tenue: Strong Day (160G) Boutique de vêtement à la fin de l’épisode (chemise 44G, Top 36G, pantalon 60G, Bottines 20G)
Kentin n°3
A. Tiens, il reste des places en terrasse, on s’assoit? +5 B. Tu veux qu’on regarde s’il reste des places à l’intérieur? C. Tu préfères t’installer? ou on prend à emporter?
Kentin n°4
Enfin, si ça ne t’ennuie pas de m’en parler, évidemment...
A.Je ne sais pas... Je me disais que je pourrais jouer la fille un peu mystérieuse... +5 B. Ça ne m’ennuie pas, c’est... Enfin, c’est un peu personnel... C. Non, au contraire! C’est plutôt moi qui ai peur de t’ennuyer, en fait...
Kentin n°5
A. (Je lui ai tendu ma serviette pour qu’il s’essuie le chocolat.) B. (J’ai tendu la main vers son visage pour le lui essuyer.) +5 C. Tu... Attends, il t’en reste encore un peu, juste là.
Kentin n°6
Super! Ne bouge pas, je vais payer, et on pourra y aller.
A. Non attends, ça me gêne, je peux payer mon chocolat... B. Ok! Je t’attends, alors, je garde les chiens! +5 C. (J’ai sorti un billet de ma poche et lui ai tendu.)
Objectif N°3 - Rentre à la fac.
Kentin n°7
Non, il ne m’a rien dis non plus. Pourquoi?
A. Je ne sais pas, je me demandais si vous parliez de moi... B. Tu ne te serais pas arrangé avec lui pour organiser notre rencontre, n’est-ce pas? C. Pour rien, par curiosité. Je suis un peu surprise, c’est tout. +5
Kentin n°8
Oui, tu as peut-être raison... Je ne serais jamais aussi mignon...
A. Joker et Siska le sont bien assez pour toi! B. Il y a peu de chance effectivement. Mais je suis sûre que tu as d’autres qualités. C. Si tu ne peux pas promettre, il va falloir que tu trouves autre chose pour te faire pardonner... +5
Kentin n°9 (Illustration)
A. Tu devrais y aller, tes parents vont finir par s’inquiéter. B. À plus tard, alors. Appelle-moi vite, d’accord?
C. J’ai... J’ai passé un très bon moment. Vraiment, je...
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Coût de l’épisode 1146 PA (avec Tata)
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De Emma à Bruce
Cher Bruce,
J’espère que tu ne m’en voudras pas d’être un peu méditative aujourd’hui. Il ne reste plus personne à Blackthorn Hall à part Julian et moi, et une sorte de paisible silence règne sur la maison. Jules est à l’étage dans son studio et je suis assise sur le lit, en train d’écrire et de repenser à ces derniers mois.
Quelque chose prend fin, Bruce. Il se passe encore beaucoup de choses qui ne sont pas résolues, bien sûr : Kit qui est menacé par le Royaume des Fées, et ce qu’il peut bien se passer avec la Cohorte à Idris. Alec a établi un contact restreint avec eux, mais qui sait comment ça va évoluer. Néanmoins, au milieu de tout ça, quelque chose prend fin pour Julian et moi, et je ne sais pas ce qui va suivre.
(Ah, donc on fait dans le dramatique, Emma ? J’ai une petite idée. Lis la suite.)
Peut-être que c’est simplement parce que les entrepreneurs sont partis alors que je m’étais habituée à les entendre s’affairer toute la journée. Round Tom nous a fait un discours d’adieu lyrique qui (a) a duré cinq bonnes minutes, ce qui est très long pour que quelqu’un dise au revoir, et (b) était à la fois très aimable et incluait la phrase : « La passion et l’aventure vous accompagnent toujours, et je ne suis qu’un modeste constructeur d’habitations, j’espère donc ne jamais revoir aucun d’entre vous de toute ma vie. »
Ça a contrarié Julian. Je lui ai fait remarquer que les elfes ne pouvaient pas mentir, et il m’a fait remarquer que Round Tom n’avait pas du tout besoin de mentionner ça. Très juste. Julian a ajouté que ce n’était pas comme si le travail habituel de Tom pour les membres des Cours était dénué de rebondissements. Un autre bon point pour Jules. Les elfes sont les Créatures Obscures les plus mélodramatiques. En tout cas, plus dramatiques que les vampires, et ils passent leur temps à dire « oh je suis un mort-vivant, oh je suis maudit, que je mette plus d’eyeliner ».
Enfin bref, nous ne cherchions à devenir des amis proches de Round Tom. Il a fait du bon travail, et il s’est montré poli concernant la joie qu’il avait de quitter cette maison.
Une fois que lui et ses ouvriers étaient tous partis, nous nous sommes baladés un peu dans les jardins, mais Julian avait l’impression que chaque détail de la maison et du terrain était gravé dans son cerveau. Nous avons quitté la maison un moment pour aller le long du fleuve.
Il y a un petit parc en face de Chiswick de l’autre côté de la Tamise : c’est un réservoir naturel qui s’appelle le Leg O’ Mutton Reservoir, entouré d’une jolie promenade. (D’ailleurs, n’est-ce pas le nom le plus anglais que tu aies jamais entendu ? Pourquoi y a-t-il tant de trucs aussi charmants dans Londres ?) C’est un peu pénible parce que nous devons marcher plus d’un kilomètre et demi jusqu’au Barnes Bridge juste pour aller sur l’autre rive, mais c’était une agréable chaude soirée et c’était sympa de marcher, Julian et moi nous baladant tranquillement, l’une des choses que je préfère.
Julian avait préparé des sandwiches au poulet, et nous avions aussi emmené de la limonade. (Bruce, il se peut que j’aie développé une dangereuse addiction à la limonade britannique. Je suis certaine que c’est possible d’en trouver à Los Angeles, non ? C’est possible ?!) Nous nous sommes assis sur une petite couverture à côté du réservoir et avons regardé les cormorans qui pêchaient.
J’étais sereine, paisible, alors bien évidemment c’était le moment idéal pour tout gâcher en abordant un sujet désagréable. J’étais trop détendue pour me souvenir de m’en inquiéter.
- C’est tellement beau ici, ai-je commencé. Mais…
Julian s’est tourné vers moi, pas soucieux, simplement curieux, alors j’ai continué :
- Je ne suis pas sûre de vouloir vivre à plein temps à Londres. Je sais que nous venons de passer du temps, de faire des efforts et de dépenser de l’argent pour rénover le manoir de ta famille et tout ça.
J’ai cru que Julian allait être en colère, ou triste, alors je ne m’attendais pas vraiment à sa véritable réaction, que je décrirais comme un air « dérouté ».
- Je n’ai jamais pensé que nous vivrions ici à plein temps, a-t-il admis, comme si cette idée ne lui était jamais passée par la tête. J’ai supposé que nous partagerions notre temps entre LA et ici. Mais seulement si c’était ce que tu voulais.
Je ne sais pas pourquoi il a dit cette dernière phrase, mais il voyait certainement que je n’étais plus inquiète mais plutôt sur le point de l’embrasser.
- C’est-à-dire, moitié-moitié ?
- Peu importe, ce qui nous conviendra, a-t-il répondu avec un haussement d’épaules. Los Angeles quand il fait froid et qu’il pleut ici, Londres quand le soleil est brulant là-bas.
Et je l’ai embrassé à ce moment-là, alors je vais faire une ellipse sur les cinq minutes qui ont suivi, qui ne t’intéressent sûrement pas, Bruce. Il y a eu beaucoup de baisers au gout de limonade puis Jules m’a embrassé l’oreille (ce qui crée à chaque fois un feu d’artifice le long de ma colonne vertébrale) en disant :
- Chez moi, c’est là où tu es, tu le sais, ça ?
- Bien sûr.
C’était mignon et romantique de sa part de dire ça, mais il avait l’air plus sérieux.
- Non, je veux dire… a-t-il lâché en secouant la tête. Ce n’est pas comme si nous allions partager notre temps entre ma maison ici à Londres et ta maison là-bas à Los Angeles. J’ai aussi une maison à Los Angeles. Et tu as une maison ici. Blackthorn Hall appartient à ma famille et toi, Emma, tu es ma famille. Et nous serons toujours ensemble, a-t-il ajouté avec un regard intense. Sauf si ce n’est pas ce que tu souhaites. Tu es la seule personne pour qui j’aie jamais eu des sentiments, Emma. Et je veux que ça soit vrai pour le reste de ma vie.
Je n’ai pas eu à prendre le temps de réfléchir à ce que j’allais dire.
- Moi aussi.
J’avais déjà pensé à ce que ça signifierait pour nous de nous fiancer, mais j’ai l’impression que c’est trop tôt. Ce genre d’engagements, ces promesses, me semblent justes.
Il a souri et expiré, comme s’il avait été un peu nerveux. Puis il s’est levé et m’a tendu la main pour m’aider à me relever.
- Rentrons à la maison. J’ai quelque chose à te montrer, a-t-il annoncé.
- Je n’en doute pas.
D’habitude, quand je dis quelque chose comme ça, sur ce ton-là, ça nous mène à cinq autres minutes que je ne vais pas détailler ici. Mais tu sais, c’est Julian, il était obnubilé par cette idée, et nous sommes rentrés à la maison un peu plus vite qu’à l’aller.
Une fois arrivés, il est tout de suite monté dans la salle de bal. Je savais ce qu’il tramait, bien sûr : son projet secret sur lequel il travaillait depuis que nous sommes ici. Je l’avais un peu oublié, entre le fantôme, la malédiction et tout le reste, et je ne m’étais pas rendu compte qu’il avait continué pendant tout ce temps. Certainement tôt le matin avant que quiconque (ou le soleil) ne soit levé.
Il avait accroché un grand rideau devant, le blaireau, et j’allais me moquer de lui quand il l’a décroché, et j’ai vu la fresque en entier. Ça recouvre l’intégralité du mur et c’est magnifique. Toute la famille est là, tous les Blackthorn. Chacun est…
Non, ce n’est pas exact.
Parce que je suis aussi dans la fresque. Je suis juste là avec le reste de la famille, entourée. Chacun d’entre nous est au milieu de fleurs. Des fleurs blanches pour tous ceux qui ont disparu. Même Rupert est là, et les parents de Julian, dans un cercle de pétales blancs. Et Livvy tout en haut, enveloppée dans des ailes blanches.
Et des fleurs rouges pour ceux qui sont toujours là. Helen et Aline, Mark, Ty, Dru et Tavvy…
Je me suis mise à pleurer presque instantanément, tu vois, ces pleurs de joies, d’amour et d’émerveillement quand on est submergé par l’émotion.
- Ça te plait ? a demandé Julian.
Oui, ça me plait. C’est tellement beau et parfait pour ce moment, où des choses prennent fin et de nouvelles choses vont commencer. Et ça fait de cette maison Blackthorn Hall à juste titre… la maison des Blackthorn que je connais, que j’aime, pas les gens bizarres du siècle dernier qui étaient responsables de ce qui est arrivé. Ça me donne l’impression qu’une immense roue a tourné et que nous sommes à la fois au début et à la fin de quelque chose de nouveau et d’exaltant. Pour la première fois depuis que je suis arrivée ici, je suis allée m’assoir dans la chambre pour t’écrire et je me suis dit « Je suis dans notre chambre dans notre maison » et j’en suis contente.
Bonne nuit, Bruce. Je vais te poser sur une étagère quand j’aurai fini, celle de mon côté du lit. Félicitations : maintenant tu fais aussi partie de Blackthorn Hall.
Emma.
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Texte original de Cassandra Clare ©
Traduction d’Eurydice Bluenight ©
Illustration d’Audrey Estok ©
Le texte original est à lire ici : https://secretsofblackthornhall.tumblr.com/post/697740081442832384/emma-to-bruce
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crown-of-serpents · 8 months
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Les Enfants Vagabonds
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Magie - Nécromancie et Oniromancie
Bonus ÉNERGIE NOCTURNE : La nuit renforce leur magie. Iels ne sont pas sensibles aux phases de la lune contrairement aux hydromancien.ne.s, mais son absence totale pousse leur magie à son zénith. Malus PHOTOSENSIBILITÉ : Une forte sensibilité à la lumière naturelle du soleil, mais également à la lumière artificielle trop vive. Iels attrapent facilement des coups de soleil, et peuvent vite être aveuglé.e.s.
Nécromancie - Palier I : Récits d'outre-tombe : Capacité à se connecter aux souvenirs des défunt.e.s par contact avec un objet leur ayant appartenu. Iels peuvent déclencher des visions et revivre de très courts instants de leur vie. Envoûtement mnémonique : Capacité à mémoriser tout ce qu'ils perçoivent de manière détaillée. En fonction des individu.e.s, cette hypermnésie est soit auditive, soit visuelle (mais jamais les deux en même temps chez une seule personne). Mort fictive : Capacité à simuler sa propre mort jusqu’au moindre stimuli du métabolisme, ce qui permet d'échapper à l'ennemi ou d'infiltrer des endroits interdits. Palier II : Histoire éthérée : Capacité à parler aux âmes défuntes de manière temporaire. Cette médiumnité, ou communication avec l’au-delà, nécessite un rituel spécifique propre à chaque nécromancien.ne (écriture automatique, spiritisme...). Blocage mnémonique : Capacité à bloquer temporairement l'accès à certains souvenirs dans l'esprit des autres, les maintenant hors de portée. Cette faculté ne fonctionne pas sur les autres nécromancien.ne.s, et ne peut excéder une heure. Marcheurs de l’obscurité : Capacité à se fondre dans les ombres pour devenir invisible, et à se déplacer rapidement et silencieusement d'un point à un autre dans les environnements sombres. Ce pouvoir fonctionne très rarement en plein jour ou dans les zones bien éclairées. Palier III : Requiem des ombres : Capacité à manipuler sa propre ombre ou celle des autres à volonté. Cette ombre peut servir à intimider ou entraver l'ennemi, mais également à se déplacer en toute discrétion dans un endroit éclairé. Réanimation nécrotique : Capacité à ramener temporairement un mort à la vie et de contrôler ses mouvements. La résurrection dure quelques minutes, et il n'est possible de ramener qu'un mort à la fois. Distorsion mémorielle : Capacité à altérer les souvenirs des vivants. Les souvenirs peuvent être effacés ou modifiés, jusqu'à les transformer en tout autre chose.
Oniromancie - Palier I : Hypnose onirique légère : Capacité à provoquer une légère somnolence chez autrui par simple contact. Rêverie spectatrice : Capacité à observer les rêves d'autrui de manière non intrusive. Iels ne peuvent donc pas influencer ces rêves, seulement les explorer de leur côté tout en restant discrets. Détection d'illusions : Capacité à discerner les illusions en tant que telles. Ce pouvoir n'est pas infaillible : plus l'oniromancien.ne est jeune, plus iel a de chance de se faire berner par un mirage ou une disparition comme tout le monde. Palier II : Influence onirique : Capacité à influencer légèrement les rêves d'autrui. Iels peuvent en changer partiellement le décor et l'ambiance, ajouter des touches subtiles. Si la personne est totalement consentante, il est même possible de transformer totalement le rêve. Songes prémonitoires : Capacité à voir l'avenir à travers des rêves prémonitoires qu'il leur faut déchiffrer. Les rêves ne sont jamais clairs ; il s'agit plutôt d'indices, d'énigmes à résoudre pour comprendre leur implication. Peinture onirique : Capacité à créer des illusions simples dans le monde réel. Iels peuvent ainsi modifier la couleur de quelque chose, faire apparaître de petits objets et créer des mirages lointains qui disparaissent à l'approche. Palier III : Domination des rêves : Capacité à entrer dans les rêves d'autrui pour les modifier entièrement, sans avoir besoin du consentement de la cible. Iels peuvent également bloquer la cible de manière temporaire dans ce nouveau rêve, l'empêchant de se réveiller pour en échapper (temps maximum : 5 minutes). Murmure des songes : Capacité à endormir autrui en utilisant seulement sa voix. Ce pouvoir permet également de calmer un sommeil agité par les cauchemars sans avoir à pénétrer dans le rêve en question. Mirage sublime : Capacité à altérer sa propre apparence et son environnement de manière réaliste et complexe, pour prendre l'apparence de quelqu'un d'autre ou simplement effacer ses défauts physiques. L'illusion n'est que visuelle ; iels ne se transforme pas vraiment. Ce pouvoir sert également à créer des images miroir de l'oniromancien.ne, qui n'ont pas de substance mais peuvent parler, entendre et voir comme un véritable être vivant. Toucher une image miroir suffit à l'effacer.
https://www.pinterest.fr/cafetemps/crown-of-serpents/enfants-vagabonds-n%C3%A9cromancie-magie-des-r%C3%AAves/
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jeanchrisosme · 9 months
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J'ai aimé. J'ai aimé si fort, que cela m’a marqué à vie. Et j’ai été aimée. Bien, trop, passionnément. Et quelques fois, pas assez. J’ai vécu jusqu’à aujourd’hui dans les coeurs qui ont battu pour moi, dans les têtes qui ont pensé à moi. J’ai une petite place dans chacun d’eux. Bien sûr, je suis partie de ceux qui m’ont remplacé, rejeté ou vite oublié. Mais j’ai aimé. J’ai aimé à en être meurtrie, blessée mais vivante. Et n’en déplaise à certaines personnes, je ne regrette rien. Quand on se donne entièrement, on ne regrette pas grand chose. J’ai aimé même quand je savais que cela ne durerait pas. J’ai aimé perdre mon temps, j’ai aimé l’offrir aussi. J’ai aimé la vie, l’envie, l’envers et mes rêves. J’ai croisé votre route et j’ai fait un bout de chemin. J’ai aimé les pas qui m’ont suivi, les sourires qui m’ont ouvert des portes, et leurs limites qui m’ont marqué à jamais. J’ai aimé. Je peux dire que cela a existé. J’ai aimé à m’en bruler la peau. A bousiller mon coeur. J’ai aimé à en perdre ma voix; sans jamais perdre la foi. J’ai aimé avec espoir, avec force. J’ai aimé avec tendresse, avec patience. J’ai aimé aussi quand on me condamnait. Quand on me jugeait. J’ai aimé longtemps, ou quelques instants. J’ai aimé vivre, j’ai aimé écrire, j’ai aimé les mots qui ont caressé mon âme, qui m’aidaient à guérir. J’ai aimé parler d’amour, j’ai aimé le connaitre et le reconnaitre. J’ai sauvé ainsi quelques larmes et plein de coups au coeur. J’ai aimé mes certitudes face à vos doutes. J’ai aimé même les manques, les vides. J’ai aimé les raisons, la passion, les regards et les caresses. Je n’ai refusé aucun souvenir, j’en ai gardé quelques traces. J’ai aimé leur image dans le miroir qui me rappelait qu’il faut malgré tout, envers et contre tout, toujours aimer...
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Writing |
(This text is in french but the english translation follows. Obviously, the translation isn’t here to be beautiful but for you to understand what my words means. this text is wlw, as i know it's less clear in english than in french)
Ma peine, mon démon, ma sirène,
J'ai tant rêvé de toi qu'il est indécent de le dire. J'ai tant rêvé de toi que la nuit connaît à présent tes yeux mieux que je ne le fais, tant rêvé de toi que souvent, je l'admets, mes rêves continuaient au soleil, illusions douloureuses dansant sous l'astre du jour.
J'ai tant rêvé de toi que j'en ai oublié de te haïr, perdue dans l'éclat de ces brumes où ton démon n'est plus. Tant rêvé de toi que sûrement, peut-être, ta vision serait étrangère à mes pupilles exposées ; ou peut-être, sans doute, brûlerait mes joues jusqu'à la naissance du flot de mes larmes.
J'ai tant rêvé de toi que ta présence en devenait tangible, comme une ombre qui ne me quittait jamais, tant rêvé de toi qu'en m'éveillant, je te croyais presque étendue à mes côtés, plus douce que tu ne l'as jamais été et n'es probablement capable de l'être ; tant rêvé de toi qu'il me semblait étrange que d'autres ne te voient pas, ni dans leurs jours ni dans leurs nuit, et soient libres de toute trace de ton image.
J'ai tant rêvé de toi, je crois, que je m'accrochais à ces rêves, moi et ma mémoire si courte, comme par peur de te laisser partir, de t'oublier ; tant rêvé de toi que je brûlais de tout te dire, au lieu de te laisser filer. J'ai tant rêvé de toi que je craignais de fermer les yeux autant que de les ouvrir, que je souhaitais rêver à chaque minute comme ne plus rêver du tout.
J'ai tant rêvé de toi, c'est vrai, qu'il m'arrive d'oublier que tu n'es pas qu'un rêve; que quelque part, foulant la même Terre, respirant le même air - infime proximité ! tu existes bel et bien, être de chair et d'os, riant et vivant, plus réel à présent pour d'inconnus que pour moi.
J'ai tant rêvé de toi, il me semble, que tu t'effaçais peu à peu de tout autre aspect de ma vie, de toute autre partie de moi. Tant rêvé de toi que je finissais par me demander si je ne t'avais pas inventée, reine cruelle qui m'infligea tant de maux, pour me sentir plus désirée que je ne l'étais, car il faut aimer quelqu'un si fort pour l'avoir à ce point meurtrie. J'ai tant rêvé de toi que je te confondais avec mes nombreuses fantaisies, tant rêvé de toi que tu perdais ta réalité.
J'ai tant rêvé de toi que c'est ce que tu es à présent, rien d'autre qu'un rêve, moins consistant qu'un souvenir, à peine plus lourd qu'une pensée, sorcière dont la trace quitte peu à peu mon cœur pour ne devenir, en fin de compte, que l'amère et si fine cicatrine d'une blessure passée.
Ma peine, ma sirène, mon démon,
J'ai tant rêvé de toi, à présent, que j'en oublie presque ton nom, et ne me souviens plus que de la haine qu'il m'inspire.
[My pain, my demon, my mermaid,
I dreamed of you so much that it is indecent to say so. I dreamed of you so much that the night now knows your eyes better than I do, dreamed of you so much that often, I admit, my dreams continued in the sun, painful illusions dancing under the star of the day.
I dreamed of you so much that I forgot to hate you, lost in the brilliance of these mists where your demon is no longer. Dreamed of you so much that surely, perhaps, your vision would be foreign to my exposed pupils; or maybe, no doubt, would burn my cheeks until the flood of my tears started.
I dreamed of you so much that your presence became tangible, like a shadow that never left me, dreamed of you so much that when I woke up, I thought you were lying by my side, softer than you never was and probably never can be; I dreamed of you so much that it seemed strange to me that others did not see you, neither in their days nor in their nights, and were free from any trace of your image.
I dreamed of you so much, I believe, that I clung to these dreams, with my memory so short, as if out of fear of letting you go, of forgetting you; dreamed of you so much that I was burning to tell you everything, instead of letting you slip away. I dreamed of you so much that I was afraid to close my eyes as much as to open them, that I wanted to dream every minute like to not dream at all.
I dreamed of you so much, it's true, that I sometimes forget that you're not just a dream; that somewhere, treading the same Earth, breathing the same air - tiny proximity! you do exist, a being of flesh and bones, laughing and alive, more real now for strangers than for me.
I dreamed of you so much, it seems to me, that you gradually faded away from every other aspect of my life, from every other part of me. Dreamed of you so much that I ended up wondering if I hadn't invented you, cruel queen who inflicted so much pain on me, to feel more wanted than I was, because you have to love someone so much to have hurt her so badly. I dreamed of you so much that I confused you with my many fantasies, dreamed of you so much that you lost your reality.
I dreamed of you so much that it's what you are now, nothing but a dream, less solid than a memory, barely heavier than a thought, witch whose trace gradually leaves my heart to become, in the end, only the bitter and so fine scar of a past wound.
My pain, my mermaid, my demon,
I dreamed of you so much now that I almost forget your name, and only remember the hatred it inspires in me.
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selidren · 4 months
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Hiver 1916-1917 - Champs-les-Sims
5/7
Je suis bien loin d'être une spécialiste aussi informée que Constantin, mais il me semble que les autres bustes que nous possédons sont également de la XXème dynastie. Personnellement j'ai un attrait plus particulier pour l'art de la XVIIIème et XIXème, mais je trouve cela fascinant de voir que nous avons dans notre collection des reliques datant d'une lignée de princes de sang, qui se sont autrefois passés le pouvoir de mains en mains. Bien que l'on puisse reprocher aux pharaons de la XXème l'affaiblissement progressif de l'Egypte, il y a quelque chose d'émouvant dans tous ces portraits qui reprennent le nom et la forme d'un ancêtre prestigieux. Cela me rappelle ma petite Eugénie. Le jour où Madame Eugénie nous quittera, elle sera là pour se souvenir d'elle.
Nous possédons aussi une très belle collection de vases canopes que nous exposons dans le bureau, de même que mes photographies. J'espère pouvoir un jour vous les montrer et je sais que Constantin en serait également extrêmement fier.
Transcription :
Eugénie « Tu es bien gentil d’accompagner ta vieille grand-maman à sa promenade mon garçon. Et quelle élégance, tu me rappelles ton grand-père au même âge ! »
Marc-Antoine « Votre mari, André ? »
Eugénie « Oh grand Dieu non ! Tu n’as rien pris de lui le ciel soit loué ! Non, je parlais de Maximilien. Et tu lui ressembles presque trait pour trait. Chez lui, l’élégance n’était pas qu’une question d’allure mais aussi de physionomie. Et tu as la même prestance. »
Marc-Antoine « Merci Grand-Mère, c’est gentil. Allons nous monter jusqu’à l’étang ? »
Eugénie « Non, le froid fait mal à mes vieilles articulations. Nous allons rester dans le domaine pour aujourd’hui si tu le veux bien. Cela te ferait plaisir que nous montions à l’étang un jour ? »
Marc-Antoine « Oui beaucoup ! Il y a une très belle vue sur le village de là-haut. »
Eugénie « Alors dès que le temps le permettra nous irons. Aujourd’hui, j’ai envie de venir ici. Tu sais ce qu’est cet endroit ? »
Marc-Antoine « Oui, enfin un peu. Les filles n’aiment pas venir jouer ici car elles trouvent que c’est un peu glauque. Et vous dites que des fois, les fantômes des morts sortent. C’est terrifiant je trouve. »
Eugénie « Oh ils ne peuvent pas nous faire de mal. Pas plus qu’il n’en ont fait de leur vivant pour certains, en tous cas. »
Eugénie « Je voulais venir ici avec toi, spécifiquement toi. Tu sais qui repose ici j’imagine ? »
Marc-Antoine « Oui, nos ancêtres. »
Eugénie « Exactement. Tous les Le Bris qui sont nés qui sont nés sur cette terre de la Butte aux Chênes, depuis plus de cent ans. A quelques exceptions bien sur. Il y a ton grand-père, Maximilien, dont tu tiens tellement. Il y a son frère, Matthieu, et deux de ses sœurs, Lazarine et Daphné. Mes enfants enterrés bien trop tôt. Il y a aussi feu mon mari, qui malgré ses actions détestables a eu à coeur le bien être de notre famille. Il y a aussi ses parents, Jean-Pierre et Marianne, tes arrière-arrière grand-parents, ceux qui ont rebâti sur les cendres du domaine familial. »
Marc-Antoine « Et un jour... »
Eugénie « Oui, un jour il y aura tes parents, ton oncle Adelphe, puis toi, tes enfants, et les enfants de tes enfants. Et bien sur, d’ici quelques temps, vous m’y enterrerez également. »
Marc-Antoine « Vous ne mourrez jamais Grand-Mère. Oncle Adelphe dit que vous êtes une force de la nature inébranlable et bien trop têtue pour céder aux caprices du destin. »
Eugénie « C’est adorable. Mais vois-tu, j’ai déjà enterré trop d’enfants et de petits-enfants. Je suis trop usée, mon petit. Comme beaucoup de gens de mon âge, j’aspire au repos après tant d’années de bons et loyaux services. Chaque personne enterrée ici a fait son devoir au service de cette famille. »
Marc-Antoine « Quel devoir ? J’ai des devoirs envers qui ? »
Eugénie « La famille, mon petit. Nous sommes chacun ici un individu, une pièce d’un immense ensemble que nous appelons la famille Le Bris, et durant notre vie, nous ajoutons notre pierre à l’édifice. De tous ceux qui reposent ici, je crois que c’est ton grand-père Maximilien qui le comprenait le mieux. »
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